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mercredi, 21 avril 2021

L’ancien Futhark dans la Tradition primordiale

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L’ancien Futhark dans la Tradition primordiale

par Thierry DUROLLE

Nous avons en France la chance de compter deux chercheurs qui se sont aventurés sur les chemins de la Tradition primordiale. Le premier c’est bien évidemment René Guénon (1886 – 1951), auteur d’une œuvre conséquente, et personnage parfois érigé comme maître-à-penser inégalable. Nous lui devons beaucoup, même si, dans la perspective qui est la nôtre, on peut se trouver parfois en désaccord (quand ce n’est pas tout simplement l’histoire qui lui donne tort : nous en voulant pour preuve la décadence qui touche l’Orient, partie du monde qui devait, selon Guénon, être le dernier bastion de la Tradition). Le second, moins connu que son illustre prédécesseur, se nomme Paul-Georges Sansonetti.

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Le Professeur Paul-Georges Sansonetti appartient à ces aventuriers de l’ésotérisme, en quête du Graal hyperboréen depuis longtemps déjà. Chargé de conférences à l’École pratique des hautes-études de la Sorbonne, ce dernier a rédigé de nombreux ouvrages sur la Tradition et son symbolisme, sur le Graal ainsi que sur l’alchimie et Tintin. En trois ans, le Professeur Sansonetti a publié pas moins de quatre ouvrage inédits et une réédition. C’est ce que l’on peut appeler un auteur fécond !

En 2019 paraît Présence de la Tradition Primordiale (1) où l’auteur part sur les traces de la Tradition dans les œuvres de plusieurs écrivains et cinéastes. En 2020, Arcanes polaires (2) sort aux éditions Arqa. Sans doute le meilleur livre pour découvrir le travail de Sansonetti puisqu’il couvre l’ensemble des thèmes développés par le chercheur. La même année, Terre & Peuple publie son ouvrage Le Graal d’Apollon (3), une étude où il démontre que le Dieu des arts et de la médecine est intrinsèquement lié à l’Âge d’Or. Toujours en 2020, les Amis des ACE ont l’excellente idée de ressortir le livre Les runes et la Tradition Primordiale (4). Ce livre jusqu’alors épuisé et vendu à des prix honteux sur le marché de l’occasion marque l’apparition d’un thème majeur dans l’œuvre du Professeur Sansonetti : l’analyse des runes – enfin, du plus ancien système runique connu sous le nom d’ancien Futhark – à travers la guématrie.

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La guématrie est une technique de numérologie utilisée majoritairement dans l’ésotérisme hébraïque (bien que l’on atteste de l’usage de ce procédé en Assyrie aux alentours de 720 avant Jésus-Christ, ainsi que chez les Arabes et les Grecs). Celle-ci consiste à attribuer une valeur numérique à une lettre. Par exemple, si nous prenons notre alphabet latin cela donne A = 1, B= 2, et ainsi de suite. Paul-Georges Sansonetti applique donc cette méthode à l’ancien Futhark en s’inspirant des travaux du chercheur allemand Heinz Klingenberg (5). À première vue, appliquer une méthode analytique hébraïque à une écriture germanique peut déconcerter, mais Sansonetti, dans un entretien qu’il nous a accordé (6), affirme que les travaux de Klingenberg sont « irréfutables », bien qu’ils soient d’une nature différente de la sienne, comme il l’exprime d’ailleurs dans l’introduction de la réédition sus-nommée : « Tout en démontrant à quel point ces caractères sont indissociables de la religiosité nordique, Heinz Klingenberg demeure dans un cadre strictement universitaire et sa découverte – capitale, redisons-le – ne constitue cependant pas pour lui un argument susceptible d’étayer l’existence d’arcanes issus de la Tradition primordiale (7) ».

La traduction de cet ouvrage en langue française serait d’ailleurs très intéressant. La guématrie runique n’est pourtant pas une fin en soi dans le livre du Professeur, son but étant de montrer que l’ancien Futhark et, in extenso, la mythologie nordique, s’inscrivent entièrement au sein de la Tradition primordiale. Pour cela, Sansonetti va étudier chaque rune et démontrer en quoi celles-ci représentent des symboles sacrés en lien avec la Tradition. Le Professeur se base également sur les pierres runiques, les inscriptions runiques retrouvées sur des armes (lances, scramasaxes) et des bractéates qu’il passe au crible.

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En 2021, paraît la suite de Les runes et la Tradition Primordiale, intitulé La cathédrale polaire des runes (8) aux excellentes éditions du Lore. C’est l’occasion pour Paul-Georges Sansonetti d’approfondir le propos du premier opus cité, raison pour laquelle nous parlons volontiers de suite. En effet, on retrouvera donc une sacrée dose de guématrie runique dans cette ouvrage, avec le décorticage de nombreuses inscriptions. Le lecteur familier du premier ouvrage ne sera ainsi pas dépaysé car des thèmes bien connus de l’auteur sont de nouveau présent : le 111, les jumeaux, Tuisto, des références au pythagorisme aussi et à l’évangile de Saint Jean !

La cathédrale polaire des runes, on l’aura compris, devra être lu à la suite de Les runes et la tradition primordiale. Il faudra peut-être rédiger quelques mémos pour se souvenir de la signification des nombres présents au fil des pages (144, 26, 19, 37, etc.) pour une compréhension aisée. La démarche du Professeur Paul-Georges Sansonetti est singulière, nous ne lui connaissons pas d’équivalent. Pour autant, certains risquent de ne pas adhérer à ce décodage de l’ancien Futhark. L’auteur pousse t-il le bouchon un peu trop loin dans son usage de la guématrie ? Peut-être. Nous laissons le lecteur en juger par lui-même. Le propos de Paul-Georges Sansonetti possède sa propre logique en plus d’une bonne dose d’intuition, et il est sans commune mesure avec certaines extrapolations, inventions et fumisteries que l’on peut lire sur les runes, surtout dans les ouvrages d’inspiration New Age. Nous sommes convaincu, à l’instar du Professeur Paul-Georges Sansonetti, que la mythologie nordique se fond dans la Tradition. Nous avions d’ailleurs exposé un point de vue allant dans ce sens dans un article consacré au Dieu BaldR (9). La cathédrale polaire des runes, ouvrage véritablement roboratif, ouvre la voie à ne nouveaux sentiers quant aux mystères venus du Nord.

Thierry Durolle.

Notes:

1 : Paul-Georges Sansonetti, Présence de la tradition primordiale. E. A. Poe, G. Meyrink, H.P. Lovecraft, J.R. Tolkien, Stanley Kubric et d’autres…, Éditions de l’œil du Sphinx, 2019, 255 p.

2 : Paul-Georges Sansonetti, Arcanes polaires. Symboles de la science sacrée, Éditions Arqa, 2020, 316 p.

3 : Paul-Georges Sansonetti, Le Graal d’Apollon, Éditions Terre & Peuple, 2020, 156 p.

4 : Paul-Georges Sansonetti, Les runes et la Tradition Primordiale, Éditions ACE, 2020, 316 p., 18 €.

5 : Heinz Klingenberg, Runenschrift-Schriftdenken. Runeninschriften, Éditions Carl Winter, 1973.

6 : dans Solaria, n°52, été 2020.

7 : Paul-Georges Sansonetti, Les runes et la tradition primordiale, op. cit., p. 5.

8 : Paul-Georges Sansonetti, La cathédrale polaire des runes, La Diffusion du Lore, 2021, 172 p., 24 €.

9 : cf. Thierry Durolle, « Baldr et l’Âge d’Or », dans Solaria, n° 50.

Note de l'éditeur:

la-cathedrale-polaire-des-runes.jpgVouloir limiter l’écriture des anciens Germains au simple rôle linguistique montrerait une méconnaissance totale de ce que leur tracé comporte réellement. Car ladite écriture, composée de vingt-quatre signes, s’impose comme un système prodigieusement élaboré rassemblant les notions essentielles constitutives de l’identité ethnoculturelle européenne. Mais cela signifie aussi que le savoir émanant des runes se relie au maître thème du légendaire de notre continent et qui, jadis évoqué par René Guénon et Julius Evola, se nomme « Centre suprême ». Thème corrélatif à la mystérieuse « Tradition primordiale » traversant toutes les religiosités qu’instituèrent nos ancêtres et englobant l’univers du symbolisme et des mythes. Le « Centre suprême » est à la « Tradition primordiale » ce que le pyramidion représente pour une pyramide : le sommet conférant à ce monument sa forme générale et ses proportions.

            Dans un précédent ouvrage, intitulé Les Runes et la Tradition primordiale, il m’a été offert d’avancer le fait que chaque rune correspondait à l’un des symboles fondamentaux et chaque symbole à une donnée amenant la possible maîtrise de soi-même et de l’espace voué à notre épanouissement existentiel. En un moment où, fin du cycle des quatre Âges oblige, l’avenir de nos sociétés se retrouve si grandement menacé, le terme runoz, désignant « les runes » et, on s’en doute, l’ésotérisme que ces lettres impliquent, énonce le principe racine d’une origine civilisationnelle ainsi que la spécificité génétique propre aux peuples d’Europe.

Un livre salutaire qui, au prisme des plus récentes découvertes archéologiques, met un vigoureux coup de pied dans la fourmilière universitaire, cette entité qui n’a de cesse de réduire sciemment l’étude des runes pour de basses raisons idéologiques.

SOMMAIRE :

Introduction 

chapitre i : Chaque rune est un symbole fondamental

chapitre ii : L’homme double originel et celui en maîtrise de lui-même

chapitre iii : Le divin et l’humain

chapitre iv : Les runes et le « maître des runes »

chapitre v : Le soleil polaire

chapitre vi : Ce qu’énonce la rune

chapitre vii : L’être et son corps subtil

chapitre viii : Alu, origine du monde manifesté

chapitre ix : 111, le nombre du pôle

chapitre x : Les runes et le pôle

chapitre xi : La montagne polaire

chapitre xii : Le solfège des runes

conclusion

L’angle droit pour conclusion

bibliographie

Pour commander l'ouvrage: http://www.ladiffusiondulore.fr/home/893-la-cathedrale-polaire-des-runes.html

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vendredi, 25 septembre 2009

M. Eemans: introduction à la runologie

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Archives de SYNERGIES EUROPEENNES & du CENTRO STUDI EVOLIANI de Bruxelles - 1990

 

 

 

 

Introduction à la runologie 

 

par Marc. EEMANS 

 

Notre ami le peintre surréaliste Marc. Eemans, décédé le 28 juillet 1998, a été l'un des premiers à introduire en Belgique les thèses de Hermann Wirth et de Gustav Neckel. L'article que nous reproduisons ici est un document. Il provient d'une publication à tirage limitée, Le Bulletin de l'Ouest, paraissant pendant les années sombres de la dernière grande guerre civile européenne (Bulletin de l'Ouest, 1942, 8, pp. 93-94).

 

La runologie, ou science des runes, n'a guère été abordée jusqu'ici que d'une manière fort superficielle par les rares germanistes français ou belges spécialisés dans les études nordiques, aussi peut-on dire que la runologie est demeurée jusqu'ici une science quasi-inconnue des intellectuels de formation française.

