dimanche, 01 mars 2015
Regime-change – fortwährende Fehlschläge der USA
Entsprechend der im Weissen Haus herrschenden politischen Ausrichtung nach Republikanern oder Demokraten fordern in regelmässiger Folge rechte Neokonservative oder Linksliberale in den jeweiligen Administrationen den Sturz nicht genehmer Herrscher in der Welt und deren Auswechseln durch demokratische Regierungen. Dieses durch die USA propagierte und geförderte Regime-change hat in der neueren Zeit mit dem Sturz des afghanischen Präsidenten Mohammed Najibullah im April 1992 eingesetzt. Das Ergebnis war aber keine Demokratie in Afghanistan, sondern ein Bürgerkrieg zwischen den verschiedenen Mujaheddin-Parteien, der zur Zerstörung Kabuls und später zur Machtübernahme durch die Taliban führte, die schliesslich, am 27. September 1996, Najibullah in Kabul ermordeten. Es folgten weitere Regime-change nach gleichem Muster:
- Im Dezember 2001 wurde das Regime der Taliban in Kabul nach dem Luftkrieg der USA und dem Vorstoss der Nordallianz beseitigt. Die Konsequenz: der Krieg dauert unvermindert an und der Drogenanbau und –handel ist regelrecht aufgeblüht.
- Am 5. Oktober 2000 wurde der serbische Präsident Slobodan Milosevic durch Massendemonstrationen in Belgrad zum Rücktritt gezwungen. Nach wie vor ist Serbien kein stabiler Staat.
- Am 9. April 2003 wurde Saddam Hussein durch den Angriff und der Besetzung des Iraks durch die USA und ihre Allianz der Willigen gestürzt und am 30. Dezember 2006 von den neuen Machthabern hingerichtet. Die Folgen dauern bis heute an. Die Beseitigung des Regimes von Saddam Hussein hat die Macht des Irans im Irak gestärkt und schliesslich zur Entstehung des Islamischen Staats im westlichen Irak geführt.
- Durch die Rosenrevolution in Georgien wurde am 23. November 2003 der Präsident Eduard Schewardnadse gestürzt. Unter seinem Nachfolger orientierte sich Georgien nach den USA. 2008 zettelte dieser indirekt einen Krieg gegen Russland an, der zur Aufteilung des Landes führte.
- Am 14. Januar 2011 wurde der tunesische Diktator Zine al-Abidine Ben Ali durch Demonstrationen vertrieben und floh nach Saudi-Arabien. Das Resultat: in Tunesien streiten Islamisten und Anhänger von Ben Ali immer noch um die Macht. Tunesien gilt nach wie vor als instabiler Staat.
- Durch Massenproteste wurde am 11. Februar 2011 der langjährige Machthaber Ägyptens, Hosni Mubarak, gestürzt. In der Folge wurde der Moslembruder Mursi als Präsident gewählt, aber am 3. Juli 2013 durch einen Militärputsch von Feldmarschall Abd al-Fattah as-Sisi gestürzt. Letzterer wurde 2014 zum Präsidenten gewählt. Seine Sicherheitskräfte befinden sich in einem Abnützungskrieg mit Islamisten in Ägypten und dem Sinai.
- Im März 2011 sind in Syrien, gefördert durch Neocons-Organisationen in den USA sowie durch die Türkei und Saudi-Arabien, Massenproteste gegen das Regime von Baschar al-Assad ausgelöst worden. Heute tobt in Syrien ein Bürgerkrieg, der u.a. durch die Salafisten-Organisationen des Islamischen Staates und der Jabhat al-Nusra beherrscht wird. Syrien gilt als zerstört. Millionen Menschen sind auf der Flucht.
- Unterstützt durch den Luftkrieg der USA, von Grossbritannien und Frankreich haben Milizen in Libyen die Macht an sich gerissen und am 20. Oktober 2011 den libyschen Machthaber Gaddafi zuerst auf der Kühlerhaube eines Autos kastriert und anschliessend getötet. Heute gilt Libyen als zerfallener Staat, in dem ein brutaler Bürgerkrieg tobt.
- Am 22. Februar 2014 ist der gewählte Präsident der Ukraine, Wiktor Janukowitsch, nach Massenprotesten in Kiew durch das Parlament abgesetzt worden. Er ist nach Russland geflohen. Der Präsident Russlands, Waldimir Putin, hat die nachfolgende Destabilisierung der Ukraine zur Annektierung der Krim ausgenützt. Im Osten der Ukraine kämpfen seither Separatisten gegen die Milizen und Armee von Kiew. Die Ukraine ist in zwei Teile zerfallen.
Aufgrund dieser verschiedenen Beispiele kann der Schluss gezogen werden, dass die amerikanische Politik des Regime-change nirgends zur Demokratie geführt hat. Im Gegenteil – beinahe in allen diesen Staaten herrschen heute Bürgerkriege und Chaos. Die USA hätten sinnvoller das dafür verwendete Geld zur Lösung ihrer eigenen Probleme eingesetzt und damit ihre beinahe nicht mehr funktionierende Infrastruktur, ihr schlechtes Bildungs- und Gesundheitswesen und ihr darniederliegendes Rentenwesen saniert.
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samedi, 28 février 2015
«Regime change» – les perpétuels échecs des Etats-Unis
«Regime change» – les perpétuels échecs des Etats-Unis
par Albert A. Stahel, Institut für strategische Studien, Wädenswil
Ex: http://www.horizons-et-debats.ch
Selon l’orientation politique prédominante à la Maison Blanche – républicaine ou démocrate – il est devenu habituel que dans les administrations respectives, les néoconservateurs de droite ou les libéraux de gauche exigent régulièrement, dans le monde entier, la chute de dirigeants embarrassants et leur remplacement par des gouvernements démocratiques.
Ce «regime change» (changement de régime), propagé et promu par les Etats-Unis, a commencé en avril 1992 avec la chute du président afghan Mohammed Najibullah, qui a eu comme résultat non pas la démocratie afghane mais la guerre civile entre les différents partis moudjahidin. Une guerre qui déboucha sur la destruction de Kaboul et ensuite sur la prise du pouvoir par les Talibans qui finirent par assassiner Najibullah à Kaboul le 27 septembre 1996. D’autres «regime changes» se sont succédés selon le même modèle.
En décembre 2001, le régime taliban à Kaboul fut liquidé suite à la guerre aérienne des Etats-Unis et l’avancée de l’Alliance du Nord. Depuis lors, la guerre persévère sans relâche tandis qu’on assiste à une véritable éclosion de la culture et du trafic de drogues.
Le 5 octobre 2000 à Belgrade, le président serbe Slobodan Milosevic fut contraint, par des manifestations de masse, à démissionner. Aujourd’hui encore la Serbie demeure dans un état d’instabilité.
Le 9 avril 2003, Saddam Hussein fut renversé pendant l’agression et l’occupation de l’Irak par les Etats-Unis et la soi-disant coalition de bonnes volontés avant d’être exécuté, le 30 décembre 2006, par les nouveaux maîtres. Les conséquences de cet événement persistent jusqu’à nos jours: le démantèlement du régime de Saddam Hussein a rendu plus forte l’influence iranienne au sein de l’Irak aboutissant finalement à la création de l’EI en Irak occidental.
Le 23 novembre 2003 en Géorgie, Edouard Chevardnadze fut renversé par la révolution des roses. Son successeur suivit l’orientation politique des Etats-Unis; et en 2008, il déclara une guerre indirecte contre la Russie qui déboucha sur la division du pays.
Le 14 janvier 2011, le dictateur tunisien Zine el-Abidine Ben Ali fut expulsé par les manifestants et se réfugia en Arabie saoudite. Comme conséquence, les islamistes et les adhérents de Ben Ali se combattent toujours à la quête du pouvoir et la Tunisie continue à être considérée comme un Etat instable.
Le 11 février 2011, Hosni Moubarak, dirigeant de l’Egypte pendant de nombreuses années, fut renversé par des manifestations de masse. Suite à cet événement, Mohamed Morsi, Frère musulman, fut élu président mais renversé, lui aussi, le 3 juillet 2013, par un coup d’Etat militaire du maréchal Abdel Fattah al-Sissi. Ce dernier a été élu président en 2014, alors que ces forces de sécurité mènent une guerre d’usure contre les islamistes en Egypte et au Sinaï.
En mars 2011 en Syrie, encouragés par des organisations néoconservatrices américaines, turques et saoudiennes, des manifestations massives furent déclenchées contre le régime de Bachar el-Assad. Aujourd’hui, une guerre civile ravage la Syrie, dominée entre autres par les organisations salafistes telles l’EI et Jabhat al Nosra. Des millions d’êtres humains ne cessent de s’enfuir de ce pays détruit.
Soutenues par la guerre aérienne des Etats-Unis, du Royaume Uni et de la France, les milices libyennes se sont emparées du pouvoir et ont, le 20 octobre 2011, castré le dirigeant libyen Khadafi sur le capot d’une voiture avant de le tuer. Aujourd’hui, la Libye passe pour un Etat décomposé où fait rage une guerre civile brutale.
Le 22 février 2014, en Ukraine, Victor Ianoukovitch, le président élu, fut destitué par le Parlement suite à des manifestations de grande envergure à Kiev; il s’est réfugié en Russie. Le président russe Vladimir Poutine a profité de la déstabilisation de l’Ukraine pour annexer la Crimée. Dorénavant, dans l’est de l’Ukraine, les séparatistes se battent contre les milices et l’armée de Kiev. L’Ukraine est divisée en deux parties.
Ces divers exemples amènent à la conclusion que la politique américaine du «regime change» n’a mené à la démocratie dans aucun pays. Tout au contraire: aujourd’hui, les guerres civiles et le chaos prédominent dans la quasi-totalité de ces Etats.
Les Etats-Unis auraient mieux fait d’investir les fonds utilisés pour ces interventions dans la résolution de leurs propres problèmes pour assainir leurs infrastructures délabrées, leurs mauvais systèmes de formation et de santé et le système de pensions mal en point. •
Source: Institut für Strategische Studien, www.strategische-studien.com du 17/1/15
(Traduction Horizons et débats)
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