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vendredi, 23 février 2024

La résistance de l'anarque jüngerien face au dieu algorithme

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La résistance de l'anarque jüngerien face au dieu algorithme

La réponse du rebelle : il prépare un lieu de résistance physique (qui est bien sûr aussi ultra-physique), concret. Jünger parle clairement d'armes, d'autorité, d'une délimitation concrète de l'espace où la souveraineté redevient une évidence.

par Giacomo Petrella

Source: https://www.barbadillo.it/113048-heliopolis-18-la-resistenza-dellanarca-jungeriano-davanti-al-dio-algoritmo/

La question de l'évasion, pour fuir l'algorithme, n'est pas une question de liberté ; en fait, ce n'est jamais qu'une question de liberté, qui est un concept très vendable et difficilement utilisable. Il s'agit clairement toujours d'une question de relations de pouvoir. Ce qui, pour nous Occidentaux du troisième millénaire, élevés dans le relativisme totalitaire protestant, signifie tenter une conversion de l'âme et du corps qui est difficile à réaliser. Même l'Anarque, vous le savez, nous l'avons mentionné à maintes reprises, n'aspire pas à une liberté indistincte: il prépare un lieu de résistance physique (qui est certainement aussi ultra-physique), concret. Jünger parle clairement des armes, du chef de famille, d'une délimitation concrète de l'espace où la souveraineté redevient une donnée : collective dans le cas du Travailleur, individuelle dans le cas du Rebelle.

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Quand on re-propose la volonté d'un monde mal construit, on n'utilise donc pas un langage moral, pas une coexistence religieuse avec le péché, mais un discours héraclitéen: la vérité naît du polemos, c'est le conflit entre les parties qui indique la réalité du Logos.

Qu'est-ce que la tyrannie de l'algorithme? Tout simplement la victoire toujours plus concrète de l'anéantissement du devenir. Il ne s'agit pas, bien sûr, de la fin de l'histoire, concept aussi vendable et inutile que celui de liberté. Non. Il s'agit de l'anéantissement de tout flux, de tout cycle, de toute diversité concrète. C'est le remplacement du Logos, de la Providence, si vous voulez, par une ligne virtuelle et imposée de production infinie. Que le capitalisme soit tyrannique, personne ne le dit plus. Qu'il soit voué à l'anéantissement de la planète et des êtres humains, on le dit à travers des concepts qui, une fois de plus, sont aussi vendables qu'inutiles. Le pauvre homme regarde ces jeunes gens moyens rabaisser une œuvre d'art en se disant "au diable la planète, ma vie est déjà morte".

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L'algorithme tend à créer deux factions, réconciliables au sein de son système de vente sur des bases moralisatrices. Sur chacun d'entre eux. Ce qu'il ne tolère pas, c'est l'usage de la violence au sens communautaire. De Fleximan à la victoire tactique russe, la violence héraclitéenne est immédiatement condamnée, censurée, et pas sur la base de la vérité. Mais sur des discours fidéistes. Le bien, le mal. Sainte civilisation. La violence est tolérée et même souhaitée, appliquée, défendue et sanctifiée si elle est utilitaire: si elle vise à renouveler la domination relativiste du modèle de production capitaliste.

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Si elle sort de ce schéma, la reductio ad hitlerum est, comme toujours, immédiate; ainsi, le massacre de Gaza prend une connotation biblique plus que cohérente pour nous, Occidentaux puritains. Sodome et Gomorrhe méritent le châtiment du peuple élu. Un peuple qui, face au terrorisme du Hamas, est légitimé dans un sens économique, utilitaire, à commettre l'extermination: il fut un temps où l'économie et la crématique étaient séparées et où la vérité était un concept concret de la vie communautaire, on construisait des tours, des murs défensifs, parfois des ponts. À l'ère du capitalisme technocratique, tout comme on imprime de l'argent à l'infini pour les copains de BlackRock, il est normal de bombarder jusqu'à l'anéantissement.

L'homme moyen a donc raison de penser "au diable la planète, je ne vois rien de bon ici" ; certainement pour ceux d'entre nous qui luttent pour se rendre, au moins intellectuellement, la frustration s'accroît de voir nos propres intuitions marxiennes et nietzschéennes devenir tristement de plus en plus évidentes.

Nous supplions Polemos de revenir: démon de la guerre, probablement de la guerre civile, père d'Alalà, personnification du cri de guerre.

Giacomo Petrella

mardi, 25 janvier 2022

L'anarchisme spirituel chez l'Anarque de Jünger

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L'anarchisme spirituel chez l'Anarque de Jünger

par Urside

Source: https://www.liberecomunita.org/index.php/spiritualita/84-l-anarchismo-spirituale-nell-anarca    

L'Anarque est cet individu souverain issu d'une mentalité hors du commun qui puise dans le puits sans limite de l'histoire, de la philosophie et de l'art.

Il est au-delà de la gauche ou de la droite, se déplaçant sans cesse de manière nomade avec une liberté de mouvement par la pensée, synthétisant des idées contradictoires. Mais toujours fermement ancré dans le nihilisme. Voilà le véritable anarchiste. C'est l'anarchie qui a produit (et produit encore) une vaste sous-culture hermétique et littéraire souterraine.

Depuis les romans noirs de Baudelaire, Gide, Mallarmé, le Blanc (et d'autres), en passant par l'avant-garde du futurisme jusqu'à Breton et Tzara, du surréalisme (et ses alentours), jusqu'à la nouvelle avant-garde de Barthes, Bataille et des "post-modernistes", dans les nouveaux romans noirs d'Abellio, Parvulesco, Onfray et Bey... La liste est continue, nomade et délirante. C'est l'anarchie du Mouvement Anarchiste, partie du Réseau Synarchique, qui s'est développé à partir d'un engagement politique au sein des cercles hermétiques et littéraires en France.

L'Anarque doit, dans son essence, être un nihiliste. Il ne s'agit pas d'une position négative. C'est un point de départ libre et nomade pour l'exploration. Si l'anarque est dogmatique, les points de départ sont limités et il n'y a pas d'anarchie. L'anarchisme et le nihilisme vont de pair. Le nihilisme a un bel héritage, des modes classiques et russes à la pensée actuelle de Michel Onfray (enracinée dans l'individualisme aristocratique de Georges Palante). Un parallèle transatlantique avec l'aristocratie radicale de Hakim Bey et son TAZ. Aujourd'hui, le nihilisme anarchiste est une force croissante.

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Le livre que Michel Onfray a consacré à Georges Palante; Hakim Bey.

L'Anarque, étant un nihiliste, est libre d'explorer et de synthétiser. Un monde ouvert à cette mentalité est la Décadence. Une autre manifestation évolutive depuis le début du siècle, avec sa fusion de l'art, de la philosophie et de l'occulte, dans le monde de Bohème. De nombreux écrivains ont porté le titre de décadents : Baudelaire, Gide, Peladan, Mallarmé, Breton, Barthes, Bataille, Bonnefoy, Palante, Onfray et bien d'autres encore... La décadence est la capacité de rechercher la poétique et l'esthétique dans chaque situation et de traverser la vie avec un détachement actif.

Le réseau Synarchique appartient aux cercles hermétiques et littéraires, centrés en France, dont il est issu. L'hermétisme utilise les clés de la philosophie occulte (et aujourd'hui du surréalisme) non seulement pour ouvrir le flux intérieur de l'anarchiste, mais aussi dans la politique pragmatique et hermétique, l'interaction entre l'occulte et le surréel en action. Cette interaction est née (à l'époque moderne) dans les années 1890 au sein de l'underground anarchiste, et continue aujourd'hui. Nous sommes sa manifestation actuelle. C'est la véritable anarchie - la révolution gothique. Comme l'ont exploré des gens comme Marinetti, Tzara, Breton, Lautréamont et leurs compagnons de route. Nous travaillons avec eux vers une société hermétique et anarchique.

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L'anarque - terme composé du grec an (ἀν) " sans " et -árchìs, de árchein (ἄρχειν), " gouverner, commander " - est une figure qui apparaît dans le roman Eumeswil d'Ernst Jünger, publié en 1977. L'anarchiste reprend des traits caractéristiques de L'Unique de Max Stirner : souveraineté absolue de l'individu, mais dans le refus du pouvoir ; absence de soumission aux lois de la société, mais recherche d'une loi naturelle ou cosmique ; désir d'une forme de maîtrise héroïque de soi ; recherche de la liberté comme but ultime de toute action ; absence d'esprit d'appartenance à un drapeau ou à une idéologie.

Bien qu'il considère l'anarchie comme l'élément premier de l'existence, dans la mesure où, dans le roman de Jünger, l'anarchie devient le véritable motif de l'histoire du monde, l'auteur allemand distingue l'anarque de l'anarchiste (bien qu'il définisse également le premier comme un "anarchiste radical"). L'anarchiste, en effet, vivant dans l'obsession d'une opposition constante au pouvoir, en reste prisonnier, et est donc voué à une existence qui n'est pas vraiment libre. L'anarque, au contraire, à travers une forme d'indifférence, non loin de l'ataraxie stoïcienne, se distancie de la société et du temps historique, pour s'ouvrir à une dimension libre de l'existence au sein d'un cycle cosmique qui le domine. En ce sens, la figure de l'anarque reprend, au sein de la tradition anarcho-individualiste, les modèles classiques, également développés par la tradition romantique et Nietzsche, dans lesquels l'individu est configuré comme un point d'équilibre entre la dimension libre de la volonté et la nécessité de la nature ou du destin.

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L'anarque peut être lu comme une continuation ou une évolution de la figure du Waldgänger, que Jünger avait décrite dans les années 50.

L'anarque est celui qui parvient à briser les liens de ces positions morales et politiques dogmatiques et inamovibles ; il est cet individu qui a réussi à gagner la souveraineté sur lui-même en s'émancipant de la pensée de masse - à laquelle il échappe en se jetant dans l'infini de l'histoire, de la philosophie et/ou de l'art.

Il évolue en dehors du cadre de tout jeu politique actuel. Pour lui, des concepts tels que la gauche ou la droite, le progressisme ou le conservatisme, n'ont aucune signification au-delà de leur valeur manipulatrice. Sa pensée ignore toutes ces limites et classifications qui font de l'homme un menteur et un mesquin : pour lui, la vérité se construit à partir de tout et de rien.

L'Anarque n'a pas d'idéal bien défini, il ne peut être catalogué. C'est un nomade des idées et de la pensée en éternel conflit qui se déplace entre différents points, souvent apparemment contradictoires, mais qui en même temps cherche la vérité et voit des liens profonds que les autres ne voient nulle part, ces liens si fermes qu'ils constituent pour lui un modus vivendi.

La recherche de ces liens indissolubles est dans son combat intérieur, car l'anarque, face à la politique de masse et au consensus électro, avec sa rhétorique mensongère et trop souvent cruelle, ne peut s'empêcher de se rebeller contre l'éternel jeu que jouent les politiciens et les partis : celui de manipuler les imprudents et de faire de fausses promesses aux non-informés qui voient dans la classe politique un salut... mais qui en réalité ne sauvent personne : l'anarque est donc un nihiliste absolu. En tant qu'être émancipé.

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Celui qui réussit à s'élever à un tel être est au-dessus de toute intention matérialiste de transformer la société, et aussi au-dessus de toute idéologie collective.

Être un anarque est une façon d'être : il n'est pas un réformateur, encore moins un "révolutionnaire" au sens habituel du terme. Il est absolument vrai que la figure de l'Anarque coïncide avec celle de l'anarchiste, il souhaite ardemment lutter pour l'Anarchisme, puisque la véritable Anarchie vit en lui. Elle commence par la pensée et se manifeste ensuite par l'action. Jamais l'inverse. Il ne s'agit pas d'un "positionnement" (qui est généralement toujours avant quelque chose), et encore moins d'une "pose" apparente (comme c'est généralement le cas), mais d'une manière intime et éternelle d'être.

Malgré son individualisme farouche, consciemment ou inconsciemment, l'Anarque appartient inévitablement à ce que l'on pourrait appeler le "Mouvement Anarchiste Mondial", quelque chose comme un réseau de syn-anarchies formées par d'innombrables individus influençant des cercles socialement, artistiquement ou culturellement plus ou moins importants.

L'Anarque, dans son aspect le plus fondamental, est toujours un nihiliste. Il ne s'agit pas d'une position négative. Il s'agit simplement d'un point de départ libre et nomade pour l'exploration de son environnement. Un anarchiste dogmatique se serait limité et serait donc sorti de l'anarchie. Le nihilisme a un héritage délicat, depuis les voies de la Russie classique jusqu'à la pensée actuelle de Michel Onfray.

En 1978, à l'âge de 83 ans, Ernst Jünger fait émerger la figure de l'Anarque dans la ville d'Eumeswil, une ville sans espace et sans temps et pour cette raison même le lieu idéal de l'Anarque. Eumeswil est l'un des fruits tardifs de l'État mondial après la dissolution des États-nations qui ont disparu dans le cataclysme des "grandes conflagrations", c'est-à-dire du mondialisme et du globalisme qui détruisent la diversité et la spécificité. C'est peut-être aussi pour cela qu'Eumeswil est polymorphe : tantôt elle nous est présentée comme une ville, tantôt comme un village dominé par le palais du Condor. Même la localisation spatiale échappe à toute détermination précise : Eumeswil est bordée par la mer - tantôt la Méditerranée, tantôt l'océan Atlantique -, par le désert du Khan jaune, mais aussi par des forêts vierges. Même dans le temps, Eumeswil n'a pas d'âge, notamment parce que le Luminar - un instrument réservé à quelques privilégiés - permet de se souvenir et de vivre chaque époque du passé, en la rendant présente.