 

La runologie, cependant, n'est pas une science moderne, puisque le premier auteur qui fasse mention de l'existence de runes n'est personne d'autre qu'Hérodote, l'historien des anciens Scythes. De son côté, Diodore de Sicile, un contemporain de l'empereur Auguste, nous apprend que les runes furent rapportées du Nord par l'aëde thrace Lion et son disciple Orphée. Quant à Tacite (Ann. XI. 14), il prétend que les anciens Germains auraient emprunté leur alphabet aux Phéniciens, sans toutefois pouvoir en fournir la moindre preuve, mais abondant ainsi comme à priori dans le sens de tous ceux qui depuis la Renaissance prétendent que toute lumière nous vient du bassin méditerranéen .

 

Les récentes acquisitions de la runologie nous permettent, au contraire, de parler davantage d'une dépendance des alphabets méditerranéens de certains signes préhistoriques d'origine nordique, aussi le Prof. Neckel défend-il la thèse que les alphabets italiques, phéniciens, grecs et runiques ont une racine commune. Tous proviendraient d'une écriture préhistorique. En fait les inscriptions runiques les plus antiques datent au moins de 3000 ans avant notre ère. On les retrouve depuis les parois rocheuses de l'extrême-nord européen jusque sur les bords du Nil, ainsi que sur les flancs du Sinaï, où elles furent gravées par des peuplades migratrices venues du Nord en Egypte et sur les rives de la Mer Rouge, l'épée à la main.

 

Après Tacite, il faut attendre plusieurs siècles avant de retrouver mention des runes dans quelque texte historique, aussi n'est-ce qu'au VI° siècle que l'évêque Venantius Fortunatus de Poitiers signale l'existence d'une écriture propre aux barbares germaniques, cependant que Saxo Grammaticus (XII° siècle), secrétaire de l'évêque de Roskilde, les mentionne à son tour. Avant lui le fameux archevêque de Mayence, Rhabanus Maurus, qui vécut sous le règne de Charlemagne, fit mention d'un alphabet ou plutôt d'un futhark runique, accompagné du nom de chacune des lettres qui le composent. Dans un manuscrit du couvent de Saint-Gall, en Suisse, qui date de la même époque, nous trouvons également un futhark runique avec figuration des sons correspondants. Signalons d'autre part le «Codex Argenteus», de l'évêque Ulfilas, ainsi que le «Codex Runicus», de la Bibliothèque de Copenhague, qui constituent certainement les documents les plus précieux pour la connaissance des runes médiévales.

 

En l'année 1544, l'archevêque Johannes d'Upsala signale l'existence des runes bien avant l'introduction de l'alphabet latin dans les pays nordiques.

 

Avec Johannes Bure, un archiviste suédois, qui vécut de 1568 à 1652, nous pénétrons enfin dans le domaine de la runologie moderne. Il est le premier, en effet, à avoir publié un recueil d'inscriptions runiques conservées en pays scandinave. Il trouva un disciple enthousiaste en la personne du savant danois Olaf Worm, qui publia à son tour un ouvrage sur les runes en l'année 1636.

 

Citons encore parmi les premiers runologues le Suédois Olaf Verelius et l'Anglais Georg Hicks, qui publia toute une série d'alphabets runiques conservés dans les bibliothèques anglaises, et le Suédois Johannes Goransson, qui publia en 1750, un ouvrage intitulé «Bautil», dans lequel nous pouvons trouver quelque 1130 reproductions d'inscriptions runiques. C'est lui également qui fut le premier à situer l'origine des runes dans la préhistoire, tandis que nombre de runologues s'obstinent toujours à vouloir trouver celle-ci aux premiers siècles de notre ère.

 

Au XIX° siècle, la jeune science allemande s'occupe à son tour des runes et dès l'année 1821, W. C. Grimm publia à Göttingen un ouvrage demeuré classique, «Ueber Deutsche Runen», dans lequel il fait pour la première fois une distinction entre les alphabets nordiques germaniques et anglo-saxons. Après ses travaux viennent ceux de Ludwig Wilser, du Prof. Neckel et, plus près de nous, de H. Wirth, de Reichardt, de Schilling et de tant d'autres encore.

 

Si les signes runiques furent employés aux premiers siècles de notre ère au même titre que les autres alphabets que nous connaissons (1), l'on peut cependant dire qu'à l'origine ils furent de simples signes symboliques, dont le sens était intimement lié aux divers exercices du culte. Les Eddas nous montrent, d'autre part, que les runes servaient de signes divinatoires et magiques, et Hérodote, de son côté, nous apprend que les Scythes se servaient également des runes pour connaître l'avenir (2).

 

Les runes ne révélaient pas seulement l'avenir, mais elles dispensaient également la sagesse et la puissance, ainsi que l'amour et la victoire. En un mot, tout ce que les hommes peuvent souhaiter ou craindre dépendait des runes, et les dieux eux-mêmes ne dédaignaient point leur puissance, comme nous l'apprend plus d'un chant des Eddas.

 

D'après le runologue Hermann Wirth, les runes trouveraient leur origine dans les connaissances astronomiques, ou plutôt astrologiques, de nos ancêtres qui divisaient l'année solaire en périodes qui correspondent aux 16 signes de l'alphabet runique primitif. Il a notamment appuyé ses théories sur les calendriers runiques qui étaient encore en usage un peu partout dans les pays nordiques au début du siècle dernier. Mais point n'est ici l'endroit d'analyser par le détail les théories d'Hermann Wirth.

 

Qu'il nous suffise encore de dire que les runes, malgré l'interdit dont elles furent frappées par l'Eglise, n'ont jamais complètement disparu du monde germanique et de nos jours encore elles appartiennent, sous forme de signes symboliques, pour la plupart de nature bénéfique, au patrimoine commun du monde nordique. On les retrouve seules ou associées à d'autres signes symboliques, également d'origine aryenne comme la roue du soleil et l'arbre de vie, dans les motifs architecturaux et décoratifs. Elles constituent notamment certains des ornements les plus caractéristiques de nombreux monuments gothiques, ainsi que d'innombrables spécimens de l'architecture rurale nordique.

 

Cet aspect particulier de la runologie appliqué à nos régions fera l'objet d'une prochaine étude. Nous y montrerons, à l'appui de quelques exemples pris au hasard, combien nos régions sont demeurées fidèles, et cela malgré plusieurs siècles de dénordisation systématique, à leurs

traditions nordiques. 

 

Marc. EEMANS.

 

Notes :

 

(1)   Il nous faut alors distinguer plusieurs alphabets, notamment l'alphabet ou futhark germanique composé de 24 signes, l'alphabet nordique composé de 16 signes et l'alphabet anglo-saxon également de 24 signes, ainsi que plusieurs variantes de ceux-ci, dont le second alphabet nordique de 12 signes.

 

(2)   C'est sur la foi d'Hérodote que d'aucuns prétendent situer le berceau des runes sur les rives de la Mer Noire, comme si les Scythes qui vécurent quelques siècles avant notre ère au nord du Pont-Euxin n'avaient pas pu apporter les runes de leur patrie d'origine qui est le haut nord?

 

Ouvrages à consulter :

 

WIRTH (H.) — Die Heilige Urschrift der Menschheit (Verlag Köhler u. Amelang, Leipzig). NECKEL — Herkunft der Runen (Forschungen und Fortschritte, 9. Jahrgang, Nr. 20-21). REISZ — Runenkunde (Reclam-Verlag, Leipzig).

SCHILLING — Herkunft der Runen (NordlandVerlag).

URNSZ — Handbuch der Runenkunde (Verlag Niemeyer, Halle).

JAFFE — Geschichte der Runenforschung (Verlag Behr und F. Feddersen, Leipzig-Berlin). WEIGEL (K. Th.) — Runen und Sinnbilder (Alfred Meszner-Verlag, Berlin).