lundi, 03 février 2025
L'UE envisage un retour au gaz russe comme gage de paix
L'UE envisage un retour au gaz russe comme gage de paix
Source: https://report24.news/eu-erwaegt-rueckkehr-zu-russischem-...
Un débat controversé se profile au sein de la politique énergétique européenne concernant la possible reprise des importations de gaz russe. Selon des informations provenant de cercles européens, des discussions intenses ont lieu à huis clos à Bruxelles sur la réactivation des infrastructures de gazoducs dans le cadre d’un éventuel accord de paix pour l’Ukraine.
L'Allemagne et la Hongrie, soutenues par plusieurs autres États membres de l’UE, considèrent la reprise des relations gazières avec Moscou comme un moyen potentiel de réduire les coûts énergétiques élevés en Europe. Un haut fonctionnaire de l'UE, souhaitant rester anonyme, a confié au Financial Times: « La pression exercée par certains grands États membres en raison des prix de l’énergie est considérable, et cela pourrait être une solution pour les faire baisser. »
Nord Stream 2 sera-t-il réparé ?
Ce débat s’inscrit dans un contexte de flambée spectaculaire des prix de l’énergie en Europe, qui ont atteint trois à quatre fois le niveau des États-Unis. Avant la guerre, le gaz russe acheminé par gazoducs couvrait environ 40% des besoins de l’UE, l’Allemagne étant le principal importateur. Dans ce cadre, il est intéressant de noter que le Danemark a récemment autorisé Gazprom à effectuer des travaux de réparation sur Nord Stream 2, officiellement pour des raisons environnementales.
Des avis partagés parmi les pays de l'UE
La société slovaque EP Infrastructure, qui subit des pertes annuelles de transit de 500 millions d’euros en raison de l’arrêt des livraisons, y voit une opportunité économique. Son PDG, Gary Mazzotti, déclare : « Lorsque viendra le jour de la paix, des discussions majeures auront inévitablement lieu sur les volumes de gaz appropriés pour l’Europe et leur provenance. »
Cependant, cette initiative rencontre une opposition farouche, notamment de la part des États membres d’Europe de l’Est. « C’est de la folie », s’exclame un diplomate européen haut placé. Les détracteurs estiment que cela compromettrait des années d’efforts pour réduire la dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. Les exportateurs américains de gaz naturel liquéfié (GNL) partagent également ces inquiétudes, craignant que leurs contrats d’approvisionnement à long terme avec les entreprises européennes deviennent non rentables face à un gaz russe acheminé par pipeline à moindre coût.
La Commission européenne prône l’abandon du gaz russe
Jusqu’à présent, la Commission européenne maintient officiellement son objectif d’éliminer totalement les combustibles fossiles russes d’ici 2027. Le commissaire à l’Énergie, Dan Jørgensen, prévoit de présenter en mars un plan détaillé pour atteindre cet objectif.
Ce débat illustre les tensions croissantes entre les intérêts économiques et les objectifs géopolitiques de la politique énergétique européenne. Tandis que certains perçoivent dans la reprise des relations gazières avec la Russie une voie vers la paix et une baisse des prix de l’énergie, d’autres mettent en garde contre une dépendance dangereuse vis-à-vis de Moscou.
12:15 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : union européenne, actualité, russie, sanctions, europe, affaires européennes, gaz, hydrocarbures | | del.icio.us | | Digg | Facebook
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