jeudi, 17 juillet 2025
Financement au lieu de livraison? Ou: à quoi ressemble aujourd'hui la participation à la guerre
Financement au lieu de livraison?
Ou: à quoi ressemble aujourd'hui la participation à la guerre
Elena Fritz
Source: https://www.facebook.com/elena.fritz.10
Le général Freuding l'a confirmé sur la chaîne ZDF:
L'Allemagne finance un « nombre élevé, un nombre à trois chiffres » de missiles à longue portée pour l'Ukraine – les premiers exemplaires devraient être livrés dès juillet 2025. Officiellement, il s'agit d'une « production ukrainienne » soutenue par des fonds budgétaires allemands.
Mais en y regardant de plus près, on se pose tout de même quelques questions:
Comment est-il possible de développer, tester, certifier et livrer un missile entièrement nouveau en quelques semaines seulement, prêt à être utilisé au combat?
Ou s'agit-il en réalité de systèmes déjà existants, tels que les missiles de croisière Taurus, livrés en pièces détachées, avec une nouvelle «étiquette»?
Le financement n'est pas synonyme de livraison, mais il peut avoir le même effet.
La différence entre « nous ne livrons pas d'armes » et « nous finançons la production de systèmes d'armes offensifs » est pertinente sur le plan juridique, mais elle est peut-être insignifiante sur le plan militaire.
Car sur le champ de bataille, ce qui compte, ce n'est pas qui a payé, mais d'où vient la technologie et où elle frappe.
Si des systèmes allemands attaquent, directement ou indirectement, le territoire russe, la réaction ne s'arrêtera certainement pas à cette question de vocabulaire.
La France et la Grande-Bretagne disposent d'une force de dissuasion nucléaire.
Pas l'Allemagne. Et pourtant, elle finance des armes destinées à frapper profondément le cœur du territoire russe.
Dans quelle mesure est-il probable que cela reste sans conséquences ?
Il est peut-être temps de parler plus honnêtement.
Pas de subtilités lexicales. Mais de la responsabilité.
Pas de concepts. Mais des conséquences.
Pas des rôles. Mais des réalités.
La guerre ne commence pas par un coup de tonnerre, mais par une implication insidieuse.
#geopolitik@global_affairs_byelena
18:28 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, affaires européennes, ukraine, allemagne, armements | |
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Igor Chafarevitch et le phénomène ethnomasochiste
Igor Chafarevitch et le phénomène ethnomasochiste
par Joakim Andersen
Il y a eu plusieurs « gauches »: l'objectif de la gauche ouvrière primitive était par exemple de reproduire la Commune de Paris, tandis que la gauche dominée par les cadres visait plutôt un État thérapeutique avec le même encadrement aux commandes. Il est intéressant d'essayer d'identifier d'éventuels traits communs, une éventuelle essence historique, ainsi que la mesure dans laquelle nous avons affaire à une expression de la révolte récurrente contre l'ordre olympique qu'Evola associait à Typhon, ou si nous avons plutôt affaire à la théorie de Douguine selon laquelle la classe ouvrière est principalement une paysannerie urbanisée.
Quoi qu'il en soit, la gauche contemporaine au sens large est un phénomène intéressant. Elle présente des traits de type biologique ou de personnalité (cf. le ressentiment chez Nietzsche), des traits d'intérêts de classe (cf. la révolution managériale selon Burnham) et des traits idéologiques (cf. l'analyse de l'égalitarisme par la "nouvelle droite").
Une contribution intéressante dans ce contexte est celle d'Igor Shafarevich (1923-2017) (*), éminent mathématicien et dissident chrétien qui a notamment influencé Soljenitsyne. Dans The Socialist Phenomenon, publié en 1975, Shafarevich décrit plusieurs socialismes historiques. Même pour les lecteurs de gauche, cet ouvrage constitue une présentation enrichissante où l'auteur explicite de nombreux exemples bien connus tels que Platon, les millénaristes médiévaux, Thomas Müntzer, Campanella et Fourier, ainsi que des personnages moins connus tels que Denis Vairasse et Restif de la Bretonne. Shafarevich a ensuite tenté d'identifier les traits récurrents communs aux différents socialismes. Il estimait que ces principes étaient « l'abolition de la propriété privée, l'abolition de la famille, l'abolition de la religion, l'égalité, l'abolition des hiérarchies dans la société ». Au moins trois d'entre eux sont l'expression d'un principe, celui de la suppression de l'individualité.
Shafarevich est revenu sur l'analyse et les mises en garde de Wittfogel concernant le despotisme asiatique et a notamment cité Heichelheim: « pour les chercheurs qui ont étudié cette évolution en détail, ce n'est un secret pour personne que l'économie planifiée et le collectivisme de notre ère moderne des machines sont revenus inconsciemment aux conditions orientales anciennes partout où nous essayons d'abolir ou de modifier les formes individualistes et libertaires de société qui ont caractérisé l'âge du fer des trois derniers millénaires glorieux... les liens spirituels que le 19ème siècle entretenait avec... Israël, la Grèce et Rome sont plus souvent remplacés, dans une plus grande mesure que nous ne le pensons, par un retour aux fondements orientaux anciens». Il a également évoqué le profil psychologique unique que les socialismes exigent de leurs partisans, et a identifié le nihilisme et la pulsion de mort derrière ce phénomène. Il a notamment retrouvé ce nihilisme dans la correspondance assez peu connue de Marx et Engels, où débordaient la haine et le mépris envers tout, depuis leurs propres parents et camarades de parti jusqu'au prolétariat et à l'humanité tout entière. « Rien à faire avec ma vieille femme tant que je ne suis pas assis sur son cou », pour citer le jeune Marx. Plus tard, ils ont tous deux qualifié Heine de « chien » et Liebknecht de « chose ». Shafarevich estimait que ces passages révélaient un nihilisme profond, tout comme ceux dans lesquels divers socialistes écrivaient sur la destruction future de l'humanité (parfois avec des connotations religieuses, parfois avec des connotations matérialistes).
L'anti-peuple
De toute évidence, à chaque tournant critique de la vie d'un peuple, apparaît le même type de « petit peuple » dont les convictions fondamentales sont OPPOSÉES à la vision du monde du reste du peuple.
– Shafarevich
Les citations peu sympathiques tirées de cette correspondance sont sans doute nouvelles pour de nombreux spécialistes de Marx, y compris moi-même, mais pour le reste, The Socialist Phenomenon ne contient peut-être pas de grandes surprises. L'accusation selon laquelle le socialisme veut abolir l'individualité n'est pas nouvelle. L'article de Shafarevich intitulé Russophobia, publié en 1982, est plus original. Il y identifie une tendance, chez les émigrés et les intellectuels, à dépeindre l'histoire et la culture russes sous un jour très sombre (« une mentalité servile, un manque d'estime de soi, une intolérance envers les opinions étrangères et un mélange servile de malveillance, d'envie et d'admiration envers les puissances étrangères »). « Ils ont l'esclavage dans le sang », disait un représentant de cette tendance à propos du peuple russe. Dans le même temps, ces intellectuels étaient assez peu intéressés par les intérêts et les préoccupations de la majorité des Russes. Shafarevich écrivait ici que « dans le domaine de la nationalité, le sort des Tatars de Crimée attire beaucoup plus l'attention que celui des Ukrainiens, et le sort des Ukrainiens — plus que celui des Russes ». Il existe une parenté évidente avec l'attitude actuelle de l'établissement suédois envers la majorité suédoise, ainsi qu'avec le complexe politico-émotionnel que Guillaume Faye a baptisé «ethnomasochisme».
Shafarevich a identifié des tendances similaires au cours de plusieurs phases historiques et dans plusieurs pays. Dans certains cercles allemands au 19ème siècle, par exemple, les sympathies allaient à la France, « le terme « antipatriotisme pro-français » était en vogue. On espérait que les Français occuperaient à nouveau l'Allemagne et lui apporteraient la liberté. Ces cercles sont apparus dès la Révolution française.
Shafarevich s'est largement inspiré de l'historien français Augustin Cochin (1876-1916), qui parlait d'une certaine couche sociale ou spirituelle qu'il appelait le « petit peuple ». Il s'agissait d'un cercle ou d'un groupe de personnes vivant dans leur propre monde intellectuel et spirituel, qui étaient en grande partie à l'origine de la révolution, car « le petit peuple » a eu pendant quelques années le pouvoir sur « le grand peuple ». Berdiaev les décrivait comme « un groupe étrange de personnes, étrangères aux couches organiques de la société russe ».
Le point de vue de Cochin et de Shafarevich offre une perspective intéressante sur un aspect de la « gauche » contemporaine, à savoir qu'elle est souvent devenue « le petit peuple », aliéné du peuple parmi lequel il est contraint de vivre. Son monde intellectuel et spirituel propre est transmis notamment par certains milieux universitaires, sur les réseaux sociaux et autres. Il existe des biotypes spécifiques qui sont plus attirés par ce monde que d'autres, comparables aux « mutants malveillants » d'Edward Dutton, qui ont également des liens avec certaines couches sociales, comparables à celles de Burnham et Samuel Francis. Mais c'est aussi un environnement, une mentalité et une vision du « Grand Peuple » à part entière, où les individus peuvent se retrouver indépendamment de leur biotype et de leur appartenance sociale.
Shafarevich a été accusé d'antisémitisme lorsqu'il a affirmé que les liens entre la communauté juive russe et le « petit peuple » étaient forts dans la Russie des années 1980: « Les sentiments nationaux juifs sont l'une des principales forces qui motivent actuellement le « petit peuple ». Il a toutefois noté que cela n'avait pas été le cas pendant la Révolution française et que cette mentalité n'était pas directement liée à un groupe social ou national particulier. Dostoïevski avait prédit cette mentalité sécessionniste du "petit peuple" en ces termes: «Quiconque maudit son passé est déjà des nôtres — telle est notre formule!». Il n'est pas nécessaire d'être juif pour se sentir étranger à la population majoritaire. Les termes de Cochin constituent une contribution précieuse à la compréhension des raisons pour lesquelles certains individus et certaines couches sociales se retournent contre leur propre groupe et de la manière dont le phénomène ethnomasochiste apparaît.
Il existe également des aspects psychologiques, mieux décrits par D.H. Lawrence, ainsi que des aspects liés à la lutte des classes, où Marx et Francis sont utiles, mais la description de Cochin du « petit peuple » peut être une révélation enrichissante. Le phénomène « woke » était à bien des égards l'expression du besoin changeant mais récurrent des ressortissants du « petit peuple » de se distancier du « grand peuple ».
Note:
(*) Nous avons maintenu dans l'article la graphie anglaise du patronyme de Chafarevitch, ce qui permettra à nos lecteurs de mieux retrouver ses ouvrages scientifiques, politiques et historiques sur la grande toile car l'anglais est la seule langue en laquelle ses oeuvres ont été amplement traduites.
18:10 Publié dans Sociologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : igor chafarevitch, petit peuple, sociologie | |
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La pause de Trump avant l’Armageddon
La pause de Trump avant l’Armageddon
Retarder un affrontement avec la Russie et lâcher le mouvement MAGA
Alexander Douguine
Alexander Douguine révèle ici que Trump est une figure vacillante qui, pris entre une guerre avec la Russie et la colère de son mouvement MAGA, privilégie le délai au destin, reportant l’apocalypse de cinquante jours.
Hier, beaucoup s’attendaient à ce que Donald Trump fasse des déclarations nettes, concrètes et menaçantes concernant la Russie. Cependant, il a choisi de repousser une confrontation sérieuse — une confrontation que les néoconservateurs insistaient activement pour qu'il l'enclenche. La situation équivalait, très probablement, à un pari 50/50.
Trump aurait pu annoncer des sanctions sévères ou des livraisons sans précédent d’armes à l’Ukraine et ce, en grande quantité. D’un côté, cela aurait pu détourner l’attention des Américains de sa décision de ne pas publier la liste des clients d’Epstein — une décision qui a transformé bon nombre de ses anciens soutiens en opposants.
Sur tout le territoire des Etats-Unis, les militants du mouvement MAGA brûlent, par dépit, leurs casquettes sur la voie publique.
Tout le mouvement MAGA est actuellement contre Trump parce qu’il a, à plusieurs reprises, trahi leurs attentes de manière flagrante et cynique. D’abord, il s’est lancé dans la guerre contre l’Iran. Maintenant, il refuse de divulguer les dossiers sur le lobby pédophile d’Epstein aux États-Unis — ce qui était initialement un point clé de sa plateforme électorale. En conséquence, une cascade de supporters l’a abandonné. En substance, tout le mouvement MAGA, tout le trognon du trumpisme, se dresse maintenant contre Trump.
Dans ce contexte, on aurait pu s’attendre à ce que Trump tente de détourner l’attention avec une Troisième Guerre mondiale — un « Armageddon » contre la Russie — en annonçant des mesures effrayantes et extrêmes: de véritables sanctions capables de frapper aussi la Chine et l’Inde, principaux consommateurs des ressources énergétiques russes, et des livraisons de missiles de portée moyenne à Kiev, ce qui marquerait effectivement le début d’un Armageddon ouvert.
Trump aurait pu faire cela pour détourner l’attention de ses échecs — ou choisir de ne pas le faire, sachant que MAGA lui serait alors encore plus hostile. Un des principes fondamentaux du mouvement, et celui qui a permis à Trump d’accéder au pouvoir, était de mettre fin au conflit en Ukraine et d’arrêter de soutenir Kiev. Fondamentalement, il avait deux options: calmer le jeu (la "désescalade"), chercher la détente et tenter de regagner de l’influence sur le mouvement MAGA — ou lâcher ce public, abandonner le mouvement MAGA complètement et déclencher un conflit direct avec la Russie, créant ainsi un état d’urgence. Il aurait pu choisir l’une ou l’autre voie, mais finalement, il n’en a choisi aucune, reportant tout à une prochaine étape.
Il a lancé des menaces envers la Russie tout en reconnaissant en même temps la grande compétence ès-négociations du président russe Vladimir Poutine, montrant que Poutine est un homme dur qui ne compromet pas ses intérêts nationaux. En revanche, Trump, lui, compromet ses propres intérêts. Toute comparaison entre les deux est donc clairement à l’avantage de Poutine. La Russie a un dirigeant fort, ferme, poli, qui axe sa politique sur des principes, qui ne trahit pas son électorat — contrairement au leader américain. Dans cette compétition réelle et concrète, Trump perd sans aucun doute. Il a perdu le soutien de ses électeurs et est sur une trajectoire descendante. Son charisme et ses plans s’effondrent. En réalité, comme disent les jeunes, c’est un « échec épique » — un échec complet en politique intérieure.
Cependant, il n’a pas choisi de détourner l’attention mondiale de cet échec par une escalade avec la Russie. Il n’a pas dit grand-chose; il a simplement menacé qu'une telle escalade pourrait encore arriver, mais pas maintenant, peut-être dans cinquante jours. Mais même après cinquante jours, il pourrait changer d’avis — ou le faire demain. Trump se comporte de manière très imprévisible, et, à cet égard, on pourrait dire, frivole.
Pourtant, la pire issue — une déclaration immédiate de la Troisième Guerre mondiale — n’a pas eu lieu. Cela ne veut pas dire qu’elle ne se produira pas plus tard: dans cinquante jours, dans dix jours ou dans trois. En tout cas, l’élan d’attente entourant ce lundi a été efficacement désamorcé par le retour de Trump à une position neutre. La dynamique d’escalade reste énorme. Le monde file à toute vitesse vers l’Armageddon. Mais, pour l’instant — du moins — cela ne commencera pas aujourd’hui.
