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lundi, 17 février 2014

Le nouveau rêve socialiste

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Le nouveau rêve socialiste

Devenir ''narco''

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr

La sénatrice écologiste Esther Benbassa a présenté sa proposition de loi pour autoriser un "usage contrôlé" du cannabis, déposée au Sénat. A ce jour on ne sait si cette proposition sera mise à l'ordre du jour. 

Au cours d'une conférence de presse dans une salle de la Haute assemblée, la sénatrice du Val-de-Marne a rappelé que « plus de 60% des jeunes de moins de seize ans ont déjà consommé du cannabis (...) Il y a un danger, et c'est pour cela qu'il faut lever le tabou de la prohibition pour pouvoir le prévenir. Il n'y a pas de bon moment pour aborder les questions de société. On peut en débattre à tout moment ».
 
Il vaut certes mieux pour le système avoir des jeunes « stones » plutôt que des jeunes qui réfléchissent mais surtout la guêpe socialiste n'est pas sans arrière-pensées : la proposition de loi, préconise que "le monopole de la vente au détail du cannabis soit confié à l'administration par l'intermédiaire de débitants désignés comme préposés". Sur le modèle du tabac, l'Etat contrôlerait la distribution de cannabis tout en en interdisant la publicité et la vente aux mineurs. Le texte ne précise pas le montant des taxes qui serait inéluctablement attribué à l'herbe mais stipule une "interdiction de la distribution ou de l'offre à titre gratuit de plantes et produits de cannabis". Comme chez Monsanto, on veut contrôler les semences. L'usage dans les lieux publics, les lieux affectés à un usage collectif et les moyens de transports serait restreint.

La sénatrice se serait faite aidée, pour rédiger sa loi, par des ''experts et des associations''. Elle explique que, se basant sur le modèle américain (le bon modèle forcément !), la vente pourrait atteindre 23g par jour et par personne. A 10 euros le gramme de cannabis et vu le nombre de fumeurs en France, cela pourrait en effet faire rentrer beaucoup d'argent dans les caisses de l'Etat mais le marché parallèle continuerait, n'en doutons pas un seul instant, d'être florissant ! Y aurait-il alors une nouvelle guerre des gangs entre narcos étatiques et narcos groupusculaires ? La sénatrice s’empressa de chiffrer le nombre d'emplois créés : 35 000 emplois nouveaux mais elle oublie délibérément bien sûr la prise en charge médicale des effets secondaires qui ne manqueraient pas alors d'être attribués à l'Etat.
 
En fait, légaliser la possession et la vente du cannabis rapporterait de un à deux milliards d’euros de taxe par an, a estimé Pierre Kopp, professeur d’économie à l’université Panthéon-Sorbonne – Paris I. Mais, l'intervention de la sénatrice est aussi intéressante à plus d'un titre parce qu'elle montre clairement qu'en définitive, le but de la légalisation est envisagé sérieusement comme superbe cadeau électoral de fin de mandat afin de remplir les caisses de l’État. De fait, la mentalité répressive continuerait. A l’évidence, si on libéralisait ou on légalisait le cannabis, il ne devrait pas être vendu aux mineurs (pourtant gros consommateurs), ne devrait pas faire l’objet de publicité ni de consommation publique.
 
Le seul intérêt de la légalisation, c'est de taxer le cannabis et sans doute même de le taxer fortement de telle sorte que le cannabis soit suffisamment cher pour qu'il n'y ait pas un boom de la consommation. Mais le dilemme serait alors total car comment en même temps rendre attractif le produit étatique, le maintenir suffisamment bon marché pour ne pas stimuler le marché noir.
 
Comme on le sait, l'effet premier du cannabis sur les fonctions cognitives du cerveau est de se couper de la réalité. N'est-ce pas le rêve de tout pouvoir, de voir sa population non seulement ignorante mais coupée de toute réalité ? La légalisation est donc bien déjà dans les cartons non seulement comme survie financière du système mais aussi comme support idéologique comportemental du régime. 
 
 

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