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mercredi, 07 avril 2021

Guérilla culturelle: retrouver les idéaux de la civilisation européenne

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Guérilla culturelle: retrouver les idéaux de la civilisation européenne

par Helena Kovacic

Ex: https://lesmoutonsenrages.fr/

« Que le spartiate en nous réponde donc à l’heure du péril, et même qu’il veille toujours en chacun de nous (…), mais qu’il sache qu’il n’est là que pour protéger le Sudiste en nous, pour lui permettre d’être. »

Le texte qui suit est une fiche de lecture du livre « Sparte et les Sudistes », un essai de philosophie politique de Maurice Bardèche.

Manuel de guerre et de guérilla culturelle

Écrit en 1969, au cœur du tournant civilisationnel occidental, Sparte et les Sudistes est plus qu’un essai de philosophie, c’est un manuel de guerre.

Guerre contre soi d’abord, puisqu’il nous enjoint à demeurer à notre place : de la même manière qu’Otto Weininger (1) analyse les rapports humains par le prisme H / F « purs », avec tout ce que le réel compose de nuances, Maurice Bardèche dépeint deux types d’hommes que l’on trouvera en chacun de nous à divers degrés, en précisant qu’au « moment du péril », le Spartiate devra se sacrifier pour que les Sudistes puissent durer, continuer à vivre, et « féconder l’Histoire ».

Le Spartiate est le guerrier déterminé et protecteur, le sacrifié, tandis que le Sudiste est celui à qui incombe le devoir d’assurer la pérennité de la Cité, en maintenant le feu de la civilisation allumé. Chacun sait que « tous ne peuvent pas être des héros ».

C’est aussi un manuel de guérilla culturelle. Faut-il que nous ayons sombré complètement pour ne pas nous apercevoir que nous en sommes au stade où le simple rappel des évidences est devenu périlleux, et que nous sentions chacun, de manière plus ou moins prégnante dans nos vies, se resserrer l’étau d’un monde que nous n’avons pas choisi, et contre lequel nous peinons à lutter, dans un combat interne permanent.

« Je n’ai pas sorti mes drapeaux pour la victoire des démocraties. Je me sentais en quarantaine : il me semblait que toute une partie de moi avait été vaincue. »

Maurice Bardèche, né en 1907 et mort en 1998, qui fut l’ami et le beau-frère de Robert Brasillach (2), est issu de la tradition républicaine la plus classique. C’est en classe d’hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand qu’il se lie d’amitié avec Robert Brasillach (fusillé le 6 février 1945) et l’écrivain Paul Gadenne (3), puis à l’École Normale Supérieure, qu’il fait la connaissance de Simone Weil (4), entre autres. Après avoir été reçu à l’agrégation des lettres en 1932, il consacrera sa vie à l’enseignement, à l’écriture, et de façon plus ponctuelle à la politique. En 1948, après l’assassinat de son beau-frère, il publie Nuremberg ou la Terre Promise (5), livre pour lequel il sera condamné à un an de prison ferme et 50 000 francs d’amende pour « apologie de crimes de guerre ». Bien qu’étant un écrivain de grande qualité (il écrit à propos de Stendhal, Louis Ferdinand Céline, Flaubert également), son engagement intellectuel et moral fera de lui un maudit parmi les lettrés, de telle sorte qu’il est aujourd’hui très peu lu, et connu moins encore, y compris parmi les intellectuelles, les gens de lettres.

Êtes-vous un Spartiate ou un Sudiste ?

L’essai qui nous intéresse ici ne fait finalement que nous rappeler, à travers ces deux archétypes que sont le Spartiate et le Sudiste, ce que des centaines d’années d’histoire européenne ont forgé d’hommes.

indexspart.jpgIl en décrit les qualités indispensables, et prend le soin de préciser qu’elles doivent être « au-dessus de tous les avantages donnés par la naissance, la fortune, les alliances », enfin que « c’est cette hiérarchie (…) qui choisit l’élite en considération de ces seules qualités » : « le sentiment de l’honneur, le courage, l’énergie, la loyauté, le respect de la parole donnée, le civisme ».