En conséquence, la bourse russe a connu une légère hausse, bien qu’en réalité elle ne devrait pas dépendre de telles choses, surtout compte tenu des pourcentages négligeables qui sont impliqués. Notre marché boursier est fondamentalement défectueux, car il est surveillé par Nabiullina, qui voit la bourse comme une rivale de la Banque centrale — comme c’est habituel dans tout pays et sous tout système. En résumé, notre système est simplement mal conçu, donc ce n’est pas un indicateur pertinent. Je ne lui accorderais pas trop d’attention.
Ce qui est positif, toutefois, c’est que la guerre n’a pas commencé hier. Cela signifie que son début a été quelque peu retardé. Bien que rien ne soit certain, tout peut arriver. L’histoire reste ouverte. Trump a pris une pause, prolongeant ses stratégies inefficaces, envers nous et envers l’Ukraine, de cinquante jours supplémentaires. Il a promis de livrer des systèmes Patriot à l’Ukraine, qui seront payés par les Européens, bien que cette décision ait déjà été prise il y a quelques temps. En somme, Trump a tenté de faire sensation à partir de quelque chose qui ne sera pas sensationnel. En d’autres termes, il a déclaré, en substance :
« Maintenant, je proclame haut et fort que je ne proclame rien. »
Tout reste dès lors comme avant. Mais cette fois, l’intervalle qui nous a été donné — avant la reprise du conflit mondial aujourd'hui reporté — doit être utilisé pour renforcer notre pays, la Russie. Nous ne pouvons plus compter sur personne, ni placer nos espoirs ailleurs. Seulement sur nous-mêmes. Ce que nous construisons de nos propres mains, c’est ce que nous aurons. Par conséquent, nous devons armer, réarmer, surarmer, renforcer, consolider notre souveraineté, et orienter la société vers des trajectoires militaires à long terme. C’est ce qui doit être fait — quoi qu’il arrive. L’Armageddon ne commencera pas aujourd’hui. Mais cela ne veut pas dire qu’il ne commencera pas demain.
17:40 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : russie, alexandre douguine, états-unis, donald trump, actualité, politique internationale, maga | |
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Totta Theologia: théologie totale. Théologie de la fraude. Théologie par-delà "gauche et droite"
Totta Theologia: théologie totale. Théologie de la fraude. Théologie par-delà "gauche et droite" (Disputation de Diego FUSARO « Théologie politique comme religion des modernes »)
par Jean-Louis Feuerbach
De la cruelle réalité des choses infâmes (Charles MAURRAS).
L’interrègne théocratique se termine (Auguste COMTE).
Il n’est pas de vie vraie dans le faux théologique (Adorno revu et rectifié)
TOUT EST THEOLOGIE !
All is theology, clament à l’unisson Edgar Allan POE, Jorge Luis BORGES, Guido G. PREPARATA.
« Today, religion is everywhere » lit-on sous la signature de Martti KOSKENNIEMI, professeur à Oxford.
Tout est théologique, et rien que cela.
Il s’impose de s’en convaincre enfin.
Transpercer la fraude des mots, il faut.
Là où il est dit, écrit, gueulé « démocratie », il faut lire, entendre, comprendre théocratie.
Théocratie, théologie, théologique, là est la métaconstitution véritable.
Les juristes affutés s’avisent de cibler la "constitution invisible" (Martin LOUGHLIN, Hugues RABAULT, Laurence H. TRIBE) tant ils insupportent que le théologique soit la constitution de l’âge axial. Car depuis 2800 ans en effet, l’hegemon est à la théologie et à ses théologiens.
La clé de voûte de l’intelligence de la domination est à situer ici. L’intelligence du politique s’ensuit.
Ceci posé, il y a deux postures possibles : ceux qui savent, comprennent, incarnent d’un côté ; ceux qui ne savent, ne comprennent, ne saisissent, de l’autre.
Les premiers sont les anges du régime, les maîtres, les dominants qui dominent.
Les seconds sont étiquetés au mieux à « Gentils » (gentiles), aux « gens « (du latin « gens, gentis »), à « esclaves », soit au plus vrai à masses racisées à l’animalité théologique.Ce sont les « cons » qui ignorent les règles du jeu de la « modernité ».
Le clivage est intelligence théologique versus imbecillitas theologiae .
Cela pourrait se résumer à « gauche » contre « droite «.
Le théologique se love toujours dans le clivage. L’acmé du théologique est toujours à dénicher dans la discrimination, dans le séparatif, dans le divis.
Théologie est division dans son principe. Il s’agit toujours de fracturer les peuples. Défaire le « laos », le peuple, est l’axiome cardinalice.
À preuve, les théologiens n’ont que le mot « démos » à la gueule car ils savent pertinemment que démos n’est pas laos, que dème n’est pas peuple, que « démocratie » n’est pas pouvoir- puissance du peuple, mais que leur paroisse a pour objet social la « théocratie libre », la « société intégrée «, la théostructure intégralement théonomisée (Vladimir Soloviev).
Le théologien allemand Frank Crüsemann (photo, ci-dessus) a vendu la mèche : « démocratie c’est théocratie » !
Martin LOUGHLIN (photo ci-dessous) d’enfoncer le clou : théocratie drappée des ors de la « démocratie mystérieuse » et lovée en « constitution invisible » de la domination sur le peuple (Against constitutionalism 2022). L’éminent professeur de Londres connaît le mystère autoclave et ses dogmes mystérieux; il connaît le lieu de la supériorité méta constitutionnelle et méta théologique projetée sur le monde; il sait cette doctrine de l’ordre implicite sous l’ordre apparent. Ce n’est pas un "con"!
I. LA THEOLOGIE DROITE-GAUCHE SELON FUSARO
Le brillant penseur italien Diego FUSARO a compris lui que la plus grande pertinence est à trouver dans la conflagration entre le théologique et l’anti théologique. Se faire penseur de l’anti théologique est devenu l’économie de sa religiosité politique.
Il vient de cristalliser sa pensée dans un récent article paru en Espagne chez « Posmodernia » (le 3 avril dernier) sous le titre "Teleologia-politica, la politica como religion de los modernos". Sa traduction est à lire sur le site de l’excellent Robert STEUCKERS sur son blog « EURO-SYNERGIES » (Hautetfort Newsletter) depuis le 26 mai 2025 (cf. http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2025/05/26/theologie-politique-la-politique-comme-religion-des-modernes.html ) .
Il n’est pas sans portée de relever que l’interpellation de Diego FUSARO vient « de gauche », par un homme de « gauche », d’un penseur relevé et élevé "à gauche". Il s’affiche marxiste – marxien. Au point que par marxistes, on doit entendre ces théologiens de l’anti-théologique grimés en intellectuels engagés dans les champs du profane pour y voiturer la profanation de la profanation, la déthéologisation du théologique, à sa sortie de l’histoire. Ils sont en même temps schisme et par-delà le schisme dans la disruption d’avec le fondamentalisme théomane. En clair, ce sont les arracheurs de bure devenus. FUSARO met à nu le régime et les cliques du régime. Bakhounine compte un disciple d’envergure.
Spécialement, quand FUSARO (et ses camarades comme Wolfgang STREECK ou Robert KURZ - photos ci-dessus)) s’attaque au « capitalisme », ce n’est pas l’activité de production économicociste qu’il cible. Il vise symboliquement la tête du Léviathan. Capital vient du latin « caput », la tête. Leviathan personnifie l’activité théologique du « capital » et sa « raison sociale » du gros niquage. Théologie se résume à faiseuse de rois et de droit d’injustice (jus ad in-jurium).
N’est-il pas que les vangé-listes prophétisent le slogan théonomique du "aux riches il sera tout donné ; aux autres il sera tout pris". On connaissait le « Mathew Effect » de Merton et Streeck ; voici le mien ma-ma-lu-prinzip (Marc 4,25 ; Matthieu 25,29 ; Luc 19,22 et 26). C’est toujours et encore l’antienne chauvine de la piraterie deutéro-nomiste au « il faut sucer les peuples ».
Il n’est pas vain de souligner ici l’avantage mental de la théo-rie marxiste : elle est biberonnée à l’éveil théonomique par le "livre", le "récit", la "structure" théologiques.
Pas la droite.
L’arrogance sociologique de la « gauche » tient et vient de son irradiation supérieure par le théologique. L’insolence hyper éthiste est fanfare du combat mytho-métaphysico-idéologique dans les habits noirs du méta-théologique. L’activisme fébrile, hystérique et ravageur des paroissiens de "gauche" chauvinise le prophétisme managérial.
L’hébétude est toujours de «droite»: on y broute ce que vomit la «gauche».
Jamais on n’y discute la causalité magique, seulement parfois ses effets ; jamais on n’y est capable de saisir et de comprendre la logique « métaphysique de l’après » (Kurt Hiller) ; toujours on s’y complait à l’imbécillité historique et à l’imbécillité théologique.
Bravo l’ami Fusaro d’énoncer l’instance du suprémacisme théologique, d’exploser le Fake des fakes du genre cache-sexe de la théologie pure, et de dénoncer la machine de machination théologique comme entreprise de classe, de casse, de fraude !
A . DU CLIVAGE PROFANE GAUCHE-DOITE
Le clivage théologique entre « droite et gauche » s’avère l’impensé impensable du pourtant pensé.
L’ancrage théologique du dispositif est véritablement l’impensé de la doctrine, l’impensable de la pratique, l’omis du récit instituant ledit clivage.
Le dit est au non-dit.
La source est tue.
L’origine est cachée.
Le fondement est oblitéré.
a) Le journalisme ethnologique et alimentaire ne s’intéressera au clivage qu’à partir de la révolution de 1789. Il en fait catégorisation sociale d’une histoire sociale en vue de donner une identité à une construction de figurants et de configurations à des apparences, des blocs idéologiques d’appartenance, des spectres de conception du monde. Le truc c’est de celer l’ancrage des forces habillées et habitées pour jouer ce qu’elles ne sont pas et grimer ce qu’elles font. La science du clivage de paroisse se contente du rangement à l’arrangement à la droite ou à la gauche des rois, des présidents de chambres ou des chefs de parlements. Nul ne s’interroge du pourquoi, du pour quoi faire, du qu’est -ce que ça veut dire ? Pourquoi configurer en amis et en ennemis dans un même plénum ? Sinon signifier la mise en musique des canons du théologique dans la comédie profane. Ici on installe en déclinaisons opératives au clairon du dualisme spectaculaire et on motorise dans une nouvelle enveloppe hostilice :
- secondaire contre primaire
- bien contre mal
- messianisme versus « nationalisme »
- avant-gardisme et conservatisme
- potestas indirecta contra potestas directa
- bien sûr gauche contre droite
Ce partage devenu coutumier aura pris rang de titre juridique directif et orientatif. Ainsi la « République » de se fonder sur ce clivage. Elle sera au divis de division, elle qui se veut pourtant « une et indivisible «.
L’ordre est au divis d’adhésion professionnelle du plus fort confessionnel : faire mine de lutter pour le peuple et se battre contre lui, agiter les « lumières » ou les éteindre. Car ici sévit la maxime au tout faire croire » au changer il faut », pour que tout reste pareil et que règne le statu quo de l’interrègne à l’ordonnancement : « libéralisme » comme soft law pour les élites ; socialisme comme hard law contre les masses ; au bout, le peuple mithridatisé, sidéré, neutralisé. Précision insigne : libéral doit s’entendre au sens latin de « liber, libris », le livre, c’est-à-dire la Bible, et pas autrement.
Il est donc permis d’opiner avec Karl Marx que si les idées de la classe dominante sont les idées dominantes de la classe possédant la puissance matérielle et spirituelle, la théologie est l’idée de la classe dominante qui dispose de la production théocratiste.
b) L’encastrement à la méta théologie est donc latent mais pas patent. La division du travail théologique en deux sous- instances fait écran opaque, segmentation décorative, déguisement profane. Le régime enrégimente les false flags à une rhétorique de tromperie (Marcel Gauchet parlera d’une « histoire de mots », au lieu d’une histoire des maux).
Ce choix tactique doit tromper les masses à « l’ère des masses « avec des fausses identités. Car cette « organisation dualiste « permet de mettre la "société" en étau à deux mors et en deux parquages artificiels.
La droite et la gauche sont (à non-évidence) distributions théologiques et précipités du théologique dans l’instance de la politique. Le cœur théorique se trouve dans le transfert théosophique dans le profane.
Dans la mesure où il s’impose de retenir en présuppositions du Theos, ses mythèmes de création du secondaire et de péché du primaire, il s’ensuit que le » bien » c’est la communion au mythe de la religion secondaire et « mal » ce qui s’ancre dans la religion primordiale.
Y ajoutant, la matrice de fraude accumule les ergots de feintes: complexifier pour irriter, celer, mystifier, relativiser, brouiller et surtout anathémiser le pouvoir.
Les arnaques pullulent. La « laïcité » est l’une d’elle : dans l’océan des paroisses cabote la frêle esquif du peuple-politique ou laos; l’apartheid protège le religieux contre le politique et pas l’inverse. Le "ra-isme" en est l’autre: le cri du «ra», au «ra», par le «ra», gutturalise l’extrémisme théologique. C’est la lettre de cachet, le brevet de Haine, la créance de ponérologie inaugurale déchainés contre la « méchanceté », la « mauvaiseté », la « malitude », à dires de théologiens du mode de la mode de « modé-ration » exterminatrice de ce et ceux qui leur déplaisent. Shitstorm always again.
Allons plus loin. Explication.
B. DU COUP D’ETAT THEOLOGIQUE : DEUX COMMENCEMENTS, DEUX RELIGIONS, UNE TERREUR
En histoire, il n’est jamais de dieu pour sauver quiconque. Pour la comprendre, il faut saisir la question qui aura présidé à la réponse donnée par l’histoire, et donc la pensée devenue histoire d’une pensée (c’est le principe question réponse ou logic of question and answer de Robin George Collingwood).
a) Au commencement du système primordial, les peuples premiers vivaient heureux ensemble dans les essences du politique et du religieux. Leur accord sonnait juste. L’harmonie régnera longtemps. Survint la théorie du "péché originel" colportée par des marchands au long cours et à la théologie impitoyable. Il fallut divorcer.
b) Au commencement du système secondaire, une « société sainte » de théologiens civils (sous le label « Idra Sita «) invente un dieu à façon, puis le dépose à marque, brevet, modèle, concept, au choix. Ledit fétiche de voiturer la jalousie de ses créateurs et de partir jalouser les peuples premiers: la Déesse-Mère, le divin féminin, le matriachat, leur science, leur sagesse ,... Cette jalousie de prospérer jusqu’à poser un avant et un après à l’œuvre de "création". Ledit dieu jaloux fit de cette summa divisio le point cardinal de son culte. Fini le paradis de la félicité des peuples du Nord, du savoir immémorial, du merveilleux en mythe. L’ingénierie de la jalousie d’installer la tyrannie de ses valeurs, de fonder une nouvelle axiologie à la guerre des dieux, d’œuvrer à l’expulsion, à la scission, à la chute.
c) La » création » est constitutivement revendiquée à « sens inversé, ordre de renversement, inversion » de l’ordre antérieur voué à l’épuration (Zohar I 102b et 205b). Désormais, les présupposés du système primaire sont déclarés faux, tandis que ceux du régime du secondaire sont proclamés seuls vrais. Le coup d’état interdit tout retour de « l’Antéchrist ». La distinction pentateutique requiert l’exclusivité du culte. Pas d’autres dieux, ni d’autres déesses à l’horizon, au firmament ou dans les palais. Le roi c’est Dieu et Dieu est roi. Avec ses théologiens.
Ceux-ci assurent l’ambiance de sorcellerie et innervent « l’accusatif illimité de la persécution » (Emmanuel Levinas). Il leur faut la figure de l’ennemi comme ultimation de détestation théologique.
Théologie est ainsi motorisation à la haine, croisade permanente et hystérisation contre le réfractaire, l’opposant, le résistant. L’autre est toujours "païen", "impie", "infidèle", hétérodoxe. Sa seule présence devient profanation. Il doit être ex-terminé, c’est-à-dire exorbité de la création du genre paroissial. Telle est l’économie du « miracle » des uns et terreur pour les autres.
