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mardi, 18 novembre 2008

Tintin parle savoyard

Tintin-Afere-pecard.png
Tintin parle savoyard (et Haddock lyonnais!)
Ex: http://lesavoisien.free.fr
Était-ce comme une naissance, mobilisant l'affectivité des géniteurs après une longue et difficile gestation? La parole de Dominique Stich vibrait d'émotion quand il présentait, le 24 mars à la bibliothèque de Cervens (Chablais), L'afére Pecârd, fruit de trois ans d'efforts. Émotion de voir revivre sur le papier une langue longtemps oubliée, négligée, niée: le francoprovençal. Émotion encore plus forte quand Stich évoquait la vie d'Hergé et les nombreux échos de cette vie tourmentée dans les aventures de Tintin et des autres personnages de la saga.
C'est en 2004 que Dominique Stich et Alain Favre formèrent le projet d'adapter dans la langue régionale l'album L'affaire Tournesol, dont la moitié de l'action se déroule sur les bords du Léman. Cette entreprise a été fortement soutenue par l'association culturelle arpitane (http://aca.arpitania.eu) présidée par Alban Lavy.
Stich et Favre, avec l'aide de plusieurs spécialistes des dialectes francoprovençaux, ont eu à résoudre plusieurs problèmes. Le premier était le titre, car L'afére Soleil n'était guère satisfaisant. Dominique Stich savait que le personnage de Tryphon Tournesol était inspiré de la figure d'un vrai savant vaudois, le professeur Auguste Piccard, père de Jacques Piccard inventeur du bathyscaphe, et grand-père de l'actuel collectionneur d'exploits circumplanétaires. Tournesol fut donc rebaptisé Pecârd.
Il fallait aussi définir la langue de traduction, dont les différents dialectes sont nombreux et variés. Pour donner une idée de cette diversité, un vocabulaire distinct a été attribué à chaque personnage: Tintin parle savoyard, Haddock et les gens de Moulinsart parlent lyonnais, Pecârd et les personnages secondaires du nord du Léman parlent vaudois, l'automobiliste virtuose (milanais dans la version originale) parle valdôtain. Quant aux Syldaves et aux Bordures, ils s'expriment dans un francoprovençal standardisé, émaillé de quelques barbarismes imputables à leur mauvais niveau linguistique...
L'orthographe adoptée est évidemment l'ORB (Orthographe de Référence B) inventée par Dominique Stich lui-même. Son auteur l'a une nouvelle fois justifiée dans son exposé de Cervens. Il s'agit d'une orthographe "qui note plus de choses que ce qu'on entend", comme dans la plupart des langues. Elle permet à chaque patoisant, moyennant un petit effort d'apprentissage, de lire tout en prononçant à la manière de son village. Elle permet aussi aux non-patoisants de s'initier à la langue régionale.
Cette orthographe "supradialectale" (qui se veut unique par rapport aux différents dialectes) ne prétend pas imposer une langue artificielle commune: c'est seulement une notation qui convient à tous les "patois". Dominique Stich accepte d'ailleurs tout à fait cette appellation de "patois", quand elle est utilisée par les patoisants eux-mêmes. C'est un mot intime et affectueux. Le mot devient pourtant gênant quand il est utilisé de l'extérieur pour dévaloriser ou même insulter le francoprovençal, qui selon certains ne serait même pas une langue. Ce terme scientifique de francoprovençal n'est pas satisfaisant non plus, car il véhicule une confusion toujours possible avec le français et le provençal. C'est pourquoi Dominique Stich et ses amis encouragent la diffusion du mot "arpitan", inventé au Val d'Aoste dans les années 1970: il signifie "langue de ceux qui vivent sur l'Alpe, sur la montagne". Faisant référence au grand linguiste français André Martinet, qui produisit sa fameuse thèse sur le "patois d'Hauteville" (dans le Val Gelon), Dominique Stich affirmait fortement: "tous les êtres humains parlent une langue". Il n'y a pas des surhommes parlant une langue et des sous-hommes parlant un patois...
Pour Dominique Stich, les orthographes phonétiques, comme la graphie de Conflans, sont très utiles pour l'apprentissage des débutants, car elles notent exactement ce qui est prononcé et entendu. Mais dès qu'un dialecte est suffisamment maîtrisé (dès qu'on est à l'aise avec la grammaire et un vocabulaire de 1000 à 2000 mots), il est profitable de passer à l'ORB supradialectale, afin de prendre connaissance de textes issus d'autres dialectes.
Quand on est tout près, de village à village, on est extrêmement attentif aux différences (de mots, de tournures, de prononciation). Quand on est très loin (entre un Valdôtain et un vaudois par exemple) on est plus attentif aux ressemblances, qui permettent de se comprendre après un temps d'acclimatation.
Toutes ces réflexions de linguistes pourraient nous éloigner de L'Afére Pecârd. Rassurez-vous, il n'y a rien de plus simple que d'ouvrir l'album et de se laisser guider par cette histoire, que nous avons tous lue au moins une fois dans notre enfance, et de la voir reprendre vie avec de nouveaux mots, qui sont ceux du pays savoisien. Et nous vous laissons découvrir l'adaptation arpitane des célèbres jurons du capitaine Haddock...
Bonne lecture!
 
