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samedi, 06 septembre 2014

Donald Tusk

Donald Tusk

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

donald-tusk-320x234.jpgCe nom est celui de la personnalité qui prendra le 1er décembre la tête du Conseil européen. Mais qu'est-ce que le Conseil européen?

Ses réunions prennent la forme de sommets rassemblant les chefs d'État ou de gouvernement de l'Union Européenne. Ils décident en principe des priorités politiques générales et des grandes initiatives à prendre au plan de l'Union. Le Conseil se réunit généralement quatre fois par an, sous la présidence d'un président permanent. Ce président sera jusqu'au 1er décembre le belge Herman Van Rompuy. Lui succédera ensuite le polonais Donald Tusk, qui vient d'être élu à ce poste fin août.

Seuls les fins connaisseurs de la mécanique bruxelloise peuvent dire avec précision en quoi la voix du Conseil européen se distingue de celle des grands Etats membres, notamment de celle de l'Allemagne – ou de celle des Etats-Unis . Récemment, il a décidé d'accroitre les sanctions contre la Russie. Belle initiative, prise sans doute sous les pressions américaines alors que beaucoup de gouvernements européens commencent à douter de l'opportunité de ces sanctions, dont par ailleurs les répercussions négatives pèsent de plus en plus sur leurs économies. Mais autant que l'on sache, le Conseil n'a guère débattu de l'opportunité de cette mesure.

Qui peut dire par ailleurs dans quels autres domaines il se fait remarquer par l'originalité et l'audace de ses prises de positions? Nous pensons en particulier à la question de la relance des investissements productifs et de la recherche scientifique en Europe, comme au rôle que pourrait avoir la Banque centrale européenne en soutien de telles mesures. Aussi bien les présidents successifs du Conseil européen ne se sont pas fait remarquer par leur fortes personnalités, l'audace de leur propositions. Par charité n'insistons pas.

Le nouveau président, Donald Tusk, va-t-il faire exception? Autrement dit, trouvera-t-on quelqu'un au bout de la ligne lorsque l'on fera le n° de téléphone de l'Europe? Va-t-il porter haut et fort la parole européenne dans toutes les graves crises qui s'annoncent, diplomatiques, politiques, économiques, environnementales? Disons que, s'il s'est heureusement différencié, comme chef du gouvernement polonais, des deux inénarrables et dangereux frères qui l'avaient précédé, il ne laissera pas de traces mémorables dans l'histoire récente de la Pologne. Ou alors, quelque chose nous aura échappé.

Ce n'est pas être méchant de penser que, s'il a été choisi, ce fut pour donner enfin, dix ans après l'entrée des pays de l'Est dans l'Union, une place au plus important et symbolique d'entre eux, la Pologne. Mais, une raison bien moins bonne à nos yeux s'y est ajoutée. Le surgissement de la crise ukrainienne et la volonté des Etats-Unis de trouver un soutien sans faille à leur politique dans cette région a beaucoup joué. L'appel à un responsable polonais s'imposait alors. La Pologne, encore mal guérie de ses années de résistance à l'URSS, n'a pas compris que la Russie d'aujourd'hui n'est plus celle de Staline. Elle est systématiquement à l'avant garde des initiatives les plus aventureuses et dangereuses de l'Otan. Plus en profondeur, pays profondément catholique, elle ne désespère pas de pouvoir faire reculer l'Eglise orthodoxe russe, son ennemie séculaire depuis des siècles.

Les nations plus prudentes à l'égard des initiatives américaines et plus ouvertes à la coopération avec la Russie, d'abord, avec les pays du BRICS ensuite, ne trouveront sans doute pas en Donald Tusk la voix un peu audacieuse dont elles auraient besoin pour se faire entendre. Ce sera dommage, non seulement pour elles, mais pour l'Europe toute entière – y compris pour la Pologne, que nous aimons tous bien en France.

PS au 02/09. On lira, au sujet de l'élection de Donald Tusk, un article plus détaillé que le nôtre de Philippe Grasset. On y trouvera aussi une appréciation sur le futur rôle possible de la remplaçante de Catherine Ashton, l'Italienne Mogherini dont nous n'avions pas parlé, faute d'éléments suffisants. Mais nous y reviendrons sûrement..

Voir http://www.dedefensa.org/article-l_ue_en_ordre_de_bataille_mais_quelle_bataille__01_09_2014.html

 

 

Quand les espions américains s’invitent chez vous

Quand les espions américains s’invitent chez vous

Les révélations d'Edward Snowden par Sébastien Desreux

Alain-Christian Drouhin 
Ex: http://metamag.fr 

bigmo9782351413043.jpgL’ensemble des simples individus de notre planète sont concernés, vous et moi, « Mr tout le monde ». Votre portable, vos courriels, vos pérégrinations sur internet, l’utilisation de vos cartes de crédit, le passage de votre voiture devant une caméra de surveillance……..tout cela est systématiquement compilé et stocké « pour toujours ».

C’est ce que révèle un excellent petit ouvrage intitulé « Big Mother …veille sur vous, vous surveille » écrit par un Docteur en Informatique ,Sébastien Desreux. Cet ouvrage fait le point sur les révélations d’Edward Snowden et de diverses autres sources. Pourquoi Mother plutôt que Brother à la Orwell ? Parce que pour l’auteur, cet espionnage ne serait que préventif et non totalitaire. Pourtant, à le lire, non seulement cette Mother semble pour le moins abusive, apôtre d’un totalitarisme de moins en moins soft, mais l’on est effrayée à l’idée que cette Mother ne se transforme en harpie. Voir par exemple le sabotage à distance, par un virus, des centrifugeuses d’une centrale nucléaire iranienne.

Tout commence en juin 2008, lors d’une visite d’une base de renseignement américano-britannique à Menwith Hill, le directeur de la NSA, le général Keith-Alexander demanda « pourquoi ne pourrions-nous pas collecter tous les « signaux » (ndlr « communications ») tout le temps ? » Selon Ira Hunt, directeur technique de la CIA « Il est presque à notre portée de faire des calculs sur toute l’information générée par les êtres humains ».
  
Cette ambition « disproportionnée » a bien été mise en œuvre. Un tribunal secret (Fisa Court) adresse près de deux cents injonctions par an à des entreprises de communiquer toutes les données récoltées, à la NSA. D’ores et déjà les géants de l’internet tels que « Microsoft, Yahoo, Google, Facebook, PalTalk (populaire en Afrique du Nord), AOL, Skype, Youtube, Apple » transmettent toutes vos données à la NSA. De même, Visa et Mastercard collaborent avec la NSA. Inutile de dire l’enthousiasme de la NSA pour les objets connectés qui sont autant de nouveaux espions.

Par ailleurs plus de 250 entreprises de la Silicon Valley collaborent sur le plan technologique avec la NSA. Celle-ci dispose d’énormes data center (dont l’un est construit avec la participation des firmes IBM ou Amazon). Bien entendu la NSA espionne à 100% l’ensemble des câbles sous-marins qui aboutissent à son territoire ou sur celui de la Grande-Bretagne (99% du trafic téléphonique ou de celui d’internet transitent par les câbles).

BIG MOTHER, éditions H§K par Sébastien Desreux, 7,95€ , 125 pages

Un califat pour le 21ème siècle

UN CALIFAT POUR LE VINGT ET UNIEME SIECLE

Un bon outil pour aveugler les journalistes?

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr

Avant de partir en vacances, Métamag titrait sur les califes. Que pouvait bien en effet signifier la proposition d'un califat politique au XXIème siècle ? Alors que les parlementaires irakiens ne parvenaient pas à se mettre d'accord sur la formation d'un gouvernement, les extrémistes sunnites de l'ISIS (Etat islamique de Syrie et d'Irak) annonçaient au printemps la création d'un califat nouveau style, non plus flamboyant mais tout vêtu de noir. L'établissement d'un système politico-religieux de cette nature apparaissait pour quelques observateurs une manœuvre audacieuse, téméraire, en tout cas superbement orchestrée. Restait à savoir par qui... Mais qui cherche, trouve et on en sait un peu plus maintenant sur l'identité du calife Abu Bakr al Baghadi et surtout, on devine qu'il suivit aussi et, peut-être à Guantanamo même, des cours de mise en scène.

Comme les politiciens irakiens n'avaient jamais laissé de côté leurs différences sectaires pour former un exécutif viable qui imposerait son autorité sur tout le territoire, on devinait bien que cette incursion du calife «fantastique» pourrait avoir des conséquences graves et dévastatrices sur les institutions si fragiles du pays. On sentait bien aussi que l'Irak serait de nouveau bombardé mais on n'imaginait pas que les Etats-Unis feraient si vite. Le plan Al-Baghadi était donc sans doute classé comme une opération d'urgence avant de quitter l'Afghanistan. Alors, on livra en appât aux pseudos journalistes experts la métaphore du califat. On vit alors apparaître dans les colonnes des journaux l'historique du califat : un titre qui datait du VIIème siècle, supprimé par Kemal Atatürk en 1924, après le démantèlement de l'Empire ottoman et qui ne conservait qu'une valeur religieuse puisqu'en 1923, on avait créé la République de Turquie.

Le rêve d'un califat qui irait de l'Espagne (El Andalus) jusqu'au Pakistan, incluant le nord de l'Afrique, le Moyen-Orient et le Levant, fut évoqué en fait par Osama Ben Laden après le 11 septembre. Le leader d'Al Qaeda comme Al Baghadi, autoproclamé calife Ibrahim, ont donc les mêmes sources, reçu sans doute la même formation ! En 1916, les accords franco-britanniques Sykes-Picot redessinèrent les cartes de la région. Par le traité de Sèvres, on en termina avec l'ordre géopolitique ancien qui durant des siècles avait amené une certaine harmonie interne et une unité religieuse dans la région sous le couvert justement du califat et du sultanat. Pour des gens comme Ben Laden et tous les transatlantiques qui tournaient autour, c'est à Sèvres que commencèrent tous les problèmes. Mais peut-on vraiment croire que le califat avec ses abus, son pouvoir arbitraire, ses injustices sociales pourrait être la panacée du vingt et unième siècle ? Qui donc a intérêt à rêver la nuit au califat ?

Le porte-parole du mufti d'Egypte (un des principaux leaders spirituels sunnites) a déclaré cet été que «le califat est une illusion». «A peine, dit-il, une réponse crédible au chaos irakien». D'autres chefs religieux sunnites ont souligné l'aspect «délirant» de la proposition car«on ne saurait former un Etat par le pillage, le sabotage et les bombardement». Un député irakien est convaincu de son côté que c'est en réalité un projet bien pensé, calculé, réfléchi, un projet même rationnel, trop rationnel même pour être vraiment oriental ! En fait, l'Irak ne doit jamais se relever pour l'équilibre du monde.
 
Le califat n'est en fait que l'habillage délirant du chaos, un concept théologico-politique réinventé mais désenchanté sur fonds de puits de pétrole à sécuriser et de fanatiques à instrumentaliser. L'ISIS remplace ainsi tout à fait sur le terrain Al Qaeda. C'est comme une énième franchise du groupe appuyée comme au bon vieux temps (le 11 septembre cela fait déjà 13 ans !) par l'aviation américaine. Au Sahel, au Maghreb, des groupes maghrébins défendent l'ISIS mais il est fort probable que d'ici quelque temps, d'autres groupes musulmans plus identitaires se lèvent contre l'ISIS et le Califat pseudo-arabe. Cela dépendra en fait de la prise de conscience arabe de toutes ces manipulations. Mais cette prise de conscience des manipulations arabes existe-t-elle dans le monde musulman ? Oui. Le monde arabe bouge et discute toujours autour du narguilé et loin des femmes, les choses sont dites. Certains ouvrent les yeux. En Irak, l'aviation américaine bombarde, l'Iran fait entrer des armes, la Russie avait aussi envoyé fin juin des avions au gouvernement chiite de Bagdad, le Qatar financerait Al Baghadi et le Mossad produirait des films gore au Neguev ... Quel imbroglio ? Vaincre l'Isis, abattre la Syrie, récupérer le territoire irakien, le dépecer pour le rendre ingouvernable. Dans tous les cas de figure, le califat n'est pas une figure politique du vingt et unième siècle mais il reste un bon outil pour aveugler les journalistes et faire marcher les troupes au nom de la Justice. Arabes, réveillez-vous !  

Jean Gorren: un marxiste à redécouvrir

Jean Gorren - Un marxiste à redécouvrir

Jean Gorren: un marxiste à redécouvrir

par Pierre Le Vigan
Ex: http://metamag.fr

Jean Gorren, mathématicien belge, fut aussi un analyste de la pensée de Marx, des années 1930 aux années 1950. On lui doit un Précis de sociologie et un texte intitulé Sociologie et socialisme. Ces deux textes sont de taille à peu près égale. Le premier texte est un cours à l’université ouvrière de Bruxelles. La méthode pas à pas de Gorren est particulièrement didactique. Gorren reprend les fondamentaux de l’analyse marxiste : la distinction forces productives/rapports sociaux de production, mais développe l’étude des superstructures idéologiques, complexes dans la mesure même où les rapports sociaux sont complexes.
 
Jean Gorren reprend l’analyse de Paul Lafargue sur le protestantisme comme « expression religieuse du mode de production capitaliste » dans son Histoire de la propriété. La thèse mériterait un inventaire critique. On s’arrêtera particulièrement sur un autre aspect des thèses de Jean Gorren. Celui-ci explique, à la suite d’Engels dans L’Anti-Dühring  (dans un passage repris dans Socialisme utopique et socialisme scientifique) que le dernier stade (à son époque) du capitalisme est le capitalisme étatique, c’est-à-dire la propriété d’Etat des moyens de production. ( En ce sens, l’Union soviétique n’était-elle pas une forme suprême de capitalisme ? ). En fait, Jean Gorren parle de « collectivisme étatique » à propos de la Russie soviétique, et non de capitalisme étatique.  Pourquoi cette timidité dans la critique de l’URSS du point de vue même de l’émancipation du travail ? 

Reste que Gorren a été un bon diffuseur des thèses les plus justes de Marx. L’analyse historique de l’accumulation capitaliste à ses origines, qui emprunte à Werner Sombart, à Ludwig Gumplowicz et à nouveau à Paul Lafargue, rappelle que le capital ne créé pas de valeur mais « rapporte » de l’argent. Jean Gorren remarque: « La force de travail étant la cause initiale et permanente [de la conscience collective des classes laborieuses] il y a, à toute époque, une éthique du travail en conflit avec l’idéologie dominante. Et c’est cela qui fait l’humanité. »

Jean Gorren, Précis de sociologie marxiste, éditions tribord, 176 pages, 7,50 €. Editions tribord, 4 place des archers 7000 Mons Belgique.
 

Behind the Sinking of the Lusitania

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Behind the Sinking of the Lusitania

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Ex: http://www.lewrockwell.com

About how America became involved in certain wars, many conspiracy theories have been advanced — and some have been proved correct.

When James K. Polk got his declaration of war as Mexico had “shed American blood upon the American soil,” Rep. Abraham Lincoln demanded to know the exact spot where it had happened.

And did the Spanish really blow up the battleship Maine in Havana Harbor, the casus belli for the Spanish-American War?

The Gulf of Tonkin Incident, involving U.S. destroyers Maddox and C. Turner Joy, remains in dispute. But charges that North Vietnamese patrol boats had attacked U.S. warships on the high seas led to the 1964 resolution authorizing the war in Vietnam.

In 2003, Americans were stampeded into backing an invasion of Iraq because Saddam Hussein had allegedly been complicit in 9/11, had weapons of mass destruction and was able to douse our East Coast with anthrax.

“(He) lied us into war because he did not have the political courage to lead us into it,” said Rep. Clare Luce of Franklin D. Roosevelt, who, according to many historians, made efforts to provoke German subs into attacking U.S. warships and bring us into the European war through the “back door” of a war with Japan.

This week marks the 75th anniversary of World War II, as last month marked the 100th anniversary of World War I.

Thus, it is a good time for Eugene Windchy’s “Twelve American Wars: Nine of Them Avoidable.” A compelling chapter in this new book, by the author of “Tonkin Gulf,” deals with how Winston Churchill, First Lord of the Admiralty, schemed to drag America into Britain’s war in 1915.

In 1907, Britain launched the Lusitania, “the greyhound of the sea,” the fastest passenger ship afloat. In 1913, Churchill called in the head of Cunard and said Lusitania would have to be refitted for a war he predicted would break out in September 1914.

The Lusitania, writes Windchy, was “refitted as a cargo ship with hidden compartments to hold shells and other munitions. By all accounts there were installed revolving gun mounts.”

On Aug. 4, 1914, after war was declared, Lusitania went back into dry dock. More space was provided for cargo, and the vessel was now carried on Cunard’s books as “an auxiliary cruiser.”

Churchill visited the ship in dry dock and referred to Lusitania as “just another 45,000 tons of live bait.”

When war began, German submarine captains, to save torpedoes, would surface and permit the crews of cargo ships to scramble into lifeboats, and then they would plant bombs or use gunfire to sink the vessels.

Churchill’s response was to outfit merchant ships with hidden guns, order them to ram submarines, and put out “Q-ships,” disguised as merchant ships, which would not expose their guns until submarines surfaced.

German naval commanders began to order submarines to sink merchant ships on sight.

First Sea Lord Sir John (“Jackie”) Fisher said he would have done the same.

Churchill, seeing an opportunity to bring America into Britain’s war, wrote the Board of Trade: “It is most important to attract neutral shipping to our shores, in the hope especially of embroiling the United States with Germany. … We want the traffic — the more the better — and if some of it gets into trouble, the better still.”

Secretary of State William Jennings Bryan wanted to warn Americans not to travel aboard British ships. But President Woodrow Wilson, writes Windchy, “said that American citizens had a right to travel on belligerent ships with impunity, even within a war zone,” a defiance of common sense and an absurd interpretation of international law.

On May 1, 1915, Lusitania set sail from New York. As Windchy writes, the ship “secretly carried munitions and Canadian troops in civilian clothes, which legally made it fair game for (German) U-boats.

“After the war, Churchill … admitted that the Lusitania carried a ‘small consignment of rifle ammunition and shrapnel shells weighing 173 tons.’ New York Customs Collector Dudley Malone told President Wilson that ‘practically all her cargo was contraband of various kinds.’”

Future Secretary of State Robert Lansing knew that British passenger ships carried war materiel. German diplomats in New York warned American passengers they were in danger on the Lusitania. And instead of sailing north of Ireland to Liverpool, the Lusitania sailed to the south, into waters known to be the hunting ground of German submarines.

Lusitania blew up and sank in 18 minutes. Munitions may have caused the secondary explosion when the torpedo hit. Some 1,200 people perished, including 128 Americans. America was on fire, ready for war when the next incidents occurred, as they would in 1917 with the sinking of U.S. merchant ships in similar waters.

Had Wilson publicly warned U.S. citizens not to sail on the ships of belligerent nations and forbidden U.S.-flagged merchant ships to carry contraband to nations at war, America might have stayed out of the war, which might have ended in a truce, not a German defeat.

There might have been no Adolf Hitler and no World War II.