mercredi, 10 février 2010
Politique environnementale
Communiqué :
Mouvement MINERVE
POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE
Même si des erreurs d’évaluation mathématiques peuvent modifier certaines données relatives à l’effet de serre et aux perspectives climatiques, la lutte contre l’émission excessive de CO2 est indispensable non seulement sous l’aspect des changements climatiques, mais aussi pour des motifs de pollution de l’air, déjà irrespirable dans certaines parties du monde (pays « émergents »).
A cet égard, il convient d’évaluer comme positives les propositions maximalistes du gouvernement français, qui visent par ailleurs, notamment par le biais d’une réduction des émissions de CO2 dans une proportion de 80% de leur niveau actuel, à protéger les industries françaises et européennes contre la concurrence déloyale de la Chine et d’autres pays émergents, fondée essentiellement sur le dumping social et environnemental.
Mais cette lutte n’est pas suffisante pour préserver l’avenir des générations qui suivront la nôtre. Il faut aussi agir d’urgence en vue de la sauvegarde des équilibres naturels.
Ceux-ci sont dangereusement compromis par la déforestation, par l’épuisement des terres cultivables dû à des méthodes de culture antibiologiques et aux monocultures, par la chasse et la pêche intensives et excessives, par la pollution des mers, par des élevages industriels qui sont à l’origine de très graves pollutions des nappes aquatiques et également d’épidémies et de mutations de certains virus.
En outre, il est erroné de s’imaginer que les ressources de la terre sont suffisantes pour couvrir tous les besoins de l’ensemble des populations humaines de la planète en cas de poursuite de l’explosion démographique qui caractérise certaines zones déjà surpeuplées.
Il s’agit d’un facteur dont il s’impose de tenir compte d’une manière ou d’une autre. Le remède ne peut pas être la migration de populations exagérément prolifiques vers d’autres zones comme l’Europe, qui sont déjà largement surpeuplées et où la démographie des populations originaires est actuellement « déficitaire », un phénomène qui en soi n’est pas dramatique, mais plutôt positif à moyen et long terme si l’immigration des populations provenant d’autres continents n’aboutit pas à la substitution des populations d’origine par des populations différentes et civiquement moins évoluées.
Une politique environnementale et écologique fondée sur des critères maximalistes comme celle préconisée par le gouvernement français ne signifie nullement la destruction de la société industrielle et l’adoption d’un principe de base visant à une diminution du niveau de vie des pays dits « riches ».
Il ne faut certainement pas viser à une renonciation à la croissance et au développement économique, à condition, bien évidemment, que ce développement soit écologiquement soutenable.
En revanche, une croissance et un développement soutenable et durable sont parfaitement conciliables avec le maintien de toutes les activités industrielles actuelles. Les méthodes de production doivent, certes, être perfectionnées à la lumière d’innovations technologiques qu’il convient de promouvoir.
Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue que les exigences écologiques sont en soi porteuses du développement d’industries nouvelles et de nouveaux secteurs d’activité.
André WOLFF,
Chef de Division linguistique (e. r.),
Comité économique et social européen,
Président d’honneur de l’Association MINERVE
Correspondant MINERVE-France,
Robert KEIL,
2, rue Paul Ferry,
F-57.000 Metz.
00:20 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écologie, politique, politique écologique, europe, affaires européennes, union européenne, environnement, milieu | | del.icio.us | | Digg | Facebook
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