samedi, 22 avril 2023
Les fuites explosives du Pentagone: comment le public a été trompé
Les fuites explosives du Pentagone: comment le public a été trompé
Source: https://zuerst.de/2023/04/21/brisante-pentagon-leaks-so-wurde-die-oeffentlichkeit-belogen/
Washington/Kiev. Officiellement, les médias et les politiques occidentaux continuent de répandre la confiance dans la contre-offensive ukrainienne annoncée de longue date. Mais les récentes "fuites du Pentagone" prouvent qu'il existe de sérieux doutes en coulisses - et que l'Occident, face à ses propres difficultés, travaille déjà fébrilement à une stratégie de "sortie".
L'ancien correspondant du Wall Street Journal et désormais rédacteur en chef de la plateforme indépendante Consortium News, Joe Lauria (photo), a passé en revue les documents secrets du Pentagone qui ont été rendus publics et constate qu'au Pentagone même, des doutes considérables pèsent sur les chances de succès militaire de l'Ukraine. Dans un article récent ("Leaks Spelling the End for Ukraine"/ https://consortiumnews.com/2023/04/17/leaks-spelling-the-end-for-ukraine/ ), Lauria en conclut que l'on a systématiquement menti au public - les médias grand public ont relayé le mensonge sans le remettre en question. Ils ont ainsi "échoué dans leur mission journalistique".
Lauria replace les fuites dans une stratégie de communication en pleine évolution. Selon lui, l'opinion publique américaine est successivement préparée à un changement d'objectifs dans la guerre en Ukraine. La recherche d'une solution négociée sera de plus en plus mise en avant dans un avenir proche.
Un article publié dans le magazine Foreign Affairs par Richard Haas et Charles Kupchan, anciens collaborateurs du Département d'État américain et membres du think tank Council on Foreign Relations, plaide également en ce sens. Ils écrivent : "La meilleure voie à suivre est une stratégie à deux volets visant à renforcer d'abord les capacités militaires de l'Ukraine, puis, lorsque les combats approcheront de leur fin, à amener Moscou et Kiev à la table des négociations".
L'idée que la Russie soit prête à négocier après que l'Ukraine ait gagné de nombreux terrains n'est cependant pas très réaliste, écrit Lauria. D'autant plus que l'article de Foreign Affairs part du principe que l'armée russe est supérieure en nombre et que les forces armées ukrainiennes sont de plus en plus sous pression. L'aide occidentale est elle aussi de plus en plus limitée - l'Occident est lui-même à court de munitions en raison de la consommation élevée d'obus d'artillerie. De plus, contrairement à la Russie, il ne peut pas augmenter la production en temps voulu.
Toutes ces nouvelles prennent le public par surprise. Au vu de l'évolution de la situation sur le champ de bataille, Lauria estime que les médias devront progressivement changer de cap et corriger leur récit actuel. La préservation de la face devrait être au premier plan. Il est désormais clair que le soutien inconditionnel à l'Ukraine ne peut pas être maintenu. Les médias occidentaux vont donc bientôt préparer leurs lecteurs et leurs téléspectateurs à une solution négociée. Les alliés de l'OTAN pourraient initier un dialogue stratégique avec la Russie et discuter du contrôle des armes et d'une architecture de sécurité européenne plus large, en tenant compte des intérêts de la Russie en matière de sécurité. C'était précisément la demande initiale de la Russie à l'hiver 2021/22. (mü)
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Orban pour une OTAN européenne sans les Etats-Unis
Orban pour une OTAN européenne sans les Etats-Unis
La Hongrie met en garde : la force de paix européenne n'est qu'un prétexte pour entrer dans la guerre en Ukraine
Alexander Markovics
Le président hongrois Viktor Orban met en garde : les élites de l'UE discutent à huis clos de la création d'une "force de paix" européenne pour l'Ukraine. Dans une interview accordée à la station de radio Kossuth-Radio, du nom du combattant hongrois pour la liberté Lajos Kossuth, il attire l'attention sur les projets de l'UE d'envoyer plusieurs dizaines de milliers de soldats de la paix dans l'est de l'Ukraine afin d'imposer la paix entre l'Ukraine, soutenue par l'Occident, et la Russie. Mais le déploiement de plusieurs milliers de soldats allemands, français, italiens et venus d'autres pays européens sur un front de plusieurs milliers de kilomètres pourrait rapidement provoquer des incidents dont l'issue logique serait la troisième guerre mondiale.
Orban laisse ainsi entendre, entre les lignes, que ce "plan de paix" orwellien pourrait n'être qu'un prétexte à une entrée directe de l'UE dans le conflit. Les conséquences pour les armées européennes mal équipées seraient fatales - un combat jusqu'au "dernier Européen" sous la direction des Etats-Unis. Non seulement la Hongrie, mais aussi toute l'Europe sont menacées par une guerre à leurs propres frontières, qui pourrait à tout moment dégénérer en guerre mondiale.
Une OTAN européenne sans les États-Unis comme réponse au problème de sécurité de l'Europe
Mais comment résoudre autrement le problème de sécurité à la frontière orientale de l'Europe ? A cet égard, Orban, qui défend un cours souverainiste pour la Hongrie, demande d'une part des négociations immédiates de cessez-le-feu - ce qui rend le "mouton noir de l'UE" suspect aux yeux des mondialistes euro-bruxellois. D'autre part, Orban a fait dresser les oreilles eurocratico-atlantistes lorsqu'il a appelé, dans une interview accordée au journal suisse Die Weltwoche, à la création d'une alliance militaire de type OTAN pour l'Europe mais sans la participation des États-Unis. La raison en est que les États-Unis auraient aujourd'hui le dernier mot dans une guerre aux frontières de l'Europe. En revanche, le Premier ministre hongrois perçoit de plus en plus souvent les intérêts de l'Amérique dans les décisions de Bruxelles.
Ainsi, si l'Europe se sent menacée par la Russie, elle doit montrer sa force, car les Russes sont des soldats et ne respectent pas la faiblesse. L'objectif de cette alliance serait de renforcer sa propre sécurité et de pouvoir se défendre sans avoir besoin de l'aide des États-Unis. Cette alliance défensive des Européens, contrairement à l'OTAN, n'a donc pas pour but de déclencher ou d'attiser de futures guerres, mais d'avoir un effet dissuasif et de donner aux Européens la possibilité de formuler et de défendre leurs propres intérêts loin de Washington. Dans la bouche d'Orban, de tels plans sont sans aucun doute crédibles, puisqu'il avait déjà fait une proposition similaire en 2012. L'important dans la mise en œuvre de ces plans est sans aucun doute qu'ils soient mis en œuvre par des hommes d'État patriotes et soucieux de la souveraineté de l'Europe comme Orban, et non par la clique mondialiste de Bruxelles. Car Urusula von der Leyen veut, elle aussi, créer une armée européenne, qui ne servirait alors sans aucun doute pas la paix.
20:01 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, affaires européennes, europe, hongrie, viktor orban, europe centrale, otan, europe danubienne | |
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Entretien avec Dmitri Lioubinski, ambassadeur de Russie en Autriche
Martin Sörös a réalisé un entretien remarquable avec l'ambassadeur russe Dmitri Lioubinski à Vienne.
Entretien avec Dmitri Lioubinski
Source: https://www.unzensuriert.at/176166-interview-mit-dmitrij-ljubinskij-wann-haben-wir-wieder-frieden-herr-botschafter/?utm_source=Unzensuriert-Infobrief&utm_medium=E-Mail&utm_campaign=Infobrief&pk_campaign=Unzensuriert-Infobrief
Quand aurons-nous à nouveau la paix, Monsieur l'Ambassadeur ?
Dans une interview exclusive, l'ambassadeur russe à Vienne, Dmitri Lioubinski, donne un aperçu du conflit ukrainien. Il est intéressant de noter que les sanctions contre son pays font plus de mal aux pays de l'UE qu'à la Russie. Il affirme en outre que Vienne a perdu son rôle de pacificateur en menant une politique étrangère à courte vue et en affaiblissant constamment son propre statut de neutralité "perpétuelle".
Interview par Martin Sörös
Monsieur l'Ambassadeur, merci d'avoir accepté de répondre à cette interview, et permettez-moi de commencer tout de suite par la question qui brûle actuellement les lèvres de tous les habitants du monde : quand vivrons-nous à nouveau en paix ?
