mardi, 13 mai 2025
Quelle Allemagne ?
Quelle Allemagne ?
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/quale-germania/
Merz, le leader de la CDU-CSU, vainqueur des dernières élections, n’avait pas obtenu, au premier tour, assez de voix au Bundestag pour être élu Chancelier.
C’est, bien sûr, un simple signal. Sans plus. Car, lors du second tour, sa dite majorité s'est à nouveau rassemblée. Et il a alors été élu.
En Italie, ces querelles internes à la majorité seraient considérées comme normales. Mais pas en Allemagne. Jamais il ne s’était produit qu’un chancelier fédéral ne soit pas élu dès le premier tour comme prévu. Et l’opinion publique allemande est restée, pour le moins, consternée.
Lors de ce premier tour, il manquait dix-huit voix. C'est peu, mais c'est énorme. Quoi qu’il en soit, le signal était très clair.
Profitant du scrutin secret, un groupe de parlementaires a voulu faire comprendre qu’ils ne signaient pas un mandat en blanc pour Merz.
Qu’ils étaient prêts à lui tourner le dos si ses choix ne les convainquaient pas.
Quels parlementaires ? L’opération semble trop bien organisée pour laisser penser à des dissensions occasionnelles et indépendantes les unes des autres. Au contraire, l’impression est celle d’un signal très précis de la part d’un secteur de la majorité, qui nourrit beaucoup de doutes sur les positions adoptées par Merz ces derniers temps.
Et, je peux me tromper, mais ces signaux viennent de l’intérieur de la CDU, de son propre parti. Où l’excessif bellicisme de Merz, homme lié par tous les fils aux lobbys financiers internationaux qui veulent la guerre avec la Russie, inquiète beaucoup.
Surtout ceux qui ont conscience du colossal dommage économique subi par Berlin qui a accepté, sottement, de s’opposer à Moscou.
Une prise de position, si l’on peut l’appeler ainsi, qui est absolument en contradiction avec les intérêts réels des Allemands. Et qui, de plus, gonfle les voiles de l’AfD.
L’AfD que Merz voudrait interdire. Une intention que, non par hasard, Massimo Cacciari a qualifiée de suicidaire.
Car elle ne représenterait qu’un signe supplémentaire de l’appauvrissement du positionnement déjà fragile du nouveau chancelier sur les positions et intérêts d’une certaine finance spéculative. À laquelle il appartient de fait, et à laquelle il répond clairement.
En se désintéressant, ou pire, de l’Allemagne et des Allemands qu’il devrait gouverner.
11:50 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, allemagne, europe, friedrich merz, affaires européennes | |
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