C. MIRACULISME
Le miraculisme relève du théologique et vice versa. Il se décline en hyper-fascisme de la sécularisation moderne.
a) Le théologique ritualise à la nausée les espaces de détestation et les aliens qui errent dans les camps de concentration du Theos. La liturgie vomit assez : « l’-eszs-trèm-droate », les « populismes », les « complotistes » et autres flatulences. C’est façon pour le théologique d’incendier son plan – complot de ses agressions dopées à l’extrémisme "amaléciste".
Le dispositif peut se résumer à la formule de Nicolas Sombart : "est ennemi qui s’oppose au plan mondial"! L’avantage de la formule est que l’axiome dévoile les fins du théologique :
- conquête du globe à plan arrêté de « commonwealth » monoparoissial,
- désignation à ennemi qui ose s’opposer à la « messianose » (Michel MAFFESOLI) ;
- extermination des « complotistes » qui conspirent au « complot « contre » le Complot » au travers de la solution polythéiste, polygéniste, polyversiste, bref du di-vers vraiment divers et diversitaire de plurivers juxtaposés et non intriqués.
b) Par sécularisation, il faut entendre la déportation des vices des uns sur les peuples désignés comme "boucs émissaires" (Lévitique 16,21-22 !). Soit la translation du récit biblique en déontologie hyper-éthiste faisandée.
Séculariser, c’est persuader, propagander, harceler à la préférence, au sens, à la paroisse du culte devenant culte-ture : bascule au primat paroissial du citoyen croyant et du croyant citoyen.
Il est donc aisé de discriminer qui en est et qui n’en est pas.
Clivage est gouvernail de croyance et d’incroyance.
Clivage est corruption, récit de corruption, batelage de corruption.
Le commissaire politique Saül de Tarse de poser la méthode réglée contre les masses : ce qu’elles font, elles ne le comprennent pas ; ce qu’elles veulent, elles ne le pratiquent pas ; mais ce qu’elles haissent, elles le font à fond.
II. THEOLOGIE POLITIQUE
Clivage induit et présuppose une ligne de séparation, de démarcation, de discrimination. Cette bicaméralité bipolaire bipolarise au binôme. Ce qui trahit à nouveau l’identité théologique du dualisme théonomique constitutif (deus versus démonie, créé contra incréé, biennisme et malisme, etc.) et élevé à « théologie politique ».
À quoi ça sert ?
A . KATECHONTIQUE. KATECHON & Compagnie.
Nul ne saurait servir deux maîtres. Ou le dieu, ou son peuple. Pas les deux, grondent les théologiens.
Katechon est partant l’idéologème (couché dans la seconde épître aux Thessaloniciens de Saul dit Paul de Tarse, versets 7 à 12) qui signifie interdire au peuple la grandeur politique, le renvoyer à l’impolitique, le téléologiser à masse minérale inerte.
a) Les meilleures bibliothèques sont polluées par des rayonnages entiers croulant sous la littérature à l’enseigne de la "théologie politique". Force billevesées sont accumulées à des fins d’effarement et d’égarement. Une « Imposture » s’esclaffera Géraldine Muhlmann ; quoi le théologique?
La vraie vocation de l’instrument dénommé « théologie politique » est de marquer l’empreinte du théologique dans le profane. (C’est précisément ce qui horripile les théologiens : que l’on puisse oser dire ou penser que le fond, les fonds et le tréfonds de l’administration des choses et des peuples soient théologiques; parce qu’il est interdit de caresser l’idée que c’est le théologique qui déconne et dragonne la politique !). Il y convoque au travail théologique de sa raison théologique fondamentale : catéchonciser. Catechontiser c’est empêcher. Théologiser c’est empêcher les autres d’être et de devenir ce qu’ils sont, de se connaître et de se donner à reconnaître pour tels.
Le mythe fondateur du théologique se trouve dans la mission messianiste et eschatologique d’interdire tout retour du primaire, du principiel, du primordial. Alter- Apocalypse, no pasaran !
La théologie politique se ramène donc à la mise en œuvre du katechon dans tous les registres du vécu. L’acmé réside dans l’absolue sainteté de la prophétie migratoire. Elle emporte prohibition absolue de contester la soumission au feu de la « main droite » ou de résister au « grand carnage dans la terre d’Edom » (c'est-à-dire Rome, donc europie d’Europe et des Boréens par extension) promis aux masses « de toutes les extrémités de la terre » ! Il n’y fait pas bon d’être du « côté gauche « (Zohar II,32 a) ! Violence absolue de violence au culte de la tyrannie de violence pour la violence.
b) Pour le théologien Jan Assmann, le nec plus ultra de la théologie politique c’est le monothéisme.
Le modèle orchestre à la séparation des pouvoirs :
- le politicien ajuste au culte et culte au culte ;
- le théologien choisit le politicien : il le proclame, l’acclame, le déclame ad nutum.
- le médiatcratique met en spectacle la liturgie d’adoubement ou de damnation ; il césarise et décésarise ; fait oraison de starisation ou hérémisation des démonisés.
Les unit la rivalité mimétique pour conquérir la « violence légitime « (sic !) du théologique contre les peuples, conduquer les haines de la transcendance dans l’immanence, manager, orchestrer, exploiter le muselage du peuple. C’est cela l’ingéniérie du miraculisme.
En d’autres termes, le concept de théologie politique sert à grimer l’imposture impérialiste du théologique sur les essences et les instances. Il est feinte de bicaméralité, réponse eschatologique à la sécularisation et gestion politicoclastique du katechon. Il opère « construction sociale de la réalité » (Peter L. Berger) en mensonge.
Le dispositif ne laisse pas d’interroger :
- Pourquoi cette tromperie ?
- Pourquoi masquer, obvier, oblitérer la lutte théolopétique ?
- Pourquoi cacher le travail à la transparence et hausser l’enseigne du dieu invisible ?
- Pourquoi cette crispation à l’oblique, au repli du soi de fourberie, au travestissement de la sur-veraineté en sous-veraineté en sous-jacence ?
- Pourquoi l’invisible règne-t-il, gouverne-t-il, légifère-t-il, jugeationne-t-il, condamne-t-il, engeole-t-il ?
Raillons ce jeu de masques sous lesquels la guerre de certains se poursuit contre tous.
La « culture » des théologisés vocifère les slogans de fronts de haine et les « lois du pouvoir invisible » visibilisent assez le système théologique et théonomique global.
B. L’hémiplégie originée au mythe du péché des origines (Hyperborée ou Phénicie) et à sa culpabilisation subséquente définit ceux qui s’en gardent et ceux qui mégardent.
Il y a ceux qui se conforment aux dogmes de la révolution yahwique et ceux qui la conchient.
Le professeur Michel Maffesoli (photo) ne laisse de dénoncer que le clivage participe du principe de coupure du secondaire et que partant, les clercs du clergé théologique décident de se séparer du commun du peuple, osent prétendre savoir à sa place ce qui lui convient et le conduquent dans le mainstream.
Le clivage étiquette dès lors l’inimitié – hostilité. L’ennemi est prédéterminé : nommé, marqué, désigné. Aussi la technique du clivage permet de blasonner telle catégorie en vue de sa perception, de sa reconnaissance, de sa capacité à mobiliser contre elle. Le classement classe et déclasse. Il identifie au plus et au moins. Il offre à séparer bibliquement "le bon grain et l’ivraie". Il modélise la conformité du moment et la non-conformité de toujours. Il est vendu comme fait de culture du culte au seul vrai et à l’unique conformisme, à l’acclamation et à l’aversion, à l’approbation et à la récusation, au thème et à l’anathème.
