mardi, 29 mars 2011
Battle of Waterloo - Charge of the British Heavy Cavalry
Battle of Waterloo - Charge of the British Heavy Cavalry
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mercredi, 20 octobre 2010
Force et Honneur
SOMMAIRE
Préface de Jean-Pierre Papadacci
1. Les Thermopyles par Christian Segré – 480 avant J.C.
2. Marathon par Romain Lecap – 490 avant J.C.
3. Issos par Quentin Hélène – 331 avant J.C.
4. Gergovie par Joseph Maie Joly – 52 avant J.C.
5. Zama par André Lama – 202 avant J.C.
6. Teutoburger Wald par Pascal Lassalle – 9 après J.C.
7. Tolbiac par Hubert Kohler – 496 après J.C.
8. Les champs catalauniques par Arnaud Derville – 541 après J.C.
9. La bataille de Toulouse et la bataille de Poitiers par Gilbert Sincyr – 732 après J.C.
10. Hastings par Erik Fuchs – 1066 après J.C.
11. La prise de Jérusalem par Pierre Vial – 1099 après J.C.
12. Las Navas de Tolosa par Jean Kapel– 16 juillet 1212
13. La bataille de Bouvines par Jean-Christophe Hartmann − 1215
14. Tannenberg par Arthur Lorc’h − 1242
15. Azincourt ou la mort de la chevalerie française par Jean Denègre – 25 octobre 1415
16. La prise d'Orléans par Thierry Bouzard – 1429
17. Le siège de Vienne par Philippe Conrad – 1529
18. La bataille de Lépante par Robert Steuckers – 7 octobre 1571
19. La bataille de Torfou par Arthur de Lascaux − 1793
20. Austerlitz, la bataille des trois empereurs par Louis Samagne − 1805
21. Camerone par Alain Sanders – 30 avril 1863
22. Mourir pour Verdun par Philippe Fraimbois – 1916
23. Le siège de l’Alvazar de Tolède par Olivier Grimaldi – 1936
24. Stalingrad par Pierre Gilieth – 2 février 1943
25. Le débarquement du commando Kieffer par Jean André − 1944
26. La bataille de Berlin par Chris Chatelet – avril 1945
27. Dien Bien Phu par Éric Fornal – 7 mai 1954
28. L’insurrection de Budapest par Lajos Marton – octobre 1956
29. La bataille d'Alger par François-Xavier Sidos– janvier à mars 1957
30. Le siège de Sarajevo par Pierre-Henri Bunel – 1992
2ème partie : et des hommes de guerre
1. Général Yves Dervilles
2. Colonel Jean Luciani
3. Capitaine Dominique Boneli
4. Jean Laraque
5. Alexis Arette
6. Roger Holeindre
7. Aimé Trocmé
« C’est la guerre qui a fait des hommes et des temps ce qu’ils sont…Et toujours, si longtemps que la roue de la vie danse en nous sa ronde puissante, cette guerre sera l’essieu autour duquel elle vrombit. »
Ernst Jünger, La guerre notre mère
« On ne se dérobe pas à la loi du combat, parce que c’est la loi de la vie. »
Pierre Drieu la Rochelle
« L’avenir appartient à qui recueille et sème l’éternelle fleur du passé. »
Charles MAURRAS.
« La vie d’une grande nation n’est qu’un combat. Elle a ses jours d’épreuve.
Mais comme l’a dit Montaigne : l’adversité est une fournaise à recuire l’âme. »
Maxime WEYGAND
Le calendrier mémoriel de nos pères était, autrefois, parsemé de noms de saints, de soldats héroïques et aussi de grandes batailles. Ces noms, gravés dans l’histoire des peuples, étaient toujours évocateurs : Ils constituaient une mémoire collective et forgeaient les identités nationales. Chaque nation vénérait ses saints, exaltait ses héros et communiait dans le souvenir de ses grandes batailles. Le souvenir de celles-ci, gagnées ou perdues, était perpétué par des cérémonies patriotiques, véritables liturgies, qui cimentaient les peuples en reliant les vivants et les morts.
Aujourd’hui, ce culte de la mémoire, propre aux vieilles nations historiques, est contrôlé, contesté pour ne pas dire condamné car il dérange les tenants du nouvel ordre mondial. L’idéologie universaliste règne désormais en maîtresse, elle déforme, révise, détourne le passé en attendant de le faire disparaître. C’est dans cet esprit que le bicentenaire de la victoire d’Austerlitz a été effacé, ignoré et que la commémoration du 90ième anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale a été transformée en promotion de l’union européenne et de son prétendu « avenir radieux ». On n’évoque plus les guerres que pour les condamner ou pour jeter l’opprobre sur les combattants. On réhabilite les mutins, on glorifie les déserteurs, les traîtres, les objecteurs de conscience et on les offre en modèle. Les combats futurs ne se dérouleront plus que dans les stades ou dans les temples de la Bourse et les héros ne seront plus que des sportifs ou des traders. On nous promet un univers de paix et de prospérité qui implique l’oubli de notre identité et l’abandon de notre nationalité : le monde n’est plus qu’un marché soumis à la religion du Veau d’Or et notre avenir est assuré à jamais à condition d’en devenir les consommateurs.
