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jeudi, 25 août 2022

Hugo Pratt, l'aventure racontée avec une simple ligne

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Hugo Pratt, l'aventure racontée avec une simple ligne

Marco Battistini

Source: https://www.ilprimatonazionale.it/cultura/hugo-pratt-lavventura-raccontata-con-una-semplice-linea-242047/

Rome, 20 août - Selon un aphorisme bouddhiste, les mots "ont le pouvoir de détruire et de créer". Dans la philosophie grecque, cependant, le terme logos peut prendre une double signification. Le mot, précisément, et la pensée. De la même expression hellénique - et de l'anglais type, c'est-à-dire lettre - vient le logotype, qui dans le langage moderne indique les signes graphiques particuliers d'une réalité donnée. Ce que nous appelons communément un logo. Les idiomes et les chiffres, aussi différents soient-ils, sont - comme nous l'avons vu - unis. Également pour Hugo Pratt, le romancier qui concevait ses histoires en les racontant avec une simple ligne. "En littérature, ce qui me touche le plus, c'est la poésie car elle est synthétique, elle procède par images. Quand je lis, je vois les images, je les perçois à un niveau épidermique. Derrière la poésie se cache une profondeur que je perçois immédiatement et, comme en poésie, la bande dessinée est un monde d'images, on est obligé de combiner deux codes et, par conséquent, deux mondes. Un univers immédiat par l'image et un monde médiatisé par le mot", a déclaré le père de Corto Maltese dans une interview de 1989.

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Hugo Pratt, la jeunesse en Abyssinie

Ugo Eugenio Prat, comme on l'appelait, est né à Rimini en juin 1927. Écrivain, illustrateur et dessinateur - ou plutôt : caricaturiste, comme il se qualifiait lui-même - il a commencé à exprimer son talent grâce à sa grand-mère. En revenant du cinéma, elle a conseillé à son petit-fils de dessiner ce qu'il avait vu, puis l'a récompensé avec du chocolat et des biscuits. Un autre personnage clé dans l'expression future du génie est son père.

Sergent dans la Milizia Volontaria per la Sicurezza Nazionale (Milice volontaire pour la sécurité nationale), il est rejoint par sa famille (1937) dans les territoires de l'Afrique orientale italienne. Les événements tragiques de la Seconde Guerre mondiale bouleversent également l'Abyssinie : arrêté par les Britanniques, Rolando est interné dans un camp de concentration allié. Dans ces moments dramatiques, il parvient toutefois à offrir à son fils un exemplaire de L'île au trésor de Stevenson, un roman qui s'avérera propitiatoire. Ils ne se reverront jamais, car pendant leur emprisonnement, le soldat trouvera la mort.

L'expérience de la guerre

Comme le raconte sa fille Silvina, à cette même époque, "vers sept heures de l'après-midi, les trompettes africaines sonnaient, tandis que les couleurs du drapeau français tombaient du mât. Hugo avait envie de pleurer. Au lieu du bleu, il aurait aimé voir du vert". L'amour de son pays et un esprit d'aventure juvénile ont donc poussé celui qui n'était pas encore "maître de Malamocco" à rentrer en Italie pour s'engager comme maro dans la X Mas. Deux ans après son départ de la Terre - le 20 août 1995 - le journaliste Adriano Bolzoni écrivait dans les pages de Il Secolo d'Italia : "Dans un petit scrignetto étrangement réalisé, il conservait les ailes de grenouille de la Decima. Il était fier d'avoir servi dans l'armée de la RSI. Il avait volontairement rejoint la généreuse et quelque peu insensée masnada à l'âge de dix-sept ans. Il ne l'a jamais oublié et rien ne pourra jamais faire pâlir ce souvenir".

"Je n'aime pas les règles, je n'en respecte qu'une".

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L'aventure et la narration. Synthèse parfaite de la vie d'Hugo. L'un des plus grands auteurs de bandes dessinées de tous les temps (en plus de s'être fait un nom en Italie, il s'est également fait un nom en Amérique latine et dans le monde anglo-saxon), il est aujourd'hui une référence pour ceux qui étudient l'expressivité de la "littérature dessinée" - un néologisme inventé par Pratt lui-même. De son pinceau est né Corto Maltese, un mythe de la seconde moitié du XXe siècle en Europe. Caractère méditerranéen, agile, sec et une répulsion pour la prolifération des règles. Un seul suffit - celui de l'amitié fidèle - pour être pleinement respecté. Héros et anti-héros, à la recherche constante de trésors auxquels il préférera toujours la liberté. Pirate romantique et loyal, voyageur ironique et cynique. Le long du fleuve Piave, dans les jours précédant les batailles du même nom, il rencontre Gabriele D'Annunzio dans le splendide décor vénitien.

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Le marin à la cigarette a fait ses débuts sur papier (1967) avec A Ballad of the Salty Sea, pour arriver sur grand écran en 2002. "L'aventurier est toujours vu comme quelqu'un qui n'a pas ce qu'il faut, un paria, quelqu'un comme ça... au contraire, ce n'est pas vrai, car l'aventure, c'est l'avenir, c'est ce qui va arriver demain". C'est ainsi que Hugo Pratt a décrit sa propre créature. Ou peut-être, de façon plus réaliste, parlait-il de lui-même.

Marco Battistini

vendredi, 14 janvier 2022

Ni droite ni gauche: Corto Maltese, figure de l'anarque de Jünger?

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Ni droite ni gauche : Corto Maltese, figure de l'anarque de Jünger?

Gianluca Donati

Ex : http://www.nazionefutura.it

"Camerata Corto Maltese" était le titre d'une rencontre culturelle qui s'est déroulée dans un club de CasaPound il y a quelques années, déclenchant les réactions les plus désordonnées et l'indignation de la famille de l'auteur des albums Corto Maltese, le maître Hugo Pratt. Le désarroi a été argumenté par le fait qu'historiquement, Maltese a été considéré dans l'imaginaire collectif comme appartenant à la "culture de gauche", par exemple, Corto est le fils d'une prostituée gitane, est un véritable nomade (sans maison ni famille), libertin dans ses manières, donc tendant à être "anarchiste" ou "anarchoïde" (et les deux termes ne s'entrechoquent pas). L'intention de la discussion proposée par CasaPound était plutôt d'analyser d'éventuelles "attitudes fascistes", comme le fait que le marin croit en la camaraderie, qu'il est un anti-héros grincheux, individualiste mais prêt à se ranger du côté de ceux qui sont lésés, prêt à se jeter dans les causes perdues ; en outre, Maltese est un romantique, amateur d'aventures. Ces œuvres de "littérature dessinée" (comme Pratt aimait à la définir), sont sorties à une époque, les années 1970, où l'aventure était combattue par la politique et la critique, car elle était considérée comme politiquement "non engagée".

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Naturellement, on a répondu aux arguments de CasaPound en soulignant que le Maltese (et donc Pratt) n'est pas un nationaliste, ne croit pas aux pays et n'est pas raciste. Tout est vrai. Mais avant d'affirmer que Pratt et Maltese sont "de gauche", j'invite à une réflexion plus approfondie, car dans les années 1970, tout le monde dans le milieu politico-culturel de gauche n'était pas aussi convaincu de l'identité progressiste du personnage du maître. Pratt lui-même déclarait dans ces années-là : "Il fallait se remettre à niveau sur Marx et Engels, des auteurs que je devais fréquenter et qui m'ennuyaient immédiatement. J'ai aussi rendu visite à Marcuse et à quelques autres et je suis revenu aux classiques de l'aventure. J'ai immédiatement été accusé d'infantilisme, d'hédonisme et de fascisme". Plus tard, Pratt a été licencié du magazine pour lequel il travaillait, car le rédacteur en chef, politiquement proche du Parti communiste français, l'accusait de libertarisme. Par conséquent, les insinuations d'un Pratt "non gauchiste" ne sont pas une invention récente de Casa Pound. Que cela ne signifie pas "fasciste" est une autre question. Laissons de côté le fait que Pratt a combattu dans la flottille de la X Mas.

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Plus pertinent encore semble être l'indice que nous avons obtenu il y a quelques années de Il Giornale, lorsqu'il a publié une dédicace que Pratt aurait faite à un éditeur français, dans laquelle, de son écriture inimitable, le maître a écrit "De votre fasciste Hugo Pratt". Et cette lettre ne date pas de 1944, mais de 1988. Tout le monde a été déconcerté et a essayé de se moquer de la thèse, mais personne n'a pu donner une explication crédible. Mais en dehors de ces considérations, et en dehors de la passion bien connue de Pratt pour les uniformes, les décorations et les codes d'honneur, nous devrions dire, plus précisément, que s'il est vrai que Maltese est avant tout un "anarchiste", il l'est dans un sens "individualiste" ; Maltese est intolérant vis-à-vis du nationalisme, mais aussi du social-communisme, de l'étatisme et du collectivisme de masse. C'est un homme qui croit en l'honneur et qui aime l'aventure, et surtout les voyages, qui sont pour lui une façon de voyager à l'intérieur de lui-même, à la recherche de son Essence (et c'est là que l'affiliation de Pratt à la franc-maçonnerie se fait sentir) ; c'est un anarchiste-individualiste, et donc un anarchiste de droite. Ce courant de pensée anarchique descend du philosophe Max Stirner, pour qui, derrière le droit et la politique, il n'y a ni loi ni consensus, mais la force et l'irrationnel, allant jusqu'à dire: "Que je dispose ou non d'un pouvoir ou d'un droit légitime ne m'intéresse pas du tout, si je suis puissant, j'ai l'autorité, je n'ai besoin d'aucune autre autorisation ou légitimation".

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C'est une conception de la vie qui a des réminiscences vaguement nietzschéennes. Plutôt qu'un anarchiste - comme nous l'avons dit plus haut - Maltese semble être "anarchoïde", se faisant passer pour un anarchiste par ambition ou par pose, car c'est un "esthète" qui donne plus d'importance à la forme qu'au contenu (ou la forme coïncide avec le contenu), et tend à avoir des attitudes rebelles confuses, même l'étiquette d'anarchiste lui colle à la peau. Individualiste mais pas égoïste, il décide d'intervenir pour défendre quelqu'un ou une cause, uniquement en suivant sa conscience et non parce qu'il y est contraint par une loi ou une institution. Cela exige toutefois une supériorité d'esprit qui n'est pas commune et que seules quelques personnes possèdent. C'est pourquoi Maltese se rapproche de la figure de l'"Anarque" d'Ernst Jünger, où le concept anarchique de liberté se mêle à celui d'une spiritualité aristocratique. Et si l'Anarque-rebelle de Jünger, "qui a recours aux forêts", Maltese cherche et trouve son équilibre entre liberté et altruisme, dans l'immensité de l'océan où les lois "sociales" sont différentes et non soumises à la civilisation organisée et aliénante de la modernité industrielle et urbanisée, à laquelle Maltese s'échappe par le voyage et l'aventure. En effet, ceux qui, pour démontrer l'antifascisme "de gauche" de Maltese, rappellent le célèbre panneau dans lequel le marin donne un coup de pied dans la partie inférieure du corps d'un chef d'escadron. Curieusement, personne n'a souligné que dans la même aventure, Favola di Venezia, Maltese rencontre également un personnage réel, le célèbre poète-soldat Gabriele d'Annunzio, qui, contrairement au chef d'escadron, est dépeint sous un jour positif.

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Il est bien connu que d'Annunzio était un "nationaliste de droite", un individualiste anarchique et décadent, et qu'il a flirté avec le fascisme, bien qu'à contrecœur. La bande dessinée en question a été publiée en 1976, à une époque où il suffisait de montrer d'Annunzio sous un jour bienveillant pour être taxé de fasciste ou de réactionnaire. En conclusion: "Camerata Maltese" était une provocation typique de ces originaux de CasaPound, un forcing, mais si je devais choisir si je dois placer le personnage de Corto Maltese, à droite ou à gauche, je n'aurais aucun doute à le placer à droite, une droite anarchique et libertaire, et dans une vision de "droite inclusive et large", comme je le comprends, un droit de synthèse entre les différentes cultures, le marin avec l'oreille percée peut être considéré, une partie de ce patrimoine artistique - culturel, indépendamment des croyances politiques réelles du grand Pratt.

Gianluca Donati

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jeudi, 08 février 2018

Né di destra né di sinistra: Corto Maltese come l’Anarca di Jünger

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Né di destra né di sinistra: Corto Maltese come l’Anarca di Jünger
Gianluca Donati
Ex: http://www.nazionefutura.it
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“Camerata Corto Maltese”, così titolava un’incontro culturale svoltasi in un circolo di CasaPound qualche anno fa, scatenando le reazioni più disordinate e l’indignazione della famiglia dell’autore delle opere di Corto Maltese, il maestro Hugo Pratt. Lo sconcerto fu argomentato dal fatto che storicamente, il Maltese è stato considerato nell’immaginario collettivo come appartenente alla “cultura della sinistra”, per esempio, Corto è figlio di una prostituta zingara, è un vero e proprio nomade (senza casa né famiglia), libertino nei modi, quindi tendenzialmente “anarchico” o “anarcoide” (e i due termini non collimano). L’intento della discussione di CasaPound era invece quello di analizzare le possibili “attitudini fasciste”, come il fatto che il marinaio creda nell’amicizia cameratesca, è un antieroe scorbutico, individualista ma pronto a schierarsi con chi ha subito dei torti, pronto a gettarsi dentro le cause perse; inoltre, Maltese è un romantico, amante dell’avventura. Queste opere di “letteratura disegnata” (come amava definirla Pratt), uscirono in un periodo, quello degli anni 70, dove l’avventura era osteggiata dalla politica e dalla critica, perché considerata, politicamente “non impegnata”.

corto_maltese_by_machkamotte-d55yqaq.jpgNaturalmente alle tesi di CasaPound, si rispose facendo notare che Maltese (quindi Pratt) non sia nazionalista, non crede nei Paesi, non è razzista. Tutto vero. Ma prima di affermare che Pratt-Maltese siano “di sinistra”, inviterei a una riflessione più approfondita, perché negli anni 70, non tutti nell’ambiente politico-culturale di sinistra erano poi così tanto convinti dell’identità progressista del personaggio del maestro. Lo stesso Pratt in quegli anni dichiarò: “Bisognava rispolverare Marx ed Engels, autori che dovetti frequentare e che mi annoiarono immediatamente. Visitai anche Marcuse e qualche altro e ritornai ai classici dell’avventura. Venni subito accusato di infantilismo, di edonismo e di fascismo”. Successivamente poi, Pratt fu licenziato dalla rivista per cui lavorava, perché l’editore, politicamente vicino al Partito Comunista Francese, lo tacciava di libertarismo. Perciò, le insinuazioni di un Pratt “non di sinistra”, non sono invenzione recente di CasaPound. Che poi questo non significhi “fascista”, è un altro discorso. Tralasciamo che Pratt abbia combattuto nella Decima Flottiglia Mas.

