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mardi, 30 décembre 2014

Éloge du consumérisme de Noël

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Éloge du consumérisme de Noël: contre Natacha Polony

Les agapes de Noël  sont régulièrement  l’occasion de condamnations aussi vertueuses qu’hypocrites sur la débauche de consommation. Elles sont le prétexte à des considérations superficielles contre la ”société de consommation”, le ”libéralisme”, l’ ”argent”, le” capitalisme”, etc. Et cela, souvent au nom d’une vision aussi ignorante du fonctionnement de l’économie que de la ferveur religieuse.

À titre d’exemple, je cite ici deux textes, l’un de l’excellente Natacha Polony, (« Grande braderie de Noël » ), qui, une fois n’est pas coutume, n’est vraiment pas inspirée ; et l’autre, de la romancière Solange Bied-Charreton, ( « A-t-on perdu l’esprit de Noël ? » ) (1) qui s’indigne de la sécularisation de Noël par le consumérisme. Deux analyses aussi emblématiques l’une que l’autre d’un état d’esprit habile à manier les clichés les plus lourdement idéologiques et les plus déconnectés de la réalité. 

Critique des idées fausses 

Natacha Polony s’est fait un nom dans la défense, souvent talentueuse, des traditions, des enracinements, dans la dénonciation de l’effondrement de l’Éducation nationale ; mais aussi dans la défense de l’agriculture traditionnelle et familiale contre l’agriculture et l’élevage industriels (elle a raison) mais son romantisme terrien a quelque chose de fabriqué, de faux, d’urbain. Tout comme sa critique puritaine des festivités de Noël.

  « Ces fêtes de Noël qui sont devenues la mise en scène gargantuesque du règne de la consommation sur nos existences », écrit-elle. L’excès même de la formule l’affaiblit. Nous serions «gavés de biens ». Trop riches en somme, ramollis comme les Romains de la décadence ? Elle fustige avec hypocrisie un « libéralisme » qui serait pire que le communisme (alors que les libéraux n’ont pas voix au chapitre dans ce pays) et aussi « les ardeurs de l’enrichissement personnel », comme s’il s’agissait d’un péché. Alors que la France crève d’assistanat, de fuite des cerveaux et des entrepreneurs, de fiscalisme confiscatoire, de sous-travail, ces intellectuels inconscients se dressent contre le goût de l’enrichissement privé qui est le  moteur de la prospérité, de la créativité et du dynamisme d’une nation, comme l’a démontré Schumpeter. 

Elle estime, dans une formule pompeuse que « ce qui constitue le phénomène majeur de ce début du XXIe siècle est l’extension du marché à l’ensemble des domaines de l’expérience humaine ». Ah bon ? Dans une société française collectiviste et corporatiste où 57% du PIB échappe au marché pour se reporter sur les redistributions, l’assistanat, les aides et les dépenses publiques ? Où l’emploi marchand ne cesse de reculer au profit de l’emploi fonctionnarisé ou aidé qui frôle les 6 millions d’agents ? Natacha Polony, comme tous les intellectuels parisiens, formule de grands principes globalement fondés sur l’ignorance et l’idéologie. Dans un pays où le collectivisme, le réglementarisme et l’étatisation (même de la Santé) ne cessent de progresser, ce genre de formule laisse pantois.  C’est au contraire le rétrécissement du marché qui est la règle dans la société française. Et nos idéologues nous disent, désignant un chat : « observez ce chien ».

Fustigeant le « Divin Marché », elle vilipende la timide Loi Macron comme le symbole d’un libéralisme débridé, alors que c’est un pet de nonne : « le libéralisme de la loi Macron qui porte atteinte à l’indépendance de la France au nom d’une petite logique comptable qui va à l’encontre de l’idée même de République ». Elle fait allusion à la vente aux Chinois d’une partie du capital de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, sans comprendre une seconde que la cause de cette vente n’est pas le libéralisme mais… le socialisme fiscal : pour survivre, cette entreprise avait besoin d’apport en capital. Or, les investisseurs français, assommés de taxes et d’impôts, ne peuvent pas suivre. C’est le collectivisme socialiste qui pousse à brader le patrimoine national, pas le libéralisme qui, au contraire, permet la prospérité et les marges nettes des investisseurs nationaux ! Brader le patrimoine national, les ”bijoux de famille” au nom des besoins de financement et d’endettement ? C’est la conséquence perverse du socialisme. C’est lui qui aboutit à la cession patrimoniale par l’État et, paradoxalement, pas le capitalisme libéral !   

Natacha Polony, reprenant une sociologie de bazar soixante-huitarde déplore en ces termes fantasmés la ”marchandisation” de nos existences : « tout dans les actions des individus relève de la recherche  de rentabilité et de performance ». Hélas, c’est l’inverse ! « La vie individuelle, se lamente-t-elle, se gère comme un budget ». On est sidéré par la déconnection de tels clichés. Nous vivons, au contraire, en France, dans une société où l’idéal de performance, de responsabilité économique individuelle, d’entrepreneuriat, de récompense du mérite est abrogé au profit de l’assistanat et du corporatisme – notamment syndical. Comment Natacha Polony, qui est tout de même très intelligente, peut-elle se méprendre à ce point ? La réponse est claire : l’intellectualisme aveugle et abêtit parce qu’il remplace le bon sens et l’observation par l’idéologie paresseuse. D’origine marxiste, même à droite.

Mais revenons à nos moutons avec cette autre charge contre le consumérisme de Noël, issue de la romancière Solange Bied-Charreton (1) (« A-t-on perdu l’esprit de Noël ? »). Elle aussi se lance dans des considérations de sociologie de comptoir : « Noël est devenu cette grande fête de la matière, de la richesse et de la dépense » Comme si cela empêchait la spiritualité… Donc, vive la pauvreté, le dénuement, le dépouillement, comme idéaux sociaux ? Elle fustige, dans un anti-matérialisme convenu « l’envoûtement affiché pour le luxe, pour les plaisirs du ventre, cette compulsion consommatoire » ; en même temps, elle se moque, dégoûtée, de la débauche « de chocolats industriels, de mauvais champagne, de sapins abattus à la chaine (2), de fourrures synthétiques, de jouets et de bonbons ».  Elle, a sans doute les moyens de s’offrir du bon champagne et du chocolat de pâtissier… Bref, le petit peuple serait malvenu de faire des réveillons chaleureux et de s’offrir des cadeaux de Noël ; il ferait mieux de se recueillir et de se coucher tôt.

La romancière poursuit en se scandalisant de cette « profusion délétère », de la « féérie fétichiste de la marchandise », multipliant les formules de la langue de bois gauchisante : « l’histoire de l’Occident des deux derniers siècles est celle de l’avènement du capitalisme comme « fait social total » (Marcel Mauss). L’esprit du Noël capitaliste infuse l’idée selon laquelle le bonheur réside dans la consommation. Rite religieux d’une économie qui ne sait plus quoi faire de sa surproduction ». Âneries économiques ; nullités sociologiques hors-observations ; clichés snobs , généralisations, formules toutes faites, rhétorique qui remplace la réflexion. Relier cela au combat contre les crèches des laïcards (islamophiles par ailleurs) est stupide ; elle confond deux problèmes distincts. On croirait entendre un pasteur calviniste ou un curé janséniste du XVIIe siècle : « l’immortalité est un moindre mal, Dieu existe et châtie. Mais c’est un monde sans Dieu qui désormais entend diffuser cet ”esprit de Noël” ». Degré zéro de l’analyse. Dans un autre article  (« Un chant de Noël pour les vaches, pour la terre et pour les hommes ») (3) Natacha Polony réitère son aversion pour « la débauche d’achats et de l’orgie de nourriture ». Elle passera donc le réveillon de Noël à manger quelques dattes et des fèves arrosées d’eau minérale.

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Le puritanisme hypocrite

 Les clichés contre le marché, le consumérisme, l’argent, qui fédèrent toute la classe intellectuelle française de droite comme de gauche,  relèvent d’une puissante hypocrisie. Ils témoignent aussi d’une ignorance profonde du fonctionnement de notre société comme de l’histoire. Le spiritualisme et la ferveur religieuse populaire n’ont jamais été synonymes – sauf chez des minorités monacales ascétiques ou des sectes – d’austérité et de dépouillement, mais, bien au contraire, de profusion festive et conviviale. Prenons le christianisme : si le Christ a chassé les ”marchands du Temple”, c’est parce qu’ils commerçaient dans un lieu inapproprié, mais il n’a jamais condamné les débordantes Noces de Cana. Et que pensent nos nouveaux Cathares de la ville de Lourdes, dont toute la prospérité, commerçante, hôtelière, touristique, dépend du culte marial ? Est-ce une profanation ? Les sommes colossales dépensées par l’Église dans la Chapelle Sixtine ou les cathédrales sont-elles condamnables ?

La vision myope selon laquelle notre société est beaucoup plus mercantile et obsédée par l’argent que les sociétés traditionnelles est totalement fausse. Une preuve éclatante en est fournie par le fait incontournable que, de la plus haute Antiquité jusqu’à la Révolution, la noblesse ne se définissait pas seulement par les qualités militaires mais surtout par la richesse, condition de son acquisition. À Rome, les noblesses équestre et sénatoriale étaient strictement fondées sur la fortune financière et foncière, selon un barème précis. Et de l’Athènes de Périclès jusqu’à la France de Louis Philippe, le vote était censitaire, c’est-à-dire fondé sur la capacité fiscale. 

Dans les délires anti-consuméristes de Natacha Polony, on retrouve cette idée de frustrés que Noël n’est pas une fête, que tout ce qui est ”matériel” est mal. Comme si le recueillement était antinomique de la fête ; comme si la spiritualité était antinomique du principe de plaisir. Les marchés de Noël seraient ”impurs”, parce qu’ils inciteraient à la consommation et parce qu’ils seraient des ”marchés” ? On n’est pas très éloigné d’une dérive mentale puritaine partagée par les Talibans et autres djihadistes…   Beaucoup plus intelligente, et proche du réel, est la réflexion de l’écrivain Denis Tillinac (Noël envers et contre tout, in Valeurs Actuelles, 18/12/2014) qui associe étroitement la magie religieuse (culturelle et cultuelle à la fois) de la Nativité à la convivialité des agapes des cadeaux et du banquet familial du réveillon. 

On ressent un malaise devant ces plaintes sur la ”surconsommation” de Noël. Comment peut-on s’indigner que les commerces fassent du chiffre d’affaire à Noël alors que cela crée des emplois et fournit du travail ? Un éleveur de volailles du Gers ou un ostréiculteur charentais n’apprécieraient certainement pas des propos incitant à ne pas trop ”consommer” pour cette période de fin d’année. Un grand nombre de PME et de TPE – qui portent à bout de bras une économie plombée par le parasitisme fiscal de l’État Providence, font une partie indispensable de leur chiffre d’affaires à Noël – et au premier de l’An. C’est mal ?

Dans toutes ces critiques du matérialisme marchand, on repère évidemment une gigantesque hypocrisie puisqu’elles proviennent d’urbains nantis. Il faut avoir l’esprit hémiplégique, pour penser que le plaisir de consommer, de faire la fête, d’échanger des cadeaux au moment de Noël est contraire à la spiritualité et à la tradition de la Nativité. Fêter Noël sans agapes, c’est absurde. Ces lamentations sur la ”profanation” de Noël par la fête relève d’une incapacité à penser ensemble le sacré et le profane, à envisager une célébration familiale et cultuelle avec ces composants naturels que sont l’abondance et la dépense. Faut-il rejeter aussi les repas de noces ? Et la tradition des cadeaux baptismaux en or et en argent ? Le dépouillement et l’ascèse (dans plusieurs religions) relèvent d’un idéal monacal, d’une exception.

Le marché conçu comme péché

 Le grand paradoxe des sociétés marchandes et libérales, non étatistes, non collectivistes, c’est qu’elles sont moins individualistes, moins égoïstes et plus solidaires, plus organiques que les régimes de l’État Providence, « puissance tutélaire » selon Tocqueville, qui substitue aux solidarités familiales et autres l’assistanat public. Voilà une idée à creuser. La mentalité marxiste, qui imprègne sourdement nos élites, est d’ailleurs fondée sur un type d’économie anti-marchande qui reprend subrepticement l’idée du Capital de Marx : en revenir à une société de troc programmé, archaïque et pré-monétaire, mais aussi surplombée par un Big Brother redistributeur et égalisateur. C’est cette utopie qui a fourvoyé et foudroyé l’URSS et le monde communiste. Et dont la tentation est toujours vivante, infectieuse, dans l’État français. 

 Sociologiquement, – et économiquement – l’idée de dictature du marché et de la consommation ne correspond pas à ce qu’on observe dans la société française. Certes, oui, sur le plan quantitatif, on consomme plus qu’en 1900. Partout dans le monde. Mais – et c’est ce qui importe – la part de la consommation marchande et des revenus marchands dans la société française ne cesse, tendanciellement, de décliner, depuis 40 ans, au profit d’une part de la redistribution et d’autre part du salariat fonctionnarisé. En termes techniques, on assiste donc à une socialisation de la demande par assistanat et à une étatisation de l’offre. Avec, en corrélation, une augmentation du chômage et une stagnation à la baisse du niveau de vie.  Ce sont les faits, indépendants des discours idéologiques.

Bien sûr, comme me l’écrit l’économiste Marc Rousset, il ne s’agit pas de défendre ici « l’idolâtrie de l’hédonisme consumériste déraciné de provenance américaine », formule qui demanderait d’ailleurs une analyse critique, dans la mesure où le déracinement ethnique et l’hédonisme semblent plus présents sociologiquement en Europe de l’Ouest qu’aux USA… Le consumérisme matérialiste est partout présent, comme le goût des richesses, dans toutes les sociétés et civilisations depuis l’Antiquité. Il ne signifie absolument pas l’abolition des autres valeurs. Natacha Polony (avec tant d’autres intellectuels de la bourgeoisie urbaine) succombe à la vieille idéologie hypocrite du XVIIIe siècle du ”Bon sauvage”, reprise par les hippies californiens, les écolos anti-croissance, qui s’inspire d’ailleurs de très vieux idéaux religieux ascétiques (mal compris au demeurant), selon laquelle la consommation, la richesse, le marché, l’argent, la dépense, l’échange, la production matérielle, le commerce  sont méprisables, impurs pour tout dire.

 L’idée selon laquelle le bonheur n’est pas matériel, n’est pas lié à la richesse et à l’argent (même la santé dépend de l’argent) est biaisée et découle d’une réflexion de nantis. Cela relève du ”je hais les riches et la finance” de l’apparatchik privilégié qui occupe l’Élysée et qui touchera une retraite d’élu cumulard en or massif, et dont le patrimoine personnel est bien bétonné. L’idéal de la ”pauvreté salvatrice” est bien plus dévastatrice que celui de l’enrichissement  forcené.

 Ce qui est scandaleux, ce n’est pas que Noël et le Nouvel An donnent lieu à un pic de consommation, c’est que les bobos parisiens intellectuels – qui y participent largement – crachent dans la soupe. On ne peut pas à la fois réclamer l’augmentation du pouvoir d’achat, déplorer le chômage et la pauvreté et  s’indigner du consumérisme qui, qu’on le veuille ou non, fait tourner l’économie. De plus, déplorer que la jeunesse soit polluée par l’addiction aux smartphones est une position intéressante, mais il semble beaucoup plus grave et significatif qu’elle soit décérébrée et déracinée par une Éducation nationale qui n’apprend plus les fondamentaux (lire, écrire, compter) ni l’Histoire et l’identité nationales. Le mal ne vient donc pas du ”consumérisme”, du ”capitalisme”, du ”libéralisme”, mais d’une idéologie d’État – d’essence socialo-communiste– qui  déconstruit les consciences et corrompt les comportements.

De plus, il est complètement idiot de dire qu’une économie prospère de marché et de consumérisme est une idolâtrie du ”divin marché” et détruirait les autres valeurs.  Avec une sorte d’ascétisme chrétien fabriqué, Natacha Polony et tant d’autres, défendent donc des valeurs de pauvreté, d’indigence, de mépris du luxe ? Cette posture d’intellectuels anti consuméristes qui vont, comme tout le monde, faire leurs courses dans les supermarchés, prennent les lignes aériennes en classe affaire et les TGV en première classe, sont accrocs aux réseaux sociaux et aux achats en ligne, a quelque chose d’insincère, d’insupportable, d’insignifiant.

Opérons maintenant un retournement des préjugés. Une société fondée sur le gain, l’enrichissement, la consommation, la sphère privée du marché, la production concurrentielle développe des valeurs telles que : l’effort individuel, le travail, la créativité, l’épargne, la compétition, la responsabilité, la créativité. Une société fondée sur le collectivisme, le fiscalisme, la redistribution, l’assistanat (fausse solidarité), le fonctionnariat pléthorique, bref une société socialiste comme la nôtre, produit des contre-valeurs telles que : irresponsabilité, égoïsme, corporatisme, déracinement.

Nous ne vivons pas du tout dans une ”société marchande” mais dans une société objectivement collectiviste. Une société où l’honnête citoyen qui veut monter une entreprise individuelle est harcelé par des fonctionnaires qui travaillent quatre fois moins que lui et qui lui prélèvent 70% de ce qu’il gagne. Une société où des petits retraités du secteur privé relégués dans les zones périphériques sont abandonnés, au profit des privilégies du système ou des immigrés illégaux.

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Conclusion.

Plutôt que de protester contre le consumérisme de Noël, mieux vaudrait s’intéresser à l’islamisation galopante, aux offensives – tout à fait nouvelles– contre les crèches de Noël dans les Mairies, orchestrées par les réseaux de gauche. Au delà des crèches et du catholicisme est visée l’identité ancestrale du peuple français. 

Il y a quelque chose de malsain dans cette formule méprisante de Natacha Polony que je répète : « ces fêtes de Noël qui sont devenues la mise en scène gargantuesque du règne de la consommation sur nos existences ». Eh bien, oui. Noël, comme son prolongement du premier de l’An, qui sont en réalité la reprise syncrétique des anciennes fêtes païennes du solstice d’hiver, sont le règne gargantuesque de la fête, de la consommation, du plaisir, de la bonne chère, des cadeaux, du partage, de l’ivresse et des rires. Y voir le Mal relève d’un dérangement mental, d’une frustration, d’une conception inquiétante de la vie en société. Passeport pour le malheur.

D’ailleurs, le symbole de la crèche où l’enfant Jésus naît dans une pauvre étable, mis dans une mangeoire, dans le dénuement, associe l’arrivée des Rois mages porteurs de richesses et de luxe. Afin de sortir, précisément la Sainte Famille de son dénuement. Suivons Aristote, adepte du mésotès (ou ”juste milieu”) : de même que le courage est la juste voie entre la lâcheté et la témérité, de même, l’abondance est la juste voie entre la débauche et la pauvreté.   

Notes:

(1) In Le Figaro,  respectivement 13 et 16/12/2014.

(2) Erreur et ignorance : les sapins commerciaux de Noël ne proviennent nullement de l’abattage de zones forestières vierges mais d’élevages de pépiniéristes qui contribuent, au contraire, à la santé de la filière bois… et des forêts.

(3) Le Figaro, 20/12/2014.

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