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samedi, 16 novembre 2024

Les États-Unis prévoient d'accélérer le programme d'aide militaire à l'Ukraine avant la fin du mandat de Joe Biden

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Les États-Unis prévoient d'accélérer le programme d'aide militaire à l'Ukraine avant la fin du mandat de Joe Biden

Par Lucas Leiroz

Source: https://telegra.ph/Gli-Stati-Uniti-intendono-accelerare-i...

Apparemment, les démocrates vont essayer d'envoyer autant d'armes que possible à l'Ukraine avant que Donald Trump ne prenne ses fonctions, prédisant déjà que le prochain président mettra fin à l'assistance militaire ou du moins la réduira. Selon un récent rapport des médias occidentaux, il existe un plan visant à accélérer l'envoi d'armes en livrant plusieurs équipements à Kiev d'ici la fin de l'année. Le principal problème, cependant, c'est que les difficultés logistiques et la situation des stocks militaires pourraient considérablement entraver ce plan.

Selon le Wall Street Journal, le président américain Joe Biden et son équipe travaillent à l'envoi à l'Ukraine de paquets d'aide militaire massifs, en utilisant les 7 milliards de dollars restants du budget d'aide précédemment approuvé. Le Pentagone a également l'intention d'obtenir le déblocage d'au moins 2 milliards de dollars supplémentaires pour financer de nouveaux contrats militaires avec l'Ukraine avant la fin du mandat de Joe Biden.

Ces nouveaux contrats devraient inclure environ 500 missiles antiaériens, notamment des projectiles pour les systèmes Patriot et NASAMS. L'objectif est d'accroître les capacités de défense aérienne de l'Ukraine, connues pour être le point le plus critique du pays, rendant les positions de Kiev vulnérables aux attaques de missiles, de drones et de l'aviation russe.

« En réponse à l'escalade des attaques de drones et de missiles russes, le Pentagone envoie à l'Ukraine plus de 500 intercepteurs pour le système de défense antimissile Patriot et le "système national avancé de missiles surface-air" (NASAMS), qui devraient arriver dans les semaines à venir, selon un haut fonctionnaire de l'administration. Ces livraisons devraient répondre aux besoins de l'Ukraine en matière de défense aérienne pour le reste de l'année, a déclaré un responsable américain », peut-on lire dans l'article, qui cite des sources anonymes connaissant bien les questions militaires américaines.

Toutefois, l'article mentionne également plusieurs défis auxquels les responsables américains sont confrontés dans la mise en œuvre de leur plan. Les capacités logistiques et opérationnelles des États-Unis suscitent de nombreuses inquiétudes, à la fois parce qu'il y a très peu d'armes disponibles à l'exportation et parce qu'il y a très peu de temps pour envoyer autant d'équipement à l'Ukraine.

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Les livraisons d'armes à l'Ukraine prennent généralement des semaines, voire des mois, et l'impact de l'augmentation attendue des transferts d'armes sur les stocks militaires américains, en particulier les défenses aériennes, est « une préoccupation majeure », a déclaré un autre haut fonctionnaire américain. Les États-Unis envisagent des options telles que le rachat d'armes à d'autres pays pour les donner à l'Ukraine, a déclaré le haut fonctionnaire américain (...). Le Pentagone dispose également de stocks limités de munitions lancées par avion qu'il peut envoyer pour armer les nouveaux avions de combat F-16 de l'Ukraine, selon le haut fonctionnaire américain et un ancien fonctionnaire du ministère de la défense informé des discussions en cours. Les forces de Kiev utilisent ces avions principalement pour la défense aérienne, pour abattre les missiles et les drones russes », ajoute le texte.

En d'autres termes, les États-Unis se trouvent dans une impasse militaro-technique: s'ils n'envoient pas d'armes à leur mandataire à temps, le régime risque de s'effondrer l'année prochaine, dès que Trump entamera la politique de désescalade qu'il a promise (à supposer qu'il le fasse réellement); d'un autre côté, s'ils s'empressent d'envoyer une quantité massive d'armes en peu de temps, les États-Unis risquent eux-mêmes de voir leur stock militaire s'effondrer, ainsi que de causer un problème logistique majeur, étant donné les difficultés opérationnelles liées au transfert d'armes hautement dangereuses sur de longues distances.

Une erreur opérationnelle de la part des Etats-Unis pourrait suffire à ruiner l'image internationale du Pentagone. De plus, la simple arrivée de ces armes sur le sol ukrainien ne représenterait pas un succès stratégique. Washington espère donner à Kiev suffisamment de puissance pour étendre sa capacité de dissuasion avant le début de tout dialogue diplomatique - au cas où Trump forcerait l'Ukraine à le faire - afin de garantir une « position de négociation » au régime néo-nazi. Cependant, la Russie pourrait rapidement éliminer ces armes américaines, empêchant cette aide de devenir une capacité militaire à part entière.

Plusieurs cas récents de stocks d'armes et de munitions occidentales, ainsi que de logements de mercenaires, ont été détectés par les services de renseignement russes peu après leur arrivée en Ukraine. En conséquence, des frappes aériennes et d'artillerie de précision ont immédiatement éliminé ces « aides » internationales, empêchant Kiev de les utiliser. En mettant en œuvre un plan de transfert précipité d'armes, Washington pourrait ne pas évaluer les points critiques liés à l'arrivée et au stockage de ces équipements, créant ainsi une vulnérabilité qui pourrait profiter aux Russes et leur permettre de détruire ces armes avant qu'elles ne soient utilisées par Kiev.

En fin de compte, toutes les possibilités conduisent les États-Unis dans une impasse stratégique. Le seul bon choix à faire est celui de la désescalade.

Publié dans Info Brics

vendredi, 10 juin 2022

Conflit ukrainien: un champ d'expérimentation pour de nouvelles armes américaines?

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Conflit ukrainien: un champ d'expérimentation pour de nouvelles armes américaines?

Erich Körner-Lakatos

Source: https://zurzeit.at/index.php/ukraine-konflikt-experimentierfeld-fuer-neue-us-waffen/

Washington aide Kiev, mais au compte-gouttes

Les observateurs intéressés ont de plus en plus l'impression que les Etats-Unis - ou plus précisément leur complexe militaro-industriel (© Dwight Eisenhower) - considèrent le conflit en Ukraine comme un laboratoire pour tester l'efficacité de leurs différentes armes dans des conditions aussi proches que possible de la guerre.

L'exemple historique est la guerre civile espagnole (1936-1939), où la Russie soviétique et le Reich allemand ont tous deux utilisé leurs armes ultramodernes pour l'époque afin de tester leur efficacité au combat, en quelque sorte dans des conditions de temps réel. Citons par exemple le char russe T-26 et le bombardier en piqué allemand Ju-87 (Stuka), ainsi que le canon de DCA de 88 mm. Ce dernier est ensuite utilisé - une autre innovation ! - par l'Afrikakorps allemand dans le combat terrestre contre les chars.

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Le 1er juin, Washington a annoncé qu'il fournissait désormais aux Ukrainiens des lance-roquettes multiples M142 Himars (automoteurs mais non blindés). Il s'agit du plus efficace des trois types d'artillerie fournis à Kiev par les Américains.

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Jusqu'à présent, quatre-vingt-dix M777 (ci-dessus) ont été mis à la disposition des troupes de Zelenski. Il s'agit d'obusiers non blindés tirés par des tracteurs, dont les munitions standard peuvent neutraliser des cibles jusqu'à 25 km de distance, voire 40 km avec des munitions spéciales. Les obusiers, comme les canons, peuvent également neutraliser des cibles ennemies en tir direct (tir à plat), mais seulement à une distance plus courte. Il est également prévu d'envoyer des obusiers blindés M109, dont la portée est comparable à celle de l'obusier M777.

Toutefois, les lance-roquettes M142 Himars sont beaucoup plus efficaces et permettent d'attaquer des objets ennemis à une distance comprise entre 40 et 75 km. "Himars" signifie "High Mobility Artillery Rocket System" (système de roquettes d'artillerie à haute mobilité). Six missiles d'artillerie guidés avec précision par satellite peuvent être tirés par l'engin. Les forces de Zelenski disposeront ainsi à l'avenir d'une arme équivalente au lance-roquettes multiple russe BM-30 Smertch (Tornado) (ci-dessous), capable de couvrir des distances allant jusqu'à 70 km.

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Le lance-roquettes M142 Himars est moins destiné à fournir un appui-feu immédiat aux unités de combat sur le terrain qu'à neutraliser les pièces d'artillerie ennemies positionnées plus en arrière (tir de contre-batterie). Mais surtout, un lanceur M142 peut agir dans la profondeur de l'espace ennemi, détruisant ainsi des cibles logistiques (bases de ravitaillement en nourriture, armes et munitions) ou des bases d'engins de combat et d'hélicoptères.

Pour l'instant, les experts militaires américains semblent vouloir observer les effets du lanceur en utilisant des munitions standard. L'étape suivante pourrait être l'utilisation de munitions dites "Atacms"." Atacms" est l'abréviation de "Army Tactical Missile System". Ces munitions spéciales sont actuellement refusées aux Ukrainiens, et Kiev n'est pas autorisé à tirer sur des cibles en Russie, c'est-à-dire de l'autre côté de la frontière, avec des armes américaines.

Pourtant, cela aurait des conséquences durables. Les missiles Atacms à courte portée, tirés par le lanceur M142 Himars, peuvent être utilisés contre des cibles situées à une distance de trois cents kilomètres (soit la distance entre Vienne et Salzbourg). De nombreuses unités de ravitaillement russes se trouvent entre cent et deux cents kilomètres en arrière de la ligne de front respective.

Depuis l'est de l'Ukraine, la région de Belgorod, où des unités de combat russes sont formées en masse et prêtes à être déployées sur le front, et les aérodromes militaires tels que la base aérienne de Voronej, d'où décollent les bombardiers Su-34 pour les missions au-dessus de l'Ukraine, se trouvent dans le rayon d'action potentiel des armes Atacms. Il y a aussi l'aéroport de Szhcha, près de la frontière orientale de la Biélorussie.

Vladimir Poutine ne reste pas inactif pour autant. L'armée russe a déjà commencé à cibler les voies de transport par lesquelles les nouvelles armes sont livrées depuis l'Ouest, c'est-à-dire principalement les lignes de chemin de fer à partir de la frontière occidentale de l'Ukraine. Une grande partie des lance-roquettes M142 pourrait également être victime de ces contre-attaques. M. Zelenski ne devrait donc pas se réjouir trop vite.

mercredi, 30 mars 2022

New Delhi peut être soit le sauveur, soit le bourreau du complexe militaro-industriel russe

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New Delhi peut être soit le sauveur, soit le bourreau du complexe militaro-industriel russe

Sergey Atamanov

Source: https://katehon.com/ru/article/nyu-deli-mozhet-vystupit-v-roli-spasitelya-vpk-rossii-libo-v-roli-ego-palacha

Face aux sanctions mondiales, l'Inde devient un partenaire prioritaire de la Russie en matière de développement militaire et technique en ce qui concerne la production d'armements et d'équipements militaires avancés.

L'Inde est le premier importateur d'armes russes depuis des décennies. L'année dernière, la part totale des armes russes dans les forces armées indiennes a atteint 70% et celle de l'aviation 80%. Outre les exportations, les chasseurs T-90S ont été localisés, les chasseurs de quatrième génération Su-30MKI sont assemblés sous licence et le missile hypersonique BraMos-2 est en cours de développement conjoint avec la Russie. Des coentreprises ont été établies avec Rostec pour produire des fusils d'assaut Kalashnikov AK-203 et des hélicoptères Ka-226T. Il est prévu d'accorder une licence pour la production des systèmes de missiles anti-aériens portables Igla-S. Outre la production conjointe, la formation de spécialistes militaires et le transfert de technologies connexes sont en cours. Une "relance" de l'accord visant à créer un FGFA (Fifth Generation Fighter Aircraft) de cinquième génération basé sur le Su-57 est possible.

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La liste est impressionnante. Sachant que l'Inde compte 1,5 million de militaires, l'armée indienne pourrait avoir une force globale comparable à celle de la Russie si l'industrie militaire est financée de manière adéquate. La politique de l'Inde vise le développement intérieur, contrairement à celle de la Chine, qui aspire à une domination économique non seulement dans la région, mais aussi à l'échelle mondiale. Au moins, les gens du pays des épices ne sont pas nos adversaires. Nous avons des racines linguistiques et philosophiques communes. Ici, l'Inde est beaucoup plus proche de nous que tout autre pays, à l'exception des Slaves.

La seule question est sa volonté de poursuivre la coopération. Les pays occidentaux ont toujours utilisé l'Inde comme un satellite pour s'enrichir et siphonner des ressources. En revanche, la Russie et ses prédécesseurs historiques ont toujours soutenu le peuple indien en toute amitié.

Il existe également des différences dans la nature de l'interaction. La Chine ne travaille avec nous qu'en termes d'acquisition d'armes et d'équipements militaires. La coopération avec New Delhi est orientée vers la recherche conjointe et sa mise en œuvre ultérieure.

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Dans de nombreux domaines de la politique étrangère et intérieure, les positions de Pékin, New Delhi et Moscou sont similaires, il existe des différences dans certains domaines. Cependant, à l'heure où l'Occident collectif nous désigne clairement comme l'ennemi numéro un, la Chine comme l'ennemi numéro deux et l'Inde est toujours considérée comme "le joyau de la couronne", une consolidation basée sur de nouveaux principes est possible grâce à des efforts conjoints. L'un d'entre eux est le rôle de premier plan joué par l'Inde dans le développement du complexe industriel de défense de la Russie. Premièrement, l'Inde est le plus grand importateur d'armes nationales ; deuxièmement, la localisation établie des armements nationaux nous permet d'obtenir l'équipement dont nous avons besoin pour l'armée sans le produire en Russie (dans les situations d'urgence) ; troisièmement, New Delhi fait partie des leaders en matière de technologie numérique, ce qui nous permet d'étendre considérablement nos capacités d'armement grâce à des projets communs. L'éducation militaire ne doit pas non plus être oubliée. Un grand nombre d'officiers indiens ont été et sont formés par nous. Le renforcement de l'éducation militaire bilatérale crée une condition préalable à l'approfondissement de la coopération militaire, déjà en termes de création d'alliances ou d'alliances et de renforcement des capacités de défense et d'offensive. Un facteur important est que l'Inde peut devenir pour nous un certain "équilibreur" dans les relations avec la Chine, en offrant les conditions les plus favorables comme alternative.

Le programme "Make in India", qui consiste à augmenter la production locale d'armes et d'équipements militaires, pourrait créer certains problèmes. Ce qui peut être résolu en proposant de créer de tels équipements, qu'il serait impossible de produire sans une participation mutuelle.

Nous pouvons alimenter l'intérêt de l'Inde pour le développement mutuel de l'industrie de la défense par le biais des besoins de New Delhi en équipements vieux de plusieurs années ou en termes de caractéristiques tactiques et techniques :

    - le développement de chars légers, tels que le Sprut-SDM1 ;
    - la production de véhicules aériens sans pilote (pour l'instant, bien que l'Inde ait commencé à produire ses drones, par exemple Rustom, Rustom II, dans tous les cas, la "gamme" est extrêmement étroite et ne permet pas de répondre à tous les besoins militaires). Ici, nous pouvons proposer Orion-E, Cub-E et même Okhotnik ;
    - la production de systèmes de défense aérienne basés sur les S-400 et S-500 ;
    - la production d'armes légères de diverses modifications, y compris des armes de sniper ;
    - l'expansion de la constellation orbitale nationale et conjointe.

La deuxième option, l'inverse de celle mentionnée et la plus défavorable pour nous, est également possible. Ici, l'Inde pourrait refuser de poursuivre la coopération militaro-technique. Dans ce cas, non seulement nous perdrions de l'argent sur la fourniture et la maintenance des armes, mais notre propre technologie pourrait également être utilisée contre les développeurs. Jusqu'à présent, rien n'indique que l'Inde ait l'intention de suivre cette voie.

À ce stade, il faut supposer que si l'Inde ne rejoint pas nos adversaires, elle a toutes les chances de devenir notre ressource pour le développement de l'industrie de la défense avec une perspective de transformation en une alliance militaire à part entière. Naturellement, nous prendrons également des mesures réciproques. Toutes les conditions préalables sont réunies pour cela, notamment : les volumes disponibles d'importations d'armes russes, la localisation de la production et le besoin de certains types d'armes et d'équipements militaires dont dispose la Russie. La similitude des visions du monde entre les Russes et les Indiens et le fait que l'Occident considère nos pays comme ses colonies contribuent à ce qui précède.

mercredi, 22 septembre 2021

L'"anglosphère" s'en prend aussi à l'entreprise italienne Fincantieri

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L'"anglosphère" s'en prend aussi à l'entreprise italienne Fincantieri

par Alberto Negri

Source : Il Manifesto & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/l-anglosfera-fa-fuori-anche-fincantieri

Aukus. Le méga-contrat avec l'Australie pour neuf frégates Fremm d'une valeur de 23 milliards a été annulé. Canberra a préféré la proposition britannique, même si le projet n'est encore que sur le papier. Le message des États-Unis est clair : il n'y a pas de place pour l'Europe dans le Pacifique.

L'"Anglosphère", le pacte Aukus américano-britannico-australien, a soulevé l'ire de la Chine et frappé durement la France, qui a retiré ses ambassadeurs à Washington et à Canberra. Les Français affirment avoir été tenus dans l'ignorance de l'annulation de la fourniture de sous-marins nucléaires par Naval Gorup, pour un montant de 56 milliards d'euros, mais en fait, il y avait déjà eu un signal d'alarme car, au début de l'été, les Italiens s'étaient également fait rouler par les Australiens.

Et précisément sur la maxi-fourniture de frégates Fremm à la marine australienne par l'entreprise publique Fincantieri, un projet dans lequel le groupe français Naval est également partenaire. En d'autres termes, le piège est double. C'est une histoire intéressante - passée sous silence par les médias nationaux italiens parce que personne n'aime être trompé - qui révèle le niveau de concurrence entre les Européens et le complexe militaro-industriel de l'"Anglosphère" qui, avec le pacte Aukus - l'OTAN dans le Pacifique - lancé par Biden, Johnson et Morrison veut mettre la Chine dans les cordes.

C'est ainsi que la plus importante commande navale italienne de ces dernières décennies, celle passée à l'Australie pour neuf frégates d'une valeur totale d'environ 23 milliards d'euros, a été annulée en juin. La commande a été remportée par l'entreprise anglaise Bae Systems, devant deux autres concurrents, Fincantieri et l'entreprise espagnole Novantia. Le rêve de vendre des navires italiens, qui étaient en fait le fruit d'une collaboration italo-française, a donc été brisé.

C'était un choix politique plutôt que technique, et pour cette raison, il était d'autant plus brûlant. De la comparaison entre la proposition gagnante et la proposition italienne, un aspect est ressorti avant tout : les frégates britanniques sont encore en phase de conception et ne seront disponibles qu'à la fin de la prochaine décennie, alors que les frégates italiennes sont déjà opérationnelles et testées, ce qui aurait permis aux Australiens d'avoir leurs premiers navires dans quelques années. Les Australiens ont donc misé sur un navire valable sur le papier, au lieu d'un navire qui a déjà prouvé son efficacité. Cette décision ne peut être justifiée sur le plan technique et opérationnel.
Le choix, en effet, n'avait aucune justification sur le plan technologique: les Fremms italo-françaises - souligne l'IAI, l'Institut des affaires internationales - sont les unités en service les plus avancées au monde. En outre, Fincantieri avait prévu d'investir directement en Australie pour la construction des navires et d'impliquer largement les fournisseurs locaux.

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Autres réalisations de la firme italienne Fincantieri

Afin de remporter cette commande, le système national était plus engagé que jamais. Une croisière spécifique d'un Fremm de la marine a été organisée, ainsi que la visite en Australie d'une délégation gouvernementale - militaire, diplomatique et industrielle - culminant avec l'arrivée du ministre de la défense puis du ministre des affaires étrangères.

Pour l'Italie, la perte de la commande navale australienne, qui semblait être une affaire réglée, a été une amère déception. Nous avons été battus par un modèle de frégate britannique qui n'existait que sur le papier. S'il est vrai que, dans le domaine naval, un choix est destiné à conditionner les plans militaires nationaux pendant trente ans, cela signifie que l'Italie (mais aussi la France, partenaire de Fincantieri, dans le cas des frégates) n'a pas été jugée suffisamment fiable. Une rebuffade.

En fait, en coulisses, une discussion animée et empoisonnée s'est engagée entre diplomates, militaires et industriels italiens, en raison de l'habituel transfert de responsabilités, suivi d'un silence assourdissant pour ne pas trop amplifier l'échec. Chut et chut, chut et encore chut... dans le pur style manzonien. Un choix qui s'impose également, étant donné que ces frégates Fremm, que nous avons déjà vendues à l'Égypte d'Al-Sisi et au Qatar, Fincantieri aimerait également les placer auprès de l'Arabie saoudite et du Maroc.

La zone d'expansion et d'influence du complexe militaro-industriel européen, non seulement italien, selon les plans de l'"Anglosphère" devrait être limitée, à quelques exceptions près, à la Méditerranée, au Golfe et à l'Afrique, mais ne pas s'étendre au Pacifique, qui est le quadrant stratégique de prédilection des États-Unis.

C'est l'un des messages qui accompagnent le Pacte d'Aukus. Et alors que l'Union européenne a lancé jeudi une nouvelle stratégie dans l'Indo-Pacifique, première pièce d'un projet baptisé Global Gateway avec lequel les Vingt-Sept veulent signer des accords internationaux qui vont bien au-delà du commerce, dans l'industriel, le numérique, la connectivité et, comme par hasard, dans la "sécurité maritime".

Le "coup de poignard dans le dos" dont parle le ministre français des Affaires étrangères Le Drian à propos du pacte Aukus est le début d'un grand jeu géopolitique qui vise d'une part à faire pression sur la Chine, mais aussi à redéfinir les zones d'expansion militaire et économique dans un monde qui investit l'Eurasie et le Pacifique.

Les États-Unis veulent aussi laisser des miettes à leurs alliés et quelques pièges pour occuper amis et ennemis, de l'Afghanistan à l'Irak, dont ils se retirent à la fin de l'année pour faire place à l'OTAN. Ils nous laissent vingt ans de désastres, de guerres, de millions de morts et de réfugiés civils, de déstabilisation éternelle, de chaos : et même pas un pourcentage des profits du complexe militaro-industriel. Ce sont les Français qui protestent, pas nous, comme d'habitude car nous sommes alignés et couverts.

mardi, 07 septembre 2021

De nouvelles armes turques pour contrôler la Méditerranée

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De nouvelles armes turques pour contrôler la Méditerranée

Lorenzo Vita

Ex: https://it.insideover.com/difesa/le-nuove-armi-turche-per-controllare-il-mediterraneo.html

La Turquie ne vise pas seulement à se doter de drones aériens, mais aussi de navires sans pilote. Un retournement de situation qui a commencé il y a quelques années et qui montre une évolution très rapide, notamment depuis la fin de l'année 2020. Les dernières nouvelles à ce sujet proviennent du Daily Sabah, l'un des principaux organes de presse de Turquie. Les médias anatoliens ont annoncé que le géant de la défense Aselsan a conçu, en collaboration avec le chantier naval Sefine, de nouvelles plates-formes (de surface et anti-sous-marines), qui représentent pour Ankara une étape supplémentaire dans sa politique de contrôle des mers. Une politique qui, depuis longtemps, a été synthétisée dans la "patrie bleue".

0001906166001-1.jpgLa défense turque a pour objectif de les avoir d'ici la fin de l'année. Elles sont pratiquement indigènes, résultat d'une synergie entre divers segments de l'industrie turque bénis par le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan. Un système de nationalisation de l'industrie de l'armement qui, en Turquie, trouve l'un de ses piliers dans le projet Milgem et qui vise non seulement à approvisionner les arsenaux nationaux sans passer par l'importation, mais aussi à vendre ces systèmes à l'étranger. Les drones turcs sont déjà très convoités dans plusieurs pays européens et asiatiques. Et maintenant, Ankara souhaite étendre ce marché au secteur maritime.

Il s'agit d'une double approche qui découle de deux besoins très ressentis par l'administration turque. D'une part, l'objectif de rendre sa propre défense de moins en moins dépendante des pays étrangers. Un problème qui est devenu central pour la Turquie, surtout après avoir pris conscience de la fragilité de la chaîne d'approvisionnement en cas de blocage politique par l'Occident. Le cas du F-35 - avec toutes les différences de l'affaire - illustre un danger qui guette Erdogan: faire une politique étrangère de plus en plus autonome en dépendant de Bruxelles et de Washington au niveau militaire signifie devoir réduire les attentes de son propre travail.

La question est devenue si importante qu'il a dû étendre le programme de drones nationaux aux armes embarquées sur le futur porte-avions Anadolu, transformé pour l'instant en porte-drones ou en projet d'hélicoptères en attendant que la Turquie revienne au programme F-35. Une attente qui n'est cependant pas nécessairement une limitation. En fait, le blocus a rendu nécessaire pour Ankara de développer, le plus rapidement possible, une technologie autonome pour remplacer ces systèmes liés à la volonté de Washington. Et c'est un virage qui a permis à la Turquie de mener à bien un programme national au point de pouvoir utiliser ses drones à la fois comme une arme et comme un moyen de nouer des partenariats avec d'autres États.

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Des sources qualifiées de l'InsdeOver rapportent, par exemple, que c'est précisément en raison de ce développement croissant des drones armés (en particulier, le redoutable Bayraktar) que certains, au sein de l'État grec, pensent que l'hypothèse d'une base pour ces moyens dans la partie nord de Chypre, en particulier à Gecitkale, est toujours sur la table. Une hypothèse émise dans le passé par certains analystes et qui semble aujourd'hui tout à fait irréalisable. Les drones aériens, ainsi que les unités sans pilote pour contrôler les eaux dans un rayon d'environ 600 miles (ce sont les données du projet Aselsan) pourraient constituer un tournant fondamental dans la projection stratégique de la Turquie dans les eaux bouillonnantes de la mer Égée et de la Méditerranée orientale.

samedi, 03 mars 2018

Les Etats-Unis bloquent la vente de Rafales à l’Egypte

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Les Etats-Unis bloquent la vente de Rafales à l’Egypte

 
Auteur : Avic 
Ex: http://zejournal.mobi 
 
On se souvient des deux Mistral construits par la France pour la Russie et de la pression énorme que les Etats-Unis avaient exercée sur François Hollande pour annuler leur livraison. Cette annulation avait eu de lourdes conséquences sur les autres grands contrats français, notamment celui de la vente des avions Rafales à l’Inde, et la réputation de la France (ce qu’il en restait) avait été réduite en lambeaux. Il n’y a plus guère que les pays du Golfe qui osent nous acheter des avions, et encore, avec la permission des Etats-Unis.

Grâce à la norme ITAR (International Traffic in Arms Regulation), qui leur permet de contrôler une bonne partie de la vente d’armes dans le monde, les Américains viennent de bloquer une autre vente de Rafales à l’Egypte. Le mécanisme pour cela est simple : il suffit que le produit contienne un seul composant fabriqué aux Etats-Unis pour qu’ils aient le droit de mettre leur véto à la transaction. Et malheureusement pour le fleuron de l’industrie aéronautique française, l’Egypte compte équiper les Rafales en question avec des missiles Scalp fabriqués en France, mais contenant des composants américains.

Espérons qu’après ce énième coup de Jarnac, la France et les autres pays européens auront compris la nécessité d’une indépendance totale vis-à-vis des Etats-Unis, qui se comporte comme un voyou quand ses intérêts sont en jeu. Ce n’est en tout cas pas ce que l’on peut appeler un allié, encore moins un ami.

vendredi, 06 février 2015

La recherche-développement militaire américaine

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La recherche-développement militaire américaine: vecteur de domination mondiale...

par Sylvain Gimberlé

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Sylvain Gimberlé, cueilli sur Infoguerre et consacré à l'effort considérable fourni par les Etats-Unis en matière de recherche et développement dans le domaine militaire et à ses retombées...

Les USA à l’orée de la 2ème Guerre Mondiale ne disposent pas réellement d’industries de l’armement à l’instar de nombreux autres pays. Tout au long de la guerre les USA vont véritablement devenir l’arsenal des Alliés et pour pourvoir à cet effort gigantesque l’État américain va investir énormément aussi bien dans l’outil de production que dans tous les domaines de la recherche scientifique. Ceci s’appelle de nos jours R&D. À la fin du conflit il leur a fallu continuer cet effort pour tenter d’être toujours devant l’URSS. Pendant quarante-cinq ans cela leur a ainsi permis d’être le leader incontesté du bloc occidental en tirant vers le haut non seulement leur économie mais également celles de leur bloc. Avec l’effondrement de l’URSS, les USA sont devenus la superpuissance mondiale aussi bien militairement qu’économiquement. Voulant garder leur leadership mondial ils se doivent de maintenir leur effort de R&D militaire car qui dispose de la plus forte armée peut contraindre à sa guise aussi bien physiquement que par pression diplomatique. Néanmoins cet effort économique en terme de R&D militaire, même s’il draine des fonds et des moyens humains et industriels spectaculaires, peut aussi bien être vu comme un manque d’investissements dans des domaines de R&D civile tout en sachant que nombre de technologies militaires se retrouvent dans le civil mais que la réciproque est vraie également de plus en plus.

La R&D se décompose en trois domaines essentiellement, à savoir la recherche fondamentale, la recherche appliquée et le développement expérimental (définition établie par l’OCDE). Cependant les moyens humains, industriels et surtout financiers qu’ils octroient à leur R&D ne sont pas répartis de façon homogène sur tous les Departments. De plus le budget fédéral et les entreprises civiles ne contribuent pas financièrement de la même manière selon les secteurs d’activités comme la santé, l’énergie, l’espace, les télécommunications etc… Pour cela ils ont dû et doivent encore consacrer une part importante de leurs dépenses fédérales (environ 4% en moyenne sur les 20 dernières années) à la R&D. Le résultat est qu’ils dépensent dans le domaine militaire plus que tous les autre pays au monde réunis et la tendance s’est encore accentuée depuis les attentats du 11 septembre 2001 et avec l’invasion de l’Afghanistan puis de l’Irak qui ont nécessités des investissements massifs. Le budget du DoD a ainsi presque doublé en dix ans. La R&D militaire américaine a donc fortement augmenté car l’investissement en R&D est resté quasiment stable en pourcentage du budget fédéral. Le budget fédéral alloué au DoD représente ainsi 20% du budget total de l’État américain. La R&D militaire américaine est essentiellement tournée vers le développement, le test et l’évaluation de systèmes d’armes avec 80% des dépenses en R&D du DoD qui représentent 60% de la R&D fédérale des USA. Cependant 66% de la R&D totale des USA (État + entreprises privées) proviennent du secteur privé et le budget fédéral en R&D ne représente que 27% des dépenses totale en R&D. Ces 27% sont drainés à 97% par huit ministères et agences. Il reste ainsi près de 40% du budget fédéral américain alloué aux dépenses civiles même si certaines des découvertes de part et d’autres peuvent trouver des applications dans le civil et le militaire.

L’émergence d’une R&D civile de plus en plus indépendante de la R&D militaire a commencé avec la course à l’espace, dans les années 60, que se livraient les USA et l’URSS. Même si cette R&D pouvait avoir des répercussions dans le domaine militaire, ce dernier n’en était plus l’unique bénéficiaire. Les recherches dans les secteurs de la santé, des télécommunications, de la biologie, de l’énergie etc… ont nécessité des dépenses que n’était pas capable d’assumer seul l’État fédéral et donc des entreprises privées ont été mises a contribution pour faire avancer les recherches. Mais l’État fédéral et les entreprises du secteur privé ne pouvaient plus à ce moment là investir dans la R&D sans un retour sur investissement à court ou moyen terme. Ils ont donc commencé à faire de la R&D à fin duale (à des fins civiles et militaires) afin de pouvoir adapter rapidement d’un domaine à l’autre les recherches qui aboutissaient. Pour le long terme elles privilégiaient la R&D militaire qui nécessite des investissements plus lourds et est donc plus longue à amortir et pour le court terme de la R&D civile.

Ainsi même si le DoD reste aujourd’hui le ministère bénéficiant des plus gros investissements en R&D de l’État américain, il n’est plus celui qui donne les avancées les plus significatives dans la recherche. Pour qu’il y ait des transferts de technologies du domaine militaire au domaine industriel civil, il faut que non seulement le DoD finance des programmes et projets d’armement mais aussi que les entreprises privées qui travaillent en collaboration avec lui aient suffisamment de ressources humaines, matérielles et financières pour pouvoir honorer ces programmes. Les firmes privées aux USA disposent de près de 80% des chercheurs ce qui leur confère une grande capacité à innover et à proposer des solutions rapidement aux exigences du DoD. Cette capacité en R&D des entreprises américaines se retrouve pour plus de 70% dans le secteur de l’industrie contre 13% dans les universités. Cela montre la forte compétitivité des entreprises américaines par rapport aux entreprises d’autres pays. En effet elles peuvent à la fois innover tester et mettre en production beaucoup de programmes en même temps. Elles ont donc tout intérêt à investir dans la R&D puisque plus elles auront d’avance technologique, plus elles auront la possibilité de décrocher des contrats du DoD.

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En outre le DoD a d’autres instruments pour favoriser les investissements des firmes dans la R&D militaire. L’un de ceux-ci est la R&D dite indépendante, ou IR&D. L’IR&D est une R&D conduite à l’initiative des firmes d’armement, en dehors de leurs contrats courants, sans contrôle et sans financement direct du DoD. Le contractant finance au départ lui-même l’entièreté des dépenses, mais il sait qu’une partie de celles-ci pourront ultérieurement être imputées comme coûts indirects dans les contrats conclus avec le DoD. Ainsi grâce à l’IR&D les entreprises sont encore plus fortement incitées à investir en R&D et c’est pour cela que c’est dans l’industrie que les investissements en R&D sont les plus massifs. C’est pour maintenir ce haut niveau d’IR&D et ainsi défendre leur position a commencé une vague de fusions-acquisitions dans les années 80-90 et qui se poursuit de nos jours.

 

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Beaucoup de firmes concurrentes travaillent sur les mêmes projets (ce qui stimule les entreprises) et pour maintenir les investissements en R&D il faut réaliser des économies de fonctionnement et d’échelle. Les retombées de la R&D miliaire américaine sont profitables au domaine civil en cela qu’il stimule les entreprises et permet des investissements privés massifs dans l’industrie. En contrepartie ce sont des investissements qui ne sont pas mis dans d’autres secteurs de recherche et c’est alors au budget fédéral d’investir dans la R&D civile. Les investissements en R&D liés à la conquête spatiale ont fait progresser les STIC de façon significative avec toutes les découvertes qui en découlent telles la mise en orbite des satellites, le radioguidage ou encore la navigation GPS. Même si les crédits alloués à la R&D STIC civile sont plus importants en Europe qu’aux USA, quand on regarde les crédits alloués à la R&D STIC militaire, les USA sont largement en tête car la majorité des crédits publics en R&D STIC bénéficiant aux entreprises relève des crédits de défense. En effet l’investissement de crédits publics en R&D STIC aux USA représente 60% des investissements de la R&D fédérale et est réalisé majoritairement par le DoD. Ceci a pour conséquence que le ratio R&D STIC entreprises / R&D STIC fonds publics n’est que de 4,2 aux USA alors qu’il est plus important en Europe ou encore au Canada.

Un projet néanmoins a eu un développement particulier à partir des années 60, à savoir l’ARPANET l’ancêtre d’Internet. En effet même s’il a été développé par le DARPA, ce réseau informatique a relié en premier des universités pour faciliter l’échange de données. Le réseau évoluant suite au succès rencontré, il fut décidé en 1980 de le scinder en deux réseaux : l’un militaire, l’autre universitaire. Ce dernier a continué à grandir, s’est connecté à d’autres réseaux et ainsi petit à petit a donné l’Internet que tout le monde connaît et qui est de nos jours indispensable dans notre quotidien et dont la majorité des serveurs mondiaux sont situés sur le sol américain. Les USA ont donc compris très tôt que le monde, se rétrécissant grâce aux télécommunications, il allait être nécessaire de faire de gros investissements militaires dans les STIC pour à la fois conserver leur force militaire en C3I et leur contrôle civil de l’Internet ; les deux assurant leur maîtrise de l’information et ainsi leur hégémonie. Au sein même des STIC la part réservée à la cybersécurité va croissante depuis le 11 septembre 2001. En effet l’acquisition d’informations ainsi que la maîtrise de sa propre information fournissent le moyen d’avoir en permanence un coup d’avance et ainsi de posséder un atout maître dans sa prise de décision que cela soit au niveau stratégique, opératif ou encore tactique.

C’est par des investissements massifs en R&D que les USA peuvent encore conserver l’avance technologique militaire dont ils ont besoin pour influer sur la géopolitique mondiale. Ces efforts n’ont pas été, au fil du temps, axés sur les mêmes priorités avec notamment depuis la chute de l’URSS des dotations en R&D à la fois dans l’armement mais aussi dans le domaine de la santé. Celui-ci est d’ailleurs le premier poste de dépense fédéral de nos jours (environ 22%), bien que le budget du DoD soit juste derrière avec 20%. L’industrie civile est grandement stimulée car près de 80% des chercheurs sont dans les entreprises ce qui leur donne une immense capacité d’innovation qui se retrouve pour 70% dans l’industrie et ainsi a permis jusqu’à présent au DoD de maintenir l’avance technologique militaire des USA. Cependant les dépenses en R&D de l’État dans les universités pour la recherche fondamentale et les investissements dans le domaine de la santé ne compensent que faiblement les fonds pour les STIC.

Les investissements en R&D militaire des USA sont donc un immense atout pour leur économie et un vecteur de domination mondiale car massifs et réalisés aussi bien par les entreprises que par l’État. De nos jours, ces investissements sont essentiellement concentrés dans les STIC afin que les USA puissent garder l’avance qu’ils ont dans la maîtrise de l’information. En effet ces derniers savent que la Chine et l’Inde rattrapent à grande vitesse leur retard dans ce domaine et que ces pays essaieront à court terme de leur ravir cette maîtrise de l’information qui est l’arme du XXIème siècle.

Sylvain Gemberlé (Infoguerre, 25 janvier 2015)

vendredi, 21 mars 2014

Menaces sur la vente des Mistral à la Russie

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Menaces sur la vente des Mistral à la Russie: qui M. Fabius veut-il punir?
 
par Pierre Le Vigan
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 
Dans l’attitude de M. Laurent Fabius, il y a un problème de fond et un problème de forme.
 

« La crise en Crimée est la plus sérieuse depuis la guerre froide », vient de déclarer Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères. Il demande à la Russie « d’éviter une escalade dangereuse. » Il va pourtant falloir que les dirigeants français et M. Jean-Marie Colombani (« Le retour de la guerre froide », slate.fr, 3 mars 2014) s’y fassent : la Crimée, c’est une affaire finie.

Il ne fait guère de doute que l’immense majorité de ses habitants ont voulu la séparation d’avec l’Ukraine. Et même ont voulu le rattachement à la Russie, car c’est la seule garantie pour que l’Ukraine ne remette pas la main sur la Crimée. Il n’y a d’ailleurs pas de « crise en Crimée », mais une crise « à propos de la Crimée ». Nuance. Poutine a rassuré les Tatars, conforté l’usage de la langue ukrainienne et assuré « ne pas vouloir la partition de l’Ukraine ». Ce n’est pas rien quand on sait à quel point les habitants de Kharkov, de la région du Don et du bassin du Donetsk, de Lougansk, mais aussi d’Odessa, de la Transnistrie (soit l’ensemble de la région entre le Dniestr et le Boug) et du Boudjak ne se sentent pas ukrainiens.

Selon les autorités autoproclamées de l’Ukraine, ce pays a reçu « des coups inacceptables à son intégrité ». « Le conflit entre dans une phase militaire », disent-elles encore. C’est toujours assez maladroit de qualifier d’inacceptables des choses que l’on devra de toute façon accepter. Viktor Ianoukovitch était certainement d’une grande impopularité, mais ceux qui l’ont remplacé sont d’une irresponsabilité qui finira vite par les rendre tout aussi impopulaires, mettant l’Ukraine dans une impasse.

Quoi qu’il en soit, M. Fabius menace de ne plus vendre des navires porte-hélicoptères Mistral à la Russie si « Poutine continue ce qu’il fait en Ukraine ». Les porte-hélicoptères, c’est 1.000 emplois pendant quatre ans à Saint-Nazaire (non loin de chez M. Jean-Marc Ayrault). Voilà une bonne idée qu’a eue M. Fabius. La France n’ayant aucun problème d’emploi et, encore moins, de balance commerciale, quel besoin avons-nous en effet de vendre nos navires de guerre ? Revenons sur terre : les échanges entre l’Union européenne et la Russie sont de plus de 320 milliards d’euros, l’Europe a besoin du gaz russe et la Russie a besoin des devises de l’Europe. Voilà la réalité.

Dans l’attitude de M. Laurent Fabius, il y a un problème de fond et un problème de forme. Le fond, ce sont les relations entre la France et la Russie. La forme est presque aussi importante : M. Fabius sort de la ligne de Jean-Marc Ayrault. On sait que M. Fabius ne fait pas grand cas du Premier ministre, mais il y a une logique des institutions que l’on n’aimerait pas voir bafouée d’une manière aussi indécente. Au fait, le 27 mars 1854, il y aura tout juste 160 ans, la France et la Grande-Bretagne déclaraient la guerre à la Russie pour bloquer sa poussée vers le sud. Objectif : stopper une expansion russe qui ne menaçait aucunement les intérêts français, mais gênait les intérêts britanniques. La France roulait pour l’Angleterre. À savoir : l’alliance anglaise ne nous fut d’aucun secours face à l’Allemagne en 1870-71.

lundi, 08 juillet 2013

La Russie, le fournisseur d’armement idéal pour la Suisse

La Russie, le fournisseur d’armement idéal pour la Suisse

par Albert A. Stahel,

Institut für Strategische Studien, Wädenswil

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Alors qu’avant 1992 l’Union soviétique possédait encore une excellente industrie de l’armement qui développait et produisait des armes modernes, ce secteur fut laissé à l’abandon sous la présidence de Boris ­Eltsine. L’exportation d’armes russes fut limitée pendant de nombreuses années à des livraisons d’armes provenant des arsenaux de l’armée russe. Toute nouvelle production fut interrompue.


Ce n’est qu’avec l’accession au pouvoir de Vladimir Poutine que le secteur de l’armement a recommencé à être soutenu par l’Etat. Au cours des dernières années, l’industrie de l’armement de la Fédération de Russie a développé et mis en service diverses armes modernes. En font partie la série des systèmes de missiles guidés S-300 contre les avions et des missiles guidés balistiques sol-sol, dont la plus ancienne version S-300PS fut mise mis en service dans les années 1982/83.1 En 1998, la version améliorée S-300VM était à disposition et en 2007 la S-400 Triumph. La S-400 a une portée de 250 kilomètres. Avec ce système des missiles guidés, on prévoit d’intercepter et de détruire à l’aide d’une ogive conventionnelle des armes balistiques à courtes et à moyennes distances (portée de 5500 km). Un développement plus récent est le missile guidé 40N6 d’une portée de 400 km, qui devrait être disponible en 2013. Le S-500 Prometheus, d’une portée de 500 à 600 km, est également en train d’être développé. Cet engin permettra même d’intercepter et de détruire des missiles guidés balistiques intercontinentaux sol-sol (d’une portée de plus de 5500 km, dotés d’une ogive nucléaire). Pour tous ces systèmes de défense, on a également développé les radars de désignation et de poursuite d’objectifs correspondants.


Si ces indications sont exactes – en raison de la tradition de l’industrie d’armement russe dans le développement d’armes anti-aériennes on ne peut pas en douter –, les performances de la S-400 dépassent de loin celles du missile guidé de défense américain Patriot PAC-3. Le PAC-3 possède une portée de 15 à 45 kilomètres contre des cibles aériennes et des cibles balistiques.


Depuis la mise hors service irréfléchie des missiles guidés anti-aériens Bloodhound sous le conseiller fédéral Ogi en 1999, la Suisse n’a plus de système de défense aérienne contre des cibles de ­longues portées. Avec l’acquisition du système de défense S-400, la Suisse serait protégée non seulement contre des avions de combats mais aussi contre des missiles guidés balistiques.


La Russie produit également d’autres équipements militaires, qui pourraient être intéressant pour un petit Etat en raison de leur rapport qualité–prix. Cela comprend notamment la série des avions de combat polyvalents Su-27 de Sukhoï. Depuis le manœuvre spectaculaire du Cobra de Pougatchev à l’Aéroport Paris-Le Bourget en 1989, d’autres types d’avions (chasseurs et chasseurs-bombardiers) ont été développés par Sukhoï sur la base du Su-27. Il s’agit notamment des modèles Su-30, -33, -35, -35S et -37. Mais le Su-27, qui a été mis en service en 1984, jouit – avec sa vitesse maximale de Mach 2.35 et un rayon d’action de 3530 km – toujours d’une excellente réputation au niveau international. Il y a quelques années, les Su-30 de l’armée de l’air indienne se sont avérés supérieurs aux F-15 américains lors d’un exercice de combat aérien.


La Suisse en tant que petit Etat, qui est de plus en plus traité d’Etat-voyou et soumis au chantage par de soi-disant «amis», ainsi que le Conseil fédéral et le Parlement seraient bien avisés à l’avenir de prendre au sérieux l’offre d’armement de la Russie.


Contrairement aux «amis» occidentaux, les dirigeants russes ont toujours traité la Suisse avec respect au cours des dernières années. Compte tenu des siècles de bonnes relations et d’amitiés entre la Suisse et la Russie – mentionnons l’amiral Pierre le Grand, le Genevois F. J. Lefort (1656–1699), le colonel et éducateur du Grand-duc Alexandre, le Vaudois F. C. de Laharpe (1754–1838) et le général et conseiller militaire de divers tsars, le Vaudois Antoine-Henri Jomini (1779–1869) –, ce pays est pour la Suisse le fournisseur d’armes idéal en ces temps difficiles.     •

1    Jana Honkova, Current Developments in Russia’s Ballistic Missile Defense, The Marshall Institute, 2013, p. 10/11.

lundi, 29 avril 2013

En armant l’Arabie saoudite, l’Europe enfreint ses propres lois

En armant l’Arabie saoudite, l’Europe enfreint ses propres lois

par David Cronin

Ex: http://www.michelcollon.info/

 

Ce que j'ai lu de plus choquant ces derniers temps ?

Les « résultats provisoires » de l'entreprise BAE Systems.

 
À la page 4, BAE se vante d'avoir enregistré des commandes pour une valeur de 3,4 milliards de Livres (soit 5 milliards d'Euros) l'année dernière grâce à l'accord de coopération passé dans le domaine de la défense entre l'Arabie saoudite et la Grande-Bretagne. En mai 2012, la BAE a également décroché un autre contrat d'une valeur de 1,4 milliard pour la mise à disposition des pilotes saoudiens d'avions militaires pour répondre à leurs « besoins d'entraînement ».

Arrêtons-nous un instant. De quelle façon l'Arabie saoudite a-t-elle répondu à ce superbe tour de force populaire qu'on appelle le Printemps arabe ? En mars 2011, elle a envoyé 1200 troupes sur la route de Bahreïn. Bon nombre de ces troupes se déplaçaient en chars Tactica qui sont fabriqués par BAE. Ils ont servi à détruire un camp de protestataires installé sur la place de la Perle dans la capitale Manama.

L'Arabie saoudite a fait preuve de la même intolérance face à la liberté d'expression à l'intérieur de ses frontières. Alors que 300 personnes eurent le courage de manifester, elles furent arrêtées début 2011. Le ministère de l'Intérieur saoudien décréta que toute manifestation était interdite. 

Malheureusement, l'UE réagit à cette répression de la dissidence en envoyant encore plus d'armes à l'Arabie saoudite. En 2011, l'Arabie saoudite était le client le plus important des compagnies d'armement européennes pour un total de plus de 4,2 milliards d'euros.

Or, ces exportations d'armes violent les lois européennes. Depuis 2008, les gouvernements des pays de l'UE sont contraints de respecter un « code de bonne conduite » juridiquement contraignant pour ce qui est des exportations d'armes. Ce code stipule clairement que les gouvernements européens doivent faire preuve de « vigilance et de précaution » lorsqu'ils acceptent de vendre des armes à des pays qui portent gravement atteinte aux droits de l'homme.

Or cette clause de précaution n'a pas du tout été appliquée dans le cas de l'Arabie saoudite.

Les Saoudiennes n'ont pas le droit de travailler, ni de voyager à l'étranger ni de recevoir un quelconque traitement médical sans l'autorisation écrite de leur mari ou d'un autre homme de leur famille. Ce n'est qu'en septembre 2011 que le roi Abdallah a accordé le droit de vote aux femmes au niveau régional.
Les exécutions ont plus que triplé entre 2010 et 2011. Cette année, les Saoudiens ont procédé à deux décapitations en moyenne par semaine. Elles incluent l'exécution de Rizana Nafeek, employée de maison d'origine sri-lankaise qui n'avait que 17 ans au moment des faits. Son exécution viole la Convention européenne des droits de l'Enfant qui proscrit toute exécution pour les personnes âgées de moins de 18 ans au moment des faits.
Catherine Ashton, Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité s'est déclarée « profondément consternée » par l'exécution de Rizana Nafeek selon les déclarations de ses chargés de communication. Mais Ashton est restée silencieuse sur le fait que BAE arme un des pays les plus répressifs. Son silence est scandaleux bien que peu surprenant. Son mentor, Tony Blair, s'est comporté comme un commercial de BAE. Alors que les autorités britanniques détenaient les preuves selon lesquelles BAE avait eu recours à la corruption pour s'assurer un contrat d'armement de 43 milliards de livres avec les Saoudiens, Tony Blair ordonna la suspension de l'enquête.
À présent, la BAE tente de faire peau neuve. Sur son site internet, on apprend qu'elle a créé un département de « l'éthique des affaires » dans ses bureaux en Arabie saoudite. Son engagement pour l'éthique n'a pas duré longtemps. En février, elle a rejeté une demande d'enquête visant à déterminer comment l'ancien PDG de BAE, Richard Evans, avait acheté deux appartements de standing à Londres auprès de sociétés offshore impliquées dans le contrat d'armement que Tony Blair tenait tant à protéger.
L'Arabie saoudite est de toute évidence un allié majeur des États-Unis. L'attrait exercé par ce pays sur George W. Bush s'explique facilement : un négociant en combustible fossile ne pouvait pas manquer de tisser des liens étroits avec un pays qui héberge près de 20 % des réserves mondiales avérées de pétrole. En dépit de ses promesses de « changement », Barack Obama a gardé des liens étroits avec la famille royale saoudienne. Les attaques de drones ordonnées par Obama sur le Yémen sont parties d'une base de la CIA en Arabie saoudite.
Au début de son mandat, Obama nomma sa rivale d'autrefois Hillary Clinton au poste de secrétaire d'État. Clinton ne manqua jamais une occasion pour défendre les droits des femmes. Pourtant elle ne fut pas réticente lorsqu'il s'agit de mener des affaires avec l'Arabie saoudite. En 2010, les États-Unis conclurent un contrat d'armement avec ce pays pour un montant de 60 milliards de dollars. D'après le département d'État, c'était le contrat d'armement le plus important jamais signé avec l'Arabie saoudite.

Les atrocités en cours en Syrie semblent avoir donné à l'Occident des prétextes supplémentaires pour se rapprocher de l'Arabie saoudite. Des informations dans la presse américaine indiquent que les Saoudiens ont acheté un important stock d'armes en provenance de Croatie. Ces armes auraient été envoyées aux forces d'opposition syriennes depuis décembre 2012. Si ces informations sont exactes, on peut se demander pourquoi la famille royale saoudienne n'admet aucune opposition sur son sol, mais soutient les forces d'opposition à l'étranger.
Pendant ce temps, l'OTAN est en négociation avec le ministère saoudien des Affaires étrangères en vue de former un nouveau type « d'alliance ». Cela paraît logique selon une perspective étroite : les pays voisins dans le Golfe ont participé aux guerres de l'OTAN. Bahrein et les Émirats Arabes Unis ont envoyé des troupes en Afghanistan. Le Qatar et les Émirats Arabes Unis ont également fourni des avions militaires pour bombarder la Lybie.
Mais l'étreinte de l'Arabie saoudite a déjà eu des conséquences fatales. Oussama ben Laden, ne l'oublions pas, était saoudien tout comme la majorité des pirates de l'air du 11 septembre 2001. La présence militaire américaine sur son sol était déjà un des griefs majeurs de ben Laden. Celui-ci n'est plus. Les injustices demeurent : celles invoquées par ben Laden lorsqu'il recrutait de jeunes hommes pour commettre des atrocités.
Vendre des armes aux Saoudiens enrichit certes quelques marchands d'armes, mais nous met surtout tous en danger.
 
 
 
Traduit de l'anglais par Carolina pour Investig'Action

jeudi, 31 mai 2012

L’Égypte a acheté une licence pour une douzaine de drones chinois

L’Égypte a acheté une licence pour une douzaine de drones chinois

 ex: http://mbm.hautetfort.com/  

L’Égypte a acheté une licence pour une douzaine de drones chinois

© Flickr.com/gwenflickr/cc-by-nc-sa 3.0
     

Le ministère de la Défense de l’Égypte a acquis une licence pour fabriquer 12 drones ASN-209 de la Chine. Le montant de la transaction n'a pas été précisé. L’Égypte a l'intention d'utiliser des équipements chinois pour réaliser la reconnaissance et la surveillance.

Des drones ASN-209 pesant 320 kg peuvent transporter une charge utile jusqu'à 50 kg. L'appareil dispose d'une vitesse maximale de 140 kilomètres par heure et la portée maximale est de 200 km. ASN-209 peut rester en l'air pour un maximum de 10 heures. Chaque drone peut diffuser la vidéo en direct en temps réel. L'installation de l'équipement radio-électronique est possible.

La structure d'un complexe ASN-209 comprend un avion, un centre de contrôle au sol et des véhicules avec des catapultes pour lancer le drone.

vendredi, 26 novembre 2010

US-Geheimprojekt: Luftschiffe als Spionage- und Kampfmaschinen

US-Geheimprojekt: Luftschiffe als Spionage- und Kampfmaschinen

Udo Schulze

Ex: http://info.kopp-verlag.de/

 

Trotz erheblicher ökonomischer Probleme und offiziell gesenkter Rüstungsausgaben lässt US-Präsident Barack Obama horrende Summen für neue Geheimprojekte ausgeben. Insgesamt 917 Millionen US-Dollar wurden für die Entwicklung zweier Luftschiffe bereitgestellt. Ziel der als Cargo-Lifter (Luftschiffe zum Transport sperriger Güter) getarnten Zeppeline sind die Verbesserung der Überwachung von Truppenbewegungen und die Bekämpfung feindlicher Raketen.

 

 

Schon im kommenden Jahr sollen die Luftschiffe zumindest am Himmel über den USA ihre ersten Praxistests bestehen und bis zum Sommer in Serie gehen. Allein 517 Millionen Dollar hat das Pentagon der Firma Northrop Grumman für den Bau eines Spionage-Luftschiffs zur Verfügung gestellt. Heraus kam ein wahres Wunderwerk der Technik. Ausgestattet mit vier extrem starken und leisen Dieselmotoren erreicht der Zeppelin Höhen wie ein normales Flugzeug. Mit seiner hochkomplizierten Kameratechnik liefert er der Bodenstation Fotos und Videoaufnahmen von Zivilisten und militärischen Gegnern. Besonders bei Dunkelheit ist das Luftschiff auch in geringer Höhe aufgrund seiner Geräuscharmut vom Boden aus kaum zu erkennen. Ein einziges dieser Fluggeräte übernimmt die Funktion von zwölf militärischen Drohnen, wie sie heute in Afghanistan eingesetzt werden. Ein weiterer Vorteil gegenüber einer Drohne besteht darin, dass das Luftschiff einem Hubschrauber ähnlich in der Luft stehen bleiben kann – und das bis zu drei Wochen! Ein Leckerbissen für Militärs, können sie damit doch fremde Truppenbewegungen sowie Stationierungen von Waffensystemen über Wochen hinweg in ihrer Entwicklung beobachten und entsprechend reagieren. Die Gefahr eines solchen Spionage-Luftschiffs besteht in der nichtmilitärischen Nutzung durch Geheimdienste, die damit bequem ganze Städte in Echtzeit überwachen können.

Ebenfalls im kommenden Jahr steigt ein weiteres Luftschiff aus den USA auf. Speziell für die US Air Force hat Lockheed Martin für 400 Millionen Dollar einen Zeppelin entwickelt, der alles bisher in diesem Bereich Dagewesene schlägt. Das Gefährt wurde als reine Kampfmaschine gebaut und kann seinen elektronischen Blick bis zu 600 Kilometer weit schweifen lassen – immer auf der Suche nach feindlichen Raketenbasen oder Truppen. Sind diese erst einmal identifiziert, greift das Luftschiff die Ziele so lange mit Raketen an, bis herannahende US-Kampfjets nicht mehr gefährdet sind und die »Feinarbeit« erledigen können. Eine Entwicklung, unterstützt von Friedensnobelpreisträger Barack Obama.

 

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mercredi, 22 septembre 2010

Mit der Klima-Waffe zur Weltherrschaft?

Mit der Klima-Waffe zur Weltherrschaft?

von Dr. Kersten Radzimanowski

Ex; http://www.deutsche-stimme.de/

HAARP und Co.: Nicht nur die USA proben den Wetter-Krieg gegen unliebsame Staaten

alaska-haarp1.gifEs war im Sommer 1952. Exakt am 15. August begann das britische Militär mit seinem geheimen Wetterprogramm namens »Cumulus«, bei dem getestet wurde, Regen als militärische Waffe einzusetzen. Bei diesen Versuchen wurden Wolken mit Chemikalien geimpft, um gezielt ein Abregnen hervorzurufen.

Flieger einer Luftwaffenstaffel versprühten große Mengen von Salzen in den Wolken über der Ortschaft Lynmouth, Grafschaft Devon, bevor sintflutartige Regenfälle einsetzten, bei denen 34 Menschen aus der Gegend zu Tode kamen. Ein Zusammenhang zwischen dem Luftwaffeneinsatz und dem sich daran anschließenden Dauerregen wird vermutet.
Auch die USA setzten im Vietnamkrieg auf Wettermanipulation. Um den Nachschub des Vietcong zu unterbinden, wurde auch hier mit chemischen Substanzen der Monsunregen verstärkt und die Regendauer verlängert. Mit fast 3000 Flugeinsätzen wurden Wolken geimpft. Auch das sollte sintflutartige Regenfälle auslösen und den Feind kampfunfähig machen.
Die CIA führte in Vietnam ebenfalls großangelegte Experimente durch, um mittels intensiver und andauernder Regenfälle durch die Vernichtung von Ernten und der Zerstörung von Wegen Einfluß auf den Krieg zu nehmen. Ein Bericht der US-Luftwaffe von 1996 mit dem Titel: »Das Klima als Multiplikationskraft: Beherrschung des Klimas im Jahr 2025« schließt damit, daß dieses »für eine Dominanz auf dem Schlachtfeld bis zu einem nie zuvor vorstellbarem Grad sorgt« und bezieht die Fähigkeit mit ein, feindliche Operationen zu zerschlagen, Stürme, Trockenheit und Trinkwasserknappheit hervorzurufen.

Apokalyptische Möglichkeiten

Auch die damalige Sowjetunion verfügte über solche Waffen. Zum Zeitpunkt der Reaktorkatastrophe von Tschernobyl wurde der sowjetischen Luftwaffe befohlen, die radioaktiven Wolken über Weißrußland abregnen zu lassen, was auch in bedeutendem Umfange gelang.
Es gibt wenige verläßliche Informationen über die Entwicklung und den Einsatz der geächteten Klima-Waffen. Nach Angaben der Weltwetterorganisation führten 26 Regierungen im Jahr 2000 solche Wetter-Beeinflußungs-
experimente durch. Zwischen 2003/04 bestätigten 16 Regierungen die Arbeit an solch »wissenschaftlichen« Projekten. Die wohl größte Anlage zur gezielten Manipulation des Wetters bzw. Klimas wurde von den USA im Rahmen der »Star-Wars«-Initiativen (SDI) in Alaska errichtet und wird unter dem Namen »High-Frequency Active Auroral Research Program« (HAARP) betrieben. Die technische Basis dieses Programms ist ein elektromagnetisches System aus 360 Funksendern und 180 Antennen, jede 22 Meter hoch, das für die Erforschung von Prozessen in der Ionosphäre bestimmt ist.
Die Station, die 3600 Kilowatt in den Himmel ausstrahlt, ist die weltweit stärkste Anlage, um Einfluß auf die Ionosphäre in der Welt auszuüben. Das 1990 gestartete Programm wird von der Verwaltung für Marineforschungen (Office of Naval Research) und dem Forschungslabor der US-Luftstreitkräfte finanziert. Außerdem sind daran mehrere große US-Universitäten beteiligt.
Mit HAARP sollen aber nicht nur Naturkatastrophen wie Dürre oder Überschwemmungen ausgelöst werden, sondern auch Orkane und selbst Erdbeben. In diesem Zusammenhang halten sich hartnäckig Gerüchte, die behaupten, daß mittels Hochfrequenzradiowellen, die von Satelliten auf bestimmte Punkte auf der Erde reflektiert (gebündelt) werden, sogenannte Hipocampus erzeugt werden, die zum Auslösen eines Erdbebens führen. Das Erdbeben im chinesischen Sichuan am 12. Mai 2008 mit einer Stärke von 7,8 wird in diesem Zusammenhang ebenso genannt wie das Erdbeben Anfang Januar 2010 auf Haiti sowie weitere in Afghanistan und im Iran.

Krieg gegen unliebsame Völker

Aus militärischer Sicht ist das HAARP eine Massenvernichtungswaffe, ein Instrument zur Destabilisierung von landwirtschaftlichen und ökologischen Systemen in »Feindstaaten«. So mutmaßte bereits im Jahre 2000 der Wirtschaftsprofessor an der kanadischen Universität Ottawa Michel Chossudovsky, teilweise könnte der Klimawechsel das Ergebnis der Anwendung einer neuen Generation von »nicht-tödlichen Waffen« sein.
Während uns unsere Systemparteien einreden wollen, mit Schadstoffplaketten und immer neuen Verboten für den »Umweltschutz« die Klimakatastrophe zu verhindern, wird anderenorts mit großem Aufwand der Umweltkrieg gegen unliebsame Völker und Staaten geprobt und geführt. Dieser Koalition der Kriegswilligen von Washington bis Tel Aviv, von London bis Warschau ihre Pläne und Projekte zu durchkreuzen, das ist nicht nur eine lebenswichtige Aufgabe der nationalen Opposition in Deutschland, sondern sollte weltweit jene zusammenführen, die nicht akzeptieren, daß unsere Erde mit immer heimtückischeren Waffen zum Privateigentum der Plutokraten wird.

jeudi, 27 novembre 2008

Medwedew fischt in US-Gewässern

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Medwedew fischt in US-Gewässern

Aufzählung Militärhilfe für Lateinamerika.

Moskau/Lima. (is) Mit dem Zusammenbruch der Sowjetunion brach auch Moskaus Einfluss in Lateinamerika weg. Nun macht sich das wiedererstarkte Russland daran, im "Hinterhof" der USA erneut Fuß zu fassen. Vor allem die Militärkooperation wird intensiviert. Der Moment sei gekommen, um die "machtvollen Beziehungen von einst wiederherzustellen", verkündete Präsident Dmitri Medwedew zum Auftakt seiner Lateinamerika-Tour.

Erste Station war Peru, wo er am Rande des Apec-Gipfels den Ausbau der Zusammenarbeit beider Länder in Rüstungsfragen vereinbarte. Danach reiste der Kreml-Chef nach Brasilien weiter. Anschließend stehen bis Donnerstag Besuche bei den engsten Verbündeten Venezuela und Kuba auf dem Programm.

In den USA betrachtet man die Charmeoffensive der Ex-Weltmacht mit Skepsis, fordert diese doch Washingtons Einfluss in der Region heraus. Doch genau darauf zielt Moskaus Vorstoß ab. Ministerpräsident Wladimir Putin sieht darin die adäquate Antwort auf die Nato-Osterweiterung der letzten Jahre und vor allem den geplanten US-Raketenschild in Polen. Auch wenn Medwedew ein solches Junktim dementiert.

Trumpfkarte in Moskaus strategischem Machtspiel ist Venezuela, das sich zur Abwehr potenzieller US-Angriffe kürzlich mit 24 russischen Suchoi-Kampfjets und mehreren TU-Kampfbombern eindeckte. Beim heutigen Besuch von Medwedew werden neue Perspektiven der Zusammenarbeit eröffnet. Caracas hat bereits Interesse am Bau eines AKW mit russischer Unterstützung bekundet.

Printausgabe vom Mittwoch, 26. November 2008