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mardi, 09 octobre 2012

Entretien avec le « Blocco Studentesco »

Militantisme étudiant: entretien avec le « Blocco Studentesco »



Ex: http://zentropa.info/

Tout d’abord, je vous remercie de nous avoir donné la possibilité de nous entretenir avec vous! Pourriez-vous nous parler brièvement du Blocco Studentesco pour ceux d’entre nos lecteurs qui ne sont pas déjà familiers avec vous: qui êtes-vous, et quelle est votre relation avec Casapound Italia?

Le Blocco Studentesco a été fondée en 2006 au sein de l’expérience de Casapound qui en un peu plus de deux ans a pu acquérir une grande importance dans la ville de Rome, surtout par la résonnance de sa lutte sociale pour le logement et sa proposition de loi sur le « Mutuo Sociale ». Beaucoup de jeunes garçons et de jeunes filles avaient alors approché notre mouvement et nous avons décidé de commencer à faire de la politique même au sein des écoles, de slycées et des universités en fondant un syndicat ayant le même esprit que celui qui a caractérisé l’avant-garde du mouvement Casapound.

Quelles ont été les principales raisons de la fondation d’un syndicat étudiant indépendant?

La stratégie de Casapound Italie est de s’investir dans tous les aspects de la société: politique, sport, le bénévolat, la culture, etc… Ainsi, lorsque les conditions ont été rassemblés, il a été décidé «d’entrer» dans les écoles, puis, par la suite, dans les universités. Nous avons une vision du monde et de monuments historiques très précises. Le monde de l’éducation en Italie est le paradigme et de l’enseignement qui s’opposent radicalement et celle de la gérontocratie qui domine la société italienne. Pour cette raison, nous demandons de donner plus de poids et de représentation aux étudiants, réitérant le principe de “la jeunesse au pouvoir.” Notre travail se caractérise également par un constant souci de la justice sociale, comme le démontre notre engagement en faveur de la réduction des coûts des manuels scolaires et le financement public de l’éducation.

Historiquement parlant, les activités des organisations étudiantes nationalistes finlandaises ont été plutôt inexistantes depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Qu’en est-il en Italie: y a-t-il eu des expériences à la votre qui méritent d’être mentionnées?

En Italie, la situation est au moins partiellement différente de celle finlandais. L’héritage du fascisme, en dépit de la “damnation mémorielle” imposée par les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, ne s’est jamais éteinte au sein de notre peuple. Après la guerre, a été fondé un parti néo-fasciste, le MSI. Ce parti a toujours eu des organisations de jeunesse et d’étudiants tels que le Front de la jeunesse ou Fuan (Front d’Action National University), qui, malgré des hauts et des bas et des choix discutables de la direction du MSI, ont au fil des années effectuées un gros travail à une époque où l’extrême gauche était une force politique majeure. On peut se souvenir notamment de l’expérience des grandes manifestations étudiantes des années 70, mouvement de révolte qui a donné naissance à « Terza posizione ». Puis, dans les année 2000, la syndicalisme étudiant « nationaliste » a connu une période d’impasse avant la renaissance représenté par le Blocco Studentesco.

Vous avez également participé à plusieurs élections, avec de bons résultats, notamment 28% des des voix aux élections du secondaire en 2010, ce qui est spectaculaire pour une organisation «politiquement incorrect» comme vous l’êtes. Quels ont été vos principaux thèmes de campagne lors de ces élections?

Le Blocco a toujours obtenu des résultats électoraux considérés comme impensables il y a quelques années. Dans les écoles de la province de Rome il représente encore 25% des élèves, et cette année nous avons remporté les élections pour la représentation de l’organe représentatif élu de la deuxième Université de Rome, Tor Vergata. Les principaux thèmes de nos campagnes électorales étudiantes sont souvent les mêmes que pour notre programme national, à savoir la Jeunesse au pouvoir et de nombreuses mesures sociales. Aussi dans l’imaginaire collectif le « Blocco » se présente comme le seul véritable rempart contre hégémonie politique et culturelle de l’extrême gauche.

Pour de nombreux nationalistes le vrai pouvoir ne se trouve pas dans les mains des personnes « démocratiquement élues », et donc participer à toute élection est largement dépourvue de sens. Comment pour votre part abordez vous l’élection, pensez-vous qu’elle est une influence réelle sur le cours des choses?

Le Blocco voit l’élection en tant que moyen jamais comme une fin. Nous sommes conscients que le vrai pouvoir ne réside pas dans les organes démocratiquement élus. En ce qui concerne le monde étudiant c’est encore plus vrai car les organismes représentatifs des élèves n’ont presque jamais de véritable pouvoir. Participer aux élections est toujours une vitrine permettant de propager ses idées et d’avoir possibilité de réaliser certains projets si l’ont est éléu. En plus pour un mouvement considéré comme politiquement incorrect en effet, démontrer un large consensus est crucial, cela donne une légitimité. Nous continuons nos combats dans les rues notamment par des actions fortes telles que des « blitz » (action coups de poings où les militant investissent un lieu non autorisé pour y faire entendre leur message), des manifestations et des occupations, mais nous savons aussi que les élections peuvent aider à mener notre combat. La chose importante est de garder sa lucidité et un centrage politique et existentiel, pour ne pas être «corrompu» par le système démocratique. Nous sommes convaincus que nous pouvons réussir, peut-être que ceux qui ont «peur» de l’élection ne sont pas convaincus de s’y présenter tout en restant fidèles à eux-mêmes.

Casapound Italia est bien connu pour être plus qu’une simple organisation politique. Quel genre d’activités autres que la politique le Blocco Studentesco peut-il avoir?

Le Blocco Studentesco, contrairement à Casapound Italie, est spécialisée dans le domaine de la politique dans les écoles et les universités. Cependant, nous avons souvent en effet des activités « collatérales » telles que l’organisation de tournois sportifs, de soirées festives communautaires ou des actions de solidarité en faveur des orphelinats ou même à l’échelle internationale pour soutenir le peuple Karen.

Les universités en Europe sont malheureusement souvent devenus des bastion pour les agitateurs anti-nationaux, traditionnellement d’extrême gauche, mais aujourd’hui aussi de la droite libérale capitaliste. Avez-vous été confrontés dans votre militantisme universitaire à ces deux catégories d’individus?


Oui, bien sûr, certains d’entre nous ont également subi des tentatives d’intimidation de la part des enseignants et des directeurs pour leurs activités politiques. Avec la droite libérale, il y a essentiellement des confrontations dialectiques et idéologiques. Avec l’extrême gauche, la situation est assez différente, car on y trouve de nombreuses franges violentes. Cependant, nous sommes habitués à nous défendre, nous et notre liberté d’expression, nous ne sommes certainement pas du genre à nous laisser impressionner.

Les problèmes rencontrés par les jeunes d’aujourd’hui semblent être plus ou moins partout en Europe l’aliénation par le marché, à savoir, la soumission à la culture de consommation sens, la perte de l’identité…. Avez-vous des liens avec d’autres les mouvements de jeunesse en Europe? Quelle est votre opinion sur la possibilité d’un mouvement « Paneuropéen » de coopération?

Nous n’avons aucun lien réel avec des mouvements en particulier, mais nous observons toujours avec intérêt d’autres expériences européennes. Nous sommes toujours disponibles pour nous confronter à d’autres pays européens, comme en témoignent les rencontres avec certains mouvements d’étudiants nationalistes en Flandre ou les militants de Respuesta Estudiantil à Madrid. Probablement, au niveau de la coopération entre les différents mouvements sociaux et nationaux, il y a du travail. Il y a probablement encore beaucoup trop de fragmentation et peu d’organisations véritablement solides et cohérentes.

Quels sont les plans du Blocco Studentesco pour l’avenir?

Le but ultime, c’est la révolution. Il est nécessaire de poursuivre le travail entrepris, mais aussi d’en faire toujours davantage, de créer, de conquérir de nouveaux espaces. En Italie, nous vivons un véritable coup d’Etat réalisé par le président de la République Giorgio Napolitano sur la pression des pouvoirs financiers qui nous ont imposé un gouvernement, le gouvernement Monti, non élu par le peuple et qui met progressivement en vente notre pays. Face à cela, nous devons mener une grande bataille contre ces ennemis de l’Italie et de l’Europe, offrant un modèle de société alternatif à travers les différentes structures de Casapound en Italie.

Last but not least, je vous remercie une nouvelle fois pour cette interview. N’hésitez pas à ajouter quelques mots à l’adresse de nos lecteurs finlandais.

C’est nous qui vous remercions de votre intérêt et de votre interview!

Pas grand chose à ajouter, parce que la situation que nous vivons en Italie et en Europe est claire. Il y a juste beaucoup à faire pour faire tomber un système basé sur l’injustice sociale, la négation de l’identité et la destruction de l’esprit humain. Nous conclurons par une citation de Benito Mussolini, toujours d’actualité: «L’action force les portes sur lesquelles est écrit «interdit». L”attaque audacieuse peut toujours renverser l’obstacle. “

dimanche, 07 octobre 2012

Rubrique d'Italie

Rubrique d'Italie

par Gabriele Adinolfi

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Gabriele Adinolfi

RIVAROL

N° 3062 du 28/09/2012

 

LE PREMIER ministre italien, Mario Monti, vient d’avouer publiquement qu’il a entraîné la Péninsule dans la récession. Il était impossible de nier l’évidence. Le taux d’imposition transalpin est devenu aujourd’hui le plus élevé du monde ; il n’y a eu aucune mesure favorable à la production menacée par la concurrence étrangère ; le chômage a grandi à des niveaux que l’Italie n’avait jamais connus, même pas en 1929 ; la consommation a chuté brutalement (les hôtels et les restaurants dans les principales localités touristiques ont vu un effondrement de 60 % de leur chiffre d’affaire cet été) alors que l’épargne familiale est attaquée. Le “spread”, le nouvel épouvantail invoqué lors du putsch qui avait fait tomber M. Berlusconi, ce “spread” (c’est-à-dire la différence entre les titres italiens et les titres allemands) que M. Monti s’était déclaré certain de réduire très vite et de façon considérable, reste au même niveau qu’il était lors de son arrivée “providentielle”. Et puisque les technocrates avaient expliqué aux Italiens que ne pas réduire le différentiel en quelques mois aurait signifié faire faillite, il est difficile pour Mario Monti de ne pas admettre maintenant qu’il a traîné le pays dans un gouffre.

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 ATOMISER MÊME LE COMMERCE

 

Si les Italiens surpris par ces aveux commencent seulement à se poser des questions c’est qu’ils n’avaient pas compris tout de suite l’objectif réel du gouvernement putschiste qui n’est pas de redresser le pays mais de le mettre à genoux suivant les intérêts financiers de ses patrons.

 

Mario Monti n’a pas été si longuement président européen de la Commission Trilatérale par hasard.

 

Et le but qu’il poursuit avec son équipe est totalement et sciemment contraire aux intérêts de ses concitoyens.

 

La restructuration globale que la Trilatérale essaye de gérer prévoit la mise à genoux de certains pays qui ne sont pas trop habitués à respecter les règles fixées par les patrons de la finance mondiale. L’Italie, riche d’initiatives corsaires, fait partie de ces pays rebelles et le gouvernement Monti est en train de la massacrer. Au point qu’il a présenté à la rentrée un projet de loi par lequel tout paiement au-dessus de cinquante euros devrait s’effectuer obligatoirement par carte bancaire, y compris dans les magasins.

 

Ce que ceci signifierait en intérêts usuriers et en paralysie du petit commerce est évident.

 

Certes, il est probable que ce seuil soit rejeté par le Parlement et qu’on finisse par se mettre d’accord sur un autre chiffre. Vraisemblablement les deux cents euros que visait la proposition originaire de l’équipe Monti ce printemps.

 

Le gouvernement fut alors obligé de se contenter de déclarer illégal tout règlement en espèce qui dépasserait les 499 euros. Une loi anti-économique et de saveur communiste qui a eu un premier impact violent sur le commerce mais qui ne sera rien par rapport à l’atomisation qui suivra l’ajustement prévu.

 

ELIMINER L’ETAT SOCIAL

 

Cela ne touche pas les Français car si le plan de restructuration global prévoit de mettre à genoux totalement l’Italie, pour ce qui concerne la France il se limite à la contrer, l’amadouer et l’affaiblir.

 

Il est donc improbable que l’Hexagone importe ces mesures anéantissantes.

 

En revanche, sur un autre sujet, l’Italie “montienne” risque de devenir un modèle pour la France “hollandienne”. Il s’agit de l’attaque sans répit de l’ Etat social et des acquis du travail, de la retraite et de la santé.

 

En moins d’un an, dans cette offensive, le gouvernement Monti a fait plus de dégâts qu’un saccage de barbares. Le travail n’est plus considéré comme un “droit”, si l’on se fonde sur les déclarations publiques du gouvernement italien.

 

Dans tous les conflits avec occupations d’usines qui ont fait rage depuis le début de l’année en Italie, l’exécutif a régulièrement donné tort aux travailleurs, révisant le droit du travail qui pourrait tranquillement s’appeler désormais droit d’exploitation du travail.

 

En dix mois de licenciements sauvages, une seule et unique fois le gouvernement s’est prononcé pour les travailleurs et s’était opposé au Tribunal qui avait décrété la fermeture de leur entreprise : il s’agit de l’Ilva de Tarante, qui a été reconnue responsable de milliers de cas de cancer dans la ville et ses alentours.

 

Mise à part cette parenthèse, le gouvernement a toujours pris position pour des choix libéraux style XIXe siècle, en s’engageant à effacer les conquêtes sociales obtenues par Mussolini et dont on a continué en bonne partie à bénéficier même après la défaite de 1945.

 

Le gouvernement technique a travaillé dur en ce sens-là. Dans quelques mois il aura sa relève et ce qui est prévu c’est justement une majorité de “gauche” qui puisse se permettre de piétiner les travailleurs.

 

DES MINEURS ENTONNANT LE CHANT DE L’ARMÉE

 

En prévision de ceci tous les leaders populistes de droite ont été attaqués et mis à l’écart (Berlusconi, Bossi, Formigoni), le vote populiste désorienté a été poussé vers une gauche virtuelle (le MoVimento 5 Stelle de l’acteur comique Beppe Grillo).

 

La bataille finale contre l’Etat social sera livrée par une majorité de gauche avec la complicité de dirigeants syndicaux qui trahiront encore et toujours leurs troupes.

 

La seule solution, c’est que les travailleurs puissent se passer des syndicalistes et prendre un élan tout seuls.

 

Début septembre les mineurs sardes de l’Alcoa ont rejeté les conseils des syndicalistes, ils ont durci leur lutte et, au moment de se battre contre la Celere (CRS) ont choisi d’entonner non pas une chanson rouge mais le chant de la Brigata Sassari, la brigade d’infanterie mécanisée qui a son siège dans la même province des mineurs.

 

Suite à cet affrontement la gauche a cherché à les récupérer mais le maire de Turin, Piero Fassino, dirigent du Parti Démocratique, ancien dirigeant du Parti Communiste (dont le PD est une filiation) et fils d’un chef partisan, a dû se sauver précipitamment du cortège des mineurs auquel il prétendait participer.

 

Un exemple isolé mais peut-être aussi prémonitoire d’une orientation syndicaliste nationale révolutionnaire. C’est justement ce que les technocrates mondialistes et les usuriers craignent le plus et qu’ils veulent désamorcer en tentant d’empêcher toute représentation politique ou syndicale de cette mouvance.

 

Et c’est pourquoi la gauche imprégnée de progressisme se prépare à liquider l’Etat social alors que la droite privée de tous ses leaders populistes se prépare à tenir un discours réactionnaire et antisocial elle aussi.

 

LES RÉACS DE BIG BROTHER

 

Et voici où l’on retrouve des parallèles entre la France et l’Italie.

 

Pendant que la gauche hollandienne s’apprête à lancer l’offensive contre les acquis sociaux, à droite on entend déjà chanter une chanson complémentaire à celle de l’Elysée.

 

Le rejet, compréhensible en soi, de la culture soixante-huitarde et de la banqueroute dont celle-ci est coresponsable, se manifeste de plus en plus. Ceux qui éprouvent ce rejet ne font souvent nullement la part des choses, manifestant dans le même temps leur soutien moral et idéologique à l’œuvre de destruction effectuée par l’élite mondialiste.

 

Le repli du politique vers le culturel s’accompagne quant à lui souvent d’un regard aigu et perçant, mais celui qui, en jouant au philosophe blasé et au misanthrope cultivé, se laisse aller à cette tentation qui lui paraît intelligente peut se retrouver aujourd’hui à jouer et à danser comme un idiot précisément comme le lui demande Big Brother.

 

C’est déjà en bonne partie le cas de la droite nationale, puisque l’anti-islamisme fait pencher certains vers le soleil couchant et vers l’Etat hébreu par peur du fantôme de la « guerre des civilisations ».

 

Un schéma tellement faux que les partisans de l’Occident sont obligés de se mentir tous les jours.

 

Comment s’expliquer, autrement, que ce qui est réalisé par ceux qui nous demandent de nous mobiliser en défense de notre civilisation, c’est d’armer les Frères Musulmans et Al-Qaïda, comme en Libye et en Syrie, et de cultiver entretemps dans les banlieues un potentiel explosif qui répond aux desideratas du Qatar, de l’Arabie Séoudite et des Etats-Unis.

 

Si à cette tromperie nous allons ajouter aussi un mépris réactionnaire de l’Etat social, il nous ne reste plus qu’à demander à Soros et Rockefeller s’ils veulent bien de nous comme valets ou comme cire-pompes, les places plus rentables dans leur cortège étant déjà prises.