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jeudi, 30 novembre 2017

Politiquement incorrect

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Politiquement incorrect

Dominique Baettig
Médecin, Ancien Conseiller national
Ex: http://www.lesobservateurs.ch
 

Caisses de pension, salaires et indemnités de ministres…

Le débat politique sur le thème de l’avenir des ministres retraités, les indemnités en cas de non réélection, les salaires permettant de se retourner après coup sont presque indécents. Voir les partis se combattre à fleurets mouchetés, entre ceux qui ont un ministre en place et ceux qui pourraient un jour en avoir un(e), et qui doit être justement hameçonné et incité à redistribuer la manne salariale à son parti. Tout ceci est lassant, faute de faire rire ou sourire. Dans la tradition suisse de la politique démocratique de milice, l’exercice du pouvoir devrait être un service volontaire à la communauté. Chaque membre de l’Exécutif devrait garder une activité économique au moins à temps partiel, pour garder les pieds sur terre, dans la réalité quotidienne De toute façon, la moitié de leur activité d’élu(e) passe en représentation et en campagne électorale de visibilité. Comme pour le service militaire, les allocations perte de gain devraient suffire pour indemniser ce travail civique et limité dans le temps. Les employés de l’Etat et les chefs de service savent  gérer le quotidien, et le politique élu peut réduire son rôle à l’essentiel. Décider, anticiper, veiller au Bien Commun, garder un contrôle sur l’économie et permettre la démocratie participative, la démocratie économique.

Plus d’assimilation mais des accommodements imposés

L’intégration n’est plus la valeur suprême, qui permet l’assimilation, l’acceptation par la communauté nationale, historique et sa tradition démocratique. L’intégration veille à défendre et à faire partager, accepter les valeurs identitaires qui sont tout aussi importantes que le « vivre ensemble » imposé par culpabilité, par masochisme contrit. Aujourd’hui le migrant, dernière arme de la garantie de prolonger l’illusion de la croissance en important main-d’œuvre, consommateurs et électeurs clientélistes, est idéalisé comme s’il était exclusivement, à cause de son statut, de son origine, un pur esprit désintéressé et porteur de valeurs de rédemption. Les migrants sont des femmes et des hommes comme les autres, ni pires ni meilleurs, assoiffés de consommation, capables de se serrer transitoirement la ceinture, arrivistes à juste titre, justifiés dans leur impatience et frustration par un autostatut absurde de victime présumée et discriminée. Comme l’Enfant Roi, le Migrant Roi pourrait se montrer facilement susceptible, irascible, intolérant, exigeant le « Tout m’est dû ». L’absence de limites et d’exigences sera calamiteuse, origine de graves conflits, d’individualisme effréné, de Droit à se sentir autorisé à transgresser les normes parce que victime  fantasmée.

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Non à la Propagande unique étatique payée par redevance obligatoire.

L’initiative Non à Billag,  redevance monopolistique étatiste  coûteuse, absurdement imposée à tous, même ceux qui n’écoutent pas la Radio ou ne regardent pas la Télévision, doit être soutenue. L’Etat ne garantit pas le pluralisme des informations et des opinions et j’avoue ne plus supporter devoir payer pour entendre la Grand-Messe matinale de la pensée unique des bobos et des faux gentils qui perfusent à flux continu leur anesthésie formatage de l’opinion. Le risque hypothétique de la privatisation ou encore la blochérisation de l’information (si c’était le milliardaire souverainiste qui nous lavait le cerveau tous les jours, ça se saurait et ça pourrait même être stimulant), finalement assez peu perceptible me semblent un moindre mal par rapport à la pensée unique et la diabolisation en continu d’une partie de l’opinion. Les arguments de menace des medias périphériques (5% des recettes leur reviennent contre 91% à la SSR) ou d’atteinte à l’équilibre linguistique sont vides de sens. Les medias sont menacés par un pluralisme alternatif véhiculé par Internet et qui suscite l’inquiétude du Système qui se sent justement contesté et contourné .Tant mieux, pas de chaîne d’Etat subventionnée grassement et sans droit de regard des minorités et du pluralisme. Donc No Billag, oui et sans état d’âme.

Reprendre le contrôle de la monnaie

Le peuple suisse se prononcera sur une initiative importante l’année prochaine : Monnaie pleine suisse. La plupart des gens ignorent comment se crée aujourd’hui la monnaie scripturale et le rôle des banques privées. Si l’initiative est acceptée, dorénavant seule la Banque nationale aura le droit de créer de l’argent, garanti par les sommes mises à disposition entre autres par les épargnants, les réserves d’or de la Banque nationale. L’argent dette facile, le rôle déstabilisant des banquiers internationaux privés qui créent de l’argent électronique sont inquiétants .Un changement sain peut se faire. Il faut soutenir cette initiative, comme l’initiative d’Uniterre pour un prix du lait équitable à un franc. Après avoir ridiculisé ceux qui ont soutenu le contre-projet à l’Initiative sur la sécurité alimentaire, le Conseil Fédéral balaie ces velléités protectionnistes et s’ouvre au grand Marché européen avec sa politique agricole libérale. Migration hors de contrôle et disparition des entreprises paysannes de proximité à taille humaine, voilà la politique de ceux qui font un cadeau  spontané de 1,3 milliards à leurs copains libéraux et sociaux-démocrates européens. Pour s’excuser qu’une petite majorité du corps électoral ait refusé une immigration de masse qui s’impose sans qu’elle puisse vraiment se faire entendre.

Bureaucratie de la santé, non merci.

Les solutions à la hausse incontrôlable des primes d’assurance maladie sont peu convaincantes. Le dossier informatisé, solution très partielle, veut surtout imposer les pratiques des règles de bonne-conduite de traitements médicamenteux, conseillés par des experts, les milieux pharmaceutiques et la médecine industrielle. La prescription, l’adhésion au traitement, l’acceptation de la maladie et des changements de comportement à faire ne demandent pas uniquement des catalogues et des contrôles prétendument de qualité. Le droit de ne pas se soigner est aussi un droit, un choix individuel qui doit être respecté faute de sombrer dans le totalitarisme hygiéniste. La coopération, la responsabilité individuelle, le consentement éclairé sont des valeurs supérieures. Si le patient est aussi gestionnaire de ce dossier, comme partenaire critique et réaliste, alors d’accord. Mais 90% n’en voudront pas car leur ambivalence face aux soins apparaîtrait sans fard.

Super Trump et la fin programmée du mondialisme anglo-saxon

Le président Trump (atout en anglais) a été élu sur un programme de rupture d’avec la classe politique nord- américaine. Comme en Europe, le système mondialisé se lézarde et des forces populaires, protectionnistes émergent. Il a anticipé la grande crise à venir avec le « reset » de l’économie, prépare le redéploiement sur une politique nationale et protectionniste. Son style ébouriffant tient plus du catcheur (Superman ou Captain America) que du politiquement correct sirupeux et affadi. Son discours est musclé, comme sur le ring où l’on défie avec outrance et démesure l’adversaire polarisé. Tout ceci tient plus de la gesticulation verbale, du théâtre Kabuki que de la guerre interminable et sourde du clan Clinton-Obama. Et c’est tant mieux. Il aboie mais ne mord pas. L’arme nucléaire est faite pour dissuader et ne pas s’en servir. La Corée du nord, l’Iran se protègent des menaces et des sanctions économiques de l’Empire et tout ceci se règlera dans la négociation et l’accentuation d’un monde heureusement bipolaire. En attendant, Trump a cessé son soutien à l’opposition armée syrienne, a laissé la Russie permettre une issue politique dans ce pays martyrisé par des interventions étrangères. Le pire aurait été l’élection d’Hillary qui veut faire croire que son échec à convaincre est de la faute de Poutine.

Dominique Baettig   Ancien conseiller national et militant souverainiste

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dimanche, 08 janvier 2017

Culturellement incorrect, de Bertrand Allamel

 
par Francis Richard
Ex: http://www.francisrichard.net 

culturellement-incorrect-allamel.jpgAttention, danger! Ce livre est incorrect. Il ne respecte pas la pensée française dominante en matière de culture. Il ose en effet s'attaquer aux politiques culturelles, à l'interventionnisme de l'État. Ce qui ne signifie pas qu'il considère que la culture soit de peu d'importance dans la vie des hommes. Bien au contraire.

L'auteur pourrait ironiser comme le fait Frédéric Bastiat, qui, dans Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas, écrivait: Pensons-nous que l'État ne doit pas subventionner les artistes? Nous sommes des barbares qui jugeons les arts inutiles...

Ce qu'on voit.

Bertrand Allamel, dans Culturellement incorrect, démontre d'abord le bien-fondé des politiques culturelles, qui, pour être légitimes, doivent être conformes à la morale, à la raison et à la justice:

Démontrer consiste à établir une vérité ou une évidence par un raisonnement.

Quel est le raisonnement? Il part de deux principes:

- préserver la culture des lois du marché.

- réduire les inégalités d'accès à la culture.

Avant tout, Bertrand Allamel définit de quoi il est question. Le mot culture a deux sens, liés l'un à l'autre:

- un sens esthétique puisqu'elle recouvre les différentes oeuvres de l'esprit

- un sens anthropologique puisqu'elle est propre à une population.

Ce que disait Condorcet de l'instruction publique s'applique à la culture: c'est un instrument privilégié de libération de l'esprit humain. Ce que disait Schiller de l'éducation esthétique ne s'y applique pas moins: c'est un instrument de conciliation du sensible et du raisonnable.

La conviction fondatrice de l'intervention publique se base sur ces effets bénéfiques que, selon Les Lumières, la culture a sur l'humanité. Les individus cultivés sont, de fait, ouverts d'esprit grâce à:

- la diversité des représentations du monde auxquelles ils sont confrontés

- la diversité des langages qu'ils acquièrent et qui leur permettent de comprendre les autres.

Comme la culture est un bien exceptionnel, collectif et pacifiant, c'est bien à la collectivité d'en assurer la plus large et la plus équitable diffusion pour que la variété et la diversité de l'offre ne soient pas réduites:

Les productions culturelles pointues sont moins rentables et ont tendance à être exclues du marché.

Il y a également le problème de l'entrée gratuite, soulevé par Ronald Dworkin: Les consommateurs de disques et de films financent la production du bien culturel dont bénéficient ceux qui choisissent de se procurer et de jouir du bien sans le payer.

Si ce comportement prend de l'amplitude et que de tels biens culturels ne puissent plus être financés, ne devient-il pas utile de recourir à l'impôt et pertinent de les subventionner pour maintenir un certain niveau de culture?

Il est évident qu'il existe des inégalités d'accès à la culture. Ce ne sont pas tant d'ailleurs des inégalités économiques que sociologiques: Il faut avoir un minimum de culture pour être intéressé par la culture, et s'intéresser à la culture donne envie de s'y intéresser encore plus.

Ce qui peut légitimer une action de la collectivité en faveur de ceux qui ne s'y intéressent pas: Si je n'ai pas un accès à la culture égal à mon voisin, ai-je la même liberté de penser que lui? [...] La personne cultivée a le choix de profiter ou non des biens culturels, celle qui ne l'est pas, non.

Enfin, il y a un devoir de transmission aux générations futures et donc une nécessité d'entretien de la culture, dans son sens anthropologique. L'État semble le plus apte à assurer cet entretien et à remplir ce devoir moral.

Ce qu'on ne voit pas

La légitimité de l'interventionnisme de l'État, dans le domaine culturel, comme dans d'autres, ne résiste pourtant pas à l'épreuve de la réalité. Et Bertrand Allamel le prouve:

Prouver revient [...] à établir une vérité mais en s'appuyant sur des faits ou des pièces à conviction.

Bertrand Allamel fait une remarque liminaire: tout le monde n'est pas d'accord avec l'idéalisme des Lumières. D'aucuns pensent, comme Rousseau, que la culture est néfaste à l'homme et à la société. D'autres que la culture de masse, non sacrée, va de pair avec le déclin de la spiritualité.

Il donne également des contre-exemples de créations culturelles, diversifiées et de qualité selon lui, faites par des opérateurs privés, dans le secteur télévisuel (que je connais mal) depuis les années 2000: des séries américaines et une émission française de divertissement.

Puis, et c'est là, où la légitimité des politiques culturelles est grandement mise à mal, il publie des statistiques de fréquentation des équipements culturels qui prouvent leur inefficacité. Ce sont des statistiques de fréquentation globales, par type d'équipement, par pratiques culturelles, par catégories sociales et par revenus.

Il ressort de ces statistiques, établies sur des années, que la fréquentation des équipements culturels est faible et que ceux qui profitent de ces équipements sont essentiellement ceux qui ont les moyens économiques de se passer de facilitation d'accès à la culture: Cela revient à dire, de façon caricaturale, qu'en matière culturelle, "le pauvre paie pour le riche".

Ce qui met encore plus à mal la légitimité de l'intervention publique, c'est un recensement effectué aux États-Unis, qui fait apparaître des pratiques culturelles proportionnellement identiques à celles des Européens, à la différence près que les financements là-bas sont privés:

Ce constat est plutôt embarrassant en regard des sommes investies par la collectivité et de l'état de dégradation avancée des finances publiques de notre pays.

Plus fondamentalement, dans un dernier chapitre, l'auteur soulève trois problèmes que pose l'intervention publique en matière culturelle: Un premier problème connu concerne les dérives bureaucratiques de l'action culturelle publique. Deux autres aspects sont moins fréquemment évoqués mais méritent attention. Il s'agit de l'atteinte aux préférences et la liberté de choix des individus, et du paternalisme.

Pour expliciter ces deux derniers aspects, force est pour l'auteur de faire de la sémantique et de montrer de manière synthétique, sur un tableau éloquent, ce qui sépare l'idéologie socialiste dominante en France de la pensée libérale qui y est inexistante, du moins sur le plan politique.

Cette distinction est nécessaire parce que la plupart des gens ignorent en France que le libéralisme est d'abord une philosophie du droit et une conception politique, avant d'être une doctrine économique. Alors que le socialisme est une idéologie politique qui repose sur le diagnostic d'une inégalité dans la répartition des richesses entre les hommes.

Quoi qu'il en soit l'intervention publique en matière publique ressort de l'idéologie socialiste, où la culture est une affaire publique car liée au destin collectif: il faut élever le niveau de culture des masses, et rendre la culture accessible au plus grand nombre. Pour un libéral, la culture est une affaire privée, individuelle, qui ne saurait faire l'objet d'une politique publique:

Les individus sont contraints de financer un bien collectif qu'ils ne désirent pas forcément, et la liberté de celui qui ne veut pas payer pour un spectacle, un musée, une exposition est atteinte.

Ce qui est vrai pour la culture l'est pour bien d'autres domaines, ce qui se traduit par une augmentation indéfinie du périmètre de l'État, devenu un État-providence démesuré. Où une élite décide pour le reste de la population, en exerçant une forme de paternalisme:

Dire que la culture est bénéfique ou indispensable et qu'il appartient à la collectivité d'en assurer les conditions de production comme de diffusion revient à se considérer comme un éclairé sachant ce qui est bon pour le peuple (et le sachant mieux que lui).

Au début de son livre, l'auteur écrit que tout le monde trouve aujourd'hui normal que la collectivité intervienne dans le champ culturel. A son terme, il écrit qu'il n'y a pas de mesure particulière à prendre, sinon un désengagement de la collectivité, accompagné tout au plus d'une meilleure politique d'incitation fiscale. On en est encore bien loin...

Francis Richard

Culturellement incorrect, Bertrand Allamel, 272 pages Les Éditions Libréchange

dimanche, 07 mars 2010

Fenomenologia del "politicamente scorretto"

Fenomenologia del “politicamente scorretto”

di Fabrizio Fiorini - Fonte: http://www.ariannaeditrice.it/

E’ un dato di fatto che a forza di ‘prenderle’, bastian contrari si diventa. Difficilmente vi si nasce: sono rari casi che riguardano l’analisi e l’anamnesi delle patologie, più che l’analisi politica. Al di là di ogni sorta di vittimismo, quindi, è ravvisabile in una larga casistica di soggetti l’attrazione estrema nei confronti di teorie, modi di vita, parametri estetici, ideologie o loro surrogati, atteggiamenti, che destano lo scandalo al sentire comune, che sono invisi ai normali atteggiamenti della parte maggioritaria dei propri contemporanei e aborriti da quella normalità e da quella medietà che da qualche tempo è uso definire borghesi. In sintesi: politicamente scorretti. Tale attrazione, sovente accompagnata da una marcata ostentazione, è da analizzarsi – per essere adeguatamente compresa – alla luce di diversi criteri di valutazione.

oneway.jpgA una valutazione soggettiva, questo modo di vita assume largamente connotazioni negative. E’ la rappresentazione di quel cancro dell’anima che prende comunemente il nome di vittimismo, che si manifesta quando una sconfitta genera nella persona che l’ha subita un indole da cronico perdente. Tanti tra coloro che hanno impresso negli occhi l’orrore della modernità e che quotidianamente ne denunciano la corruzione e la decadenza l’hanno provato; hanno sentito sulle proprie spalle quel senso di prevaricazione che li ha spinti a tuffarsi nel vortice perché il vortice è tutto quello che riuscivano a scorgere, tanto il loro capo era piegato. Essi sposano quindi e fanno proprio tutto ciò che rappresenta il male, tutto ciò attraverso cui riescono a salvare quantomeno le apparenze della loro contrarietà, spesso in maniera sconclusionata, spesso auto-mortificandosi. Quante volte li abbiamo sentiti: “abbiamo perso la guerra”; oppure: “verremo repressi”; o ancora: “siamo pochi”. A costoro dedicò il suo pensiero Jean Thiriart:  «Le persone prive di decisione si giustificano frequentemente della loro inerzia ragionando su un ‘risveglio’ sicuro dell’Esercito o su una vigilanza sicura della Chiesa. Essi dicono allora: ‘mai l’esercito permetterà questo’ o ancora ‘la Chiesa millenaria, nella sua saggezza e nella sua potenza, porrà un freno in tempo’. Si tratta ancora di pseudo giustificazioni di vigliaccheria e di pigrizia».

Altro soggettivo nesso eziologico col politicamente scorretto risiede nell’auto-confino nell’hic sunt leones, da qualcuno definito “cattiverio”,  che il sistema ha appositamente creato con funzioni di controllo e a mo’ di valvola di sfogo per i soggetti in questione. Costoro, infatti, per una serie di motivi che spaziano dalla coercizione al condizionamento, si limitano nella cattività cui la loro scorrettezza li ha condotti. Le analisi dei fenomeni giovanilistici pullulano di tali esempi: dagli ultras agli skin, dalle gang metropolitane alle ricadute “delinquenziali” del sottoproletariato. La crema dell’inteligencija internazionale si interpella, istituisce seminari e promuove dibattiti sull’argomento. Già, chissà perché un “disadattato” non si arruola nella protezione civile, o nei boy-scout? E pensate, li pagano pure.

A una valutazione oggettiva, invece, il politicamente scorretto assurge agli onori della più alta dignità. La veridicità di ciò risiede nella validità della prova a contrariis. Entrano in gioco altri fattori ed altri strumenti di lotta politica e contestuale repressione. Il relegare al rango della scorrettezza politica è infatti una delle armi più affilate detenute dall’oligarchia reggente la società contemporanea nelle sue luride giberne. L’epoca storica, d’altronde, è quella che è: non è più tempo di contrapposizione squisitamente politica, non è più tempo di opporre una visione del mondo a un’altra. E’ tempo di coscienze addormentate, e nel torpore delle coscienze non si può che colpire allo stomaco. Nessuno ci darà la soddisfazione di argomentare le proprie tesi opposte alle nostre e nessuno ci farà omaggio della possibilità di un dialogo: non lo faranno perché ne uscirebbero distrutti. Molto meglio per loro metterci alla gogna con al collo il vergognoso cartello che ci indica come folli, estremisti, irrispettosi, scandalosi: i più deboli soccomberanno subito; altri in gran numero, si tureranno occhi, bocca e orecchie, si auto-convinceranno di essere ciò di cui vengono accusati e invocheranno gli eserciti e le chiese di cui sopra; i migliori trarranno da ciò la consapevolezza di essere nella ragione. Il loro politicamente scorretti diventerà (dicevamo: a contrariis) dimostrazione di giustezza e bandiera di verità.

Il confine è quindi labile, difficilmente identificabile, e taglia a metà tanto questioni di rilevanza condominiale quanto altre di rilevanza strategica.

Dalla parte malsana del confine, grandi e piccole cose, e le grandi – a ben guardare – diventano davvero piccole. E’ politicamente scorretta una rissa in uno stadio: ma altro non avrete fatto che assecondare la sedazione cui vuole sottoporvi chi vuole farvi sfogare in una “curva” per fare in modo che una volta fuori vi comportiate da bravi bambini. E’ politicamente scorretto accompagnarsi con una prostituta o drogarsi, ma avrete ceduto a chi vuole farvi passare questo mondo per quello che non è: un paradiso da comprare con quattro soldi. E’ politicamente scorretto apprezzare pubblicamente Berlusconi, perché politicamente corretta è la sua apparente controparte, la falsa sinistra degli sciocchi; ma avrete scambiato un bicchier d’acqua per un oceano, e vi sorbirete questo bicchiere – amaro calice! – trovandovi sul fondo il solito asservimento alle grandi potenze di cui anche questo governo è portabandiera. E’ politicamente scorretto aderire a partiti e ideologie delle “estreme”, ammantandosi dei loro colori e vantandosi del proprio riuscito lifting ideologico, suscitando una smorfia di disappunto in quelli che ben pensano; ma cos’altro avrete fatto se non rinchiudervi in una gabbia le cui sbarre sono l’impotenza, l’auto-compiacimento, l’esclusione, il soffocamento di ogni anelito di reale cambiamento?

Dalla parte sana del confine, dalla nostra parte, grandi e piccole cose, e le piccole – a ben guardare – diventano davvero grandi. E’ politicamente scorretto épater le bourgeois, come ha fatto chi negli scorsi giorni ha ricordato, in un programma televisivo, di come gli italiani in tempo di fame mangiassero anche i gatti, suscitando un sussulto nella massaia che in quel momento sezionava il coniglio o il vitellino da latte per il pranzo e un brivido lungo la schiena del dirigente Rai che, stringendosi nella pelliccia, ne ordinava l’allontanamento seduta stante. Sono politicamente scorretti il nostro sorriso quando tutti si chiudono in ipocrita serietà, e la nostra serietà quando tutti trovano nella farsa e nella tragedia qualcosa di cui ridere. Sono politicamente scorretti (anzi: sacrileghi) lo studio non conforme della nostra storia e la sua incondizionata difesa, i quali rendono giustizia alla civiltà europea che da più parti si vorrebbe infangare o cancellare e che dimostrano come l’affermazione della verità sia più forte delle sbarre di un carcere. E’ politicamente scorretto denunciare gli stati che sottomettono i popoli con la violenza, gli Stati Uniti d’America e Israele, perché dimostra la nostra caparbietà a volerli vedere per quello che sono, roccaforti nel deserto dal cui mastio non gronda che sangue, anche se molti sono convinti che sia nettare.  E’ politicamente scorretto propugnare ancora idee forti quali quelle del socialismo e della nazione, perché si bestemmia il verbo che fonda la società marcia da cui i parassiti e gli usurai traggono vita: quello del denaro.

Non tutto ciò che è politicamente scorretto è quindi eticamente corretto. Il valore è dato dal risultato che si ottiene o che si tenta di ottenere: è una questione di qualità. Politicamente scorretto è oggi il nostro libero pensiero, che sta a testimoniare che non abbiamo paura