dimanche, 27 septembre 2009
Pertinence et limites de l'altermondialisme
Pertinence et limites de l'altermondialisme |
« Les analyses de l’impérialisme qui proviennent du milieu altermondialiste méritent d’être lues. Il leur manque toutefois une base sociale. Les altermondialistes espèrent séduire les syndicats et les partis de gauche, mais bien souvent ils se bornent à jouer la révolution pour éviter d’avoir à la faire. Ils ignorent par ailleurs la conception marxiste de la nation, oubliant que l’Etat national, la culture nationale, la démocratie nationale ou encore le droit national constituaient la forme spécifique de la démocratie et de la liberté pour des auteurs comme Marx et Engels, Lénine et Kautsky, Otto Bauer et Rudolf Hilferding. Pour ces derniers, le peuple et la nation ne pouvaient être dissociés. Ce défaut rend les altermondialistes incapables d’analyser la façon dont le capital financier et les grandes entreprises multinationales s’emploient, par la spéculation et la corruption, à faire éclater les cadres nationaux et à faire échapper leurs profits à tout contrôle de l’Etat. Dans de telles conditions, on peut très bien imaginer que certains milieux capitalistes ont tout intérêt à ce que se développe un altermondialisme qui contribue, lui aussi, à effacer les frontières. La vraie résistance, elle, passe par la libération nationale. » Bernard Rabehl, écrivain et figure historique de l’extrême gauche allemande, interviewé par Eléments n°131, avril-juin 2009 |
00:20 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politologie, sciences politique, théorie politique, allemagne, mondialisme, globalisation, altermondialisme, politique, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Les commentaires sont fermés.