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lundi, 26 février 2024

Daria Douguina: "Nous sommes sur l'axe central de la révolte"

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Nous sommes sur l'axe central de la révolte

Discours de N.V. Melentieva lors de la remise du prix pour le livre "Eschatological Optimism" de Daria Douguina au "Congrès eurasien des philosophes", 17 février 2024

Source: https://www.geopolitika.ru/article/my-na-centralnoy-osi-vosstaniya?fbclid=IwAR2GMC_m4QuCJHt13boKxNcuAZXL0CCA29E6jYKmQnq6KEJqE9QRxfdD9uQ

Le livre Eschatological Optimism est une compilation à partir des textes des discours, des streamings, des conférences et des thèses de Dasha. Il était difficile pour nous, ses parents, de remarquer à une trop courte distance qu'une philosophe se formait tout près de nous. Nous regardions vers l'avenir et pensions que sa croissance et son épanouissement étaient encore devant nous. Mais aujourd'hui, nous pouvons constater que ce qu'elle a écrit est un livre véritablement philosophique, avec des pensées, des idées et des concepts originaux qui peuvent être objets de réflexion et développés plus avant.

Dans son journal électronique, intitulé "Les sommets et les hauteurs de mon cœur", Dasha écrit: "Nous sommes abandonnés dans ce monde... Nous avons un devoir et une mission... Nous avons besoin d'une révolution intérieure, d'une révolution de l'Esprit...", et "Nous sommes sur l'axe central de la rébellion verticale".

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Dasha était avant tout une philosophe traditionaliste. Platon et la théologie chrétienne constituaient sa principale plate-forme idéologique. Dasha était une platonicienne orthodoxe avec une identité distincte. Le traditionalisme considère le mouvement historique non pas comme un progrès unilinéaire, mais comme une série de cycles avec des étapes de dégradation et de régression. Dans la perspective traditionaliste, la modernité de l'Europe occidentale est apparu à Dasha comme un processus de déclin brutal de la pensée, par rapport aux époques antique et médiévale, de perte de sens et d'objectifs pour l'homme, tandis que le postmoderne est apparu comme l'aboutissement naturel de la dégénérescence d'une civilisation. Elle a passé un an à Bordeaux, en France, en tant que stagiaire, et nous a dit que dans la France contemporaine, comme dans le reste du monde, les orbites de la pensée se rétrécissent progressivement, les "grands récits" sont soumis à une critique péjorative, et la philosophie est délibérément transformée en un examen technique de détails microscopiques. Les grandes généralisations sont découragées et ne sont autorisées qu'aux philosophes institutionnalisés d'un certain rang. Le cours de philosophie d'un an qu'elle a suivi à l'université de Bordeaux consistait principalement en la lecture du dialogue qu'est La République de Platon, où la majeure partie du temps était consacrée à l'analyse des nuances d'un sujet intéressant mais très étroit tel que "Le problème de la 'ligne divisée' dans le dialogue La République de Platon".

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Mais la postmodernité ne se caractérise pas seulement par le morcellement des intérêts et l'attention portée aux détails sans tenir compte des modèles généraux. La postmodernité semble avoir déjà transgressé les interdits de la culture, des idées, des philosophes, de la pensée en tant que telle. Les grands principes de la postmodernité sont devenus le "rhizome" et le "plateau", symboles de l'ontologie plate, de l'anti-hiérarchie, de l'absence de centre, de la désintégration de l'individu en parties. Fidèle à Platon, Dasha s'est intéressée à ces ontologies déformées et renversées du postmodernisme, essayant de comprendre les contrefaçons qu'elles constituaient, de déchiffrer leur ironie et de comprendre comment s'organisent ces constructions théoriques fausses, mais d'une certaine manière hypnotiquement attrayantes, basées sur des fuites, des glissements et des transgressions ironiques.

En observant les produits typiques de la postmodernité dans sa génération, dans son environnement, parmi ses connaissances, Daria a essayé de relier ces entités délibérément fragmentaires et fractales à ses idées d'une personnalité platonicienne entière. Et malgré toutes les difficultés de cette idée, elle n'a jamais abandonné, amenant la philosophie dans les relations et les situations humaines les plus ordinaires, parfois banales.

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Dasha a grandi dans une famille philosophique et considérait la pensée, l'esprit, le Logos comme les éléments principaux de la vie humaine. Elle pensait que la philosophie devait être vitale, passionnée, dotée d'un léger pouvoir de transformation. Le Logos doit être lié à la vie de l'âme. La pensée doit aller de pair avec le sentiment, les événements vivants, doit être liée à la compréhension, à l'herméneutique, elle doit philosopher dans des cercles herméneutiques. La philosophie est une sorte de réunion et de transformation alchimique des fragments de la vie quotidienne, une transmutation des éléments, un brassage alchimique où s'entrechoquent des couches de réalité, des thèses et des antithèses et où s'opère la synthèse des concepts, des notions, des nœuds de pensée qui organisent et maintiennent l'ordre de la réalité.  Pour elle, la véritable pensée est une sorte de production et de développement de concepts vivants. Ces concepts doivent d'abord être repêchés dans le flot turbulent des impressions, puis revivifiés, accentués, et devenir le point de rassemblement, de cristallisation et de consolidation de l'esprit et des esprits. Et Dasha a trouvé plusieurs de ces points brillants - des concepts qui sont intéressants, volumineux, et même révélateurs de manière hypnotique.

L'un de ces concepts est l'"optimisme eschatologique".

De quoi s'agit-il ? C'est une éthique héroïque de la fin, de la finitude de l'existence humaine. C'est la prise de conscience que nous sommes confrontés à notre propre fin, la mort de l'homme et de l'humanité. Et cette compréhension n'est pas adoucie par le temps, mais aiguisée et dépassée par l'acte transcendant de l'Esprit. L'optimisme eschatologique est un autre nom du tragique de l'Antiquité, lorsque le petit héros condamné s'engage dans une lutte avec le destin et perd, mais le fait même de sa rébellion donne un sens à l'existence. La dignité de l'homme en tant qu'espèce est contenue dans la défaite. L'optimisme eschatologique n'est pas l'attente d'une récompense, d'une récompense pour l'action, mais l'action elle-même, l'acte même de rébellion, contre toute attente.

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Un autre concept qu'elle a remarqué et mis en évidence, étoffé et auquel elle a donné puissance, est celui de la Frontière. Le troisième livre de Dasha, qui est déjà prêt à être publié, s'intitule Russian Frontier. La Frontière est un territoire volumétrique, spatial, c'est une zone, un lieu, un topos, presque sacral, où les anciennes formes sont détruites et de nouvelles sont créées. Contrairement aux frontières, qui sont des lignes de délimitation et d'interdiction, les frontières sont plutôt des espaces de connexion et de permission. La frontière est un lieu particulier où se dessinent les contours du futur destin de la nation, où se dessine l'esquisse de notre avenir russe.

À la frontière, la raison est obscurcie, la vérité est désordonnée, la beauté est contestée, mais c'est là que les guerres et les révolutions finissent par reformater l'histoire, donnant naissance à de nouvelles époques avec leurs mythes, leurs idéologies et leurs visions du monde. La frontière, c'est d'abord la confusion et l'incertitude, une époque où l'on ne sait pas vraiment s'il y a un Dieu et une vérité. C'est une zone grise avec des traces de dieux, avec des gardiens du seuil - comme s'ils quittaient tous leurs fiefs terrestres, et que les choses sublunaires tombaient dans le chaos et commençaient à changer de forme et de nom, sans prêter attention à nous, les témoins.

Dasha a senti que les projets passés et présents du chemin de vie de notre patrie n'ont pas tout à fait eu lieu, et qu'aujourd'hui nous sommes à la croisée des chemins, peut-être dans une sorte d'interrègne. En mars 1924, le livre de D. Douguina, Russian Frontier, sera publié, où ce sujet sera discuté plus en détail.

Un autre thème que Dasha a soigneusement développé dans ses recherches est celui du "sujet faible" dans la philosophie russe. Dasha a utilisé l'image du "sujet pauvre" pour décrire les particularités de l'identité russe. Selon elle, cette "pauvreté" ou "faiblesse" n'est pas seulement un désavantage - l'absence de rationalité rigide et de volonté forte - mais aussi une vertu. Le cœur russe est capable de compassion et d'empathie à l'égard des gens et du monde, en s'imprégnant de l'humanité de l'être. Contrairement au sujet occidental qui attaque la nature dans l'esprit de Francis Bacon ou qui rivalise avec d'autres sujets dans l'esprit de "l'homme-loup" de Hobbes, le sujet russe fait de sa faiblesse sa force, reconnecte le monde, le rend entier, guérit ses blessures.

