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mercredi, 31 janvier 2018

Rencontre avec Julien Hervier: ERNST JÜNGER - L'OISEAU TEMPÊTE

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ERNST JÜNGER - L'OISEAU TEMPÊTE

Rencontre avec Julien Hervier

 
Approche d'Ernst Jünger
Rencontre avec Julien Hervier.
Emission Mauvais genres, France Culture
 

Le réel-vrai et son simulacre

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Le réel-vrai et son simulacre

par Antonin Campana

Ex: http://www.autochtonisme.com

 

Nous sommes constamment exposés à des flux de messages médiatiques. Il est quasiment impossible de s’en protéger. Celui qui serait sous-exposé, en n’ayant pas la télévision par exemple, aurait toute les chances de passer pour un original et de subir un processus de désocialisation. Pour être « intégré », il faut en effet connaître des codes et avoir des références qui sont souvent le produit de messages médiatiques. Impossible, par exemple, de participer à certaines conversations si l’on n’a pas regardé l’OM à la télé, si l’on ne connaît pas les chansonniers à la mode, si l’on n’a pas vu le nouveau film de Woody Allen, ou si l’on ne peut commenter les propos philosophiques de Cyril Hanouna.

Cette avalanche de messages médiatiques impose progressivement dans les esprits une représentation  de la réalité qui paraît plus réelle que le réel. Il s’agit bien sûr d’une réalité falsifiée qui ne représente qu’elle-même et qui crédibilise « notre » modèle de société. Le problème est que cette réalité falsifiée apparaît de plus en plus comme la seule réalité et que c’est en fonction de celle-ci, et pas du vrai réel, que les « décideurs » prennent leurs décisions. Même ceux qui construisent cette réalité falsifiée sont aujourd’hui dans l’obligation psychologique de la prendre comme critère, comme référence et comme justification de leurs choix politiques, géopolitiques, sociétaux ou économiques. Nous aboutissons à un monde kafkaïen qui ne peut à terme que se fracasser sur le monde réel qui, bien que nié, existe toujours.

Prenons quelques exemples pour être plus clair.

On sait que la propagande clintonienne sur les relations de Donald Trump avec la Russie, puis sur l’ingérence russe dans les élections américaines, a été reprise par l’ensemble des médias occidentaux. Ce discours de propagande, qui ne repose sur aucun fait précis, dont le contenu s’apparente à un dénigrement de cours de récréation et qui, dans sa première mouture, se réduit à un simple élément de langage politicien, est indissociable des dernières élections présidentielles américaines. Ce discours consécutif à la campagne électorale et lié à la politique intérieure américaine a été repris, gonflé, constamment répété et agrémenté de nouvelles « révélations » sur le complot russe  à seule fin d’orienter l’élection puis de neutraliser le président élu. Ce qui n’était à l’origine qu’une stratégie de communication politique destinée à retourner l’opinion publique en faveur d’Hillary Clinton est devenue au fil des mois, à force d’être récitée par toutes les télévisions, tous les journalistes, tous les politiciens, tous les journaux, une  vérité en soi. Une vérité incontestable : la réalité à partir de laquelle il convenait de raisonner et d’appréhender les relations avec la Russie !

Cette description volontairement falsifiée de la réalité, simple opération de propagande électorale à l’origine, a très vite eu des répercussions sur la politique extérieure américaine. Comment, si l’on tient pour vrai le complot russe, proposer un « rapprochement » avec la Russie ?  Comment, bien que les nécessités géopolitiques et les risques de guerre l’imposent, entamer des discussions avec Vladimir Poutine ? Les Etats-uniens sont prisonniers du système de représentation qu’ils ont fabriqué. Au risque d’une guerre avec la Russie, ils ne peuvent plus en sortir sans perdre la face.

La réalité falsifiée a donc un impact certain sur la politique étrangère des pays occidentaux. Cette pseudo-réalité est ici une construction purement politico-médiatique. Mais La représentation falsifiée de la réalité peut se doter aussi d’un habillage scientifique qui la rendra plus crédible. Ainsi du discours sur le changement climatique d’origine anthropique et la transition énergétique.

Ce discours, véritable bruit de fond de la communication médiatique, s’apparente davantage au discours d’une Eglise avec son credo, ses hérétiques et ses excommuniés, qu’à un discours véritablement scientifique. Quand les thèses divergentes ne peuvent ni se faire entendre, ni même s’exprimer, alors le discours qui ne se laisse pas contester sort du domaine de la science pour entrer dans celui des représentations religieuses. Or les politiciens, sans l’avoir étudié, « croient » au système de représentation de la réalité proposé de manière totalitaire par le GIEC. Ils croient qu’il y a d’une part un changement climatique  et que d’autre part l’homme en est l’unique responsable.  Leur action découlera non d’un jugement éclairé après un libre débat mais d’une foi dans l’énoncé de vérités révélées dans les bibles médiatiques.  Or, ce système de représentation médiatisé  entraîne un certain nombre de choix qui pourraient s’avérer catastrophiques. En effet, le réel-vrai nous dit que l’humanité a besoin d’énergie pour subvenir à ses besoins, que l’énergie, notamment fossile, a tendance à se raréfier ou à devenir moins accessible, qu’il n’existe pas pour le moment de source d’énergie qui pourrait remplacer le pétrole et le gaz. Or, dans la réalité de substitution des politiciens et des journalistes, les énergies fossiles sont responsables du réchauffement climatique et les éoliennes ou les panneaux solaires vont bientôt pouvoir remplacer gaz, charbon et pétrole (et même le nucléaire !). Jugeant en fonction de cette fausse réalité, les politiciens en viennent à la conclusion que l’on peut dès à présent cesser de financer la recherche et l’extraction de gaz et de pétrole. Ainsi la Banque mondiale arrêtera l’année prochaine de financer la recherche et l’exploitation de nouveaux gisements de pétrole et de gaz. Le gouvernement « français » vient d’interdire la recherche et l’exploitation de gaz et de pétrole sur son territoire. Dans le sillage de l’Accord de Paris, d’autres pays vont suivre. Certaines banques refusent déjà de financer les activités liées aux  hydrocarbures non conventionnels.

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L’attachement au système de représentation de la réalité plutôt qu’au réel-vrai, va avoir des conséquences considérables dans les années qui viennent.  La réduction des investissements dans l’exploration pétrolière en 2015-2016 a fait chuter les découvertes de 9 milliards de barils depuis 2000 à 2,4 milliards de barils l’an dernier (21 milliards de barils en 2014 !).  Autrement dit, la pénurie de pétrole qui se profile de toute façon (le pic de production a déjà été atteint) risquera d’être beaucoup plus sévère et rapide. Or, il y a un rapport étroit entre croissance et quantité d’énergie disponible. Moins d’énergie injectée dans l’économie signifie décroissance de la production. Et la décroissance signifie chômage, problèmes sociaux, effondrement économique. L’idéologie du changement climatique va-t-elle en  répondre ?

L’effondrement économique est d’ailleurs une perspective qui est écartée du système de représentation de l’économie servi par les médias. Depuis 2008, ce système peut se résumer en un leitmotiv : « la croissance repart » ! Comme d’habitude, tout le monde adhère au système de représentation : même si les gens ne sont pas complètement dupes, ils laissent dormir leur argent en banque. Pourtant le réel-vrai nous montre tout autre chose : une montagne de dette qui ne cesse de croître et qui ne sera jamais remboursée, des bulles financières qui ne demandent qu’à éclater, des Etats virtuellement en faillite, une croissance atone, des lois qui prévoient de puiser l’argent des épargnants pour renflouer les banques en faillite, le chômage qui s’accroît, la planche à billet qui nourrit la bourse, etc. La réalité falsifiée et médiatisée dit que tout va continuer comme avant. La réalité vraie dit que rien ne peut continuer comme avant. Pourtant, puissance du message médiatique oblige, la population produit et consomme imperturbablement, comme si rien n’allait changer pour elle, comme si elle n’allait pas payer tôt ou tard le prix du « réajustement  nécessaire ».   

Dernier exemple : le système sociétal de représentation des sexes. Selon ce système, une femme est un homme sans testicules, ou, si l’on préfère, un homme est une femme comme les autres. Le message médiatique dit qu’hommes et femmes sont identiques et qu’il ne devrait pas y avoir de rôles sociaux dévolus aux uns plutôt qu’aux autres. La confusion des sexes est en effet l’un des grands thèmes structurants de la propagande-Système.

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Là encore, faisant fi de la nature, nous pouvons observer que c’est en fonction de la réalité falsifiée et non du réel-vrai qu’évoluent les lois, les choix sociétaux et même les mœurs en général. L’histoire de l’humanité et la biologie (qui démontrent qu’hommes et femmes sont différents et complémentaires) ne comptent pour rien face à la réalité falsifiée que télévision, publicité et cinéma font entrer dans les têtes. Progressivement, les comportements sociaux évoluent comme si hommes et femmes n’existaient plus vraiment et s’étaient en quelque sorte dissous dans la « femâlité », catégorie intermédiaire faite de femmes viriles et d’hommes efféminés.  

Pourtant le/la « femâle » est un type humain mutant et non viable qui contredit 2 millions d’années d’évolution. Pourquoi le femâle n’est-il pas viable ? Parce qu’une société qui ne confie plus la procréation aux femmes et la défense du groupe aux hommes est condamnée à être rapidement remplacée par des populations dont les femmes enfantent sous la protection des hommes. La femâlité est donc un phénomène temporaire, une parenthèse contre-nature, un court moment qui précède l’effacement.

Tout ce qui contredit le réel vrai est d’ailleurs par avance condamné. La réalité falsifiée ne peut s’imposer que dans une société où les besoins élémentaires sont généreusement satisfaits. Se mentir est un luxe réservé à ceux qui sont sortis de la lutte pour la vie. Il est possible, lorsque l’assiette est pleine, de faire comme si l’économie se porte bien. Il est possible, dans un monde pacifié et aseptisé, de se passer des qualités masculines. Il est possible, quand on peut faire facilement son plein, d’ignorer le problème énergétique. Il est possible, tant que les Russes se taisent, de les stigmatiser impunément. Mais imaginons que l’assiette se vide, que le pétrole vienne à manquer et qu’il soit nécessaire de défendre physiquement sa famille ? Ce surgissement du réel remettrait instantanément chaque chose à sa place.

C’est une règle : l’image falsifiée de la réalité  s’efface immédiatement  quand surgit le réel-vrai. Prenons l’exemple du mythe de la multiracialité heureuse que le message médiatique cherche à imposer dans les esprits. Nous pouvons facilement constater que ce message est parfaitement accepté par la classe des bobos urbains surprotégés, qui ne connaît pas réellement le « vivre-ensemble ». Par contre, ce message ne prend pas chez les Autochtones vivant dans des quartiers où la multiracialité est une réalité vraie : il n’est tout simplement pas crédible.

Quoi qu’il en soit, le retour dans le monde réel est inéluctable pour tous. On ne pourra longtemps faire comme si ce monde réel n’existe pas. Il en a toujours été ainsi : celui-ci s’imposera tôt ou tard comme une évidence aussi cruelle qu’incontestable. Les fabricants de réalités falsifiées devront se taire : plus personne ne pourra ni mentir, ni se mentir. Le bon sens voudrait que l’on passe en douceur de la réalité falsifiée au réel-vrai. Mais personne n’invitera le réel-vrai. Nos dirigeants sont allés trop loin. Ils ne peuvent plus faire machine arrière. Autrement dit, le réel-vrai va s’imposer de manière brutale, lors d’un effondrement économique, d’une crise migratoire de trop, d’une guerre ou d’une rupture de l’approvisionnement énergétique… La réalité falsifiée nous entraîne vers des catastrophes qui vont la révéler et nous réveiller.

Nous allons bientôt apprendre à nos dépens que nous ne vivons pas dans le monde réel, mais dans un simulacre de monde réel. Un grand nombre de choses que nous tenons pour indiscutables vont apparaître dans toute leur fatuité. D’autres, que nous considérons avec mépris comme des préjugés, nous sembleront des lois d’airain. Le retour au monde réel se fera comme un enfantement : dans la douleur. Autant le savoir et s’y préparer.

Antonin Campana

00:42 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

W.B. Yeats: Irish Revolutionary Conservative

“I do not appeal to the professional classes, who, in Ireland, at leastappear at no time to have thought of the affairs of their country till they first feared for their emoluments – nor do I appeal to the shoddy society of ‘West Britonism‘ – but to those young men clustered here and there throughout our landwhom the emotion of patriotism has lifted into that world of selfless passion in which heroic deeds are possible and heroic poetry credible.” – Ireland and the Arts. W.B. Yeats.

The political and cultural figures present in the early foundation of the Irish State present Irish liberals with some quandaries. Beneath the narrative of Irish independence being an inherently progressive movement betrayed by a post-Treaty “carnival of reaction”, lies an irreconcilable fact that the many of the figures driving separation from Britain belonged to a stridently conservative brand of thinking. Any budding conservative movement in Ireland should embrace these figures and cultivate a counter-narrative in response to the simplistic mistruths presented in works such as Ken Loach’s “Wind that Shakes the Barley”. Here, the Irish struggle is distilled down to a failed left wing revolt and those of a conservative inclination are portrayed as flagrantly unpatriotic and sometimes even at odds with Irish language revivalism.

The character of W.B. Yeats ranks perhaps first and foremost amongst those figures. Despite his Anglo-Irish background, he threw himself wholeheartedly behind not merely the political separation of his country from Britain, but the equally important task of forming a distinct Irish consciousness. First a political Tory committed to the cause of Irish freedom, he later became a reform-minded senator campaigning against the myopia of the Church-dominated Free State whilst simultaneously advocating for a more conservative state. Yeats, from the onset, strikes the modern reader as an enigma with his distinct brand of politics.

Yeats formed a central plank in what is now termed the Gaelic Revival, a cultural movement that emerged to fill the vacuum in Irish life after the fall of Parnell in 1891 with a yearning to revive the traditions and customs of Ireland in an increasingly anglicised world. In the minds of Yeats and fellow revivalists, Ireland was besieged under the weight of Anglo-American modernity. He recognised a state of affairs that could only be reversed by committed cultural nationalism in the fields of arts and education. Whilst officially apolitical, the Gaelic Revival would act as an incubator for most of the future revolutionaries who would eventually sever formal British rule in Ireland and nurture the early Free State.

ladygregory.jpgDespite cultural nativism being at its centre, Yeats’s Protestant background was shared by most of the leading figures of the movement. Among these were the Galway based aristocrat and folklorist Lady Gregory, whose Coole Park home formed the nerve centre of the movement, and the Rathfarnham born poet and playwright J.M. Synge, who later found solace in Irish peasant culture on the western seaboard as being a vestige of authentic Irish life amid a society of anglicisation. The poet’s identification with both the people and the very landscape of Ireland over the materialist England arose from his early childhood and formative experiences in Sligo, a period that would define him both as an artist as well as a man.

Yeats’s formal conversion to the cause of Irish separation came primarily through his relationship with the veteran Fenian John O’Leary, a minor member of the Young Irelanders. These were a group of mainly Trinity College based nationalists who split off from O’Connell’s Repeal movement. O’Leary had spent large tracts of his life in exile following the botched 1848 rebellion. Whilst abroad, he cultivated a distinctly cultured brand of Irish nationalism drawing not only on the recent traditions of the Young Irelanders but which also encompassed a wide range of influences stretching all the way back to classical antiquity. This form of nationalistic expression appealed very much to the twenty year old Yeats with its patriotic elements and emphasis on the individual in the shaping of history. Soon after his acquaintance with O’Leary, Yeats became a member of the fraternal organisation the Irish Republican Brotherhood, a secret oath bound group organised along semi-masonic lines counting the likes of Michael Collins and the leadership of the Easter Rising among their number and which played an often overlooked role in the securing of Irish freedom.

Whist being traditionally associated as a man of the right, Yeats did in fact rub shoulders with a group of left wing radicals in the form of the Socialist League, a bohemian group sympathetic to Irish nationalism and lead by the artist William Morris. The League attracted many Victorian artists to it’s ranks, including Oscar Wilde and Bernard Shaw. Though Yeats was sympathetic for a time to a form of socialism that would best promote the welfare of artists, he parted ways due to his disagreement with the “atheistic premises of Marxism” that the League embraced. Regardless of that, the League nurtured in Yeats a brand of politics that harboured respect for the individual within society, as well as furthering his disdain for the system of values of a decadent and increasingly mechanised England and the ascendant Catholic bourgeois in Ireland.

KOH.jpgDespite some apprehension about the nature of the Easter Rising, as well as a latent sense of guilt that his work had inspired a good deal of the violence, Yeats took a dignified place within the Irish Seanad. He immediately began to orientate the Free State towards his ideals with efforts made to craft a unique form of symbolism for the new State in the form of currency, the short lived Tailteann Games and provisions made to the arts. Despite his objection to anti-divorce legislation passed by the Free State and his defence of Republican prisoners, the writer Grattan Freyer details how the poet’s primary gripe with the new state was a failure to be sufficiently conservative, to cast off any trappings of liberalism inherited from England, and embrace some sort of aristocratic order (with Yeats no doubt playing a major role). In cabinet, he found minister Kevin O’Higgins (photo) as a potential ally and was so aghast at the young minister’s death at the hands of Republican gunmen that he penned his poem “Blood And The Moon” a defence not only of the ailing world of the Anglo-Irish aristocracy to which he belonged, but also to the poet’s brand of conservative politics.

Yeats very famously had a bumbling relationship with the Blueshirts Ireland’s proto-fascist movement, which was born out of Treatyite politics and disgruntled farmers’ anger at De Valera’s trade war with the UK. There appears even to have been a ham-fisted attempt by Yeats to fashion the Blueshirts in his image with what one would imagine to be humorous attempts made to lecture Blueshirt leader Eoin O’Duffy on finer points about Hegel by the Nobel laureate, who did still script several marching tunes for the movement. Yeats’ anti-communism fitted naturally with an already conservative outlook of life and with his Burkean understanding that any utopian vision regarding the perfection of man and the trampling down of supposedly oppressive hierarchies, rested not merely on flimsy axioms but on an inevitable mound of corpses. Regardless to the extent of his involvement with Irish fascism this was to be Yeats’ final venture into the world of politics, with the poet largely withdrawing into artistic solitude in his final years. He had left a considerable mark on the Irish state and Irish people as a whole, even if today, their primary understanding doesn’t go beyond the handful of traditionally learnt poems of the Leaving Cert.

In an era when the Irish appear to be jettisoning any form of national distinctness retained after 700 years of colonisation in favour of the bum deal of cosmopolitanism, and with conservatives driftless in the shadow of a fallen Church, the potential use of Yeats as a cultural icon is attractive. Within this dynamic figure we see a man motivated by a sheer love of one’s own country as well as a desire to see a newly independent Ireland fashioning an identity from the richness of her traditions. There is not an iota of doubt that the poet would find himself at home in the embryonic conservative movement embodied in a journal such as this, and in similar movements across the western world which are at odds with the current order of affairs.

We Irish, born into that ancient sect
But thrown upon this filthy modern tide
And by its formless spawning fury wrecked,
Climb to our proper dark, that we may trace
The lineaments of a plummet-measured face.”  -The Statues by W.B. Yeats

Colloque de l'Institut Iliade: « Fiers d’être Européens ! »

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Repentance, ahurissement, avachissement…

Stop ou encore ?

« Fiers d’être Européens ! »

 

Cinquante ans après Mai 68, le « macronisme » achève la victoire du libéral-libéralisme le plus débridé. Son cœur idéologique reste celui de la gauche, marquée par l’héritage d’une mauvaise conscience coloniale, la repentance perpétuelle et obligatoire, la haine de soi. Il est temps d’y mettre un terme en retrouvant l’amour de nos racines, la fierté de ce que nous sommes ! C’est à cet impératif que s’attachera le colloque annuel de l’Institut Iliade pour la longue mémoire européenne, organisé samedi 7 avril 2018 à partir de 10h à la Maison de la Chimie, 28 Rue Saint Dominique, 75007 Paris

La journée est divisée en deux séquences. La matinée (10h-12h30) dressera le cadre de l’analyse, pour appeler à en finir avec la culpabilisation des Européens. Interviendront à cette occasion Philippe Conrad (« Pourquoi s’attaquent-ils à notre Histoire ? »), Javier Portella (« Du nihilisme à l’ethnomasochisme »), ainsi qu’Olivier Dard, Bernard Lugan et Martial Bild (TVLibertés) autour du thème : « En finir pour de bon avec la culture de la repentance ». La conclusion de la matinée sera présentée par le juriste Thibault Mercier, qui s’attachera à définir « le droit des Européens à la continuité historique ». Une première séance de rencontres et dédicaces est proposée avec les orateurs de cette matinée.

L’après-midi (14h-18h30) explorera les voies et moyens de redevenir ce que nous sommes. Interviendront ainsi Hélène Gallois (« L’apport du Moyen Âge à l’identité européenne »), Jean-François Gautier (« Ce que nous devons aux Européens ») et François Bousquet (« Gagner la guerre culturelle »), la conclusion valant synthèse des travaux étant assurée par Jean-Yves Le Gallou. Ces interventions seront entrecoupées d’illustrations concrètes, à partir de travaux des auditeurs de l’Iliade, et de deux tables rondes. La première réunira Rémi Soulié, Paul-Marie Coûteaux et Gérard Dussouy pour traiter des moyens de se réapproprier notre identité, tant à l’échelle locale que nationale et européenne. La deuxième table ronde, illustrée d’une vidéo de témoignages dans différents pays européens, réunira les journalistes Yann Vallerie (Breiz-Info) et Ferenc Almassy (Visegrád Post) autour du thème « Irlande & Europe centrale et orientale : comment se réveille un peuple ? ».

Ce colloque constitue la manifestation publique annuelle de l’Institut Iliade. Il s’est rapidement imposé comme l’un des plus importants rassemblements des partisans de l’identité nationale et européenne avec, à chaque édition, plus de 1'000 participants désireux d’explorer les pistes du nécessaire réveil de notre civilisation, d’échanger et de se retrouver, y compris autour d’un verre, dans la convivialité d’une communauté ainsi reformée.

L’édition 2018 sera l’occasion de présenter en exclusivité le deuxième ouvrage édité par l’Iliade chez Pierre-Guillaume de Roux : Ce que nous sommes. Les sources de l’identité européenne. Ce livre original, tout à la fois érudit et engagé, réunit douze auteurs autour de trois grands chapitres (« Notre longue mémoire », « Un regard européen sur le monde », « Combats d’aujourd’hui et de demain »). Leurs contributions composent un chant polyphonique d’amour et de combat pour l’Europe de demain. Histoire, mythologie, arts, musique, sciences, littérature, politique et philosophie : en se réappropriant les différentes facettes de leur héritage commun, les Européens ont toutes les raisons de croire encore en leur avenir !

Pour être certain de disposer d’une place et accéder plus rapidement à la salle, il est vivement recommandé de réserver en s’inscrivant en ligne dès maintenant via la page d’accueil du site de l’Institut : institut-iliade.com

 
Contact, demandes d’interviews et renseignements complémentaires : contact@institut-iliade.com