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Dans cette ville-état, pendant du terrible Metropolis de Fritz Lang, le pouvoir est entre les mains du Condor, dont le coup d'État a chassé les tribuns et dont le palais s'appelle la Casbah, signe que le pouvoir, sous l'apparence de l'ordre, ne cache que le chaos. Ici vit Martin Venator, ou Manuel comme l'appelle le Condor, sensible à la sonorité des noms. C'est un jeune historien qui, la nuit, travaille comme serveur dans le bar de la Casbah, au service direct du dictateur. Martin Venator concilie les deux activités à la fois du point de vue de son intérêt historique pour la politique du Condor et de ses intimes, et surtout du fait qu'il est l'Anarque, donc ni contre ni pour le pouvoir, mais intimement étranger à celui-ci, indifférent donc autant à le servir qu'à le combattre.

Il y a déjà ici une différence fondamentale entre l'Anarque et l'anarchiste, bien que l'humus qui les a générés soit le même. En fait, tout le monde est anarchique et, pour cette raison, la famille, la société et l'État interviennent immédiatement pour conditionner et émonder cette force primordiale ; cependant, l'élément anarchique reste à l'arrière-plan, peut-être inconscient, mais toujours prêt à jaillir comme de la lave. Tout ce qui est agent de force est anarchique - l'amour, le guerrier, le meurtre, le Christ - alors que leurs homologues bourgeois - le mariage, le soldat, le meurtre, Saint Paul - ne le sont pas.

    "L'histoire du monde est mue par l'anarchie".

 

jeudi, 16 septembre 2021

Ernst Jünger's Anarch figure in Eumeswil - discussion with Russell A. Berman

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Ernst Jünger's Anarch figure in Eumeswil - discussion with Russell A. Berman

Excellent Hermitix podcast interview with Russell A. Berman
 
 
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vendredi, 03 mai 2019

Ernst Jünger ou les figures de la haute tenue

Né en 1895, décédé à presque 103 ans en 1998, Ernst Jünger peut être qualifié sans hésitation de « grande conscience européenne », non pour un pseudo-message qu’il aurait à délivrer aux générations actuelles et à venir, mais pour son maintien droit et stoïque face aux événements, au monde et aux hommes. En cela, il est un modèle, une de ces falaises de marbre souffrant à peine de l’érosion du temps comme des éléments. « La tenue, comme le goût, est de l’ordre de la civilité – qui est la racine de la civilisation. Celle-ci peut être gravement atteinte, délitée, submergée, il demeure, dans le cœur de quelques-uns une « cité inspiratrice ». La tenue, est alors ce qui tient – vis-à-vis de soi-même et des autres. Toute l’œuvre de Jünger nous enseigne, avec amitié et sans crisper, à tenir bon » confiait Luc-Olivier d’Algange.(1)

On ne comprend obstinément rien à Jünger si l’on persiste à ignorer son passé soldatesque en même temps qu’on jetterait systématiquement sur lui un regard d’opprobres et de ressentiments. La tenue était alors, pour ce tout jeune homme à peine sorti des jupons maternels, la condition (dernière) du héros pour autant que l’exécutant savait rester prudemment à sa place, la première, en l’occurrence, celle du front, des balles et des bombes. Certes, il ne fut pas le seul à tenir son rang, mais bien peu en firent, comme lui, une éthique, sinon une idiosyncrasie. C’est sans doute ce que nos sombres temps médiocres reprochent à cette personnalité altière, eux qui se vautrent dans l’autre entendu, désormais, comme le comble de l’horizontalité démocratique, métonymie universelle de la « non-discrimination ».

C’est que notre fière et arrogante époque se croit libre comme jamais, prétendument, elle ne l’aurait été dans son histoire, tout auréolée des victoires faciles de son individualisme triomphant que viendraient régénérer des droits de l’homme inextinguibles et extensibles. Nos contemporains vouent un culte désormais sans borne au progrès. À l’heure d’une extraordinaire crise du sens, celle-ci semble devoir se résoudre dans un improbable sens de l’histoire, au risque que tant d’yeux rivés sur cette chimérique boussole n’en deviennent proprement aveugles aux farces et aux tragédies d’une histoire que, par ailleurs, il est de bon ton de conchier et de congédier.

Jünger était un adepte des formes, non pas tant pour des motifs esthétiques que parce qu’elles reflétaient selon lui une certaine permanence archétypale que seule une connaissance intuitive pouvait appréhender. C’est dire que cet effort de translucidité visionnaire n’est pas à la portée du premier venu. Cette quête d’un « supraréel » qui se confondrait uniment avec le réel attendu qu’il ne peut être question de dissocier deux mondes qui n’en font résolument qu’un, aurait presque à voir avec la démarche traditionisme de René Guénon. La fonction assignée chez l’auteur d’Eumeswill à la « Figure »(2) emprunte assez à la pensée métaphysique.

florence-henri-ernst-jünger.jpgLe Rebelle et l’Anarque sont ces figures, ces paradigmes, ces « représentations » offertes à la reconnaissance de l’homme qui les perçoit comme manifestation épiphaniques insaisissables par la pensée mais s’imposant à l’évidence, pour peu qu’il accepte – l’homme n’est jamais contraint que par soi-même dans la vision jüngerienne du monde – de ne pas lui tourner le dos.

Il nous propose, ce faisant, deux voies qui loin de s’opposer peuvent éventuellement se conjoindre avec le temps. Il est vraisemblable – car plus logique – que le Rebelle surgira avant l’Anarque, celui-ci apparaissant comme le point le plus haut de la maturité. Si l’on veut bien admettre que chaque « type » jüngerien correspond aux grands âges de la vie, sans doute nous approcherions-nous d’une certaine vérité philosophique. Le temps du Soldat est celui de l’impétuosité et du jeu, de l’innocence et de l’inconséquence, rapidement rattrapé par celui du Travailleur dont les appétits semblent insatiables et qui succombe aux charmes neufs et vénéneux de la puissance. Puis arrive, à pas de loup, le temps du Rebelle suspendant à son tableau de chasse les différents trophées de ses désillusions successives (3).

Lorsque survient celui de l’Anarque, ces dernières sont balayées. L’Anarque devient plus sage, à proportion de ce qu’il sait qu’il ne doit rien attendre de quiconque.

« Aide-toi toi-même, le Ciel ne fera rien pour toi, mais tu n’en seras pas moins heureux » pourrait être cette maxime du bonheur solitaire. « Le trait propre qui fait de moi un anarque, c’est que je vis dans un monde que, ‘‘en dernière analyse’’, je ne prends pas au sérieux. Ce qui renforce ma liberté. Je sers en volontaire. […] Pour l’anarque, les choses ne changent guère lorsqu’il se dépouille d’un uniforme qu’il considérait en partie comme une souquenille de fou, en partie comme un vêtement de camouflage. Il dissimule sa liberté intérieure, qu’il objectivera à l’occasion de tels passages. C’est ce qui le distingue de l’anarchiste qui, objectivement dépourvu de toute liberté, est pris d’une crise de folie furieuse, jusqu’au moment où on lui passe une camisole de force plus solide. […] Le libéral est mécontent de tout régime ; l’anarque en traverse la série, si possible sans jamais se cogner, comme il le ferait d’une colonnade. C’est la bonne recette pour quiconque s’intéresse plus à l’essence du monde qu’à ses apparences – le philosophe, l’artiste, le croyant. […] Je ne fais aucun cas des convictions, et beaucoup de cas de la libre disposition de soi. C’est ainsi que je suis disponible, dans la mesure où l’on me provoque, que ce soit à l’amour ou à la guerre. Je ne respecte pas les convictions, mais l’homme. Je regarde et je garde. »(4)

Gardons-nous bien de penser que Jünger nous invite à rompre avec le monde. Tout au plus, nous incite-t-il plutôt à « trouver la sécurité dans la sauvagerie des déserts, et avant tout dans notre propre cœur afin de changer le monde. »(5)

Notes

(1) Livr’Arbitres, n° 27, p. 26.

(2) Voir Ernst Jünger, Type, nom, figure, Christian Bourgois, Paris, 1996.

(3) « Quant au Rebelle, nous appelons ainsi celui qui, isolé et privé de sa patrie par la marche de l’univers, se voit enfin livré au néant. Tel pourrait être le destin d’un grand nombre d’hommes, et même de tous — il faut donc qu’un autre caractère s’y ajoute. C’est que le Rebelle est résolu à la résistance et forme le dessein d’engager la lutte, fût-elle sans espoir. Est rebelle, par conséquent, quiconque est mis par la loi de sa nature en rapport avec la liberté, relation qui l’entraîne dans le temps à une révolte contre l’automatisme et à un refus d’en admettre la conséquence éthique, le fatalisme », Traité du Rebelle ou le recours aux forêts dans Essai sur l’homme et le temps, Christian Bourgois, Paris, 1970, p. 44.

(4) Eumeswill, La Table Ronde, Paris, 1977, 1978. Traduction Henri Plard.

(5) Passage à la ligne (1950).

jeudi, 08 février 2018

Né di destra né di sinistra: Corto Maltese come l’Anarca di Jünger

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Né di destra né di sinistra: Corto Maltese come l’Anarca di Jünger
Gianluca Donati
Ex: http://www.nazionefutura.it
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“Camerata Corto Maltese”, così titolava un’incontro culturale svoltasi in un circolo di CasaPound qualche anno fa, scatenando le reazioni più disordinate e l’indignazione della famiglia dell’autore delle opere di Corto Maltese, il maestro Hugo Pratt. Lo sconcerto fu argomentato dal fatto che storicamente, il Maltese è stato considerato nell’immaginario collettivo come appartenente alla “cultura della sinistra”, per esempio, Corto è figlio di una prostituta zingara, è un vero e proprio nomade (senza casa né famiglia), libertino nei modi, quindi tendenzialmente “anarchico” o “anarcoide” (e i due termini non collimano). L’intento della discussione di CasaPound era invece quello di analizzare le possibili “attitudini fasciste”, come il fatto che il marinaio creda nell’amicizia cameratesca, è un antieroe scorbutico, individualista ma pronto a schierarsi con chi ha subito dei torti, pronto a gettarsi dentro le cause perse; inoltre, Maltese è un romantico, amante dell’avventura. Queste opere di “letteratura disegnata” (come amava definirla Pratt), uscirono in un periodo, quello degli anni 70, dove l’avventura era osteggiata dalla politica e dalla critica, perché considerata, politicamente “non impegnata”.

corto_maltese_by_machkamotte-d55yqaq.jpgNaturalmente alle tesi di CasaPound, si rispose facendo notare che Maltese (quindi Pratt) non sia nazionalista, non crede nei Paesi, non è razzista. Tutto vero. Ma prima di affermare che Pratt-Maltese siano “di sinistra”, inviterei a una riflessione più approfondita, perché negli anni 70, non tutti nell’ambiente politico-culturale di sinistra erano poi così tanto convinti dell’identità progressista del personaggio del maestro. Lo stesso Pratt in quegli anni dichiarò: “Bisognava rispolverare Marx ed Engels, autori che dovetti frequentare e che mi annoiarono immediatamente. Visitai anche Marcuse e qualche altro e ritornai ai classici dell’avventura. Venni subito accusato di infantilismo, di edonismo e di fascismo”. Successivamente poi, Pratt fu licenziato dalla rivista per cui lavorava, perché l’editore, politicamente vicino al Partito Comunista Francese, lo tacciava di libertarismo. Perciò, le insinuazioni di un Pratt “non di sinistra”, non sono invenzione recente di CasaPound. Che poi questo non significhi “fascista”, è un altro discorso. Tralasciamo che Pratt abbia combattuto nella Decima Flottiglia Mas.

Già più rilevante sembra essere l’indizio che anni fa ci procurò il Giornale, quando pubblicò una dedica che Pratt avrebbe fatto a un suo editore francese, nella quale, con la sua inconfondibile calligrafia, il maestro scriveva “De votre fasciste Hugo Pratt” (dal tuo fascista Hugo Pratt). E questa lettera non è del 1944, bensì del 1988. Tutti rimasero spiazzati e cercarono d’irridere la tesi, ma nessuno ha saputo dare una spiegazione credibile. Ma a prescindere da queste considerazioni, e al di la della nota passione di Pratt per le divise, le decorazioni e i codici d’onore, più precisamente, dovremmo dire, che se è vero che Maltese è principalmente un “anarchico”, lo è in senso “individualista”; Maltese è insofferente ai nazionalismi, ma anche al social – comunismo, allo statalismo e al collettivismo di massa. È un uomo che crede nell’onore e ama l’azione avventurosa, e soprattutto, il viaggio, che per lui è un modo per viaggiare dentro se stesso, alla ricerca della sua Essenza (e qui l’appartenenza di Pratt alla massoneria si fa sentire); è un anarco-individualista, e quindi, un anarchico di destra. Questo filone del pensiero anarchico, discende dal filosofo Max Stirner, per il quale, dietro il diritto e la politica non c’è la legge o il consenso, ma la forza e l’irrazionale arrivando a dire: «Che io abbia o no un legittimo potere-diritto non mi interessa affatto, se sono potente, ho l’autorità, non ho bisogno di altra autorizzazione e legittimazione».

È una concezione della vita che ha reminiscenze vagamente nietzschiane. Più che anarchico – dicevamo sopra – Maltese sembra essere “anarcoide”, si atteggia ad anarchico per velleità o per posa, perché è un “esteta” che da più importanza alla forma che al contenuto (o la forma coincide con il contenuto), e tende ad avere confusi atteggiamenti ribellistici, standogli stretta anche l’etichetta di anarchico. Individualista, ma non egoista, egli decide di intervenire in difesa di qualcuno o di una causa, unicamente seguendo la sua coscienza e non perché costretto da una legge o un’istituzione. Questo però richiede una superiorità di spirito che non è comune, e che solo poche persone possiedono. Ecco perché Maltese, si accosta alla figura “dell’Anarca” di Ernst Jünger, dove il concetto anarchico di libertà, s’intreccia con quello di una spiritualità aristocratica. E se l’Anarca-ribelle Jungeriano, “passava al bosco”, Maltese cerca e trova il suo equilibrio tra libertà e altruismo, nell’immensità dell’oceano dove le leggi “sociali”, sono diverse e non assoggettate alla civiltà organizzata e alienante della modernità industriale e urbanizzata, dalla quale Maltese fugge attraverso il viaggio e l’avventura. E l’Anarca Maltese, rimanda anche al Superuomo di Nietzsche; infatti, a coloro che per dimostrare l’antifascismo “di sinistra” di Maltese, ricordano la famosa tavola nella quale il marinaio, da un calcio nelle parti basse di uno squadrista, stranamente nessuno ha fatto notare che nella medesima avventura “Favola di Venezia” Maltese incontra anche un personaggio realmente esistito, il celebre poeta-soldato Gabriele d’Annunzio, il quale differentemente dallo squadrista, viene rappresentato positivamente.

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Che d’Annunzio fosse un “nazionalista di destra”, un anarchico-individualista e decadente, e abbia civettato, pur riottoso, col fascismo, è cosa risaputa. Il fumetto in questione fu pubblicato nel 1976, e quelli erano anni nei quali mostrare benevolmente d’Annunzio, era sufficiente per essere bollati come fascisti o reazionari. Concludendo: “Camerata Maltese” fu una provocazione tipica di quei mattacchioni di CasaPound, una forzatura, ma se dovessi scegliere se collocare il personaggio di Corto Maltese, a destra o a sinistra, non avrei dubbi nel collocarlo a destra, una destra anarcoide e libertaria, e in una visione di “destra inclusiva e larga”, come io la intendo, una destra di sintesi tra diverse culture, il marinaio dall’orecchio forato può essere considerato, parte di quel patrimonio artistico – culturale, a prescindere dalle reali convinzioni politiche del grande Pratt.

Gianluca Donati

dimanche, 26 janvier 2014

Random Acts of Revolution

Random Acts of Revolution

Neither slavery nor involuntary servitude, except as a punishment for crime whereof the party shall have been duly convicted, shall exist within the United States, or any place subject to their jurisdiction.

You have a Constitutionally protected right to be free. If you aren’t free, then revolution is your duty.

Many people believe that revolution requires that they lead a march, stand in front of a crowd with a bullhorn, or form a militia. They feel like it’s a job for the Alex Joneses, the Adam Kokeshes,  the James Wesley Rawleses, and the Bradley Mannings of the world.

They’re wrong.  You don’t have to be a person with thousands of followers on Twitter and Facebook .  You don’t have to be a person with a military leadership position on  your resume. You need not get yourself arrested on the steps of the White House, go to prison forever for telling the truth about your unit in the army, or stare down a bunch of scary-looking thugs in jack boots.

But you do have to do something.

You can’t just sit there and complain unless you are really just another armchair Rambo.

The way you lead your life every single day can be an act of revolution.  By refusing to concede your natural rights, quietly and resolutely, you are performing an act of revolution. Walking the walk doesn’t always require civil disobedience or militia membership (although those actions definitely have their places).  It requires your consistent determination not to be infringed upon.

It doesn’t matter if you are a soccer mom from the suburbs, a college student in a dormitory, a church-going dad and husband, or a person who has found themselves homeless through the ongoing economic crisis – by living resolutely, you are performing an act of revolution.

Don’t get me wrong – we need the Alexes, the Adams, the militias, the Bradleys, and the JWRs.  We need the people who stand in protest.  We need those who expose wrongdoing.  We need the organizers, the shouters, the big personalities, the quiet strong types, and the leaders. But these are not the only ways to revolt.  If every single person was off organizing their own rally, there’d be no one left to march in it.

What it is imperative upon us to do is to find our compass and follow it.  We must make ourselves immune to control by not needing what “they” hand out.  We have to be armored against the way everyone else lives and choose our own paths.  We must stubbornly refuse to participate in the hoop-jumping that is everyday life in North America.  By all of us who believe in liberty doing this, we form an army of stubborn non-participants in the status quo.

Here’s an example. It’s a small thing, a battle that today only affected my daughter and me.  My daughter is not vaccinated.  She attends a public school where the kids must be vaccinated, or hoops must be jumped through. I filled out the initial forms stating that I had an objection of conscience to vaccines.  I was contacted by a representative of the school system who suggested that I sign instead the form that stated a religious objection, because that was “easier”.  I refused, because my objection is NOT one of religion, and I felt like that was a cop-out. I knew that I was within my rights to have an objection of conscience, and I felt that it was important to make a point that might make it easier for the next parent.  I was then told that I’d have to pay $25 and get a statement notarized to allow her exemption on my basis.  I said I’d be happy to get a statement notarized, but not at my expense. I pointed out that nowhere does our local law state that I should have to pay any money for my child to NOT do something.  Lo and behold, after 5 months of politely going back and forth,  being escalated through numerous different superiors of superiors in the school board and public health system, my daughter is still unvaccinated, I have not spent $25, and she was not suspended from school.  The point I’m making is not about vaccines, but about not stepping back from your rights, for your convenience or for the convenience of others. This requires that you read the relevant laws and understand them.  It requires a certain degree of persistence and a willingness to be a pain in the butt.

There are valid reasons for revolution.

One of the benchmarks of tyranny is the dizzying arrays of laws on the books, with more and more added every single day.  It is humanly impossible not to break multiple laws every single day.  Regulations are revenue builders and/or control mechanisms. If the “authorities” can ALWAYS find a law that you’ve broken, then they can ALWAYS give a “reason” for punishing you.  Punishment might include incarceration, hefty fines, or the removal of some privilege (like taking away your driver’s license or not allowing your child to go to school).

If the laws be so voluminous that they cannot be read, or so incoherent that they cannot be understood; if they be repealed or revised before they are promulgated, or undergo such incessant changes that no man, who knows what the law is to-day, can guess what it will be to-morrow. Law is defined to be a rule of action; but how can that be a rule, which is little known, and less fixed?

~ James Madison, Federalist Papers 62

The police state is growing at a dizzying rate, and often the news makes it look like we live in Nazi Germany. It is now or never.  Like cockroaches, “they” – the thugs in jackboots and their masters – multiply in the dark, and will soon overtake us if we don’t put a stop to it right now.  They want to take our guns because that would make our resistance more difficult.  They keep buying up ammo and now have more than enough to kill every man, woman, and child in America multiple times. The NDAA means that any person can be indefinitely detained. There has been a sustained attack on the Bill of Rights and one by one our rights are being submerged beneath the desires of those who would demand our submission.

How can you be an everyday revolutionary?

The most revolutionary act is to be self-sufficient and in need of nothing that the government can provide for you in exchange for some small liberty.  When there is nothing that you require enough to submit, then bullying you becomes much more difficult.

This list of suggestions is by no means comprehensive.  Please, add your own random acts of resistance in the comments below.

  • Question absolutely everything you hear on the news.  Always be a skeptic. All major media goes back to just a few conglomerates.  The “news” is now all a propaganda ploy to help the rich get richer and the powerful remain in power.  The media can make or break a candidate with unholy zeal in less than a week.  These people and others like them are the ones that decide what “we the people” get to see.  If they feel like a candidate or a news item might upset the status quo, they black it out by refusing to cover it.
  • Call out the media.  Let everyone know that the mainstream media is the enemy of the people.  When you see coverage that is clearly biased, take a moment to call out the media about it.  Take the time to comment on mainstream media websites and point out the unbalanced coverage.  If you use social media, share this information and post on the media outlet’s social media pages as well.
  • Get out of the banking system. By opting to “unbank” or “underbank” there is a limit to what can be easily stolen from you.  When you have physical control of your financial assets, you are not at as high a risk of losing those assets, and therefore, less likely to be dependent on “the system.”
  • Turn your savings into precious metals or tangible assets.  On the same note as unbanking, you definitely don’t want to rely on a 401K or savings account to provide for you in your old age. Ask the people of Cyprus how well that worked out for them.  Diversify with assets you can touch.  Purchase tangible goods like land, food, ammo, and seeds. Once you are well supplied, move on to precious metals to preserve your wealth.
  • Educate others.  At the (very high) risk of people thinking you’re crazy, it’s important to let people know WHY you do what you do. If you are an anti-Monsanto activist, teach others about the dangers of GMOs.  If you object to a municipal policy, speak at a town meeting or send a letter to the editor of your local paper.  By ranting incoherently or by keeping your mouth shut, you influence no one. By providing provable facts, you can open minds and awaken others to tyranny.
  • Get others involved in the fight.  For example, if you are fighting with the city council that wants to rip out the vegetables growing in your front yard, let  your friends and neighbors know, post a notice at the grocery store, and write a letter to the editor.  When injustice occurs, use the power of social media to spread awareness. Often a public outcry is what is necessary to get the “authorities” to back down.  Look at the case of Brandon Raub, the veteran who was kidnapped and taken to a mental hospital for things he posted on Facebook. Raub was not charged, but he was detained in the psych ward involuntarily. His friends and family immediately mobilized and spread the videos of his arrest all over the internet.  It snowballed and alternative media picked it up – soon Raub was released, and all because of a grass roots and social media campaign to bring the injustice to light.
  • Grow your own food.  Every single seed that you plant is a revolutionary act.  Every bit of food that you don’t have to purchase from the grocery store is a battle cry for your personal independence.  When you educate yourself (and others) about  Big Food, Big Agri, and the food safety sell-outs at the FDA, you will clearly see that we are alone in our fight for healthy, nutritious foods.  Refuse to tolerate these attacks on our health and our lifestyles. Refuse to be held subject to Agenda 21′s version of “sustainability”.
  • Take control of your health.  It is imperative that you not blindly trust in the medical establishment.  Many members of this establishment are merely prostitutes for their pimp, Big Pharma.  Millions of children are given powerful psychotropic drugs to help them fit into the neat little classroom boxes, and the numbers are growing every day.  Americans spent 34.2 BILLION dollars on psychiatric drugs in 2010. (Source) Big Pharma is an enormously profitable industry that only pays off if they can convince you that you’re sick.  Learn about the toxic injections and medications, weight the risks and benefits, and always look for second and third opinions before making a medical decision.  Maintain your health by avoiding toxins, exercising, and ditching your bad habits to reduce the number of doctor’s visits that are necessary.
  • Refuse to comply.  If you know your natural rights, which are guaranteed under the Constitution and its Amendments, then it makes it much harder for “authorities” to bully you.  You don’t have to let them search your home without a warrant, you don’t have to answer questions, and you don’t have to comply with laws that are in conflict with the Constitution.
  • Learn.  Every day, spend time learning. This shouldn’t stop once our formal education ends. Fill your mind with history, with current events, with constitutional law, and information about the natural world.  Learn about health, study economics, research things that interest you, and unravel the complicated conspiracies that are afoot.  To pursue unbiased knowledge is to free your mind from the prison of propaganda and indoctrination.
  • Don’t consume chemicals that cause you to be dumbed down.  Avoid chemical-laden food with brain-killing neurotoxins like MSG and aspartame.  Don’t drink fluoridated water.
  • Embrace your right to bear arms.  Be responsible for your own safety and security.
  • Don’t be in debt.  No one can be free if they are in debt. If you are in debt, you are forced to work in whatever conditions are present, for whatever amount is offered, complying with whatever criteria is necessary to keep your job.  in order to either pay your debt or face penalties. As well, the high interest rates that you pay only serve to make the bankers more wealthy.  Instead of borrowing, save until you can afford something or realize that if you could actually afford it, you wouldn’t need to borrow money to have it.
  • Be prepared for disaster.  Have enough food, water, and supplies to take care of your family in the event of a natural disaster. Don’t expect FEMA to take care of you.
  • Be involved in your children’s education.  For some, this means homeschooling or unschooling, and for others this means being on top of what they are learning in a formal school setting. Join the PTA and actively volunteer if your child goes to school.  Be an advocate for your child and insist that the teachers teach. If your child goes to school, supplement this at home with discourse about current events and outings that help them learn about the world around them.
  • Be the squeaky wheel. If you see something wrong, don’t just ignore it. Say something about it, and keep saying something until it changes.  Whether this is some process that infringes on your privacy, a job requirement that impedes your health, or another injustice, pursue it relentlessly. Ask questions publically, write letters, and use social media to bring pressure to encourage a change.
  • Reduce your consumer spending.  Spending less helps to starve the beast by reducing the sales taxes you pay and withdrawing your financial support to big conglomerates. If we vote with our dollars, eventually there will, of a necessity, be a paradigm shift that returns us to simpler days, when families that were willing to work hard could make a living without selling their souls to the corporate monoliths. A low-consumption lifestyle reduces your financial dependency, which allows for more freedom.
  • Ditch popular culture.  If reality TV isn’t a tool for dumbing people down, I don’t know what it is.  My daughter recently begged to watch an episode of a popular reality TV show that “everyone” was watching.  She managed about 15 minutes of it and then said, “This is the stupidest thing I’ve ever seen.”  She decided to read a book instead.  Popular entertainment is a media tool used to change our perspectives about our personal values, and to tell us how to think and feel about issues.
  • Buy locally.  Support local small businesses to help others who are fighting for independence from the system.  You might pay a little bit more than you would at your big box store, but the only people benefiting from your purchases made at the corporate stores are those with the 7 figure annual bonuses.
  • Develop multiple streams of income.  Don’t put all of your eggs in one basket.  Figure out several ways to bring in income.  Not only does this free you from being a wage slave, but it allows you to hire friends or family members.  You are less entangled in the system and not subject to corporate whims.  If one business fails, or becomes subject to regulations that make it no longer worthwhile, you are not forced to comply just to keep a roof over your head.
  • Say thanks, but no thanks.  There is no such thing as a benevolent hand out.  Nearly anything offered for free (particularly by a government entity) has strings attached.  Maybe there is a handy-dandy registration form that you need to fill out. You might be influenced to vote a certain way just to keep the freebies coming. You might have to pee in a cup every two weeks. Perhaps one day you’ll need to have a microchip embedded in your hand.  Either way, by accepting handouts from those in “authority”, you become beholden to them or you need them, and someone who is free is neither beholden nor needy.
  • Don’t take the easy road.  The PTB like to seduce people with simplicity.  ”If you just sign this paper, it will be much easier,” they say.  ”This chip is for your convenience,” they tell you.  ”By giving up this, it lets us take care of you and you will be much safer.”  The easy road only gets you to Slave Street a whole lot faster.  Take the difficult road and be responsible for yourself.  Don’t take shortcuts that compromise your beliefs. Go to court to fight a ticket, read the laws and defend yourself, and know that anything you give up, you will never get back.

According to the Declaration of Independence,  ”Governments are instituted among Men, deriving their just powers from the consent of the governed.”

That means that you don’t have to accept the unjust laws. That means you don’t have to quietly take it, muttering under your breath that it isn’t right, but not daring to raise your voice.  That means that “they” are only in control of you if you allow it.

There are nearly 316 million people in the United States. (source)

Only 3% of the population fought in the Revolutionary War, and 10% actively supported them.

If 9,480,000 people quietly and peacefully revolted by withdrawing their consent to be governed by tyrants we could not be silenced.

If 31,600,000 people supported those revolting, we could not be stopped.

The government might  be watching us, but we can watch them right back.  Make the way you live your life a revolutionary act.

Reprinted with permission from The Organic Prepper.

 

lundi, 16 novembre 2009

Apoliteia

apo16220666.jpgApoliteia

Ex: http://ernst-juenger.blogspot.com/

Through much of my last rereading of Julius Evola’s “Ride the Tiger” I have not been able to overlook spiritual and practical parallels of Evola’s ‘differentiated’ type of man to Jünger’s anarch. These become so obvious in the chapter “States and Parties: Apoliteia”, that I must comment.

Both Evola’s differentiated man and the anarch have recognised the unworthiness of the ideas, motives and goals given by life and politics today. This makes them apoliteia....

From Evola:

“After taking stock of the situation, this type can only feel disinterested and detached from everything that is “politics” today. His principle will become apoliteia, as it was in ancient times”.
“Apoliteia” refers essentially to the inner attitude…. The man in question recognizes, as I have said before, that ideas, motives, and goals worthy of the pledge of one’s true being do not exist today….”

And from Jünger:
"As a historian, I am convinced of the imperfection – nay, the vanity – of any effort. I admit that the surfeit of a late era is involved here. The catalogue of possibilities seems exhausted. The great ideas have been eroded by repetition; you won’t catch any fish with that bait.”

Inner detachment, apoliteia, brings freedom to their life-involvements, such as employment or even politics itself. They are equally free to be, as not to be, involved with any particular activity or role....

From Evola:
“As conceived here, apoliteia creates no special presuppositions in the exterior field, not necessarily having a corollary in practical abstention. The truly detached man is not a professional and polemic outsider, nor conscientious objector, nor anarchist. Once it is established that life with its interactions does not constrain his being, he could even show the qualities of a soldier who, in order to act and accomplish a task, does not request in advance a transcendent justification and and a quasi-theological assurance of the goodness of the cause. We can speak in these cases of a voluntary obligation that concerns the “persona”, not the being, by which – even while one is involved – one remains isolated”.
“Apoliteia” is the inner distance unassailable by society and its “values”; it does not accept being bound by anything spiritual or moral. Once this is firm, the activities that in others would presuppose such bounds can be exercised in a different spirit.”
“Apoliteia, detachment does not necessarily involve specific consequences in the field of pure and simple activity. I have already discussed the capacity to apply oneself to a given task for love of the action in itself and in terms of an impersonal perfection.”

And from Jünger:
“I have to succeed in treating my work as a game that I both watch and play…. It presumes that one can scrutinize oneself as from a certain distance like a chess figure – in a word, that one sees historical classification as more important than personal classification. This may sound exacting; but it used to be required of any soldier. The special trait making me an anarch is that I live in a world which I ‘ultimately’ do not take seriously. This increases my freedom; I serve as a temporary volunteer.”
“I serve the Condor, who is a tyrant – that is his function, just as mine is to be his steward; both of us can retreat to substance: to human nature in its nameless condition.”
“Working somewhere is unavoidable; in this respect, I behave like a condottiere, who makes his energy available at a given moment, but, in his heart of hearts, remains uncommitted. Furthermore, as here in the night bar, work is a part of my studies – the practical part."

Liberated from aspirations or beliefs in no-longer existent higher causes within life, both Evola’s type and Jünger’s anarch are free to take on life involvements, such as employment or even political associations - either because they simply appeal to them or because they are useful to their practical self-perfection. Any such commitment is temporary, conditional and ultimately superficial, that is, it remains outside their true inner being.