La vie de Dasha a été interrompue par un attentat terroriste organisé par les services de sécurité ukrainiens. Mais le véritable instigateur du meurtre de notre fille est l'esprit déchu de la civilisation occidentale avec son idéologie spécifique - le libéralisme - et les valeurs qui en découlent - l'individualisme, le confort, le culte de la consommation, le pragmatisme, l'unidimensionnalité, une compréhension pervertie de l'homme et de son sens. Dasha n'a cherché qu'à s'opposer à ce discours totalitaire, qui se veut un mondialisme sans alternative.

Lorsque Cicéron perdit sa fille Tullia, il se rendit en province et écrivit des lettres de réconfort. Ma complainte philosophique sur sa fille et les vicissitudes de son destin est inépuisable. Mais j'aimerais penser que mes paroles sur Dasha ne sont pas seulement des "discours réconfortants", et que tout ceci n'est pas seulement notre tragédie familiale personnelle, mais que la passion de Dasha pour la vie et la pensée, la volonté de perfection et de beauté, l'esprit et la poésie ne laisseront pas beaucoup de gens indifférents, et captureront leurs esprits, leurs sentiments et leurs pensées. Qu'elle nous saisira tous comme des esprits du Haut et du Sublime ! Et que nous pouvons espérer une réponse pleine d'âme de nos contemporains, en particulier des jeunes, l'enthousiasme intellectuel, la passion intellectuelle, l'empathie, la solidarité de ceux qui penseront à eux-mêmes, à la patrie, au sens de la vie, au bonheur, à la volonté, à leur propre authenticité, à l'écart entre le début terrestre de la vie et sa fin terrestre, à l'eurasisme, à la guerre, au choix de la voie de notre patrie, et à la Victoire.

mardi, 29 août 2023

Darya Douguina - Combattante pour la renaissance de la Russie et la liberté de l'Europe

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Darya Douguina - Combattante pour la renaissance de la Russie et la liberté de l'Europe

Alexander Markovics

Source: https://www.geopolitika.ru/de/article/darja-dugina-kaempferin-fuer-die-wiedergeburt-russlands-und-die-freiheit-europas

Discours prononcé lors de la conférence "En mémoire de Darya Douguina"

Mesdames et Messieurs !

Chers amis de l'Institut Souvorov !

Je vous souhaite aujourd'hui la bienvenue à un autre événement de l'été. Nous sommes rassemblés, ici, aujourd'hui, pour des choses sérieuses. Aujourd'hui, nous rendons hommage à Darya Douguina. Darya a été brutalement assassinée par les services secrets ukrainiens, le SBU, il y a plus d'un an déjà. Aujourd'hui, nous nous souvenons d'elle. De qui était Darya, de ce qui la caractérisait, de ce qu'elle faisait. Mais ce n'est pas tout : nous ne voulons pas seulement commémorer la personne de Darya Douguina, mais aussi sa mission, ce qui nous touche encore aujourd'hui.

Rappelons simplement la situation : aujourd'hui, Darya n'est pas seulement commémorée en Russie, où elle a péri et où elle a principalement œuvré, mais des manifestations sont organisées en son honneur dans le monde entier, notamment ici à Vienne, où nous voulons aujourd'hui la commémorer. Avec ses parents, le professeur Alexander Douguine et Natalya Melentyeva, mais bien sûr aussi pour nous, car la mission de Darya n'a pas seulement une dimension russe, une dimension eurasienne, mais aussi une dimension européenne. Darya était d'une part une partisane du traditionalisme, mais aussi de la quatrième théorie politique. En tant que telle, elle n'a pas seulement agi en Russie, mais aussi dans de nombreux autres pays, comme la France. Son combat a été consacré d'une part au réveil de la Russie, mais aussi à la renaissance européenne. Car elle n'était pas simplement une militante politique se consacrant à un parti politique particulier, mais sa mission était de lutter pour l'éternité. Pas seulement la lutte pour l'idée chrétienne, mais plus généralement l'idée de l'éternité, du logos apollinien et bien sûr aussi du logos dionysiaque, précisément ce que nous entendons aujourd'hui par tradition européenne. En même temps, elle était aussi une artiste et une philosophe.

Je vais donc consacrer ma courte conférence à la mission de Darya, mais nous avons également invité Marco Malaguti d'Italie du groupe Fuori Perimetro, qui parlera du combat philosophique de Darya et de ce qui la relie au philosophe et activiste français Dominique Venner, mais aussi mon bon ami et collègue Fabian Stummer, qui fera une conférence aujourd'hui en se penchant sur le concept clé de l'optimisme eschatologique. On peut donc voir, rien qu'à travers ces thèmes de conférence, que le travail de Darya a couvert un large champ, des sujets très divers, des domaines très variés, et nous voulons aujourd'hui en commémorer quelques-uns. Cela signifie bien sûr que nous donnerons la parole à ceux dont la tristesse et la douleur sont les plus grandes, à savoir son père, le professeur Alexandre Douguine, et sa mère, Natalya Melentyeva, qui se sont tous deux penchés sur la dimension philosophique de son œuvre, mais aussi sur son travail en rapport avec l'eschatologie.

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Cette notion d'optimisme eschatologique est très importante pour nous, Européens, car elle décrit en quelque sorte notre existence actuelle. Une existence qui s'exprime par le fait que nous persévérons au plus profond de l'enfer. Nous voyons chaque jour notre identité détruite, nos traditions ridiculisées, Dieu et Jésus tournés en dérision, les dimensions du masculin et du féminin brouillées, déformées et détruites, tout cela au service d'une révolution schizophrénique qui s'est emparée de toute notre société et qui touche tous les domaines de la vie. Vladimir Poutine a sans doute eu raison de dire à ce propos que l'Occident est un royaume du mensonge parce qu'il est celui qui a le plus piétiné la vérité, c'est-à-dire Dieu, et qui s'en est le plus éloigné. Donc, si nous considérons que l'enfer est le lieu qui s'est le plus éloigné de Dieu, il ne fait aucun doute que nous nous trouvons dans celui-ci.

Mais comment faire face à cela ? Comment faire face au fait de devoir séjourner chaque jour dans cet enfer et surtout de devoir le combattre ? C'est à cela que sert la thèse de Darya sur l'optimisme eschatologique, qui nous motive justement à continuer à nous battre, à aller de l'avant, à continuer à croire en Dieu, en la sainte tradition et en sa grâce, malgré les difficultés. Cette notion est surtout importante parce qu'elle nous fait comprendre que nous sommes dans une guerre spirituelle, une guerre de la lumière contre les ténèbres, des armées de Dieu contre celles du diable, de la Grande Prostituée, de l'Antéchrist. Dans cette bataille, il ne peut y avoir de neutralité. Car celui qui choisit de ne pas prendre parti dans cette lutte entre le bien et le mal se voit réserver, selon l'expression de Dante Aligheri, le coin le plus reculé de l'enfer. Et c'est précisément pour ce combat que nous avons besoin des meilleurs cerveaux, comme Marco le mentionnera dans son discours. Nous n'avons pas besoin pour lui de créateurs de contenu, d'activistes politiques qui ne font cela que pour flatter leur narcissisme, nous n'avons pas besoin pour lui d'escrocs diplômés en PNL qui veulent finalement se profiler en tant que politiciens. Nous avons besoin de guerriers de l'esprit, de philosophes. Et c'est exactement ce que Darya a incarné en fin de compte. Ce courage dans cette guerre de l'esprit, de la noomachie, de prendre cette position pour l'éternité, pour Dieu et pour notre sainte tradition. Lors de l'une de mes dernières conversations avec Darya, nous avons évoqué le concept de katehon, un concept qui a une longue histoire en Autriche, à Vienne également. C'est l'idée qu'il faut lutter contre les forces de l'obscurité et former un arrêtoir, ce qui était par exemple lié, dans le Saint Empire romain germanique, à la figure de l'empereur qui devait empêcher le diable de s'échapper de l'enfer.