Lioubinski : Je recommanderais de poser cette question à Kiev, mais cela n'a pas beaucoup de sens. Il faut donc la transmettre directement à Washington et à ses "satellites". Les problèmes auxquels nous sommes tous confrontés aujourd'hui ne concernent pas seulement l'Ukraine, loin de là, mais l'ensemble du continent européen. Ils se sont accumulés au cours de nombreuses années, voire de décennies. La "poussée vers l'Est" continue de l'OTAN, l'encouragement constant aux forces en Ukraine qui font profession de haïr la Russie, encouragement qui a finalement conduit au coup d'État de 2014, les tentatives inlassables de l'Occident pour contenir la Russie, la soumettre et la rendre obéissante - tout cela nous a poussés dans cet abîme politique et diplomatique.
Cela signifie-t-il que votre "interprétation" est la suivante: la Russie ne fait qu'exercer son droit légitime à se défendre ?
Lioubinski : Il faut enfin comprendre que les préoccupations et les besoins essentiels de la Russie en matière de sécurité doivent être respectés et que les droits de la population russophone doivent également être respectés en Ukraine. En outre, la haine de la Russie, en tant qu'idée héritée du nazisme et en tant que principe fondamental de la politique internationale (en Europe et en Asie), ne doit plus constitué un fondement du politique en Europe. Ce n'est qu'à cette condition qu'une coexistence pacifique et durable sera ancrée, où l'indivisibilité de la sécurité est à la base. Or, c'est exactement le contraire qui se produit actuellement. Le plan de l'Occident visant à atteindre ses objectifs stratégiques avec les forces ukrainiennes lesquelles doivent verser de plus en plus de sang sur le champ de bataille, plan qui est de lutter contre la Russie jusqu'au "dernier Ukrainien" afin d'affaiblir Moscou, de retourner la situation ou même de fragmenter la Fédération de Russie. Tout cela ne marchera jamais. Il faut enfin le comprendre et respecter la nouvelle donne "sur le terrain".
Je tiens à souligner cette thèse en particulier ces jours-ci, autour du 19 avril - le 240ème anniversaire de l'entrée de la péninsule de Crimée, de l'île de Taman et de toute la région du Kouban dans l'Empire russe. En fin de compte, beaucoup de choses complexes dépendront de la capacité et de la volonté de l'Europe de se comporter comme un acteur indépendant. Et de la capacité de l'Europe à écouter enfin les attentes de sa propre population.
La Chine pourrait-elle jouer un rôle de médiateur dans le conflit ? C'est un espoir que l'on caresse depuis longtemps.
Lioubinski : La Chine a un potentiel de médiation considérable, et les récents succès de la médiation diplomatique de ce pays au Moyen-Orient le confirment. La Russie est très attachée à son partenaire chinois et à d'autres partenaires importants pour comprendre les raisons de ce qui se passe en Ukraine et pour leur volonté de contribuer à la résolution du conflit. Mais en ce qui concerne le gouvernement de Kiev, et surtout ses sponsors occidentaux, ils ne semblent pas du tout intéressés par un règlement.
Par décret, Zelensky a récemment établi l'impossibilité de négocier avec la partie russe. Pour des pourparlers de paix, il est évident qu'il faut au moins deux parties. Pour l'instant, la partie adverse semble tout mettre en œuvre pour régler le conflit sur le champ de bataille uniquement. Les énormes quantités d'armes et de munitions fournies par l'Occident - qui, soit dit en passant, sont payées avec l'argent des contribuables européens et américains - font partie de ce plan. Les vies humaines passent au second plan. Mais le jour viendra - bientôt, espérons-le - où l'on comprendra qu'il est impossible de battre la Russie militairement. Mais est-il essentiel pour l'Europe de laisser la Chine résoudre les questions de sa propre sécurité régionale ? Je me permets également de rappeler que nos propositions essentielles en la matière ont été présentées en décembre 2021. Mais elles ont été balayées avec arrogance à l'époque. En ce qui concerne le rôle de Vienne dans son ensemble, elle a perdu ses chances avec une politique étrangère à courte vue et un affaiblissement constant de sa neutralité "perpétuelle".
Quelques messages clés et contenus de l'entretien:
- La haine de la Russie ne doit pas être un principe en Europe.
- Si vous demandez quand il y aura la paix, adressez cette question à Kiev ou à Washington.
- Kiev n'est pas du tout intéressé par la paix.
- L'Europe veut-elle vraiment laisser la Chine résoudre la question de la sécurité régionale ?
- L'Occident perd énormément sur le plan stratégique à cause des sanctions.
- L'économie russe se porte bien, les sanctions ne servent à rien.
- Le commerce entre la Russie et l'Autriche a doublé en 2022.
- La Russie s'appuie désormais sur d'autres marchés fiables.
- L'Autriche perd de plus en plus d'importance sur la scène internationale en raison de sa quête d'une solidarité sans frontières avec l'euro.
- Les dirigeants militaires autrichiens connaissent la position de la Russie sur le transport d'armes.
- Les perspectives de normalisation des relations bilatérales Russie-Autriche s'amenuisent.
- Il s'agit de l'OTAN, du pouvoir décroissant du G7 et d'un nouvel ordre mondial.
- L'Europe se laisse instrumentaliser par les États-Unis.
On a lu dans les médias occidentaux que la Russie était proche de l'effondrement économique en raison des sanctions imposées par l'UE et les États-Unis. Les sanctions sont donc manifestement efficaces, non ?
Loin de là, comme on l'espérait en Occident, et les conclusions qui en découlent sont très différentes. Les sanctions illégales de l'Occident sont incontestablement une épée à double tranchant. La question de savoir qui, de la Russie ou de l'Occident, est le plus touché est, selon moi, secondaire. Mais une chose est d'ores et déjà certaine à mes yeux : "l'Occident collectif" perd énormément sur le plan stratégique. Des chiffres récents montrent à quel point ces mesures punitives sans précédent ont affecté l'économie autrichienne.
Et quels sont-ils ?
Lioubinski : Le taux d'inflation dans le pays (l'Autriche) était de 9,2% en mars, avec un record mensuel de 11,2% en janvier. Les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 16%, les prix de l'essence de 30%, les faillites d'entreprises ont augmenté de 22% au premier trimestre 2023 (ce qui représente 14 entreprises chaque jour). De nouvelles prévisions du FMI montrent que les sanctions font plus de mal aux pays de l'UE qu'à la Russie. En 2023, l'économie autrichienne prévoit une croissance de 0,4%, soit environ la moitié du taux de croissance de la Russie (0,7%).
Et quelle est la situation réelle de l'économie russe à l'heure actuelle ?
Lioubinski : En ce qui concerne l'économie russe, notre gouvernement a élaboré à temps des mesures efficaces pour masquer les conséquences négatives des sanctions. Il ne peut sans aucun doute pas être question d'un effondrement souhaité par l'Occident. C'est ce que confirment aussi bien des experts économiques occidentaux de renom que des institutions économiques internationales. La Banque centrale et l'ensemble du secteur bancaire obtiennent les meilleures notes pour faire face aux conséquences des sanctions. Des restrictions sans précédent ont, pour leur part, conduit à repenser fondamentalement notre politique et nos structures économiques, en mettant l'accent sur l'innovation et l'autoproduction de biens stratégiques. A cela s'ajoute la réorientation des flux commerciaux vers de nouveaux marchés, des moyens de paiement sûrs, mais aussi des perspectives d'avenir. Aujourd'hui, nous avons déjà moins de quatre pour cent d'inflation et les investissements dans le capital total ont augmenté de 4,6%.
D'une manière générale, il convient également de souligner que les sanctions ne mènent jamais au but recherché et que, dans la plupart des cas, elles ne font que produire l'effet inverse. Mais les fossés qui se sont déjà creusés en Europe, de nature absolument artificielle il faut le souligner, ne pourront être comblés, si tant est qu'ils le soient, qu'avec beaucoup de difficultés. Et encore une fois, tout cela correspond-il aux attentes des populations des pays actuellement inamicaux à notre égard ? J'en doute fortement.
Une partie de l'économie autrichienne commence à se demander, plus ou moins bruyamment, si les sanctions de l'UE contre la Russie n'affectent pas davantage l'économie et la population autrichiennes que la Russie. Est-ce que l'espoir d'une base de discussion se fait jour ?
