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mercredi, 15 mai 2019

Un nouvel ordre multipolaire fondé sur la régulation

 

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Un nouvel ordre multipolaire fondé sur la régulation

Ligne Droite cliquez ici

& http://synthesenationale.hautetfort.com

Le concept de communauté internationale, qui revient de façon récurrente dans le discours des diplomates occidentaux, n’est qu’un artifice destiné à légitimer la politique étrangère des États-Unis. Or celle-ci, porteuse de l’idéologie mondialiste, est contraire aux intérêts de la France et de l’Europe. Aussi notre pays devrait-il, selon Ligne droite, contester l’organisation actuelle des relations internationales et nourrir la grande ambition d’œuvrer à l’avènement d’un « nouvel ordre multipolaire » ancré dans la réalité du monde d’aujourd’hui et axé sur la régulation des échanges.

La notion de communauté internationale, un instrument de l’imperium américain

La notion de « communauté internationale », qui reprend sous un angle un peu différent celui de nouvel ordre mondial très en vogue à la fin du XXe siècle, est en effet une formule des plus ambiguë. Ceux qui s’en réclament laissent entendre qu’ils parlent pour l’ensemble des nations du monde, alors qu’il ne s’agit le plus souvent que des États-Unis et de leurs « alliés ». Cette référence à la communauté internationale est dès lors quasi systématiquement utilisée pour des actions ou des prises de position qui servent les États-Unis et leur vue du monde.

Autant dire, dans ces conditions, que cette notion s’inscrit dans un cadre très politiquement correct. Elle repose sur l’idée que le modèle américain fondé sur le libéralisme et la démocratie va s’étendre au monde entier et s’appuie sur l’idéologie mondialiste qui conduit à supprimer les frontières, à réduire le pouvoir des États et à œuvrer à la globalisation de la planète. En effet, la communauté internationale en question ne se préoccupe pas des identités et considère avec méfiance les États qui y demeurent attachés comme la Russie et tous les pays de l’Est de l’Europe.

Une conception politiquement correcte inadaptée au monde multipolaire d’aujourd’hui

Ligne droite estime en conséquence que les notions de nouvel ordre mondial et de communauté internationale doivent être rejetées car elles véhiculent le mondialisme, le libre-échangisme intégral, l’immigrationnisme et l’atlantisme. À ce titre, elles vont à l’encontre de ce qui est souhaitable pour le France et l’Europe, aussi notre pays doit-il les contester tout en proposant une autre vision.

Cette démarche se révèle d’autant plus légitime que le concept de communauté internationale ne correspond en rien à la réalité du monde d’aujourd’hui. La planète est en effet loin de converger autour du pôle américain, lequel perd d’ailleurs de son influence. Notre époque apparaît au contraire marquée par l’émergence de nouvelles puissances qui structurent la scène mondiale selon un schéma multipolaire. Un schéma qui n’est pas compatible avec la notion de communauté internationale puisqu’aucun des nouveaux pôles émergents comme la Chine, l’Inde ou le monde musulman, pas plus d’ailleurs que la Russie, le Brésil ou l’Afrique, ne sont prêts à s’aligner sur les États-Unis.

Il faut lui substituer le concept de nouvel ordre multipolaire

Ligne droite considère donc que la France devrait se faire le champion d’une autre conception des relations internationales. Une conception qu’elle devrait populariser sous le nom de « nouvel ordre multipolaire » et qui devrait reposer sur deux grands principes : prendre en compte la réalité multipolaire du monde d’aujourd’hui et substituer à l’ultralibéralisme international le principe de la régulation générale de tous les échanges.

Le nouvel ordre multipolaire pour une régulation des échanges

Contrairement au nouvel ordre mondial qui organisait le laisser-faire laissez-passer général tant pour les biens et services que pour les mouvements migratoires, le nouvel ordre multipolaire proposé par la droite nouvelle devrait s’appuyer sur le principe simple selon lequel les échanges ne sont admis que s’ils sont bénéfiques pour les deux parties concernées et doivent donc être régulés en conséquence.

Dans ce cadre, l’organisation du commerce mondial devrait être entièrement revue et de nouvelles négociations devraient être ouvertes en son sein pour mettre en place des écluses douanières entre les grands ensembles économiquement homogènes.

De même, s’agissant de l’immigration, la maîtrise des flux devrait s’imposer comme la règle commune. Aucun mouvement migratoire ne pourrait être organisé sans l’accord des deux pays concernés. Quant aux déplacements clandestins, ils devraient être combattus par les pays d’émigration comme par ceux d’immigration et, dans la mesure où ils sont organisés par des filières mafieuses, traités comme tels par les services compétents.

Le nouvel ordre multipolaire pour la stabilité du monde

Par ailleurs, le nouvel ordre multipolaire devrait prendre en compte la réalité du monde et reconnaître son caractère multipolaire. Pourrait en effet être constitué un G9 d’un nouveau genre regroupant les principaux pôles de puissance: Chine, Japon, Inde, Brésil, États-Unis, Russie et Europe, auxquels devraient être adjoints deux autres États, l’un représentant le monde musulman et l’autre l’Afrique (au besoin selon une formule de tourniquet). Une telle instance même informelle qui représenterait avec neuf partenaires la presque totalité de la population mondiale pourrait être le lieu le plus pertinent où débattre des conflits et des problèmes du monde. Une configuration qui serait capable d’apporter une plus grande stabilité internationale, car fondée, non plus sur une puissance unique qui cherche à s’imposer, mais sur l’équilibre des principaux pôles de puissance de la planète.

Le nouvel ordre multipolaire, un projet susceptible de s’imposer

Pour mettre en œuvre un tel projet, très différent des pratiques actuelles, la droite nouvelle, une fois au pouvoir, devrait commencer par faire de la France le champion de cette idée, à charge pour elle de l’expliquer et d’en assurer la promotion. Si, ensuite, l’Europe confédérale, telle que préconisée par Ligne droite, reprenait ce projet à son compte, gageons que tout deviendrait alors possible. L’idée d’un nouvel ordre multipolaire pourrait en effet intéresser les BRICS. Le Brésil, la Russie, la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud cherchent en effet à réduire l’influence des États-Unis dans le monde. Ils ne pourraient dès lors que soutenir un projet visant à institutionnaliser la réalité multipolaire qu’ils incarnent et, forte de ce soutien, l’Europe serait en mesure de faire prévaloir ce changement radical de l’organisation des relations internationales.

En tout état de cause, la France, dirigée par la droite nouvelle, aurait tout intérêt à porter l’idée d’une rénovation profonde des relations internationales. En dehors des bénéfices qu’elle et les autres pays européens pourraient en retirer si le projet se concrétisait, le seul fait de s’en faire l’artisan permettrait à la France de gagner en stature et d’offrir aux Français des perspectives ainsi qu’une ambition collective qui leur rendrait espoir et fierté.

Une prison mentale nommée Facebook

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Une prison mentale nommée Facebook

par Rémi TREMBLAY

Ce n’était qu’une question temps comme je l’écrivais dans le quotidien Présent avant que la Fédération des Québécois de souche ne soit victime de la censure sur le réseau Facebook. Persona non grata au Parlement de Québec à cause d’idées « non-parlementaires », la Fédération est désormais dans le collimateur des censeurs, ce qui fera plaisir au nébuleux organisme Canadian Anti-Hate Network qui avait demandé dans le New York Times au réseau social de sévir contre la Fédération. Cette semaine, c’était au tour du réseau gouvernemental CBC d’exiger la censure des groupes québécois sur les réseaux sociaux.

Pour le moment, Facebook accuse la Fédération de propagande haineuse à cause de la publication d’un lien présentant diverses statistiques sur l’immigration de masse accompagné du commentaire : « L’aspect invasion de l’immigration est de plus en plus indéniable. » On n’explique pas en quoi celle-ci fait la promotion de la haine. Il s’agit d’une critique du système d’immigration, ce qui est tout à fait légal, même au Canada de Justin Trudeau où justement l’immigration fait les manchettes depuis quelques semaines. Il faut le noter, ni la Fédération, ni ses membres n’ont été reconnus coupables, ou même accusés de propagande haineuse. Facebook fait du zèle au niveau de la censure.

