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jeudi, 30 août 2007

Ernst von Wolzogen

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30 août 1934: Mort à Munich du Baron Ernst von Wolzogen, considéré comme le fondateur du cabaret allemand, imité du cabaret parisien, notamment par la fondation du Cabaret “Überbrettl” à Berlin en 1901.

Ses romans et ses pièces de théâtre relèvent du même style : humour, rire et légèreté. Avant de marquer l’histoire des lettres allemandes par la fondation de ce cabaret, Ernst von Wolzogen avait étudié la philologie germanique, la philosophie et la biologie à Strasbourg et à Leipzig. Tous ses romans sont empreints d’humour et se déroulent, le plus souvent, dans la bonne société aristocratique. Rapidement von Wolzogen acquiert un vaste public et son théâtre connaît un succès fou dans toute l’Allemagne. On doit le mettre en parallèle avec deux autres grands écrivains et cabaretistes allemands : Otto Julius Bierbaum (1865-1910) et Frank Wedekind (1864-1918).

Bierbaum participera à la revue satirique Pan de Munich (la revue satirique bruxelloise Pan, après 1945, doit son nom à cette publication munichoise), ensuite au cabaret de Wedekind, “Die Elf Scharfrichter”, et, enfin, à la célèbre revue satirique Simplicissimus (dont Robert Steuckers a brossé brièvement l’histoire et énuméré les positions politiques dans sa conférence sur la vie culturelle munichoise de 1890 à 1914, lors de l’Université d’été de “Synergies Européennes”, en Allemagne, en août 2002).

Wedekind deviendra ce révolu­tion­naire excentrique, à l’humour plus pessimiste, plus noir, qui influencera le théâtre allemand de ce siècle. Ar­min Mohler considère Ernst von Wolzogen comme une figure de la révolution conservatrice car, outre ses sa­ti­res et ses œuvres relevant des variétés, il a également été un pamphlétaire folciste (= völkisch), critique du chris­tianisme et théoricien d’une religiosité autochtone, qu’il voulait “germanique et faustienne”. Dans l’espace lin­guistique francophone, ceux qui n’ont que le mot “révolution conservatrice” à la bouche escamotent en gé­né­ral cette dimension fondamentale de leurs horizons, condamnant du même coup la “révolution conserva­tri­ce” à n’être qu’une sinistre parodie à relents militaristes (Robert Steuckers).

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