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jeudi, 12 mars 2020

Conflit gréco-turc: l'Otan plus que jamais un tigre de papier

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Conflit gréco-turc: l'Otan plus que jamais un tigre de papier

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a demandé à l'Otan, dont il est membre, son «soutien concret» dans le conflit en Syrie, lors d'une visite à Bruxelles le 9 mars.

Nous attendons un soutien concret de la part de tous nos alliés», a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg. «L'Otan est dans un processus critique dans lequel elle doit clairement montrer sa solidarité d'alliance» avec la Turquie » .

Comme on le sait l'Otan est restée muette à cet appel. Manifestement Jens Stoltenberg et derrière lui Washington ne veulent pas se confronter avec la Russie, alliée de la Syrie, dans le conflit actuel au Moyen-Orient. Nul n'ignore que Erdogan est entrée en Syrie du Nord pour s'approprier une partie importante de ce pays, non seulement dans la poche d'Iblid, mais tout au long de la frontière turco-syrienne. Aucun des membres de l'Otan ne veut, en soutenant la Turquie, très proche de certains mouvements terroristes, paraître cautionner les efforts de l'Etat islamique pour s'y maintenir.

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Aujourd'hui, un conflit quasiment militaire s'est ouvert entre la Grèce, elle-même membre de l'Otan, et la Turquie. Erdogan a ouvert sa frontière avec la Grèce à des milliers de « migrants » provenant du Moyen-Orient, parmi lesquels probablement un certain nombre de djihadistes. La Grèce a fini par se résoudre à employer son armée pour défendre sa frontière. Ce faisant, elle risquera à se confronter militairement avec les troupes turcs qui protègent les efforts des migrants pour détruire les barbelés matérialisant cette frontière.

Dans le même temps, Erdogan redouble d'efforts pour s'approprier les îles grecques de Lesbos et Chios, en attendant sans doute d'en revendiquer d'autres. La encore la Grèce, après avoir hésité, a décidé de défendre militairement les Grecs vivant dans ces îles face à l'invasion des migrants constamment aidés et ravitaillés par les Turcs.

Dans tous ces cas, l'Otan n'a fait aucun effort pour apaiser les conflits entre Erdogan, qui se veut le nouveau sultan de l'Empire Ottoman, et la Grèce. Mais comment aurait-elle pu le faire, ne disposant pas d'armée en propre et incapable de rassembler une majorité suffisante de ses membres pour imposer la paix entre Turquie et Grèce.

Manifestement le temps n'est plus où Washington avait mis en place l'Otan pour mobiliser les pays européens dans la perspective éventuelle d'une guerre avec la Russie. Embourbés dans leurs diverses difficultés, les Etats-Unis se désintéressent de plus en plus de l'Otan, dont ils ne veulent plus d'ailleurs supporter les dépenses militaires. Si Vladimir Poutine avait l'esprit à rire, il devrait bien rire en ce moment. 

Il est donc vraisemblable que l'Otan ne répondra pas à l'appel à l'aide de Erdogan. Par ailleurs celui-ci, qui s'affirme agressivement musulman, ne bénéficie pas de la sympathie de la majorité des Européens, même en Allemagne où le lobby turc est électoralement important. 

RSF dévoile la liste 20/2020 des Prédateurs numériques de la liberté de la presse

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RSF dévoile la liste 20/2020 des Prédateurs numériques de la liberté de la presse

Ex: https://rsf.org

 
 
 
A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la cybercensure, le 12 mars, Reporters sans frontières (RSF) dévoile une liste de 20 Prédateurs numériques de la liberté de la presse en 2020. En traquant les journalistes, ces entreprises, organismes et administrations mettent en péril notre capacité à nous informer.

La liste n’est pas exhaustive, mais ces 20 Prédateurs numériques de la liberté de la presse TELECHARGER LA LISTE ICIreprésentent en 2020 un danger évident pour la liberté d’opinion et d’expression, garantie par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la cybercensure, créée à l’initiative de Reporters sans frontières (RSF), l’organisation publie pour la première fois une liste des entités dont l’activité est assimilable à une prédation envers le travail journalistique. 

Dans cette liste 20/2020, constituée des 20 principaux prédateurs numériques en 2020, quatre catégories sont distinguées, selon que les entités utilisent des procédés relevant du harcèlement, de la censure d’Etat, de la désinformation ou de l’espionnage et de la surveillance. Infra-étatiques, privées voire informelles, ces entités démontrent une réalité du pouvoir à la fin de la première décennie du 21ème siècle : les journalistes d’investigation, et tous ceux qui déplaisent, peuvent être la proie d’acteurs parfois occultes.

Certains Prédateurs numériques opèrent désormais dans les pays despotiques, à la tête desquels règnent des Prédateurs de la liberté de la presse déjà répertoriés par RSF. Mais certaines sociétés privées spécialisées dans le cyber-espionnage ciblé sont basées dans des pays occidentaux comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et Israël.

Le pouvoir de ces ennemis de l’information libre sur Internet est multiforme. Ils repèrent, identifient et surveillent les journalistes qui dérangent les pouvoirs en place. Ils les intimident en orchestrant leur harcèlement en ligne. Ils les réduisent au silence en les censurant de différentes façons. Ils tentent même de déstabiliser les pays démocratiques en diffusant volontairement des fausses informations.

Les hommes forts autoritaires, qui organisent la prédation de la liberté de la presse, étendent leur emprise dans le monde digital grâce à des troupes de complices, de subordonnés, de supplétifs qui sont autant de prédateurs numériques déterminés et organisés, explique Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Nous avons décidé de publier une liste de 20 prédateurs numériques pour dévoiler une autre réalité des violations de la liberté de la presse, mais aussi pour attirer l’attention sur le fait que ces supplétifs agissent parfois depuis les pays démocratiques ou en leur sein. S’opposer aux régimes despotiques suppose aussi que les armes de la répression du journalisme ne leur soient livrées depuis l’étranger”.

LA LISTE DES 20 PRÉDATEURS NUMÉRIQUES

HARCÈLEMENTCENSURE D’ÉTAT - DÉSINFORMATIONESPIONNAGE ET SURVEILLANCE

 

HARCÈLEMENT

NOM : Les Yoddhas de Modi INDE

MOYEN(S) UTILISÉ(S) :

Insultes, appels au viol et menaces de mort sur les réseaux sociaux

CIBLE(S) IDENTIFIÉE(S)  :

Auteure des Gujarat Files, un livre-enquête sur l'ascension au pouvoir de l’actuel Premier ministre indien Narendra Modi, la journaliste Rana Ayyub est l’une des cibles privilégiées des millions de “Yoddhas” - des trolls volontaires ou des employés rémunérés, au service du parti nationaliste hindou au pouvoir, le Bharatiya Janata Party (BJP). Swati Chaturvedi, journaliste et auteure de I Am a Troll: Inside the Secret World of the BJP’s Digital Army, une enquête sur l’armée digitale au service de la droite nationaliste hindoue, est également fréquemment ciblée.

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NOM : Les armées de trolls du Kremlin
RUSSIE

MOYEN(S) UTILISÉ(S) :

Propagation de fausses informations et vidéos, publication d’informations personnelles (“doxxing”), diffamation.

CIBLE(S) IDENTIFIÉE(S)  :

Depuis qu’elle enquête sur les trolls du Kremlin, la journaliste d’investigation finlandaise Jessikka Aro est devenue l’une de leurs cibles. Dans un récent livre-enquête, Putin’s Troll Army, elle révèle les activités de propagande de ces trolls à l’encontre de ceux qui dénoncent leurs agissements. Les professionnels de l’information font partie de leurs cibles privilégiées. Par exemple, le journaliste russe Igor Yakovenko et les journalistes étrangers basés à Moscou, Isabelle Mandraud, ancienne correspondante du Monde, et Shaun Walker, correspondant du Guardian ont révélé être fréquemment la cible de cette armée de trolls.

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NOM : Le “cabinet de la haine” de Bolsonaro
BRÉSIL

MOYEN(S) UTILISÉ(S) :

Campagne d’insultes et de menaces sur les réseaux sociaux

CIBLE(S) IDENTIFIÉE(S)  :

La députée Joice Hasselmann, ancienne alliée du président Bolsonaro, a révélé l’existence d’un “cabinet de la haine”, qui publie à grande échelle des attaques contre des journalistes. Ce groupe, composé de conseillers très proches du président et coordonné par son fils Carlos, ont notamment dans leur ligne de mire les journalistes Patricia Campos Mello, Constança Rezende et Glenn Greenwald. Leurs révélations sur le gouvernement brésilien leur valent d’être fréquemment victimes de campagnes de haine sur les réseaux sociaux.

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NOM : Les mouches électroniques du pouvoir algérien
ALGÉRIE

MOYEN(S) UTILISÉ(S) :

Signalements abusifs de pages et de profils contestataires sur les réseaux sociaux, pour inciter la plateforme à les fermer. Publication d’informations personnelles, dilution d’informations, commentaires virulents, attaques personnelles, chantage, stigmatisation

CIBLE(S) IDENTIFIÉE(S)  :

L’objectif de cette armée de trolls payés par le gouvernement est de discréditer tous les journalistes critiques du pouvoir en place. Depuis qu’ils couvrent le mouvement de contestation populaire en Algérie, le journaliste indépendant et correspondant de RSF, Khaled Drareni, et deux journalistes qui eux aussi ont couvert le mouvement de protestation du Hirak,  Lamine Maghnine et Redouane Boussag, sont ciblés quotidiennement. Ces deux derniers n’ont aujourd’hui plus accès à leur compte Facebook.

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NOM : Gangs de trolls mexicains
MEXIQUE

MOYEN(S) UTILISÉ(S) :

Dénigrement, menaces et insultes sur les réseaux sociaux

CIBLE(S) IDENTIFIÉE(S)  :

Pour avoir questionné le président Andrés Manuel López Obrador sur sa décision de relâcher le fils du baron de la drogue El Chapo, plusieurs journalistes dont notamment Irving Pineda, reporter pour Tv Azteca, ont été attaqués pendant plusieurs jours par des trolls. Ces attaques sont de plus en plus fréquentes et souvent dirigées contre les femmes. En novembre 2019, Silvia Chocarro, qui représentait une coalition d'ONG de défense de la liberté d’expression incluant RSF, en a été également victime. Les trolls se ralliaient en utilisant notamment les hashtags #PrensaCorrupta, #PrensaSicaria et #PrensaProstituida signifiant respectivement “presse corrompue”, “presse tueur à gage” et “presse prostituée”.

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CENSURE D’ETAT

NOM : Roskomnadzor, Autorité fédérale 
de contrôle des communications et
des médias russes RUSSIE

MOYEN(S) UTILISÉ(S) :

Blocage de sites internet et d’applications

CIBLE(S) IDENTIFIÉE(S) :

Le Roskomnadzor, autorité officielle de contrôle des médias de Russie, a bloqué plus de 490.000 sites internet , sans respecter la procédure légale ni envoyer d’avertissement préalable. Il tient une liste noire, secrète, de sites à proscrire. Ses cibles sont des agences de presse comme Ferghana, des sites d’investigation comme Listok et Grani.ru et des magazines politiques tels ej.ru ou mbk.news. Il bloque également les sites et applications qui refusent de stocker leurs données sur des serveurs en Russie ou de livrer aux autorités leurs clés de déchiffrement des messages. C’est le cas de la messagerie cryptée ProtonMail qui a été partiellement bloquée en janvier 2020.

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NOM : Conseil suprême du cyberespace iranien
IRAN

MOYEN(S) UTILISÉ(S) :

Accès sélectif et contrôle d’Internet, blocage de sites d'information et d'applications comme Telegram, Signal, Whatsapp, Facebook et Twitter

CIBLE(S) IDENTIFIÉE(S) :

Créé en mars 2012, cet organisme, composé de hautes personnalités militaires et politiques, est l’architecte de “l’Internet halal”, réseau national iranien séparé du reste du monde. Il construit un mur numérique en utilisant des techniques de filtrage de l'Internet. Ils ont de plus en plus recours aux coupures internet pour contenir et réprimer les mouvements de contestation dans le pays, et limiter la transmission et la diffusion d'informations indépendantes, considérées comme des tentatives "contre-révolutionnaires subversives".

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NOM : Ministère indien des Affaires intérieures
INDE

MOYEN(S) UTILISÉ(S) :

Coupure des télécommunications

CIBLE(S) IDENTIFIÉE(S) :

Le le 5 août 2019, le ministère de l’Intérieur indien a coupé totalement les communications téléphoniques et Internet dans la province de Jammu-et-Cachemire. Cette mesure extrême empêche les journalistes cachemiris de travailler librement et prive l’ensemble des citoyens de la région d’un accès à une information indépendante. Six mois plus tard, le gouvernement a partiellement rétabli les connexions haut débit, mais l’accès à de nombreux sites reste largement aléatoire. L’Inde est le pays ayant le plus recours aux coupures internet, 121 en 2019.

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NOM : Commission nationale des 
télécommunications (Conatel) VENEZUELA

MOYEN(S) UTILISÉ(S) :

Blocages de sites internet et d’applications

CIBLE(S) IDENTIFIÉE(S) :

Contrôlée en sous-main par le gouvernement, la Conatel peut ordonner le blocage de sites Internet dérangeants pour le pouvoir en place. De nombreux sites d’information dont infobae.com, elpitazo.com, dolartoday.com et armando.info ont ainsi été fermés définitivement, sans aucun recours. La Conatel organise aussi le blocage temporaire des réseaux sociaux, notamment Facebook, en particulier lorsque le dirigeant de l’opposition Juan Guaido y transmet des discours en direct. 

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NOM : L’Administration du Cyberespace 
chinois (CAC) CHINE

MOYEN(S) UTILISÉ(S) : 

Censure de l’internet et supervision des plateformes privées comme Baidu, WeChat, Weibo et TikTok; blocage et suppression des contenus et d’applications.

CIBLE(S) IDENTIFIÉE(S) :

Depuis le déclenchement de l’épidémie de coronavirus, l’organisme de contrôle de l’internet chinois a encore renforcé sa lutte contre la propagation de rumeurs. Des comptes de médias et de blogueurs ont été supprimés des réseaux sociaux et plusieurs médias ont été censurés dont Caijing, magazine basé à Pékin, qui avait publié un rapport sur des cas d’infection non répertoriés.

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NOM : Conseil suprême de régulation 
des médias égyptiens ÉGYPTE

MOYEN(S) UTILISÉ(S) :

Blocage de sites d’informations et des applications de messagerie instantanée  

CIBLE(S) IDENTIFIÉE(S) :

Afin de museler la presse, cet organisme étatique bloque des sites de médias pour publication de fausses informations. A ce jour, plus de 500 sites internet sont inaccessibles, dont ceux de RSF, de la BBC et de la chaîne américaine en arabe Al-Hurra. Fin septembre 2019, le Conseil bloquait 11 messageries instantanées, notamment Wicker et Signal. Il a aussi tenté de bloquer l'accès aux messageries de Wire et de Facebook.

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DÉSINFORMATION

NOM : Force 47 vietnamienne
VIETNAM

MOYEN(S) UTILISÉ(S) :

Campagnes de “réinformation” sur les réseaux sociaux 

CIBLE(S) IDENTIFIÉE(S)  :

Cette armée de 10 000 cyber militaires, dirigée par le ministère de la Sécurité publique, traque “les abus” et les “forces réactionnaires” c’est-à-dire opposées au gouvernement vietnamien. Le 9 janvier dernier, suite à un incident meurtrier à Dong Tam dont la gestion par les autorités a été vivement critiquée, la Force 47 a diffusé sur les réseaux sociaux des confessions forcées de citoyens avouant avoir fabriqué des bombes à essence et d’autres armes pour attaquer la police.

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NOM : Les “Call center hubs” des Philippines
PHILIPPINES

MOYEN(S) UTILISÉ(S) :

Diffusion de fausses informations et de mèmes fallacieux, campagnes de harcèlement ciblées, informations fausses ou tronquées

CIBLE(S) IDENTIFIÉE(S)  :

Aux Philippines, les partisans du président Duterte ont lancé une campagne de dénigrement et de boycott de la chaîne de télévision ABS-CBN visant  la révocation de sa licence d’exploitation. Ils sont allés jusqu’à dénoncer un complot imaginaire, censé réunir en secret divers médias indépendants, dont l’objectif serait de renverser le président. Depuis sa campagne en 2016, les armées de cyber-trolls sont devenues une industrie prospère. Elles soutiennent et amplifient les messages des membres du gouvernement dans l’objectif de dénigrer les médias et de manipuler l’opinion publique. 


NOM : Brigade électronique saoudienne
ARABIE SAOUDITE

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Propagation de fausses informations et de discours de haine

CIBLE(S) IDENTIFIÉE(S) :

Ce réseau de trolls pro-régime et de robots créé par Saud Al-Qahtani, alors qu’il était conseiller du prince héritier d’Arabie Saoudite,  produit actuellement plus de 2 500 tweets par jour. Il fait surtout la promotion des contenus de la chaîne d’information par satellite conservatrice Saudi 24. Il est notamment responsable de la propagation de discours de haine sectaire, d’antisémitisme et de théories du complot visant le journaliste assassiné Jamal Khashoggi, dont Saud Al-Qahtani a manifestement été l’un des instigateurs.


NOM : Cyber jihadist unit soudanaise
SOUDAN

MOYEN(S) UTILISÉ(S) :

Espionnage sur les réseaux sociaux, fabrication et propagation de fausses informations

CIBLE(S) IDENTIFIÉE(S) :

Créée peu après le déclenchement des printemps arabes, cette armée de trolls sous les ordres des services de renseignement soudanais a espionné des activistes, des leaders politiques et des journalistes sur les réseaux sociaux. Des messages ou articles comportant de fausses informations visant à discréditer les autorités de transition ou à défendre les caciques de l'ancien régime sont également diffusés par cette unité.

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ESPIONNAGE-SURVEILLANCE

NOM : NSO Group (Q Cyber Technologies) 
ISRAËL

MOYEN(S) UTILISÉ(S) :

Logiciels de surveillance utilisant une faille de la messagerie Whatsapp pour installer un virus sur les appareils visés, en leur envoyant des fichier infectés qui s’ouvrent automatiquement.

CIBLE(S) IDENTIFIÉE(S)  : 

D’après des experts des Nations Unies, un logiciel de NSO a probablement été utilisé par le royaume d’Arabie Saoudite pour surveiller le journaliste Jamal Khashoggi quelques mois avant son assassinat, en infiltrant les téléphones de trois de ses associés. De nombreux journalistes ont été ciblés par ce logiciel espion, notamment Ben Hubbard du New York Times, ou encore Griselda Triana, épouse du journaliste mexicain assassiné Javier Valdez Cárdenas, ainsi que plusieurs de ses collègues. Récemment, 1400 appareils ont été infectés via Whatsapp dont  ceux de journalistes indiens, parmi lesquels le correspondant de RSF en Inde.

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NOM : Memento Labs (ex Hacking team)
SUISSE, ITALIE, ARABIE SAOUDITE

MOYEN(S) UTILISÉ(S) :

Outils de surveillance capables d’extraire des fichiers d’un appareil ciblé, d’intercepter des courriels et messages instantanés, ou d’activer à distance la webcam ou le microphone d’un appareil.

CIBLE(S) IDENTIFIÉE(S) :

Parmi les deux logiciels probablement utilisés pour infecter le téléphone du propriétaire du Washington Post, Jeff Bezos, celui développé par cette entreprise. Plutôt discrète ces dernières années, elle avait déjà été pointée du doigt il y a quelques années lorsqu’un de ses produits, vendu exclusivement aux gouvernements, avait permis de cibler des journalistes marocains de Mamfakinch et des journalistes éthiopiens de la Ethiopian Satellite Television Service (ESAT).

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NOM : Zerodium (ex-Vupen)
ÉTATS-UNIS

MOYEN(S) UTILISÉ(S) :

Recherche des failles de sécurité dans les logiciels et services internet, puis revente à des tiers intéressés.

CIBLE(S) IDENTIFIÉE(S) :

Pour repérer des failles inédites dans des logiciels grand public, Zerodium rémunère des hackers du monde entier pour leurs découvertes. Une fois les vulnérabilités identifiées et exploitées, les informations sont revendues, selon l’entreprise, à “des organismes gouvernementaux principalement européens et nord-américains”. L’une de ces failles a permis la mise sous surveillance d’un blogueur émirati critique du gouvernement, Ahmed Mansoor, qui travaillait sur les violations des droits humains dans son pays. Il est aujourd’hui emprisonné aux Emirats Arabes Unis, accusé notamment d’avoir publié de fausses informations dans le but de nuire à la réputation du pays.

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NOM : Mollitiam Industries
ESPAGNE

MOYEN(S) UTILISÉ(S) :

Outils d’interception des conversations téléphoniques et des e-mails.

CIBLE(S) IDENTIFIÉE(S) :

Ces logiciels de surveillance ont notamment été achetés par l’armée colombienne, qui s’en est servie pour surveiller illégalement des magistrats de la Cour suprême, des élus de différents partis, ainsi que des journalistes et leurs sources. Parmi eux, des journalistes du magazine Semana, notamment leur directeur Alejandro Santos, après la publication d’enquêtes sur des crimes et délits commis par des militaires.

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NOM : Gamma 
ALLEMAGNE

MOYEN(S) UTILISÉ(S) :

Outils de surveillance et d'intrusion permettant d’accéder aux applications et aux données personnelles stockées dans les téléphones - conversations, photos, données GPS...

CIBLE(S) IDENTIFIÉE(S) :

L’entreprise est soupçonnée d’avoir vendu illégalement le logiciel espion Finspy à la Turquie, qui l’a utilisé pour espionner des activistes et des journalistes. Il a été retrouvé sur une fausse version du site d’opposition turc Adalet, créée pour aider les activistes à se coordonner pendant les protestations  contre le président turc Recep Erdogan durant l’été 2017. RSF Allemagne, et plusieurs organisations de la société civile, ont déposé plainte contre l'entreprise. L’enquête est en cours.

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INAPTOCRATIE OU INEPTOCRATIE

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INAPTOCRATIE OU INEPTOCRATIE

par Bernard PLOUVIER

En 2006, lorsque l’État fédéral tarda à venir au secours des sinistrés US de l’ouragan Katrina, un journaliste accola le néologisme d’Ineptocracy au gouvernement de George W. Bush – qui, en comparaison de son lamentable successeur Obama, est ensuite passé pour un gestionnaire rigoureux des Finances américaines, même si sa politique étrangère, orientée par les néo-conservateurs judéo-US, fut désastreuse, moins toutefois que celle du crypto-islamiste Barack-Hussein Obama, durant le règne duquel le terrorisme djihadiste fut très mal combattu par les innombrables services secrets des USA.

David Remer, journaliste et sujet de Sa Gracieuse Majesté britannique, a repris le terme, en 2012, pour qualifier le spectacle pitoyable de la vie politique et administrative française. Depuis lors, rien n’a changé. Et l’on pourrait affirmer, sans encourir le risque d’être taxé de méchanceté, qu’il en va ainsi depuis 1981, c’est-à-dire lorsque la France – Mitterrand régnant ou faisant semblant de régner – a été intégrée aux fééries de l’économie globale et de la mondialisation des vies politique et pseudo-culturelle.

Le néologisme Ineptocracy est une chimère grammaticale (l’adjectif anglais « Inept » étant accolé au verbe grec antique utilisé pour signifier l’art de commander : « kratein »). Au plan sémantique, sont interchangeables, en langue française, les adjectifs « inapte » et « inepte », pour l’excellente raison que nos « chefs » sont à la fois l’un et l’autre… et ceci est fort logique.

Que nos élus et nos agents de la haute administration (en France, nos merveilleux Énarques) se révèlent parfaitement inexperts à diriger la répression de la délinquance et de la criminalité n’étonnera personne, puisqu’ils ont ordre d’accepter une immigration islamique de masse, brutale, inculte, pratiquant avec virtuosité trafics de drogues et d’armes, vols et rackets, assassinats pour cause religieuse et règlement de comptes entre bandes rivales, enfin viols, coups et blessures, prostitution organisée, en plus de l’expression la plus ordurière d’un racisme quotidiennement exprimé.

Si l’on en doute, il suffit d’étudier ce qui se passe à Nantes ou Brest, de Roubaix ou de Saint-Étienne, dans les banlieues de Rouen, Toulouse, Lyon, Marseille et, bien sûr, les zones situées au Nord et à l’Est de Paris. 2 000 cités ou quartiers de « non-droit », c’est le triste bilan de nos inaptes-ineptes nationaux.

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Qu’élus, économistes, experts ès n’importe quelle spécialité, s’avèrent incapables de gérer l’économie du pays au mieux des intérêts de la Nation, ne peut surprendre que les niais. Ils ne dirigent rien, recevant leurs ordres par des circuits complexes, de telle façon que le chef théorique de l’État ignore parfois jusqu’à l’identité des véritables décideurs.

Élus et hauts-fonctionnaires ne sont guère utiles aux intérêts des Nations. Cela n’est que trop vérifié : corruption omniprésente ; influence des sectes maçonniques, des lobbies opposés islamique et juif ; détournement d’argent public en faveur de sociétés privées et d’organisations non-gouvernementales aux finances opaques ; quasi impunité (sauf règlement de comptes personnels ou politiques) des Banksters et des chefs d’entreprises malhonnêtes, des élus et des hauts-fonctionnaires peu délicats dans leur gestion ; lâche complicité de l’immigration-invasion musulmane… le tout par absolue soumission – admirablement rétribuée, cela va sans dire – au seul vrai Pouvoir de notre époque : l’Économique.

À quoi sert de ruminer la définition des dictionnaires anglo-américains du mot Ineptocracy, soit : le gouvernement des moins capables, des incompétents notoires, élus par une majorité de minables, puisque le système mis en place dans les années 1980 et suivantes exige en tous pays d’économie globale la simple obéissance des pseudo-chefs d’États et de gouvernements aux ukases des patrons de l’hyper-big business.

La conclusion s’impose d’elle-même. Les nations du bloc globalo-mondialiste ne peuvent rien attendre du résultat d’élections, systématiquement faussées par le matraquage médiatique et par les énormes quantités d’unités de compte octroyées pour le financement de tous les partis dits de gouvernement… nos bons maîtres laissent à l’électorat la joie de mettre aux apparences du Pouvoir le pantin à la mode du jour. Et la loi du nombre – démocratie oblige – fait le reste : 75% de non- et de peu doués ne peuvent qu’élire les plus beaux démagogues, ceux qui promettent la lune – résorption du chômage, réduction des impôts, croissance économique, sécurité, égalité etc. – sans effort !

En conséquence, si les nations exploitées par le système globalo-mondialiste veulent se sortir de l’ineptie ambiante et de l’inaptitude des « chefs », elles doivent ou s’insurger (ce qui ne va jamais sans tueries ni destructions effarantes de biens) ou mettre en place, par la mobilisation d’une grande majorité d’électeurs, de véritables régimes populistes. L’étude de l’histoire offre des exemples que chacun est libre de méditer.

Julien Freund e la Talassopolitica

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Julien Freund e la Talassopolitica

Sul numero 02/2018 di Rivista di Politica possiamo leggere un’interessante coppia di articoli: Ernesto C. Sferrazza Papa, Topolitiche del Conflitto. A partire dalla traduzione italiana di La thalassopolitique di Julien Freund e appunto La talassopolitica. Spazio e tempo della politica nell’era tecnologica. Il perché questi saggi siano oggi importanti è presto detto: la politica del XXI secolo è dominata da un mainstream mediatico e accademico in cui dominano temi quali cooperazione, organismi sovranazionali oltre che concetti, come diritti umani e interventi umanitari, che in linea teorica dovrebbero appartenere a tutta l’umanità senza distinzione; la realtà però è che la politica internazionale non può prescindere da due elementi centrali, ovvero il Tempo (la Storia) e lo Spazio (la Geografia). La riflessione di Freund va appunto nella direzione di analizzare il nuovo (il testo è del 1985) spazio politico in connessione con la tecnologia.

Il breve lavoro di Freund nasce come postfazione della traduzione francese di Land und Meer di Carl Schmitt e quindi si inserisce in un dibattito politico e filosofico ben preciso che ruota intorno al concetto di geopolitica. Freund condivide con l’autore tedesco sia la natura conflittuale della politica identificabile nel nesso amico-nemico, sia l’idea che la storia umana possa essere interpretata come una lotta tra due diverse tipologie di potenze: continentali e quindi telluriche i cui elementi centrali sono lo Stato e la sovranità; marittime che sono mobili e più fluide. In questa interpretazione spaziale della politica internazionale Freund pone poi l’accento su due considerazioni centrali: il ruolo degli Oceani e in particolare dell’Oceano Pacifico è centrale; l’emisfero Sud sta aumentando il suo peso relativo. Ne consegue che il ruolo dell’Europa è destinato a declinare sempre più visto che è l’unico dei continenti a non avere uno sbocco sul Pacifico. In questo contesto acquisisce quindi un ruolo centrale la talassopolitica, ovvero il pensare le forme della politica partendo dalle loro manifestazioni su uno spazio oceanico (il che esclude quei casi storici di potenze marittime legate però a mari interni come il Mediterraneo).

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Vi è un altro elemento della riflessione di Freund da prendere in considerazione, ovvero il ruolo della tecnologia. Infatti, se sulla terraferma è possibile muoversi e spostarsi senza l’uso della tecnologia, negli oceani ciò diviene semplicemente impossibile e dunque è il progredire della tecnologia che ha portato l’Oceano ad acquisire il ruolo centrale che Freund gli riconosce. L’autore francese fa però un ulteriore passo in questa direzione, poiché afferma che con il sottomarino nucleare si è rovesciato il tradizionale rapporto tra terra e mare, ovvero ora è la terra alla mercé del mare perché con il sottomarino nucleare, in grado di operare in modo indipendente senza bisogno, quasi, di rifornimenti, viene meno anche la centralità delle basi terresti per il controllo dei mari e soprattutto minaccia direttamente la terra con i suoi missili e con l’elemento sorpresa che è innato nell’arma.


È dunque la talassopolitica, insieme alla tecnologia, a dover essere presa come elemento centrale per lo studio della politica internazionale. La geopolitica rimarrà importante, ma per i rapporti interni alle singole regioni, mentre a livello globale serve ragionare in termini appunto di talassopolitica.

Freund è un autore relativamente poco noto in Italia, anche se sono disponibili in italiano varie opere (qui un interessante trittico scritto da Campi per inquadrare l’autore e il suo pensiero sulla guerra), ma questa sua riflessione seppur appartenente ancora al periodo della Guerra Fredda ci appare molto utile per almeno due ragioni principali. Primo, pone al centro della riflessione politica il problema degli spazi e quindi della geografia. Troppo spesso nella politologia contemporanea e negli studi sulla politica internazionale si concede spazio a statistiche, dati e riflessioni etico-morali senza prendere minimamente in considerazione gli spazi politici e geografici dove le azioni si svolgono. In realtà lo Spazio influenza profondamente la Politica ed è un elemento da prendere sempre in considerazione, specie se, come oggi, quegli spazi politici stanno mutando radicalmente. Secondo, riflette sui grandi mutamenti politici e tecnologici che influenzano il nostro mondo e offre interessanti spunti sul tema dell’irregolare, ovvero il partigiano, rispetto agli oceani e quindi emerge come il terrorista di oggi sia come la figura del pirata più che del corsaro, il quale seguiva direttive di uno Stato.


Una lettura interessante che aiuta a comprendere meglio gli Spazi della politica internazionale del XXI secolo.

 

Le Raspoutine d’Himmler

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Le Raspoutine d’Himmler

par Julien DARVANT

Sur le fameux « Ordre noir » de la SS, de nombreuses choses furent dites et écrites. La légende entourant ce corps d’élite se nourrit des spéculations des historiens qui font souvent appel aux mythes, plutôt qu’aux faits pour expliquer ses symboliques. Chevalerie moderne, ordre occultiste, secte néo-païenne… plusieurs interprétations ont été données pour expliquer cet ordre qui revêtait un caractère spiritualiste le distinguant des autres formations militaires de son époque. Une des théories en vogue fut que la SS possédait une religion qui lui était propre. Celle-ci aurait été inspirée par Karl Maria Wiligut, véritable Raspoutine du Reichsführer Heinrich Himmler.

Mais il s’agit de fiction. Dans une récente monographie dédiée à Wiligut, Christian Bouchet remet les pendules à l’heure. Oui, Wiligut fut bien impliqué dans la SS et oui, il développa des thèses spiritualistes qui le conduisirent à l’hôpital psychiatrique, mais il n’eut pas l’influence que certains lui prêtent. Wiligut en tant qu’éminence grise d’Himmler n’est qu’un mythe.

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Bouchet nous présente ainsi l’histoire pour le moins inusitée de ce personnage atypique qui fait partie de de ces hommes singuliers qui rêvent de faire l’histoire ou d’y laisser leur trace de façon indélébile, mais qui de par leur originalité restent en marge, ne parvenant pas à s’imposer ou à transmettre ce qu’ils auraient aimé pouvoir laisser comme héritage.

C’est après avoir servi durant la Première Guerre mondiale que cet ancien officier se tourna vers l’ésotérisme. Wiligut entama une quête spirituelle qui le mena de la franc-maçonnerie à diverses organisations ésotériques qui pullulaient alors, comme la Société Guido von List, l’Ordre du Nouveau Temple et la Société de l’Edda. Puisant dans les textes anciens, il analysa les mythes du passé pour leur donner une nouvelle interprétation, parfois déconcertante.

Pour cet homme qui croyait que la Bible était en fait un texte allemand et que le monde avait connu des âges divers durant lesquels les forces telluriques s’étaient affrontées, « le monde est animé par une circulation cosmique d’esprit, d’énergie et de matière auquel les runes participent ». Ses croyances étaient donc un amalgame entre diverses croyances auxquelles il donnait une interprétation germaniste.

Wiligut serait resté confiné dans les cercles ésotériques qui foisonnaient à cette époque de grande instabilité, s’il n’avait pas rencontré Heinrich Himmler à une réunion de la Nordische Gesellschaft en 1933. Il rejoignit alors la SS sous un pseudonyme et devint général.

Il servit alors de conseiller à Himmler, produisant pour ce dernier plusieurs rapports sur la cosmogonie, la théologie, l’histoire et évidemment sur le paganisme, dont il se revendiquait, lui qui proposait la confiscation des biens de l’Église en vue d’une redistribution auprès des néo-païens. On lui attribue une certaine influence sur certains rites de la SS, mais Bouchet est formel, Wiligut ne fut pas le maître à penser d’Himmler. Son influence fut limitée, surtout qu’il dut démissionner de la SS en 1939, lorsque fut rendu public son internement passé.

Après la guerre, Wiligut sombra dans un certain oubli, ses thèses continuant pourtant d’être étudiées et transmises par un cercle d’initiés relativement discret. C’est l’ancien SS Rudolf Mund qui le remit à l’avant-scène en publiant une première biographie le présentant comme un penseur majeur de l’aventure SS.

Son paganisme n’était pas folklorique, comme celui des Odinistes, et se basait sur l’esprit plutôt que sur la lettre. Bouchet en nous présentant cet homme ainsi que quelques textes choisis nous permet de nous replonger dans l’effervescence spiritualiste de l’Entre-deux-guerres, mais aussi de déboulonner le mythe de la religion SS et de son mage noir Karl Maria Wiligut.

Julien Darvant

Christian Bouchet, Karl Maria Wiligut, le Raspoutine d’Himmler, Ars Magna, coll. « Sonnenwende », 2019, 87 p., 26 €.