Lioubinski : La coopération économique et commerciale, qui a longtemps été la pierre angulaire et le principal moteur de nos relations bilatérales avec l'Autriche, bien que freinée par la pression des sanctions, reste toujours présente et importante. D'un point de vue statistique, la Russie reste l'un des principaux partenaires commerciaux de l'Autriche et occupe la sixième place en termes de volume d'exportation. Selon les données russes, notre volume commercial bilatéral a même augmenté de 65,4% entre janvier et octobre 2022, même si cela est dû en grande partie aux prix record de l'énergie. Selon la WKÖ (= la chambre de commerce autrichienne), le commerce mutuel a doublé en 2022 pour atteindre 10,07 milliards d'euros. Les exportations autrichiennes n'ont diminué que de 8% en 2022, celles de l'UE de 38,1%, tandis que les exportations russes ont augmenté de 76%. Il ne fait aucun doute que la grande majorité de la communauté des hommes d'affaires en Autriche et dans d'autres États membres de l'UE n'est pas satisfaite de la situation actuelle et considère ces restrictions contraires au droit international comme contre-productives et nuisibles en elles-mêmes.
Les hommes d'affaires européens perdent beaucoup: leurs anciennes positions sur le marché russe sont rapidement réoccupées par des entreprises et des partenaires volontaires d'autres pays dont les gouvernements sont plus raisonnables et plus prévoyants. Ces créneaux lucratifs ne pourront être récupérés qu'avec beaucoup de difficultés, voire pas du tout. En ce qui concerne le dialogue énergétique russo-autrichien, le gouvernement fédéral de Vienne s'est empressé, contrairement à la logique économique, de déclarer qu'il était terminé avec la Russie. On s'empresse aujourd'hui de faire passer pour une erreur le partenariat stratégique irréprochable entre nos deux pays dans le secteur du gaz, qui dure depuis un demi-siècle. Et ce faisant, nous oublions que c'est précisément ce dernier qui a assuré, dans une large mesure, la base des miracles économiques et des piliers de la prospérité de l'Autriche (comme de certains autres pays). La nécessité de la nouvelle doctrine de sécurité autrichienne, qui fait actuellement l'objet de vifs débats et dont l'une des toutes premières tâches semble être de réduire la "dépendance énergétique" vis-à-vis de la Russie, constitue ni plus ni moins une lutte contre des moulins à vent. Nous entendons souvent dire qu'il n'y aura plus de "business as usual". Il faut pourtant assumer cela, que le "business as usual" ne sera définitivement plus possible pour notre dialogue sur l'énergie. Nous allons nous réorienter vers d'autres marchés plus fiables et des acheteurs de confiance. Nous ne céderons au chantage de personne à ce sujet.
En tant que représentant de la Russie en Autriche, êtes-vous en contact avec des diplomates ou des hommes politiques autrichiens ? Est-ce qu'on se parle au moins ?
Lioubinski : Nos relations avec l'Autriche, autrefois constructives et partenariales, sont malheureusement au plus bas. L'ambassade ne travaille cependant pas en vase clos. Nous restons en contact avec les autorités autrichiennes, y compris avec le ministère des Affaires étrangères, le plus souvent au niveau du travail, dans la mesure où cela est actuellement nécessaire. Même ou surtout les sujets délicats et désagréables sont abordés très ouvertement de notre côté. Mais ce n'est pas le plus important. Compte tenu de l'attitude actuelle du gouvernement de coalition autrichien, nous avons une base de négociation et un ordre du jour réduits. S'il n'y a plus rien à ajouter à Vienne à ce qui a déjà été déclaré à Bruxelles, il nous reste peu de sujets de discussion.
Cela ressemble à une forte amertume et à une déception, non ?
Lioubinski : Dans sa quête d'une euro-solidarité sans frontières, l'Autriche perd au fond son importance internationale et son rôle d'État neutre, et interprète la neutralité exclusivement en termes militaires. Mais là aussi, des questions se posent. De plus en plus d'informations font état de transports d'armes pour Kiev à travers la République alpine. Des Autrichiens et des compatriotes inquiets nous signalent également souvent de telles livraisons suspectes en transit. Le commandement militaire autrichien connaît bien notre position à ce sujet. Les assurances selon lesquelles aucun des transports transitant par l'Autriche n'est destiné à Kiev sont difficilement vérifiables d'ici et restent sur la conscience de Vienne. Elles ne semblent pas particulièrement crédibles lorsque, par exemple, les chars sont transportés sur le réseau ferroviaire autrichien.
En résumé, l'orientation ouvertement inamicale des dirigeants autrichiens, y compris leur soutien empressé aux sanctions antirusses illégitimes et massives, détruit complètement les fondements constructifs des relations bilatérales établis au fil des décennies et limite considérablement les perspectives d'une normalisation sérieuse dans un avenir prévisible. Nous constatons que les hommes politiques autrichiens se permettent des déclarations ouvertement hostiles à la Russie et ne semblent pas remarquer les manifestations de partisans nationalistes de Bandera (Stepan Bandera, leader nationaliste ukrainien et opposant à Staline dans les années 1930 et 1940, ndlr) dans le centre de Vienne. Dans ces conditions, il ne peut être question pour l'instant d'un dialogue de fond avec Vienne. Nous restons cependant une ambassade ouverte aux contacts dans le CD représentatif de Vienne et protégeons également des personnalités pensant de manière indépendante et absolument raisonnables dans le monde politique et au-delà en Autriche.
Loin des médias dominants, les informations se multiplient sur les réseaux sociaux selon lesquelles le conflit entre la Russie et l'Ukraine concerne en réalité une sorte de nouvel ordre mondial en gestation. Les États-Unis et l'UE d'un côté, les pays BRICS avec l'Arabie saoudite, l'Afrique et d'autres soutiens, de l'autre. Qu'est-ce que cela implique ?
Lioubinski : Le monde est en effet en train de changer. Les tentatives d'instaurer un ordre mondial unipolaire avec à sa tête un tout petit groupe de pays (comme le G7) qui se qualifie de "jardin" et tente d'imposer ses règles au reste de la "jungle" sont en train d'échouer. Bien sûr, cela agace énormément Washington et Bruxelles, mais nous sommes convaincus que le nouveau modèle d'un monde démocratiquement libre et pluraliste, basé sur le droit international, sans exploitation néocoloniale, menaces et chantage, finira par s'imposer. C'est ce que nous défendons, et avec nous un groupe très important de pays partageant les mêmes idées, comme la Chine par exemple.
Et l'Europe ?
Lioubinski : En matière de sécurité, l'UE fusionne de plus en plus avec l'OTAN qui, de son côté, s'efforce de plus en plus de dominer le monde. Les Européens semblent perdre de vue la manière dont ils sont instrumentalisés pour les intérêts des États-Unis et entraînés dans un jeu de pouvoir dangereux. L'OTAN n'est plus depuis longtemps une alliance défensive et tente avec véhémence de saper les pouvoirs du Conseil de sécurité de l'ONU. Je n'ai absolument pas besoin de vous expliquer à quel point cela peut être dangereux, les exemples des bombardements sur Belgrade sont encore sous les yeux de beaucoup. Ou les conséquences des "bonnes intentions" fictives à l'égard de l'Irak, de la Libye... La liste est longue si l'on veut parler de politique criminelle. En Syrie, on sait que cela n'a pas fonctionné.
De son côté, la Russie consolide ses relations avec les pays émergents du monde. Ce groupe de pays représente une majorité absolue de la population mondiale. Comme vous l'avez justement mentionné, nous entretenons une bonne coopération avec les pays du BRICS. Le partenariat russo-chinois est plus fort que jamais. Comme l'a très bien dit le président Poutine, c'est un partenariat qui est tourné vers l'avenir. Nos contacts avec les pays du Golfe persique se développent de manière satisfaisante, de même que le partenariat avec l'Égypte, l'Algérie, un grand nombre d'États d'Afrique, l'Amérique latine, où le ministre des affaires étrangères Lavrov vient d'effectuer une longue visite, l'Asie du Sud-Est et le Moyen-Orient. Je peux allonger cette liste, en particulier pour les pays de l'Union économique eurasienne, de l'Organisation de coopération de Shanghai, etc. Nous insistons toujours sur le fait que tous les pays devraient avoir le droit de vivre selon des règles universelles, convenues et ancrées dans la Charte des Nations unies, et non selon les directives d'un centre de pouvoir bien connu et de ses satellites. Lorsque l'Occident "civilisé" aura enfin compris cela, notre monde pourra vivre beaucoup mieux, de manière plus pacifique et plus juste. L'espoir est le dernier à mourir.
Martin Sörös travaille depuis bientôt quatre décennies comme journaliste (indépendant) et auteur de livres.
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Satan, la pop et Hollywood : la face cachée du showbiz
Satan, la pop et Hollywood : la face cachée du showbiz
Par Daniell Pföhringer
Source: https://www.compact-online.de/satan-pop-und-hollywood-die-dunkle-seite/?mc_cid=528dca3cb0&mc_eid=128c71e308
Un monde de paillettes et de glamour: mais derrière la façade éclatante de l'industrie américaine du cinéma et de la pop se cachent de sombres abîmes. Le mal est un thème récurrent dans le showbiz, comme le montre Nikolas Pravda dans ses ouvrages révélateurs.
Dans le numéro d'avril de la revue Compact, nous avons analysé le symbolisme occulte lors des shows de la mi-temps du Superbowl américain. Il n'y a pas de doute: les grands noms de la pop comme Rihanna, Madonna ou la particulièrement diabolique Lady Gaga utilisent délibérément des éléments issus du monde de la magie noire, des loges secrètes et du satanisme dans leurs performances.
Tout cela n'est-il que de l'esbroufe ? Un jeu inoffensif avec des symboles et des signes malfaisants pour attirer l'attention ? Les stars s'amusent-elles simplement à provoquer les cénacles conservateurs ou les soi-disant théoriciens du complot ? Du genre : ne vous inquiétez pas, ils veulent juste jouer...
Nikolas Pravda, "Le code de la musique", 440 pages.
Non ! C'est très sérieux - et cela poursuit des objectifs précis. C'est la conviction du journaliste d'investigation Nikolas Pravda, qui s'intéresse depuis de nombreuses années aux dessous obscurs du show-business. Cet homme des médias alternatifs, qui gère Pravda TV, l'une des chaînes les plus connues du mouvement pour la vérité, connaît mieux que quiconque la face cachée de l'industrie de la musique et du cinéma.
Dans son livre "Le code musical", il ne se contente pas de démontrer comment les musiciens de pop et de rock envoient sans cesse des messages subliminaux pour orienter psychologiquement les masses dans une certaine direction, il révèle également qui sont les chefs d'orchestre de cette machine à conditionner : les sociétés secrètes, les super-riches - et les services secrets comme la CIA (mot-clé : MK Ultra).
Ce n'est pas un hasard si les Beatles sont représentés sur la couverture de son ouvrage explosif. Les "Fabulous Four" illustrent parfaitement le fonctionnement secret de l'entreprise. L'institut britannique Tavistock, le manager Brian Epstein, mais aussi l'occultiste Aleister Crowley jouent un rôle central dans cette affaire. Et ce n'était pas mieux chez leur concurrent, les Rolling Stones... "Le code de la musique" montre comment les agendas politiques et occultes sont préparés et diffusés depuis des décennies par le biais de la culture pop. Et ce jusqu'à aujourd'hui, comme le prouve le chapitre final "Les pop stars, marionnettes d'élite du Nouvel Ordre Mondial à l'ère du coronavirus".
Nikolas Pravda, "La conspiration de la musique moderne", 584 pages.
Mais comment les stars de la pop s'y prennent-elles ? Comment décrypter leurs messages secrets. C'est ce que Pravda décrit dans son ouvrage ultérieur "La conspiration de la musique moderne". L'auteur y analyse en détail une sélection de clips musicaux de grands noms comme Madonna, Britney Spears, Katy Perry, Rihanna, Taylor Swift, Lady Gaga, Justin Bieber, Jay-Z ou Justin Timberlake. Même Kanye West, qui soutient Trump, montre des points noirs en ce domaine.
Dans "La conspiration de la musique moderne", Pravda dénonce également les stars et les starlettes qui se sont docilement laissées entraîner dans la campagne de vaccination contre le cor onavi rus. Ici aussi, il est clair que Big Pharma et le prince des ténèbres se donnent la main !
Cet aperçu, qui vaut la peine d'être lu, est complété par les visions dystopiques du Forum économique mondial, qui laisse bien entendu des musiciens achetés propager leurs idées d'un monde post-Grand Reset ("Vous ne posséderez rien et vous serez heureux"). Au final, il est clair que ceux qui tirent les ficelles dans l'ombre ne laissent rien au hasard - tout est planifié et minutieusement orchestré.
Nikolas Pravda, "Le code Hollywood", 521 pages.
Des abîmes au moins aussi importants - si ce n'est plus - s'ouvrent dans l'industrie cinématographique. Dans son livre "Le code Hollywood", Nikolas Pravda ne se contente pas de montrer l'influence de la CIA et du Pentagone sur l'industrie cinématographique américaine et les objectifs poursuivis, il explique également, à l'aide d'exemples connus comme "Alice au pays des merveilles", "Mary Poppins", "Rosemaries Baby", "Eyes Wide Shut", "Harry Potter" ou "Star Wars", comment l'ésotérisme, les symboles occultes et le satanisme avéré ont fait leur entrée dans les productions hollywoodiennes - et ce n'est pas un hasard.
Même les films de divertissement prétendument inoffensifs du groupe Disney sont truffés de symboles et de signes occultes. Pire encore, des messages sexuels subliminaux sont souvent insérés dans ces dessins animés apparemment destinés aux enfants, et ne sont visibles qu'au second coup d'œil. Mais ce sont précisément ces indices cachés qui se gravent dans l'inconscient des petits.
Dans "Le code Hollywood", Nikolas Pravda arrache le masque des stars de l'industrie cinématographique américaine et des grandes sociétés de production, et révèle un agenda qui fait froid dans le dos. Parions que vous n'auriez jamais imaginé à quel point la soi-disant usine à rêves est infestée de satanisme et de pédophilie.
Nikolas Pravda, "Le code Hollywood 2", 504 pages.
Mais il est souvent impossible de faire tenir toute la vérité en seulement deux livres - c'est aussi le cas dans le sujet qui nous préoccupe. C'est pourquoi Nikolas Pravda a poursuivi son travail de clarification avec "Le code Hollywood 2", en abordant également des vicissitudes très récentes du showbiz.
Il révèle comment des films comme "Le Parrain", "Lost Boys", "X-Files" ou "Les Tributs de Panem" font subtilement la promotion du Nouvel Ordre Mondial des mondialistes, ou comment des films comme "E. T.", la série "Alien" ou "Star Trek" visent à préparer l'humanité à une invasion extraterrestre (fausse, bien sûr).
Bien entendu, "Le code Hollywood 2" met également en lumière les aspects diaboliques de l'industrie cinématographique : on y apprend par exemple comment des productions d'horreur comme "L'exorciste" ou "Poltergeist", mais aussi des séries comme "Doctor Strange" ou "Stranger Things", promeuvent des idées d'invocation de démons, de spiritisme et de satanisme.
Pravda explique également, à l'aide de nombreux exemples, comment certains films sont manifestement destinés à "anticiper" certains événements politiques ou sociaux importants. Saviez-vous, par exemple, qu'Hollywood connaissait déjà quelque chose à propos de la pandémie avant que quiconque ne connaisse le terme "corona" ? Dans "Le code Hollywood 2", ce n'est pas la seule chose qui est clairement démontrée.
Aujourd'hui, quiconque s'intéresse à des sujets d'actualité tels que le climat, la géopolitique ou la menace d'une troisième guerre mondiale ne peut s'empêcher de jeter un regard approfondi sur le show-business, l'industrie musicale et Hollywood. Car nulle part ailleurs l'agenda secret des élites mondiales n'est présenté aussi ouvertement. Il suffit d'y jeter un coup d'œil. Les révélations de Nikolas Pravda contribuent de manière décisive à aiguiser ce regard - et à ne pas se laisser berner par le beau monde des paillettes et du glamour.
16:25 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : actualité, showbiz, hollywood | |
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