Le cœur nucléaire du dispositif est à lire dans l’opus méta-constitutionnel planqué dans les bas-fonds de l’ésotérisme et qui s’exotérise au slogan publicitaire de « ZOHAR » ou « livre des splendeurs ». Le cabbaliste Oscar GOLDBERG opinera que cette thèse fera mathèse et sera ensuite vernaculisée en « Thora », Livre de bible, proclamations testamentaires (ancienne et nouvelles), « coranie » et autres chorégies régulières et séculières, ensemble les « wokeries » de gauche ou de droite.
C’est de cela qu’il est question quand il est question de « théologie politique «. Ce concept renvoie à l’obscénité théologique de l’oppression historique. « Souverain » devient qui neutralise le politique par le théologique : qui installe le rideau de fer entre le théologique et le politique, le cordon sanitaire entre le pie et l’impie, le « front républicain » des clercs contre le laos .
C. FUSARO fait bien de raviver à son débat et d’y convoquer qui Jean-Jacques Rousseau, qui Thomas Hobbes, qui Carl Schmitt. Parce qu’il faut en finir avec l’impérialisme du théologique, de ses concepts, mythes, mythèmes ou rites dans le profane politique.
Il s’impose de bloquer à toute force le curseur de l’intelligence 'sociologique' quelque part entre la polarité "théologique" et le pôle "politique".
Le seul fait d’en appeler aux trois précités vaut répudiation des théologiens-politi-chiens de dieu (domini-canes) ou du grand-fétiche–golem de l’»Humanité » comme Saint-Simon, Comte ou Kojéve, et tous les autres.
Il est permis de rappeler que l’essai de Schmitt remonte à 1922 et est inscrit dans les Mélanges offerts à Max Weber (prédécédé du virus « SARS I », ripoliné en « grippe espagnole ») sous le titre « Soziologie des Souveränitätsbegriffs und politische Theologie »). Il parut ensuite en livre et est désormais connu sous le titre de « Théologie Politique », avec double majuscule. Thèse et concept firent florès en littérature mais échouèrent en dehors. Pour l’heure, le souverain qui décide du régime d’exception reste le théologique qui sous-verainise l’état normal, neutralise l’état primaire et se sur-verainise dans la dictature de l’Angélinat. La tyrannie du système secondaire, c’est lui. Conscient de son insuccès, Carl Schmitt proposera en 1978 une nouvelle définition: «souverain est celui qui règne sur les ondes de l’espace». Ce faisant il aura acté la translatio imperii du théologique dans le cybernétique...! Soit théologie à la puissance 10!
III. THEOLOGIE THEOLOGIQUE
FUSARO a bien compris que la théologie politique n’est que la continuation de « l’articulation dichotomique » par tous les moyens de l’injuriologie théologique.
Le récit dogmatique est installé dans le profane. Toutefois, son arrimage au mensonge et à la fraude n’en finit pas de le déstabiliser. Assurément le théologique vacille. Il est à bout. Le réel dévoile l’imposture. Diego FUSARO peut donner son coup de pied (gauche bien sûr) et reprendre la balle de volée en pleine lucarne. Il arrache le masque de l’ennemi qui désigne industriellement l’ennemi et se désigne en ennemi de tous.
Léviathan n’est pas un monstre de terre mais de mer. Il a pour profession de terroriser Behemoth. Les deux étaient potes; « Yahweh les sépara » (Robert GRAVES). Behemoth est devenu cet énorme veau blond dont Alexandre de Macédoine défera le nœud, pour le renvoyer au désert du chaos. Là où la politique est religieuse!
FUSARO parle de "nihilisme". Il vise par là le théologique comme ultimation de la négation de la négation ou du nihil ex creatio. Le théologique n’est qu’accomplissement de la "politique du royaume de Dieu" (Léo Strauss): interdire aux Boréens toute agrégation à l’unité politique originelle. "Politique divine" = katechon = hybris de néantisation.
Bref, Léviathan ou Behemoth, gauche ou droite, theos-laos, c’est toujours le même mythe du dualisme qui opère séparation des eaux entre la "part divine"et la part hominide, «le côté droit et le côté gauche», «Ismaël et Edom». La "maison de Lévi" fait toujours la guerre bifrons sur terre et sur mer, instances contre essences, secondaire versus primaire, le pas bien contre le pas mal. Et elle nous dit que c’est son dieu qui a dit ce qu’il faut faire…
Sauf qu’à force, le nihilisme s’hétérotélise en affirmation de la négation de ce qui est nié!
A. DESIGNER LES MAITRES…
La thématique retenue par FUSARO, qui a tout appris chez Carl Schmitt, devient clin d’œil chargé de malice. Il oriente les "esclaves" en direction des "maîtres" et dit qui ils sont. Il les montre assis sur la cloche du plomb thoramorphique, désigne l’identité de leur doctrine et fournit la clé du fonctionnement d’état de la contrainte bureaucratisée.
En son temps, l’immense Julien FREUND (photo) visait les "hiérocrates"! C’est bien viser là où il faut, contre qui il faut.
Ne jamais oublier l’axiome freundien: c’est toujours l’ennemi qui désigne l’ennemi! Puisse alors cet ennemi souffrir de se voir rétro-désigné en ennemi et de se voir fracassé à l’asymétrie renversée…
FUSARO comme Carl SCHMITT sont des «Méta-MACHIAVEL»! Ils donnent à lire leur «mythologie politique». Les concepts totaux sont des mythes. Les mythes locutent des affects et des arcanes, des archétypes et des immixtions de la pensée et de la volonté des maîtres devant être reçues par les dominés.
Le théologique est évidemment assemblage mythologique derrière lequel œuvrent les cliques, les potentats invisibles, les théologiens. Les accents d’invisibilité, du règne de l’ombre, de façade à l’opaque donnent le théologique en authentique hyper fascisme. Il fait le vide. Tout est dépolitisé, sauf lui. C’est le parti unique, de doctrine unique, de totalitarisme unique. Il se lit comme désert unique, dieu unique, pensée unique, lobotomisation unique, vocabulaire unique, imaginaire unique, race unique, et bien sûr maîtres uniques du bloc d’idolâtrie unique.
La droite et la gauche y participent comme distributions théologiques et précipités du théologique dans l’instance de la politique.
Le cœur théorique se trouve dans le transfert théosophique depuis le Theos dans le profane. Dans la mesure où il s’impose de retenir en présupposition du Theos ses mythèmes de création du secondaire et de péché du primaire, il s’ensuit que le "bien" c’est la communion au mythe de la religion secondaire et "mal" ce qui s’ancre dans la religion primaire. Cette dernière aura précisément été expulsée du paradis théologiquement conquis. Elle se voit hyper-criminalisée en hyper-péché au commencement de la création du récit du livre. Dès lors "bien et mal" sont fixés, balisées, situés comme hyper-catégories du théologique. Elles fonctionnent à théonomie, laquelle régente la théodicée subséquente du juste et de l’injuste, du licite et de l’illicite, enfin de la gauche et la droite. Hyper-éthisme, c’est hyper-fascisme toujours!
Jean-Jacques Rousseau a raison: c’est bien la "société divine" qui pollue, corrompt, acculture homo à la méchanceté du plus méchant de tous les dieux et de ses paroissiens, pas l’inverse.
Pis, tout le travail théologique de la conversion au pseudo-bien fait le mal. Il fait chuter homo dans une autre nature qui l’aliène, l’exploite et le possède. C’est précisément par la suppression du "toit métaphysique" (Arnold Gehlen) qu’est le primordial, que les peuples du Nord sont enjoints de se ranger au «contrat» théologique du régime de l’exception. Immanuel KANT l’aura dénoncé en «extorsion» frauduleuse sous promesse de "rédemption". Parce qu’il avait lu le Code civil: la mise en cage des peuples n’est pas dans le commerce. Le droit noahide n’est pas opposable aux peuples tiers. Ils n’ont pas à reconnaître « Noé » et ne sont « ses fils ». Bref, fraude à nouveau.
B. EGALITE INEGALITE POUR QUOI FAIRE ?
De là surgit le méta-débat de « l’égalité » et de « l’inégalité ».