Pour acheter l'album L'afére Pecârd (au prix de 11,50€):
- sur le site de l'ACA: http://tintin.arpitania.eu/
- au secrétariat du Savoisien ou sur le site du journal.

samedi, 08 novembre 2008

A actualidade de Tintim

A actualidade de Tintim

ex: http://pt.no-media.info/

A actualidade de Tintim

O Mundo vive uma crise económico-financeira de proporções ainda não quantificáveis, porque está para ficar e durar. Começou nos Estados Unidos da América, rapidamente chegou à Europa, e neste momento não há Continente ou País que já não sinta os seus efeitos. Sete anos de Capitalismo Selvagem, selvática e criminosamente fomentado e protegido pela Administração liderada por George W. Bush, são os responsáveis por tudo o que se está a passar. E a impunidade da Plutocracia é evidente em todo o processo!

Wall Street é o símbolo da usura, tão bem definida por Ezra Pound. A ela se devem as maiores crises, desde o Crash de 1929. Com o fim de Primeira Guerra Mundial, o centro económico-financeiro passou de Londres para Nova Iorque, da City para Wall Street, e nunca a instabilidade dos mercados foi tantas vezes posta à prova. E tudo por culpa da Oligarquia Financeira Transnacional!

Em 1942, o repórter Tintin envolve-se em mais uma aventura. Naquela noite fazia um calor insuportável. Passeando com Milu, Tintin percebe que uma enorme estrela brilhava na constelação da Ursa Maior. A estrela misteriosa aumentava a cada instante, tornando mais forte o calor.
No Observatório, Tintim descobre que se tratava de um gigantesco meteorito vindo em direcção à Terra. A colisão acarretaria o fim do mundo! Contudo, o mundo não termina, porque o meteorito passa a raspar a Terra. Mas um pedaço dele cai no oceano Árctico, originando um pequeno terramoto.

Um astrónomo descobre no meteorito um metal desconhecido - o calystène. Então, uma expedição científica, comandada pelo capitão Haddock, vai atrás do precioso meteorito.

Mas o interesse pela exploração económica do calystène leva também uns aventureiros sem escrúpulos a tentar apossar-se dele. Tintin e seus amigos terão de enfrentá-los nessa corrida, em que seus inimigos usam de toda sorte de golpes baixos para chegar na frente.

Os inimigos da expedição organizada pelos Fonds Européen de Recherches Scientifiques, F.E.R.S., da qual faz parte o Físico e Professor da Universidade de Coimbra Pedro João dos Santos, estão representados, originalmente, pelo Banco Blumenstein, do banqueiro Blumenstein que financia e dirige à distância a expedição do PEARY.

E quando o Kentucky Star se aproxima do meteorito, desce um escaler, no qual, originalmente, é bem visível a bandeira dos EUA! Mas do Aurore já tinha sido um hidroavião com Tintin a bordo que vai descer em pára-quedas no solo do meteorito em primeiro lugar, ficando a posse do dito nas mãos da F.E.R.S..

Nada de mais simbólico e actual. Hergé, ao escrever esta aventura, em plena Segunda Guerra Mundial, como que antecipa o futuro. O Capitalismo é o vencedor da contenda, quer o Capitalismo de Mercado simbolizado pelos EUA, quer o Capitalismo de Estado simbolizado pela então URSS.

Nesta batalha pela posse do meteorito não são os EUA e a sua Banca que ganham. Aqui a lei do mais forte não venceu!

E agora, como será?

In A Voz Portalegrense, 25 de Setembro de 2008

00:15 Publié dans Bandes dessinées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, 9° art, belgique, europe, hergé | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook