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mercredi, 26 janvier 2011

Attentat de Moscou: la piste de l'émirat du Caucase

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Attentat de Moscou: la piste de l'émirat du Caucase

Ex: http://www.huyghe.fr/

Quelques heures après l'explosion de Domodedovo, il est trop tôt pour tirer des conclusions. Pourtant, la piste "caucasienne" paraît vraisemblable, ne serait-ce que par le "style" de l'attentat suicide plutôt que par les déclarations officielles incriminant un homme "de type arabe" qui aurait pu introduire 5 kg de TNT dans l'aéroport en dépit des contrôles de sécurité, aidé peut-être d'une femme qui serait également morte. Selon certaines hypothèses, il aurait même pu débarquer son explosif d'un avion à l'arrivée (qu'il voulait peut-être faire exploser en vol ?).

 


Ceci rappelle le dernier attentat sanglant à Moscou : l'explosion provoquée par deux femmes kamikazes dans le métro. À l'époque, en Mars dernier, les deux explosions aux stations de Loubianka (à deux deux pas de l'ancien siège du KGB) et Park Koultouri avait fait une quarantaine de morts. Il avait été revendiqué groupe rebelle islamiste l'Emirat du Caucase. On se souvient aussi en 2009 de l'attentat contre le Nevsky Express qui avait déraillé entre Moscou et Saint Pétersbourg (une trentaine de morts).


Faut-il croire en un "cycle caucasien" (du nord : Dagestan, Ingouchie) qui prendrait la relève du cycle du terrorisme proprement tchétchène ? Rappelons que les attentats liés à la Tchéchénie semblaient s'être à peu près achevés en 2004 quand deux femme kamikazes (décidément une marque de fabrique) avaient fait sauter deux avions au dessus de Moscou en Août, là aussi en dépit des consignes de sécurité. Pour mémoire, aussi, la Russie a subi quelques uns des attentats les plus sanglants de ces dernières années : 293 morts dans l'explosion d'immeubles de Moscou en 1999, 13 morts place Pouchkine en 2000, prises d'otage sanglantes dans un théâtre de Moscou (2002), attentat dans le métro de 2004 attribué à deux femmes venues du Daghestan... Au total 500 morts à Moscou en douze ans. Sans oublier la prise d'otages de Beslan en 2004, les attentats à l'explosif en Ingouchie, en Tchétchénie, en 2009, 2010, etc. Dans une certaine indifférence occidentales. Pour ne donner qu'un exemple, lorsqu'en avril 2010 deux kamikazes se font exploser tuant douze personne au Daguestan, la presse européenne ne s'y intéresse quasiment pas.


On peut certes s'étonner de l'inefficacité des services de sécurité de Poutine qui avait promis qu'il traquerait les terroristes "jusque dans les chiottes" et les médias occidentaux ne privent pas d'ironiser. Mais la vraie question est la persistance, sept ans après la fin officielle de la seconde guerre de Tchétchénie, d'un terrorisme dont le "niveau technique", comprenez le taux de réussite d'attentats suicides contre des infrastructures en principe bien surveillées, reste très supérieur à toutes les tentatives en Occident depuis six ans. Ce qui illustre la vieille règle que le terrorisme le plus redoutable est celui qui a une base territoriale. En dépit de divisions au sein du mouvement indépendantistes et de rivalités avec les représentants en exil de la "République tchétchène d'Itchkérie", Aslambek Vadalov qui succède depuis cet été à Oumarov (lui-même "héritier" de Bassaïev et responsable de l'attentat du métro de Moscou), est le deuxième "émir du Caucase", un émirat où son prédécesseur voulait instaurer la charia sur une population de six millions d'individus, incluant d'autres provinces que la Tchéchénie. Le nouvel émir a-t-il décidé de porter à son tour le conflit en territoire ennemi ? À suivre...

 

lundi, 27 juillet 2009

Caucase: échec au terrorisme

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Caucase: échec au terrorisme

 

 

Plus de quarante terroristes ont été tués ou arrêtés récemment au cours d’une opération spéciale menée dans la zone frontalière entre la Tchétchénie et l’Ingouchie. L’agence de presse RIA Novosti l’annoncé le 15 juillet dernier, en rapportant le contenu d’un communiqué du ministère ingouche de l’intérieur, Rouslan Meïriev. L’opération anti-terroriste avait commencé le 16 mai 2009 et avait occupé jour et nuit les forces armées des deux républiques autonomes de la  Fédération de Russie. Selon le ministère, personne ne connaît le nombre de combattants qui se cachent  dans  les forêts ou les montagnes. Une chose est certaine désormais: ils ont de moins en moins d’effectifs sur lesquels ils peuvent vraiment compter. “Les membres des formations illégales”, précise un membre du ministère de l’intérieur ingouche, “se déplacent continuellement d’un territoire à l’autre. Aujourd’hui ils sont dispersés et isolés; nos opérations sont un succès car ils  ne sont plus en mesure de commettre des attentats à grande échelle”. Mais  le travail de nettoyage n’est pas terminé.  Chaque jour qui passe permet aux troupes loyales de Tchétchénie et d’Ingouchie de découvrir de nouvelles cachettes d’armes et de munitions.

 

(article paru dans  “Rinascita”, Rome, 16  juillet 2009).