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lundi, 17 novembre 2014

La Nasa explose en plein décollage mais Galiléo remarche!

LES MILLIARDAIRES N'IRONT PAS AU PARADIS
 
La Nasa explose en plein décollage mais Galiléo remarche!

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
 
SpaceShipTwo, le vaisseau spatial imaginé par le milliardaire Richard Branson s'est écrasé. « Le vaisseau a souffert d’une grave anomalie », c'est en ces termes quasi anodins que le partenaire de Virgin Galactic, la société Scaled Composites, qui menait un test en vol de SpaceShipTwo, a informé du crash sur Twitter. L’avion baptisé “WhiteKnightTwo” qui avait transporté SpaceShipTwo, accroché sous ses ailes, a, lui, atterri en toute sécurité. Le SpaceShipTwo avait deux pilotes et pouvait transporter six passagers. Le billet coûtait la somme modique de 200.000 dollars sur réservation. Le vaisseau de passagers SpaceShipTwo, version commerciale de SpaceShipOne, le premier vaisseau privé qui avait atteint la frontière de l’espace en 2004 et qui avait l’ambition de faire voler des touristes à la frontière de l’espace, avait décollé depuis le désert du Mojave en Californie (Etats-Unis) avant de s'écraser. Des centaines de personnes avaient déjà pris des réservations pour un vol suborbital de quelques minutes en apesanteur à bord de SpaceShipTwo, versant une avance conséquente sur les 200.000 dollars que coûte le billet.
 

La Nasa explose au décollage 

De son côté, la fusée Antares de la société américaine Orbital Sciences a explosé au décollage. Cette fusée américaine devait être envoyée vers la station spatiale internationale pour y apporter vivres et données scientifiques mais elle a explosé juste après avoir décollé le mardi 28 octobre en Virginie. La fusée Antares  transportait la capsule non habitée Cygnus à destination de la Station spatiale internationale (ISS). L'explosion a été vue en direct  selon les images de la télévision de la NASA. La Nasa a précisé sur son site internet qu’aucun blessé et aucun membre du personnel de la base ne manque à l’appel. Ce sont là 200 millions de dollars qui partent en fumée mais aussi 2,2 tonnes de fret de vivres et surtout de matériaux et d'équipements destinés à faire des expériences scientifiques qui, de fait, ne seront pas livrés à la station orbital. 

Cet échec ne remet pas en cause la vie à bord de la station qui peut toujours être ravitaillée par les Dragon de la société SpaceX capable de rapporter une cargaison sur Terre, à l’inverse du Cygnus et de l’ATV européen qui se consument dans l’atmosphère lorsque la mission est achevée. Or, les Russes disposent toujours des cargos Progress pour le fret comme des Soyouz pour les équipages mais cet échec porte un coup dur à la Nasa qui devrait réagir très vite. 

Ainsi, Elle ne dispose plus de moyens autonomes de desserte pour l’ISS depuis l’arrêt définitif des navettes spatiales. Elle dépend donc de la Russie. Or la Russie s'interroge elle aussi de plus en plus sur le bien-fondé de cette navette. On peut en effet légitimement se demander à quoi sert-elle depuis 30 ans avec ses milliards de dollars dépensés par an pour son entretien ? Quels sont les progrès scientifiques faits par l'ISS depuis son lancement ? Les Russes souhaitent de plus en plus clairement se retirer du projet. En tout cas, l'avenir de la Station spatiale internationale a été évoqué récemment à Paris. Le directeur de l'Agence fédérale spatiale russe Roskosmos, Oleg Ostapenko, s'est entretenu le 4 novembre dans la capitale avec les responsables des agences partenaires de la Station spatiale internationale (ISS). L'exploitation et le financement du projet auraient d'ailleurs dû être discutés lors du 65e Congrès international de l'astronautique à Toronto mais les représentants russes s'étaient vus refuser la délivrance d'un visa par les autorités canadiennes en rétorsion contre l'affaire ukrainienne ce qui est proprement scandaleux quand on connait la place et le rôle des Russes depuis le début du projet. Les discussions sur le sort de la station s'étaient déjà activées en mai 2014 sur fond de refroidissement des relations entre Moscou et Washington après la réunification de la Crimée avec la Russie. A l'époque, le vice-premier ministre russe avait réagi à l'adoption de sanctions occidentales en déclarant que la Russie n'avait pas l'intention de prolonger l'exploitation de l'ISS jusqu'en 2024, comme le suggéraient les USA. «Nous avons besoin de notre station jusqu'en 2020», a déclaré Dmitri Rogozine, soulignant que les fonds prévus pour le programme habité seraient alloués pour d'autres projets à venir.

Du point de vue financier, le projet ISS est effectivement très coûteux. Selon les estimations, l'entretien annuel de la station coûte aux USA, à la Russie, à l'Europe et au Japon près de 6 milliards de dollars. La majeure partie des frais est prise en charge par la NASA (3 milliards de dollars en 2013), suivie par l'agence japonaise JAXA (un peu plus de 1 milliard de dollars), l'Agence spatiale européenne et Roskosmos (1 milliard de dollars chacune). Le vice-premier ministre russe a reconnu le faible retour sur investissement de la station orbitale: «Plus de 30% du budget de Roskosmos est dépensé pour l'ISS, mais nous en tirons très peu de bénéfices». Le rendement, d'un point de vue pratique, est également bas. Dmitri Rogozine a questionné Roskosmos sur les résultats scientifiques ou militaires du séjour de trois cosmonautes russes sur l'ISS. «Je n'ai pas obtenu de réponse», a-t-il déclaré en mai, ajoutant qu'il était nécessaire d'assurer des résultats concrets dans l'espace, au lieu de prolonger ce qui est fait depuis 30 ans déjà sans résultats particuliers.

Les deux satellites Galiléo de nouveau sur orbite...

 
Pour encore parler des Russes, nous évoquions dans une brève , la défaillance du lanceur Soyouz dans le positionnement des deux satellites du système Galileo qui avaient été placés le 22 août, sur une orbite les rendant inutilisables. Aujourd'hui, la situation semble avoir été réparée, grâce au travail  des équipes de contrôle du Centre européen d'opérations spatiales à Darmstadt, dont celles du CNES français. 

Celles-ci se sont aperçu que les procédures nécessaires à une remise sur la bonne orbite étaient rendues impossibles par le mauvais déploiement des ailes solaires nécessaires à la communication avec le sol. La station au sol pointait sur une position où les satellites ne se trouvaient pas. Ce mauvais déploiement aurait été provoqué par une trop basse température à bord du lanceur Soyouz. Après 3 jours d'un travail en coopération avec toutes les équipes concernées, les ailes en cause furent successivement redéployés. Ce qui a permis de conduire les opérations nécessaires à un repositionnement correct des deux satellites. Heureusement, ceux-ci disposaient de suffisamment de carburant pour pouvoir faire une telle opération. Les satellites viennent donc d'être officiellement remis au Galileo Control Centre de Oberpfaffenhofen. Ils devraient, après les tests d'opérationnalité nécessaires, s'intégrer normalement à l'ensemble des satellites déjà en orbite. Il s'agit d'une très bonne nouvelle pour l'ESA, et plus globalement pour les communautés de l'espace en Europe, au moment où l'Inde annonce avoir réussi la mise en orbite du satellite IRNSS-1C, le 3e des 7 satellites prévus pour constituer le GPS indien, dénommé Regional Navigation Satellite System (IRNSS).

 

00:05 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyages spatiaux, nasa, galileo, télécommunications | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mardi, 26 août 2014

Galiléo, échec du dernier lancement

Galiléo, échec du dernier lancement

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Galileo_svg.pngUn journal titrait il y a deux jours: « Galiléo (le système de géolocalisation européen) décolle enfin ». Ce soir il faudrait titrer: Galiléo replonge.

Les deux satellites Galileo envoyés le 22 août par une fusée Soyouz lancée depuis la Guyane n'ont pas atteint l'orbite prévue, a annoncé samedi la société Arianespace. "Les observations complémentaires collectées après la séparation des satellites de la mission Soyuz VS09 pour Galileo FOC M1 mettent en évidence un écart entre l'orbite atteinte et celle prévue", indique un communiqué d'Arianespace, précisant que des "investigations étaient en cours".

Rien ne permet aujourd'hui d'affirmer que les satellites pourraient être récupérés sur des orbites de substitution. Les causes de l'échec restent à élucider. Un premier commentaire indique que la fusée Soyouz, russe, ne serait pas en cause. Mais on en saura rapidement ce qu'il en a été exactement.

En attendant, beaucoup de suppositions sont faites. Il n'est pas exclu que les satellites aient été sabotés ou hackés par une puissance considérant Galiléo comme un concurrent à éliminer. En l'espèce les Etats-Unis, la Russie ou la Chine. Vu le développement exponentiel que prennent les actions malveillantes sur les réseaux, en dépit des efforts de protection, l'hypothèse n'est pas à exclure. Il serait temps en tous cas que les Européens encore trop confiants n'oublient pas qu'ils sont en guerre. Personne ne leur veut de bien.

Ajoutons que, si au lieu de tergiverser pendant des années pour des raisons de conflits entre intérêts industriels nationaux, l'Europe avait suivi le planning initialement prévu, Galiléo serait opérationnel depuis longtemps. Pour l'incapaciter, en tous cas, il faudrait déployer de gros moyens.

23/08/2014

Galiléo : résultat d'un sabotage?

galileosssss.jpg

Echec de Galiléo. La colonisation américaine.

Il est à craindre que le programme de géolocalisation européen Galileo ne se relève pas, compte tenu de la concurrence internationale dans ce domaine, du retard pris à la suite de l'échec du lancement de ses deux premiers satellites opérationnels survenu le 22 août (Voir notre brève http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1462&r_id= ).

L'échec de la mise en orbite des satellites de géolocalisation Galiléo : résultat d'un sabotage?

par Jean-Paul Baquiast & Christophe Jacquemin

Ex: http://www.europesolidaire.eu


"Les satellites ont été mis sur une orbite plus basse que prévue au moment de la mise sur orbite. Les équipes sont en train d'étudier l'impact que cela pourrait avoir sur les satellites", a-t-on précisé chez Arianespace. La société refusait pour l'heure de se prononcer sur la possibilité d'une correction de la trajectoire de ces deux satellites. Pour le coordinateur interministériel pour la France du programme Galileo, Jean-Yves Le Gall, "il sera compliqué de replacer les deux satellites sur la bonne orbite".

Une enquête est en cours pour élucider les causes de cette échec, d'autant plus surprenant que depuis des années ni Arianespace ni en ce qui le concerne le lanceur Soyouz, n'enregistraient de tels accidents.

Les résultats de cette enquête seront-ils complètement dévoilés ? L'hypothèse d'un sabotage serait-elle complètement à exclure lorsqu'on sait que la NSA peut désormais tout connaître, jusqu'aux simples mails fussent-ils cryptés, échangés dans les entreprises européennes ?
Faudrait-il s'en étonner ? Une de nos sources, responsable à l'Agence spatiale européenne, nous avait confié que selon ses propres sources, la CIA avait reçu il y a quelques années la mission de tout faire pour que Galileo n'aboutisse pas. Ce responsable déplorait que malgré les mises en garde, les représentants des gouvernements européens et ceux de la Commission ne fassent rien pour accélérer le programme. Nous avions pour notre part publié des articles sur ce sujet...

Pourquoi cette hostilité américaine ? Simplement parce que Galileo pouvait menacer, au moins temporairement, par une précision sans égale, le monopole de la géolocalisation militaire dont dispose le système américain GPS. Il aurait menacé, chose tout aussi sensible, le monopole commercial des appareils utilisateurs de GPS alors que bientôt ce seront des milliards de personnes et d'objets dits connectés qui feront appel à cette technique pour être localisés.


Note 1
Un correspondant nous écrit :
"vu que le porteur était un Soyouz, que les indications de télémétrie venaient de Sibérie et semblaient correctes au moment de la séparation des satellites mais se sont révélées fausses par la suite, que la Russie est en guerre économique avec l'Europe, que les salaires des ingénieurs et techniciens russes ne sont plus en phase avec leur niveau de vie antérieur ni avec ceux de leurs homologues occidentaux (d'où l'effondrement technologique de la Russie), on peut plus simplement penser à chercher une erreur (voire une volonté) russe derrière tout cela."

Nous répondons:
" Bien sur on ne peut pas exclure une erreur ou un sabotage venant de la Russie, mais autant que nous le sachions, celle-ci tient beaucoup à sa collaboration avec le CNES à Kouru, ainsi qu'à la réputation de fiabilité du Soyouz. Quant à un défaut dans les satellites eux-mêmes, attendons ce qu'en dit l'enquête. Mais eux-aussi peuvent avoir été hackés, car en général, ils sont très fiables."

Note 2
Guerre de la propagande sur internet... Lire cet article :
Galileo, ou comment l'Afrique ne doit pas prendre exemple sur l'Europe

24/08/2014