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samedi, 30 mars 2024

Notre ennemi s'appelle "remplacisme"!

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Notre ennemi s'appelle "remplacisme"!

Par Frédéric Andreu

Il nous faut tout d'abord comprendre que le monde dans lequel nous survivons est essentiellement une doublure factice. Comprendre cela, c'est déjà lui résister, se déprendre autant que possible de  son essence subliminale. Je crie cela depuis des millénaires – vox clamans in deserto, parmi les dunes et les serpents, à quoi cela sert-il ?

Avant le temps du désert qui croît, le règne du scorpion, il y eut, parait-il, un temps mythique où régnaient l'aigle et le faucon. Les grands rapaces tournoyaient en lacets au-dessus des falaises et des mers... Les Hommes étaient alors aristocrates et souverains. Mais il y eut, en leur sein, le «bourgeois» corrupteur, dont le tropisme du coucou le prédisposait à occuper les nids des aigles et des faucons.

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Est-ce que la loi du remplacisme s'explique par cet irrésistible instinct de parodie en l'Homme ? Qui saurait me répondre ?

Je me suis dis un jour: un bourgeois n'est bourgeois qu'en imitant et remplaçant l'Aristocrate. Le régime politique du bourgeois est lui-même hautement remplaçant. Jugez-en plutôt: la république n'est république qu'en remplaçant la monarchie...

Ainsi, le président de la république se recouvre de tous les apparats du roi, tous, sauf la légitimité. Il joue le jeu de la pacotille, de la pièce à deux faces dont il occupe l'invisible.

Le président entre dans l'Histoire comme le coucou entre dans le nid de l'aigle. Il prend des airs parodiques et des manières de roi, la bouche pleine de paroles subliminales apprises dans des écoles à mentir vrai. Vous dites des mots qui ne veulent rien dire, des mots macronoïdes.

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Mais il y a un autre remplacisme encore plus subliminal que le premier. Ce remplacisme-là est celui de la technique qui envahit aujourd'hui tous les espaces extérieurs et intérieurs de l'Homme. Les iPhones plus envahissants que les virus. Les virus, au moins, l'homme cherche à s'en prémunir, tandis qu'il recherche le progrès technique. En cela, l'homme moderne est un esclave consentant, un pute à machine.

Je sais, j'ai vu, je sens le double captatif et subliminal qu'est la technoscience ! En tant que voyageur au long cours (à pied et à bicyclette), je sais les distances qu'il faut désormais parcourir pour rencontrer la nature authentique, non remplacée par son double technomorphique. Une rivière propre, une forêt pas trop ravagée par les bulldozers. Les mots eux-même subissent l'emprise du double.

Le double parodique de la nature, c'est ce monde de plastique et de ferraille qui colonise la terre entière. Une occupation totalement étrangère qui se fait passer pour le monde réel. Son essence hautement remplaciste est aussi celui de tous les autres doubles. Le monde original est aujourd'hui devenu un rêve. Celui dont rêvent les Ecolo-bobos faisant du jogging le dimanche. Il dort dans un cercueil de verre, leur monde onirique ! Le Bourgeois - surtout d'obédience Industrielle - est le prince de ce monde parodique et subliminal. Le Bourgeois Industriel dirige tous les Etats du monde. C'est lui le boss de notre temps. Par temps de guerre, il fournit les armes à tous les camps pour être certain de ne pas perdre la guerre; par temps de paix, ses usines fabriquent des médicaments et de l'agro-alimentaire.

Des camps de concentration, il faudrait en ouvrir quelques-uns pour enfermer ces gens de nuisance. Vous direz que mes propos sont excessifs, et peut-être auriez vous raison ? Mais, un camp de concentration de quelques kilomètres carrés vaut mieux que le camps de consommation sans limites dans lequel le Bourgeois nous enferme. Qui empêchera la planète de se transformer en un immense supermarché sinon un camp pour enfermer cette classe hautement nuisible ?

Sur la chemise rayée du bourgeois, il faudra coudre une petite roue dentée de couleur noire. Le soleil noir dont le Bourgeois industriel est le germe vivant. La roue inversée du soleil des vivants.

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Et l'art dans tout cela ? L'art, vous savez, il ne faut pas lui raconter d'histoires ! L’art.… il enregistre toujours les secousses sismiques qui ébranlent la société ! Les secousses et les sismographes, il faut les entendre s'agiter dans les œuvres d'art ! Alors, me direz-vous, à quoi riment donc ces arts bidulaires qui emplissent nos espaces publics ? L'autre jour, on montrait une écrevisse en plastique géante, accrochée à un plafond du château de Versailles...

Il rime pourtant bien à quelque chose, n'est-ce pas cet art biduloïde à la mode Jeff Koons ? Mais alors, à quoi rime-il ?

Tout d'abord, ne dites pas, ces œuvres s'exposent ; elles s'imposent au contraire dans nos espaces publics.

Assez de cet AC ! Ces crustacés, on en a assez ! Sauvons au moins les extincteurs des salles d'imposition ! Sauvons les extincteurs rouge-pompiers ! Au moins, les extincteurs sont beaux ! Si ces bidules d'art se mettaient à brûler, il ne faudrait surtout pas éteindre les flammes ! Je vous dis que l'extincteur est l'objet le plus «pompier» de ces salles blanches comme la mort.

Ni beau, ni laid, cet art dit «conceptuel» est pour moi un hors champ de l'art. Il pourrait être en temps qu'oeuvre, un enregistrement cybernétique de toutes les doublures de notre temps, la technique, le Bourgeois ?

Pour fabriquer un Bourgeois, le Bourgeois prétentieux et cupide que l'on connaît, il lui faut un Aristocrate à remplacer. A partir de là, ce lécheur de bottes copiera tout ce qu'il peut, les habits, les gestes, les rictus, tout en rejetant les valeurs ancestrales de l'Aristocrate. On se dit, la technoscience fait de même avec la nature : elle est un calque mimétique de la nature. Sa courbe de croissance vise le remplacement total du réel par son réel factice.

Et l'art dans tout cela ? Je vous dis : il est à la fois le calque et la réplique – au sens sismique du terme – de ce qui se passe dans la société remplacée. Combien d'autres mondes parodiques se projettent cybernétiquement dans l'artefact conceptuel ? Je l'ignore.

Le bidule conceptuel imposé au regard public, pourrait bien être la réplique de tous les doubles ? Le porte-clé de tous les mimétismes. C'est tout ce que j'entrevois dans ce texte écrit avec les yeux du coeur.

Le vrai est dentelle ; le faux est surface.

samedi, 19 juin 2021

Le remplacisme global, ultime avatar de l'égalitarisme (Renaud Camus)

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Le remplacisme global, ultime avatar de l'égalitarisme (Renaud Camus)

 
Tout le monde connaît ce syntagme qu'est le Grand Remplacement, fait majeur de notre époque. Néanmoins, selon R. Camus, ce dernier est la conséquence d'une certaine vision du monde : le remplacisme global, qui ne voit dans l'homme qu'un individu remplaçable et interchangeable. Il s'agit donc, pour lutter efficacement contre le Remplacement, de comprendre cet enjeu philosophique et d'opposer à l'homme remplaçable un homme irremplaçable.
 
 
Pour vous procurer le livre de Renaud Camus : https://nouvelle-librairie.com/boutiq...
Chaîne youtube de The Conservative Enthusiast : https://www.youtube.com/channel/UC8we...
 

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- Arvo Pärt, Tabula Rasa
- Richard Wagner, prélude de Lohengrin

jeudi, 14 février 2019

Marche républicaine à l’universel : la société ouverte et remplaciste

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Marche républicaine à l’universel : la société ouverte et remplaciste

par Antonin Campana

Ex: http://www.autochtonisme.com

L’idée de «société ouverte » dont parle Georges Soros n’est pas sortie spontanément de l’esprit nauséeux de ce spéculateur. Cette idée n’est pas davantage une invention du groupe de Bilderberg, de la Trilatérale, du Forum de Davos ou même de Karl Popper (et quoi qu’en dise Georges Soros). Popper a peut-être forgé l’expression « société ouverte » mais n’est à l’origine ni de  l’idée qui la sous-tend, ni de sa mise en application concrète.

La paternité de la « société ouverte » revient sans aucun doute à la révolution “française“. Non que cette révolution bourgeoise ait inventé stricto sensu cette idée stupide d’ouvrir la société aux quatre vents. Celle-ci courait chez les philosophes des lumières depuis un certain temps. Bien plutôt, la révolution “française“ a pour la première fois appliqué cette idée concrètement, lui donnant ainsi chair et vie. Les suivants et les suiveurs, les Popper, les Soros, n’ont fait que reprendre et étendre la recette républicaine.

On le sait, la bourgeoisie d’affaire qui prend le pouvoir à la fin du XVIIIe siècle est essentiellement représentée dans les assemblées révolutionnaires par des hommes de loi. Cette bourgeoisie d’affaire et ces hommes de loi (avocats, greffiers, conseillers d’Etats…) évoluent dans un monde où la notion de « contrat » est centrale : contrats de négoce, contrat de change, contrat de bail, contrat de prestation de service, contrat de mariage…. Dans ce monde, le contrat organise la vie des hommes et assure le bon fonctionnement de la vie en société. Naturellement, cette bourgeoisie d’affaire sera donc très sensible aux idées d’un Rousseau qui fera du « contrat social » le moyen de fonder une société libre et harmonieuse, voire de « régénérer » les sociétés traditionnelles fondées sur une identité culturelle.

Que dit en substance Rousseau ? Rousseau prétend qu’une juste société est une société produite par le rassemblement d’individus autour d’un contrat social préservant leurs droits naturels : la liberté, la propriété, la sûreté, la résistance à l’oppression. Pour Rousseau, tout autre type de socialisation corrompt la bonté originelle de l’homme.

Rousseau ne parle ni des Français, ni des Chinois, ni des Lapons en particulier. Rousseau parle de l’Homme en général. Ce qu’énonce le philosophe est valable pour tous les hommes. La société fondée sur le contrat et sur la loi, et non sur une quelconque identité, ne discrimine pas selon l’origine, la religion ou la couleur de peau. Elle distingue ceux qui adhèrent au pacte social de ceux qui n’y adhèrent pas. Le corps politique est un club dont il suffit d’accepter le règlement intérieur pour devenir un de ses membres. Notons que ce règlement est acceptable par tous les hommes, puisque traduisant leur nature universelle, et non leurs cultures particulières. 

Par définition, la juste société est donc une société ouverte. Le contrat social est l’image philosophique du « pacte républicain » et le pacte républicain est la traduction politique du contrat social. La république est fondée sur le pacte républicain, et le pacte républicain, fondé sur le principe d’universalité, est ouvert à tous les hommes sans distinction d’origine, de race ou de religion. C’est pourquoi la république ouverte peut se dire « universelle ». Tous ceux qui souscrivent au pacte républicain « appartiennent » au corps politique qui en est l’émanation. C’est ainsi que, dès 1790, les Français deviennent, individuellement par le Grand Transfert, des « associés » dissociés de leur identité, et que peu après les Juifs deviennent des « Français ». Autrement dit, l’appartenance ne dépend plus de l’identité mais d’un acte juridico-administratif ouvert à tous ceux qui l’acceptent. L’appartenance est ouverte et ne nécessite plus une assimilation identitaire préalable.

Notons au passage que la francité perd sa dimension culturelle et devient une catégorie juridique. Etre Français a désormais une signification au niveau du Droit (l’appartenance à un Etat), mais ne veut plus rien dire du point de vue de l’identité ou de la lignée. La doctrine du Pacte républicain a donc bien détruit la francité.

La capacité à intégrer librement un corps politique s’organisant selon des valeurs universelles relevant de la nature de l’Homme, et non des valeurs particulières relevant d’une identité spécifique, est la marque des « sociétés ouvertes ». La révolution française a créé le premier modèle de société ouverte. Elle a expérimenté son principe d’universalité avec les populations juives, puis avec certains habitants des colonies, avant de le systématiser à travers le processus immigration-inclusion-naturalisation-changement ethnique du corps électoral.

En 1791, Adrien Duport (un des rédacteurs de la déclaration des droits de l’homme) dira, devant l’Assemblée, que le principe de citoyenneté n’autorise « aucune distinction ». En conséquence de quoi, ajoutait-il : « les Turcs, les Musulmans, les hommes de toutes les sectes sont admis à jouir en France des droits politiques ». Ce principe de citoyenneté, dissocié de l’identité, associé au principe d’universalité, n’annonce-t-il pas le destin funeste de notre pays et le Grand Remplacement qui vient ?

Antonin Campana