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samedi, 06 juin 2015

Hommage à Tarek Aziz

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Hommage à Tarek Aziz, mort à l’âge de 79 ans

FPS Info

Ex: http://patriotismesocial.fr

Triste nouvelle. Tarek Aziz, ancien ministre irakien des Affaires étrangères est décédé à l’hôpital Al-Hussein de Nassiriya, à 320 kilomètres au sud de Bagdad, à l’âge de 79 ans d’une crise cardiaque, selon le docteur Saadi Al-Majed, le chef du département de la santé de la province de Zi Qar.

Il incarnait le visage de la diplomatie irakienne de l’ancien Raïs.

Tarek Aziz purgeait depuis 12 ans une peine de prison. En 2010, il était condamné à la peine capitale par la volonté de la puissance occupante américaine.

Le Vatican avait plaidé sa grâce. Le président irakien d’alors, le Kurde Jalal Talabani, avait déclaré qu’il ne signerait jamais son ordre d’exécution, eu égard à l’âge et à la religion du condamné. Un an plus tard, Tarek Aziz demandait au premier ministre Nouri Al-Maliki de hâter son exécution à cause de sa mauvaise santé.

L’ancien ministre souffrait depuis de nombreuses années de problèmes cardiaques et respiratoires, d’une tension artérielle élevée et de diabète. Sa santé s’était nettement dégradée en prison.

Tarek Aziz était l’homme des missions difficiles. Pendant vingt-quatre ans, même lorsqu’il n’était plus ministre des affaires étrangères en titre, Tarek Aziz en était de fait le principal, sinon le seul, officier de liaison avec la communauté internationale.

Par son expérience et aussi grâce à un bagage intellectuel, il avait acquis le « parler occidental », qui lui permettait d’exposer les vues de son pays, d’en soigner et d’en adapter la forme, sans jamais en trahir le contenu. « Le monde occidental n’est pas une énigme pour moi, parce que j’ai beaucoup lu à son sujet, sa littérature, sa poésie et ses romans les plus célèbres, puis j’ai appris la langue anglaise à l’université irakienne », confiait-il dans un livre d’entretien (en arabe) avec la journaliste Hamida Nahnah, Tarek Aziz… Un homme et une cause. Ses premières visites à Paris – ville qui le fascinait – et à Londres n’ont lieu qu’en 1970. Il ne découvre New York que quatre ans plus tard.

Eveil précoce à la vie politique

Tarek Aziz est né en 1936, près de Mossoul, dans le nord de l’Irak, au sein d’une famille de conditions très modestes. De son vrai nom, Tarek Hanna Mikhaïl Issa, il en était aussi le seul membre chrétien (chaldéen) et l’un des plus anciens compagnons de Saddam Hussein qui aient survécu à toutes les purges. Sa discrétion sur sa vie privée contrastait avec la médiatisation dont il avait été l’objet en sa qualité de missi dominici de son pays, notamment à l’occasion de crises graves : telles la guerre de huit ans (1980-1988) contre l’Iran, ou l’invasion et l’annexion du Koweït (août 1990) et ses suites dramatiques.

Son baptême politique remonte à sa prime adolescence, lorsque, à l’occasion de la création de l’Etat d’Israël, en 1948, et de la reconduction quasi concomitante du traité anglo-irakien – signé en 1930 et plaçant l’Irak pratiquement sous protectorat anglais –, il participe aux manifestations populaires qui forcent le régent Abdel Ilah – le roi Fayçal II n’était pas en âge de gouverner, après la mort de son père, Ghazi, dans un accident de voiture – à abroger le traité et à limoger le gouvernement au profit d’une équipe plus nationaliste.

Cet éveil précoce à la vie politique conduit Tarek Aziz à s’intéresser à toutes les idéologies politiques.

Le marxisme le séduit, mais il en récuse l’adversité envers les religions : « Je ne suis pas pratiquant, mais pas non plus athée, et je refuse l’idée selon laquelle “la religion est l’opium des peuples”. » Il ne partage pas non plus la théorie de la lutte des classes, aux relents « haineux » à ses yeux. Le Baas, qu’il découvre au début des années 1950, l’attire parce qu’il « associe le socialisme au panarabisme, qui lie l’homme à sa culture, à son vécu et à sa civilisation ». Les écrits du Syrien Michel Aflak, l’un des idéologues du Baas, le fascinent, qui allient, dit-il, la pensée philosophique profonde aux élans romantiques. Le jeune Tarek Aziz, alors féru de poésie, de littérature et de musique – il a pris des cours de piano à l’Académie des beaux-arts de Bagdad – est conquis.

Au journaliste Patrick Denaud, qui a publié un livre d’entretien avec lui (Irak, la guerre permanente, éditions Le Félin), il affirme tenir son panarabisme d’un climat familial. « Mon père a eu deux fils. Au premier, il a donné le nom de Faouziz, du nom d’un chef arabe qui a combattu les juifs israéliens. Moi, je m’appelle Tarek, du nom du dirigeant arabe musulman qui a conquis l’Andalousie. Pour un chrétien, donner ces noms à ses deux fils dans les années 1930 n’était pas innocent. Mon adhésion au Baas relève de cette tradition. »

Renvoyé à la base

Juillet 1958. Un coup d’Etat militaire renverse la monarchie. A la faveur d’une relative libéralisation politique, le Baas sort de l’ombre, et Tarek Aziz est chargé de diriger le quotidien Al-Chaab, sur lequel les baasistes ont mis la main et qu’ils rebaptisent Al-Joumhouriya (« La République »). Mais l’Irak entre dans une zone de turbulences, à laquelle le Baas n’est pas étranger. Une tentative d’assassinat, en octobre 1959, du leader Abdel Karim Qassem, par un jeune baasiste alors totalement inconnu, Saddam Hussein, vaut à de nombreux militants de se retrouver en prison. Le Baas est renvoyé dans la clandestinité et avec lui les activités de Tarek Aziz, qui se voit confier la direction de la publication interne du parti, Waï Al-Oummal (« la conscience ouvrière »), qui, comme son nom l’indique, s’adresse à la section ouvrière du parti. Un an plus tard, il cumule déjà les fonctions de membre des directions nationale et régionale du Baas, ainsi que de sa section ouvrière ; mais un article critique qu’il publie dans Waï Al-Oummal lui vaut d’être renvoyé à la base, avant que de nouvelles élections le rétablissent dans son statut de membre des deux commandements suprêmes.

Tarek Aziz participe au coup d’Etat ourdi en février 1963 par le Baas et par un groupe d’officiers nationalistes. Neuf mois plus tard, les putschistes sont à leur tour renversés par un coup d’Etat pro-nassérien. Tarek Aziz retrouve la clandestinité et se replie sur Damas. C’est là, dans la capitale syrienne, qu’au cours de la même année, à l’occasion du sixième congrès du parti, il rencontre pour la première fois celui qui, dix-neuf ans plus tard, gouvernera l’Irak pendant vingt-quatre ans : Saddam Hussein.

Les deux hommes se retrouvent à Bagdad après la défaite de l’Egypte lors de la guerre israélo-arabe de 1967. Tarek Aziz est nommé rédacteur en chef d’Al-Thaoura, l’organe du parti. Saddam Hussein, alors secrétaire adjoint du parti, est responsable de l’information. Ils se découvrent des affinités politiques et se lient d’amitié. Ce compagnonnage durera jusqu’à la chute du régime, en 2003. Tarek Aziz est sans doute alors l’un des rares, sinon le seul membre du Commandement de la révolution irakienne (CCR), à se permettre une liberté de ton avec Saddam Hussein.

Juillet 1968 : le Baas s’empare à nouveau du pouvoir. Le tandem Ahmed Hassan Al-Bakr – Saddam Hussein gouverne le pays jusqu’en 1979, lorsque Saddam Hussein écarte Al-Bakr et prend les rênes du pouvoir. Membre du CCR depuis deux ans, Tarek Aziz accède alors au rang de vice-premier ministre et de ministre des affaires étrangères. Un an plus tard, il est la cible d’un attentat à l’université Al-Moustansiriya, à Bagdad. L’attentat ayant été attribué aux islamistes chiites, le CCR adopte une résolution punissant de la peine de mort la simple appartenance au parti Al-Daawa et à l’Organisation de l’action islamique.

C’est la guerre contre l’Iran qui fait découvrir au grand public cet homme aux épaisses lunettes, au gros cigare et aux cheveux grisonnants, qui, avant de prendre en main la diplomatie, a été ministre de la culture et de l’information. Du siège des Nations-Unies, à New York, aux capitales arabes, en passant par Moscou, Paris et Londres, il n’a de cesse d’expliquer que son pays fait office de rempart contre « l’exportation de la révolution » islamique que projette l’imam Rouhollah Khomeyni après le renversement du shah dans l’Iran voisin.

Porte-parole de son pays

Son entregent n’est pas étranger au rétablissement, en 1984, des relations diplomatiques entre l’Irak et les Etats-Unis, rompues dix-sept ans plus tôt. Quitte, pour mettre de l’huile dans les rouages, à édulcorer la rhétorique baasiste à propos du conflit avec Israël, en affirmant que son pays, qui « ne se considère pas comme partie directe au conflit parce que Israël n’occupe pas de territoires irakiens », soutiendra « toute solution juste, honorable et durable » du conflit israélo-arabe.

En 1990, deux ans après la fin de la guerre contre l’Iran, Tarek Aziz se fait le porte-parole de son pays, qui accuse le Koweït de pomper le pétrole du gisement pétrolier de Roumeila, à la frontière entre les deux pays, et d’inonder le marché du brut, provoquant ainsi un effondrement du prix et la ruine d’un Irak exsangue au sortir de la guerre. Ce sera l’une des justifications de l’invasion du Koweït cette année-là.

Selon certaines sources, Tarek Aziz est hostile au maintien de l’occupation du Koweït au moment où une armada de plusieurs centaines de milliers d’hommes menace d’en déloger l’armée irakienne par la force des armes. Il n’en défend pas moins pied à pied la politique de son pays jusqu’au bout, y compris lors de cette désormais célèbre rencontre « de la dernière chance », à Genève, le 9 janvier 1991, avec le secrétaire d’Etat américain James Baker.

Il s’offre même, ce jour-là, le luxe de refuser d’accuser réception d’une lettre adressée par le président George Bush (père) à Saddam Hussein, à cause de sa formulation, selon lui, indigne à l’égard d’un chef d’Etat.

Quand George Bush (fils) commence à bombarder Bagdad, en mars 2003, Tarek Aziz dit des forces américaines : « Nous allons les recevoir avec la meilleure musique qu’ils aient jamais entendue et les plus belles fleurs qui aient jamais poussé en Irak… Nous n’avons pas de bonbons ; nous pouvons seulement leur offrir des balles. » Le 24 avril, quand des soldats américains frappent à sa porte à Bagdad, il se rend sans résistance.

jeudi, 06 novembre 2014

Et si l’on mobilisait pour Tarek Aziz?

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Chrétiens d’Irak: et si l’on mobilisait aussi pour Tarek Aziz?

par Camille Galic

Ex: http://www.polemia.com

TAREK_AZIZ.jpgCamille Galic, éditorialiste et essayiste, rappelle la sévère situation de Tarek Aziz, ancien ministre des Affaires étrangères de Saddam Hussein, et le triste sort des chrétiens d’Orient.
Polémia

♦ Sans la criminelle invasion américaine de 2003 et l’irresponsable démantèlement du régime de Saddam Hussein, sans doute l’Etat islamique n’aurait-il pas vu le jour en Irak avec son cortège d’horreurs, dont les persécutions antichrétiennes. Mais si aucun responsable états-unien n’a payé pour ce crime (prévisible) contre l’humanité, Tarek Aziz, ancien ministre des Affaires étrangères et vice-premier ministre du raïs, a été condamné à mort et il est toujours emprisonné. (CG)


« Dix mille chrétiens irakiens ont déposé une demande de visa au consulat général de France à Erbil [Kurdistan] depuis le début de l’offensive de l’Etat islamique », a révélé Elish Yako, secrétaire général de l’Association d’entraide aux minorités d’Orient (AEMO), lors d’une conférence de presse tenue le 29 septembre au Sénat.

Combien d’entre eux obtiendront satisfaction ? « A ce jour, seuls 55 d’entre eux ont été admis sur le sol français », déplore Elish Yako. 55, un nombre égal à celui des clandestins africains qui, déversés par dizaines de milliers sur les côtes italiennes depuis l’anéantissement du régime Kadhafi – et de l’Etat tout court – en Libye, se faufilent chaque jour dans l’arrière-pays niçois au départ d’une Vintimille submergée et dont la police est moralement désarmée depuis la noyade d’un Sénégalais qui, pour échapper à l’interpellation, s’était jeté en juillet 2013 dans la Roya.

Le « nettoyage ethnique » (en fait, religieux) entrepris depuis l’émergence de l’Etat islamique menace les trois cent mille chrétiens d’Irak, une communauté trop importante pour être exfiltrée et accueillie en Occident. Beaucoup d’entre eux, d’ailleurs, ne souhaitent pas une telle issue : très attachés à leurs racines, ils sont conscients de ce que leur présence, leurs connaissances et souvent leur dynamisme ont apporté à la Mésopotamie, où ils servaient de passerelles entre des mondes étrangers les uns aux autres et volontiers antagonistes. Le terme de drogman, par lequel les voyageurs, explorateurs, archéologues ou diplomates opérant au Moyen-Orient aux siècles passés désignaient les intermédiaires, presque tous chrétiens, qui facilitaient leurs déplacements et leurs démarches auprès de la Porte, ne vient-il pas du mot français truchement ?

Refusant pour la plupart l’exil, les Assyro-Chaldéens, une des communautés chrétiennes les plus anciennes de la planète aujourd’hui chassée de Mossoul ou de la plaine de Ninive vers le Kurdistan, souhaitent en revanche, par la voix de leurs patriarches, que le monde chrétien les soutienne, les défende, les aide. La grande manifestation organisée le 21 septembre à Paris à l’appel de plusieurs organisations traditionalistes, dont Civitas, en soutien aux « chrétiens d’Orient persécutés », ou les initiatives épiscopales comme le « banquet solidaire » organisé le 2 octobre à Lyon à leur profit, témoignent d’un début de mobilisation, ce dont on peut se réjouir, en espérant que ce mouvement prendra de l’ampleur.

Il faut souhaiter que cette compassion s’étende à un autre chrétien d’Irak : Mikhaïl Johanna, alias Tarek Aziz, qui lutta avec tant d’énergie pour préserver son pays de l’invasion de mars 2003 menée prétendument pour détruire un fantasmatique arsenal d’armes de destruction massive – dont l’inexistence fut officiellement reconnue deux mois plus tard (*) – mais qui conduisit inéluctablement au chaos et à l’éclatement. Aujourd’hui âgé de 78 ans, Tarek Aziz croupit dans une prison de Bagdad depuis sa reddition fin avril 2003, et, malgré une santé très chancelante puisqu’il souffre de diabète, d’une forte hypertension, d’ulcères à l’estomac, de problèmes cardiaques et prostatiques, il fut condamné à mort en octobre 2010 après avoir, sans la moindre preuve, été déclaré coupable de « meurtre délibéré et de crimes contre l’humanité ».

 

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Gravement malade, isolé, très déprimé, l’ancien ministre des Affaires étrangères avait confié en janvier 2013 à son avocat, Me Badie Aref, son intention de « faire appel au pape » afin, disait-il, « que soit mis fin à ma souffrance, car je préfère être exécuté plutôt que de continuer dans ces conditions ».

Début septembre, le bruit avait couru que, pour se concilier ce qui reste du parti Baas, naguère au pouvoir, aujourd’hui réduit à la clandestinité mais toujours influent auprès des tribus et des sunnites non islamistes qui restent très attachés à Saddam Hussein, le premier ministre (chiite) Nouri al-Maliki était favorable à la libération de Tarek Aziz et du général Sultan Hashem, quant à lui ancien ministre de la Défense. Certains affirmaient même que les deux vieillards se trouvaient déjà au Qatar. Mais un mois s’est écoulé, chaque jour qui passe affaiblit davantage l’ancien vice-premier ministre. Et rien n’est venu confirmer ces rumeurs de libération.

1981

La France qui, de Mitterrand en Chirac, déroula si longtemps le tapis rouge devant Tarek Aziz dans l’espoir de décrocher en Irak des « marchés du siècle » ne s’honorerait-elle pas de demander la grâce du condamné et, éventuellement, de lui offrir l’asile ?

Après tout, c’est bien ce qu’elle vient de faire en faveur du président du Parlement nigérien, Hama Amadou, qui s’est réfugié chez nous pour « des raisons de sécurité » alors même qu’il est sous le coup d’un mandat d’arrêt international car soupçonné de complicité dans un trafic international de bébés entre le Nigeria, le Bénin et le Niger. Et ne parlons pas du très cher Abdelaziz Bouteflika, auquel les portes de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce sont toujours grandes ouvertes malgré des « meurtres délibérés et crimes contre l’humanité » commis d’abord pendant « notre » Guerre d’Algérie puis lors de la guerre civile qui ravagea son pays dans les années 1990.

Camille Galic
7/10/2014

(*) En particulier par le faucon Paul Wolfowitz, numéro deux du ministère américain de la Défense, avouant cyniquement le 30 mai 2003 dans le magazine Vanity Fair que le mensonge d’Etat fondé sur la menace des ADM pour justifier une guerre préventive contre l’Irak avait été élaboré « pour des raisons bureaucratiques » : « Nous nous sommes entendus sur un point, les armes de destruction massive, parce que c’était le seul argument sur lequel tout le monde pouvait tomber d’accord.  » Jane Harman, représentante démocrate de Californie, devait dénoncer ensuite « la plus grande manœuvre d’intoxication de tous les temps ».

Correspondance Polémia – 11/10/2014

Image : Tarek Aziz condamné à mort pour détourner l’attention du génocide perpétré en Iraq par les Etats-Unis et leurs complices (Source : International news.fr)

http://www.internationalnews.fr/article-tarek-aziz-condamne-a-mort-pour-detourner-du-genocide-en-iraq-perpetre-par-les-etats-unis-et-leurs-complices-60191937.html

vendredi, 29 octobre 2010

Salvate la vita a Tareq Aziz !

Salvate la vita a Tareq Aziz

di Felicity Arbuthnot e Tony Benn

Fonte: Come Don Chisciotte [scheda fonte]


Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

LETTERA A SUA SANTITA' PAPA BENEDETTO XVI

"E' STATO VERSATO COSI' TANTO SANGUE". SALVATE LA VITA A TAREQ AZIZ



"...Saddam, Tariq, tutti loro avrebbero potuto darsi alla fuga, ce n'erano di paesi che li avrebbero accolti. Sono rimasti perchè era inimmaginabile per loro non stare dovevano stava la loro gente. E nemmeno avrebbero potuto immaginare che democratici liberatori di una superiore civiltà potessero a tal punto strafottersi del diritto, della giustizia, dell'umanità. Non c'è stato nessun Vittorio Emanuele. Sono rimasti perchè erano e sono iracheni. Che il corpo di Tariq Aziz possa restare ai vostri piedi e farvi inciampare per il resto della vostra vita nel mattatoio che chiamate civiltà."
Fulvio Grimaldi


Lettera aperta :

A sua Santità Papa Benedetto XVI,

A Sua Grazia l’Arcivescovo di Canterbury,
A Sua Grazia l’Arcivescovo di Westminster,

Al Primo Ministro On. David Cameron,
Al Vice Primo Ministro On. Nick Clegg,
Al Ministro degli Esteri, On. William Hague.

Sua Santità, Vostre Grazie, Primo Ministro, Vice Primo Ministro, Ministro degli Esteri,

Mi scuso per questa missiva a destinatari multipli , ma è questione assoluta di tempo. È stato versato così tanto sangue nell’invasione illegale dell’Iraq, che è difficile da comprendere, con una cifra superiore dei caduti dal 2003 stimata a 1,4 milioni di persone. Quasi cinque milioni (4,7) di persone sono profughi, internamente ed esternamente, secondo l’UNHCR, sono stati creati un milione di vedove e cinque milioni di orfani, secondo le agenzie delle Nazioni Unite.



Adesso, dopo il disgustoso linciaggio del legittimo presidente del paese, e dei suoi stretti colleghi, un paese la cui: “sovranità ed integrità territoriale”, era garantita dall’ONU, è stato oggi annunciato che il suo sostituto, Tareq Aziz, un cristiano caldeo, sta per essere giustiziato. Questo in aggiunta al sangue versato per l’invasione, su scala biblica – e alla luce delle terribili rivelazioni delle realtà della “liberazione”, nei giorni scorsi, su Wikileaks.

Certo Wikileaks ha anche rivelato che il terrorismo si riversava sul popolo dell’Iraq per mano delle forze governative imposte di “Vichy”, “ guidate” dalle truppe USA e Britanniche.

L’accusa contro l’ex Vice Primo Ministro nonché Ministro degli Affari Esteri dell’Iraq, è una discriminazione religiosa. Ironicamente, mezzo milione di Cristiani iracheni, sono fuggiti, a causa della persecuzione, dal momento dell’invasione. Innumerevoli sono stati assassinati. Avevano vissuto fianco a fianco della maggioranza musulmana a quanto pare dall’anno 33 D.C., quando si crede che San Tommaso abbia fondato la Cristianità in Mesopotamia.

L’accusa si riferisce ad un tentato assassinio contro Aziz e Saddam Hussein a Dujail, in Iraq, nel 1982 da parte di affiliati del partito Dawa appoggiato dall’Iran. Lo stesso partito Dawa a cui aderisce Nuri al Maliki. (Non ho detto il “Primo Ministro”, poiché non lo è più, in un Iraq senza direzione). La vendetta a Dujail è stata certamente deplorevole, ma è stata una decisione presa dal Presidente. E comunque vista nel contesto, pare lieve in confronto al massacro riservato alla popolazione di Fallujah nel 2004 dalle forze americane, per vendicarsi dell’uccisione di quattro mercenari, e della reazione contro gli USA, le truppe che avevano ucciso inspiegabilmente uomini, donne e bambini dal momento dell’invasione.

Il massacro in Iraq è stato per mano di tutti i cittadini degli Stati Uniti e del Regno Unito.

Ci dobbiamo convivere ovunque viaggiamo, con la vergogna e il vituperio delle azioni dei loro governi. Inoltre, non c’ è stata l’immunità presidenziale per il governo illegalmente rovesciato dell’Iraq, una consueta norma legale, e tuttavia le forze dell’occupazione avrebbero potuto interrompere i loro massacri. Come forza occupante dominante e rimanente, l’America adesso è responsabile di ogni violazione dei diritti umani.

Aziz è stato parte di un governo che lungi dal discriminare religiosamente, sosteneva annualmente, proporzionatamente, equamente tutte le religioni per la manutenzione dei loro luoghi culto e dei loro uffici affiliati. Le punizioni sono state date non sulla base della religione, ma per i crimini commessi. Senza discussione sono state dure, ma ci fa vergognare riflettere come siano lievi, al confronto con quello che è accaduto, e continua ad accadere, sotto i poteri occupanti, dal giorno dell’invasione.

Tariq Aziz si è consegnato alle autorità degli Stati Uniti, in buona fede.

Tale buona fede non era fondata ed è stata sfruttata. È un uomo anziano ed era in cattive condizioni di salute molto prima dell’invasione.

I suoi giorni comunque, sono sicuramente contati. Vi scongiuro di prendere almeno questa chance di salvare anche solo una vita. Aziz è un nazionalista, come tutto il suo governo, avrebbero potuto fuggire. Hanno scelto di rimanere in Iraq perché si sentono profondamente iracheni - contrariamente all’attuale governo, con le sue fedeltà e i suoi passaporti stranieri, in gran parte.

Tareq Aziz si è recato in Vaticano, prima dell’invasione, per incontrare il Capo della Chiesa in cui aveva riposto tutta la sua fede, tutta la sua vita, per implorare che venisse bloccata la distruzione del suo popolo e della terra dell’ Ur della Caldea, menzionata certo tre volte nel libro della Genesi: 11:28, 11:31, 15:7. La sua preghiera non è stata ascoltata.

Vostra Santità, Vostre Grazie, Primo Ministro, Ministro degli Esteri, vi prego non deludetelo ancora una volta. La Gran Bretagna e l’America non potranno mai, comunque, lavare il sangue dalle loro mani. “Salvare una vita, è come salvare l’intera umanità” è un convincimento comune a tutte le fedi.

Vi prego di agire subito.

Sta per finire il tempo. Se così dovesse essere e non aveste fatto nulla, nonostante la vostra influenza e i vostri contatti collettivi, il suo corpo giacerà ai vostri piedi, per tutta la vostra vita. Per lo più il non agire, che porta ad un altro linciaggio, imporrà quell’orrore a ogni cittadino con una coscienza, dato che siamo, così ci viene detto, una democrazia. Vi imploriamo di agire.

Oggi siamo stati avvisati circa un reale pericolo di un attentato terroristico; abbiamo già commesso innumerevoli atti di terrorismo – per favore non fatecene essere parte di un altro, che volendolo, è del tutto prevenibile.

Distinti saluti.

FELICITY ARBUTHNOT (giornalista, corrispondente per i diritti umani, Global Research) E TONY BENN ( veterano di guerra, ex parlamentare britannico, autore, fondatore del CND)

Fonte: www.globalresearch.ca
Link: http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=21628


Traduzione per www.comedonchisciotte,org a cura di MICAELA MARRI

 

16:12 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : pétition, tarek aziz, irak, peine de mort | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook