vendredi, 31 mai 2024
Trois conflits, deux camps ?
Trois conflits, deux camps ?
Markku Siira
Source: https://markkusiira.com/2024/05/28/kolme-konfliktia-kaksi-leiria/
À première vue, la guerre en Ukraine, le massacre à Gaza et les problèmes liés à Taïwan peuvent paraître des questions régionales distinctes et sans rapport les unes avec les autres.
Pourtant, à un niveau plus profond, ces trois points chauds « représentent les derniers soubresauts de l'ancien ordre mondial en décomposition et l'avènement du monde nouveau », affirme Ebrahim Hashem, un Arabe émirati.
« Ces trois portes s'ouvrent sous nos yeux alors que les fondations artificielles qui les ont soutenues jusqu'à présent s'effondrent en raison de profonds changements tectoniques. Ces changements sont fondamentaux et structurels ; aucune propagande ou action superficielle ne peut les empêcher", affirme M. Hashem.
L'escalade des problèmes dans ces trois domaines est le résultat d'un « conflit de points de vue entre les deux camps du nouvel ordre mondial » : il n'y a pas de « consensus mondial » sur la « (re)distribution du pouvoir », selon M. Hashem.
Le premier camp - qui comprend principalement l'« Occident collectif » et ses États vassaux - « représente une minorité mondiale qui perd visiblement et structurellement son pouvoir relatif, mais qui, de manière illogique et arrogante, veut encore imposer son pouvoir exclusif au reste du monde ».
L'autre camp représente « une majorité mondiale qui reprend l'initiative et le pouvoir relatif et qui exige à juste titre l'égalité et la justice dans la gouvernance mondiale ».
En examinant les trois conflits en cours et leurs différents acteurs, le penseur émirati estime qu'« il est facile de voir quel camp est barbare, irréaliste, malavisé, peu sûr de lui et en perte de vitesse, et quel camp est civilisé, réaliste, rationnel, sûr de lui et de plus en plus fort ».
« L'ordre mondial change inévitablement. Lorsque les contours du nouvel ordre seront définis et institutionnalisés, le monde n'aura plus rien à voir avec ce que nous avons vu depuis plus d'un siècle", affirme M. Hashem, faisant clairement écho aux conclusions émises par le dirigeant chinois Xi Jinping.
Les sionistes sont toujours autorisés à poursuivre leur génocide des Palestiniens parce que leurs soutiens politiques, économiques et militaires à Washington, Londres et Bruxelles le permettent. Que reste-t-il à faire pour que cette tragédie, qui dure depuis plus de sept décennies, prenne fin ?
La guerre d'usure en Ukraine se poursuit également, l'argent coule à flots et l'OTAN occidentale tente d'affaiblir la Russie aux dépens de vies ukrainiennes. Il n'est pas question de pourparlers de paix, mais l'Occident menace déjà d'envoyer ses propres troupes ; de même, les sous-marins nucléaires russes sont en mouvement et la guerre de l'information s'intensifie de part et d'autre.
La Chine a exhorté les États-Unis à suivre la politique convenue d'« une seule Chine », mais les Américains, en quête d'escalade, n'écouteront pas ces conseils. Taïwan est armée et une délégation américaine vient de se rendre à nouveau à Taipei pour faire un bras d'honneur à Pékin. Le déclenchement de combats dans le détroit de Taïwan n'est probablement qu'une question de temps.
Malheureusement, il semble que le « nouvel ordre » ne sera pas atteint sans effusion de sang et sans sacrifice humain, et nous ne pouvons donc que nous attendre à d'autres guerres et à d'autres circonstances exceptionnelles pour ajuster le monde et réduire la population humaine conformément aux principes du « développement durable ». Les années 2030 approchent, à quoi ressemblera le monde ?
16:53 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, géopolitique, politique internationale, taiwan, gaza, ukraine | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Commentaires
Le monde occidental se considère comme la civilisation de l'éthique ou mieux de la morale dite universelle, confondant son monde culturel avec toute la planète humaine.
Le colonialisme européen de l'Ouest depuis 1492 laisse des traces avec les États-Unis qui ont pris le relais.
L'Occident ne s'incarne pas tant dans la RAISON ou ce qui a été le moteur historique de l'église catholique en tant que transcendance de Dieu face à la matière alors diabolisée.
L'Occident depuis Ses sources de Jérusalem et Athènes se détermine toujours en tant que voie de l'ÉVOLUTION depuis sa philosophie moderne du progrès du 19ème siècle.
Que ça s'appelle maintenant transhumanisme ou même wokisme pour la théorie du genre. C'est cette ligne.
Malgré un déclin démarré depuis un capitalisme devenu trop financier alimentant la dette colossale d'États occidentaux.
Les dirigeants occidentaux habitués à leur hégémonie depuis déjà 1492 ne veulent y renoncer et comme le trop plein de dogmatisme appartient à l'ethnie anglosaxonne qui domine l'Occident entre la Grande Bretagne et les États-Unis depuis déjà aussi là 1763, puis confirmé essentiellement par la défaite de Napoléon à Waterloo en 1815.
Il ne faut se surprendre du danger de la guerre en Ukraine actuellement car il y a du totalitaire, totalitarisme dans le pouvoir américain qui décline mais qui cherche à le refuser ce déclin tout en étant dans le déni de ce déclin.
Il y a un fanatisme occidental pour qui le reste du monde ne relève que du mal sans la présence de ce que serait les dites "lumières occidentales".
On voit aussi comment la destruction des Gazaouis passe relativement sur le fond par notamment les médias de grand chemin parce que les Palestiniens ne seraient que ces "barbares" en antithèse de la dire supériorité israélienne présupposée.
Si vous vous considérez comme "d'essence divine" même par un postulat de Raison dévoyée à Washington, Tel-Aviv, Londres ou Berlin. Vous pouvez risquer la continuité de l'espèce humaine.
FIN.
Ce commentaire écrit pour ailleurs a été refusé dans un site you tube, pourtant critique ce site de l'Occident de son hégémonisme? Liberté d'opinions à géométrie variable. Ou hypocrisie d'alternatifs.
Écrit par : Pierre Bouchard | samedi, 01 juin 2024
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