Beaucoup de ceux qui confondent rêves et réalités peuvent se convertir aux utopies mondialistes mais nous, qui fûmes les enfants de Dien-Bien-Phu et de Budapest, nous refusons d’entrer dans ce marché de dupes. Nous savons que la vie ne sera jamais un long fleuve tranquille. Nous savons que nous sommes les héritiers de générations qui ont œuvré, souffert et parfois sacrifié leur vie pour nous transmettre une patrie. Nous savons que notre nationalité est un titre de propriété sur notre terre, sur nos biens et sur notre culture. Nous savons que nous sommes des débiteurs et que nous avons le devoir de faire fructifier et de transmettre le patrimoine que nous avons reçu. Nous savons qu’il ne serait pas digne d’oublier les sacrifices de nos anciens et encore moins de les stigmatiser ou de les renier. Enfin nous sommes convaincus que la nation reste la clef de voûte de l’ordre mondial. C’est pourquoi nous avons décidé de relater les grandes batailles qui ont marqué l’histoire des nations. Elles rappelleront à ceux qui l’oublient que la vie est avant tout un combat et que notre premier devoir est de rester fidèles à tous nos compatriotes qui, au cours des siècles, n’ont pas hésité à donner leur vie pour assurer la pérennité de leur nation.
Jean-Pierre PAPADACCI.
Français d’Empire.
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lundi, 30 juin 2008
La leçon de Lépante
La leçon de Lépante: qui l'a retenue?
Le 7 octobre 1571, l'Europe impériale coalisée infligeait une sévère défaite sur mer à l'Empire ottoman
430 années ont passé depuis l'un des plus grands événements militaires de l'histoire mondiale. Ce jour-là, 7 octobre 1571, une large fraction de l'Europe chrétienne avait laissé de côté les vieilles haines et les divisions fratricides pour se lancer dans une bataille décisive contre l'ennemi mortel qui l'avait continuellement agressée et qui cherchait à l'annihiler. L'héroïsme et le sacrifice de nos ancêtres a permis à notre civilisation de vivre et de poursuivre sa route dans l'histoire —pour le meilleur et pour le pire. Ce jour-là, l'Europe a pu compter sur certains de ses fils (la plupart!), ceux qui ont répondu à l'appel du destin, ceux qui ont eu le courage de se jeter dans la bataille, et ceux qui se sont retirés du jeu, qui se sont contentés de regarder le combat de loin, en laissant aux autres la tâche de défendre l'héritage commun. Et il y a eu ceux qui ont pactisé avec l'ennemi (que la honte les étouffe pour les siècles des siècles!). Ce jour-là, 7 octobre 1571, on a vu à quels hommes on avait affaire, on a vu les justes et on a vu les traîtres. Parlons d'abord de la composition de la flotte impériale européenne: sur 208 bateaux, 110 étaient vénitiens, 22 génois, 3 piémontais, 12 appartenaient à l'ordre de chevalerie toscan de Saint Etienne, 9 appartenaient aux Chevaliers de Malte, 8 relevaient de la Papauté et 44 du Saint Empire. Les équipages des bateaux arborant le pavillon de Saint Marc venaient de Vénétie (60), de Crète (30), des Iles Ioniennes (7), de Dalmatie (8) et des villes de la terre ferme (5). Les troupes de fantassins embarquées étaient en majorité impériales et composées de soldats venus de Castille, de Catalogne, du Pays Basque, de Hollande, de Lombardie, d'Allemagne et du Pays de Naples. L'infanterie de Venise était composée de Vénétiens, de Lombards, de Frioulans et de “Slavons” (Croates de Dalmatie et Serbes de la Krajina).
Presque toute l'Europe catholique était présente. Parmi les absents, certains étaient parfaitement excusables, comme les Autrichiens, les Polonais, les Allemands et les Hongrois, car ils luttaient pied à pied contre les Turcs sur le front continental. Le premier assaut turc contre Vienne avait été brisé en 1529 et les affrontements n'avaient plus cessé depuis en Slovénie, en Hongrie et en Valachie. Deux absences me semblent toutefois injustifiables. Les Portugais étaient entrés en rivalité avec les Espagnols et n'avaient pas accepté de se soumettre au commandement d'un chef espagnol. L'opposition entre les deux puissances ibériques n'était pas d'ordre idéologique mais politique: en réalité, les Portugais menaient une longue guerre contre les Musulmans sur les côtes atlantiques du Maroc et lançaient d'audacieuses incursions en territoire islamique en Orient, parmi lesquelles une tentative malheureuse, l'expédition en Mer Rouge de 1517.
