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mardi, 26 octobre 2010

Démocratie directe: la grande peur des bien-pensants!

Démocratie directe : la grande peur des bien-pensants !

 

landsgemeinde1.jpgEx: http://www.polemia.com/

La Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), créée par Jérôme Monod, organise, le 16 octobre 2010, à Lille, un colloque sur « Ce que le web fait à la démocratie représentative ». Un sujet dont l’intitulé paraît étroit (quid de la démocratie directe ?) et craintif.

Ce qui a conduit Yvan Blot, contributeur régulier de Polémia, et président de l’Association « Agir pour la démocratie directe » à proposer à la Fondapol une étude purement factuelle sur la démocratie directe. Il s’agissait d’un parangonnage portant sur les expériences suisse allemande italienne et américaine Un sujet intéressant d’autant que depuis 2008 la constitution française prévoit la possibilité d’organiser des référendums d’initiative populaire (à condition toutefois que la demande soit formulée par un cinquième des membres du Parlement et un dixième des électeurs).
Polémia

La peur du peuple

La réponse négative qu’il a reçue du Secrétaire général de la Fondapol, Mathieu Zagrodzki, est très révélatrice :

« Après réflexion et concertation approfondies, nous estimons que notre priorité aujourd’hui est de défendre la démocratie représentative. Notre sentiment est que la démocratie directe constitue l’une de ces voies de passage qui favorisent aujourd’hui l’expression du populisme, le risque le plus élevé se trouvant dans la rencontre entre cette procédure de décision et les questions très sensibles posées par l’immigration, comme l’a démontré le récent exemple de la votation citoyenne en Suisse sur l’interdiction des minarets. A l’heure où les divisions au sein de la société tendent à s’accroître, l’appropriation de la décision publique par des communautés locales nous semble plus de nature à créer de nouveaux problèmes qu’à fournir des solutions. En outre, une fondation pro-européenne comme la nôtre ne peut soutenir le développement de référendums locaux sans songer aux risques de blocage de l’intégration européenne qu’ils pourraient générer. Nous préférons ainsi vous annoncer à ce stade notre décision de ne pas engager le travail que vous nous proposez. »

Démocratie réelle ou démocratie de façade ?

La réponse d’Yvan Blot met les pieds dans le plat :
« Merci de votre franche réponse qui me permet de mieux situer les contours de l'oligarchie gouvernante actuelle. Vous savez fort bien que la démocratie représentative est une façade : les lois sont faites par les hauts fonctionnaires (dont je suis) et par les lobbies et médias qui gravitent autour, et certainement pas par les députés (je l'ai été). Le choix réel n'est pas aujourd'hui entre la démocratie dite représentative et la démocratie directe mais entre l'oligarchie actuelle et la démocratie réelle qui doit comporter à la fois des éléments directs et représentatifs comme en Suisse.

Les grandes menaces d'aujourd'hui, endettement des Etats jusqu'à la faillite par exemple, ne sont pas le fruit du « populisme» mais des décisions des oligarques régnants. Ceux-ci nous mènent à la catastrophe et c'est alors que vous verrez le triomphe du populisme qui vous fait peur. Quant à l'Europe, vouloir l'intégrer à marche forcée en ignorant les peuples, c'est bâtir sur du sable.

Forces oligarchiques contre forces démocratiques

Nos opinions divergent donc clairement. Je crois que l'idéologie oligarchique que vous incarnez ressemble à celle de l'Ancien Régime en 1789. J'espère que les événements qui vont produire sa chute de façon inévitable seront le moins violents possible. Je crains qu'en refusant la démocratisation de notre système politique, l'oligarchie qui s'approprie actuellement le pouvoir ne creuse sa propre tombe. C'est déjà arrivé dans l'histoire. L'attitude réactionnaire, même affublée du masque du progressisme, est une attitude perdante.

Je suis ravi de ce dialogue révélateur des forces oligarchiques et démocratiques en présence. J'espère au moins qu'elles pourront dialoguer et que la tentation de la censure des voix des citoyens ne l'emportera pas : toute censure est vaine et vaincue à terme. »

Yvan Blot
06/10/2010

Correspondance Polémia – 15/10/2010

Commentaires

La troisième chambre est peut-être une solution A tous ceux qui s'interrogent sur la représentativité de nos élus, qui regrettent que la parité homme femme ne soit pas respectée, qui aimeraient une démocratie plus directe, nous proposons de soutenir la Troisième Chambre.
Comme son nom l'indique la chambre 3 (3C) s'ajoute au deux chambres existantes que sont le Sénat et l'assemblée Nationale. Elle se différencie de ces dernières par sa composition et son fonctionnement.
1. composition
Une 3C se forme par projet de loi et se compose de citoyens volontaires sélectionnés selon trois critères
Autant d'hommes que de femmes
Dernier diplôme obtenu [sans aucun]; [certificat-CAP-brevet]; [bac-bac+2]; [bac+3-bac +4];[ bac+5 ou plus].
Age [18-28]; [29-38]; [39-48]; [49-58]; [59-68]; [69 et +]
ce qui donne 30 catégories comprenant 12 personnes au minimum (6 hommes et 6 femmes), soit une 3C de 360 personnes autour de chaque projet de loi.
Une 3C est une chambre d'enregistrement qui intervient lorsqu'un projet de loi accompagné de ses décrets d'application a été adopté par les deux autres chambres. Pour être promulguée définitivement la loi doit alors obtenir la majorité à la troisième chambre.
2.Fonctionnement
Une 3C fonctionne par le biais d'un site Internet dédié et sécurisé
Une fois le vote effectué la chambre est dissoute
Chaque personne ne peut être membre que d'une seule chambre et s'engage à voter en son âme et conscience.
Si une 3C ne peut se constituer sur un projet de loi voté la loi est adoptée.
Si une proposition de loi réunit une 3C d'au moins 3600 personnes, les autres assemblées doivent l'examiner et se prononcer par vote.

Si ces quelques règles vous semblent justes et nécessaires pour rééquilibrer les pouvoirs et faire évoluer nos démocraties vers plus de conscience et de responsabilité alors soutenez-nous.

Écrit par : François Saint-Cast | dimanche, 23 janvier 2011

Merci, Monsieur Saint-Cast pour cette exc ellente proposition qui rejoint, sur bien des points, ce que le fondateur de la revue "Vouloir", Jean E. van der Taelen (1917-1996), entendait promouvoir, à savoir une "démocratie directe et décisionnaire".

Écrit par : Benoit Ducarme | lundi, 24 janvier 2011

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