Mais ça, rien de nouveau.

La semaine dernière, le chroniqueur laïciste Richard Martineau du Journal de Montréal, avait été censuré pour avoir osé dire que seule une femme pouvait accoucher. Commentaire évidemment hautement « transphobe » qui valut au haineux personnage une punition d’une semaine loin des réseaux sociaux.

Début avril, c’était la commentatrice et youtubeuse conservatrice Faith Goldy qui avait été expulsée de Facebook suite aux nouvelles politiques mises en place par le géant du Web pour combattre le « nationalisme blanc », en réaction aux attaques de Christchurch. Par contre, on pourrait noter qu’après les attaques hautement plus meurtrières de Pâques au Sri Lanka, aucune mesure du genre ne fut prise. On ne se décida pas à bannir quiconque faisait la promotion du voile ou de la Charia, alors qu’on cible toute personnalité conservatrice ou nationaliste à cause de la tuerie néo-zélandaise. La censure est à sens unique.

Le danger de la politique liberticide de Facebook n’est pas tant pour ceux qui sont exclus que pour ceux qui restent. Les gens comme Faith Goldy n’ont pas besoin des réseaux sociaux et ne cesseront pas d’être qui ils sont ou de dire ce qu’ils disent parce qu’ils ont été expulsés du réseau social. Ils se trouveront d’autres moyens d’expression et rejoindront, avec peut-être plus d’efforts, un public intéressé. La menace pèse sur ceux qui restent.

Il y a un an, Facebook s’en prenait au « suprématisme blanc », puis cette année au « nationalisme blanc ». Dans les deux cas, il s’agit de termes vagues qui permettent à Facebook d’exercer un contrôle sur les commentaires et d’éviter toute critique, car lorsque quelqu’un est banni, personne n’oser venir le défendre, car ce serait s’associer au « suprématisme blanc ». L’usage de ce terme a comme objectif de sidérer les adversaires tout en se donnant un air vertueux. Mais, on constate qu’il y a une gradation théorique. La guerre aux « suprématistes » fait maintenant place à la lutte aux « nationalistes ». Et est « nationaliste blanc » quiconque, soit-il blanc, jaune ou noir, qui remet en question les politiques migratoires mises en place par les traîtres qui ne pensent pas à l’avenir et au bien-être des peuples qu’ils gouvernent.

Cette gradation relève de la stratégie du saucisson ou de la grenouille dans l’eau chaude. C’est par petits pas que la liberté d’expression est assassinée. Si du jour au lendemain on avait annoncé que toute critique de l’immigration était illégale, il y aurait eu une levée de boucliers et des dénonciations. Mais en y allant goutte par goutte, on rend la chose moins révoltante et on évite la contestation.

Le danger à long terme, c’est que ceux encore présents sur les réseaux sociaux risquent de modifier leur discours pour s’adapter aux nouvelles règles arbitraires mises en place par l’équipe de Zuckerberg. On évite de parler d’immigration, on recule pour garder le droit de s’exprimer sur les réseaux sociaux sans comprendre qu’on a le droit de parler, mais qu’on ne peut plus rien dire. Ce contrôle du discours n’est pas sans rappeler la philosophie derrière l’imposition de la novlangue dans le prophétique roman d’Orwell.

D’ailleurs les comparatifs entre Facebook et Big Brother, qui épie, surveille, note, endoctrine, limite la parole, sont trop évidents pour qu’il vaille la peine de les énumérer ici.

Être banni de ces réseaux n’est pas une mort sociale, loin de là, c’est un premier pas pour retrouver notre liberté de dire que 2 et 2 font 4.

Rémi Tremblay

• D’abord mis en ligne sur EuroLibertés, le 28 avril 2019.