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Et aujourd'hui encore, dans la postmodernité, nous devons nous pencher sur cette question. Comment pouvons-nous devenir Katechon ? Comment pouvons-nous lutter contre les forces des ténèbres ? Heureusement, il existe quelques modèles à cet égard : Par exemple, le diplomate au service des Habsbourg Sigismund von Herberstein, qui a fondé la recherche moderne sur la Russie dès le XVe siècle et qui luttait à l'époque à Moscou pour forger une alliance avec la Russie contre l'Empire ottoman. Dans ce contexte, le prince Eugène de Savoie est une autre figure héroïque autrichienne qui a non seulement lutté contre une France qui voulait devenir l'hégémon de l'Europe, mais qui a également joué un rôle décisif dans la résistance à la pénétration des Ottomans et de l'Islam en Europe. Mais nous pouvons également citer le prince Clemens Wenzel von Metternich, le prince qui a non seulement réorganisé le continent, mais qui a également entrepris de forger une alliance antilibérale mondiale pendant la montée du libéralisme. Ils sont tous des modèles et ont une chose en commun : ils étaient tous chrétiens. Et c'est précisément en tant que chrétiens orthodoxes que nous avons le devoir de lutter contre ces forces du mal et de leur résister. C'est pourquoi nous avons le devoir de former à nouveau un katechon étroitement lié à l'idée de l'Empire romain. En tant que chrétiens, comme je l'ai dit, il est de notre devoir de suivre Jésus-Christ et cela signifie aussi souffrir. Souffrir dans cet enfer qu'est devenue l'Europe. Ce processus peut aller jusqu'à la crucifixion, comme pour Darya, mais nous ne devons pas avoir peur de cette mort, car en tant que chrétiens, nous savons qu'elle sera suivie de la résurrection. C'est donc cet optimisme eschatologique qui nous conduit à mourir, si nécessaire, pour nos idéaux, mais aussi à ressusciter et, en fin de compte, à triompher des forces des ténèbres.

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Mot de la fin

Nous arrivons maintenant à la conclusion de notre cérémonie d'hommage à Darya Douguina. Je remercie tous les intervenants pour leur travail et leur engagement. Je pense qu'il est important de perpétuer le souvenir de Darya. Non seulement parce qu'elle nous a précédés dans son action politique et eschatologique, mais aussi parce qu'elle nous montre qu'il n'y a aucune raison d'être défaitiste dans la situation actuelle, qui peut sembler très confuse, notamment en Europe. Il n'y a aucune raison de jeter l'éponge et de dire que tout est désespéré et perdu, bien au contraire. Aujourd'hui plus que jamais, nous devons nous battre, nous devons faire la guerre aux forces qui nous nient. Nous devons nous battre contre les forces du Logos de Cybèle, contre le postmodernisme, contre l'antichristianisme, si nous voulons en fin de compte créer un avenir pour l'Europe. Tout cela requiert notre engagement personnel. Et la meilleure façon de le faire est de s'engager dans ce combat spirituel, de prendre position dans la noomachie, cette guerre de l'esprit. Prendre position pour l'éternité, pour le sacré, contre la profanation de toute la vie, le désenchantement du monde et la virtualisation de toute la vie. Ce n'est que si nous reconnaissons cela, si nous reconnaissons ce pour quoi il faut se battre aujourd'hui, mais aussi ce pour quoi cela vaut la peine de se battre, que nous pourrons suivre l'exemple de Darya Douguina et vivre selon son exemple. Car il n'est pas seulement important de la commémorer, mais aussi de vivre ce qu'elle a fait, de suivre son exemple et, finalement, de se battre. Faire la guerre pour l'éternité et contre les courants qui pensent que nous sommes en train de vivre la fin de l'histoire. En ce sens, j'appelle tous les gens - jeunes et vieux - qui se sont engagés dans ces idéaux d'éternité à se joindre à cette guerre, à se battre pour notre tradition, à se battre pour Dieu et à devenir ce qui nous différencie de l'idéologie du porc : des philosophes, des gens capables de penser réellement et de ne pas se perdre dans la vie quotidienne.

Darya, nous poursuivrons votre mission !

La lutte pour la libération de l'Europe continue !

20:20 Publié dans Eurasisme, Hommages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : darya douguina, optimisme eschatologique | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook