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vendredi, 15 juillet 2016

Les pilotes du Maréchal Pétain

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Les pilotes du Maréchal Pétain

La force aérienne de la France de Vichy

Par Erich Körner-Lakatos

On connait le destin tragique de la flotte française après la défaite de 1940. Selon l’article 8 de la convention d’armistice, Paris n’a pas été obligé de livrer sa flotte mais devait empêcher que celle-ci ne tombe en des mains étrangères. Winston Churchill s’était méfié de cette disposition et ordonna la destruction de la flotte française qui mouillait en Algérie. Le 3 juillet 1940, dans le port de Mers-el-Kébir, un combat inégal s’est joué qui coûta la vie à 1297 marins français. L’agresseur britannique n’a eu à déplorer que des pertes très minimes. En guise de vengeance, des escadrilles d’appareils de la marine française (80 avions en trois vagues d’assaut) couvrent Gibraltar d’un tapis de bombes. Le 24 septembre, Vichy lance une deuxième attaque aérienne contre le rocher aux singes.

La tentative allemande de s’emparer du reste de la flotte française, le 27 novembre 1942, se soldera également par un échec.

Mais qu’en fut-il de l’armée de l’air du gouvernement du Maréchal Pétain ? Depuis Mers-el-Kébir, les relations entre Londres et Vichy sont mauvaises, ce qui conduit à quelques combats acharnés contre les Britanniques ou les Américains, parfois aussi contre des pilotes rangés sous la bannière de De Gaulle dans les FAFL (les « Forces Aériennes de la France Libre »). Passons en revue quelques-uns de ces faits de guerre.

Les Britanniques voulaient prendre le contrôle de la Syrie sous mandat français. A la fin du printemps de 1941, les forces de Vichy affrontent les soldats de Londres. A la fin du mois de mai, Pétain ordonne le transfert en Syrie de l’escadrille GC-III/6 comprenant quelque vingt Dewoitine D-520 (l’appareil le plus moderne de son Armée de l’air). Ils quittent l’Algérie pour la Syrie en passant par la Turquie, où deux de ces avions s’écrasent au sol. L’escadrille est malchanceuse : elle perd son as, le Capitaine Emile Jacobi, abattu au combat le 10 juin.

Trois appareils britanniques de type Bristol Blenheim attaquent le 5 juin 1941 l’aérodrome d’Alep et détruisent au sol plusieurs Fiat CR-42 italiens, avant d’être mis en fuite par trois chasseurs Morane-Saulnier 406. Le 21 juin, la 4ème Brigade de Cavalerie britannique marque son intention de s’emparer de Palmyre. La première progression de cette unité est stoppée par des attaques virulentes de bombardiers Martin 167F de l’aviation de Vichy. Dans les combat pour défendre la Syrie, les forces de Vichy perdent 31 appareils, les alliés, officiellement, au moins 27. Pierre Le Gloan, as de l’aviation de Vichy dans la 5ème Escadrille du Groupe de Chasse résiste jusqu’au 5 juillet en enregistrant sept victoire confirmées et deux probables.

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A partir du 5 mai 1942, la colonie française de Madagascar fait l’objet d’une attaque britannique, parce que Londres craignait que les Japonais parviennent à s’emparer de l’île, à s’y incruster et à contrôler l’ensemble du territoire maritime de l’Océan Indien. Les combats seront acharnés et se prolongeront jusqu’au 8 novembre, jusqu’à la victoire des Britanniques. Les forces de Vichy, en charge de défendre l’île, sont commandées par le Gouverneur-Général Armand Léon Annet, à la tête de 8000 soldats dont environ 6000 Malgaches. Pour appuyer ces troupes au sol, Annet dispose de 17 chasseurs MS-406, de 10 appareils de reconnaissance de type Potez-63 et de quelques Potez-25. Entre le 5 et le 7 mai 1942, les chasseurs britanniques basés sur les porte-avions Illustrious et Indomitable descendent quatre Potez-25 et trois MS-406. Au moment de la capitulation des Vichystes, il ne restera plus qu’un seul MS-406 et un seul Potez-63 capables d’être opérationnels.

Le 8 novembre 1942, 107.000 soldats anglais et américains débarquent sur les côtes du Maroc et de l’Algérie, lors de l’Opération « Torch ». En quelques endroits, les Vichystes opposent une âpre résistance. Leur Armée de l’air est basé à Marrakech, Meknès, Agadir, Casablanca et Rabat : en tout, ils disposent de 86 chasseurs et de 78 bombardiers. Outre les appareils de production française, comme les MS-406, cette aviation du Maroc dispose d’appareils américains comme les bombardiers Martin et Douglas et les chasseurs de type Curtiss P-36. Ce sont souvent des modèles trop anciens mais ils sont servis par des pilotes expérimentés et demeurent, de ce fait, redoutables.

A 7h30, les appareils américains F4F Wildcat attaquent l’aérodrome de Rabat et détruisent neuf bombardiers français. Près de Casablanca, des appareils SBD Dauntless attaquent en piqué le navire de combat Jean Bart et lui causent de solides avaries.

Mais les Vichystes vont contre-attaquer : depuis Oran une escadrille de chasseurs prend à partie un groupe de bombardiers-torpilleurs anglais. Une unité de Dewoitine D-520 attaquent des avions de transport britanniques qui véhiculent des parachutistes américains. Trois C47 sont abattus, de même que six bombardiers-torpilleurs Fairey-Albacore et quelques chasseurs qui les accompagnaient. Les Français perdent quatre appareils. Quelques LEO (Lioré & Olivier) 451, des bombardiers légers, tentent une attaque contre les troupes américaines qui débarquaient. Mais ils sont interceptés par des chasseurs britanniques de types Hurricane et Seafire. Le bilan de ce 8 novembre algérien et marocain : les Vichystes perdent treize appareils et abattent officiellement 17 avions ennemis. Trois autres appareils anglo-américains sont perdus mais sans qu’une victoire puisse être revendiquée.

Le héros du jour est le Lieutenant Georges Blanck du GC-I/3 qui a eu trois victoires confirmées et deux autres probables. Quand les combats au Maroc et en Algérie cessent à la mi-novembre, les Vichystes ne disposent plus que de 37 chasseurs et 40 bombardiers.

Conclusion : l’Armée de l’air du Maréchal Pétain a pu revendiquer 125 victoires confirmées dans sa lutte contre les Anglo-Américains.

Erich Körner-Lakatos.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°25/2016, http://www.zurzeit.at ).

Les soucis de Pétain en Indochine

En Extrême-Orient, les Français sont restés jusqu’au bout fidèles à Vichy. En 1940, cependant, ils ont dû laisser les Japonais utiliser leurs aérodromes. Vichy ne disposait en Indochine que de quelques MS-406, auxquels il faut ajouter trois Potez-63, des chasseurs lourds, semblables au Me110 allemand, quatre bombardiers de type Farman F221 et trois avions de reconnaissance Potez-540. Le 25 septembre 1940, un combat aérien oppose Français et Japonais.

Laos_1941-46.pngLa Thaïlande, qui s’appelait alors le Siam, voit arriver, fin 1940, l’heure de la revanche. En effet, l’humiliante politique de la canonnière, pratiquée par les Français dans la région en 1893, avait conduit à la défaite des Siamois. Au début du mois de janvier 1941, les Thaïs attaquent avec deux divisions, soit 60.000 hommes et 130 chars. Les Français de Vichy sont commandés par l’Amiral Jean Decoux. Ils sont obligés de battre en retraite. L’aviation siamoise bombarde Hanoi le 11 janvier 1941. Les chasseurs de Vichy interceptent les avions thaïlandais et abattent trois chasseurs ennemis et un bombardier. Mais ils perdent également trois appareils.

Les Français ne sont vainqueurs que sur mer, lors de la petite bataille navale qui se déroule le 17 janvier devant Koh Chang, l’île aux éléphants dans la partie orientale du Golfe du Siam. Le croiseur Lamotte-Picquet a eu beau jeu avec ses huit canons de 155 mm.

Les Japonais jouent alors les conciliateurs et, lors du Traité de Tokyo du 9 mai 1941, Bangkok reçoit l’ouest du Laos, avec l’ancienne ville royale de Luang Prabang, ainsi que la province cambodgienne de Battambang, si bien que le territoire thaïlandais s’étendra, pendant la durée de la guerre, quasiment jusqu’aux ruines d’Angkor.

EKL.

jeudi, 24 janvier 2013

Wordt Pattanide de volgende radicaal-islamitische staat?

Wordt Pattanide de volgende radicaal-islamitische staat?

Peter LOGGHE

Ex: Nieuwsbrief Deltastichting, nr. 67 - Januari 2013

Als men het over de militante islam heeft, dan kijkt men vooral naar de Arabische landen (de bron van het islamisme) of bij uitbreiding naar (al dan niet nieuw-opgerichte) Centraal-Aziatische landen als Kazachstan, Kirgizië, Afghanistan, Pakistan. De Arabische Lente – of wat daar moet voor doorgaan – werd door de media in alle huiskamers binnengebracht, en de strijd van en tegen de Taliban ligt nog op ieders netvlies gebrand.

Nochtans is het niet zo dat elk conflict, waarin de militante islam een factor van belang is, even goed gekend is, wel integendeel. In en rond de Zuid-Thailandse stad Pattani en in de regio’s Pattani, Narathiwat, Yala, Songkhla en Satun is al jarenlang een separatistische beweging aan het werk, de Pattani United Liberation Organization (PULO), die de Malays van Thailand wil samenbrengen in een islamitisch sultanaat.

De leden van deze in 1968 opgerichte separatistische en terroristische beweging – die ondertussen is versplinterd in drie elkaar min of meer concurrerende bewegingen – kregen een PLO-opleiding. De PULO gaat door als de gevaarlijkste en meest militante beweging binnen de grenzen van Thailand. Zij stelde de unitaire staat Thailand in vraag en wilde de Malay-identiteit beschermen, de Malaytaal- en alfabet.

Maar er is meer aan de gang. Het blijkt steeds duidelijker dat achter het op het eerste zicht nationalistisch discours in feite een religieus programma schuilgaat en dat dit ook steeds vaker blijkt uit de daden van de PULO. Tot voor enkele jaren waren de aanslagen van de Pattani United Liberation Organization bijna uitsluitend gericht op militaire centra en op administratieve strategische doelwetten hoofdzakelijk in Bangkok. De strijd verlegt zich nu steeds vaker naar het Pattanigebied zelf en richt zich steeds meer tegen leraren en tegen boeddhistische monniken. Tegen boeddhisten in het algemeen trouwens, zodat de toestand in het stadje Pattani, waar de boeddhisten vandaag bijvoorbeeld nog slechts 15% van de ongeveer 55.000 inwoners uitmaken, behoorlijk gespannen is.

Bomaanslagen en moordpogingen tegen het onderwijzend personeel zijn er schering en inslag. Islam en onderwijs: het blijft een problematisch vraagstuk! Waar de militante islam het voor het zeggen krijgt – de talibanstrekking zeg maar – wordt opvoeding plots over een gans ander boeg gegooid. Jongens en meisjes worden gescheiden, meisjes krijgen weinig of geen schoolopleiding meer, scholen worden gesloten. In Zuid-Thailand worden leraren en leraressen vermoord. Neergeschoten. “Wij hebben angst”, is dan ook een veelgehoorde opmerking, aldus ooggetuige Hinrich Rohbohm in JungeFreiheit(02/13, 4 januari 2013). Waarom terreur op onderwijzend personeel? Religieuze motieven, aldus de overgebleven leraren: “Moslimmeisjes mogen niet gemeenschappelijk met jongens  worden onderwezen volgens de islam. En om dat te bereiken, worden leraren gedood. Geen leraar, geen onderwijs”.

Moslim schoolkinderen wachten op de aanvang van de dagelijkse vlaggegroet, op de achtergrond zien we wat overblijft van de klaslokalen, die de nacht ervoor door vermoedelijke Moslimrebellen werden aangestoken.Leraren en leraressen capituleren en vertrekken of geven hun ontslag. Dat is uiteindelijk wat de bedoeling is van deze islamitische terreurgroep: schrik aanjagen zodat boeddhistische monniken uit de streek vertrekken, het onderwijzend personeel dusdanig terroriseren dat dit het gebied verlaat, en  het ondertussen op een geleidelijke manier veroveren. De organisatie eist de invoering van de sharia in Zuid-Thailand. Boeddhistische kloosters liggen ook steeds vaker onder vuur.

De aanslagen op boeddhistische monniken en op leraren en leraressen zorgen voor véél slachtoffers: in Pattani, Yala, en Narathiwat zijn er dagelijks gemiddeld 3 tot 4 aanslagen. Meer dan 11.000 sinds 2004. Meer dan 5.000 mensen kwamen hierbij om, en 9.000 werden gewond. Zelfs in de ‘hoofdstad’ Hat Yai – een stad met ongeveer 200.000 inwoners, waarvan ‘slechts’ 30% moslims – voelt men de spanning. Zeker na de aanslag op het Lee Gardens Plaza Hotel begin april 2012, waarbij 400 mensen werden gewond.

Wat ooit begonnen is als een nationalistische bevrijdingsoorlog is verworden tot een religieuze – en dus totale – oorlog. Misschien wel nuttige achtergrondinformatie mocht u in ‘onze’ Vlaamse pers ooit eens lezen over het Sultanaat van Pattani?

(Peter Logghe)