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dimanche, 23 novembre 2025

“Plan de paix”: capitulation en grande pompe de l’OTAN

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“Plan de paix”: capitulation en grande pompe de l’OTAN

Wellington Calasans

Source: https://jornalpurosangue.net/2025/11/21/plano-de-paz-rend...

Avec le soi-disant plan de paix de 28 points divulgué par The Telegraph, qui aurait été élaboré conjointement par les États-Unis et la Russie, il devient évident que la proposition, qu'il contient, représente une reconfiguration géopolitique majeure de l’Europe de l’Est.

L’accord, encore non confirmé officiellement par aucune des parties, exigerait des concessions territoriales radicales de la part de l’Ukraine, notamment la reconnaissance de la Crimée et de tout le Donbass comme territoires russes, ainsi que le gel des lignes de front dans les oblasts de Kherson et de Zaporizhzhia.

La proposition limiterait également la souveraineté ukrainienne par l’interdiction d’adhérer à l’OTAN et par de sévères restrictions à ses capacités militaires, créant un nouvel équilibre des pouvoirs clairement favorable aux intérêts russes dans la région. C'est ce que l’on peut appeler le trophée du vainqueur.

La tentative de l’Europe de rejeter le plan, en arguant qu’il s’agit d’une “capitulation sans humiliation”, s’avère problématique lorsqu’on analyse ses détails concrets. Il est temps, pour les Européens, de réduire leur arrogance et d’embrasser cette dernière occasion d’effectuer une “sortie honorable”.

Le document mentionne des garanties de sécurité et un programme de reconstruction robuste avec des ressources issues des actifs russes gelés, une concession consentie par les Russes que personne ne pourrait ignorer comme un réel geste au bénéfice de la “paix”.

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Pour l’Europe et les politiciens ukrainiens corrompus, l’essence de l’accord subvertit l’intégrité territoriale ukrainienne acquise depuis 1991. Quelqu’un doit avertir ces figures déconnectées de la réalité que la défaite est inévitable. Je suggère qu’ils traduisent la chanson du chanteur et philosophe Falcão: “Je pense qu’il vaut mieux s’enfuir en sentant mauvais que mourir en sentant bon.”

La réintégration de la Russie dans le G7 (qui redeviendra ainsi le G8) et la levée progressive des sanctions représenteraient une normalisation des relations internationales avec Moscou, une manière cohérente de réparer toutes les erreurs commises suite au non-respect des accords de Minsk.

Le grand défi sera d’assurer que toutes les parties respecteront des mécanismes de contrôle efficaces et accepteront des conséquences claires pour les violations futures de l’accord de paix et des garanties de sécurité, car seules ces mesures rendront ces promesses sincères.

Si l’Union européenne insiste pour maintenir l’Ukraine “comme un zombie” – économiquement dépendante de l’aide extérieure et militairement incapable de défendre son intégrité territoriale complète – les conséquences seraient encore plus dévastatrices pour le projet européen.

Le continent européen fait déjà face à un déclin relatif de son influence mondiale, l’Allemagne étant particulièrement affectée par les crises énergétiques et une désindustrialisation accélérée. Même les Allemands n’ont pas de perspectives concrètes pour réagir: ils perdent des entreprises et manquent désormais cruellement de compétitivité.

Maintenir un État-client en dépendance permanente épuiserait les ressources européennes, qui sont déjà limitées, approfondirait les divisions internes entre États membres et renforcerait les récits des euro-sceptiques. Si les eurocrates au pouvoir s'inquiètent de la montée de ce qu’ils appellent "l’extrême droite" et si cette inquiétude est fondée, il est temps, alors, de cesser de répéter les mêmes erreurs.

De plus, ce scénario transformerait l’Ukraine en un champ permanent d’influence étrangère, alimenté par le fantôme de l’invasion russe, déguisé en défense de la souveraineté ukrainienne, et minerait toute crédibilité restante quant à la promesse occidentale d'assurer la sécurité des pays frontaliers, car en pratique, cela revient à utiliser un pays comme territoire d’une guerre par procuration.

Ce scénario proposé reflète une réalité militaire et géopolitique où le pouvoir de négociation de l’Occident a considérablement diminué depuis le début du conflit. La réticence des États-Unis à fournir des armes de longue portée à l’Ukraine et la lassitude croissante face à la guerre dans les capitales européennes ont créé les conditions pour proposer cet accord qui privilégie la stabilité immédiate par des suggestions réalistes capables de garantir la paix...

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