FUSARO, homme de "gauche", demeure hanté par cette question. On peut le comprendre. Sauf que la question est pipée. À nouveau la théologie pollue. Nietzsche, rétablit la situation et inscrit la solution «par-delà le bien et le mal»: le mythème de l’égalité n’est que cet «étrange expédient mental» du travail hostilice à plein du théologique contre les peuples.
La performance du théologique est à lire dans l’accomplissement de sa vision du monde. Performance est «épitélésis», rites, processions, processus; performance est mise en état, mise en acte, mise en musique; performance, c’est installation du culte en culte-ture. En procède « l’égalité » dans le culte pour ceux qui cultent et "inégalité" de ceux qui sont hamlétisés, démonétisés, exclus de l’inclusion.
«La lutte des esclaves contre les maîtres» ne vise donc pas l’égalité politique, économique, juridique ou sociale mais la délivrance d’avec la théorie et la praxis d’encastrement dans le tout théologique. Les "convulsions" subséquentes opposent les camps : inégalité de la physis, de l’incréé, du primordial versus «égalité» à l’orbe techno-théologique du système secondaire. Ce que stigmatisent les marxiens, ce sont non pas tant les prébenderies, les prédations, les prises de la dictature de l’Angélinat, mais leur légalisation par le déguisement en "ordre naturel". Or ce qui est proclamé "naturel" ne l’est pas du tout. C’est mise au pas du « profane » ou du "naturale" aux "commandements" du théologique hors de sa juridiction. Inversion et contrefaçon, c’est à nouveau fraude du théologique qui inflige l’artifice d’une théo-rie thoratologique en téléologie de dispositif et de piraterie de la fragile théorie post socratique d’un impossible «droit naturel». Et en fait «lettre de course». De la sorte, le pirate devient corsaire; il n’est plus «ennemi du genre humain» mais ami du fric et du frac. Demeure le clivage sacrificiel entre sacrificateurs et sacrifiés.
L’inégalité n’est donc pas biologique mais d’abord appartenance spatiale : au camp du bien ou au camp du mal; à maîtres ou à esclaves; à élite ou à masse; à l’angélinat face au prolétariat criminalisé en « populisme ».
Il faut se résoudre à comprendre les concepts de «liberté-égalité-fraternité» théologiquement:
- Etre "libre" c’est ramper et se soumettre aux commandements du livre des « maîtres » ; car « seul Dieu est libre »;
- "égalité", c’est obligation à la « Rigueur », solidarité passive devant la Dette, dans les dettes, « progrès » de l’imposition théologique «dimière» (du dixième elle est passée au sextuple); l’égalité arithmétique et disciplinaire ajoute à la justice injuste par la soumission horizontale;
- «fraternité» c’est le privilège du despotisme des maîtres: seuls les maîtres sont frères.
C . THEOLOGIE ECONOMIQUE
Jean-Jacques Rousseau et Fusaro dénoncent la cage d’acier. Homo vit dans les fers de la théologie.
Le camp marxien de rebondir et d’attaquer le dispositif de la cage et ses gardiens: le capitalisme.
Ne nous méprenons pas: par capital, il faut entendre l’activité du travail théologique, «sous sa forme la plus pure», précise le penseur coréen Byung-Chul Han (photo), au culte global de l’économie théologique des maîtres. Ici on moissonne saintement grâce au mamaluprinzip. Selon Streeck, on fait même payer le prix du «temps acheté» par l’industrie de la dette. L’importation des "troupes de réserve" de la théologie "depuis les 4 coins de la terre" est encore vendue comme «une chance»… pour la théologie. Les théologiens de capitaliser la traite humanitaire en sacrificialité «parfaite».
Diego FUSARO relève avec acuité «la charge religieuse maximale» du dispositif. L’explosivité incendiaire de la "charge" est encore suraugmentée, écrit-il, dans la phase finissante de la sécularisation. Elle est l’acmé à "la splendeur de la religion du capital".
Le théologique doit s’entendre, en seconde ligne, comme théorie de la prise, doctrine du casse, technologie de la mise en "splendeur". La pléonexitude devient raison théologique et religion des associés à l’entreprise théocentrique. Le culte met les riches en culte! Les autres, adversaires, ennemis, pauvres en «esprit de profanie» mal-sainte, se voient ravalés en parti de l’impiété, de l’impureté, en "déchets" (Zigmunt Bauman).
C’est ainsi que le théologique se décline en théologie économique et dévoile sa nature anti systémique, sa dimension de réaction réactionnaire, son hostilité torve. Foin de «doux commerce»; hard theology.
Il est machine de production médiate et immédiate de « rapports de force concrets » à la fixation de son règne, au descellement du primaire, et à la concrétion de son «antithèse radicale». A preuve, le travail typiquement théologique de l’expérimentation théologique, c’est-à-dire l’activisme qui consiste à "façonner le monde selon les préceptes de la raison théologique". Les missionnaires de vaticiner au mensonge du «changer le monde» qui ne doit changer puisque fait à leur image et à leur ressemblance. Ce sont donc eux les ultraconservateurs du statu quo théologique et les bateleurs de la fraude à nouveau, encore et toujours !
Au particulier et depuis Clovis, la circulation des élites a lieu selon le modèle, la grille, la sélection de la "société des anges" (Emmanuele COCCIA - photo, ci-dessous).
L’élu-tariat des managers ostensibles est strictement recruté, sélectionné, puis oint selon les procédures canoniques de l’inceste tribal: royauté dite de droit divin maison, «démocratie» théocratique paroissiale, dictature commissariale, commissionnaire, cybernétique (au choix des chocs de ceux qui choquent l’histoire).
Le mode demeure incontinent à la tyrannie de l’Angélinat: les dirigeants ainsi retenus de gouverner "au nom du peuple" mais pour compte de l’hyper-classe. De là, Terreur, Vengeance, Ressentiment, sous la tutelle du totem qui ne dit mot.
Alexandre Kojève cinglait à "imposture" pareil état d’"Etat". Cette mise en état de hachoir mental entre sainteté d’un côté et déchets de l’autre voudrait venir au soutien de "la validité de la dyade". Elle participe en effet de l’ordre méta-constitutionnel visibilisé de l’interrègne théotropique. La tyrannie de "république des valeurs" en est jactance spectaculaire. Le caractère et la vocation "aseptique" sert de boussole à l’hyper-discrimination entre "la part divine" et "la part maudite" à maudire (Georges Bataille). C’est la clé théologique de composition et de décomposition: sainteté versus abomination, «droite» contra «gauche»… comme nous verrons plus loin.
Le théologique reste indécrottablement la matrice des « conflagrations asymétriques « (Reinhart KOSELLECK - photo). La veille fasciste de l’hyper-fascisme théologique est au permaculte de la traque des boucs émissaires qui disent non à la politicoclastie. Ce ne sont pas les enfants de Noé et d’Abram, mais de PAN et de DIONYSIOS. L’atmosphère pue encore l’essence – carburant des « buissons ardents » de sorcellaire mémoire.
Es kann also kein richtiges Leben im theologischem Leben geben ! Il ne peut y avoir de vraie vie dont le tout faux théologique ! Merde à Adorno …..
Voici que surgit le « clivage gauche-droite »
IV. DU CLIVAGE EPITHEOLOGIQUE DROITE-GAUCHE, GAUCHE-DROITE
Il est fascinant de lire Fusaro originer sa "gauche" en dérivations du théologique et de créditer sa "droite" en résidus de la « réaction » réactionnaire à la mise au pas thoratologique .
Sauf que c’est l’inverse: gauche urbaine n’est pas gauche ésotérique; droite spectacle n’est pas droite théologique.
A. Le piège du clivage est grand ouvert.
La « société ouverte » c’est çà.
La méta-théologie a réussi le tour de force d’avoir inversé gauche et droite théologiques dans l’orbe profane politicien. Aussi ce qui est dit de gauche est au vrai, droite, et ce qui est dit droite veut dire gauche. Lisons et méditons le Zohar. Tout y est écrit !
