vendredi, 20 mars 2009
Sociologie de la violence des jeunes
Sociologie de la violence des jeunes |
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« Il y a un manque d'autorité qui structure le caractère. Aujourd'hui, les parents sont souvent les amis-confidents de leurs enfants. Ce qui nie un rapport générationnel indispensable. Avant, on recevait une éducation basée sur l'interdit. Cela permettait d'apprendre les limites. Il est important, entre autres, de pouvoir s'opposer à ses parents à une certaine période de sa vie, de pouvoir se révolter. Cela contribue à structurer son identité et à développer un sens moral mais aussi d'appartenance sociale. […]
Les jeunes vivent de plus en plus devant leurs ordinateurs. Certains parmi eux ont peu de contacts avec l'extérieur, se retrouvent isolés. Les adolescents qui disjonctent sont souvent des personnes inhibées, qui se replient face à l'écran. Ils n'ont plus de relations avec l'autre, ne le sentent plus. Bref, l'autre est désincarné. Par ailleurs, quand on est mal à l'aise avec ses propres sentiments, on peut réagir par la violence ou l'on s'organise autour d'elle. C'est ce qu'on voit dans Orange Mécanique, qui était un film précurseur.
professeur Panteleimon Giannakopoulos, psychiatre aux Hôpitaux universitaires de Genève, interviewé par Le Matin, 13 mars 2009 |
00:44 Publié dans Sociologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sociologie, actualité, moeurs contemporaines, psychologie, violence, jeunes, jeunesse, éducation, école | | del.icio.us | | Digg | Facebook
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