Già più rilevante sembra essere l’indizio che anni fa ci procurò il Giornale, quando pubblicò una dedica che Pratt avrebbe fatto a un suo editore francese, nella quale, con la sua inconfondibile calligrafia, il maestro scriveva “De votre fasciste Hugo Pratt” (dal tuo fascista Hugo Pratt). E questa lettera non è del 1944, bensì del 1988. Tutti rimasero spiazzati e cercarono d’irridere la tesi, ma nessuno ha saputo dare una spiegazione credibile. Ma a prescindere da queste considerazioni, e al di la della nota passione di Pratt per le divise, le decorazioni e i codici d’onore, più precisamente, dovremmo dire, che se è vero che Maltese è principalmente un “anarchico”, lo è in senso “individualista”; Maltese è insofferente ai nazionalismi, ma anche al social – comunismo, allo statalismo e al collettivismo di massa. È un uomo che crede nell’onore e ama l’azione avventurosa, e soprattutto, il viaggio, che per lui è un modo per viaggiare dentro se stesso, alla ricerca della sua Essenza (e qui l’appartenenza di Pratt alla massoneria si fa sentire); è un anarco-individualista, e quindi, un anarchico di destra. Questo filone del pensiero anarchico, discende dal filosofo Max Stirner, per il quale, dietro il diritto e la politica non c’è la legge o il consenso, ma la forza e l’irrazionale arrivando a dire: «Che io abbia o no un legittimo potere-diritto non mi interessa affatto, se sono potente, ho l’autorità, non ho bisogno di altra autorizzazione e legittimazione».

È una concezione della vita che ha reminiscenze vagamente nietzschiane. Più che anarchico – dicevamo sopra – Maltese sembra essere “anarcoide”, si atteggia ad anarchico per velleità o per posa, perché è un “esteta” che da più importanza alla forma che al contenuto (o la forma coincide con il contenuto), e tende ad avere confusi atteggiamenti ribellistici, standogli stretta anche l’etichetta di anarchico. Individualista, ma non egoista, egli decide di intervenire in difesa di qualcuno o di una causa, unicamente seguendo la sua coscienza e non perché costretto da una legge o un’istituzione. Questo però richiede una superiorità di spirito che non è comune, e che solo poche persone possiedono. Ecco perché Maltese, si accosta alla figura “dell’Anarca” di Ernst Jünger, dove il concetto anarchico di libertà, s’intreccia con quello di una spiritualità aristocratica. E se l’Anarca-ribelle Jungeriano, “passava al bosco”, Maltese cerca e trova il suo equilibrio tra libertà e altruismo, nell’immensità dell’oceano dove le leggi “sociali”, sono diverse e non assoggettate alla civiltà organizzata e alienante della modernità industriale e urbanizzata, dalla quale Maltese fugge attraverso il viaggio e l’avventura. E l’Anarca Maltese, rimanda anche al Superuomo di Nietzsche; infatti, a coloro che per dimostrare l’antifascismo “di sinistra” di Maltese, ricordano la famosa tavola nella quale il marinaio, da un calcio nelle parti basse di uno squadrista, stranamente nessuno ha fatto notare che nella medesima avventura “Favola di Venezia” Maltese incontra anche un personaggio realmente esistito, il celebre poeta-soldato Gabriele d’Annunzio, il quale differentemente dallo squadrista, viene rappresentato positivamente.

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Che d’Annunzio fosse un “nazionalista di destra”, un anarchico-individualista e decadente, e abbia civettato, pur riottoso, col fascismo, è cosa risaputa. Il fumetto in questione fu pubblicato nel 1976, e quelli erano anni nei quali mostrare benevolmente d’Annunzio, era sufficiente per essere bollati come fascisti o reazionari. Concludendo: “Camerata Maltese” fu una provocazione tipica di quei mattacchioni di CasaPound, una forzatura, ma se dovessi scegliere se collocare il personaggio di Corto Maltese, a destra o a sinistra, non avrei dubbi nel collocarlo a destra, una destra anarcoide e libertaria, e in una visione di “destra inclusiva e larga”, come io la intendo, una destra di sintesi tra diverse culture, il marinaio dall’orecchio forato può essere considerato, parte di quel patrimonio artistico – culturale, a prescindere dalle reali convinzioni politiche del grande Pratt.

Gianluca Donati

mercredi, 21 octobre 2015

Un rebelde de nuestro tiempo. Metapolítica de Corto Maltés

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Un rebelde de nuestro tiempo. Metapolítica de Corto Maltés

Ex: http://culturatransversal.wordpress.com

por Rodrigo Agulló

Decir de alguien que “es un aventurero” no es precisamente un elogio. Así solemos designar a personajes de errática conducta y de poco fiar, en el mejor de los casos a inmaduros a los que conviene evitar o tener a raya. No siempre fue así en otras épocas. Pero en una sociedad tabulada por criterios de competitividad y producción ya no hay sitio para comportamientos deslavazados, ajenos a rentabilidades y hojas de cálculo. La religión del progreso, de la cuantificación contante y sonante de resultados y del compromiso con causas llamadas a mejorar la condición de la humanidad dejaron en mal lugar a estos traficantes de quimeras, que quedaron relegados al ámbito de las curiosidades pintorescas y la cultura popular.

Porque el aventurero es un ser desreglado, pródigo y manirroto con su propia vida y con la de las demás, cuya continua búsqueda de acción rebota sobre sí misma y no está, en último término, al servicio de nada. Extravagancia suprema: las ideas de riesgo, de imprevisión, de gratuidad. Sospechoso de individualismo reaccionario, el aventurero se nos aparece, de entrada, como un ser no útil. ¿Consiste acaso, ser aventurero, en el deseo de ser inútil?

Curiosamente fue en el período de más álgido fervor progresista – en los optimistas años sesenta, tan llenos de compromisos y militancias –cuando apareció en Europa el último gran arquetipo de aventurero romántico: el marinero, vagabundo y “gentilhombre de fortuna” Corto Maltés. Y lo hizo –como era de esperar– en el ámbito de la cultura popular, de la mano de un dibujante de historietas: el veneciano Hugo Pratt (1927-1995).

La polémica sobre el estatus cultural del cómic – “noveno arte” para algunos, arte menor o manifestación cultural secundaria para otros –no acaba de cerrarse, pese a haber dado lugar a sesudas reflexiones.[1] Fuera como fuese, lo cierto es que pocos autores como Hugo Pratt han hecho tanto para elevar el cómic europeo desde su consideración de simple entretenimiento popular hasta la de fenómeno cultural con entidad propia, al menos no inferior a otras creaciones artísticas. En ese sentido la expresión “literatura dibujada” – que Pratt reivindicaba para el cómic– es muy ilustrativa, a la par que indica el nivel de autoexigencia y de rigor que este autor empleó en todo su trabajo, de forma sobresaliente en Corto Maltés.

Conviene subrayarlo: Hugo Pratt es uno de esos autores “de una sola obra”, todo lo que hizo se eclipsa ante la figura de este vagabundo de los mares. Hugo Pratt es Corto Maltés, y Corto Maltés es Hugo Pratt. Ello es así porque la alquimia de Pratt acertó en crear lo que solo muy pocos autores consiguen: un arquetipo, un ente de ficción de dimensiones míticas. O lo que es lo mismo: un relato que nos habla desde más allá de la pura literalidad de lo narrado, y que se dirige directamente al fondo de nuestra conciencia. Y ello no para ofrecer un mensaje que se refiera a un “sentido” cualquiera que darle a la vida – sea lo que fuere lo que eso quiera decir – sino más bien otra cosa: un atisbo de lo que sería la experiencia – o el éxtasis – de sentirnos intensamente vivos. Y eso es precisamente a lo que todos, en el fondo, más aspiramos. En ese sentido Corto Maltés es un arquetipo, y como tal opera en las fronteras de la fantasía y la realidad. Ahí estriba la fuerza de este personaje: en su realidad.

Cuando decimos que Corto es real nos referimos a que, como todo buen personaje literario, es capaz de vehicular una gama de contradicciones y claroscuros sin indicio alguno de simplificación o maniqueísmo. Personajes de múltiples aristas que nos interpelan desde la fuerza sintética de las viñetas, en Hugo Pratt lo esencial no es nunca el hilo narrativo de sus historias, sino la intensidad de los textos: esos diálogos esquemáticos, sutilmente entretejidos de referencias culturales y literarias, que fluyen de forma ligera pero en los que nada es gratuito, y sobre los que reposa la autenticidad dramática de sus personajes. Textos que se adecuan a la perfección con las imágenes de ese gran dibujante que fue Pratt: imágenes de trazo vigoroso y no demasiado bello, casi abstracto a veces, que en la sucesión y la descomposición de planos actúan como contrapunto elocuente de los diálogos y los silencios.

¿Quién es Corto Maltés?

corto2.jpgCorto Maltés es un “gentilhombre de fortuna”, eufemismo tomado de R.L. Stevenson para designar a un pirata. Pero lo cierto es que, a lo largo de los 15 álbumes que constituyen el corpus de la saga – tal y como apareció entre 1967 y 1992 – escasamente aparece este personaje enfrascado en actividades de piratería stricto sensu. Lo suyo es más bien un vagabundeo desordenado y un tanto indolente, al albur de donde le lleven los vientos, los reclamos de la amistad o alguna empresa tan supuestamente crematística como quimérica. E indefectiblemente nuestro héroe terminará enrolado en las luchas descabelladas de algún grupo de rebeldes, guerrilleros o desperados, o enredado en los manejos turbios de algún grupo de conspiradores o de sociedad secreta que casi siempre le volverán a arrojar al casillero de salida… sin que a él parezca importarle demasiado. Los escenarios de sus andanzas son los típicos “grandes espacios” del relato clásico de aventuras: los mares del sur, los archipiélagos del Pacífico, los puertos del Caribe y las selvas sudamericanas, Extremo Oriente, Asia central, Siberia… y también, muy significativamente, ciertos lugares europeos dotados de un extraño misticismo: Irlanda, Venecia, Suiza…

Un elemento esencial de la saga de Corto es la época en la que tiene lugar: los años que van desde 1905 – guerra ruso-japonesa, su primera aventura – y ya bien entrados los años veinte, cuando se pierde el rastro del personaje. “Ojalá vivas tiempos interesantes”, decía una maldición china. El activista y escritor alemán Ernst Von Salomon escribía sobre aquellos años: “nuestra época es interesante – posiblemente la más interesante de la historia. Jamás ha existido una generación que haya vivido tantos acontecimientos– y tan variados”. Es la época de sangre y de hierro de la guerra mundial, de los imperios que se derrumban y de las naciones que surgen, de la revolución soviética, del fascismo, de las vanguardias, del desplome de un mundo anclado en el peso de la tradición y del inicio de un tiempo nuevo, en el que hombres que surgen de la nada se convierten en semidioses. La hora de los desarraigados, los desclasados y aventureros que pueblan el mundo de Corto Maltés.

Con una nota adicional: por primera vez, la política se hace aventura y la aventura, política. Las masas irrumpen en la vida pública y todo – hasta las decisiones más cotidianas – adquiere una dimensión política. Y si el mundo se configura como una gran batalla en la que todos toman partido: ¿cuál es, en esa tesitura, la posición de un aventurero en estado puro? ¿Cuál es su respuesta a la eterna pregunta: qué hacer? ¿En donde estriba la dimensión política de Corto Maltés?

Retrato del aventurero

Señalábamos arriba que el aventurero no está, en último término, al servicio de nada. Por eso parece difícil hablar de su dimensión política, puesto que él es justo lo contrario del militante. “Esencialmente ajeno al fanatismo y al maniqueísmo, el aventurero se compromete con una causa sin adherirse a la misma, y si arriesga su vida lo hace más por su propia salvación que por la victoria.”[2] Su catecismo es la acción y descree de ideas o doctrinas, porque su móvil no es el altruismo sino su incompatibilidad profunda con el mundo tal y como se le ofrece. Su rebelión es una búsqueda constante de ese instante supremo que Von Salomon describía como “aquél en el que una vida se encuentra condensada, aquél que nos confirma estar a la altura de todo un destino, aquél que nos hace sentir el verdadero valor del mundo”. Ese momento en el que, en el decir de Borges, el hombre sabe para siempre quién es. Para el aventurero la acción no es más que una búsqueda constante de sí mismo, y por ello todas las doctrinas le son accesorias: las revoluciones sólo afectan al orden social y político, pero lo esencial – la que sería la victoria última y definitiva, la transformación del hombre – se les escapa. “Ningún Estado, ninguna estructura social crean la nobleza del carácter ni la cualidad de espíritu. Todo lo más pueden crear las condiciones propicias, lo que ya es mucho”.[3] El aventurero sabe que lo esencial sólo depende de uno mismo, y eso hace de él un solitario irreductible. Y sabe que “sólo hay una victoria, y ésta es eterna: esa que no tendrá jamás”,[4] lo que le convierte en un ser tan lúcido como desesperanzado.

¿Cuáles son pues sus banderines de enganche? No los de aquellos que pretenden “arreglar las cosas”, ni los que pretenden “tener razón” – “hay que dejar que los imbéciles tengan razón, para que puedan consolarse de no poder tener otra cosa”, decía Gide. El aventurero solo otorgará su lealtad a seres concretos, en virtud de lazos invisibles de empatía y afinidad: “quiero aproximarme a un hombre por su naturaleza y no por sus ideas. Quiero la fidelidad en la amistad, y no la amistad condicionada a una actitud política. Quiero que un hombre sea responsable ante sí mismo, y no ante una causa, aunque fuera la de los oprimidos”.[5] Sus afinidades electivas responden preferentemente a motivos estéticos, y pocas estéticas más atrayentes que la de las rebeldías y los combates desiguales, esas causas perdidas que, según Borges, son las únicas que pueden atraer a un gentleman. Byron en Grecia, Gordon en Khartoum, Lawrence en Arabia, D’Annunzio en Fiume, Von Salomon en Silesia. Y si se pone de parte de los humildes no es porque éstos le parezcan mejores, sino porque son los vencidos. Solitario a la par que solidario, el aventurero hace suya la esencia del dandysmo, esto es, la “rebelión perpetua, el rechazo del gregarismo, el elogio del individuo, la insumisión permanente”.[6]

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El aventurero no es moral. No juzga ni condena, no predica ni trata de convencer, ni admite que le convenzan. Es reacio al ejercicio de la conciencia fiscal, a la búsqueda de chivos expiatorios y a las valoraciones maniqueas como formas de control ideológico sobre la conducta ajena. Siendo la suya una ética de la acción, ésta no atañe a nadie más que a sí mismo. Y si lucha contra algo a lo que considera una forma particular del mal, lo hace a sabiendas de que nadie es el culpable último de ese mal, y de que los malos también pueden tener sus razones.

En todos esos sentidos Corto Maltés es un aventurero químicamente puro. De entrada se nos presenta como el individualista absoluto, como un egocéntrico sin otra fidelidad que la que se debe a sí mismo: “yo no tengo enemigos, sólo mis propios intereses”. Una omnipresente ironía le permite desactivar cualquier intento de reclutarle para la causa que sea, y una coraza de cinismo preserva su soberanía interior de todo amago de intromisión: “¿de qué lado estás tú? –yo, del lado del más fuerte.” Pero como en todos los personajes de psicología elaborada, sus actos contradicen una y otra vez sus palabras: lo cierto es que siempre se las arregla para que sus intereses coincidan con los de los más débiles, o con las causas de determinados colectivos. ¿Qué causas son esas?

La causa de los pueblos

Corto Maltés es un pirata, un vagabundo sin patria y sin bandera. Sus ideas, que nunca proclama de forma explícita, son individualistas, libertarias y anarquizantes. No es un militarista, y las matanzas organizadas le resultan ajenas: “Estas guerras…no alcanzo a comprenderlas. Una guerra revolucionaria sí, tal vez…pero no estas guerras”. ¿Cree Corto en “la” Revolución, en un mundo nuevo fundado en valores “progresistas”? Algún crítico despistado así lo ha afirmado al compararlo con una especie de “Che Guevara” avant la lettre, habida cuenta de que, cuando de sus intereses se trata, éstos suelen caer del lado revolucionario y a favor de grupos oprimidos. ¿Tan simple como eso?

En una imagen de Corto Maltés en Siberia el personaje de Pratt sostiene el libro Utopía de Tomas Moro, un libro que le provoca un sueño profundo y que, como finalmente reconoce, jamás ha podido terminar. Una forma clara de subrayar la incompatibilidad radical del aventurero con cualquier tipo de dogma redentor: el pensamiento utópico y su promesa de “mundo feliz” sólo le producen un invencible tedio, porque una humanidad unificada y “liberada” de todas sus contradicciones supondría la muerte de la aventura. Parece difícil pensar que Corto Maltés pueda identificarse con ningún “gran relato” progresista, ya sea éste el materialismo dialéctico o la parusía del Mercado global. Porque si este impecable dandy y “gentilhombre de fortuna” manifiesta su simpatía por alguna revolución nunca lo es hacia aquéllas conducidas por el integrismo sombrío de los resentidos, sino hacia las que reivindican una ética de la belleza y una dimensión heroica de la vida. Aquéllas a las que se refería el poeta inglés D.H. Lawrence cuando escribía:

Si haces una revolución, hazla alegremente (…)
No la hagas porque odias a la gente,
Hazlo sólo para escupir en sus ojos
No la hagas por dinero, hazla y condena el dinero

No la hagas por la igualdad
hazla porque tenemos demasiada igualdad,
y va a ser gracioso sacudir el carro de las manzanas
y ver por qué lado se irán éstas rodando.

¿A qué revoluciones se suma Corto Maltés? En uno de sus primeros álbumes, La Balada del Mar Salado, la acción se sitúa en los archipiélagos del Pacífico en vísperas de la primera guerra mundial. En una escena el melanesio Cranio refiere a Corto cómo la acción de los blancos – el colonialismo, esa primera globalización – está destruyendo el mundo heredado de sus mayores, así como el yugo que supone para los nativos el verse mezclados en guerras que no son las suyas. Habla también de la construcción de una patria melanesia y de su futura afirmación identitaria: “es como si tuviéramos que remendar de nuevo, trozo a trozo, un gran manto”. El diálogo que sigue es significativo: – Corto: “vaya, vaya… no sabía que eras un nacionalista” – Cranio: “llámale nacionalismo si quieres, pero siempre hace falta comenzar por algo”. La historia de Corto es también la de una toma de conciencia.

Corto no es racista, porque sabe que todos los hombres de calidad son hermanos, cualquiera que sea su raza. Pero tampoco es raciófobo, porque sabe que el respeto solo surge de la alteridad, y que la riqueza del mundo es su diversidad. El mundo como pluriverso: nada que ver con una empalagosa y folklórica apología del mestizaje. A lo largo de la saga de Pratt las únicas causas presentadas de forma atractiva son aquellas que se encarnan en seres humanos concretos, celosos de su libertad, de su identidad y de su cultura, y nunca las que se presentan como fórmulas universales de salvación y redención. Y si Corto Maltés simpatiza con alguna revolución, siempre lo hace con revoluciones nacionales.

El supuesto progresismo del protagonista tropieza además con otro aspecto: los personajes – históricos o de ficción – más interesantes de la saga son siempre los representantes del viejo mundo: rebeldes contra el mundo moderno como Ungern Von Sternberg – el último general blanco –, protagonista de una alucinante cabalgada por las estepas mongolas en pos de un nuevo Imperio de Gengis Khan. O el poeta Gabrielle D’Annunzio. O el teniente de la marina imperial alemana Slütter, a quien su fidelidad a viejos códigos caballerescos conduce a una muerte absurda. O la aristócrata rusa Marina Seminova – al mando de su tren blindado en plena guerra civil en Siberia –, personaje artificiosamente literario que expresa una intuición: los últimos representantes de una raza son siempre los más bellos… y desaparecen para siempre. Los personajes más atractivos de Pratt son siempre los representantes de alguna sabiduría ancestral, muy tradicional y muy poco progresista…

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A Corto Maltés, el pirata sin patria y sin bandera, se le ve frecuentemente en compañía de quienes luchan por ambas. El mundo de Hugo Pratt, toda su obra, es un mundo de uniformes. Si el marino maltés simpatiza con el anticolonialismo no por ello los soldados coloniales aparecen retratados de forma caricaturesca o negativa. Pratt – que odiaba la guerra porque la conoció – ve siempre al hombre debajo del uniforme, y esos uniformes son siempre tratados con respeto, en cuanto dan a entender que el que los porta es capaz de sacrificarse por una idea superior. Sueños de gloria… musita Corto Maltés en uno de sus episodios. Una falta de maniqueísmo que se manifiesta continuamente, como en el hecho de que personajes negativos o con las manos manchadas de sangre sean capaces de redimirse por un rasgo de nobleza o por un gesto último de valor. El propio Corto, llegado el caso, no se muestra timorato a la hora de disponer de vidas ajenas, y en numerosas aventuras se le ve acompañado por su alter ego Rasputín, un asesino cruel y traidor que, sin embargo, no acaba de caernos antipático… y nos recuerda que, al fin y al cabo, el bien y el mal coexisten en todos y cada uno.

Son aspectos que arrojaron en su día una sombra de sospecha sobre Pratt. ¿Corto Maltés… fascistoide? No hay nada de eso: en el pirata sin patria y sin bandera no hay cabida alguna para cerrilidades o fanatismos. Pero si, forzando un poco la mano, tuviéramos que encontrar alguna categoría política que definiese a Corto tal vez podríamos hablar de una especie de “anarquista de derecha”. Anarquista en cuanto encarna una aspiración libertaria, aunque sin rastro alguno de idealismo o utopía. De derecha si consideramos que una actitud aristocrática y una ética del honor son cualidades de derecha. A lo que hay que añadir una búsqueda del absoluto que deriva de una visión no materialista del mundo, y que constituye un aspecto definitorio del personaje.

Metáfora del viaje

Toda la saga de Corto gira en torno al viaje como símbolo de construcción interior, a través de pruebas y de combates, de transformación y de elevación. Una travesía del laberinto con ecos del mito del Grial. Si bien el ciclo del Maltés comienza bajo el signo de una aventura realista, terrenal y concreta – en la estela de R.L Stevenson, Joseph Conrad y Jack London – a medida que la historia avanza ésta va adquiriendo el tono de un viaje iniciático: los elementos mágicos se hacen más presentes y en los últimos álbumes – con un dibujo de trazos cada vez más abstractos – Corto aparece más bien como un ser a caballo entre dos mundos, la realidad y el ensueño. Es como si Pratt recurriese al lenguaje del mito como única forma posible de plasmar algo tan inexpresable como simbólico y verdadero, de forma que la sólida cultura tradicional del autor veneciano establece un juego de referencias simbólicas que reclama diversos niveles de lectura, y en el que se da cita buena parte del patrimonio esotérico de Europa. No es por casualidad que, en una contradicción tan sólo aparente, sea en la geografía secreta de Suiza – ese crisol del imaginario mítico europeo– dónde el vagabundo de los mares emprenda su última gran aventura: la confrontación con su identidad.

Esta conclusión de la saga de Pratt – que al modo calderoniano parece concluir con un “la vida es sueño” – no ha dejado de desconcertar a muchos de sus primeros lectores, los más apegados al esquema tradicional del relato de aventuras. Sin embargo la evolución del personaje es plenamente coherente con la mística profunda de la aventura: toda acción vivida intensamente comporta una dimensión espiritual, que conduce hacia formas más altas de consciencia. No hay incompatibilidad real entre acción y contemplación. O lo que es lo mismo: la auténtica aventura no depende del número de millas recorridas, porque es siempre la que nos confronta a nosotros mismos.

Lo cual responde a los presupuestos ideológicos de Pratt: en una entrevista se declaraba enemigo “de la cultura oficial, de los que quieren por la fuerza que todo sea materialismo histórico, de los que quieren privarnos de la imaginación”. [7] Lo que también explica su apego por el patrimonio mitológico europeo y por sus potencialidades literarias. Así, en una de sus historias de guerra – Sueño de una mañana de invierno – la batalla entre británicos y alemanes corre paralela al enfrentamiento que, en un mundo de ensueño, mantienen los protagonistas de la mitología céltica con sus homólogos germánicos, del mismo modo que en la Iliada la batalla de los hombres en la tierra daba la réplica al conflicto entre las divinidades olímpicas.

Y todo ello engarza también con la propia esencia de la aventura como opción vital frente al mundo moderno. No se combate un materialismo con otro materialismo, no se opone el cemento a la escayola. Si la modernidad marca el apogeo de la razón instrumental la aventura se caracteriza por todo lo contrario: por su inutilidad y por su carácter gratuito. La aventura se da la mano de la poesía, ambas son “dos formas de auto-realización, y más allá de eso, de desvelar el sentido del mundo. Ambas tienen la misma virtud y participan de la misma mística. La mística de la aventura podría definirse como: hacer de la propia vida un poema en acción”.[8]

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Disparos sobre la historia

Hugo Pratt conoció en vida la incomprensión de cierta izquierda – la “izquierda siniestra” como él decía – que le acusaba de ser demasiado fantasioso, un escapista reaccionario de espaldas al compromiso con la realidad. Es el viejo reproche de “aventurerismo” que, desde la severidad “científica” del materialismo dialéctico, siempre se ha dirigido contra aquellos que se aproximan a la revolución más en el espíritu de Robin Hood que en el de Carlos Marx. Según esto la aventura sería lo que no funda nada, una distracción o un rodeo, algo inservible para hacer avanzar la historia.

¿Es así realmente? En una época de gestores y de contables parece difícil afirmar lo contrario, o animarse a confiar los presupuestos generales o el sistema de pensiones a una cofradía de aventureros. Y sin embargo…

Sin embargo sabemos que los que hacen soñar a los pueblos y los preparan para grandes desafíos no son nunca los gestores y los contables… sino los otros. El aventurero cree en la voluntad individual y en su poder para forzar el curso de las cosas, desconoce de determinismos y, llegado el caso, dispara sobre la historia para obligarla a discurrir por cauces inicialmente no previstos. Las más de las veces se da de bruces contra la realidad. Pero siempre habrá épocas de excepción en las que los ojos se vuelven, para bien y para mal, a personajes de perfil aventurero. Y no pocas veces sus causas perdidas, al pasar al imaginario colectivo, se convierten en causas ganadas para la posteridad.

Hay una imagen poderosa en la saga de Pratt que ilustra esa confianza ciega en el poder de la voluntad para forzar el destino: Corto Maltés se automutila al trazarse con un cuchillo una línea de la fortuna en la mano. El aventurero es el hombre decido a no contentarse con la realidad, y cuando él quiere, no son sus circunstancias o los usos del presente los que quieren, sino él mismo. Ser héroe – decía Ortega – consiste en ser uno, uno mismo.[9] Por eso para el filósofo madrileño la heroicidad equivale a voluntad de aventura, y por eso toda meditación sobre la aventura es, en realidad, una meditación sobre el heroísmo.

Existe una metapolítica de la aventura, en la medida en que esta mística surgida en tiempos modernos constituyó el refugio para una serie de valores premodernos que habían sido eclipsados por el auge del racionalismo y de la sociedad burguesa. Toda la modernidad puede interpretarse como la victoria de la inteligencia sobre el carácter, de los inteligentes sobre los sensibles. Ante el entusiasmo que galvaniza el corazón y conduce al sacrificio los inteligentes sonríen y se colocan de perfil. Los aventureros no son razonables. Intuyen que es precisamente en la ruptura de la cadena de acontecimientos razonables donde está el acceso a la parte de misterio del universo. Gratuidad, riesgo y sentido heroico de la existencia, los valores aristocráticos por excelencia. La aventura es una mística que llama a la formación de una nueva aristocracia, una aristocracia que no excluye en principio a nadie porque ya no se vincula a títulos y posesiones, sino a la pertenencia a una nueva élite, la élite del carácter.

Los personajes de Pratt serían definitivamente impensables en nuestra época, hecha de experiencias light yde tipo ortopédico. ¿Corto Maltés en un safari todo incluido?¿Corto Maltés viajante oenegero? ¿Corto Maltés acumulando amigos en Facebook? Entramos en la época de la transparencia total. Incluso el último océano que para el hombre parecía por explorar, el sexo femenino, se encuentra hoy organizado como “género”. Desde su ideología libertaria, anarquista y heroica Hugo Pratt estaba convencido de que una de las grandes funciones del cómic es crear grandes mitos contemporáneos. A ello se aplicó toda su vida, y por ello su obra no deja de ganar nuevos lectores. Porque es en las épocas mediocres cuando los mitos son más necesarios, para recordarnos que –como decía Rimbaud – la verdadera vida está en otra parte.

Cantaba John Lennon:

“Imagina que no hay paraíso/ningún infierno debajo de nosotros/Imagina a toda la gente/viviendo al día/Imagina que no hay países/Nada por lo que matar o morir/ni religiones tampoco/Imagina que no hay posesiones/Una hermandad del hombre/compartiendo todo el mundo/Y el mundo vivirá como uno solo”.

La paz del rebaño. Un eterno presente de placidez bovina al que más de un personaje de Hugo Pratt no dudaría en encender la mecha y hacer saltar por los aires. El mundo de Corto Maltés es otra cosa, es el mundo arriesgado y contradictorio, trágico e impredecible de las desigualdades y las fronteras, de las aventuras y de los pueblos.

Un video para más amplia información

[1] Como el soporífero “Apocalípticos e integrados”, de Umberto Eco

[2] Roger Stephane, Portrait de l’aventurier, Les cahiers Rouges-Grasset 2004.

[3] Malraux, en L’espoir.

[4] Ernst Von Salomon, La ville

[5] Ernst Von Salomon, La ville

[6] Michel Onfray, Le désir d’être un volcan

[7] Corto Maltese, litterature desinée, Casterman 2006

[8] Sylvain Venayre, La gloire de l’aventure. Aubier 2002, pag 234

[9] Ortega y Gasset, Meditaciones del Quijote. Obras completas I, Taurus 2004, pag 816.

 

Fuente: El Manifiesto

mardi, 26 juillet 2011

Hugo Pratt: gli occhi blu ferro dell'avventura

Hugo Pratt: gli occhi blu ferro dell'avventura

di Roberto Alfatti Appetiti

Fonte: Roberto Alfatti Appetiti (Blog) [scheda fonte]

 

Adulatori in vita e millantatori dopo la morte. Ogni grande attira su di sé questo esercito invisibile e minaccioso. Pronti a giurare: io c’ero. Amici (presunti tali), testimoni (per sentito dire), figure marginali che si reinventano protagonisti. Ombre in cerca di luce riflessa. Biografi di professione. Così, quando vieni a sapere che è in arrivo un libro su Hugo Pratt, pensi: un altro? C’è ancora qualcosa da sapere sul creatore di Corto Maltese – ti domandi - che non sia stato già ampiamente riferito, scandagliato nei programmi cosiddetti di approfondimento e soprattutto che non abbia raccontato egli stesso con quella sua straordinaria capacità affabulatoria?
La risposta, dopo aver letto Con Hugo (Marsilio, pp. 247 € 16,00), da pochi giorni nelle librerie italiane, è sì. Perché a scriverlo è Silvina Pratt, figlia del maestro. Perché sin da quando aveva diciotto anni ne ha tradotto le opere. Non per un favoritismo paterno. Certe espressioni dialettali veneziane per chiunque altro sarebbero risultate incomprensibili. Perché è la testimonianza autentica di chi ha conosciuto (bene) e amato (molto) l’altro Pratt, l’uomo.
Hugo? «Uno che parte, uno che appartiene agli altri» – letteralmente, visto che ai figli sono stati strappati i diritti d’autore – ma che rimane pur sempre un genitore. Affettuoso, certamente, ma anche inquieto. Scostante, di un’allegria che sa essere contagiosa quanto la tristezza. Di una vitalità dirompente, alternata a cupezze improvvise. «Con lui sembra di essere sulle montagne russe. Con i suoi occhi blu di ferro, acuti come scalpelli, riesce a far abbassare lo sguardo altrui. È consapevole del suo ascendente sugli altri – scrive Silvina – e non se ne rallegra, anzi a volte ne è furioso e triste». Meno longilineo ed elegante del suo alter ego “spirituale, di quel suo figliuolo di carta spedito in giro per il mondo all’alba del Novecento, ma – se possibile – persino più carismatico. «Sul palmo sinistro della mano – ha scritto Alberto Ongaro, curatore della prefazione del libro, parlando di Corto – ha ancora la cicatrice che indica una falsa linea della fortuna. In realtà, di fortuna ne ha avuto poca. Le cose che conquista gli sfuggono dalle mani così regolarmente che si ha il sospetto che sia proprio lui a lasciarsele sfuggire apposta. In realtà, l’unica cosa che gli importi è di recitare una parte nel mondo dell’avventura».
Quale migliore definizione anche per Pratt? Sempre con la valigia pronta e in fuga da se stesso, allergico ai legami e nient’affatto venale, innamorato, in fondo, soprattutto dell’avventura. «Mio padre era sempre pronto ad abbellire la verità. Voleva trasformare e correggere ogni cosa, il suo nome, il suo passato, la sua famiglia. La realtà doveva apparirgli troppo scialba». Troppo spesso distante: quando è lontano e quando c’è, immerso nei suoi sogni. Persino nella casa di famiglia a Malamocco, villaggio di pescatori all’estremità del Lido di Venezia, seduto per ore in silenzio a osservare il gioco delle onde che si infrangono sugli scogli. Tanto da far scrivere a Silvina: «Il più doloroso dei ricordi è la sua assenza».
Eppure non c’è traccia di amarezza nei confronti di Hugo, come lo ha sempre chiamato. Mai papà. «Nessuno dei suoi figli l’ha chiamato “papà”. Ci ho provato verso i quattro o cinque anni. Lui non dice niente, ma si volta di scatto, come se avesse preso la scossa. Per un “figlio della lupa”, nipote del fondatore del movimento fascista a Venezia, probabilmente è meglio diventare un “duro” il più presto possibile. Figlio unico, Hugo nutriva una grandissima ammirazione per gli uomini di famiglia. Soldato adolescente, partito per la guerra in Africa, ha visto suo padre Rolando, fascista, imprigionato e poi, malato, morire in un campo di prigionia sotto il sole d’Africa».
Silvina racconta anche di sua nonna Lina, la mamma di Hugo: «Conservava tanti ricordi della “sua” Africa, della “sua” Italia. Sopra il letto era possibile ammirare la foto in bianco e nero di suo marito in uniforme...». Del resto, anche il piccolo Hugo, arruolato dal padre nella polizia coloniale a soli quattordici anni, subirà il fascino di quelle divise. «Sono stati i soldati – spiega Silvina – a conferirgli la sua forma mentis. Gli anni trascorsi in un accampamento miserabile e sporco. Verso le sette di pomeriggio squillavano le trombe africane, mentre i colori della bandiera francese calavano dall’asta. Hugo aveva voglia di piangere. Al posto del blu, avrebbe voluto vedere il verde».
Per la guerra, comunque, nessuna nostalgia: «Ha distrutto la mia famiglia – ha raccontato lo stesso Pratt – come potrei amarla? Ho visto il dolore di mia madre, ho perso amici, come Sandro Gerardi, che si erano messi con i fascisti e sono stati uccisi dai partigiani. La guerra mi ha fatto maturare, comprendere cosa c’è dietro la politica e le ideologie, l’assurdità dei nazionalismi e dell’imperialismo». Con la fine delle ostilità, «finalmente arrivò la pace – ha ricordato in seguito Pratt con feroce ironia – e con la nuova generazione arrivò l’obbligatorio impegno per l’impegno. La parola avventura fu messa al bando. Non è mai stata ben vista, né dalla cultura cattolica, né da quella socialista. È un elemento perturbatore della famiglia e del lavoro, porta scompiglio e disordine. L’uomo di avventure, come Corto, è apolide e individualista, non ha il senso del collettivo. Bisognava rispolverare Marx ed Engels, autori che mi annoiarono immediatamente. Venni subito accusato di infantilismo, di fascismo e di edonismo, ma soprattutto di essere evasivo, inutile come quegli scrittori che mi piacevano e che avrei dovuto dimenticare. Non ci riuscii e mi accorsi che c’erano parecchi altri che leggevano i narratori contestati. Alla fine ci riconoscemmo come una elite desiderosa di essere inutile».
Eppure quell’etichetta di fascista gli era rimasta appiccicata. Non che se ne facesse un cruccio. «Hugo mi diceva – riferisce Silvina – che i fascisti a quell’epoca, prima di Hitler, erano diversi». Rientrato in Italia, aveva aderito alla Rsi. E, ragazzetto, aveva assistito all'epopea della Decima Mas - dove pure aveva pensato di andare per “avventura” nel battaglione Lupo - e all'arrivo degli anglo-americani come alla resistenza antitedesca vicina agli alleati. Per poi seguire la sua vera e grande vocazione: il fumetto. A soli diciotto anni è tra i fondatori de l’Asso di Picche. A ventidue è già in Argentina, dove rimarrà per tredici anni, collaborando tra gli altri con Hector G. Oesterheld, futuro sceneggiatore dell’opera di fantascienza L’eternauta. Qui conosce la giovanissima Anne Frognier, di origine belga, che sposerà e diventerà madre di Silvina (e gli ispirerà “Anna della giungla”, la protagonista dell’omonima serie). Seconde nozze dopo quelle con Gucky Wogerer, la mamma di Lucas e Marina. E poi il Brasile, San Paolo. Londra. Il ritorno in Italia. La collaborazione con il Corriere dei piccoli. E alla fine degli anni Sessanta, dopo la chiusura di Sgt. Kirk – la rivista aperta nel 1967 con il genovese Florenzo Ivaldi, su cui pubblicherà i lavori argentini, la serie de Gli scorpioni del deserto, ambientata in Africa durante la seconda guerra mondiale, e la prima avventura di Corto Maltese, Una ballata del mare salato – il trasferimento a Parigi.
Su Pif, popolare settimanale francese di fumetti, pubblica ventuno storie brevi di Corto Maltese ma la collaborazione si interrompe bruscamente nel 1973, perché – lo racconta anche Silvina – «le tendenze libertarie di Corto non collimano con le direttive che orientano la rivista verso un’obbedienza di stampo comunista». Hugo preferisce lasciare e accettare le proposte della concorrenza: Casterman, l’editore di Hergé e del settimanale Tintin. Finalmente arriva il successo. Dalla Francia e ovunque cresce il mito di Corto Maltese e lo stesso Pratt diventa personaggio. Milo Manara – che del veneziano è stato amico e allievo – lo trasforma nel protagonista della serie H.P. e Giuseppe Bergman. Di lui dirà: «La sua capacità evocativa è talmente coinvolgente che il suo continuo avvicinarsi all’essenzialità grafica riesce addirittura ad aggiungere nuove suggestioni al disegno, invece di toglierne. In un disegno di Pratt si può stabilire l’ora in cui si svolge l’azione, l’intensità della luce, la violenza del sole, se c’è fresco, se c’è caldo».
L’ultima storia di Corto, Mu, è del 1988. «Non morirà – aveva dichiarato Hugo Pratt – se ne andrà perché in un mondo dove tutto è elettronica, è calcolato, tutto è industrializzato, non c’è posto per un tipo come Corto Maltese». Un po’ come ha fatto Pratt, quando – a metà anni Ottanta – si è ritirato a Grandvaux, presso Losanna, in una casa abbastanza grande da ospitare la sua infinita libreria e con una vista sul lago Lemano. Poco prima di morire – nell’agosto del 1995 a 68 anni – ha fondato insieme alla colorista Patrizia Zanotti la casa editrice Lizard, che edita l’intera opera del maestro, oltre a libri e saggi su Hugo Pratt, su Corto e i luoghi cari alla sua letteratura. E sempre la Zanotti, l’anno scorso, ha annunciato il possibile ritorno di Corto Maltese – in Francia – con storie nuove, forse già dal Natale 2009.
La realizzazione delle nuove avventure sarà affidata a autori “di grande personalità”. Sapranno restituire le stesse atmosfere di Pratt? Sarebbero piaciuti al maestro? Chissà. Per fortuna, sinora, ci è stata risparmiata una trasposizione cinematografica. Tempo fa la proposero a Gabriele Salvatores, l'autore di Mediterraneo, che declinò l’invito: «Ho rifiutato – ha spiegato il regista napoletano – perché il produttore voleva farlo diventare una specie di Indiana Jones. Preferisco lasciarlo navigare su quella sottile linea d’inchiostro e sognare un film su Corto Maltese scritto da Hugo Pratt e diretto da Sergio Leone. E forse, da qualche parte, quei due ci stanno lavorando».

 


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