mercredi, 06 novembre 2013
La chute de Sfeira près d'Alep
La chute de Sfeira près d'Alep, un changement stratégique majeur
Les échanges d'accusations de trahison et de lâcheté sur les médias des groupes armés en Syrie suffisent à eux seuls à comprendre l'importance stratégique de la libération de la ville de Sfeira, au sud-est d'Alep, par l'Armée arabe syrienne et les unités de la défense nationale.
Ces derniers mois, les groupes armés avaient massé dans cette localité d'importantes troupes, les unités les mieux équipées et celles disposant des plus gros moyens financiers. On y trouvait le Front al-Nosra et l'Etat islamique d'Irak et du Levant, affiliés à Al-Qaïda, Liwaa al-Islam, dirigé par Zahran Allouche, l'homme de Bandar Ben Sultan en Syrie, Ahrar al-Cham, et un conseil militaire local rattaché à l'Armée syrienne libre. Ces groupes jouissaient de lignes de ravitaillement ouvertes vers la frontière avec la Turquie, d'où étaient acheminés armes, munitions, argents et renforts en combattants venus de l'étranger. Le soutien le plus importants provenait d'Arabie saoudite, selon les correspondants de la presse étrangère.
Ces groupes ont jeté toutes leurs forces dans la bataille pour tenter de garder Sfeira en raison de sa position stratégique. Il s'agit en effet d'un nœud important commandant l'accès à la campagne sud-est d'Alep ; elle est située non loin de l'aéroport international d'Alep et de l'aéroport militaire de Koueirès ; elle est proche de la région d'Al-Bab, qui commande l'accès à Alep.
Elle constitue un point d'équilibre décisif à l'intérieur d'Alep et de sa province, car elle est située non loin des industries de la défense et de la route d'approvisionnement, qui relie les provinces de Hama et d'Alep. De plus, elle se trouve sur l'axe de communication routier entre la province d'Alep et des régions de l'est, à Raqqa.
Pour toutes ces raisons, la libération de Sfeira aura des répercussions décisives sur les équilibres militaires dans le pays.
L'Armée arabe syrienne et les unités de la défense civile ont réussi à libérer Sfeira après la reprise de Khanasser et de ses environs, il y a quelques semaines, ce qui lui avait permis de rouvrir la voie approvisionnement Hama-Alep, appelée la "route du désert".
L'avancée rapide de l'armée syrienne est une preuve de ses hautes capacités et de sa solidité, qui surprennent les observateurs. Mais elle confirme, aussi, le changement de l'humeur populaire des Syriens, qui rejettent les exactions des groupes extrémistes, déchirés par des luttes intestines autour des butins. L'effondrement du camp hostile à la Syrie avec l'apparition de profondes divergences entre l'Arabie saoudite d'un côté, le Qatar et la Turquie de l'autre, est un signe supplémentaire de l'échec de la guerre universelle contre la Syrie.
Les groupes armés qui combattent l'Etat syrien, ne sont que des façades pour des puissances étrangères. Ils ont sombré dans une profonde dépression après que les Etats-Unis aient été contraints d'abandonner leur projet d'agression contre la Syrie. Leurs défaites sur le terrain s'accélèrent et la reprise de Sfeira sera suivie d'autres victoires dans les différentes régions du pays.
- Source : Ghaleb Gandy
00:05 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, syrie, levant, monde arabe, monde arabo-musulman, proche orient, alep, armée syrienne | | del.icio.us | | Digg | Facebook