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samedi, 06 février 2016

Un regard évolutionniste sur l’éducation

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Un regard évolutionniste sur l’éducation
 
Stevan Miljevic
Enseignant
Ex: http://www.lesobservateurs.com
 

La psychologie évolutionniste est le fruit de la rencontre entre la psychologie et la théorie de l’évolution. Elle vise à expliquer les comportements humains sur la base d’hypothèses évolutionnistes.

Comment ça marche ?

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Dans son acceptation universelle, cette nouvelle manière de concevoir le fonctionnement de l’esprit postule qu’à l’exemple des autres organes, le cerveau également a été façonné par la sélection naturelle. L’hypothèse est la suivante : lorsque certains problèmes universels se sont posés à nos ancêtres des cavernes, ceux qui possédaient les capacités cognitives les plus adaptées à leur résolution ont survécu et se sont multipliés alors que les autres disparaissaient. De cette manière, le cerveau de l’espèce humaine s’est adapté de manière à fournir les meilleures potentialités de résolution des situations problématiques rencontrées par nos prédécesseurs chasseurs-cueilleurs.

La quasi-totalité des humains de la préhistoire ont été confrontés à des problèmes globalement assez similaires. Ils ont notamment dû faire face à de longues périodes de fluctuations climatiques et ont été obligés de s’adapter à certaines contraintes issues de leur environnement proche. Comme la vie isolée du groupe n’était pas possible, ils ont également été exposés à des dynamiques sociales complexes plus ou moins pareilles. Celles-ci se sont exprimées au sein du groupe tout comme dans les relations entretenues avec d’autres clans humains. Face à des contraintes existentielles fortes et universelles, le cerveau humain a muté petit à petit pour permettre aux hommes d’acquérir le plus simplement possible toute une série de compétences nécessaires à leur survie.

L’évolutionniste David Geary classifie ces capacités dans un groupe commun appelé capacités primaires ou naïves. Elles sont naïves car, selon lui, après plusieurs dizaines/centaines de milliers d’années d’évolution, le génie humain est désormais naturellement programmé pour que ces compétences se développent par elles-mêmes, sans effort particuliers, inconsciemment et très rapidement. Le degré de complexité de ces compétences ne change absolument rien à l’affaire.

Mais quelles sont donc ces compétences primaires ?

Dès que l’homme des cavernes a été amené à bâtir des abris, à créer des outils pour la chasse ou à user du feu pour cuisiner et ainsi augmenter ses chances de survie, il lui a fallu définir ses besoins pour y arriver, explorer et analyser son environnement proche et en extraire les ressources nécessaires. En conséquence, et puisque ces activités se sont perpétuées sur de longues périodes, le cerveau de l’homme s’est adapté de manière à faciliter la mise en branle de ces compétences. Ainsi, des modifications sont intervenues et, depuis, l’être humain a acquis des prédispositions innées à résoudre des problèmes. Il en va également de même dans le domaine des interactions sociales

Comme l’encéphale de nos élèves est calibré de manière à ce que ces compétences primaires se développent naturellement, il en découle que les dispositifs pédagogiques de résolution de problème, de découverte, d’enquête ou autre projet sont inutiles en terme de développement de compétences. Tout comme d’ailleurs les systèmes d’enseignement visant à développer des compétences transversales du type communicatives ou collaboratives. Si tout cela se fait naturellement, inutile de réinventer l’eau chaude systématiquement en classe. Concentrons plutôt nos efforts sur des choses qui en valent la peine.

Le seul résidu d’utilité qui peut éventuellement rester à ces méthodes réside dans l’acquisition de connaissances qu’elles peuvent susciter. Or, à ce sujet, les études empiriques menées à ce jour sont claires : ces méthodes d’apprentissage ne génèrent qu’une efficacité très limitée.  La thèse évolutionniste abat ainsi définitivement les derniers vestiges de crédibilités qui pouvaient rester au constructivisme éducatif.

Autres apports évolutionnistes

L’apport de Geary et des évolutionnistes pour le domaine éducatif ne s’arrête pas là. Leur théorie prétend également répondre à la lancinante question du « pourquoi apprendre » et donc, par là même, du contenu de ces apprentissages. Selon eux, en exerçant et développant leurs compétences primaires, les hommes ont développés d’autres connaissances qui, elles, n’étaient pas nécessaires à leur survie directe. Ainsi, au fur et à mesure que les sociétés ont crû, qu’elles ont évolué, elles ont acquis un corpus de connaissances culturelles et scientifiques dont la nature diverge profondément des habilités primaires : les connaissances secondaires. Soit qu’elles soient trop récentes soit qu’elles n’aient pas trait à la survie de l’espèce, ces nouveaux savoirs n’ont pas suscité de développement particulier du cerveau et nécessitent donc un effort particulier et important pour être assimilés.

L’accumulation de ces nouvelles connaissances a permis aux hommes d’aller de plus en plus loin, de s’éloigner de plus en plus du concret de tous les jours et d’atteindre des niveaux d’abstraction de plus en plus conséquents. Les savoirs ainsi générés s’éloignent ainsi de plus en plus des aptitudes primaires humaines. Voici deux exemples pour illustrer le cas : en mathématiques, l’aspect très concret de la géométrie la place à proximité des aptitudes primaires alors que l’algèbre, abstrait, en constitue un pôle bien plus éloigné. Dans le domaine de la langue maternelle, la lecture et l’écriture, inventions culturelles tardives, sont nettement plus éloignés des capacités primaires que ne peut l’être l’expression présente très tôt dans l’histoire de l’humanité.

A ce sujet, il faut aussi noter que puisque les élèves sont pré-conditionnés au développement de leurs capacités primaires, ils sont aussi naturellement motivés à les utiliser. Ce qui explique pourquoi un déficit de motivation peut survenir dès lors qu’on les en éloigne. La nature humaine telle qu’elle s’est développée au travers de l’évolution interfère donc régulièrement dans l’acquisition des savoirs académiques.

Enfin, selon Geary, les écoles sont apparues dans nos sociétés dès lors que l’écart existant entre les compétences primaires et les aptitudes secondaires non vitales mais que la société estime nécessaires à une bonne intégration est devenu trop conséquent pour que les habilités primaires permettent à chacun de les acquérir par soi-même. L’école doit donc servir d’accélérateur pour leur acquisition. Ce qui signifie notamment que plus l’objectif à atteindre est éloigné des capacités primaires de l’élève, plus il est nécessaire que le guidage exercé par l’enseignant soit important car les capacités propres de l’élèves ne lui permettent pas d’y arriver seul.

De tout ceci il me semble pouvoir déduire que :

  • Le constructivisme n’a pas sa place dans l’éducation sauf éventuellement pour atteindre les objectifs les moins élevés et ambitieux, ceux dont la nature les place à proximité des capacités
  • Le travail sur la plupart des compétences générales/transversales n’a que très peu d’intérêt. Les compétences ne prennent du sens qu’en tant que combinaisons complexes de différentes connaissances académiques.
  • Une école utile et efficace est une école qui laisse aux individus la responsabilité des apprentissages qu’ils peuvent effectuer facilement tout seul (apprentissage basé sur l’utilisation des capacités primaires) et se concentre plutôt sur ce qui est plus difficile à atteindre tout seul.
  • Pour y arriver un guidage direct important des enseignants est nécessaire. Celui-ci doit être en adéquation avec l’architecture cognitive des élèves
  • Le déficit motivationnel dû à la nature des savoirs à acquérir doit être comblé par des systèmes pédagogiques efficaces permettant l’émergence d’un nouveau type de motivation issue du sentiment d’efficacité personnelle.

Autant dire que si on se fie à l’approche évolutionniste,  notre école fait à peu près tout faux aujourd’hui.

Stevan Miljevic, le 5 février 2016 pour contrereforme.wordpress.com et lesobservateurs.ch

PS: certaines conclusions émises ici bas ne sont pas celles de l'auteur étudié mais celles que j'ai personnellement déduites de ces lectures

Bibliographie et sitographie:

David Geary "The why of learning" in Educational Psychologiste, July 2009 pp.198-201 disponible ici https://www.researchgate.net/publication/233080942

David Geary "Evolution and Education" in Psicothema, February 2010 disponible ici https://www.researchgate.net/publication/41138739

David Geary "Primal Brain in the modern classroom"  disponible ici https://www.researchgate.net/publication/253952304_Primal_Brain_in_the_Modern_Classroom

David Geary "Principles of Evolutionary Educational Psychology" in Learning and individual differences, July 2013 disponible ici https://www.researchgate.net/publication/222830140

 

lundi, 26 janvier 2015

Tradition and Evolution

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Tradition and Evolution

by William Deller

Ex: http://www.traditionalbritain.org

William Deller evaluates the role of Tradition in contemporary Britain and the cultural forces opposing a traditional society

The principles of Tradition and Evolution may seem to be opposed: Evolution is about change whereas Tradition seems to be about changelessness. However Evolution is not about change for the sake of change, purposeless change or change at any price. Evolution is an over-arching principle in life; it is purposeful change, the means by which nature improves itself.

Darwin explained how evolution worked for animals through the process of small changes, which enabled animals to respond better to their environment whether through avoiding predators, attracting mates or finding a better supply of food. The more successful animals had offspring who possessed the characteristics of their parents. This is the process of continual improvement sometimes described as “survival of the fittest”, the evolutionary process which is essentially pragmatic, irresistible and implacable. It is a process of trial and error in which success means survival and failure means extinction. It is such a process which has led to homo sapiens, and civilisation as we know it.

The evolutionary process described by Darwin applied to animals who were subject to their environment and responded to that environment. Humans, at the peak of the evolutionary chain, and with immense ingenuity, have developed the god-like ability to create their own environment and develop human society. This has its dangers, bringing the possibility of creating an environment that distorts the evolutionary process, so that the human response to the artificially created environment becomes a negative one which leads humanity in a downward direction.

A current example is the effect of the benefit system, which has been implemented with the wholly good intention to help those in need. Some people may find that the terms of the benefit system make it more attractive to be unemployed than to contribute to society. This is an undesirable evolutionary development. Another example is the behaviour of bank employees who are motivated by the prospect of huge financial gains, and exploit their position to effectively gamble with other peoples’ assets, creating financial mayhem in the process. These are both examples of the corruption of the evolutionary scenario.

However the process of evolution – trial and error - operates constantly so giving an opportunity to reverse changes that are demonstrably retrograde. This explains the continuing development of human society from barbarism to the relatively advanced state of civilisation that operates in much of the world today.

So where does tradition come into the equation? Because humans have the god-like ability to create their own environment (and thus the direction of their evolution), they need some guiding principle to ensure that they do not allow their environment to disintegrate into anarchy. This guiding principle is tradition, which appears in different guises, one being religion. Tradition is not the enemy of evolution, but tries to ensure that humanity is not drawn into false promises of ‘progress’. Tradition distinguishes between ‘right’ and ‘wrong’ and complements evolution.

Religion provides a rule book that enables us to navigate our way through life. Of course religion is also subject to evolutionary forces as demonstrated in the Reformation, but there are some aspects of life on which tradition, religion and evolution agree, and powerfully object to those decisions made by our leaders which are likely to have a negative effect on the way society develops.

The turbulent history of Britain demonstrates the interplay of tradition and evolution in the progress from a feudal agricultural economy to the sophisticated society we know now, through milestones such as the signing of Magna Carta, the execution of King Charles I, and the abolition of the slave trade along the way. Our society develops, rather clumsily, through a process of trial and error: some things work, some things don’t, and the things that don’t work are, in the due course of time, changed. Change of the things that don’t work is dependant on a recognition that something is wrong. At the present time there are two major areas where our leaders have taken decisions which, I believe, are leading Britain in the wrong direction: membership of the European Union, and same-sex marriage.

Before Britain joined the EU it was a sovereign nation, whose democratically-elected Government ran the country. Britain had achieved this condition through many centuries of evolution, involving external warfare, internal rebellion and social upheaval, to realise a stable society which was envied by many throughout the world. A world-wide empire had evolved into the Commonwealth. The British example was followed by all those emerging nations who sought freedom, “self-determination” and democracy.

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When Britain first joined what was then called the European Economic Community in 1972 it seemed to represent a natural collaboration on economic matters between a small number of independent nations. It soon became apparent that the instigators of the EEC had other ideas. The EEC has been transmuted into the European Union, an ‘empire’ of 28 nations, governed by the ‘acquis communautaire’ which is a cumulative body of law of over 80,000 pages which cannot be changed. It has been estimated that some 80% of UK laws now originate in Brussels. The stranglehold which the EU has on British political life is intensified by the rulings of associated European Courts on such matters as equality and human rights. The British Government no longer governs Britain; it merely operates within the rules provided by the European Conglomerate. Is it any wonder that Britain has major problems, developed over decades, such as:

Unbalanced development across Britain of employment, housing, transport and much else.

Lack of an effective energy policy.

Lack of an effective policy to encourage industry.

Lack of an effective population policy.

Inability to control immigration.

Legal confusion such as the inability to deport criminal immigrants.

Failure of the education system to produce the workforce the country needs.

These problems are no surprise when the British Government no longer has the power or the incentive to deal with them. British membership of the EU has long been a contentious issue; however it is now evident that problems associated with that membership are increasing and will continue to increase. It is apparent that British membership of the EU is opposed to the traditions of Britain and to the evolutionary destiny of Britain; sooner or later Britain will have to exit.

A further example of the way that society - ignoring the teachings of tradition, evolution and religion - can be led down a blind alley, is same-sex marriage. It is curious that the tale of same-sex marriage is linked to the EU. There were no proposals for same-sex marriage in the Conservative election manifesto; it is opposed by much of the public; it was opposed by many Conservative MPs; it was strongly opposed by religious organisations. The legislation was introduced by the Government because gay-rights activists threatened to take the issue to European Courts, and raised the possibility of forcing the Government’s hand using European rulings on equality.

The legislation by the Government on same-sex marriage is opposed to tradition, religion and evolution. It is opposed to the evidence of evolution because heterosexuality is the means by which humanity has reproduced itself and civilisation has developed; to suggest that heterosexuality and homosexuality are equal is absurd. It is opposed to tradition because throughout history it is the union of one man and one woman, and their procreation of children, that has been enshrined in traditions around the world. It is opposed to religion because the tradition of union between one man and one woman has been formalised and made sacred by religions.

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In the eyes of many people, probably the large majority, the concept of marriage between one man and one woman was a rock-like tradition of our society, our civilisation; it provides a framework for raising and educating future citizens; it is the cornerstone of community and of society. The introduction of same-sex marriage destroys this solid foundation, replaces it with a nightmare world of undefined relationships and trivialises the vital function of parenthood. It seems that the people who originated this legislation have never watched the wild life TV programmes of David Attenborough in which the primary driving force (after survival) is the mating of male and female and the procreation of offspring.

It is curious that the apparent driving force for same-sex marriage has been the principle of total equality, whereas evolution is all about inequality! Evolution accepts that a species advances by recognising that some members of the species are better able to contribute to the common good than others. This is profoundly demonstrated in the modern world by the recognition given to football players, which is given not by decision of the powerful, but by the ordinary people who watch football! Thus the idea of total equality is anathema to the principle of evolution. We know quite well that there is an enormous variety in human qualities which is part of the richness of human life and explains the success of the human species. Yet our leaders seem to be unable to distinguish between the absolutely different characteristics of heterosexuals and homosexuals, and the different contributions they are able to make to society.

Another significant aspect of the drive for same-sex marriage has been the delight that some people find in trampling on tradition, which emphasises the need for the fordces of tradition and evolution to work together to challenge those who, knowingly or not, are leading society to nihilism. The issues of same-sex marriage and British membership of the EU are not simply topics for the debating chamber; they are matters which profoundly affect the evolutionary direction of the British nation. Sooner or later we must either choose, or be forced by circumstances, to abandon these current policies.

William Deller Author of NEW DEAL – How to Transform Britain December 2014

Content on the Traditional Britain Blog and Journal does not necessarily reflect the opinions of The Traditional Britain Group

samedi, 20 décembre 2008

Ernst Mayr wird 100

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Hohepriester der Evolution

Der Evolutionsbiologe Ernst Mayr wird 100

 

Von Martin Lohmann (http://konservativ.de )

 

Kaum eine andere naturwissenschaftliche Lehre hatte einen vergleichbaren revolutionären Einfluß auf das moderne Weltbild wie die Evolutionstheorie von Charles Darwin. Ihr zufolge sollen alle Lebewesen, und somit auch der Mensch, nicht durch einen göttlichen Schöpfungsakt ins Dasein gekommen sein, sondern durch eine Ansammlung zufälliger Mutationen, die durch anschließende natürliche Selektion im "Kampf ums Dasein" zu einer steten Höherentwicklung allen Lebens aus gemeinsamen Vorfahren führten. Diese auch als Darwinismus bezeichnete Lehre entzog dem Christentum jede naturwissenschaftliche Basis; der Mensch brauchte sich dadurch mit allen Konsequenzen für die bis dahin geltenden Moralbegriffe in seinem Handeln nicht länger einer ihm übergeordneten Instanz verantwortlich fühlen.

Darwins im 19. Jahrhundert entwickelte Evolutionstheorie wies jedoch gravierende Schwächen auf. So ging Darwin von einer allmählichen langsamen Entwicklung der Arten mit vielen Zwischenstufen aus, was sich seiner Hoffnung zufolge auch bald im Fossilbericht bestätigen ließe. Die Paläontologen haben diesen Ansatz jedoch bis heute nicht bestätigen können: neue Arten tauchen urplötzlich auf, zwischen den Stufen einzelner Entwicklungslinien klaffen riesige Lücken. Die gesuchten Bindeglieder, die "Missing Links", sind bis heute unauffindbar. Das Verdienst, diesen Widerspruch zwischen Darwins Theorie und dem paläontologischen Befund beseitigt zu haben, wird dem Evolutionsbiologen Ernst Mayr zugeschrieben, der diese Woche 100 Jahre alt geworden ist. Der am 5. Juli 1904 in Kempten geborene und 1931 in die USA ausgewanderte Mayr war in den 1940er Jahren maßgeblich mitbeteiligt an der Formulierung der inzwischen allgemein akzeptierten "Synthetischen Evolutionstheorie", einer Präzisierung des Darwinismus. Ihr zufolge verlaufen Mutation und Selektion in einem schnellen Tempo in kleinen, geographisch geschlossenen Einheiten, so daß sich von diesen "Gründerpopulationen" keine versteinerten Überreste auffinden lassen. Profan ausgedrückt wird der Inzest zum Motor der Evolution erhoben. Mit dieser These gelang es Mayr zwei Fliegen mit einer Klappe zu schlagen: zum einen überbrückte er ein entscheidendes Problem im Darwinismus, zum anderen entzog er ihn hiermit jeder Beweispflicht. In einem evolutionskritischen Buch verriss der Journalist Reinhard Eichelbeck Mayrs These der "Gründerpopulationen": "Abgesehen davon, daß Inzucht normalerweise genetische Defekte hervorruft und keine Verbesserungen, die einen Vorteil im 'Kampf ums Dasein' darstellen könnten, ist dies eine Beweisführung, mit der man alles beweisen kann. Wenn ein theoretisches Konstrukt, das auf nichtvorhandenen Indizien aufgebaut ist, als wissenschaftliche Tatsache gehandelt wird, dann ist dieses Denkmodell offensichtlich auf dem Niveau angekommen, wo sich die Wissenschaft vor Darwin befand: auf dem Niveau des dogmatischen biblischen Schöpfungsmythos."

Mit anderen Worten: mehr als 150 Jahren nach Darwin haben auch Mayrs Forschungen nichts daran geändert, daß es der Evolutionstheorie an einem ordentlichen Fundament fehlt. Bis heute kann sie natürliche Phänomene wie beispielsweise die Entstehung des Auges oder des genetischen Code nicht zufriedenstellend rekonstruieren.

Ernst Mayr ficht derartige Kritik bislang nicht an, er nimmt sie nicht einmal zur Kenntnis. In der Vermessenheit der eigenen geistigen Vollkommenheit hält er jeden, der an die "Tatsache" der Evolutionstheorie zweifelt, für "ungebildet". Bescheidenheit ist ihm fremd. Wenn ihn die Fachwelt als "Darwin unserer Zeit" feiert, nimmt er derartige Huldigungen gerne an. Aus seinem Mund wird erst deutlich, wie weitreichend der Einfluß des Darwinismus selbst das Denken der Durchschnittsmenschen geprägt hat: "Die moderne Anschauung geht in fast allen Bereichen irgendwo auf darwinsche Gedanken zurück."

Dennoch formiert sich Widerstand. In Abkehr vom früheren klerikalen Dogmatismus entwickelte eine Anzahl ernstzunehmender Wissenschaftler das Konzept des "intelligenten Design", welches die Entstehung der Arten mit naturwissenschaftlichen Methoden unter Verzicht auf religiöse Quellen einem Schöpfungsakt zuzuschreiben versucht, wobei die Identität des "Designers" bewußt offengehalten wird. Die Vertreter dieses Modell grenzen sich ebenso gegen den "Kreationismus" ab, dessen in wortwörtlicher Interpretation des biblischen Genesis-Berichts entworfenen Vorstellungen eines Schöpfungsaktes in sechs Tagen und einer erst 10 000 Jahre alten Erde sie scharf ablehnen. Während das intelligente Design“ in den USA recht erfolgreich ist, wird es hierzulande heftig bekämpft.

Erst im vergangenen Jahr sorgte der Kasseler Biologe Ulrich Kutschera für die Kaltstellung des am Kölner Max-Planck-Institut für Züchtungsforschung tätigen Genetikers Wolf-Ekkehard Lönnig. In einer als inquisitorisch zu bezeichnenden Kampagne erreichte der Darwinist Kutschera, daß Lönnig auf Weisung der Institutsleitung seine Internetseiten, in denen er für das "Intelligente Design" warb, vom Server des Instituts löschen mußte. In dieser Kampagne im Sinne der "biological correctness" kamen nicht nur Kampfbegriffe wie "pseudowissenschaftliche Ideologie" und "christlicher Fundamentalismus" gegen Lönnig zu Einsatz, auch sein Bekenntnis als Zeuge Jehovas wurde auf unsachliche Weise gegen ihn verwandt. Letztlich blieb die Freiheit von Forschung und Lehre auf der Strecke. Niemand macht in den Naturwissenschaften Karriere, wenn er nicht vorbehaltlos die Evolutionstheorie akzeptiert.

Lönnig sieht in dieser Kampagne den Beweis dafür, daß die Evolutionstheorie "ein totalitär geschlossenes philosophisch-naturalistisches System" ist, weil es von vornherein "jeden wissenschaftlichen Ansatz für Intelligentes Design a priori und absolut ausschließt".

Ebenso heftig kontrovers diskutiert wurde im April in Italien der Plan der Bildungsministerin Letizia Moratti, im Unterricht des Landes dem christlichen Schöpfungsmodell den Vorrang einzuräumen, obwohl selbst der Papst in der Evolutionstheorie "mehr als eine Hypothese" sieht. Unter dem Druck zahlreicher italienischer Wissenschaftler, die in einer Petition den Plan als schädlich für die wissenschaftliche Kultur kommender Generationen“ bezeichneten und davor warnten, daß mit der Ignorierung der Evolutionstheorie die wissenschaftliche Neugier der Jugend angeblich untergraben werde, nahm sie ihr Vorhaben kleinlaut zurück.

In solchen Kulturkämpfen entlarvt sich die Evolutionstheorie als ein im naturwissenschaftlichen Gewand ummantelter Mythos, der die Grundlage für den modernen Atheismus bildet. Wo die Christen Gott am Werke sehen, ersetzen ihn die Darwinisten durch die "Natur". Ihren Siegeszug verdankt die Evolutionstheorie dem Umstand, daß sie Generationen von Schülern als "Tatsache" indoktriniert wurde, oftmals unter dem Vorwand der Trennung von Kirche und Staat. Ihr Fundament beruht nicht auf einer rationalen Überprüfung standhaltenden Beweisen, sondern auf einem rein materialistisch ausgerichteten Glauben. Mit seinem Beitrag hat sich der "Hard-Core-Darwinist" Ernst Mayr zum obersten Hohepriester dieses atheistischen Mythos gemacht.


Weiterführende Literatur:

1. Philip E. Johnson
Darwin im Kreuzverhör
Christliche Literaturverbreitung Bielefeld
ISBN: 3-89397-952-2

2. Reinhard Eichelbeck
Das Darwin-Komplott - Aufstieg und Fall eines pseudowissenschaftlichen Weltbildes
Riemann Verlag
ISBN: 3-570-50002-0

3. Reinhard Junker / Siegfried Scherer
Evolution - Ein kritisches Lehrbuch
Weyel Biologie
ISBN: 3-921046-10-6

00:05 Publié dans Sciences | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : biologie, évolution, darwinisme, sciences biologiques | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook