Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 05 septembre 2007

Fondation de la "Garde Hongroise"

d58b94b6281a0bfdadf16a6e3cbfd5a4.jpg

Fondation de la « Garde Hongroise »

Le petit parti hongrois, d’obédience nationaliste de droite, le « Mouvement pour une Meilleure Hongrie » (en abrégé : « Jobbik ») a suscité bien des émois dans le pays quand il a décidé de fonder une « Garde Hongroise » (Magyar Garda). En présence de quelque 3000 personnes, 56 hommes en uniforme noir massés derrière le drapeau blanc et noir des Arpad ont prêté serment devant le palais présidentiel à Budapest. L’ancien ministre de la défense nationale, Lajos Für, a octroyé, lors de cette cérémonie, des attestations d’appartenance à la nouvelle Garde. Maria Wittner, une ancienne combattante de l’insurrection hongroise de 1956, aujourd’hui députée du parti FIDESZ, a tenu un discours, tandis que des prêtres bénissaient les drapeaux. La Garde a été fondée pour « sauver les Hongrois », a déclaré le chef du Jobbik, Gabor Vona. Elle ne se mêlera pas de la politique quotidienne, mais ses membres « déclarent d’ores et déjà la guerre au capitalisme globaliste qui entend dégrader le citoyen pour en faire un simple consommateur ». Le Premier Ministre socialiste Ferenc Gyurcsany, contesté très vivement par les masses l’an dernier, a dit que la création de cette Garde était une « honte pour la Hongrie ». Gabor Demszky, le bourgmestre de Budapest, un libéral de gauche, a déclaré qu’il serait compromettant que la Garde Hongroise soit enregistrée comme une association normale. Les organisations juives et tziganes réclament la dissolution de la Garde.

(source : Junge Freiheit, Berlin, n°36/2007).

02:05 Publié dans Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mardi, 04 septembre 2007

Avec Zarathoustra contre les mollahs!

7ca731ec3165f8aea1becbd6fe73e923.jpg

Dr. Mohammed DJASSEMI :

Avec Zarathoustra contre les mollahs !

Né en 1933 en Iran, le Dr. Mohammed Djassemi est à la fois politologue et écrivain. Le texte publié ci-dessus, en parfait accord avec la maison d'édition, est extrait de son livre "Macht und Staat im Islam", qui vient de paraître aux éditions Videel de Niebüll.

Anti-autoritaire, le soufisme est le courant dominant et éclairé de la mystique musulmane. Il correspond à une rupture voulue par la base populare avec l'orthodoxie, fruit du despotisme théocratique et de ses apologistes. Les écrits ont fait, jusqu'ici, peu mention de sa dimension politique et de ses implications dans la pensée politique. L'analyse s'est plutôt axée sur l'apport général du soufisme dans l'histoire des idées.

Or, le conflit des soufis avec l'orthodoxie —à savoir avec la chari'a (loi islamiste)—, thème majeur de l'idéologie soufie, ne laisse planer aucun doute : c'est à dessein que les soufis ont sapé l'autorité de l' islam officiel et s'en sont pris aux théories et pratiques politiques des dirigeants orthodoxes. La doctrine traditionnelle voit en la toute-puissance divine le signe de la soumission de l'homme à Dieu depuis la création. La chari'a jalonne le chemin, que l'esclave doit emprunter s'il veut respecter la volonté divine, faite de commandements et d'interdits. De même que l'esclave ne peut être affranchi, de même la chari'a ne peut être remise en question.

Lui-même un soufi modéré, qui n'hésite pas à polémiser contre les extrémistes dans ses rangs, le Cheikh al-kabir a très bien résumé cette doctrine : "Quiconque veut s'affranchir de l'esclavage pêche par vanité. Cela impliquerait que l'homme soit libéré de ses devoirs religieux (taflikat-i Schar'a-i) : ce qui est illusoire et présomptueux."

Si la doctrine traditionnelle de l'islam professe une transcendance divine absolue, le soufisme justifie le caractère divin de l'Etre tout entier par la théorie de l'émanation de Plotin. Selon le philosophe grec, en effet, la multiplicité serait née de l'Un originel. Par conséquent, Dieu ne serait plus une "entité abstraite siégeant sur le monde", mais l'univers lui-même serait l'émanation de la puissance divine.

Afin de mieux comprendre cette opposition, il faut se remettre en mémoire les conséquences de la vision de l'orthodoxie sur l'Unicité (tawhîd) et la Toute-Puissance divine. « Plus on se penche, avec sérieux, sur les concepts de l'Unité et de l'Unicité de Dieu ; plus on associe toute existence, toute causalité à Dieu seul, en excluant au passage tous les êtres ou forces existants, agissants et vénérables autres que la figure divine ; plus on conteste une existence réelle et une force agissante effective à toutes les existences et les actions extérieures à ce Dieu unique, moins l'homme a de facilité à se représenter cette figure divine, cet Un, avec lequel rien ne peut rivaliser. Ce dernier devient, dès lors, de plus en plus abstrait, vague, sans nuance et immatériel.

En d'autres termes, plus ce monothéisme est "chauffé jusqu'à l'incandescence" (H. Kraemer), plus le caractère personnel, la chaleur vitale et la proximité humaine de la figure divine sont en quelque sorte consumés par cette surchauffe.

Le musulman doit voir en Allah un sultan inaccessible et imprévisible selon la coutume orientale. Aux tenants de la doctrine rigoriste, qui prônent un monothéisme pur et dur, les soufis opposent l'image d'un Dieu personnel et d'amour.

Le second principe de la vulgate islamiste, qui prône la "Toute-Puissance d'Allah", dénote la même passion du superlatif. Le souci d'attribuer à la gloire de Dieu toute causalité devait conduire, immanquablement, au dogme de la double prédestination absolue. Il faut noter que, de ce fait, l'élection à la grâce et le jugement qui condamne n'ont pas plus de lien moral avec l'existence humaine (sinon cela supposerait l'existence d'une autre "cause" que Dieu) que de lien affectif avec Allah. Ce sont des décisions arbitraires, de purs incidents auxquels le cœur d'Allah demeure insensible… La puissance divine est, en fait, une sorte de despotisme ; le sublime, quant à lui, cache une insensibilité… Le musulman doit voir en Allah un sultan inaccessible et imprévisible selon la coutume orientale.

Aux tenants de la doctrine rigoriste, qui prônent un monothéisme rigoureux et abstrait, les soufis opposent l'image d'un Dieu personnel, qui s'identifie à l'Être tout entier. L'Etre est Dieu tout entier, compénétré de tout son amour. Tout est en Lui, Il est en tous.

Pour les deux courants, il n'existe rien en dehors de la figure divine. Parmi les trois notions exposées dans l'histoire des religions et dans les spéculations sur la création —soit la création, l'émergence et l'émanation—, les soufis rejettent catégoriquement la première, qui présente le Créateur comme un horloger et l'être humain (l'univers et toutes les autres créatures comprises) comme une horloge savamment élaborée. D'une part, cette notion est insatisfaisante sur le plan religieux et d'autre part, l'idée de comparer la création à une horloge sous-entend des facteurs d'éternelle servitude et l'homme se voit détacher de tous les principes moraux.

Appliquée au domaine politico-social, cette théorie aurait tôt fait de légitimer le despotisme politique et religieux, les deux domaines étant étroitement liés. Elle veillerait, en effet, au nom de Dieu, au bon fonctionnement de cette horloge docile et sans âme.

Pour remettre en question ces autorités politiques et religieuses, il fallait, par conséquent, combattre cette vision de Dieu et de la création. Ce à quoi les soufis s'attelèrent en rapprochant les récits bibliques relatifs à la personne de Dieu de la théorie néoplatonicienne de l'émanation et au besoin, de la religion des anciens Perses, le mazdéisme. Il en résulta une doctrine bien particulière (…).

Que représentent dès lors les diverses confessions, rites, lois et dogmes pour celui qui a contemplé au travers de l'amour la vraie essence de toute religiosité ? Absolument rien, en fait. Ainsi que l'exprime le soufi Abu-l-A'la Maudoodi : "Je ne suis ni chrétien, ni juif et encore moins musulman" (…).

Concept clé de l'islam en général et du soufisme en particulier, le thème de l'"homme parfait" a trouvé une parfaite illustration dans la philosophie d'Abd al-Karim Djili (auteur du célèbre livre "Al-insan al-Kamil") et témoigne des influences positives, sur l'islam, du zoroastrisme des anciens Iraniens [en français: 'Abd Al-Karîm Al-Jîlî, De l'Homme Universel - Extraits du livre Al-Insân Al-Kâmil - traduits de l'arabe et commentés par Titus Burckhardt, Dervy-livres, Paris, 1975-1986].

Le zoroastrisme est une religion toute compénétrée d'une éthique active du grand "oui" au monde et à la vie, où le premier homme, Gayomard, est le prototype et l'origine de l'humanité dans le grand drame de la Création. Il mène, aux côtés de Dieu, une lutte acharnée contre les forces du mal. En fait, cet "homme juste" (ainsi est-il déjà mentionné dans l'Avesta) a reçu à la naissance un peu de la puissance divine, puissance sans laquelle la victoire du Bien sur le Mal, but de la création, ne peut être totale et définitive.

Outre l'explication cosmologique défendue par la gnose, les premières sectes chrétiennes, le manichéisme et le néoplatonisme, la figure divine du premier homme prendra, au cours des siècles, une dimension sotériologique avant d'aboutir, enfin, par des voies détournées et encore aujourd'hui en partie inexpliquées, au concept de l'"homme parfait" dans la religion islamique. La porte est alors ouverte aux interprétations les plus diverses : le prophète Mahomet, les imams 'alides et l'homme idéalisé par les soufis sont tour à tour comparés à l'homme parfait dans les doctrines soufies.

Chez les soufis, l'idée d'un califat général de l'homme sur la Terre est poursuivie jusqu'à l'absurde par le bieias de la représentation de l'"homme parfait". Si l'homme est de substance essentiellement divine, st son esprit procède, lui aussi, de l'esprit divin, et si la réalisation de cet Etre divin peut s'effectuer hic et nunc, c'est-à-dire dans l'existence terrestre, on est tenté de conclure que l'homme génère une force et une sagesse infinie s'il est mis en mesure d'achever son accomplissement, soit sa pleine réalisation. Selon les soufis, en effet, Dieu vit en l'homme. Dès lors, l'épanouissement personnel n'est rien d'autre qu'une réalisation divine.

Selon les tenants de l'islam "légaliste" officiel et dominant, l'homme ne peut se réaliser que sur le seul chemin autorisé et jadis balisé une fois pour toutes par Dieu, un chemin balisé de lois pour l'éternité. Dieu apparaît, par conséquent, comme l'obstacle à l'épanouissement personnel de l'homme. À l'inverse, l'homme est l'obstacle à la réalisation divine pour les soufis. Pour les uns, l'homme ne pourra jamais appréhender le mystère divin ; pour les autres, la substance divine de l'homme peut avoir connaissance d'elle-même.

Pour les premiers, l'homme espère attirer sur lui la grâce divine en servant fidèlement son Seigneur, à la façon d'un vassal. Dans un esprit de crainte perpétuelle et au nom des pouvoirs qui lui ont été délégués, il dirige les autres hommes à l'ombre du royaume divin absolu. Pour les seconds, il n'est nullement question de peur ou d'espoir : Dieu trône naturellement en chaque homme et le seul moyen de communication entre les deux éléments de cette consubstantialité —l'Humain et le Divin— est l'amour. Le soufi décrit d'ailleurs l'homme de la manière suivante : "Je suis la seule puissance maîtresse des deux mondes, mon règne s'étend dans l'au-delà et dans l'en-deçà. Dans ces deux mondes, je ne vois aucun être que je devrais craindre, de qui je dois espérer recevoir la grâce. La seule image que je contemple dans les deux mondes est la mienne". Comme Bastami l'a très bien exprimé: "Je suis subhan (un des noms d'Allah), qu'y a-t-il de plus sublime que ma dignité".

Tandis que les théologiens-juristes (fuqahâ') envisagent essentiellement la Loi comme la marque du pouvoir, les mystiques musulmans —et les soufis en premier— voient en l'Amour le signe de la liberté. Si la Loi constitue le pilier du monde musulman pour les uns, l'Amour régirait plutôt les interactions sociales et communautaires pour les autres.

Si les soufis n'ont pas instauré ou plutôt n'ont pas voulu instaurer de régime politique, leur combat contre l'asservissement religieux de l'homme atteste, en revanche, leur volonté de créer une alternative, soit une  "communauté libre de l'amour" sans avoir recours pour autant à un cadre politique. Selon eux, l'amour —et non pas la stricte observance des édits religieux— est le principe et la mesure de toutes les vertus. Pour Basmati, la foi et l'incrédulité (Kufr et Iman) sont du domaine de l'enveloppe corporelle, aucun ordre ou devoir ne peut être imposé à celui qui a découvert l'amour du transformateur de l'univers. Par conséquent, la base de toutes les vertus ne réside pas dans la vénération de Dieu prêchée par les oulémas, mais bien dans la consubstantialité avec Dieu, recherchée au travers de l'amour. Il s'agit d'un contact personnel et intérieur de l'individu avec Dieu, ce qui implique que les contraintes extérieures doivent être abolies.

Ils troquent leurs beaux habits contre une simple robe de laine (sûf), fuient les bonnes manières et les savants discours au point de détruire leurs livres et préfèrent vivre des fruits de leur travail.

Dès lors, vouloir ordonner par le biais de la politique ce que doit être la religion, faire de la religion un Etat, même si la démarche vient du Prophète, c'est instaurer un ballast grossier sur la voie qui mène à la vision immédiate de Dieu. Au lieu d'unir les hommes, les prophètes les ont séparés. C'est pourquoi, seul l'amour de Dieu peut et doit, au-delà de toutes les confessions, constituer l'élément "liant" de l'humanité. Les premiers pas que posent les individus sur la Voie d'Amour qui mène à Dieu, même s'ils sont maladroits, entravés par toutes sortes d'éléments extérieurs ou d'accidents, doivent être tolérés puis améliorés avec amour par la force du meilleur exemple; en tous cas, ils ne peuvent jamais être découragés.

Bien que les soufis, au contraire des théologiens-juristes (Fuqaha) au pouvoir, insistent sur la puissance divine infinie de l'homme, ils semblent peu enclins à appliquer cette conception à la vie sociale. Ils cherchent plutôt à transcender le pouvoir en humilité et en amour et renoncent consciemment à toute reconnaissance sociale afin d'éviter la cristallisation ainsi que l'institutionnalisation sociale du pouvoir. Ils troquent leurs beaux habits contre une simple robe de laine (sûf), fuient les bonnes manières et les savants discours au point de détruire leurs livres, renoncent à toute attache et reconnaissance publique, pratiquent l'ascétisme (zuhd) et préfèrent vivre des fruits de leur travail que de s'acheter des biens et des richesses superflus. Par ailleurs, il leur arrive de dénoncer publiquement ou secrètement, c'est selon, les dirigeants séculiers et religieux dont ils évitent la compagnie. Leur manque de réaction aux humiliations leur a même valu le surnom de "ceux qui recherchent le blâme" (malâmatiya). Ils prennent la vie du bon côté et se livrent dans leurs confréries —bien souvent au grand dam des oulémas— à la musique, au chant, à la danse et à la poésie. L'amour mystique, ainsi célébré, a donné quelques chefs-d'œuvre poétiques.

Même si le soufisme ne constitue pas à proprement parler un parti politique à connotation religieuse pour les musulmans, son efficacité sur le plan spirituel lui a valu une influence de premier plan sur la vie politique. Le rejet inconditionnel, par les extrémistes soufis, de la notion de théocratie, sous quelque forme que ce soit —califat, sultanat ou encore théo-démocratie basée en grande partie sur les commandements venant soi-disant de Dieu—, ne peut mener qu'à une communauté indépendante de l'Etat et du pouvoir, conformément aux exigences de l'anarchisme individualiste.

Selon les soufis, l'amour est d'une part l'élément fédérateur de la communauté, d'autre part le moteur de son développement. Même Satan, pourtant l'incarnation du mal et dont l'orthodoxie se sert comme instrument idéologique du pouvoir, fait l'objet d'une interprétation étonnamment positive chez les soufis. En effet, c'est par amour pour Dieu que Satan, qui fut d'abord ange, a refusé de se prosterner devant Adam. En dépit de cet "anarchisme", les soufis respectent la Loi et la suprématie de l'Etat dans la mesure où elles sont nécessaires à la vie physique des hommes sur terre.

Les soufis semblent donc rechercher un Etat profondément libéral et pluraliste, un tant soit peu tolérant, qui respecte les voies individuelles et personnelles vers le salut, n'entrave pas le développement de la communauté avec des lois se voulant éternelles et n'adopte pas des décrets dignes d'un état totalitaire pour édicter la "vérité" et pour asservir l'homme spirituellement. Les véritables implications politiques du soufisme sur le monde musulman sont l'anarchisme "éro-cratique" ou plutôt le libéralisme "éro-cratique". Elles donnèrent lieu, pour la première fois dans l'histoire, à une forme de laïcisme [ndlr: avant que les invasions mongoles ne détruisent la Perse où émergeait précisément cette forme d'Islam largement imprégnée de zoroastrisme et d'héritage perse-avestique; en français: lire les œuvres que Henry Corbin a écrites sur la pensée islamique de la Perse médiévale].

Si le soufisme n'a pas eu, au Moyen Âge, d'implication directe sur la vie politique, nombre d'intellectuels dans la mouvance de la Renaissance islamique s'intéressent, aujourd'hui, à ce courant spirituel. À la lueur des tentatives passées et des influences potentielles du soufisme sur les théories politiques actuelles, ils essayent d'élaborer de nouveaux systèmes et programmes politiques.

Mohammed DJASSEMI.

(texte paru dans Junge Freiheit, n°17/2002, http://www.jungefreiheit.de - trad. franç. : FE).

03:05 Publié dans Islam, Traditions | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Hernan Tello, tué au siège d'Amiens

5eb3cbfad4ae4a0abfd1a626a517847c.jpg

Hernan Tello, tué lors du siège d'Amiens

4 septembre 1597 : Hernàn Tello, gouverneur militaire espagnol de la place d’Amiens, est tué d’un coup d’arquebuse, lors du siège de la ville par les Français. Au printemps de 1597, les troupes des Pays-Bas espagnols avaient repris Amiens, ville nous revenant de droit depuis Charles le Hardi, déclenchant, par cette action légitime, une riposte française illégitime, conduite par Henri IV, qui met le siège devant la ville en juin. Hernàn Tello déploie alors ses troupes espagnoles, wallonnes et irlandaises sur les remparts de la cité, bien décidé à la défendre jusqu’au bout ou jusqu’à l’arrivée des troupes de secours conduites par notre bien-aimé Archiduc Albert. La défense par nos troupes de la place d’Amiens fut héroïque, même si elle est oubliée aujourd’hui, où l’amnésie frappe une caste politique abjecte qui fait déteindre ses tares hideuses sur la population toute entière. Encerclés par des troupes françaises très supérieures en nombre et en matériel, minés par la peste qui ravage la ville, elles tiendront bon. La bataille d’Amiens de 1597 inaugure aussi la tactique des mines et contre-mines. Les Français parviennent à faire sauter une partie des fortifications et à placer leurs pièces d’artillerie afin de pilonner la ville. Les assiégés, par une contre-mine, font sauter les portions des murailles et détruisent l’artillerie de Henri IV, qui perd 200 hommes, en quelques fractions de secondes. Après la mort de Tello, les Français canonneront une portion précise et réduite des murs d’Amiens, lanceront dans la brèche un assaut de grande envergure, mais, sortant comme des fantômes des ruines, les assiégés, affamés et malades, les tiendront résolument en échec. L’Archiduc Albert arrive à la tête de la dernière armée constituée des Pays-Bas, forte de 4000 hommes et encercle les assiégeants, sans oser donner l’ordre de les attaquer, vu son infériorité numérique. A la fin septembre, les assiégés sont obligés de se rendre : il n’y a plus que 600 hommes valides et plus de 800 blessés, sur une garnison qui comptait au départ 3400 soldats d’élite. Les vaincus du siège d’Amiens sortent de la place en bon ordre, bannières déployées, pour rejoindre l’armée d’Albert et se replier en bon ordre, accompagnés de la plupart des femmes d’Amiens, séduites par la bravoure des « tercios ». Cette magnifique épopée, et le sacrifice de 2000 soldats, nous permettent de revendiquer des droits sur le territoire qui constitue aujourd’hui le département de la Somme, qu’une association, telle « Zannekin », fondée sous le règne de Léopold III et basée aujourd’hui à Ypres, englobe toujours dans les XVII Provinces qu’elle espère voir un jour se reconstituer (sources : Fernando Martinez Lainez y José Maria Sànchez de Toca y Catala, « Tercios de Espana – La infanteria legendaria », Madrid, EDAF, 2006).    

02:35 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

lundi, 03 septembre 2007

Libération de Malaga

b6d60a0d7a79160e553c20ddf5f6ce7b.jpg

Libération de Malaga

3 septembre 1487 :  Malaga, occupée depuis des siècles par les Maures, capitule devant les troupes des Rois catholiques, permettant à ces derniers de dominer une portion complémentaire du littoral andalou, avant l’assaut final, qui aura lieu cinq ans plus tard. Malaga, abandonnée par la population mauresque, est repeuplée de Castillans, venus de l’intérieur du pays.

02:35 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Fondation de Charleroi

6501fb16b2c24cc16843f41db5d67d01.jpg

Fondation de Charleroi

3 septembre 1666 : Le Marquis de Castel Rodrigo, gouverneur des Pays-Bas espagnols, pose la première pierre de la forteresse de Charles-Roy, sur le site de laquelle se dressera plus tard l’actuelle ville de Charleroi. La création de cette place forte a été rendue nécessaire par les projets d’invasion de Louis XIV, qui cherchait à annexer le Brabant, qui n’a évidemment jamais été français, mais toujours impérial. Le Marquis de Castel Rodrigo a pris les devants, puis choisi le site d’un village isolé du nom de Charnoy sur la Sambre pour édifier un bastion chargé de défendre la route de Bruxelles et d’Anvers. Un an plus tard, les envahisseurs français déferlent sur la Flandre, que ne peut défendre la petite armée de Castel Rodrigo, qui ne compte que 8000 hommes. Après avoir ravagé la Flandre, les hordes de Louis XIV se tournent vers le Hainaut et prennent Binche et la nouvelle forteresse de Charles-Roy (2 juin 1667). La place reviendra à l’Espagne et à l’Empire, contrairement à bien d’autres et à la Franche-Comté. Notre pays n’est plus aujourd’hui que le lambeau résiduaire, sans frontières « membrées », d’une entité bien plus grande, qui, alliée à la Lorraine, aurait formé un bloc de la Mer du Nord au Léman et à la Bresse, voire à la Savoie. Une simple poussée aurait permis d’atteindre la Méditerranée en libérant la Provence. La reconstitution de la Lotharingie/Burgondie du haut moyen âge serait redevenue une belle et bonne réalité politique en Europe. Sa consolidation aurait certainement empêché le cataclysme des deux guerres mondiales, dont le corollaire le plus terrible a été le ressac démographique européen.

02:30 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Mort de Cromwell

2f3d9dc4bc79afcf3851566eef1554ec.jpg

 

Mort de Cromwell

3 septembre 1658 : Mort du dictateur puritain anglais Cromwell à Londres. Cromwell, protestant intransigeant, a certes introduit des ferments de discipline militaire et civile en Angleterre au temps de son pouvoir, mais son régime a exclu la fantaisie et la joie de vivre qui caractérisait l’Angleterre du moyen âge et du 16ième siècle. Il a fait de l’Angleterre un pays distinct du reste, avec ce fondement de puritanisme, qui va contester toutes les formes politiques et juridiques léguées par l’histoire, au nom d’une pureté à références bibliques. Sur le plan littéraire, les historiens des arts et des lettres aiment mettre en exergue le clivage entre « Cavalier poets » et « Roundheads » (« Têtes rondes »). Les poètes « cavaliers » sont les représentants de la vieille Angleterre joyeuse, admirent les règles de l’ancienne chevalerie, se parent de vêtements luxueux et colorés, en opposition à la rigueur et au moralisme étriqué des cromwelliens, à l’esprit marchand qui se dégage de ce protestantisme rigoriste et aux vêtements noirs et gris des partisans de Cromwell, qui voulaient généraliser cet « esprit de sérieux ». Rappelons-nous aussi que les Pays-Bas espagnols ont été en guerre contre Cromwell dès septembre 1655. Le dictateur anglais s’était allié à la France, qui cherchait à s’emparer de nos ports de mer, dont Dunkerque. Français et Anglais exerceront une pression constante, à un moment où le Saint-Empire, qui faisait face aux Turcs, ne pouvait secourir les Pays-Bas. Cette situation amènera un rapprochement entre l’Espagne et les Pays-Bas septentrionaux (Provinces-Unies). Une bataille navale dirigée par l’Ostendais Erasme de Brauwer permettra d’éloigner temporairement  la menace franco-anglaise sur mer, raison pour laquelle Ostende est toujours restée entre nos mains. Sur terre, en revanche, Don Juan et le Prince de Condé, qui avaient tenté de dégager Dunkerque, seront battus aux Dunes, ouvrant la voie à Turenne, dont les hordes envahissent la Flandre (dont Dixmude, Ypres et Audenaerde). Les Provinces-Unies étaient alors sous la bienveillante férule de Jan de Witt, théoricien d’un fédéralisme à la mode suisse. Il suggérait la recréation du « Cercle de Bourgogne » sous un nouveau régime politique. Il espérait toutefois temporiser pour ramener un maximum de territoire aux Provinces-Unies, en profitant de l’affaiblissement de l’Espagne et de l’Empire. Il sera assassiné par des extrémistes protestants en 1672, au moment où les Français mettront les Provinces-Unies à feu et à sang et ne seront arrêtés que par l’ouverture des digues. Le conflit avec l’Angleterre cessera en septembre 1661, quand le Prince de Ligne ira négocier à Londres.

02:25 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Arménie: nation martyr

e252a09e699e1639f4b3a7e94c20427d.jpg

Arménie: nation martyr de l'orthodoxie

Notes d'un voyage au pays détruit par les invasions turques

Plus d'un touriste s'émerveillait jadis, en 1988, à Erivan, capitale de l'Arménie, de pouvoir aller se promener dans les montagnes du Nagorno Karabagh, une région dont le nom signifie “jardin noir” en langue turque. Aujourd'hui, ce pays merveilleux est l'endroit, sur la planète, le plus couvert de mines anti-personnel. Le Nagorno Karabagh, que les Arméniens appellent “Artzhak”, est un nouvel Etat, né de la résistance et de la guerre des partisans menée par la population arménienne contre l'invasion islamique turque venue d'Azerbaïdjan. Les Azéris, effectivement, se sont rendus maîtres du pays au moment de l'effondrement de l'Union Soviétique. Si on s'y rend en voiture en venant de la cité de Berdzor, il faut traverser un no man's land encore infesté de bandes azéries et passer entre deux colonnes frappée d'un symbole identique au “Soleil des Alpes” placé sur une épée marquée d'une croix. On se trouve alors dans le district de Shushi, une ville accrochée à une montagne escarpée, où Sergey Tsaturian reçoit les visiteurs. Il est le commandant de la Garde Nationale. Il est l'un des sept frères de la première famille qui, guidée par le patriarche Grigory Shendyan, âgé de 98 ans, a pris les armes contre les envahisseurs. Avec grande fierté, il nous montre une église dont on achève la construction: les azéris d'ethnie turque l'avaient incendiée puis faite sauter à la dynamite, il y a trois ans. Aujourd'hui, un jeune prêtre orthodoxe à longue barbe enseigne le catéchisme à de jeunes garçons à l'air libre, alors qu'il pleut. Il me dit: «Nous ne sommes pas encore en mesure de reconstruire l'école primaire et l'école moyenne qui ont été détruites à coups de canon, sous prétexte qu'elles n'étaient pas des “écoles coraniques”». D'une autre petite chapelle de Shushi, il ne reste plus rien d'autre que les fondements; des destructions similaires ont frappé Berdadzor, Kanatckala, Zarisli, Kanintak; avant de se retirer les Azéris d'ethnie turque ont systématiquement détruit les églises, les écoles et les fours à pain. A Stephanakert, capitale de la nouvelle république d'Artzhak, de nombreuses églises ont également été frappées et fortement endommagées par des missiles ou des obus, mais le Musée de la Tradition tient encore debout, malgré les attaques au missile, au beau milieu de maisons disloquées. La directrice de ce musée, Mme Mélanie Balayan, me raconte que les familles et les enseignants y emmenaient les enfants et les élèves pour visiter cet écrin de la mémoire arménienne, même sous une pluie d'obus. Les Arméniens de cette région n'ont plus connu la liberté depuis longtemps: domination turque, 70 années de communisme après l'arrivée des bolcheviques, puis, récemment, l'arrivée des Azéris d'ethnie turque. Pire: l'ONU, sous la double pression de la Turquie et de l'Azerbaïdjan, n'a pas reconnu le nouvel Etat, alors que des élections démocratiques y ont été tenues, qui ont porté au pouvoir des gouvernements sociaux-démocrates ou libéraux.

 

Dans le district d'Askeran, seul un monastère isolé dans la montagne a échappé à la furie destructrice. La plupart des villages ou des hameaux n'ont plus que des églises ou des écoles de fortune, installées dans des maisons d'habitation ou dans des vestiges d'anciennes forteresses russes. La ville morte d'Aghdam, dans le no man's land situé entre la frontière incertaine de l'Artzhak et l'Etat islamique d'Azerbaïdjan, est le véritable monument funéraire de l'“heureuse coexistence” entre orthodoxes et musulmans. Là-bas, tout est miné et les grenades en chapelets de couleur jaune, très semblables à celles que l'OTAN a utilisé contre les Serbes, maculent le vert des champs qui furent jadis fertiles. Les carcasses calcinées des chars de combat émergent des cratères creusés par les obus. Quelqu'un a apporté des fleurs pour les placer sous une petite croix blanche dessinée sur le flanc d'un T-34 détruit. Un calcul approximatif nous permet de dire qu'environ 300 églises et écoles orthodoxes arméniennes ont été détruites par les Turco-Azéris entre 1989 et 1997 au Nagorno Karabagh et dans le Nakhitchevan.

 

Epilogue: dans la vallée du fleuve Araxe, sur la frontière turco-iranienne, en 1999, je rencontre un colonel, qui ressemble à l'un de ces Immortels de Cyrus II le Grand. Il me fait visiter l'ancien monastère de la Kelissa Darré Sham, c'est-à-dire l'église de Saint-Bartolomée, arrivé dans la région en l'an 62. Elle a été détruite  à plusieurs reprises par les invasions successives des Turco-Azéris, depuis le 16ième siècle jusque dans les années 70. Aujourd'hui, le complexe monastique est sous la protection de l'UNESCO et le ministère des monuments iranien est en train de le restaurer. Mais le panorama sur la vallée qui s'étend au-delà de la frontière azérie et du chemin de fer me rappelle le passé, aux blessures toujours béantes: des milliers et des milliers de katchar arméniennes, c'est-à-dire de croix rustiques taillées dans la pierre, révèlent des tombes chrétiennes orthodoxes, les tombes de ceux qui ont dû sans cesse fuir les persécutions déchaînées par le Sultan rouge, le génocide scientifiquement planifié par le gouvernement des Jeunes Turcs et, très récemment, les incursions des Azéris. Une seule chose a changé, ce ne sont plus des cimeterres ou des fusils que manient génocideurs ou envahisseurs, mais des chars d'assaut et des lance-roquettes munis de viseurs laser. La civilisation moderne…

 

Archimede BONTEMPI.

(article paru dans La Padania, le 26 octobre 2000; http://www.lapadania.com ).    

dimanche, 02 septembre 2007

Drogues d'Asie centrale

794f9fb1ec182c348376ff618e5afe75.jpg

Article d'archives : toujours d'actualité !

 

Archimede BONTEMPI:

L'Union Européenne contre le trafic des stupéfiants

Un document sur l'Asie centrale, berceau mondial de la drogue

Finalement, un document important a été édité avec l'accord des participants aux sessions de travail sur la drogue du Conseil de l'Union Européenne. Il s'agit de l'ébauche d'un plan d'action contre la drogue, à signer entre l'UE et les pays d'Asie centrale comme le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, le Turkménistan et l'Ouzbékistan, c'est-à-dire, à l'exception du Tadjikistan, tous les Etats turcophones situés au-delà de la Mer Caspienne, où se trouve aussi l'Afghanistan qui est le principal producteur de drogues aujourd'hui. Dans ces pays se trouvent les plus grandes cultures du pavot, plante à la base de l'opium; par conséquent, ils abritent les organisations criminelles les plus importantes et les mieux ramifiées qui vendent la drogue en Europe. Tous ces pays signeront avec l'UE un traité d'assistance commune et de coopération pour élaborer des projets communs dans la lutte contre l'écoulement, le trafic, la production et la culture de la drogue.

Le choix de l'UE n'est pas de type militaire, comme celui pour lequel ont opté les Etats-Unis en Colombie. L'Europe ne dispose pas des crédits pour sa machine de guerre et pour utiliser celle-ci contre les organisations de trafiquants. L'Europe a choisi de renforcer des organisations internationales du type d'Interpol et de la DIA, favorisant la formation et la mise à jour professionnelle du personnel des polices, des gardes-frontières et des douanes. Mais surtout l'Europe a choisi de contribuer au développement économique des zones concernées par le problème, permettant l'éclosion de cultures à haut rendement économique pouvant se substituer aux "cultures de la drogue", ce qui permettra aux citoyens des républiques turcophones de rester dans leurs pays et d'y bénéficier de revenus suffisants. Il a également été décidé d'envoyer un Coordinateur européen sur place, pour conduire la lutte contre le narco-trafic.

La Conférence d'Europol, la coordination des services de police européens, s'est tenue en septembre de l'année passée; elle a mis en évidence que 80% de toute l'héroïne consommée en Europe proviennent de l'Afghanistan, dont la production est estimée à 4600 tonnes d'opium par an. Une grande partie de l'héroïne et des résines de cannabis et d'éphédra en provenance de l'Afghanistan et du Pakistan voisin est acheminée via les autres pays d'Asie centrale. Une petite partie reste sur place pour la consommation locale. La majeure partie transite par la Russie, la Turquie et l'Albanie pour aboutir en Europe.

Les mesures draconiennes prises par l'Iran le long de ses frontières avec l'Afghanistan et le Pakistan ont été couronnées de succès et ont réussi à barrer la route des trafiquants. Rien qu'au début de l'année 2000, la police et l'armée iraniennes ont éliminé plus de 400 trafiquants et en ont emprisonné le double. Ces mesures ont contraint les narco-trafiquants afghans à utiliser d'autres routes pour acheminer la drogue, notamment à travers le désert du Kazakhstan et via les autres pays de la région de la Caspienne. Le trajet des drogues s'est ainsi allongé, donc les prix ont augmenté en conséquence. Au départ de ces pays d'Asie centrale, les drogues passent en Russie, en Turquie, en Albanie, au Kosovo et en Macédoine occidentale.

Une partie de la drogue se consomme le long du trajet; aujourd'hui, on compte déjà 500.000 cas de toxicomanie banale dans les pays d'Asie centrale. Ensuite, on est déjà passé  —surtout au Kazakhstan, l'Etat le plus développé sur le plan industriel—  des drogues “naturelles” à la production de drogues chimiques, parmi lesquelles les fameuses “pilules du bonheur” que l'on consomme aujourd'hui dans toutes les discothèques d'Europe; ce sont des euphorisants, responsables des accidents mortels du samedi soir, car qui en fait usage perd ses freins inhibiteurs, provoquant l'ivresse de la vitesse incontrôlée.

Les frontières entre les pays d'Asie centrale et les Etats caucasiens sont perméables car peu surveillées par les polices, occupées à d'autres tâches sur d'autres fronts; en plus, les effectifs de ces polices sont peu nombreux et leurs capacités opérationnelles sont limitées. En plus, les conflits de compétence entre les tribunaux et les polices, dans ces différents pays et dans leurs rapports avec l'Union, aggravent encore leurs faibles chances de succès.

Le plan européen prévoit l'assistance à des projets de concertation entre les différents Etats du Caucase, pour aboutir à un meilleur contrôle des frontières et à une défense efficace de celles-ci. Il s'agira aussi de repérer les zones de culture, de substituer ensuite à ses cultures d'autres cultures non nuisibles, de coordonner les polices, les unités de gardes-frontières, les magistratures locales et les banques de données des organisations européennes et mondiales de lutte contre le narco-trafic, en conformité avec l'article 12 de la Convention de Vienne de 1988.

Nous avons affaire ici à un premier projet d'intervention organique et globale de l'Union Européenne, qui va bien au-delà des traités bilatéraux et des initiatives sporadiques des polices européennes, agissant individuellement et non pas de concert.

Archimede BONTEMPI.

(article paru dans La Padania, 29 juin 2000 - http://www.lapadania.com ).  

03:55 Publié dans Affaires européennes, Eurasisme, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

samedi, 01 septembre 2007

Victoire de Namur

bc8c5a53fa1e37803337c6ccd8137452.jpg

Victoire de Namur

1 septembre 1695 :  Eclatante victoire de Maximilien-Emmanuel de Bavière, gouverneur des Pays-Bas espagnols, et du général-ingénieur hollandais Meno van Coehoorn, qui enlèvent Namur, occupée par les soudards du Marquis de Boufflers, qui abandonnent la ville en désordre ou se replient, fortement réduits en nombre, dans le château de la citadelle. Nos troupes les contraignent à capituler, vengeant ainsi l’incendie terroriste de Bruxelles, commis par le criminel de guerre de Villeroy, le 15 août. Cette victoire va mettre un terme aux déprédations et rapines commises par les Français dans les Pays-Bas et en Rhénanie, depuis un demi siècle. La libération de Namur, clef de la vallée mosane, oblige enfin le « Roi Soleil » à reculer. Il devra rendre gorge lors du Traité de Ryswyck (Rijswijk) du 20 septembre 1697 et remettre le Luxembourg, Chiny, Charleroi, Mons, Ath, Courtrai, Dinant et toutes ses conquêtes depuis 1678. Les conquêtes précédentes lui resteront malheureusement acquises et sont toujours occupées aujourd’hui.

03:20 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

I Proscritti di von Salomon

51ad415fbd09a2b38062b2aefca61e35.jpg

Una generazione in lotta contro il proprio tempo

I proscritti Esistono autori in cui azione, autobiografia e narrazione si confondono fino a divenire indistinguibili: dalle loro pagine spesso emerge, carico di vitalità, un fascino simile a quello degli antichi poemi epici. Ernst von Salomon appartiene fuori di dubbio a questa composita schiera, in cui si potrebbero a buon diritto annoverare anche Pierre Drieu La Rochelle e Robert Brasillach, Ernst e Friedrich Georg Jünger, Yukio Mishima e persino Gabriele D'Annunzio. È immediatamente consequenziale e comprensibile, quindi, che questo autore tanto abbia appassionato intere generazioni di giovani. "La biografia stessa di von Salomon - scrive Marco Revelli nella sua ampia postfazione all'ultima edizione italiana de I proscritti, il romanzo più famoso di von Salomon - ne fa un rappresentante emblematico di quell'"esistenzialismo guerriero" che animò in entrambi i dopoguerra ogni esperienza nazional-rivoluzionaria".

Quest'edizione, pubblicata per i tipi della casa editrice Baldini & Castoldi, ha visto la luce in questi giorni, ed è corredata anche da una cronologia del periodo 1918-1923 in Germania (il luogo temporale e spaziale in cui si svolge la maggior parte dell'azione narrata nel romanzo). La vicenda si apre nella Germania guglielmina ancora impegnata nella Grande Guerra: la rivolta interna dei marinai e l'inefficacia strategica della grande avanzata sul fronte dell'Ovest preludono al definitivo tracollo militare, morale e materiale della nazione. Si assiste all'improvvisa, epidemica diffusione del bolscevismo e alla parallela nascita dei Freikorps (i corpi franchi): corpi militari volontari in rapporto di indiretta dipendenza dallo Stato e assai simili alle compagnia di ventura rinascimentali.

Nel corpo di uno Stato morente, infezione e anticorpi si accingono a combattersi in quella che si profila come l'ultima e decisiva battaglia. Ben presto però, tra gli uomini dei Freikorps (tanto quelli impegnati in patria quanto quelli che combattono sul fronte del Baltico) subentra la convinzione di non appartenere sotto alcun aspetto al nuovo Stato sorto dallo sfacelo: la Repubblica di Weimar. Con ogni evidenza, essa appare come un governo-fantoccio asservito in tutto e per tutto ai voleri stranieri degli ex-nemici. Insurrezioni e pronunciamenti si moltiplicano, fino a culminare, nel 1920, nel fallito colpo di stato del generale von Lüttwitz. Il clima generale si arroventa e la lotta politica assomiglia sempre più alla guerra civile.

È in questa temperie che operano i proscritti del romanzo: giovani tedeschi, per lo più reduci del fronte e dei Freikorps, che agiscono per difendere quella Germania, o meglio quell'idea di Germania, che non ha alcuna rappresentanza nello stato-fantoccio di Weimar. Difendono la Ruhr e l'Alta Slesia, prendono Monaco, colpiscono gli avversari politici. Il culmine delle vicende di quegli anni si ha il 24 giugno 1922, quando un commando di cui fa parte lo stesso von Salomon uccide il ministro degli esteri Walther Rathenau, simbolo vivente di quella Germania "cooperante" con i nemici di un tempo. La terza e ultima parte de I proscritti si intitola "I delinquenti" (e segue a "I dispersi" e "I congiurati"): è il racconto di cinque lunghi anni di carcerazione del protagonista.

Per la sua carica emotiva, oltre che per l'indubbio valore letterario, questo straordinario affresco di un periodo storico che è I proscritti è divenuto il romanzo emblematico della Destra europea, poiché, per usare ancora le parole di Revelli, "in von Salomon e nei suoi "proscritti" questa destra, più che un progetto ideale o un sistema di valori, vedeva un nuovo "tipo umano": un modello di personalità capace di resistere allo sradicamento, di contrapporsi attraverso l'azione estrema, assoluta, fine a se stessa, al corso avverso della storia, e per questa via di sopravvivere in quel "panorama di rovine" che per i "vinti del '45" [...] era divenuta l'Europa".

Alberto Lombardo

Tratto da La Padania del 30.XII.2001.

Ernst von Salomon, I proscritti, Baldini & Castoldi, Milano 2001, pp. 502, £20.000 (10,33 euro).

ANZUS

06d946c2a082bc6280cbb8ba46479db7.jpg

Création de l'ANZUS

1 septembre 1951 : Les Etats-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande forment le pacte de défense qui prendra le nom d’ANZUS. Il s’agit de monter la garde devant le Sud-Est asiatique, derrière la barrière indonésienne et devant l’embouchure des grands fleuves indochinois, qui prennent leurs sources au Tibet ou à proximité de celui-ci, sur le territoire de la République Populaire de Chine, que vient de créer Mao victorieux. Les trois puissances anglo-saxonnes entendent, en Asie comme en Europe, tenir le continent adverse par le Sud-Est. Cela conduira à l’éviction de la France hors d’Indochine puis à la guerre du Vietnam et du Cambodge. La même stratégie de contrôle par le Sud-Est est appliquée en Europe depuis la dislocation de l’ex-Yougoslavie : alliance turque et blocage du Danube à hauteur de Belgrade. L’Administration Clinton incarnait mieux cette stratégie que celle, postérieure, de Bush Junior. Le voyage de Clinton en Turquie en 1998 et les discours qu’il y a tenus illustrent à merveille cette option, impliquant une survalorisation de l’allié turc, au détriment des alliés européens, du processus d’unification européen en direction de l’Europe danubienne et balkanique, et des intérêts russes en Mer Noire. De cette vision politique et stratégique émergera le conflit contre la Serbie de 1999. L’ANZUS sévit également en Europe dans la mesure où tous les Etats qui en sont membres font partie intégrante du système ECHELON, mis en place, comme la politique balkanique, sous le règne du démocrate Clinton. Le système ECHELON permet l’espionnage civil et militaire de toute la planète et de l’Europe en particulier. Par ce système et par l’effondrement du bloc soviétique, les Etats-Unis affirment pouvoir se passer d’alliés : leurs stratèges parlent désormais de « alien powers », de « puissances autres », qu’il faut contrôler et par là même contenir grâce au déploiement de satellites espions.

02:25 Publié dans Affaires européennes, Géopolitique, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Marca Hispanica

86d7b34c3ad9443fc153e13f2d83a108.jpg

Marca Hispanica

1 septembre 801 : La Marche d’Espagne (Marca Hispanica) est élargie par l’action des troupes de Louis le Pieux, fils de Charlemagne. Barcelone tombe aux mains des Francs, qui, parallèlement aux Asturiens et Galiciens à l’Ouest, amorcent ainsi la reconquête de l’Espagne, moins de cent ans après le premier débarquement et les victoires consécutives des Maures. Le combat de la « reconquista » durera jusqu’en 1492 dans la péninsule ibérique, formant sur le long terme le mental combattant et chevaleresque de la nation espagnole ; mais elle durera finalement plus longtemps encore, si l’on tient compte de la longue lutte contre la barbarie ottomane, qui ne sera définitivement vaincue, en Europe, qu’à la veille de la première guerre mondiale, lors des combats pour la libération des peuples balkaniques. Les armées franques, en 801, entendaient protéger la Gaule germanisée contre tous les raids musulmans éventuels et constituer un glacis défensif entre les Pyrénées et la rivière Llobregat. Barcelone devient la capitale de la « Marca Hispanica », amorce de la future Catalogne.

00:30 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook