jeudi, 26 janvier 2023
Le monde irréel appelé Metaverse
Le monde irréel appelé Metaverse
par Marcello Veneziani
Source : Marcello Veneziani & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/il-mondo-irreale-chiamato-metaverso
Vous souvenez-vous de l'ancien rêve d'un monde nouveau, d'un monde meilleur? Une nouvelle terre à découvrir, une nouvelle société à fonder, une nouvelle planète à conquérir, une nouvelle humanité à générer, par la navigation, l'exploration, la révolution, la recherche. Eh bien, toute cette attente d'un nouveau monde, d'un paradis sur terre, a pris aujourd'hui les traits du monde virtuel, une évolution d'internet, et se résume en un mot magique ou s'avère plutôt être une baguette magique: metaverse. Le mot a plus de trente ans mais son lancement depuis la plate-forme du futur est beaucoup plus récent, est survenu après la pandémie. Pour être réducteur, Metaverse est en quelque sorte l'héritier de Facebook, bien qu'il se soit étendu à d'autres vecteurs sociaux et géants de la technologie et du web. C'est l'évolution d'Internet et du monde numérique, mais surtout, c'est la poussée vers un monde virtuel qui prend la place du monde réel; l'identité s'évapore, l'avatar remplace la personne réelle, on entre dans un monde parallèle, sans recourir à la fantaisie littéraire ou à l'usage de stupéfiants.
Au-delà de la curiosité pour la nouveauté et de l'ouverture aux nouveaux acquis du développement technologique, voulons-nous nous interroger sur son sens, son essence et ses effets sur l'humanité? Ne vous accrochez pas aux lèvres de M. Zuckerberg, à celles des apôtres et agents enthousiastes du nouveau monde. Essayez plutôt de vous élever d'un cran pour saisir la portée globale de cette révolution annoncée, qui est aussi devenue un commerce, un commerce euphorique et eschatologique, comme les anciennes utopies du nouveau monde, du monde meilleur. Essayons de réfléchir au métaverse. Nombreux sont les textes qui expliquent ses merveilles et les univers qu'il ouvre, qui en font l'histoire et presque l'hagiographie de ses pionniers, et qui insufflent ce chrisme d'inéluctabilité: c'est le futur vers lequel nous nous dirigeons, et si vous n'y allez pas avec vos jambes, vous serez traîné, ou emporté. Le fatalisme hi-tech.
Je voudrais plutôt commencer par un petit texte d'un philosophe qui prend ouvertement position contre le Metaverse, comme le dit déjà le titre d'un livre d'Eugenio Mazzarella, publiée par Mimesis. Mazzarella a enseigné la philosophie théorique à Naples, et cela pourrait suffire à certains pour ne pas lire le livre: la philosophie théorique, ô combien est-elle éloignée du monde réel. Mais le texte est une défense de la réalité, de la présence, du monde de l'éternel contre l'assaut de ceux qui voudraient les transcender et les annuler. Et il démasque l'utilisation déformée de certains mots clés : communauté, intelligence artificielle, onlife, c'est-à-dire la vie transférée en ligne.
Pour commencer, le terme de "communauté mondiale" est un oxymore. Chaque communauté et un "nous" distinct du reste, né d'une délimitation, d'une frontière, d'une proximité élective et affective, n'est pas global. Mais alors, il ne s'agit pas tant de communauté que de solitude globale et massive. Et elle n'a pas pour protagoniste ce "nous" qui n'est qu'utilisateur, cobaye et consommateur.
En bref, quel est le danger de Metaverse ? Remplacement. Le monde réel, les identités, la vie et la nature, sont remplacés par cette Grande Bulle, mensonge ou illusion, dans laquelle la réalité disparaît, et tout ce qui la constitue: histoire, pensée, vie, présence, corps, pour entrer dans cet univers virtuel. Un "simple" réseau social se transforme en un univers parallèle dans lequel on peut se plonger et habiter. La métanoïa, ou plutôt la transmutation, l'accès au changement est permis à ceux qui se dépouillent et prennent l'apparence d'un avatar, et vont vivre dans cet autre monde, tout en restant confortablement installés sur le canapé à la maison. Faux voyage, fausse socialité, vraie solitude domestique. Puis pour adoucir la pilule avec les habituelles rassurances bon enfant et humanitaires, on vous dit que la téléportation, en restant chez soi, profite aux défavorisés, aux handicapés. Mais le problème est que cela handicape ceux qui ne le sont pas, et empêche le monde réel de se déplacer dans le monde irréel. L'alibi des handicapés est un peu comme celui des passeurs et des ONG qui utilisent des enfants pour débarquer les immigrés clandestins.
Dans le Metaverse, la différence entre vivant et mort disparaît également, on peut vivre en vidéo au-delà de la mort; mais l'inverse est également vrai, mourir dans la vie, se perdre et se déplacer dans cet ailleurs virtuel.
Derrière tout cela, Mazzarella a raison, se cache une pulsion néo-gnostique qui méprise le corps, déteste la chair, déteste la réalité, la nature et leurs limites. Les risques d'aliénation, de dépendance et même d'asservissement sont évidents, en vivant dans cette matière sans matière, au son des puces et des octets. On perd la distinction entre réel et virtuel, entre humain, machine et nature. À cet égard, le philosophe a raison de dénoncer l'utilisation abusive de termes clés de l'infosphère tels que l'intelligence artificielle: l'intelligence, qui est l'intuition, la sensibilité, l'humanité, la capacité de lire à l'intérieur (intus legere) n'a rien à voir avec le calcul automatisé et artificiel. C'est une erreur de falsifier la réalité. L'intelligence n'est pas remplaçable.
Dans le monde de la technologie, cependant, la loi de Gabor s'applique: ce qui peut être fait, doit être fait et sera fait. Et nous pourrions ajouter un corollaire: si vous ne le faites pas, tôt ou tard, d'autres le feront, dans d'autres pays, et ils en tireront les avantages. Est-il donc vain de s'y opposer? La question n'est pas d'arrêter ou de freiner ces processus mais de savoir comment les équilibrer: à ceux qui remplacent le monde réel par des mondes virtuels, on peut opposer la redécouverte du monde réel, entre histoire et nature, tradition et civilisation. D'autres mondes habitent déjà l'homme dans la nature et dans la culture, avec son corps, son esprit et son âme. Ne les laissons pas s'atrophier.
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samedi, 17 décembre 2022
Métavers, multivers, plurivers: trois concepts à ne pas confondre
Métavers, multivers, plurivers: trois concepts à ne pas confondre
par Georges FELTIN-TRACOL
Un an après le changement d’appellation du groupe Facebook en Meta, on entend de plus en plus parler du Métavers. On voit même sur plusieurs chaînes de télévision des publicités payées par l’entreprise de Mark Zuckerberg qui expliquent cette ambitieuse réalisation numérique dans laquelle les étudiants en philosophie assisteront à une joute verbale entre Socrate et Platon. La réalité est moins optimiste puisque l’enthousiasme suscité autour de ce projet décroît en raison des difficultés techniques et financières rencontrées. Le Métavers n’est pas pour demain. Dans le même temps, les adolescents regardent les super-productions cinématographiques étatsuniennes dont l’intrigue se déroule dans le Multivers. Enfin, les milieux de gauche s’accaparent du Plurivers. Attention à ne pas confondre ces trois termes !
Inspiré de l’œuvre de l’écrivain US de science-fiction Philip K. Dick, auteur du roman Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? (1968), adapté au cinéma en 1982 par Ridley Scott sous le nom mythique de Blade Runner, le Métavers est un ensemble d’univers virtuels connectés à Internet qui offre à l’utilisateur la perception d’une pseudo-réalité augmentée. Dans les années 1970, l’écrivain français Philippe Curval évoquait dans sa trilogie d’anticipation, L’Europe après la pluie (préface de Jean Quatremer, La Volte, 2016), un continent européen fermé au monde dont les habitants repus se réfugiaient dans des caissons ralentisseurs du temps, puis dans des cabines d’élargissement de l’espace, faisant de leurs domiciles de véritables continents intérieurs.
L’ébauche du Métavers commence en 2003 avec Second Life, un univers virtuel tridimensionnel. Le logiciel permettait aux usagers de créer des ambiances originales et de jouer des personnages au moyen d’avatars, c’est-à-dire de représentations virtuelles sous la forme humanoïde de leur choix. Ces avatars s’inscrivaient dans un monde aventureux partagé en cinq contrées et en de nombreuses îles, car Second Life, dont le succès médiatique s’étendit de 2004 à 2008 environ, se concevait à l’origine comme un immense jeu en ligne permanent constitué en réseau informatique multijoueurs, qu’on soit ou non connecté ! Second Life a ainsi préparé les esprits à l’e-sport. Le FN fut le premier parti à investir ce domaine à l’époque balbutiant.
On peut se faire une idée plus précise du Métavers en regardant le film de Steven Spielberg sorti en 2018 et adapté du roman d’Ernest Cline paru en 2011 Player One sous le titre de Ready Player One (« Le premier joueur prêt à jouer »). Le film adresse de nombreux clins d’œil musicaux, cinématographiques et picturaux à la « Pop’culture » occidentale américanomorphe. Les personnages de ce film vivent par procuration dans un univers où tout est permis et dans lequel le jeu de rôle devient une seconde nature d’autant que les conditions de vie dans le monde réel sont éprouvantes (pollution massive, pauvreté généralisée, logements exigus et vétustes).
L’acceptation du Métavers passe peut-être par l’accoutumance du public aux séries télévisées style House of the Dragon, The Rings of Power, The Mandalorian, etc., produites par Netflix, Prime Video, Disney +. Outre l’indéniable prégnance wokiste, ces feuilletons préparent l’entrée dans la virtualité avec, à terme, la possibilité accordée aux téléspectateurs les plus assidus de participer aux prochains films en tant qu’acteurs amateurs majeurs.
Le Métavers se conçoit en structure globale ouverte et ordonnée, ce qui nécessite d’énormes dépenses d’énergie. Est-ce encore souhaitable à l’heure d’éventuelles coupures de courant ? Sans électricité, cette fuite industrielle vers des chimères, des mirages et d’autres illusions risque bien de demeurer une vaine rêverie. Cette entreprise de haute technicité pourrait toutefois constituer un conditionnement des masses en leur proposant des dérivations psychologiques. Les cénacles pensants de l’hyper-classe mondiale (Trilatérale, Bilderberg, etc.) supposent que la dématérialisation des activités économiques plongera 80 à 90 % de la population dans le non-emploi à vie. L’usage du Métavers associé à la légalisation des drogues, en particulier du cannabis, voire à leur consommation obligatoire, le « soma » du Meilleur des mondes, constituerait une excellente méthode récréative et indolore pour briser tout risque de tensions sociales.
Le Multivers n’est pas le Métavers. Popularisé par l’univers cinématographique étendu Marvel (MCU) avec, par exemple, le récent film de Sam Raimi, Doctor Strange in the Multiverse of Madness (2022), ou, hors du MCU, le film de Daniel Kwan et de Daniel Scheinert, Everything Everywhere All at Once (2022), voire The One (2001) de James Wong, le Multivers se définit comme un faisceau d’univers présents en même temps composés de mondes parallèles, de réalités alternatives ou uchroniques et d’intervalles spatio-temporels servant d’éventuelles passerelles entre ces univers. Dès les années 1960, l’écrivain britannique de science-fiction Michael Moorcock élaborait un Multivers pourvu d’un « Champion éternel » décliné à travers différentes sagas en anti-héros attachants (Elric le Nécromancien, ultime empereur de Melniboné, le duc de Köln Dorian Hawkmoon, Corum et Erekosë).
Or le concept de Multivers n’est pas qu’une fiction littéraire. Il repose sur des considérations cosmologiques, de physique quantique et d’astro-physiques. Pour faire simple, le Multivers s’articulerait autour d’échelles macroscopique, moléculaire, atomique, subatomique et des « cordes » en référence aux complexes théories éponymes.
L’approche scientifique (et non philosophique) du Multivers apparaît dans les années 1950 quand le physicien étatsunien Hugh Everett suppose l’existence de milliards de milliards d’univers dissemblables, concurrents et imbriqués les uns dans les autres sans contact aucun du fait d’une séparation dimensionnelle et/ou d’une variation de longueur d’onde. Dans son essai Before the Big Bang. The Origin of Our Universe from the Multiverse (Londres, Bodley Head, 2022), la cosmologue quantique de l’Université de Caroline du Nord, Laura Mersini – Houghton, se penche sur ces théories étonnantes. Par ailleurs, dans son numéro de juillet 2022, New Scientist a présenté les recherches conjointes de Venkatesh Vilasini de l’École polytechnique fédérale suisse de Zurich et de Roger Colbeck de l’Université britannique de York. Ces deux chercheurs modélisent des séries d’univers théoriques, étudient les boucles temporelles possibles et analysent les flux de certaines informations transitant entre deux agents liés l’un à l’autre dans le même continuum d’espace-temps (c’est-à-dire placés dans le passé, le présent ou le futur) malgré la distance matérielle qui les sépare le cas échéant. En conclusion de ses observations, Venkatesh Vilasini précise que ces « boucles causales n’entraîneraient pas systématiquement des paradoxes considérables mais c’est la preuve théorique que passé et avenir peuvent être liés de façon contre-intuitive ». Les travaux de Mersini – Houghton, de Vilasini et de Colbeck confirment les intuitions visionnaires de Giorgio Locchi sur l’interprétation dynamique de l’histoire. On aborde ici les confins de la métaphysique et de la spéculation ontologique.
Le Multivers n’a rien à voir avec le Métavers, sauf si ce dernier le récupère en tant que divertissement de masse. Dans Libération du 14 octobre 2022, Céline Minard opposait volontiers le Métavers au Plurivers défini comme la « construction kaléïdoscopique d’un monde commun soutenable ». À la fin de la décennie 1990, les zapatistes mexicains du célèbre sous-commandant Marcos le considéraient déjà comme une possibilité de former un monde où cohabiteraient différents mondes. Il n’est pas anodin d’apprendre la parution récente de l’ouvrage collectif, Plurivers. Un dictionnaire du post-développement (Wildproject, coll. « Le monde qui vient », 550 p., 25 €).
Il est cependant regrettable que l’extrême gauche et l’ultra-gauche adoptent ce concept stimulant déjà avancé par Carl Schmitt en 1932. Pour le grand juriste allemand, « le caractère spécifique du politique entraîne un pluralisme des États. Toute unité politique implique l’existence éventuelle d’un ennemi et donc la coexistence d’une autre unité politique. Aussi, tant que l’État en tant que tel subsistera sur cette terre, il en existera plusieurs et il ne saurait y avoir d’État universel englobant toute l’humanité et la terre entière. Le monde politique n’est pas un universum, mais, si l’on peut dire, un pluriversum (dans La notion de politique. Théorie du partisan, préface de Julien Freund, Flammarion, coll. « Champ », 1992) ».
La vision pluriverselle du monde correspond en matière diplomatique au « monde multipolaire » ou une organisation « mosaïque » des relations internationales. Le condominium USA – URSS pendant la « Guerre froide » (1947 – 1991) et l’hégémonie planétaire des États-Unis depuis 1991 doivent s’effacer au profit de façons de penser radicales et parfois même contradictoires d’un espace global fini commun peuplé d’humanités différentes ou, si l’on préfère, de civilisations variées parce que Carl Schmitt souligne toujours dans La notion de politique que « le concept d’humanité est un instrument idéologique particulièrement utile aux expansions impérialistes, et sous sa forme éthique et humanitaire, il est le véhicule spécifique de l’impérialisme économique (p. 96) ». Pour résumer, le nomos de la Terre à venir s’organisera autour de grands espaces civilisationnels et/ou continentaux caractérisés par la divergence intrinsèque de leurs principes fondateurs respectifs.
Si le Métavers est la dernière trouvaille de l’arraisonnement technicien mental et vise au dressage sociologique de l’imaginaire dans une perspective de domination marchande, le Multivers et le Plurivers réintroduisent dans les sciences dites dures et en géopolitique des démarches audacieuses qui relèvent des polythéismes des valeurs. Chassé du domaine spirituel et exclu des cérémonies publiques, le paganisme revient finalement en force sous des formes novatrices et pertinentes. Par conséquent, œuvrons à la pluralité inhérente de la Vie et agissons en faveur de vues du monde multiverselles surgies du terreau fécond de l’ethno-différentialisme !
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 55, mise en ligne le 13 décembre 2022 sur Radio Méridien Zéro.
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jeudi, 28 juillet 2022
Etre "High" dans le Metaverse, puis chute profonde : être défoncé dans la nouvelle normalité
Etre "High" dans le Metaverse, puis chute profonde: être défoncé dans la nouvelle normalité
Julian Schernthaner, mag.
Source: https://www.wochenblick.at/great-reset/zugedroehnt-durch-die-neue-normalitaet/
Si l'on en croit Karl Nehammer, il ne devrait y avoir que deux décisions à prendre dans quelques mois: "alcool ou psychotropes". Ce que le chancelier de l'ÖVP minimise en tant que banale remarque a pourtant un fond de vérité tragique. Car un peuple trop "défoncé" pour se rebeller contre la politique et les projets des élites ne peut que convenir aux puissants. Une enquête qui révèle des choses choquantes.
"Tu veux te droguer avec moi ?", a demandé un jour le rappeur "Alligatoah", invitant les destinataires de sa chanson à "descendre le ruisseau" avec lui. C'est déjà le cas en Europe : les gens ne savent plus comment ils placeront demain de la nourriture sur la table de leurs enfants. La crainte d'un hiver de misère à passer dans des caves glaciales ou dans des chaufferies urbaines collectives, d'ores et déjà promises par les politiciens régimistes se répand. En désespoir de cause, les puissants veulent contraindre les citoyens à un amour "dévoué", vendu comme idéal par l'ÖVP démocrate-chrétienne autrichienne, au pouvoir avec les Verts.
Contrairement à "Alligatoah", il ne pleuvra pas de "roses rouges". Mais des pilules pour refouler le sentiment de dépossession jusqu'au minimum vital. Les hôpitaux psychiatriques se remplissent déjà grâce à la politique ruineuse adoptée pendant la pandémie. Un enfant sur trois, privé de sa liberté et de sa jeunesse, souffre des conséquences de ce régime totalitaire qui a également fait subir sa rigueur aux plus jeunes. Depuis longtemps, les psychotropes proprement dits se font rares. Mais lorsque le chômage de masse et le grand froid menaceront dans quelques mois, toutes les générations auront sans doute soif d'oublier la réalité.
Les mondialistes veulent un monde de folie
Les élites ont pris leurs précautions. Peu médiatisée, la "Davos Medical Psychedelic House" a chaleureusement invité les visiteurs du sommet du WEF en mai à assister à une quarantaine de conférences sur le potentiel des drogues psychoactives dans le cadre d'une collaboration semi-officielle. Chercheurs, créateurs d'entreprise et investisseurs fortunés de la scène mondialiste devraient se réunir pour élargir ensemble leurs horizons (commerciaux).
Une dose complète pour les estropiés psychiques dus à leurs jeux de planification mondiaux : de préférence sous le couvert de la "santé". L'État australien investit depuis des années des millions de dollars dans la recherche sur l'efficacité des méthamphétamines de synthèse contre l'alcoolisme. Depuis longtemps, les chercheurs reconnaissent également à la psilocybine, que l'on trouve dans certains champignons psychoactifs, un effet antidépresseur. Cette substance est le précurseur de la psilocine, un alcaloïde hallucinogène produit par le corps humain.
Ces connaissances seront peut-être nécessaires rapidement. Selon les lois de la logique formelle, "alcool OU psychotropes" peut également signifier l'apport des deux substances. Et celui qui possède les moyens de production de "l'opium du peuple" peut contrôler ses habitudes. Une réalité totalement ruinée cède la place à un monde délirant mais prescrit. Ceux qui critiquent malgré tout peuvent rapidement être accusés de schizophrénie et gavés de vrais opiacés.
Un trafic d'opium lucratif
Aux États-Unis, les médecins ont prescrit pendant des années, en toute légalité, des analgésiques contenant des opioïdes à des toxicomanes. Entre 2006 et 2012, les groupes pharmaceutiques ont livré 76 milliards de ces pilules. Depuis, "l'abus de drogues illégales" a certes diminué de 50 %. Mais cela ne masque pas la véritable épidémie de drogue. Outre l'héroïne ou le fentanyl vendus au marché noir, les opiacés vendus par les médecins restent populaires.
En 2020, l'année du confinement, du Lockdown, a vu un nombre record de décès dus à la consommation d'opiacés sur ordonnance. Le modèle commercial est trop bénéfique pour les médecins sans scrupules et à but lucratif. Et la campagne de vaccination a tragiquement démontré qu'ils sont bien trop nombreux. A San Francisco, le nombre de décès dus à l'opium a dépassé le nombre de décès dus au Covid. Une vidéo de Philadelphie est troublante: le long de rues entières, des toxicomanes traînent au milieu des ordures. Ils sont soit défoncés, soit à la recherche de la prochaine "dose", le tout en plein jour.
La politique ne s'en soucie pas. En 2020, année d'élection, les deux tiers des membres du Congrès américain ont reçu de l'argent de sociétés pharmaceutiques. S'agit-il de pots-de-vin? De même, le tranquillisant "Xanax" du groupe des benzodiazépines, dont on a largement abusé, est certes soumis à prescription aux Etats-Unis. Mais la pratique montre qu'il est donné aux patients quasiment "comme un bonbon". Il est censé avoir un effet "anxiolytique et sédatif", mais il présente de grands dangers. Même en Suisse, huit jeunes sont morts en 2020 après avoir mélangé du "Xanax" avec de l'alcool.
Descente dans l'enfer des stupéfiants
Un phénomène uniquement américain ? Pas du tout ! A Francfort/Main aussi, on constate de plus en plus de situations semblables à celles des rues de Philadelphie. L'année dernière, la "NZZ" écrivait à ce sujet : "Les toxicomanes consomment leurs drogues en pleine rue [...] la ville semble détourner le regard. Et même le monnayage des drogues légales prescrites est une vieille histoire en Europe. En 2013, le cas d'un médecin viennois qui fournissait aux toxicomanes 100.000 comprimés de Substitol, une drogue de substitution à l'héroïne, contre paiement sur ordonnance privée, a choqué.
A l'époque, Johanna Mikl-Leitner (ÖVP) était ministre de l'Intérieur de l'Autriche, aujourd'hui elle est gouverneur du Land de Basse-Autriche. Elle a certes reconnu que l'Autriche était le leader européen en matière de toxicomanie. Mais peu de choses ont été faites jusqu'à présent. Les dépenses fédérales pour la prévention de la toxicomanie ont même légèrement diminué et les diagnostics de sortie d'hôpital sont stables ou en hausse depuis 10 ans pour presque toutes les pathologies liées à la toxicomanie. Le "rapport sur les drogues" présenté la semaine précédente n'offre que des platitudes.
Rechercher brièvement des drogues
Il se peut aussi que l'on veuille seulement faire semblant d'agir contre ce phénomène. Car la recherche sur l'utilisation de substances psychotropes représente depuis longtemps un marché de plusieurs milliards. Et tandis que le successeur de Kurz, le chancelier Nehammer, nous incite à consommer des stupéfiants, le nouveau chef de Kurz, Peter Thiel, a investi 250 millions de dollars dans "Atai Life Sciences". Il s'agit d'une société de recherche sur les effets psychopharmaceutiques des drogues psychédéliques.
Un blog spécialisé a reconnu dans cette forme de thérapie "des avantages durables, que ce soit pour les personnes en bonne santé ou pour les malades". Le rêve des mondialistes et de leurs politiciens est donc d'avoir une population qui s'assoit sur le divan, abrutie par les drogues, sans se poser de questions sur leurs agissements. Le mieux serait qu'ils le fassent de manière totalement atomisée et sans contacts sociaux, en s'immergeant dans des réalités virtuelles.
Défoncé dans le métavers
Le WEF a récemment fait la promotion d'un prototype d'installation qui permettait de "sentir" ce métavers, même avec ses propres mains. Maintenu immobile par des drogues, les seules sensations étant des sensations simulées, avec en plus une surveillance totale et une uniformisation totale - cela ressemble à une mauvaise copie du best-seller dystopique d'Aldous Huxley, Le meilleur des mondes.
Sauf que cette fois-ci, le fait de refermer le livre n'a aucun effet et que nous pouvons regarder les élites qui semblent littéralement aspirer à ces conditions. Ou comme l'a dit un ancien maire de Vienne : "Qu'on apporte le Spritzwein...".
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mardi, 08 février 2022
Metaverse : Une analyse géostratégique de ce nouvel univers virtuel
Metaverse : Une analyse géostratégique de ce nouvel univers virtuel
Les PDG des grandes entreprises technologiques du monde entier se rendent compte que les êtres humains vivent déjà dans une culture largement numérisée, un phénomène que Meta entend approfondir. Quels sont les défis et les clés que nous, êtres humains, devons surmonter et exécuter dans cette nouvelle étape du monde virtuel ? Dans ce texte, l'auteur et commentateur Mario Ramón Duarte propose une telle réflexion.
Par Mario Ramón Duarte
Source: http://novaresistencia.org/2022/02/04/13019/
Alors que nous pensions avoir tout vu avec l'arrivée exponentielle et disruptive de la quatrième révolution industrielle, plus connue sous le nom d'ère de la numérisation et de la vitesse, qui fait irruption dans cette nouvelle étape du système mondial à travers de nouvelles technologies telles que la réalité virtuelle, l' "IoT ", l'automatisation, l'intelligence artificielle, la réalité augmentée (à travers des lunettes intelligentes), le monde virtuel 3D, les hologrammes, entre autres, eh bien, dans ce contexte, le PDG de la marque Facebook, Marc Zuckerberg, a annoncé au monde entier, le 28 octobre dernier, le changement de nom du conglomérat d'entreprises qu'il possède : Facebook, Instagram, WhatsApp, Messenger, Oculus, Worldplace, entre autres, par le nom META, qui gère déjà une communauté d'environ trois milliards d'utilisateurs dans le monde, soit le double de la population de la Chine, le pays ayant la plus forte densité de population et comptant également plus d'habitants que certains des continents de notre planète.
Maintenant, pour continuer avec le thème proposé, et pour démêler la complexité et les défis que ce monde virtuel nous propose jour après jour, sous le nom de META, une nouvelle étape commence sans doute dans la multinationale américaine qui non seulement maintiendra sa famille d'applications mentionnées ci-dessus, y compris Facebook, mais se concentrera principalement sur une nouvelle ligne d'affaires qui développera des plateformes de réalité virtuelle. Bien que Marck Zuckerberg estime que le Metaverse est la nouvelle version d'internet, une plateforme que nous utiliserons de plus en plus souvent pour simuler une présence, rencontrer des gens et vivre des expériences jamais connues auparavant, de nombreux experts affirment également que c'est une obsession de Zuckerberg : vous pouvez obtenir votre propre Metaverse, grâce à META.
Mais au-delà de tout ce qui précède, en guise d'introduction, quel est le sens de Metaverse ? Le PDG de Facebook est-il le propriétaire du Metaverse ? Quand ce mot est-il entré en vogue dans le monde d'aujourd'hui ? Y a-t-il d'autres entreprises ou PDG qui se battent pour la domination technologique dans le fameux Metaverse ? De nombreuses questions se posent autour de ce phénomène que Zuckemberg a installé dans l'agenda mondial. Le niveau des grandes technologies, reléguant encore plus les états et les organismes multilatéraux qui jusqu'à aujourd'hui sont encore les grands responsables de l'absence impérieuse d'une régulation du cyberespace, que j'ai mis en garde depuis presque une décennie dans plusieurs médias internationaux, et que j'ai aussi reflété comme un thème urgent dans mon travail bibliographique intitulé : "Quatrième révolution industrielle : analyse stratégique".
Pour continuer et passer directement au dévoilement du phénomène du Metaverse, nous devons d'abord savoir quelle est sa véritable signification, et la réalité nous dit que le terme Metaverse ou "Meta-univers" (acronyme de Meta qui signifie généralement quelque chose comme "au-delà" et "-vers" de "univers" font la fusion pour le nom actuel). Il s'agit d'un concept désignant la prochaine génération de l'internet, qu'il décrit comme une expérience immersive et multisensorielle appliquée à l'utilisation de divers dispositifs et développements technologiques sur l'internet. Bien que ce terme soit en vogue ces derniers temps, il ne s'agit pas d'une création de Facebook, car ce concept est apparu en 1992 dans le livre de science-fiction Snow Crash de l'auteur Neal Stephenson.
À travers l'évolution de l'histoire, le Metaverse est un monde virtuel en 3D peuplé d'avatars de personnes comme nous, interagissant avec différents types d'expériences ; d'où l'origine du terme et de ses principales idées, dont aujourd'hui le PDG de Facebook a pris la tête devant d'autres entreprises technologiques comme Nvidia, qui mise tout sur le Metaverse, mais avec le nom qu'ils lui donnent : l'"Omnivers", comme l'a confirmé son PDG, Jensen Huang, lors de l'événement GTC 2021, ajoutant que l'Omnivers est plus concret et prédictif que le Metaverse de Facebook. Pour en revenir au thème central, un autre regard plus qu'intéressant, mais d'un point de vue philosophique, nous fait voir et comprendre ce que Stephenson a dit et pour ceux qui l'ont vu, la référence la plus proche de cette réalité est le monde vu dans Ready Player One, le film de Spielberg où les gens, pour échapper à la vie décadente de leurs quartiers marginaux, se plongent dans un monde virtuel dans lequel ils participent à des activités de divertissement et de travail.
Rien de plus proche de la réalité, si vous voulez, bien qu'il y ait certaines analyses et de nombreuses demandes pour trouver la vérité de tout ce qui précède. Quant à ma vision personnelle, je crois et je veux comprendre que, suivant les expressions du Pape François, la technologie est bonne et positive, mais que nous ne pouvons pas continuer à tout laisser pour "l'amour de Dieu", car de là découlent de nombreuses questions inachevées auxquelles il faudra répondre tôt ou tard et, je le répète, c'est sans aucun doute une grande dette des États et des organismes multilatéraux qui doivent apporter des solutions et des réponses en fonction de l'époque dans laquelle nous vivons, parce que le progrès technologique va continuer et que des régions comme la nôtre (l'Amérique latine) sont vraiment en retard sur de nombreux aspects, coexistant simultanément dans trois siècles différents, où une éducation sociale technologique est plus que nécessaire, changeant la réalité qui nous entoure, où les "techno-zombies" abondent au contraire des véritables techno-formats. Ainsi, nous prendrons les premières mesures pour éradiquer ce grand problème de "l'industrie 4.0" qui est une distraction massive pour les jeunes et aussi pour tous les âges avec des heures et des heures dans l'appareil technologique, ce problème de ce qu'on appelle l'obésité technologique.
Mais face à ces affirmations préliminaires, mais réelles, logiques et percutantes, que l'être humain souffre, nous devons aussi nous demander : le monde réel est-il prêt à embrasser définitivement le monde virtuel proposé par le Metaverse ? Je crois personnellement que ces questions et peut-être d'autres encore ne peuvent être posées avec clarté ou ne sont pas encore totalement claires, la plus certaine étant que les promesses du futur virtuel ne convainquent même pas la majorité des êtres humains, et son avancée vertigineuse ne contribue en rien à convaincre les utilisateurs, sans règles du jeu claires.
Mais ce que nous ne pouvons pas nier, c'est que ce nouveau changement d'ère, aggravé par la pandémie de COVID-19 et les changements accélérés qui se sont produits en particulier dans des domaines très sensibles tels que le lieu de travail, l'éducation, que la plupart d'entre nous ont vécu au cours de la dernière année et demie, nous donne la certitude que nous sommes confrontés à une "nouvelle normalité". Au-delà de tout cela, ceux qui semblent convaincus de ce passage au Metaverse sont les grands PDG, pour qui, par exemple, un rapport du prestigieux cabinet britannique PwC prévoit en 2020 que d'ici à 2030, quelque 23,5 millions d'emplois utiliseront la réalité virtuelle et aussi la réalité augmentée pour des tâches telles que la formation, les réunions et le service à la clientèle, censées donner aux internautes un autre pas de qualité dans le monde virtuel.
En bref, les PDG des grandes entreprises technologiques du monde entier se rendent compte que les humains vivent déjà dans une culture largement numérisée. Le pape François l'a également exprimé depuis l'Académie pontificale des sciences sociales du Vatican. Nous continuons dans le présent et en vue de l'avenir sans règles claires, précises, éthiques, morales, sociales, politiques et économiques, dans ce monde largement numérisé, ajouté à l'avancée sans précédent de l'Intelligence Artificielle qui inquiète aujourd'hui le monde entier, mais observe de manière paralysée ce phénomène qui inquiète sans doute la majorité de la population mondiale. Nous nous inquiétons également lorsque nous constatons que notre vie privée et l'identité de ceux qui prennent soin de nos données ne sont pas respectées et que la souveraineté des États n'est pas respectée, que nos frontières cybernétiques sont totalement vulnérables et que l'interdépendance en matière cybernétique n'est pas garantie.
Enfin, il convient de rappeler que, bien que l'utilisation du Metaverse ne fasse que commencer et que dans les prochains mois, de plus en plus d'entreprises se joindront à la lutte pour la domination de ce nouvel univers que beaucoup appellent l'avenir du nouvel internet, il sera vital pour les utilisateurs qui évoluent quotidiennement dans ce nouvel environnement dont nous faisons déjà partie, des activités domestiques aux questions les plus délicates du monde financier, des entreprises et même d'un État souverain, de lutter contre les fléaux, comme celui qui continuera à s'occuper de nos données, lorsque l'éthique et le respect de votre vie privée commenceront à être appliqués, mais par une véritable régulation du cyberespace, où tous les pays sont de véritables acteurs et non de purs décors comme actuellement, où l'on respire encore et où de grands doutes subsistent, si le but ultime du PDG de Facebook à travers META n'est pas d'échapper aux fameux scandales de Cambridge Analitycs et de la vente des données des utilisateurs qui ont été reconnues par lui-même devant le Congrès américain pour bénéficier à un certain politicien ou parti politique, affaiblissant et endommageant la démocratie de ces pays, où même l'Argentine n'était pas à l'abri de cette manœuvre.
Si cela est réellement poursuivi avec des critères qui conduisent à des règles claires ou au moins ajustables dans ce monde parallèle qu'est internet, en observant et en analysant la géostratégie, pour naviguer en toute sécurité et calmement, l'expérience commencera à être plus que positive en matière de cybersécurité. Comme nous l'observons actuellement dans des domaines tels que le "commerce électronique", dont l'objectif est de relier le monde virtuel au monde physique. Un grand défi stratégique est posé malgré l'avancée vertigineuse de la technologie, et ce sont les êtres humains qui doivent être les architectes de leur propre destin, en ayant toujours comme prémisse l'homme comme centre et axe de l'humanité et de la Nature elle-même, tout comme la création. "Une vie parallèle dans un monde parallèle, ou une sorte de film de science-fiction transformé en réalité comme une action scientifique ?", nous devrions donner la réponse nous-mêmes et le plus tôt possible, comme une vertu qui va "au-delà", ce qui est soulevé ici.
Source : Metaverse : análisis geoestrategico de este nuevo universo virtual
12:33 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, metaverse, réalité virtuelle | | del.icio.us | | Digg | Facebook