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mercredi, 15 avril 2020

Hommage au penseur profond de l’écologie radicale: Pentti Linkola

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Hommage au penseur profond de l’écologie radicale: Pentti Linkola

par Georges FELTIN-TRACOL

Pentti Linkola est mort le 5 avril 2020 à l’âge de 87 ans dans la ville de Valkeakoski au Sud-Ouest de la Finlande. Né le 7 décembre 1932 à Helsinki, ce Finlandais de langue finnoise (le suédois étant l’autre langue véhiculaire du pays) est un ornithologue renommé, un naturaliste réputé, un essayiste salué, un polémiste redouté et un contempteur farouche de la modernité.

Fils du recteur de l’Université d’Helsinki, le botaniste et phytogéographe Kaarlo Linkola, Kaarlo Pentti Linkola n’a que neuf ans à sa mort. Sa mère et lui doivent quitter le logement de fonction. Il connaît alors une vie pauvre interrompue par des séjours fréquents dans la ferme de son grand-père. Il y apprend la vie en plein air.

Bon élève, Pentti Linkola suit une première année universitaire en botanique et en zoologie avant d’y renoncer. Il préfère étudier la nature en autodidacte, d’où sa réticence notoire à l’égard de la scolarité obligatoire et de tout enseignement formel. Il devient pêcheur professionnel. Assez dépité par les règlements européens, il prend sa retraite en 1995. Marié de 1961 à 1975, il a deux filles. En 2014, les lecteurs du Helsingin Sanomat, un grand quotidien finlandais, en font par leur vote le quatrième trésor national. En 1995, il lança la Fondation finlandaise du patrimoine local dans le dessein de préserver les dernières forêts primitives du pays. Aujourd’hui, cette association qui a changé de nom sauvegarde 2 600 hectares de forêts.

Une personnalité reconnue et récompensée

Homme scrupuleux qui tient chaque jour le registre de ses dépenses et de ses recettes, Pentti Linkola vit d’une manière austère sans l’électricité qu’il vomit. Ce n’est cependant pas un ermite. Ravi de raconter de nombreuses anecdotes à ses visiteurs, il sait se monter sociable et plein d’humour. En 1973, le ministre de l’Éducation et de la Culture lui décerne le Prix de l’Information publique. En 1983, il reçoit le prix littéraire Eino-Leine pour son Journal d’un dissident dans lequel il rend pourtant hommage à deux membres de la Fraction Armée rouge (RAF) ouest-allemande, Andreas Baader et Ulrike Meinhof. En 1990, on lui attribue le prix Lauri-Jäntti pour son Introduction à la philosophie des années 1990.

Grand admirateur de l’éco-terroriste étatsunien Unabomber alias Theodore Kaczynski, Pentti Linkola estime qu’« une minorité ne peut jamais avoir un autre moyen d’influencer le cours des événements à part l’usage de la violence ». Il assène cette vérité dérangeante à l’occasion d’une réunion des Verts à Turku en 1985. Têtes ahuries des Cécile Duflot et autres Yannick Jadot locaux. Il écrira plus tard que « la différence entre un terroriste et un combattant de la liberté est une question de perspective : cela dépend entièrement de l’observateur et du verdict de l’histoire ». Un point de vue entériné par les faits. D’abord terroristes, les responsables du FLN algérien ou de l’ANC sud-africaine ont ensuite occupé les ministères.

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Pentti Linkola intervient chez les Verts en tant qu’écologiste résolu. Il l’est, mais sa conviction écologique achoppe vite avec celle des Verts qu’il critique durement. « La composition des Verts, dit-il ce jour-là, semble être la même que celle de la population en général – principalement des morceaux de bois à la dérive, des gens qui ne pensent jamais. » Quelques heures après sa disparition, l’actuel ministre Vert des Affaires étrangères, Pekka Haavisto, déclare qu’« il a influencé la pensée de nombreuses générations et peut-être que son absolu pour la nature restera son héritage ». Au cours de ce discours mémorable, il dénonce l’importation de nourriture, critique l’usage de l’électricité et soutient la production thermique par la combustion de bois. Biologique, sa vision conçoit l’homme comme une espèce animale parmi les autres espèces. C’est un des tout premiers animalistes !

Favorable à une écologie profonde et survivaliste, il assume des positions radicales anti-humanistes. « Dans l’histoire de l’humanité, nous assistons au combat désespéré de la Nature contre une erreur de sa propre évolution », à savoir l’être humain. Dès 1992, il affirme que « le pire ennemi de la vie est l’excès de vie, l’excès de vie humaine ». Ses détracteurs le qualifient de théoricien de l’« éco-fascisme ». En 1960, ce sous-officier de l’armée finlandaise s’affirmait pourtant pacifiste et objecteur de conscience dans un ouvrage auto-édité, Pour la patrie et l’homme mais pas contre personne. L’écologiste franco-britannique Édouard Goldsmith, fondateur de la revue The Ecologist (L’Écologie est sa version française), se présentait toujours comme un « conservateur paléolithique ». Favorable à la renaissance de sociétés agricoles et rurales, Pentti Linkola appartiendrait plutôt selon les critères de la médiasphère politiquement correcte aux réactionnaires du Paléolithique supérieur.

Contre le Progrès, l’égalité et le surpeuplement

Très hostile au christianisme en général et au catholicisme en particulier, il dénonce plus largement la croyance rationaliste dans le Progrès. « La foi la plus centrale et la plus irrationnelle parmi les gens est la foi en la technologie et en la croissance économique. Ses prêtres croiront jusqu’à leur mort que la prospérité matérielle apporte la joie et le bonheur – même si toutes les preuves dans l’histoire ont montré que seule la frustration rend une vie digne d’être vécue, que la prospérité matérielle n’apporte rien d’autre à part le désespoir. Ces prêtres croiront encore à la technologie lorsqu’ils s’étoufferont dans leurs masques à gaz. » Il se prononce pour un néo-malthusianisme radical, décroissant et eugéniste. On pourrait penser qu’il verse dans une forme de nihilisme, surtout quand il assure devant un auditoire Vert médusé que « tout ce que nous avons développé durant les cent dernières années devrait être détruit ».

Son approche de l’humain encastré dans le monde du Vivant contribue à une certaine osmose de soi avec son environnement naturel immédiat. « Ne voyez-vous pas que l’homme n’est pas une fourmi ou une abeille – autant que des liens avec d’autres gens, il a besoin de solitude et de paix, d’obscurité et de silence pour pouvoir vivre une vie équilibrée ? » Svelte et énergique, lui qui prend soin de sa forme physique s’inquiète de l’obésité généralisée : « Avoir des milliards de gens d’un poids supérieur à 60 kilos sur cette planète est de la témérité. »

61xI0aQIsvL._SX331_BO1,204,203,200_.jpgPentti Linkola réclame la désindustrialisation globale ainsi que la sortie du capitalisme et de la société de consommation. Il exige par ailleurs l’arrêt de toute immigration, l’euthanasie pour les déficients et la fin des aides financières à un Tiers Monde en croissance démographique exponentielle. Il récuse enfin cette idée folle et meurtrière qu’est l’égalité. « Comment peut-on penser si stupidement que la vie humaine a la même valeur et la même humanité, la même moralité, indépendamment du nombre ? Il me semble clair que chaque fois qu’un nouvel enfant naît, la valeur de chaque humain dans le monde diminue légèrement. Il me semble évident que la moralité de l’explosion de population est complètement différente de celle de l’époque où l’homme était une espèce clairsemée et noble à ses débuts. » Son point de vue se rapproche de la vision de Julius Evola, lui aussi fort critique envers la politique nataliste du Ventennio fasciste. Dans son dernier entretien du 4 février 2020 avec Erkki Kiviemi pour le site Kulttuuritoimitus, il estime que « le coronavirus peut ralentir légèrement la destruction de la terre, mais une fois vaincu, le même mode de vie continuera. Tant que le progrès économique et le développement sont des objectifs humains clés, sauver la planète est perdue ».

Il ne cesse de rechercher une sérénité intérieure ravagée par « l’homme, homo destructivus, [qui] a toujours détruit les conditions de vie au maximum, dans la mesure où le permet la technologie de l’époque ». Dans Les rêves d’un monde meilleur (1972), il s’attaque au mode de vie occidentale et à l’exploitation accélérée des ressources naturelles. Il ne cesse jamais de dénoncer les États-Unis d’Amérique qui « symbolisent les pires idéologies dans le monde : croissance et liberté ». Il perçoit l’entité yankee d’une extrême justesse comme « l’État le plus misérablement infâme de tous les temps. Quiconque est conscient des questions mondiales peut facilement imaginer combien la haine envers les États-Unis – une entité politique corrompue, bouffie d’orgueil, paralysante et suffocante – doit être immense dans tout le Tiers Monde, et parmi la minorité pensante de l’Occident aussi ».

Un engagement politique radical

Considérant la démocratie moderne comme un despotisme ploutocratique et une « religion de la mort », cet anti-populiste assumé avance en 1999 que « notre seul espoir réside dans un gouvernement central fort et un contrôle inflexible du citoyen individuel ». Ses propositions politiques s’apparentent à la trilogie uchronique, L’Altermonde, du romancier français Jean-Claude Albert-Weil. Pentti Linkola juge que « n’importe quelle dictature serait meilleure que la démocratie moderne. Il ne peut y avoir de dictateur assez incompétent pour montrer plus de stupidité qu’une majorité populaire. La meilleure dictature serait celle où les têtes rouleraient en grand nombre et où le gouvernement empêcherait toute croissance économique ». Ce gouvernement dictatorial de salut éco-national fermerait de manière unilatérale ses frontières et ordonnerait aux gardes-frontières de tirer sur tous ceux qui tenteraient de les franchir dans un sens ou dans un autre. « Que faire, lorsqu’un navire transportant une centaine de passagers chavire soudain et qu’il n’y a qu’un seul canot de sauvetage ? Quand le canot de sauvetage est plein, ceux qui haïssent la vie tenteront de le charger avec plus de gens et le feront couler. Ceux qui aiment et respectent la vie prendront la hache du canot et couperont les mains en trop qui s’accrochent aux flancs du canot. » Cette réflexion de bon sens est plus que valable à l’heure du néo-matriarcat féministe. Au discriminatoire « Les femmes et les enfants d’abord » s’applique désormais le « Chacun pour soi ».

Pour mettre en pratique ce programme, a-t-il eu l’intention de s’emparer du mouvement Vert finlandais ? Dans son discours de Turku, il lance que « nous devrons […] apprendre de l’histoire des mouvements révolutionnaires – les nationaux-socialistes, les staliniens finlandais, les nombreuses étapes de la révolution russe, les méthodes des Brigades Rouges – et oublier nos égos narcissiques » avant de prévenir que « nous devrons former une organisation très stricte et disciplinée avec une politique clairement définie et astreignante, et de préférence avec des signes extérieurs uniformes. [Le membre] doit apprendre à endurcir son cœur si nécessaire. Nous devrons apprendre à ignorer les intérêts mineurs au profit des intérêts supérieurs. Nous devrons apprendre à être craints et haïs. […] Le mot “ doux ” doit être effacé du vocabulaire des Verts une fois pour toutes. […] [Nous avons besoin] d’une élite stricte avec une forte figure de leader ». Sa franchise incite ses « camarades » environnementalistes à s’écarter de lui. Quelle bande de crétins « escrologistes » !

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Pentti Linkola a écrit une dizaine d’ouvrages dont un traduit en anglais, La Vie peut-elle prévaloir ? Une approche radicale de la crise environnementale, publié par Arktos Media. C’est grâce à Rodolphe Crevelle et aux anarcho-royalistes du Lys noir que le public de langue française découvre au début des années 2010 ce maître de l’écologie réelle. Hyper-réaliste et favorable au déclenchement d’une Troisième Guerre mondiale, si possible nucléaire, qui « serait une heureuse occasion pour la planète », il avertit ses congénères que « nous avons encore une chance d’être cruels. Mais si nous ne sommes pas cruels aujourd’hui, tout est perdu ». Par cette assertion de bon sens, Pentti Linkola représente vraiment le contraire de l’égérie médiatique bien-pensante, la Suédoise Greta Thunberg. Raison supplémentaire pour saluer le retour à la terre d’une figure altière de l’écologie concrète.

Georges Feltin-Tracol.

vendredi, 10 avril 2020

Remembering Pentti Linkola

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Remembering Pentti Linkola
December 7, 1932 — April 5, 2020

Like other Nordic countries, Finland has a strong conformist mentality. The Law of Jante [1] is in force to keep too headstrong or conflict-seeking individuals in leash. In this respect, it is strange that one of the modern Finnish cultural icons is a character as extreme as Pentti Linkola. Throughout his career as a public intellectual, Linkola, who died on April 5th, aged 87, said things that would have made anyone else a social outcast or even a criminal. He described German National Socialism as ”a magnificent philosophy,” openly rejoiced the 9/11 attacks, praised the Baader-Meinhof Group, and said that the global human population should be reduced by means of bacteriological warfare.

Still, many of even those who thought Linkola was a madman or a brutal fascist esteemed his ascetic way of life and masterful literary style, considering him a remarkable personality. Every year, some major newspaper or periodical published an extensive interview of him. In 2017, Riitta Kylänpää’s biography of Linkola won the Finlandia literary prize for non-fiction. Appreciation of Linkola often crossed traditional political frontlines.

I became a huge fan of Linkola in my twenties, and I would perhaps never have become interested in environmentalism without reading his essays. His writing style was deeply personal, fuelled by aggression and sorrow, and his favoring of long sentences resembled rather classical Finnish authors like Aleksis Kivi and Joel Lehtonen rather than mainstream literary modernism.

Later I met Linkola several times in person, although I cannot say I knew him well. The first time was in autumn of 2002, when I went to his fisherman’s cabin in Valkeakoski to interview him for a literary magazine. Linkola told me about his aesthetic preferences. He said that in Finnish literature he liked the classics most, but he also read widely contemporary prose. He wondered why ”two masterpieces of world art,” Aleksis Kivi’s Seven Brothers and the symphonies of Sibelius, were created in Finland, even though Finland is ”a remarkably stupid nation.” Of his stylistic ideals he said something very agreeable:

I think that good prose style should at least be lucid. And it is a difficult goal, depending on the subject, of course. If a cleaning lady finds ripped sheets in the wastepaper basket, she should at least understand what the writer has meant, no matter what she thinks of it. And style should not be dryish, one should avoid professional jargon, and if there are Finnish equivalents for words, one should use them, not expressions derived from Latin and other foreign languages. I have tried to make my style clear and colorful on the one hand, but also avoid clichés and too original expressions. There should be some kind of balance; one should use rich language but not subvert the constructions of language. It is terribly demanding indeed, and one can never fully succeed.”

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The Linkola I knew was a cultivated, polite, and self-ironic man. He had a dry sense of humor. When I met him at the Helsinki Book Fair a few years ago, I asked: ”Pentti, how are you?” and he answered: ”Well, worse than yesterday, better than tomorrow.” Sometimes he telephoned me to discuss some newspaper article or book. During one of his calls, Linkola, 84 years old at that time, complained that his feet, which had always been the strongest part of his body, had started to fail him. ”Nowadays I can walk only a couple of kilometers nonstop, and then I already must rest at the side of the road.”

It is not very difficult to understand why the Dissident Right appreciated Linkola. He criticized modernization, humanism, and globalism in a way that was charming even in its most extreme and provocative forms. Like many luminous figures of all eras, Linkola was a son of an impoverished upper-class family, and his hatred towards the vulgarity of the modern age stemmed from his family background. He was no politician and had no mass movement behind him, so he was immune to all forms of political correctness. Unlike most other thinkers of the Green Movement, he always recognized the ecologically and culturally disastrous effects of mass immigration. He said to the author Eero Alén: ”Helsinki has become a Negro city. Everywhere you go, you see Negroes. That kind of Helsinki is no true Helsinki for me.”

Linkola did not consider the nation a value as such, but his thinking did have some nationalist elements. In his book Unelmat paremmasta maailmasta (Dreams of a Better World, 1971) he wrote:

I think that a true brotherhood of men requires same kind of environment and conditions, and also some concord in view of life. A Swedish or Russian environmentalist is surely closer to me than a Finnish economist or engineer, but a Brazilian environmentalist would probably not be. A man who has never fought against snow and frost could hardly be truly close to me.

Linkola’s pessimistic and heroic attitude is also something that men of the Right understand instinctively. The Dissident Right is constantly looking for those who are pure in spirit and fight for their cause till the end even if it is hopelessly lost. Linkola thought that stopping the ecocatastrophe was extremely unlikely and that his own impact on the course of events was virtually nonexistent. Still, he never stopped fighting, because effort, even a futile one, makes life meaningful. Throwing in the towel is the deed of an honorless man.

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It is harder to grasp why the appreciation for Linkola was so wide in Finnish society. One often hears the sentence ”I appreciate Linkola because he practices what he preaches,” but I think that is a cliché. No one fully practices what he preaches, because life itself is a kind of compromise. Of course, one should avoid gross contradictions between words and deeds, but especially in the case of livelihood and survival, everyone makes exceptions.

Linkola, who rejected most comforts of modern society, was probably more consistent than most of us. Certainly, he was more consistent than a typical Green Party parliamentarian who never leaves Helsinki except when he flies to an international climate congress. But like his friend and associate Eero Paloheimo [3] said, Linkola was not admired because of his consistency, but because he suffered. For Linkola, environmental disasters were not abstract administrative problems but personal catastrophes. He was a passionate biophile, for whom the frail bond between man and Earth was a deeply intimate and tragic thing. Unlike so many others, he refused to abandon his most genuine source of joy. This refusal led him to the fringes of society and made his life a one-man demonstration. It also made Linkola a more interesting figure than most of his admirers and enemies.

Article printed from Counter-Currents Publishing: https://www.counter-currents.com

URL to article: https://www.counter-currents.com/2020/04/remembering-pentti-linkola/

URLs in this post:

[1] The Law of Jante: https://en.wikipedia.org/wiki/Law_of_Jante

[2] here: https://www.counter-currents.com/the-white-nationalist-manifesto-order/

[3] Eero Paloheimo: https://en.wikipedia.org/wiki/Eero_Paloheimo

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