dimanche, 18 mai 2025
Une pétition puérile
Une pétition puérile
par Georges Feltin-Tracol
La stupidité humaine atteint son effet maximal quand elle ose aborder le domaine politique. Chaque jour en fournit une preuve supplémentaire, ce qui accentue la déliquescence avancée de ce monde post-moderniste.
Acronyme anglo-saxon du Fonds des Nations unies pour l'enfance, l’UNICEF réalise très souvent des actions humanitaires et parapolitiques. Son antenne française vient de lancer une initiative politicienne grotesque.
Le 24 avril dernier, en partenariat avec Réseau national des juniors associations (RNJA), Démocratie ouverte, Les Jeunes Européens, Action Éducation et quatorze autres associations (reçoivent-elles toutes des subventions?), UNICEF – France publie une pétition réclamant le droit de vote dès 16 ans. La présidente de la branche hexagonale de cet organisme mondialiste s’appelle Adeline Hazan (photo). Mairesse socialiste de Reims entre 2008 et 2014, puis Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (2014 - 2020), cette ancienne magistrate tente d’intervenir de manière indirecte dans la vie politique française.
Le 17 avril, dans une tribune libre parue dans Ouest-France, Adeline Hazan demande que la majorité électorale soit à 16 ans pour les élections municipales de 2026. Son texte reçoit aussitôt le soutien d’une trentaine de maires de gauche. Un scandale effrayant et quasi-discriminatoire séparerait-il les jeunes majeurs dès leurs 18 ans de leurs camarades adolescents plus jeunes ?
Personne ne rappelle pourtant que le permis de conduire se passe en France à partir de 17 ans depuis l’an dernier. Il ne mentionne pas non plus qu’aux élections professionnelles (dont les prud’hommes), les salariés à partir de 16 ans, fin de la scolarité obligatoire, peuvent voter. Remarquons que la justification de la pétition coïncide avec celle des tenants du droit de vote des étrangers aux élections, locales ou non.
Cette pétition fumeuse signale que le vote à 16 ans se pratique déjà dans cinq Länder allemands, dans le canton suisse de Glaris, en Argentine, en Autriche, à Malte, au Brésil, à Cuba, sur les Îles anglo-normandes de Jersey et de Guernesey, sur l’île de Man, en Équateur, en Norvège, en Estonie, en Slovénie, au Nicaragua, en Belgique (uniquement pour les élections européennes de 2024) et en Écosse (seulement pour les élections régionales). Outre ces exemples étrangers, les auteurs de la pétition invoquent la Convention internationale des droits de l’enfant, ratifiée par la France en 1990, qui garantit pour chaque enfant le droit d’être entendu. En juillet 2022, un autre machin mondialiste, le Conseil de l’Europe, déclarait que « les élections sont la principale “ courroie de transmission “ de la participation politique des citoyens et le niveau territorial est le terrain idéal pour expérimenter la réduction de l’âge de vote à 16 ans ». La pétition stipule clairement qu’« abaisser l’âge de vote à 16 ans, c’est avancer vers une démocratie plus équitable, inclusive et représentative ». Il est étrange que cette assemblée supranationale ne se soit jamais indignée de l’absence de toute représentativité à l’Assemblée nationale française entre 1988 et 2012 de l’Opposition nationale, populaire et sociale.
Il n’est pas anodin que cette pétition s’accompagne d’une lettre ouverte adressée au premier ministre à la date du 22 avril. La missive aimerait « renforcer l’apprentissage de la démocratie par la pratique en généralisant les visites d’institutions républicaines, les rencontres avec les élus, les simulations parlementaires dans le parcours scolaire des élèves et en privilégiant des pédagogies actives ». Tiens ! Tiens ! Tiens ! Les délires pédagogogistes reviennent au galop ! Il s’agit tout bonnement de favoriser dans les établissements scolaires une ambiance de foire et/ou de plateau de télévision survitaminé… Le Régime globaliste se constitue une armée électorale de réserve dont les premiers éléments penchent dès à présent vers un gauchisme avéré.
Or les neurosciences et autres recherches sur l’état psychologique de l’adolescent indiquent au contraire une immaturité évidente à cet âge. Un ami, enseignant dans le public, a suivi récemment un stage sur le climat scolaire en classe. La formatrice a longuement insisté sur l’approche cognitive et psychologique de l’adolescence. Avec la puberté, le cerveau évolue et passe du système de perceptions élémentaires à un système, plus réactif, de pensée et d’inhibition. Les émotions amplifiées et multipliées par l’impact funeste des réseaux sociaux perturbent la concentration des adolescents âgés de 13 à 17 ans. Leur cerveau se montre très sensible à la dopamine. Ce neurotransmetteur permet la communication au sein du système nerveux. Il stimule autant la recherche de sensations fortes et de plaisirs que l’envie de récompense et de reconnaissance. Il en découle un comportement versatile et difficile.
L’ami professeur a retenu de cette formation chronophage qu’il importe d’exercer en classe une bienveillance permanente, y compris et surtout envers les plus agités. En effet, si ces élèves dérangent le cours ou ne souhaitent pas travailler, ni étudier, ce n’est pas de leur faute; ils sont victimes de la dopamine. Salope de dopamine ! La mode du port d’arme blanche dans le cartable au collège ou au lycée doit donc être une conséquence inattendue de la molécule biochimique.
Par ailleurs, les adolescents restent très malléables parce que leur cerveau arrive à absorber de très nombreuses informations, ce qui favorise un apprentissage rapide et aisé. En milieu polyglotte, le jeune manifeste très vite et assez tôt une réelle polyglossie. Cette facilité s’accompagne toutefois d’une immense candeur qui les rend plus qu’influençables.
Il paraît paradoxal de demander aux enseignants d’être bienveillants, terme politiquement correct pour désigner le laxisme, envers des jeunes déstructurés qui auraient en politique la faculté de discerner les grands enjeux socio-politiques aussi bien que leurs aînés. La maturation du cerveau s’achève vers 25 ans. Or l’ordonnance royale de 1579 du roi de France Henri III imposait la majorité civile à 25 ans, sauf variantes coutumières locales.
On pense toujours qu’avant l’ère des « démocraties de masse », l’Europe croupissait sous une pesanteur monarchique absolutiste. Les leçons du juriste François Olivier-Martin (1879 – 1952) et Olivier Christin, dans son remarquable Vox populi. Une histoire du vote avant le suffrage universel (Le Seuil, 2014) s’intéressent à la grande vitalité électorale des communautés ecclésiastiques, corporatives, rurales ou citadines. On votait beaucoup avant 1789 ! Plus tard, si la première constitution française de 1791 fixe le droit de vote pour le citoyen actif à 25 ans, la constitution révolutionnaire de 1793 (jamais appliquée) l’abaisse à 21 ans. Sous la Restauration (1814 – 1830), en plus du suffrage censitaire, le droit de vote s’obtient à 30 ans. La Monarchie de Juillet (1830 – 1848) le ramène à 25 ans. La IIe République (1848 – 1852) le fixe à 21 ans avant que Valéry Giscard d’Estaing l’abaisse en juillet 1974 à 18 ans.
Il est finalement heureux que les jeunes générations s’abstiennent en nombre aux élections, car leur immaturité civique provoquerait des dégâts considérables. L’activisme de l’UNICEF – France autour de ce sujet subalterne relève de la plus grande sottise. Au lieu d’abaisser encore l’âge électoral (pourquoi 16 ans et non pas 15 ans, âge de la majorité sexuelle en France ?), il serait plus pertinent d’accorder à tous les parents le devoir de voter pour leurs enfants dès leur naissance. Dans une famille de quatre membres, la mère et le père voteraient respectivement pour leur fils de 14 ans et sa sœur de 8 ans. L’actuel vice-président des États-Unis, J. D. Vance, encourage la mise en place de ce vote familial. Lors d’un discours prononcé en 2021, il déclarait : « Donnons le droit de vote à tous les enfants de ce pays, mais donnons le contrôle de ce vote aux parents de ces enfants. Lorsque vous vous rendez aux urnes dans ce pays en tant que parent, vous devriez avoir plus de pouvoir – vous devriez avoir plus de capacité à faire entendre votre voix dans notre république démocratique – que les personnes qui n’ont pas d’enfants. Regardons les conséquences et la réalité en face : si vous n’investissez pas autant dans l’avenir de ce pays, vous ne devriez peut-être pas avoir la même voix ». Interrogé sur ce point le 11 août 2024 sur ABC News, il parla d’une « expérience de pensée » et expliqua que « les démocrates ont dit qu'il fallait donner le droit de vote aux enfants. Et j'ai dit que si nous devions donner ce droit aux enfants, nous devrions simplement permettre aux parents de voter. N'est-ce pas ? Je fais plus confiance à un parent pour prendre une décision de ce genre qu'à un adolescent de 14 ans, par exemple ».
N’en déplaise aux égalitaristes à bout de souffle, il est grand temps d’abolir l’égalité entre les suffrages. Non, une personne n’égale pas une voix ! Un parent porte les intérêts moraux et matériels de sa progéniture. Il doit être plus correctement associé aux affaires publiques. Cette réforme révolutionnaire anti-individualiste et néo-holistique nécessiterait cependant que la structure familiale retrouve une stabilité désormais bien mise à mal par des décennies de progressisme gynocratique mortifère.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 156, mise en ligne le 13 mai 2025 sur Radio Méridien Zéro.
13:52 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : droit de vote, france, europe, affaires européennes | |
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dimanche, 17 novembre 2024
Électeur du berceau jusqu’au cercueil
Électeur du berceau jusqu’au cercueil
par Georges Feltin-Tracol
Le « Camp du Bien » autoproclamé cherche sans cesse à inventer et à étendre des droits pour l’individu. Cet activisme vire souvent en réclamations sinon grotesques, pour le moins farfelues. Le court essai de Clémentine Beauvais en est un exemple édifiant.
Cette dame enseigne les sciences de l’éducation à l’université britannique de York. Considérées comme une science « molle », c’est-à-dire sans protocole empirique rigoureux, aux prétentions didactiques excessives, les soi-disant sciences de l’éducation mobilisent des apports en psychologie, en histoire de la scolarité, en sociologie, en études du comportement humain et en pédagogie. Elle s’inscrivent dans une évidente charlatanerie postmoderniste. Leurs théoriciens et leurs praticiens correspondent pour leur part aux fameux médecins des pièces de théâtre de Molière.
Clémentine Beauvais avoue volontiers grenouiller «de longue date dans les milieux progressistes». Elle use toutefois avec parcimonie de l’écriture inclusive. En publiant dans la collection «Tracts» Pour le droit de vote dès la naissance (n°59, Gallimard, 2024, 3,90 €), elle entend lancer un débat institutionnel sur une discrimination généralisée. Elle réclame en effet l’«abolition totale, pour toutes les élections, de la limite d’âge». Elle souhaite une évolution des institutions et des usages politiques qui assurent enfin le vote de «tous les êtres humains, c’est-à-dire les bébés, enfants et adolescents ». Elle estime que «l’exclusion des enfants du suffrage “universel“ met les régimes démocratiques en incohérence par rapport à leurs propres principes d’égalité». Elle ne supporte pas qu’une barrière d’âge affecte le plein exercice de la citoyenneté élargie.
L’autrice ne rappelle pas que des États démocratiques libéraux bourgeois ont abaissé à seize ans le droit de vote. La Belgique s’y est risquée pour les élections européennes de juin 2024. Pour les élections générales, on peut citer le Brésil, l’Équateur, l’Autriche, Cuba, Malte, le Nicaragua et l’Argentine. C’est possible en Écosse pour les scrutins locaux. Clémentine Beauvais veut que les enfants votent comme leurs parents. Elle ne s’attarde pas cependant sur les modalités pratiques pour l’application de ce nouveau droit auprès des nouveaux électeurs dont les nouveaux-nés. Lors du Championnat d’Europe en 2008 et de la Coupe du monde de balle au pied en Afrique du Sud en 2010, Paul le poulpe prédisait l’équipe victorieuse. L’expérience serait-elle reproductible avec un bambin?
Clémentine Beauvais récuse en revanche tout projet qui pondérerait chaque bulletin de vote en fonction de l’âge de l’électeur. Inquiets du vieillissement de la population en Occident et d’une inclination plus ou moins conservatrice – ce qui reste à démontrer -, certains cénacles proposent qu’un jeune électeur ait une triple ou quadruple voix et son aïeul centenaire un quart de voix… L’autrice refuse en outre le choix même du vote par procuration. Elle exprime ici son désaccord avec John Wall, le principal théoricien de cette revendication civique, qui suggère que « chaque parent disposerait d’une demi-voix supplémentaire par enfant (une voix entière dans le cas des parents célibataires) ».
L’autrice veut conserver le cadre individualiste et égalitaire de la participation électorale. Sa démarche s’ouvre à tous les poncifs wokistes. Ainsi offre-t-elle une « réflexion […] démocratique, consultative, collective (et de préférence, festive) ». Mieux encore, elle se félicite que l’électeur moyen soit incompétent. Par la force d’une quelconque « main invisible », « c’est à la fois grâce à et malgré la potentielle incompétence des électeurs que le vote est démocratique. » Elle jubile d’assister au déficit abyssal des finances publiques hexagonales, dégradation qui provient de l’extraordinaire alliance des électeurs abrutis et des bureaucrates dépensiers.
Si les adultes sont capables de commettre collectivement de formidables erreurs, les mineurs risquent d’aggraver le pire, en particulier les nouvelles générations décérébrées qui sont plus que jamais toxiques et nocives. Plutôt que de bénéficier en cas d’infractions des circonstances atténuantes et de l’excuse de minorité, les voyous mineurs devraient recevoir les circonstances aggravantes. L’enfant et, surtout, l’adolescent sont par essence des tyrans domestiques qu’il importe de dresser sans aucun ménagement. Clémentine Beauvais nie cette réalité. Cela ne l’empêche pas d’évoquer « une éducation démocratique populaire véritablement inclusive ». Pour elle, « ces risques sont gérables avec un accompagnement éducatif adapté ». Que faut-il comprendre ? L’instauration de cours obligatoires de propagande cosmopolite sous couvert d’éducation morale et civique ? L’intervention dans les salles de classe de commissaires politiques responsables de la formation préalable des consciences juvéniles ? Elle imagine même « des comités citoyens chargés de s’assurer que tous les enfants qui veulent voter puissent le faire ». Ces comités orienteraient très certainement le vote des jeunes électeurs dans la bonne direction.
D’après l’autrice, l’existence quotidienne des enfants est politique. Elle va jusqu’à mentionner le sort du « fœtus par GPA ». Mais le fœtus qu’on s’apprête à avorter n’aurait-il pas lui aussi une part politique indiscutable ? Ce raisonnement spécieux s’apparente aux revendications de certains syndicats étudiants qui veulent qu’aux examens, tant partiels qu’en fin d’année universitaire, toute copie reçoive dès le départ la note minimale de dix sur vingt. À quoi bon organiser des examens ? Les méfaits intrinsèques de l’égalitarisme touchent tous les domaines.
Sans surprise, Clémentine Beauvais s’oppose au vote plural familial. En Espagne du Caudillo Franco et au Portugal du président Salazar, deux démocraties organiques imparfaites et incomplètes, les pères de famille disposaient d’un suffrage supplémentaire. A-t-elle pris connaissance de La famille doit voter. Le suffrage familial contre le vote individuel de Jean-Yves Le Naour avec Catherine Valenti (Hachette, 2005) ? La promotion du vote familial est très ancienne en France. Jusqu’en 2007, le programme du Front national de Jean-Marie Le Pen le proposait avec force et avec raison à la condition que s’applique dans son intégralité le droit du sang en matière de nationalité. Là encore, le « Menhir » anticipait les aspirations du prochain demi-siècle.