Psychologically speaking, neither figure identifies themselves with their life-roles and associations; these have useful functions, but are not substantial, do not regard their true inner being. The resulting detachment allows them life involvements which for others would require or presume inner identification with the external cause, be it the tyrant’s, the democracy’s or the religion’s. Neither driven nor limited by such moral or spiritual beliefs, their involvement in life is of a freer, less compulsive nature.

A job is a function of life, which engages only the persona, to use Evola’s term, the historical classification in Jünger’s. The soldier or the condottiere also sees their involvement with the cause in this context, as the involvement of the external persona with the external historical situation. But beyond or above the persona, inner substance or being protects the anarch as it does Evola’s differentiated man, provides them with an inviolable inner fortress - as a base for excursions into life and as a sanctuary to retreat to from life.

 

mardi, 30 juin 2009

Cabalgar el Tigre en 2009

Cabalgar el Tigre en 2009




"La mejor manera de evitar que un tigre te devore es montarte sobre él".
Proverbio Chino

Después de un largo silencio debido exclusivamente a cuestiones laborales quiero comenzar el año escribiendo sobre uno de los libros esenciales para la metapolítica, me refiero a Cabalgar el Tigre de Julius Evola, publicado originalmente en 1961 [1] ( por lo tanto ya en la etapa madura del metapolítico romano) y cuyo título evoca precisamente a este conocido proverbio chino que nos orienta sobre la mejor manera de responder ante una amenaza como sería en este caso la etapa crepuscular de esta civilización – el famoso Kali - Yuga en la doctrina hindú - que, así como si fuese un tigre desbocado, este mundo contemporáneo se convierte en un enorme peligro para aquellos hombres que han decido mantenerse consecuentes con la estirpe de la tradición y que no desean "aggiornarse" a los devaneos modernos. Así pues, el texto en cuestión esta dirigido hacia aquellos que desean sustraerse de este proceso de descomposición que genera la "civilización burguesa" pero que no saben como hacerlo. Así, señala el maestro Evola:

"Examinemos ahora cómo se aplica al mundo exterior, al medio general, el principio consistente en cabalgar el tigre. Puede entonces significar que cuando un ciclo de civilización toca a su fin, es difícil alcanzar un resultado cualquiera resistiendo, oponiéndose directamente a las fuerzas en movimiento. La corriente es muy fuerte y uno correría el riesgo de verse arrasado. Lo esencial es no dejarse impresionar por aquello que parece todopoderoso, ni tampoco por el triunfo aparente de las fuerzas de la época. Privadas de lazo con cualquier principio superior, estas fuerzas tienen, en realidad, un campo de acción limitado…" [2]

Por ello, si logramos colocarnos encima del tigre éste no podrá hacernos ningún daño y simplemente habrá que esperar a que se agote y concluya así su loca carrera. Esto podría interpretarse también como una suerte de retiro interior para el hombre de la tradición.

Para poder entender mejor la naturaleza de esta carrera sin sentido y sobre todo atisbar la posibilidad de su fin, Evola empieza por mostrarnos el escenario en el que nos encontramos marcado inicialmente por la disolución de la moral como ya lo había anuncidado Nietzsche con la frase "Dios ha muerto" o el mismo Dostoyevsky al señalar que "Si Dios no existe, todo esta permitido" [3].

Justamente la muerte de los valores o la moral se produce tras la ruptura de ésta con el plano metafísico o la trascendencia, entonces la moral se convierte en autónoma o racional – como afirmaría Kant – en decir, meramente subjetiva o respondiendo según sea el caso a los intereses sociales. Lo correcto o lo debido es lo deseado por el individuo o por la sociedad. Como indica Evola: "Después del racionalismo ético, el periodo de disolución prosigue con la ética utilitaria o "social". Renunciando a encontrar un fundamento intrínseco y absoluto del "bien" y del "mal", se propone justificar lo que queda de la moral por lo que se recomienda al individuo su interés y la búsqueda de su tranquilidad material en la vida social. Pero, esta moral ya está impregnada de nihilismo. Como ya no existe ningún lazo interior, todo acto, cualquier comportamiento se vuelven lícitos cuando se puede evitar la sanción exterior, jurídico-social, o cuando uno es indiferente a ella. Ya nada tiene carácter interiormente normativo o imperativo, todo se reduce a amoldarse a los códigos de la sociedad, que reemplazan la ley religiosa derribada." [4]

Esta etapa llamada "nihilista" por Nietzsche demuestra entonces la magnitud de la debacle, sin embargo, Evola no se identifica necesariamente con la solución de Nietzsche, esto es, con la superación del nihilismo por la "voluntad de poder" sino más bien con lo que llamaría – siguiendo a Schopenhauer – "voluntad de vivir" [5], aunque para ser más precisos se trata de ir más allá de la vida, de trascender!!


El texto continúa desarrollando una serie de conceptos que muestran como aquello que se presentaba aparentemente como una crítica a la modernidad (el mismo pensamiento de Nietzsche, el existencialismo de Sartre, la fenomenología de Husserl y Heidegger, etc., ) no son sino manifestaciones del mismo fenómeno de la descomposición y del individualismo desbocado. [6]

En esta carrera hacia el abismo, se iba finalmente perfilando otro rasgo del mundo actual, a saber, la muerte del individuo – que había sido precedida por la muerte de Dios ya destacada -. Esta muerte del individuo se dejaba ver con el progreso del anonimato y el avance de la sociedad de masas. Así paradójicamente, lejos de afirmar la personalidad el individualismo – que destruye toda estructura orgánica – impedía la identificación y diferenciación del sujeto, deviniendo éste en un ente abstracto y completamente despersonilazado.

El mundo moderno finalmente banaliza toda actividad que en otras épocas podían ser vías adecuadas para la trascendencia y la afirmación de la personalidad, la política, la cultura, las instituciones sociales (como el matrimonio por ejemplo), la religión, se convierten así en prácticas sin significados, sin sentidos ni propósitos, allí radica entonces la esencia del problema del hombre actual, en la trivialización de la vida, en la ignorancia.

El tigre sigue su marcha acelerada por lo que la única recomendación "aquí y ahora" es la de cabalgarlo con inteligencia hasta que se agote… como recomendaba Evola, no hay otra alternativa.


[1] Para este pequeño texto empleo una clásica edición en español que apareció en los años ochentas en Barcelona. Julius Evola, Cabalgar el Tigre, Barcelona, Nuevo Arte Thor, 1987.
[2] Ibid., p. 13.
[3] Ibid., p. 19.
[4] Ibid., p. 21.
[5] Ibid., p. 51.
[6] Algo semejante a lo planteado por Leo Strauss, en su texto "The Three Waves of Modernity" en Hilail Gildin ed. Political Philosophy: Six Essays by Leo Strauss (Indianapolis, 1975)

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