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mercredi, 11 février 2009

Retour de la France au sein de l'OTAN: Ankara étudie la demande française...

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Retour de la France au sein de l’Otan : Ankara « étudie avec circonspection » la demande française… : "Dans sa décision de réintégrer le dispositif militaire de l’Alliance atlantique, Sarkozy n’avait sans doute pas prévu qu’il devrait recevoir le blanc-seing de la Turquie… Par la voix de son ministre des affaires étrangères, Ali Babacan, le gouvernement turc vient en effet de déclarer qu’il est « toujours en train d’évaluer » la demande française de retour dans le commandement de l’Organisation. « Les modalités (d’un retour de la France) sont en train d’être discutées au sein de l’Alliance atlantique. Est-ce qu’il y aura un vote (des pays membres) ou pas, on ne le sait pas encore », a expliqué M. Babacan samedi à la presse turque. Il a précisé que le retour de la France dans l’alliance occidentale « est plutôt une affaire politique que légale. La plupart des alliés de l’Otan y voient une décision positive, mais nous sommes toujours en train de l’évaluer », laissant entendre que gouvernement turc pourrait s’y opposer si Paris continuait de freiner l’entrée d’Ankara dans l’UE. Soucieux d’engranger les voix du camp national, Nicolas Sarkozy avait fait du non à l‘entrée de la Turquie dans l’UE l’un des thèmes de sa campagne pendant la présidentielle de 2007, prônant à la place un « partenariat spécial », dont Ankara ne veut pas entendre parler. Pendant sa présidence tournante de six mois, de juillet à décembre 2008, le président français avait néanmoins accepté d’ouvrir deux nouveaux chapitres de la candidature de la Turquie, portant leur nombre à 10 (sur 35). Un geste considéré comme tout à fait insuffisant par la partie turque, qui, réponse du berger à la bergère, pourrait s’opposer aux demandes françaises de réintégrer le commandement militaire de l’Otan…" Source

Gaza: Blocus des hydrocarbures de Palestine

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Gaza : Blocus sur les hydrocarbures de Palestine

Trouvé sur: http://ettuttiquanti.blogspot.com/

Rivarol n°2889, 23/01/2009 : "Le sacre d'Obama — qui n'a pas une fois évoqué le Proche-Orient dans son discours d'investiture —ne devant en aucun cas être obscurci par les fumées des dévastations de Gaza, Israël décrétait un cessez-le-feu à la veille du grand événement et procédait le 20 janvier à l'évacuation de ses blindés. Ce qui ne change rien au fond du conflit, qui est le refus de l'entité sioniste de voir se constituer un Etat palestinien viable. Et pour cause.

Selon Oil & Gas Investing, le gouvernement palestinien parvenait à la fin des années 90 du XXe siècle à un accord avec le groupe British Gas (BG) afin d'effectuer des forages de pétrole et de gaz en Méditerranée. En 1999, Noble Energy, société basée à Houston, découvrait, pour le compte d'Israël, du gaz au large d'Ashkelon, dans les eaux territoriales israéliennes. Au même moment, BG annonçait que d'importantes réserves énergétiques venaient d'être repérées au large de Gaza. Pour les Palestiniens, cette découverte ouvrait la porte à l'indépendance économique et à la stabilité financière. Elle ne provoqua pourtant qu'envie et convoitise car une Palestine riche en énergie, véritablement autonome, n'était pas dans les intérêts des dirigeants sionistes.

Aussi, en 2005, Israël devait porter un coup fatal à l'industrie palestinienne en choisissant l'Egypte comme fournisseur de gaz pour ses besoins. Pour expliquer ce geste hostile, l'Etat hébreu parla de "sa crainte de voir l'argent versé à la Palestine employé plus tard à financer le terrorisme". Une manoeuvre qui devait détruire complètement l'espoir d'une industrie florissante à Gaza, par la création d'emplois et la perception de taxes par le gouvernement palestinien. «Cette réserve, 0.4 trillion de mètres cubes de gaz naturel, affirmait Triple Diamond Corporation, aurait non seulement permis à la Palestine de couvrir amplement ses besoins énergétiques mais aussi aussi de profiter à l'expansion de son commerce. » Pour parer à cet événement funeste et tenter de faire fructifier ces nouvelles ressources, le gouvernement palestinien approcha British Gas qui obtint du gouvernement égyptien la permission d'exporter ce gaz —pour une période de 50 ans — via le pipeline de Gaza-Al Arish. Hélas, cette fois, ce fut le gouvernement britannique qui mit son veto, demandant à British Gas d'offrir une autre chance à Israël pour l'obtention d'un nouvel accord avec son voisin... Mais Tel Aviv refusa de nouveau tout compromis et l'espoir des Palestiniens s'effondra. L'accord fut abandonné.

On connaît la suite : colonisation sauvage, expulsions sans états d'âme et finalement blocus de Gaza. Fait navrant : entendre certains comparer hâtivement cette situation à l'apartheid sud-africain car, comme peuvent seuls en témoigner ceux qui ont vécu cette période dans la Republik, y étaient alors inconnus les destructions d'habitations au bulldozer, l'arrachage de plantations et de vergers centenaires, la volonté insidieuse d'annihilation de l'autre qui semble aujourd'hui prédominer au Proche-Orient. Cela doit être dit et répété. On apprenait finalement fin 2007 qu'une plainte était portée devant la Haute Cour de Justice israélienne (HCJ 91 32/07 ) contre l'Etat sioniste, concernant la baisse de fourniture d'électricité et de gaz par Israël à Gaza. Dans le même temps, une pétition était déposée par Noble Energy [Méditerranée] à propos de l'approvisionnement d'énergie en sens inverse, c'est à dire de la bande de Gaza vers Israël. Cette requête HCJ 5547/07, qui faisait état d'un certains nombres de multinationales se disputant le droit d'exploiter le gaz situé dans les fonds marins palestiniens - gaz approvisionant donc le marché de la demande israélienne - , passa étrangement quasi inaperçue.

Le 25 décembre 2007, la juge Beinish de la Haute Cour rejetait la plainte, affirmant que l'Etat d'Israël n'était pas tenu de transférer une quantité illimitée de gaz et d'électricité à la bande de Gaza « dans des circonstances où certaines de ces ressources continuent d'alimenter des organisations terroristes dans le but de cibler des civils israéliens ». La résolution 3005 (XXVII) de l'Assemblée Générale de l'ONU confirme, quant à elle, « le principe de la souveraineté de la population des territoires occupés sur leur richesse nationale et leurs ressources ». De même, la résolution 3336 (XXIV) de l'AGONU affirme que l'exploitation « humaine, naturelle et de toutes les autres ressources et richesses des territoires occupés est illégale ». Avec la résolution 32/161 de l'AGONU, Israël est appelé à cesser son exploitation des ressources naturelles dans les territoires occupés palestiniens, réaffirmant que ces ressources appartiennent au « peuple dont les territoires sont encore sous occupation israélienne ».

Au regard de cette évidence choquante, n'est-il pas incroyable que depuis rien n'ait changé ? Le gouvernement d'Ehoud Olmert se croit-il vraiment au-dessus des lois ? N'est-il pas temps pour lui de faire preuve d'un peu moins d'intransigeance, et de plus d'équité, à l'égard d'un peuple qui réclame depuis soixante ans de vivre enfin libre sur sa terre ?

Michelle Favard-Jirard.

Une pièce à l'effigie de Knut Hamsun

Trouvé sur: http://ettuttiquanti.blogspot.com/

"La Banque centrale norvégienne a annoncé vendredi le lancement d'une pièce commémorative à l'effigie de Knut Hamsun, auteur d'abord célébré dans son pays, lauréat du prix Nobel de littérature en 1920, puis tombé en déchéance après la guerre en raison de ses positions pronazies. "C'est l'auteur que nous célébrons", a déclaré Leif Veggum, un directeur de la Banque de Norvège. Il s'agit de la première pièce commémorative à être tirée en l'honneur de Hamsun. En argent et d'une valeur nominale de 200 couronnes (22,6 euros), elle sera mise en vente, au prix de 450 couronnes, le 19 février, date du 150e anniversaire de la naissance de l'auteur de La Faim (1890).

Les dernières années de Hamsun, mort en 1952, ont été marquées par la déchéance dans un pays bien embarrassé sur le sort à accorder à celui qui en 1940, à 80 ans, a choisi de soutenir le régime pronazi du collaborateur Vidkun Quisling. A la Libération, les autorités norvégiennes le déclarèrent mentalement affaibli pour ne pas avoir à le juger et le ballottèrent d'un hospice à l'autre. Bien que Hamsun ait été l'un des trois seuls Norvégiens à avoir reçu le Nobel de littérature, ni Oslo ni Grimstad, sa ville natale, n'ont encore de rue à son nom. Seulement une poignée de localités du pays scandinave lui ont pour l'instant fait cet honneur."


Source
AFP

Nietzsche on Friendship and on the Tragedy of Life

Nietzsche on friendship and on the ‘tragedy of life’

Ex: http://faustianeurope.wordpress.com/

Friedrich Nietzsche ‘Friendship’ is something to which we all probably would nod and we would say that we fully understand what is meant by it, but do we? Who are these ‘friends’ we think are around us? What do they mean to us and do these ‘friends’ of today really differ from people we only ‘know better’ and or to whom we ‘talk more’ than with random people we daily meet? These might sound like silly questions to ask, really, however, when the phenomenon of Facebooks, Myspace etc. strikes daily the news and journalists often mention that people have tens or even hundreds ‘friends’ on their profiles, I believe it is never useless to stop and wonder for a moment.

Quite interestingly, I would like to point out to perhaps the most unexpected person who considered friendship in his work - to Friedrich Nietzsche. He, just as the voluntarist Schopenhauer before him, had almost no friends at all. Suffering from constant health problems – migraine headaches and vomiting, this brilliant intellectual had to resign from the post of professor at the University of Basle, which he received at unheard age of 24, and in 1879 started to travel around Europe, seeking seclusion and peace from his collapsing health near mountain lakes deep in the Alps.

In earlier days of his writing career, Nietzsche was a friend and admirer of the work of Richard Wagner. Nietzsche saw in Wagner’s opera Tristan und Isolde (1865) the possible resurrection of the antic tragedy. The Greek tragedy was for Nietzsche especially important because he regarded it as an ‘honest depiction of human life.’ That is, as a piece of art that depicts each person as born with certain qualities, but also possessing the ‘tragic flaw,’ which gives him a destiny that he cannot escape. Although in the Greek tragedy characters struggle with their predestined path, by each step they inadvertently proceed towards their certain end.

This is perhaps best depicted in Sophocles’ Oedipus Rex, where Oedipus is given a terrible predicament – he is to marry his mother and kill his father. The tragic flaw in case of Oedipus is hubris – and although that when he hears his terrible fate from the Delphic Oracle and tries to flee from the place where his (foster) parents live, escaping, he kills his father Laius – only because they argue who has the right-of-way.

Nevertheless, heroes of the antic tragedy – although endowed with the tragic fate – are not content with it, and they struggle till the very end. As Nietzsche mentions in The Birth of Tragedy this is a ‘honest’ image of what life is – tragic.

One is born into a condition one does not chooses. He is endowed with certain predispositions, born into a certain family, into a specific community, which make tremendous impact on one’s identity – on the fact ‘who one is.’ The ancient Greeks personified this human precondition as ‘given’ by three Moirae – the personifications of destiny. The ancient hero, however, is the one who, although endowed with both flaws and qualities, does not ‘give up’ and fights his destiny and although never wins (the human life can never be won, the human life is tragic, it always ends in death which can never be avoided) he understands that ‘there are moments and things worth living (and dying) for.’

In his later works, Nietzsche elaborates further; when one considers great heroes as Beethoven, Goethe or Napoleon, they were all both endowed with certain flaws, no one of them was ‘perfect,’ but they all, above all, were in their specific fields great ‘warriors,’ who stood against the human fate and managed to push the meaning of living to a completely another, greater level – they set example for others and in their fight found what ‘they are’ – what to be living for them truly means. They found that it is precisely this fight, this totality of all things – both living and dying, both flaws and qualities, both joy and sadness, both victories and failures – what life is. That life is beautiful – and interesting – and worth living for – because above all, to be a human means a tremendous possibility, a challenge – to understand one’s flaws and qualities and on them build one’s work – one’s fate. For Nietzsche, life is an art, a Greek tragedy. And it is precisely this fact that life is tragic – which makes is beautiful. For Nietzsche, and for the ancient Greeks, the life ‘makes sense’ only when understood in this highly artistic sense.Richard Wagner

As to Richard Wagner – and to the opera Tristan und Isolde Nietzsche so admired, one could now perhaps better understand why Nietzsche praised Wagner as a  cultural prodigy. Nietzsche saw in earlier Wagner’s work a possibility how to restore the tragic understanding of life, back into the contemporary society which elevated only the Christian reverence and its preaching that man is born from sin and that he can only achieve ‘happiness’ in the afterlife. The Christians, Nietzsche maintains, do not understand what life is, they are in fact, the life’s failures, to weak to conceive of life as the totality of all values – as both struggle and peace, as both birth and death and so on. They instead would like to live in ‘eternal happiness and peace,’ which is a non-sense Nietzsche argues; since happiness cannot exist without sadness, as sadness cannot without happiness. Just as well as life entails death, also death is necessary to give life to next generations. Each exists only in relation to the opposite. The weak would be even unable to consider, Nietzsche argues, that life consisting only of ‘happiness’ would be too boring to live. Indeed, for the strong, for the type of the antic hero, it is unimaginable to be living in the Christian heaven, in an eternal ‘peace and happiness.’ One might well say that what is the hell for the Christian, is the ‘heaven’ for a Nietzschean hero, because, quite simply, it would be much more fun.

The friendship between Wagner and Nietzsche nevertheless did not last long. Wagner more and more enclosed himself with a circle of German nationalists and instead of elevating Nietzsche’s untimely model of the Antic hero, Wagner became too narrowly German, and ultimately, with his final opera Parsifal, even a hypocrite. In Parsifal Wagner elevated the Christian piety, when he himself was an admirer of Nordic paganism. Nietzsche was nauseated by the fact that Wagner used something so alien to his (Wagner’s) beliefs only to promote the sense of German national history. Even then, Nietzsche stayed true to his beliefs, and although he despised its pseudo-Christian leitmotif, he admired the beauty of the music; in a letter to Peter Gast from 1887, he asks himself: ‘Has Wagner ever written anything better?’

It is then perhaps no wonder that for Nietzsche, the friendship has a very peculiar meaning. Today it is mostly understood that a friend is someone ‘who wants the best for you.’ Nietzsche considers this too shallow and his response is similar as in the case of the Christians who would like to live only in their ‘heaven.’ A true friend for Nietzsche is someone who by wishing you the ‘best’ wishes you ‘the worst,’ – struggle, strife, obstacles, fear, and ‘many good enemies.’ A friend for Nietzsche is not someone who accepts your every word and blindly follows in your steps or even someone who tries to ‘offer you a helping hand’ – this only promotes laziness, acceptance of one’s status, weakness and decadence. To wish truly one best also means to be in opposition, to propose contra-arguments, to go one’s own way and even destroy and fight against a friend’s plans. In the Nietzschean sense, the friend is the one ‘who wishes you to be strong.’ In contrast to a Christian who wishes you ‘heaven,’ that is meekness and decadence in otherworldly piety.

Consider also this assumption: what is for Nietzsche the difference between friend and enemy? One can easily derive from the above mentioned that there is no difference at all. Both friend and enemy is someone who you consider your equal. It is someone who you think is worth fighting against. From the fight, you both learn and ultimately strengthen your resolve. In fact, it might be said that ‘your best friend is also your best enemy, and your best enemy is your best friend.’ Similarly, Nietzsche mentions Christ’s ‘love thy enemy’ as a commendable principle to follow, but not in the ‘Christian sense.’ For Nietzsche, since love and hate are almost inseparable, the enemy, your antithesis, is also someone to be truly admired, because this enemy inevitably forms a part of ‘who you are,’ the enemy shows you a different side of the coin, and thus makes you stronger in the end.

In the end, one might and might not aggree, yet Nietzsche certainly provides a persuasive theory of friendship, especially in a time when it seems that friendship is being reduced to an artificial list of names available on an individual’s profile somewhere on the internet…

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El cantor del nuevo mito - Giorgio Locchi revisitado

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El cantor del nuevo mito. Giorgio Locchi revisitado.

Adriano Scianca



“…sonaba, tan antiguo, y sin embargo era tan nuevo…”

Richard Wagner


Y por último llegó la “globalización”. En dos mil años de pensamiento único igualitario nos hemos tragado: la “inevitable” venida de los tiempos mesiánicos, el “inevitable” avance del progreso técnico, económico y moral, el “inevitable” advenimiento de la sociedad sin clases, el “inevitable” triunfo del dominio americano, la “inevitable” instauración de la sociedad multirracial. Y ahora, precisamente, es la globalización la que se impone como “inevitable”. El camino ya está trazado, nada podemos contra el Sentido de la Historia. Es cierto que la entrada triunfal en el Edén final es postergada de manera continua porque siempre surgen pueblos impertinentes que no aprecian los hegelianismos en salsa yanqui como los anteriormente citados. Pero, tarde o temprano- nos lo dice Bush, nos lo dicen los pacifistas, nos lo dicen los científicos, los filósofos y los curas- la historia llegará a su fin. Seguro. ¿Seguro?



¿El fin de la historia?

Es verdad: la historia, efectivamente, puede llegar a su fin. Es del todo plausible que en el futuro que nos espera se pueda asistir al triste espectáculo del “último hombre” que da saltitos invicto y triunfante. Pero este es sólo uno de los posibles resultados del devenir histórico. El otro, también este siempre posible, va en la dirección opuesta, hacia una regeneración de la historia a través de un nuevo mito. Palabra de Giorgio Locchi. Romano, licenciado en Derecho, corresponsal en París de “Il tempo” durante más de treinta años, animador de la primera y más genial Nouvelle Droite, fino conocedor de la filosofía alemana, de música clásica, de la nueva física, Locchi ha representado una de las mentes más brillantes y originales del pensamiento anti-igualitario posterior a la derrota militar europea del 45.

Muchas jóvenes promesas del pensamiento anticonformista de los años 70 conservan todavía hoy el nítido recuerdo de las visitas que hicieron a “Meister Locchi” en su casa de Saint-Cloud, en París, “casa a la que muchos jóvenes franceses, italianos y alemanes se dirigían más en peregrinaje que de visita; pero simulando indiferencia, con la esperanza de que Locchi (…) estuviese como Zarathustra con el humor adecuado para vaticinar y no, como desgraciadamente sucedía más a menudo, para que les hablase del tiempo o de su perro o de actualidades irrelevantes” (1). Las razones de tal veneración no pasan tampoco inadvertidas para quienes sólo hayan conocido al autor romano a través de sus textos. Leer a Locchi, de hecho, es una “experiencia de verdad”: tomemos su Wagner, Nietzsche e il mito sovrumanista – un “gran libro”, “unos de los textos clásicos de la hermenéutica wagneriana”, como lo define Paolo Isotta en el… ¡Corriere della Sera! (2)- uno se encuentra ante el desvelamiento (a-letheia) de un saber original y originario. Desvelamiento que no puede ser nunca total.

La aristocrática prosa de Locchi es, de hecho, hermética y alusiva. El lector es conquistado por ella, tratando de atisbar entre las líneas y de captar un saber ulterior que, estamos seguros de ello, el autor ya posee pero dispensa con parsimonia (3). A aumentar la fascinación de la obra de Locchi, además, contribuye también la vastedad de referencias y la diversidad de los ámbitos que toca: de las profundas disertaciones filosóficas a los amplios paréntesis musicológicos, pasando por las referencias a la historia de las religiones y por las audaces digresiones sobre la física y la biología contemporánea. Quien está acostumbrado a la atmósfera asfixiante de cierto neofascismo onanista o a los tics de los evolamaniacos de estricta observancia es raptado inmediatamente por todo ello.



La libertad histórica

El punto de partida del pensamiento locchiano es el rechazo de todo determinismo histórico, es decir, la idea de que “la historia- el devenir histórico del hombre- surge de la historicidad misma del hombre, es decir, de la libertad histórica del hombre y del ejercicio siempre renovado que de esta libertad histórica, de generación en generación, hacen personalidades humanas diferentes” (4). Es el rechazo de la “lógica de lo inevitable”. La historia está siempre abierta y es determinable por la voluntad humana. Dos son, a nivel macrohistórico, los resultados posibles, los polos opuestos hacia los que dirigir el porvenir: la tendencia igualitarista y la tendencia sobrehumanista, ejemplificadas por Nietzsche con los dos mitemas del triunfo del último hombre y del advenimiento del superhombre (o, si se prefiere, del “ultrahombre”, como ha sido rebautizado por Vattimo en el intento de despotenciar su carga revolucionaria). El filósofo de la voluntad de poder afirma la libertad histórica del hombre mediante el anuncio de la muerte de Dios: quien ha adquirido la conciencia de que “Dios ha muerto” “no cree ya que esté gobernado por una ley histórica que lo trasciende y lo conduce, con toda la humanidad, hacia una finalidad- y un fin- de la historia predeterminada ab aeterno o a principio; sino que sabe ya que es el hombre mismo, en todo “presente” de la historia, el que establece conflictivamente la ley con la que determinar el porvenir de la humanidad” (5).

Todo esto lleva a Locchi a identificar una auténtica “teoría abierta de la historia”. El futuro, desde esta perspectiva, no está nunca establecido de una vez por todas, ha de ser decidido constantemente. No sólo eso: tampoco el pasado está cerrado. El pasado, de hecho, no es lo que ha acaecido de una vez por todas, un mero dato inerte que el hombre puede estudiar como si fuese un puro objeto. Al contrario, es interpretación eternamente cambiante. El tiempo histórico, lo vamos viendo poco a poco, asume un carácter tridimensional, esférico, estando caracterizado por interpretaciones del pasado, compromisos en la actualidad y proyectos para el porvenir eternamente en movimiento. El origen mítico acaba proyectándose en el futuro, en función eversiva con respecto a la actualidad. Las distintas perspectivas que brotan de ello acaban chocando dando vida al conflicto epocal.



El conflicto epocal

El “conflicto epocal” se da por el choque de dos tendencias antagónicas. Ya se ha dicho cuales son las tendencias de nuestra época: igualitarismo y sobrehumanismo. Toda tendencia atraviesa tres fases: la mítica (en la que surge una nueva visión del mundo de manera todavía instintiva, como sentimiento del mundo no racionalizado y, por tanto, como unidad de los contrarios), la ideológica (en la que la tendencia, habiéndose afirmado históricamente, comienza a reflexionar sobre sí misma y, entonces, se divide en diferentes ideologías contrapuestas entre sí) y la autocrítica o sintética (en la que la tendencia toma nota de su división ideológica y trata de recrear artificialmente la propia unidad originaria). Y si el igualitarismo (hoy en fase “sintética”) es la tendencia histórica dominante desde hace dos mil años, la primera expresión “mítica” del sobrehumanismo ha de buscarse en los movimientos fascistas europeos.

El fascismo, para Locchi, no puede ser comprendido más que a la luz de la “predicación sobrehumanista” de Nietzsche y Wagner (6) y de la “vulgarización” que de tales tesis llevaron a cabo los intelectuales de la Revolución Conservadora (que, por tanto, deja de ser una entidad “inocente”, abstractamente separada de sus realizaciones prácticas, tal y como quisiera cierto neoderechismo débil). Por tanto, el fascismo como expresión política del Nuevo Mito que apareció en el siglo XIX en algún lugar entre Bayreuth y Sils Maria. Entonces, algo nuevo. Pero, wagnerianamente, algo antiguo también.

El fascismo, de hecho, representa también la plena asunción del “residuo” pagano que el cristianismo no logró borrar y que ha sobrevivido en el inconsciente colectivo europeo. Un fenómeno revolucionario, en definitiva, que se reconoce en un pasado lo más ancestral y arcaico posible, proyectándolo en el futuro para subvertir el presente. El objetivo, de larga duración, es hacer que la Weltanschauung cristiana “retroceda más allá del umbral de la memoria”, derramando significados nuevos en los significantes viejos de matriz bíblica, tal y como originariamente el cristianismo “falsificó” los términos paganos para canalizar la propia visión del mundo en un lenguaje que no resultase incomprensible a las gentes europeas. Es el proyecto que el Parsifal wagneriano expresa con la fórmula “redimir al redentor” (7).



El mal americano

Pero la primera tentativa de actuar concretamente en la historia por parte de la tendencia sobrehumanista, como sabemos, desembocó en la derrota militar europea de 1945. Una derrota que puso al viejo continente entre las fauces de la tenaza construida en Yalta. En aquel periodo, está bien recordarlo, demasiados herederos del mundo que salió derrotado de la segunda guerra mundial pensaron en renovar su militancia sosteniendo uno de los dos brazos de la tenaza a expensas del otro, anhelando un Occidente “blanco” que no podía ser otra cosa que la “tierra del anochecer” (Abend-land) en la que ver el crepúsculo de toda esperanza de renacimiento europeo. Eligieron, aquellos “fascistas” viejos o nuevos, la táctica del “mal menor”, que, como se sabe, no es otra que la táctica del “tonto útil” vista… por el tonto útil.

En este contexto, será precisamente Locchi (no sólo, ni el primero: sólo hay que pensar en Jean Thiriart) quien denuncie las insidias del “mal americano”. Y El mal americano (Il male americano) es también el título de un libro que salió de un artículo aparecido en Nouvelle Ecole en 1975 con la firma de Robert de Herte y Hans-Jürgen Negra, pseudónimos respectivamente de Alain de Benoist y del mismo Locchi. Tal texto contribuirá de manera decisiva a depurar el corpus doctrinal de la Nueva Derecha de toda sugestión occidentalista. Por lo demás, los dos autores provocarán un cortocircuito en la lógica de los bloques citando una frase de Jean Cau: “En el orden de los colonialismos, es ante todo no siendo americanos hoy, como no seremos rusos mañana”. Hay una gran sabiduría en todo esto. En Il male americano América es descrita más en su ideología implícita, en su way of life, que en su praxis criminal. Una ideología hecha de moralismo puritano, de desprecio por toda idea de política, tradición o autoridad, de mentalidad utilitarista, de conformismo y ausencia de estilo, de odio freudiano contra Europa. Lo que especialmente interesa a los autores es la influencia de la Biblia en la mentalidad colectiva estadounidense, sin la cual serían inconcebibles los delirios neocon de la actual administración. Y además – el recuerdo del 68 estaba todavía caliente- no falta el repetido énfasis de la sustancial convergencia entre la contestación izquierdista y los mitos del otro lado del Atlántico. Nueva York como capital del neo-marxismo: basta con esto para distinguir el texto del Locchi/ de Benoist de las denuncias “progresistas” de los varios Noam Chomsky (aunque, por supuesto, también estos tienen su función).



La tierra de los hijos

Pero “el mal americano” es sobre todo un mal de Europa. Hoy que la guerra fría ha terminado ya y al orden de Yalta le ha sucedido el feroz solipsismo armado de un pseudoimperio fanático y usurero, nos damos cuenta de ello más que nunca. Europa: el gran enfermo de la historia contemporánea. Pero también una idea-fuerza, un mito, un retorno a los orígenes que es proyecto de porvenir, como proclama la lógica del tiempo esférico.

En este sentido, las referencias a la aventura indoeuropea o al Imperium romano, a las polis griegas más que al medievo gibelino sirven como materia prima a partir de la cual forjar algo nuevo, algo que no se ha visto nunca. “Si se quiere hablar de Europa, proyectar una Europa, es preciso pensar en Europa como en algo que nunca ha sido, algo cuyo sentido y cuya identidad han de ser inventados. Europa no ha sido y no puede ser una ‘patria’, una ‘tierra de los padres`, ésta solamente puede ser proyectada, para decirlo como Nietzsche, como ‘tierra de los hijos’ (8). Si tiene que haber nostalgia, entonces que sea “nostalgia del porvenir”, como en el (extrañamente feliz) eslogan del MSI de hace ya años. Este mundo que cree en el fin de la historia quizás está asistiendo simplemente al fin de su propia historia. Después de todo, nada está escrito. ¿Nos hundiremos también nosotros en las pútridas ruinas de esta decadencia iluminada con luces de neón? ¿O tendremos la fuerza para forjar nuestro destino a través de la institución de un “nuevo inicio”? Lo decidirá tan sólo la solidez de nuestra fidelidad, la profundidad de nuestra acción, la tenacidad de nuestra voluntad.



Notas:

(1) Stefano Vaj, Introduzione a Girogio Locchi, Espressione e repressione del principio sovrumanista (La esencia del fascismo).Entre los intelectuales influenciados por Locchi recordamos, además del propio Vaj, todo el núcleo fundador de la Nouvelle Droite de los años 70/80, desde De Benoist a Faye, pasando por Steuckers, Vial, Krebs, pero también Gennaro Malgieri y Annalisa Terranova, hoy en AN. Ideas locchianas aparecen también en tiempos recientes en Giovanni Damiano y Francesco Boco. No podemos dejar de citar, además, a Paolo Isotta, crítico musical del Corriere della Sera (¡!), a quien Maurizio Carbona logró convencer para que redactara un entusiasta ensayo introductorio al libro sobre Nietzsche y Wagner y que últimamente (véase la siguiente nota) ha vuelto a citar a Locchi precisamente en las columnas del mayor diario italiano.

(2) Paolo Isotta, “La Rivoluzione di Wagner”, en Il Corriere della Sera del 4/4/05

(3) Hay que decir, además, que entre los papeles que Locchi dejó, se encuentra diverso material inédito, entre el cual está un ensayo sobre Martin Heidegger probable y desafortunadamente destinado a no ver nunca la luz.

(4) De Wagner, Nietzsche e il mito sovrumanista.

(5) Ibidem

(6) Por otra parte, gran mérito de Locchi es el hecho de haber redescubierto las potencialidades revolucionarias de la obra wagneriana en un ambiente que continuaba pensando en el compositor alemán desde la perspectiva de la doble “excomunión” nietzscheana y evoliana.

(7) Los Indoeuropeos, la filosofía griega, la Konservative Revolution, el fascismo, Europa: el lector atento habrá vislumbrado, detrás de referencias semejantes, la sombra pujante de Adriano Romualdi. Y sin embargo, increíblemente, Locchi desarrolló su pensamiento de manera completamente autónoma de Romualdi. Es más, será sólo gracias a algunos jóvenes italianos que fueron a visitarle a París como el filósofo conocerá la obra del joven pensador que murió prematuramente. Sin dejar de subrayar la objetiva convergencia de perspectivas. Al respecto, véase La esencia del fascismo como fenómeno europeo. Conferencia-Homenaje a Adriano Romualdi, que reproduce un discurso de Locchi pronunciado precisamente en honor del llorado autor de Julius Evola: el hombre y la obra.

(8) De L’Europa: non è eredità ma missione futura

Entretien avec Dragos Kalajic (1997)

 

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Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1997

 

Entretien avec Dragos Kalajic

 

Tandis que l'on vote en Serbie, le vent de la guerre souffle à nouveau sur les Balkans et les accords de Dayton risquent d'être balayés par les tensions provoquées par l'intransigence des Etats-Unis qui viennent de se ranger du côté de la “Dame de fer” de la République Serbe, la Présidente Plavsic.


Les principaux observateurs internationaux sont d'accord pour dire qu'une simple étincelle suffirait à embraser une situation déjà bien critique. Ils nous rappellent également que l'avenir de l'aire balkanique préoccupe non seulement les Serbes, les Bosniaques et les Croates mais aussi les Européens, les Russes et les Américains. C'est dans ce contexte que le nouveau quotidien milanais La Padania a recueilli les propos du Sénateur serbe Dragos Kalajic, co-directeur de l'Institut des Etudes géopolitiques de Belgrade. Kalajic nous a expliqué l'actuelle crise balkanique avec le regard d'un (géo)politologue serbe qui connaît bien la situation italienne.

 

DK: Les sanctions et l'embargo subis par la Serbie depuis plusieurs années ont appauvri l'économie du pays et provoqué un fort taux de chômage. Aujourd'hui encore la Serbie est isolée de la communauté internationale et le FMI déconseille d'investir chez nous, tandis qu'une caste de nouveaux riches, authentiques requins de la finance, spécule sur cette situation tragique. Ceux qui hier faisaient chez nous l'apologie du communisme se sont transformés aujourd'hui en thuriféraires de la “démocratie” capitaliste libérale. C'est un peu ce qui s'est passé en Italie après la chute du fascisme, le 25 juillet 1943...


GS: Monsieur le Sénateur, regrettez-vous le régime communiste?


DK: Absolument pas! Il me déplait que l'Europe ait utilisé deux poids deux mesures, en reconnaissant arbitrairement le droit à la sécession de la Croatie et de la Slovénie, et, en même temps, ait avalisé les frontières entre les diverses républiques yougoslaves que le régime communiste avait tracées.


GS: Mais le référendum sur la sécession en Yougoslavie a été proposé démocratiquement par Zagreb, tandis que la Serbie ne l'a pas acceptée et a envoyé des troupes...


DK: Ce référendum a été imposé par la coalition croato-musulmane à la suite d'une suggestion américaine; les Serbes, eux, voulaient suivre à la lettre la Constitution de la République de Yougoslavie. C'est la raison pour laquelle ils n'ont pas accepté la sécession: elle était contre la loi constitutionnelle. Mais parlons d'autre chose que de la guerre entre Serbes et Croates, évoquons plutôt du gros problème que pose l'émergence d'un Etat musulman en plein cœur de l'Europe.


GS: Vous voulez que nous parlions de la Bosnie?


DK: Exactement. Durant la guerre entre nous, les Serbes, et les Croates, j'ai rencontré un soldat ennemi que nous avions fait prisonnier et qui m'a dit: “Dans le futur, la Croix ne combattra plus, parce que le danger, c'est le Croissant”. L'Europe de Bruxelles et les Américains font semblant de ne pas comprendre que l'Islam vise l'“arabisation” du monde. Nous nous trouvons en tant qu'Européens en face d'une religion qui propage un totalitarisme implaccable, mais, à cause de sordides intérêts d'argent, personne n'ose le dire. Je voudrais vous rappeler qu'en mars 1992, un projet intéressant a été proposé aux parties belligérantes: la création d'une fédération de cantons ethniques en Bosnie-Herzégovine. Si ce projet avait été accepté, des flots de sang auraient été épargnés au pays. Mais c'est le leader bosniaque Izetbegovic qui a fait pression sur l'ambassadeur américain Zimmermann pour que celui-ci fasse marche arrière et retire sa signature. Ce petit jeu cynique de la superpuissance américaine, en paroles adversaire tenace de l'Islam, mais en fait grande financière et protectrice des Musulmans quand ceux-ci représentent un danger pour l'Europe.


GS: N'êtes-vous pas en train d'exagérer?


DK: En disant cela, je me base sur des données et des rapports internationaux qui n'ont jamais été démentis. Saviez-vous que les politologues turcs les plus influents annoncent l'islamisation de l'Europe dans les prochaines décennies? En 1991, la revue de géopolitique des musulmans bosniaques, Preporod (Sarajevo), donnait la parole au professeur turc Nazmi Arifi qui y préconisait l'islamisation de l'Europe par l'explosion démographique des résidents musulmans dans notre continent.


GS: En Italie, le gouvernement de l'Olivier (gauche) veut donner le droit de vote à tous les “extra-communautaires”, alors que l'immigration clandestine demeure un problème irrésolu. Que pourrait-on bien faire, selon vous, pour éviter toutes tensions futures?


DK: C'est Umberto Bossi qui a raison quand il prévoit une véritable invasion d'immigrants dans les prochaines décennies. Or vos jeunes, en Italie, ne bénéficient plus d'aucune protection sociale. Pire, les groupes de la criminalité organisée pourront recruter partout, chez vos jeunes comme chez les immigrants, des hommes désespérés et déracinés prêts à tout. Ce problème de l'exclusion et de l'immigration n'est pas l'affaire de chaque Etat en particulier, c'est un problème qui est désormais international. Hélas, les déséquilibres géopolitiques d'aujourd'hui ne laissent rien présager de bon, vu la prépondérance de l'idéologie mondialiste dans tous les gouvernements d'Europe.


GS: Depuis longtemps, vous suivez les événements d'Italie. Que pensez-vous de l'émergence d'une Padanie indépendante?


DK: Ce phénomène interpelle, à mon avis, deux dimensions politiques différentes: premièrement, la volonté réelle du peuple de se débarrasser de la fiscalité étouffante imposée par Rome et, deuxièmement, les retombées possibles de cet état d'esprit révolutionnaire. L'histoire nous enseigne que la route de l'enfer est pavée de bonnes intentions. En tant qu'observateur étranger, je ne peux qu'enregistrer les énormes différences qui existent en tous domaines entre Lombards et Siciliens, entre Vénétiens et Campagnols, etc. Ensuite, force est de constater que la carte de l'Europe se modifie sur base des ethnies et se recompose de façon telle que nous retrouverons bientôt une situation comme avant la révolution française, c'est-à-dire, pour l'Italie, à une situation d'avant le Risorgimento. A mon avis, c'est une évolution positive, qui démontrer que l'unité politique de votre péninsule est artificielle, qu'elle a été voulue par les intérêts idéologiques de la franc-maçonnerie et les intérêts matériels de la finance, mais qu'elle n'a jamais reflété la volonté populaire. Mais cette évolution, bien que positive dans bon nombre de ses aspects, recèle également un grave danger: la désagrégation des Etats nationaux pourrait aussi apporter de l'eau au moulin du mondialisme des financiers et de leurs hommes de main dans la sphère politique. Il faut donc que les peuples qui sont réellement animés du désir de liberté et de paix trouvent une voie conjugant le réveil des nations authentiques et l'émergence d'une Europe forte, non seulement sur le plan économique, mais aussi sur les plans militaire et politique. Mais si vous voulez entendre l'avis d'un homme qui vient de faire la guerre, je vous dirai que je ne crois pas que la sécession éventuelle de la Padanie provoquera un affrontement armé. En Yougoslavie, la situation était beaucoup plus compliquée, mais, vous Italiens, possédez une conscience historique qui s'étend sur trois millénaires.


(propos recueillis par Gianluca Savoini lors de l'Université d'été de “Synergies Européennes” et parus dans le quotidien La Padania, édition du 21/22 septembre 1997).