dimanche, 20 février 2022
Sur un avorton étatique
Sur un avorton étatique
par Georges FELTIN-TRACOL
Pendant que l’attention médiatique se focalise sur les frontières de la nation ukrainienne et de l’Empire russe, un autre « point chaud » peut surgir au cœur de l’Europe dans les Balkans de l’Ouest avec l’entité fantoche de Bosnie – Herzégovine.
Le cas bosnien a été brièvement évoqué dans la vingt-et-deuxième émission de « L’Écho des Canuts » mis en ligne le 5 novembre 2021 qui traitait du fédéralisme dans le monde. Issue de la déflagration yougoslave au début des années 1990, la Bosnie – Herzégovine trouve son existence grâce aux Accords de Dayton de décembre 1995, même si le texte est finalement signé à Paris.
Fruit d’un compromis conclu entre le président serbe Slobodan Milosevic, le chef d’État croate Franjo Tudjman et le dirigeant bosniaque Alija Izetbegovic, ce texte obtenu sous la supervision menaçante de l’Étatsunien Richard Holbrooke dans une base militaire de l’Ohio fonde un État aux institutions complexes. La quatrième annexe correspond à la constitution du nouvel État fédéralisé et décentralisé qui n’est qu’un aménagement de la constitution yougoslave de 1974. Les habitants de la Bosnie – Herzégovine sont les Bosniens, mais le texte constitutionnel mentionne trois « peuples constitutifs » : les Croates catholiques, les Serbes orthodoxes et les Bosniaques musulmans. Toutefois vivent aussi d’autres peuples non reconnus. Un premier ministre fédéral conduit la politique gouvernementale sous le contrôle formel d’un parlement bicaméral composé de la Chambre des représentants et de la Chambre des peuples. La présidence de l’État est tournante, collégiale et ternaire. Élus pour quatre ans, un Bosniaque, un Serbe et un Croate assurent tous les huit mois la présidence. La vie politique est cependant sous la surveillance attentive d’un « haut représentant international » qui rend compte de son activité assez fréquemment au Conseil de sécurité de l’ONU. Depuis le 1er août 2021, son cinquième titulaire est un Allemand de la CSU bavaroise, Christian Schmidt. Il a le pouvoir d’imposer des lois et d’en annuler d’autres. Il dispose en outre du droit de révoquer tous les élus. En d’autres temps et sous d’autres latitudes, on aurait parlé de « Gauleiter ». Une preuve supplémentaire du « protectorat international » dans les faits concerne la monnaie locale, à savoir le mark convertible dont la valeur coïncide avec le Deutsch Mark par rapport à l’euro !
La Bosnie – Herzégovine comprend trois ensembles territoriaux distincts : la République serbe de Bosnie, la Fédération croato-bosniaque de Bosnie-et-Herzégovine et, directement géré par les organismes fédéraux, le territoire neutre et autonome de Brčko qui sépare l’espace républicain serbe. Ce dernier dispose de sa constitution, de sa présidence, de son parlement et de son service postal. La fédération croato-bosniaque se divise, pour sa part, en dix cantons qui possèdent chacun leur propre constitution et leur propre gouvernement. En y incluant le niveau fédéral, la partie bosno-croate est l’une des aires les plus sur-administrées au monde avec douze présidents du Conseil des ministres !
La multiplication des institutions favorise le détournement des fonds onusiens et facilite une grande corruption. La bureaucratie héritée du titisme s’est répandue dans toutes les instances au point de freiner les activités économiques, de favoriser les trafics et de susciter le départ massif à l’étranger des jeunes diplômés. Certes, ce n’est pas un « narco-État » à l’image d’un autre avorton étatique, le Kossovo. Mais l’évolution tend vers cette situation avec la bénédiction de l’Occident globalitaire.
En effet, l’Union dite européenne et les États-Unis cherchent principalement à renforcer le cadre fédéral en proposant une uniformisation civique certaine. Leurs intentions sont évidentes : radier à terme les deux ensembles fédérés bosniens qui entraveraient le destin heureux de leurs populations. Cet avenir radieux, gage d’entrée prochain dans la plus grande mafia géopolitique de tous les temps qu’est l’OTAN, ne prendra pas grâce à la vigilance de Milorad Dodik. Bientôt âgé de 63 ans, le président de l’Alliance des sociaux-démocrates indépendants a été à deux reprises chef du gouvernement de la République serbe de Bosnie (1998 – 2001 et 2006 – 2010). Président de cet État fédéré entre 2010 et 2018, il appartient depuis cette date à la présidence collégiale fédérale au sein de laquelle il défend les intérêts serbes.
Opposé à tout projet négateur de l’identité nationale serbe, Milorad Dodik veut libérer son peuple de l’emprise perverse des Accords de Dayton et rejoindre, le moment venu, le monde serbe et par-delà lui, les univers russe et slave. Sous son influence, l’Assemblée nationale de la République serbe a voté, le 10 décembre 2021, plusieurs lois qui ouvrent la perspective d’une sécession tranquille. Mécontents, les États-Unis d’Amérique ont sanctionné dès 2017 Milorad Dodik qui s’en moque volontiers. Son rêve séparatiste trouve un réel écho auprès de ses compatriotes et chez les frères serbes au-delà de la frontière. Son action bénéficie du soutien éclatant de Moscou et de Pékin.
Le journalisme occidental désinforme une fois de plus la réalité bosno-herzégovienne et reprend à son compte les fariboles anglo-saxonnes. Les mêmes qui pleurnichent sur le sort des soi-disant Rohingyas et des Ouïghours du Xinjiang refusent toute autodétermination des Serbes de Bosnie au nom de la funeste intangibilité des frontières et d’un hypothétique et hypocrite vivre-ensemble citoyen et inclusif.
Minée par des institutions dysfonctionnelles, la Bosnie – Herzégovine est un semblant d’État qui survit pour l’instant aux coups successifs de l’histoire. Soutenue artificiellement par les puissances occidentales et les officines cosmopolites, sa viabilité demeure faible. L’avenir des Serbes de Bosnie consiste à rejoindre la mère-patrie voisine. Quant aux Croates et aux Bosniaques, ils intégreront avec d’autres minorités nationales la République de Croatie. Le droit international et les circonvolutions diplomatiques doivent s’y résoudre. En Bosnie-Herzégovine comme ailleurs, en Afrique en exemple, la volonté des peuples doit primer sur tous les chiffons de papier négociés dans de beaux salons.
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 20, mise en ligne le 15 février 2022 sur Radio Méridien Zéro.
12:17 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ex-yougoslavie, balkans, bosnie, bosnie-herzégovine, serbie, république serbe, géopolitique, politique internationale, europe, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook
dimanche, 22 février 2015
McDonalds kan het schudden in Republika Srbska
McDonalds kan het schudden in Republika Srbska
Ex: http://www.rechtsactueel.com
Nogal wat ‘rechtse nationalisten’ zijn nog steeds tegen al wat Servisch is. Ze lijden aan een anti-Servische allergie of iets in die aard. Hier iets dat die allergie mag temperen, wie weet zelf helemaal keren !
Wie mijn bijdragen leest, weet dat ik het beter met de Serviërs kan vinden, precies om hun, volgens mij, redelijk verantwoorde nationalistische politiek. Nu ja, er is ook veel op aan te merken, maar wat Kosovo, Bosnië en een deel van Kroatië betreft hebben ze het historisch gelijk aan hun kant.
Dat de Serven en zeg maar de Slaven in het algemeen meer haar op hun tanden hebben dan ‘de Germanen’ (zie de fletse houding van ons eigen volk, Duitsers, Nederlanders, Denen, Noren en Zweden) is een absoluut vaststaand feit. Meer haar op de tanden, koppiger, standvastiger en meer gebonden aan de culturele tradities: zo kan je de Slaven veralgemenend omschrijven. Zo houden ze bijvoorbeeld van hun traditionele keuken en de vele goedkope eethuisjes waar je vers en lekker vlees (vnl. varkensvlees), ćevape (worstjes van gehakt vlees), kunt eten. Grote porties, spotgoedkoop. En dan komt daar een sponsor van de bommenregen op Kosovo, 1999, het even uithangen. McDonalds vestigt zich in Servië, kort na die oorlog en jawel, in de eerder trendy, Westerse zolen likkende stad Novi Sad, lukt het. De twee vestigingen van McDonalds draaien er ook al zijn ze zo duur als in het aanbeden Westen (zeg de EU, zeg Duitsland én Amerika).
Minder gelukt is het in Banja Luka, hoofdstad van de Republika Srbska (nu nog Bosnië). Het duurde al tot 2012 eer McDonalds daar een vestiging kon openen. Ze spaarden kosten noch moeite, McDonalds zou er komen en de Serviërs zouden, net als in Novi Sad, hun hamburgers eten. De prijzen? Uiteraard een veelvoud van de ćevape en dus lukte het niet zo. Het menu werd aangepast want Serven eten net als Bulgaren, Macedoniërs enz. graag burek, ćevape met brood, groentjes en yoghurtsaus of een kebab. Ze moeten het niet zo hebben van een mini, doorbakken plat schijfje hamburger in een klein broodje van schuimrubberdeeg voor een prijs die tot 10 keer zo hoog is als van een doorsnee Balkan hamburger die dan nog bijna vier keer zo groot is.
De mensen van Banja Luka zeiden algemeen: “Het is misschien wel lekker, zo’n McDonalds, maar wij zijn niet gek. Het is veel te duur en dat pakt niet bij ons”. En zo ging McDonalds daar failliet, na amper twee (2) jaar. Een investering van franchisenemer Dreamfoods Restaurants (klinkt erg Ameriaans toch?) voor en bedrag van $ 2.500.000 (klnkt ook erg Amerikaans toch?) ging de lucht in. De 34 werknemers die zeker niet beter betaald werden dan werknemers van een gewone kebabtent, zijn werkloos. Ondanks het enorme verlies wil het investeringsbedrijf Dreamfoods Restaurants dat gevestigd is in de Republika Srbska, op zoek gaan naar alternatieve vestigingsplaatsen. Dat het moge mislukken. En o ja, waar haalt dat bedrijf dat investeert in ‘het restaurant voor het volk’ en geen klanten heeft, zoveel geld om te blijven investeren?
Ik kreeg honger door dit artikel te schrijven. Waar denk je dat ik voor gekozen heb? Foto 1 of foto 2? …
00:05 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Cuisine / Gastronomie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : malbouffe, république serbe, serbie, europe, mcdonald, affaires européennes, alimentation | | del.icio.us | | Digg | Facebook