Il y a donc deux constellations représentant deux blocs de fonctions, de missions et d’états inconciliables :
- la droite théologique, c’est le patriarchat thorato-biblique, le «côté pur»; elle est incarnée et spectacularisée par la gauche profane; c’est elle qui décide de la conformité métapolitique, métaculturelle et métacognitive en tout, sur tout, contre tout, par tous ; Fusaro écrit exactement qu’elle est la « gardienne de l’ordre théonomique » et le « parti qui aspire à corriger «le mal de l’inégalité» entre les hommes «devant la dogmatique théurgique»;
- la gauche théologique est en revanche ce qui est mis à la péjoration en "droite" dans le profane; ce sera le «côté impur», le divin féminin, le matriarchique; elle est soumise de plein droit divin à la « Rigueur » du conditionnement théonomique, donc au plan hyper-éthiste global «voulu» par les ingénieurs et mécaniciens portant le maillot du dieu; ici on subit la construction socialo-théologique, le temps théocratique, le tempo théocratique, les rapports de « belligérence », l’inimitié comme horizon indépassable, le normativisme enragé au commandement et à l’obéissance aux commandements, la Décision théosophique de Jalousie, l’hyper-culpabilisation du theologus hominorum,…
Singulière construction mentale de métempsychose accidentée, "l’invention de Dieu" (Thomas Römer) déconne et dragonne. Sa création est fausse monnaie, mensonge, casse historique.
L’ennemi qui désigne l’ennemi se désigne lui-même dans une furieuse opération croisée. Il donne à maudire la part divine de sa droite et à louer la part maudite à sa gauche. Il ne faut pas s’étonner alors qu’homo sapiens sapiens aura fini par exterminer 32 espèces hominides sur 34 (Jean-Jacques Hublin). L’inversion et le renversement aboutissent nécessairement à extermination (Zohar I 205b et 251b, Zohar II163a, Zohar III109b et 127b). La sainteté est saloperie à l’analyse; le théologique, c’est au vrai la "bête immonde" de Bertolt Brecht.
Le théologique fixe et entretient ce nouvel abcès de fraude massive. Pas étonnant que les patriciens de la gauche alimentaire ne s’y retrouvent plus dans leur catéchèse…
Il conviendra d’infliger aux « tricksters "l’objection héraldique":
- la gauche urbaine exotérique, c’est la droite cabbale de la rigueur divine;
- la droite civile, outragée, abominée, démonologisée, c’est la gauche de résistance et de reconquète,
L’hyper-rectification opère fantastique bascule de l’asymétrie de départ en asymétrie d’arrivée: l’ennemi doit commuter en victime de fraude; le fraudeur doit valser.
La plus fabuleuse plus-value numineuse doit advenir!
La substitution de qualité doit ouvrir la voie à la main gauche et à la puissance élevée au carré (P2).
B. L’actualité de la pensée de Fusaro invite à conjuguer "l’existant" en fausse équation d’une vraie asymétrie et en vraie bagarre «"grammaticale de la mise en mal".
Dans ce cadre, nous savons désormais que « mal » est provenance, origine, situs dans le combat des gens du dieu unique pour qu’il soit l’unique à la « fin des temps » de l’histoire de la cabbalocène (syndrôme du monothéisme).
Il importe de récuser le forçage "sur le plan immanent horizontal" de la technologie théologique et de la "liturgie conflagrationnelle droite -gauche".
Il s’impose de dire non à ce « clivage «qui se veut l’ultima regula des modernes» et à l’inversionnite selon l’inversionary principle (scripsit l’amora Mordecai M. Kaplan).
La défense légitime oblige à les culbuter, les renverser, les inverser, à les annuler surtout parce qu’ils sont frauduleux.
Parce que "l’esprit théologique est capacité d’exercer la dictature" (Walter Benjamin), il nous est fait obligation de bousculer et l’axialité de l’inversion et la colonisation par l’inversion.
Cette hyper-triche anthropocénique avère l’hyper fascisme global et appelle au soulèvement contre la théocratie planétaire.
L’opération de création laissera au final le parti de la fraude et le parti qui a compris la fraude.
V. TOUT EST FAUX EN THEOLOGIE
Tout est faux en théologie; qui agit, pense, exécute théologiquement, trompe.
Les choses incomplètes ne peuvent subsister, pérore- t-on en face (Zohar III 296a). Alors permutons, expulsons, contre-anathémisons.
A. Julien Freund nous apprend que la théorie théologique contient les éléments de sa propre contestation. La faille est ici monstrueuse: la jalousie, matrice de la fraude, fait vices, malices, sévices. Jamais vérité, toujours méthode de fausseté; raison-déraison encapsulée dans l’affect; archétypothéie de la rage.
Toute pensée encapsulée en fraude est problématique et doit être repensée dans ses présupposés de fraude.
Toute réponse fixée dans le concept « Dieu » est impertinente. Elle trace la jalousie réactionnaire en machination de fraude.
Il s’agit alors d’ouvrir la conscience historique à la détermination par la bonne question, puis de révoquer la logique de propositions du roman de fraude.
L’histoire est hachoir mental du principe d’incomplétude. C’est elle qui rend absurde «le mode bi- composé de saint Sancho» (Karl Marx).
B. Le vrai du théologique c’est sa fraude.
Carl Schmitt soutenait que « Progrès » n’est que progrès de la Prise, par la prise et dans la prise (prendre, conquérir, saisir; nemein; nomos).
J’ajoute que « Progrès » c’est l’entreprise du développement de la Fraude et le théologique, c’est la loi du développement de la fraude. Théosophie, théurgie, théonomie, tout est fraude !
Soyons les Hyper-Antifascistes qui se dressent contre le «Führerprinzip» au dieu jaloux, l’hyper-grammaire de dévastation, la super-timonerie des enragés du théologique.
C. En théologie, tout tient à sa causalité. Il suffit de débusquer, de démasquer, de pointer cette causalité frauduleuse pour que tout se renverse, s’inverse, s’effondre. Il suffit de doxanalyser la jalousie causale de fraude pour que l’effet de supernova opère.
Hyper-rinçage en déluge du nouveau genre. Liquidation des pseudo-valeurs en non-valeurs. Hyper-désert du dézinguage par la fraude .
Renversons l’ordre du renversement ! Désobéissons à la théonomie ! Faisons dorénavant l’inverse et le contraire de ce que le théologique pérore et inflige, dit et fait, veut et impose ; ce sera faire le Nouveau Bien
D. Carl Schmitt aura su pointer l’incompatibilité du système secondaire d’avec le tragique. « L’essence du tragique, écrit-il, réside précisément en ce qu’elle est insusceptible de s’incorporer au secondaire « (Hamlet oder Hekuba,1985, p 71).
Le Nouveau Bien hétérotopique est tragique. Il se love dans le tragique. Il est hétérotélique, paradoxe des conséquences, énantiodromie. La Négation de la négation qui devient Affirmation du Contraire constitue l’hyper-défi du scandalon impensé et constitutionnalise l’invalidité du théologique.
Le Contre-Katechon tient là sa « critique indigène » (David Graeber) contre les « maîtres » et leur doctrine du théologique.
La planète terre est ronde, elle tourne en boule et révulse tout ce qui est fourbe, courbe, oblique; ce qui est faux, frauduleux, mensonge, imposture, usurpartion, piraterie.
E. Diego Fusaro se pose comme ce nouveau « réactionnaire de gauche », ce super turbo-contre-catéchonte, ce maître de la catéconcie du catechon qui précipite l’expulsion du drame théologique et accélère la clôture de l’ère de Fraude par l’exception de fraude: Fraus omnia corrumpit, la fraude corrompt tout !
F. Hyper-fondamentalement enfin, Fusaro se sera convaincu qu’une Alternative au théologique et à son capitalisme existe.
Il l’initialise, l’actualise et la dresse en hyper-théorie pivotale.
Pareille Affirmation de nouvelle synthèse asymétrique convoque au triomphe .
Le monde vu dans une nouvelle théorie est un monde différend.
Vive l’hyper-gauche !
Jean-Louis FEUERBACH
16:46 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie, théologie politique, philosophie politique, théorie politique | |
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