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mercredi, 28 mai 2014

Le coup d'Etat militaire en Thaïlande soutenu par les États-Unis

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Le coup d'Etat militaire en Thaïlande soutenu par les États-Unis

Auteur : Peter Symonds 
Ex: http://www.zejournal.mobi

L’armée thaïlandaise a organisé hier ce qui avait toutes les caractéristiques d’un coup d’Etat, sauf le nom. Aux premières heures de la matinée, alors que les soldats se déployaient dans Bangkok, le chef de l’armée, le général Prayuth Chan-ocha a décrété la loi martiale dans tout le pays et pris le contrôle de l’ensemble de l’appareil sécuritaire de l’Etat, y compris la police.

L’armée a stupidement déclaré que ses mesures n’étaient «pas un coup d’Etat» et n’avaient été prises que pour «préserver l’ordre public» au bout de six mois de crise politique aiguë à Bangkok. Les chefs militaires n’ont pas consulté le gouvernement, ils en ont dissout le comité de sécurité, se sont emparés des chaînes de télévision et se sont attribués de vastes pouvoirs pour censurer, arrêter, fouiller et interdire des rassemblements publics.

Interrogé sur le statut du gouvernement, le général Prayuth a plaisanté avec les journalistes: «Et où est-il ce gouvernement ?» Des sections clé des gros bonnets, tels les tribunaux, la bureaucratie d’Etat et la monarchie, se sont montrés sensibles aux protestations anti-gouvernementales organisées par le Comité thaïlandais de la réforme démocratique (PDRC) et le Parti démocrate de l’opposition, tout comme à leur demande de faire tomber le gouvernement élu de Pheu Thai.

Suite à une décision judiciaire qui a annulé les résultats de l’élection qui s’était tenue en février et que Pheu Thai avait remportée haut la main, le gouvernement pour sa part expédie les affaires courantes avec des pouvoirs limités. Le 7 mai, la Cour constitutionnelle a organisé ce qui correspondait à un coup d’Etat judiciaire, en destituant la première ministre Yingluck Shinawatra et neuf de ses ministres au motif de fausses accusations d’abus de pouvoir. Le gouvernement est confronté à d’autres défis émanant du Sénat et des tribunaux qui pourraient le faire chuter si l’armée ne prend pas d’abord directement le pouvoir.

Le gouvernement Obama soutient le coup d’Etat, tout comme il avait tacitement soutenu l’éviction de Yingluck. La porte-parole du Département d’Etat américain, Jen Psaki, a insisté pour dire que les actions de l’armée n’étaient pas un coup d’Etat et que la loi martiale «est prévue dans la constitution thaïe». En fait, le général Prayuth a justifié ses actions non pas sur la base de la constitution de 2007 élaborée par l’armée, mais en faisant référence à une loi opaque centenaire datant de l’époque de la monarchie absolue en Thaïlande.

L’armée a de toute évidence défini ses projets en concertation avec Washington. L’assistant au secrétaire d’Etat américain pour l’Asie, Daniel Russel, avait séjourné le mois dernier à Bangkok pour rencontrer un «certain nombre de dirigeants et d’acteurs concernés» à propos de la crise politique dans le pays. Le gouvernement Obama considère la Thaïlande, et particulièrement son armée, comme un élément important de son «pivot vers l’Asie» qui vise à subordonner et à encercler militairement la Chine. Le Pentagone est en train de renforcer sa collaboration avec l’armée thaïe et cherche à accéder aux bases aériennes thaïes qui furent utilisées dans les années 1960 durant la guerre du Vietnam pour effectuer des bombardements de saturation.

Le coup d’Etat d’hier fait suite à huit années d’instabilité politique qui avait commencé avec le coup d’Etat militaire qui avait renversé le frère de Yingluck, Thaksin Shinawatra, premier ministre depuis 2006. Ces violentes querelles intestines au sein des élites dirigeantes ont leurs racines dans la crise financière asiatique de 1997-98 qui avait durement touché l’économie thaïe. Après avoir initialement soutenu le milliardaire des télécommunications Thaksin afin de contrer les exigences de mesures brutales de restructuration du Fonds monétaire international, les élites traditionnelles du pays, qui sont axées sur la monarchie, se sont retournées contre lui lorsque ses mesures économiques se sont mis à contrecarrer leurs intérêts commerciaux et leurs réseaux clientélistes. Elles furent tout particulièrement hostiles à son aumône populiste accordée aux pauvres du monde urbain et rural.

La principale cible du décret imposant la loi martiale n’est pas tant le gouvernement intérimaire pro Thaksin que la classe ouvrière et les masses rurales. Dans le contexte d’un ralentissement économique accru partout en Asie et d’une croissance négative en Thaïlande, le gouvernement, tout comme l’opposition, sont déterminés à imposer des mesures d’austérité, dont la réduction des concessions sociales limitées faites par Thaksin. Dans le même temps, toutes les sections de l’élite dirigeante craignent que les luttes politiques intestines au sommet de la hiérarchie ne mènent à un soulèvement social d’en bas.

Les deux factions de la bourgeoisie pro et anti-Thaksin avaient reculé sous le choc au moment où en 2010 les protestations combatives des «Chemises rouges» contre le gouvernement démocrate soutenu par l’armée avaient failli échapper à tout contrôle. Bien que théoriquement sous la direction du Front uni de la démocratie contre la dictature (UDD), les pauvres urbains et ruraux, qui constituaient l’épine dorsale des protestations, avaient commencé à avancer leurs propres revendications de classe. L’armée avait réagi par une répression brutale qui avait tué au moins 90 manifestants non armés en en blessant 1.500 autres.

L’ensemble de la classe dirigeante cherche désespérément à éviter une explosion sociale. Au cours de ces six derniers mois, le gouvernement et les dirigeants de l’UDD ont délibérément démobilisé leurs partisans des Chemises rouges. Ils étaient vivement préoccupés que la classe ouvrière industrielle, qui est rassemblée dans de vastes usines du centre et de la périphérie de Bangkok, ne se jette dans la mêlée.

Loin de condamner le décret de la loi martiale d’hier, le ministre de la Justice par intérim, Chaikasem Nitisiri, a dit aux médias: «Il est bon que l’armée s’occupe de la sécurité du pays». Le dirigeant de l’UDD, Jatuporn Prompan, a déclaré que la loi martiale était « une bonne chose » et exhorté ses partisans à coopérer avec les soldats.

Cette capitulation veule ne fera qu’encourager les forces anti-gouvernementales à achever le processus de l’établissement d’une dictature soutenue par l’armée, en lançant un assaut de grande envergure contre le niveau de vie des masses et une répression impitoyable de toute résistance venant de la classe ouvrière.

Le soutien de Washington au démantèlement de la démocratie parlementaire par l’armée thaïe est un avertissement sévère pour les travailleurs et les jeunes dans la région entière. Dans leur renforcement militaire et leur préparation à la guerre contre la Chine, les Etats-Unis n’hésiteront pas à appuyer ou à mettre en place des gouvernements droitiers et autocratiques alignés sur Washington et prêts à recourir à des mesures d’Etat policier pour imposer un programme de militarisme et d’austérité.

Comme le spécifie la théorie de la Révolution permanente de Léon Trotsky, la bourgeoisie des pays connaissant un développement capitaliste arriéré est totalement incapable de satisfaire les besoins sociaux et les aspirations démocratiques des travailleurs. Dans toute la région, la démocratie de façade, usée jusqu’à la corde, de pays comme la Thaïlande, la Corée du Sud et l’Indonésie est en train de rapidement montrer son vrai visage.

 - Source : Peter Symonds

Thai Coup Stings Western Meddlers

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Author: Tony Cartalucci

Thai Coup Stings Western Meddlers

 ”America’s Pacific Century,” Foreign Policy magazine declared in an op-ed published by then US Secretary of State Hillary Clinton. The by-line would continue by saying, “the future of politics will be decided in Asia, not Afghanistan or Iraq, and the United States will be right at the center of the action.”  

And indeed, it has been in the middle of the action. With an army of deeply entrenched US-funded NGOs masquerading as human rights, press freedom, and pro-democracy advocates, the US has been busy subverting and attempting to overthrow indigenous institutions across Southeast Asia either in support of US proxy regimes already in power, or to pave way for disruptive “color revolutions” seeking to install them.  

The idea is to align Southeast Asia, along with India and Pakistan, as well as Korea and Japan, into three united fronts to encircle and contain China. Detailed first in the Vietnam-era “Pentagon Papers” and continuously updated over the following decades, confrontation with China is now the admitted purpose of the US “pivot.”   

For Thailand, the only Southeast Asian country to avoid European colonization, it has suffered over a decade of rule by a US-proxy regime installed for just this purpose – the regime of convicted criminal, fugitive, billionaire Thaksin Shinawatra – supported fully by an army of faux-rights advocates, with the full weight of the Western media behind it, and with the support of the US State Department itself.  

Beginning in the 1990′s Shinawatra was a Carlyle Group adviser. Upon taking office he would privatize Thailand’s petrochemical conglomerate, raise limits on foreign shares, and sell it off to Chevron and Hess. He would send Thai troops to Iraq in support of the US invasion and occupation, as well as allow the CIA to conduct their horrid “rendition” program on Thai soil. He would try, but fail to ramrod through a US-Thai free trade agreement, and has been supported either directly or indirectly by an army of Washington-based lobbying firms for years. 

A recent, peaceful military coup, the second aimed at uprooting Shinawatra’s regime, has been successfully carried out this week. Unlike the previous coup of 2006, this coup is proving to be far more effective and thorough with nearly every aspect of the ousted regime being exposed, detained, warrants arranged, and trials to follow. Assets are being traced and face possible judicial review for their subsequent freezing and/or seizure. In other words, the regime is being utterly uprooted, financially and politically.  

Thai Coup Stings US Meddlers the Most 

In the immediate aftermath of the coup, the US State Department, through a strongly worded condemnation penned by US Secretary of State John Kerry, claimed: 

I am disappointed by the decision of the Thai military to suspend the constitution and take control of the government after a long period of political turmoil, and there is no justification for this military coup. I am concerned by reports that senior political leaders of Thailand’s major parties have been detained and call for their release. I am also concerned that media outlets have been shut down. I urge the restoration of civilian government immediately, a return to democracy, and respect for human rights and fundamental freedoms, such as press freedoms. The path forward for Thailand must include early elections that reflect the will of the people.

While we value our long friendship with the Thai people, this act will have negative implications for the U.S.–Thai relationship, especially for our relationship with the Thai military. We are reviewing our military and other assistance and engagements, consistent with U.S. law.

The US would move to suspend ongoing military cooperation with the Thai military, canceling future training exercises, and suspend millions of dollars in aid. The Thai military would in turn, allegedly suspend broadcast of Western news channels, including US-based CNN and UK-based BBC.

The US has since made several demands, in a press statement on May 24, which read as follows: 

We are increasingly concerned about actions the military has taken, just a few days after it staged a coup. It has dissolved the Senate, detained a number of people, called in some academics and journalists, and continued to restrict the press. We again call on the military to release those detained for political reasons, end restrictions on the media, and move to restore civilian rule and democracy through elections.

In essences, the US is demanding the release of its proxy regime, the so-called “academics” and “journalists” it has groomed for years to support the regime, and restrictions placed on their propaganda bullhorns to be lifted so as to continue coordinating strife within Thailand.  

Joining the US State Department’s calls, are the various faux-NGOs inside of Thailand funded directly by the US National Endowment for Democracy (NED), including the Human Rights Lawyers Association, Cross Cultural Foundation, Union of Civil Liberties and the Enlawthai Foundation, and Prachatai. The Bangkok Post in an article titled, ”Anti-coup rally on streets, social media,” would report that the faux-NGOs demanded “the return to civilian rule” and for soldiers to “return to their barracks,” a verbatim repeat of both US demands and those of the ousted regime of Thaksin Shinawatra. 

The coup could not have come at a worse time for US global ambitions. With the recent signing of a historical 30 year, $400 billion natural gas contract between Russia and China with direct pipelines circumventing entirely the Pacific region the US has invested much in terms of stifling China’s growth, the loss of America’s client regime in Thailand weakens an already tenuous geopolitical agenda.

West Prepares to Strike Back 

The ousted regime of Thaksin Shinawatra, represented by Washington lobbyist Robert Amsterdam of Amsterdam & Partners, is organizing a “government in exile.” It is currently shopping for a host nation to base itself in – with Thaksin Shinawatra already admittedly running his ruling party mainly from Dubai for the past several years.

In a statement released from Amsterdam’s official website titled, “Statement: Consideration Given to Formation of Thai Government in Exile,” it claims:

“…a number of foreign governments have already expressed their willingness to host such a government in exile under internationally established rules and practice. He emphasised that the Army of Thailand has no legal authority to govern and has acted in violation of both local and international law.” 

Just like US-EU-organized opposition “governments” formed in Europe used to undermine besieged nations like Libya and Syria, the West will most likely coordinate a campaign of systematic destabilization within Thailand while attempting to boost the credibility of the exiled Shinawatra regime beyond its borders.

With the coup having remained so far peaceful, attempts to shed blood to undermine stability and the image of the military-led government appear to be underway. Amsterdam in another statement warned of a “strategy of tension,” in an attempt to shift blame for impending violence of the West’s own design onto the new military-led government.

The statement titled, “Open letter to Red Shirts, UDD Supporters and Those Committed to a Democratic Thailand,” released from his lobbying firm’s official website stated:

In the meanwhile we would ask that all pro-democracy activists, Red Shirts and those committed to returning Thailand to civilian and legally mandated rule remain peaceful. The Army may attempt to unleash a “strategy of tension” in the days to come – something which could include terrorist actions – and Red Shirts must do their utmost to stay disciplined, calm and focused.

In reality, this is setting the stage for rallies to be targeted by the West’s infamous “mystery gunmen” – snipers deployed to conflict zones to kill both security forces and demonstrators to then leverage the violence to expand the conflict and undermine the targeted government. Such tactics have already been used once in Thailand during violence in 2010, as well as throughout the opening phases of the so-called “Arab Spring,” and most recently in Ukraine where “Euromaidan” leaders brought in snipers to kill both Ukrainian security forces and their own supporters. 

Amsterdam’s “premonitions” of impending violence have previously manifested themselves in openly armed terrorism confirmed to be the work of his client, Thaksin Shinawatra and his political machine inside of Thailand. Just weeks before the coup, Shinawatra’s militants were caught with AK47s, M79 grenade launchers, and hand grenades with the same lot numbers of those used in previous attacks 

While waiting for Western-orchestrated bloodshed – Thailand can expect a torrent of slanted media reports condemning the coup and the protests that led up to it, covering up the 6 months of terrorism carried out by the Shinawatra regime against his political opponents that precipitated the coup in the first place, and media reports inflating the numbers and significance of protesters organized by Shinawatra to portray the population as being “anti-coup.” 

It appears that the US “pivot” is turning instead into an ever more precarious “stumble.” 

Tony Cartalucci, Bangkok-based geopolitical researcher and writer, especially for the online magazine New Eastern Outlook”.

samedi, 07 décembre 2013

La Thaïlande tournera-t-elle la page de la démocratie « à l’occidentale » ?

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La Thaïlande tournera-t-elle la page de la démocratie «à l’occidentale»?

Eric Miné

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com

La Thaïlande tournera-t-elle la page de la démocratie « à l’occidentale » ? C’est la question qui se pose au regard des récents développements de l’épreuve de force engagée depuis plusieurs semaines déjà dans le royaume par l’ancien vice-premier ministre Suthep Thaugsuban et ses alliés – les « jaunes » – contre le gouvernement de Yingluck Shinawatra, sœur du milliardaire en exil Thaksin, déposé lui-même par un coup d’État militaire en 2006. La radicalisation des dernières heures, qui ont vu les opposants prendre le contrôle à Bangkok de plusieurs ministères et de la télévision publique, ainsi que les premiers morts et les heurts violents qui ont eu lieu entre les affidés de la famille Shinawatra – les « rouges » – et les étudiants de l’université Ramkhamhaeng qui n’ont dû leur salut qu’à l’intervention de l’armée, pourraient bien faire basculer celle-ci en faveur d’un mouvement qui tourne à l’insurrection générale. La porte serait dès lors ouverte à une modification substantielle du régime. Là est le véritable enjeu.

Du complexe gouvernemental de Changwathana qu’occupent les chefs de la rébellion réunis sous la bannière du « Comité du Peuple pour la démocratie absolue thaïlandaise sous la monarchie constitutionnelle », Suthep Thaugsuban, avec le soutien du principal parti d’opposition parlementaire, a en effet clairement indiqué son objectif. Constatant que les élections étaient de plus en plus biaisées par les pratiques corruptives d’un capitalisme international sans scrupules abusant de populations naïves – les Shinawatra en étant l’avatar local –, il entend suspendre la démocratie électorale au profit d’institutions plus représentatives de la nation, reprenant en cela pour partie les revendications insatisfaites des ultra-royalistes du Pad qui avaient bloqué en 2010 les aéroports de la capitale et provoqué la chute d’un précédent gouvernement pro-Thaksin. Si ceux-ci voulaient alors tempérer le pouvoir des députés issus du vote par l’instauration à la chambre de corps désignés pérennes – aristocratique, militaire et religieux –, il semble que Suthep inclinerait davantage vers une expression plus corporatiste des volontés du peuple, mais dégagée tout autant d’une contrainte des urnes jugée aujourd’hui sous ces cieux fauteuse de troubles.

Si l’on en juge par l’élan général et l’enthousiasme suscité, nonobstant les médias occidentaux qui ne voudraient voir dans ces événements que la répétition d’une crise sociale récurrente qui verrait s’opposer des « élites citadines gravitant autour du palais » à des « masses rurales défavorisées du nord-est », il s’agit bien là d’une révolte populaire visant à sauver les intérêts vitaux et les valeurs fondatrices d’un pays qui a su jusque là s’accommoder de la mondialisation tout en préservant ses traditions et ses règles. Ce qui est condamné là-bas, c’est précisément notre modèle démocratique prétendument universel, mais de fait idéologique, daté et occidental.

Si l’entreprise de Suthep Thaugsuban devait être couronnée de succès, elle pourrait ainsi donner des idées à d’autres qui souffrent tout autant ailleurs d’un système n’engendrant plus qu’une représentation collective erronée des peuples pour mieux les soumettre à ses dérives financières, consuméristes et totalitaires.

La portée de ce qui se joue aujourd’hui à Bangkok va donc bien au-delà des frontières d’un royaume tropical prisé des touristes pour ses cocotiers et son sourire.

Article publié sur Breizh info cliquez ici

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