De manière plus pragmatique, l’extension aux moins de 18 ans du droit de vote serait un magnifique prétexte pour accorder ensuite ce même droit à tous les étrangers, y compris aux clandestins, voire aux touristes et aux passagers en transit sur le sol français. L’autrice ne cache d’ailleurs pas que l’actuelle universalité des bulletins de vote constitue un mensonge puisque « ce terme d’universel exclut aussi tout ce qui n’est pas humain ». Outre les animaux dont les insectes et les lombrics, il faut permettre aux plantes, aux rivières, à l’air et même à la planète de s’exprimer. Galéjade ? Nullement ! La Bolivie, l’Équateur, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, l’Union indienne reconnaissent déjà des droits juridiques inaliénables à des cours d’eau, à des forêts et à des glaciers. Pourquoi alors s’arrêter en si bon chemin ? Le domicile, la voiture, le lave-vaisselle, le téléviseur, le téléphone, l’ordinateur ou l’imprimante devraient eux aussi recevoir de nouveaux droits en attendant l’émancipation légale des cyborgs, des androïdes et des robots. Oui, la trottinette électrique du Bo-Bo métropolitain n’est plus un objet matériel, mais un sujet de droit extra-vivant !
L’extension du suffrage dit universel à de nouveaux groupes d’électeurs prouve son inutilité. Les élections ne sont qu’une diversion. Quand ils ne sont pas tronqués, truqués ou falsifiés, les résultats ne sont guère pris en compte. Les électeurs choisissent en faveur du changement qui ne se réalise pas dans le présent paradigme. Qu’importe donc que bébé vote, l’État profond s’en moque finalement !
La démocratie individualiste égalitaire moderne atteint ici ses limites conceptuelles. Le temps des tribus et des identités collectives qui s’affirme dorénavant sera plus communautaire et organique. Des pratiques pré-modernes fort bien décrites par Olivier Christin dans Vox populi. Une histoire du vote avant le suffrage universel (Le Seuil, 2014) attendent leur ré-introduction au sein d’Althing plus ou moins informels. L’isoloir n’entravera pas la circulation et le renouvellement nécessaire d’une aristocratie populaire impériale et républicaine, française et européenne.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 133, mise en ligne le 13 novembre 2024 sur Radio Méridien Zéro.
12:27 Publié dans Actualité, Livre, Livre, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : suffrage, droit de vote, livre, actualité, théorie politique, politologie, sociologie, sciences politiques | |
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dimanche, 05 octobre 2008
La asabiyya musulmana y la concesion del voto a los immigrantes
![]() por Jorge Martín Quintana (http://www.arbil.org ) La intervención de poderes extranjeros en España a través de los emigrantes obedientes a los mismos. | |
El 31 de agosto de 2007, un conocido diario digital recogía las declaraciones realizadas por Mohamed Chaib Akhim1, diputado musulmán del PSC en el Parlamento de Cataluña y presidente de la asociación socio-cultural Ibn Battuta, y en las que afirmaba que “no es normal que a estas alturas tres o cuatro millones de inmigrantes no tengan derecho al voto”, a la par que señalaba que los inmigrantes han de tener derecho a decidir “cómo quieren que sean sus ciudades y barrios”, advirtiendo que “en esto los musulmanes tenemos mucho que decir”. La presencia de centenares de miles de inmigrantes en España ha cambiado radicalmente el panorama social, cultural, económico y, en un proceso lógico, también el político, de nuestro país. Los inmigrantes constituyen un porcentaje de población cada vez más importante, con una media de edad bastante baja, generalmente muy dinámicos y flexibles, con una identidad y solidaridad grupal muy marcada y cuya importancia en la economía, - en la que ya no sólo participan como consumidores, sino también como emprendedores -, es cada vez mayor y más atractiva para diversos sectores empresariales. Dada su peso, tanto cuantitativo como cualitativo, y dado su marcado sentimiento de grupo, el colectivo inmigrante resulta ser un apetitoso pastel que no sólo las empresas se disputan, sino que los políticos empiezan a cortejar sin embozo, máxime en una España políticamente cada vez más polarizada y en la que el voto está básicamente fijado. Así, el colectivo inmigrante, supone un soplo de aire fresco, una tierra prometida, fértil y llena de posibilidades a conquistar, a fin de decantar la balanza de manera definitiva y contundente hacia uno u otro lado. Es, en ese contexto, es en el que empieza a aparecer en el horizonte una nueva campaña de agitación política, social y mediática que se basará en la concesión del voto a los extranjeros extracomunitarios residentes en España. Curiosamente, el colectivo extranjero más activo en esta tarea es precisamente el musulmán, lo cual responde quizás, entre otros factores, a la tradición política musulmana: Felipe Maillo, en su magnífico Vocabulario de historia árabe e islámica, nos habla de la asabbiya, concepto desarrollado por Ibn Jaldun y que estaría relacionado con la solidaridad socio-agnática. Para Ibn Jaldun, y siguiendo a Maillo, “el príncipe entonces, para mantenerse [en el poder], ha de crear un nuevo grupo de mercenarios esclavos y de elementos extratribales […]”; de manera que “[…] los extranjeros adquieren un papel cada vez más preponderante en el gobierno del Estado […]2” Lo cierto es que Chaib Akhim “apuntó la necesidad de un esfuerzo en el acercamiento a los imanes que imparten doctrina en España para convertirles en ‘interlocutores’, porque están presentes en las ciudades y los barrios”, de manera que los jefes de la umma, de la comunidad de creyentes, “adquieren un papel cada vez más preponderante en el gobierno del Estado”, al hacerlos interlocutores entre la comunidad de creyentes y los representantes de la soberanía nacional, con vistas a decidir en ‘sus’ barrios, ‘sus’ ciudades, ‘sus‘ comunidades autónomas… Y es que, según Maíllo, “la utilización de las fuerzas que procura la asabiyya de un determinado grupo es lo que le permite imponerse a los otros y apropiarse del poder; enseguida el juego de tensiones internas en la dinastía reinante, tendentes a destruir aquel espíritu de cuerpo, obliga al soberano a apoyarse en elementos mercenarios, o esclavos, o a establecer lazos de clientela para mantenerse”. Si la comunidad musulmana se hace lo suficientemente fuerte, será utilizada por el poder de turno para imponerse a los contrarios, lo cual se hará a cambio de alguna prerrogativa o privilegio: “La dinastía o el dinasta deberá sustraer bienes de los sujetos, a través de los impuestos, y redistribuirlos entre sus adeptos (la élite dirigente y los servidores de los aparatos del Estado), a fin de continuar gozando de la soberanía y el poder”, de manera que, para lograr el apoyo de la comunidad musulmana, el Estado se verá obligado a satisfacer sus demandas de tipo social, económico, cultural, religioso, político, etc. satisfacción que sólo será posible con cargo a los presupuestos y en detrimento de unos ciudadanos españoles a los que se habrá sustraído patrimonio a través de los impuestos, o bien, verán impotentes cómo las políticas sociales se centran en los inmigrantes y cómo prestaciones como sanidad, vivienda o educación son acaparadas por el dinámico y emergente grupo que sostiene a la facción correspondiente. Así, vemos en pleno S. XXI cómo nuestros nuevos dinastas se apresuran a apoyarse en extranjeros-esclavos y clientes-mercenarios para consolidar su poder, de la misma manera que harían los califas de Bagdad y los ayyubíes de Egipto con, respectivamente, los miserables seljuquíes y mamelucos que, venidos de la feraz estepa centroasiática y las agrestes montañas del Caúcaso como esclavos y clientes, acabaron haciéndose con el poder. •- •-• -••••••-• Notas: 1. Minuto Digital, 31 agosto 2007 Declaraciones hechas por Mohamed Chaib Akhim durante un seminario impartido por la Universidad Internacional Menéndez Pelayo. 2. Maíllo Salgado, Felipe Vocabulario de historia árabe e islámica Madrid 1999 Ed. Akal |
00:05 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : islam, immigration, espagne, droit de vote, suffrange universel | |
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