Une pure trahison à l'endroit des intérêts vitaux de l'Europe
Les Français, eux, n'avaient aucune raison valable pour ne pas être présent à Lépante. Dans le passé, les Francs avaient toujours été aux avant-postes dans la lutte pour la défense des frontières de l'Europe, depuis Poitiers jusqu'aux Croisades. Leur absence s'explique sans doute par la rivalité qui les opposait à l'Espagne. Mais surtout par leur politique de rapprochement avec les Ottomans, concrétisée par des traités de coopération et d'amitié. Cette politique est devenue au fil du temps une pure trahison à l'endroit des intérêts vitaux de l'Europe. La politique française ne peut pas davantage se justifier pour des motifs économiques: Venise, Gênes et les autres puissances européennes avaient passé des accords commerciaux avec les Musulmans mais n'avaient jamais eu l'idée, en les signant, de trahir l'esprit de défense de la civilisation européenne. Les seuls Français et Occitans présents à Lépante pour défendre l'honneur de leurs terres dans la défense commune de l'Europe se trouvaient dans les rangs des héroïques chevaliers de Malte et sur les bateaux niçois du Comte de Savoie.
Le christianisme avait provoqué en Europe une division, celle du schisme entre l'Occident et l'Orient, entre Rome et Byzance; il venait d'en provoquer une nouvelle par la Réforme. Les positions des diverses fractions de la chrétienté européenne devant l'agression ottomane étaient différentes. Le monde orthodoxe, depuis la chute de Constantinople, fruit amer de la division entre peuples christianisés, languissait largement sous l'oppression turque mais résistait vaillamment dans des zones non pacifiées, notamment en Transylvanie et dans les montagnes serbes du Kosovo et de la Métohie. La Russie, la plus grande nation orthodoxe, avait recueilli l'héritage symbolique et politique de Byzance. Elle avait engagé une bataille terrible contre les potentats islamiques d'Asie centrale. En 1571, l'année de Lépante, les Tatars de Crimée, alliés des Ottomans, avaient lancé des attaques cruelles contre la terre russe, poussant jusqu'à Moscou qu'ils avaient incendiée. Les Orthodoxes ont donc participé, ces années-là, à la lutte commune de l'Europe contre son ennemi mortel. De plus, les équipages de 37 navires vénitiens venaient de Candie et des Iles Ioniennes, sans compter les “Slavons” de la Krajina, derrière les côtes dalmates.
La “Prière contre les Turcs” de Luther
Les Protestants ont été les grands absents, d'abord pour des raisons géographiques, l'Europe nord-occidentale étant très éloignée du danger islamique et ne le percevant pas correctement. Mais ils avaient également des raisons “idéologiques”: dans une de ses thèses, Luther avait dit: «C'est un péché de résister aux Turcs, car la Providence se sert de cette nation infidèle pour punir les iniquités de son peuple». Luther avait toutefois modifié son attitude première dans deux ouvrages ultérieurs: «Prière contre les Turcs» et «De la guerre contre les Turcs». Toutefois sa thèse de non résistance a servi d'alibi au non engagement des Protestants dans la lutte commune. Le ressentiment anti-catholique a sans doute permis à certaines franges puritaines de sympathiser avec l'islamisme, plus virulent dans son zèle religieux.
Aujourd'hui l'Europe vit des expériences qui ressemblent dramatiquement à celles de ce 16ième siècle tragique. La pression islamique se fait sentir de plus en plus durement non plus sur les frontières de l'Europe ou sur les côtes méditerranéennes, mais à l'intérieur même des villes du cœur de l'Europe. Dans un tel contexte, notre Padanie a un rôle d'avant-garde à jouer dans cette nouvelle lutte, parce qu'elle doit se souvenir qu'elle a livré les deux tiers des navires de combat de la bataille de Lépante, qu'elle a donné au Saint Empire de grands commandeurs militaires et un Pape piémontais, Saint Pie V, qui, [ndlr: à rebours des discours "multicultureux" de l'Eglise d'aujourd'hui], avait appelé les Européens à s'unir en une grande armée paneuropéenne pour battre l'ennemi turc. Aujourd'hui, la Padanie est toujours en première ligne car les infiltrés islamiques s'installent sur son territoire. C'est donc chez nous que devra renaître l'esprit de résistance européen. Comme à Lépante, on pourra compter les présents et les absents.
Gilberto ONETO.
(article paru dans La Padania, 4 février 2000, http://www.lapadania.com ).
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