En cette période solsticiale de l’an MMXVII, à l’approche de la fête de Jul, il fait bon prendre un grand bain de Soleil, même s’il s’agit seulement d’un grand bain de Soleil spirituel et culturel. La lecture du dernier numéro de la sympathique revue Solaria est ravigorante.
Fondée en 1992 sous le patronage d’Apollon par Jean-Christophe Mathelin, l’association et la revue Solaria qui ont publié plus d’une quarantaine de numéros, éditent également un « calendrier solaire païen » depuis 1999 et organisent parfois des conférences. Dédiée au cultes solaires (indo-)européens, malgré quelques « infidélités » extrême-orientales, Solaria ne fait pas l’économie des sujets tournant autour de Sol Invictus, Mithra, Lug et bien entendu Apollon l’Hyperboréen.
Le numéro 48 de la revue daté du solstice d’hiver vient de paraître. On retrouvera en premier lieu la deuxième partie des épiclèses (1) consacrée au Dieu Apollon. Puis un court article de Jean Mabire consacré à une figure atypique et méconnue en la personne du Dr Paul Carton dont la conception toute solaire de la médecine se trouve aux antipodes de la sinistre ministresse de la Santé du gouvernement Macron-Jupiter. On poursuit avec un article de Bernard Boyer qui traite de mythologie celtique, et plus précisément du Dieu Lug.
On lit ensuite un bref entretien du patron de la revue, Jean-Christophe Mathelin, à propos de son nouveau livre Le Soleil et la lumière (2) où l’on sent toute la passion qui anime ce fervent défenseur de la solarité européenne. Viennent enfin les deux rubriques habituelles de la revue : la première, « Héliothèque », ensemble de recensions de livres, de musiques, de films et de revues en lien avec la solarité (le livre d’Alain de Benoist sur les runes, le numéro d’Éléments sur le polythéisme, le livre de Varg Vikernes sur la magie en ancienne Scandinavie, etc.). La seconde, « Vents Solaires », recense les expositions, émissions de télévisions, les articles d’astronomie en lien avec la solarité.
Bien que plus proche du « fanzine » que de la revue en papier glacée et paraissant deux fois par an, la revue Solaria excelle dans l’étude des cultes solaires et apparentés. On pourrait naïvement croire qu’elle se serait vite essoufflée du fait des limites d’un sujet, mais il n’en n’est rien. Le travail de Jean-Christophe Mathelin et de ses collaborateurs est à saluer (de façon olympienne – cela va sans dire !). Son numéro 48 fera office de parfait rayon de Soleil dans la grisaille hivernale, nous rappelant que le Divin astre reviendra illuminer les filles et fils d’Apollon !
Thierry Durolle
Notes
1 : Dans l’Antiquité, l’épiclèse est un épithète qui correspond à un surnom, à un des aspects d’un Dieu ou d’une Déesse.
2 : Jean-Christophe Mathelin, Le Soleil et la lumière. Hymnes, prières, poèmes et citations, Camion noir, 2016, 472 p., 32 €.
• Solaria, n° 48, solstice d’hiver 2017, « Lug et/ou Trefuilngid », 31 p., 6 €.
Les commentaires sont fermés.