Le prologue de son livre se termine néanmoins par un constat froid, que l’on pourrait reprendre à notre compte encore en 2021, à propos de l’état d’esprit général de nos contemporains :

« Et si tant de gens se laissent faire sans protester l’opération qu’on fait aux matous pour les transformer en chats paisibles, c’est en grande partie parce qu’ils ne voient pas très bien à quoi peut leur servir ce qu’on leur enlève, ils pensent même confusément que cela ne peut servir qu’à de vilaines choses. »

A nous, donc, la charge de rappeler aux châtrés de notre époque que la virilité c’est virvirtus, à savoir l’ensemble des qualités qui font la valeur de l’homme, moralement et physiquement.

Car si Sparte et les Sudistes est un manuel de guerre, il l’est aussi précisément parce qu’il désigne et décrit notre ennemi, son mode d’action, et comment le combattre : l’ennemi, c’est d’abord soi -même et c’est donc aussi l’ensemble des promoteurs de confort, toute la société du spectacle, toute la société de consommation, la novlangue que nous connaissons aujourd’hui, puisque le danger ne paraît pas urgent. Or le danger est là mais il est invisible ce sont les esprits vidés de toute substance.

Enfin, le livre Sparte et les Sudistes est aussi, une vision de de l’homme et du monde profondément chrétienne, nous remettant chacun à notre place et nous rappelant comme en un dernier avertissement la juste charge que chacun de nous doit accepter de porter si l’on veut durer encore un peu dans l’histoire au niveau collectif.

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Sur la route du progrès

Pour mieux comprendre la tournure d’esprit de Maurice Bardèche, commençons par nous pencher sur le premier chapitre intitulé Sur la route du progrès : ce qu’il nomme progrès, c’est l’effet sans cesse renouvelé, mis en action, de la révolution industrielle, menée par une caste d’hommes qui en tire profit, au détriment de l’humain.

Selon lui, l’uniformisation des existences paraît être un effet inéluctable de la civilisation industrielle, l’alignement conformiste, un effet transitoire de la propagande.

Pour l’auteur au contraire, « ces résultats proviennent de l’application d’un même mécanisme de l’abrutissement, il s’agit dans les deux cas d’une rationalisation de l’être humain, qui porte sur la vie extérieure d’une part et sur la vie intérieure d’autre part, et qui a pour objectif le descellement, l’extirpation et la destruction de toute personnalité. ».

Il souligne ici ce que collectivement nous devrions tous voir, que le prétendu progrès, qui a viré au progressisme aujourd’hui, a une conséquence en grande partie néfaste pour l’essentiel des hommes.

Un point essentiel de ce premier chapitre est de nous montrer que le rejet de notre part animale, loin de nous propulser sur la voie de notre plus grande humanité, nous retire précisément ce qui faisait le fondement de notre vocation d’homme. La part animale des hommes leur a permis pendant des millénaires de se projeter vers le Ciel :  cette animalité « lui rappelle sa vocation paysanne, sa vocation familiale, sa vocation de défenseur et de petit souverain de sa maison et de son champ, elle le remet à tout moment à l’échelle humaine ». C’est par ce rapport et ce retour qu’elle le protège contre les passions destructrices des hommes, contre le déchaînement planétaire de la cupidité ou des idéologies. »

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Ce qui menace, donc, ce n’est pas simplement une décrépitude de l’homme, c’est purement et simplement la disparition de l’homme, par son besoin devenu existentiel de la machine, qui le dépossède de lui-même : Bardèche dit que « la conscience qui était un cri dans nos poitrines est devenue un instrument de travail. ».

Mais l’auteur ne se contente pas de décrire l’effondrement de l’âme humaine ainsi que de son corps, il présente aussi l’arme et celui qui la tient.

L’arme, c’est, dit-il, quelque chose d’infiniment plus raffiné, pervers et dérivant, c’est « l’invasion permanente et la cohabitation forcée de la publicité. ». Qui se dérive aujourd’hui en toutes choses qui constitue notre environnement, y compris nous-mêmes ou nos semblables, qui s’en font le relai permanent.

« Nous marchons comme des forçats sur les berges du beau fleuve Vendre-Vendre-Vendre le long duquel nous halons le bateau des prêteurs. Les yeux fixés sur la balance des exportations, sur le cadran de la circulation monétaire, les ingénieurs ajustent et généralement raccourcissent la longe qui nous permet nos propres mouvements. Au-dessus d’eux, point de princes, point de fouets qui tournoient. Ils calculent, pilotent, répartissent. Ils gardent pour eux quelques rares clous d’or et nous distribuent les billes d’agate que nous appelons nos joies et nos libertés. ».

Ce « viol des consciences », cet abrutissement, doit être, selon lui, endigué par une

« option morale » qui se distingue de Washington et Moscou (nous sommes en 1969 en pleine guerre froide), c’est « l’idée même de l’homme qu’il faut restaurer », et le mot d’ordre, c’est tout simplement « Souvenez-vous de vivre. ».

Biographie intellectuelle d’un nationaliste

Avant de s’attaquer à la description de l’homme, précisément, Bardèche fait un aparté dans lequel il présente les raisons de son engagement moral et politique dans le chapitre intitulé Biographie intellectuelle d’un nationaliste, dans lequel il décrit aussi les détails historiques qui ont amené au désastre humain qu’il constate. Il décrit notamment le renversement des valeurs rendu possible par la puissance des canaux publicitaires notamment, dans un très long passage que je ne cite pas en entier :

« Nous avions l’impression qu’une humanité inférieure s’était arrogé le pouvoir parmi les hommes (…). Nous détestions cette intrusion dans nos âmes par mille canaux qui diffusaient une nourriture abjecte (…). Le monde mercantile nous habillait de force par ses guenilles. Insensiblement, les hommes s’engourdissaient sous l’effet de ce poison répandu en musique, ils devenaient ce qu’on leur disait d’être. Nous avions l’impression de vivre dans un pays occupé (…). »

On remarquera que sa description des hommes qui faisaient alors la politique pourrait être reprise mot à mot pour nos politiciens contemporains, je cite :

sparte-et-les-sudistes.jpg« On trouvait dans leurs carrières l’indiscipline, la déloyauté, l’asservissement à l’étranger, la haine, le meurtre, le mépris de la justice, l’ignorance de toutes les formes de générosité. Enfin, ils étaient tout le contraire de ce qu’il aurait fallu qu’ils fussent pour inspirer le respect. (…)  Ils avaient systématiquement persécuté la loyauté, le courage, le civisme, chaque fois qu’ils les avaient rencontrés, et ils les avaient calomniés et salis. »

Non pas nostalgique mais soucieux de faire perdurer certaines qualités d’un monde auquel il est attaché, il s’interroge, « Est-ce qu’il y a des formes du bonheur, des recettes de la vie qui sont perdues à jamais ? »

L’idéal Spartiate

En regard des valeurs qui infusent dans les années 1960, et de l’homme déloyal et servile que décrit précédemment, Bardèche va tisser son fil d’Ariane d’une civilisation européenne qu’il appelle de ses vœux.

Avant tout, il rappelle qu’« en chacun de nous se trouve quelque aspiration qui nous entraîne tantôt vers Sparte, tantôt vers les Sudistes. La plupart du temps, ce sont les circonstances qui nous amènent à soutenir une conception spartiate, tout en regrettant qu’elle ne fasse pas plus de concessions aux Sudistes, ou, inversement. »

Ces deux concepts vont lui permettre d’articuler des tendances humaines, sur les plans de la sociologie et de la biologie, mais également des tendances politiques, puisqu’en se référant à ces deux entités combattantes, chacune à sa manière, il parvient à décrire des types d’hommes qui peuvent être à l’origine d’une cité « idéale ». Une cité idéale qui serait tout simplement capable d’une adaptation à de multiples circonstances, de la défense avec l’hoplite spartiate (le guerrier), à la garantie de la perpétuation de la tradition (l’insoumis sudiste). Avec ces deux tendances, nous pouvons refonder le sens en permanence face aux évolutions.

Ainsi dit-il du Spartiate, « avant tout, Sparte est une certaine idée du monde et une certaine idée de l’homme. C’est pour cela qu’elle fait peur. Sparte croit que, finalement, c’est l’épée qui décide. Qu’on ne peut échapper à son verdict. Que le nombre des vaisseaux et le marbre des portiques, que les palais et les soieries (…) ne sont que des girandoles, des marottes de cristal, des lampions qu’une tempête peut éteindre et briser tout à coup : et qu’il faut être prêt pour cette tempête. Qu’on n’a point de liberté sans cela et que les cités qui oublient que la liberté se défend à chaque instant, sont déjà, sans le savoir, des cités esclaves. »

Nous voyons donc que le Spartiate représente cette puissance ultime et primordiale, qui méprise les biens terrestres et ne reconnaît que la valeur d’une vie vécue à protéger la liberté.

« L’homme de Sparte, même s’il a eu beaucoup moins de droits, il a eu l’impression que sa vie était utile, que sa vie brève et unique ne lui a pas été dérobée mais qu’elle prolonge un élan qu’il sent en lui et qu’elle tend obscurément à quelque avenir qui lui donne un sens. »

On notera au passage l’opposition de Bardèche à une quelconque démocratie, car les qualités d’hommes nécessaires à l’âme spartiate sont éminemment rares, de l’ordre du « moine-soldat » selon lui.

HR_CONFED_03.jpgL’auteur est sans concession lorsqu’il énonce que « l’épée coupe tous les liens : il n’y a pas de sac d’or qui l’emporte dans la balance où Brennus a jeté la sienne. Le vrai socialisme, c’est la loi du soldat. Combattre la puissance de l’argent, c’est remplacer la puissance de l’argent. Quand les qualités d’homme seront notre référence et notre guide, notre vie ne sera plus une botte de foin que n’importe quelle fourche peut lancer sur la meule. Chacun de nous répondra à lui-même de ce qu’il aura été. »

Ainsi s’achève sa description du Spartiate : voici qu’il a posé les conditions d’existence de ce type d’homme, rustique, mais n’obéissant qu’à sa propre loi (« le spartiate est seul en face de son devoir et de sa conscience »), celle du plus grand honneur, au prix d’une vie de renoncement au service de la Cité.

L’idéal Sudiste

Mais de quelle Cité parle-t-on ? Certainement pas la démocratie libérale actuelle, qui n’est pas issue de la Grèce antique, mais de ce que l’auteur nomme la « victoire des Yankees » s’opposant aux Sudistes :

« Victoire d’une certaine morale et avec elle d’une certaine conception de l’homme et de la vie. C’est le rationalisme qui triomphe et, avec lui, les grands principes qu’on proclame et qu’on n’applique pas, et, après eux, c’est le dollar dont le culte s’installe et, avec le dollar, les aciéries et au-delà des aciéries, le fonctionnalisme, et, à l’horizon de tout cela, la société de consommation, la monotonie, et, les longues, les immenses plaines de l’ennui et de l’absurdité. »

Voici donc ce qui fait le Sudiste pour Bardèche, en opposition au Yankee et à l’homme robot, et en complémentarité avec le soldat Spartiate :

« À la rectitude correspond la modération qui est l’équilibre d’un grand caractère, et, dans les manières, la politesse qui implique le contrôle de soi, la modestie et les égards dus aux autres. Au courage correspond la bonté du fort et notamment la générosité envers l’ennemi vaincu. (…) Enfin, à la loyauté correspond l’estime pour ceux qui refusent le mensonge et l’équivoque, l’égalité qui leur est consentie et, en contrepartie, la séparation qui relègue ceux qui refusent cette rigueur, ceux que leur métier invite à la flagornerie, à l’artifice ou à la fraude.

Le marchand est exclu par cette morale de l’intransigeance : non pour ses richesses, mais pour l’origine servile de ses richesses.

Tel est le fond de la morale sudiste qui n’est rien de plus que la résonance sur toute la vie de la morale virile quand les religions et la métaphysique ne l’altèrent pas. »

On pourrait dire du concept du Sudiste qu’il est la morale-même, l’instinct retrouvé de l’homme, le bon sens que certains trop sûr de leur savoir technicien, raillent en permanence :

« Je crois que le Sudiste, au contraire, aime son destin d’animal et ne s’y dérobe pas. »

La civilisation européenne des Spartiates aux Sudistes

Voici le chemin que nous devons retrouver pour Bardèche :

« L’affection des enfants au père est sudiste, la douceur du commandement est sudiste, et aussi la confiance, le respect. (…) Les rites sont sudistes, ils sont les formes consacrées de la sagesse naturelle. (…) Les Sudistes sont une espèce d’hommes qu’on retrouve dans toutes les races et à travers tous les continents. L’amour est sudiste : il est la forme de ségrégation la plus impertinente. L’érotisme est, au contraire, un produit des systèmes et de la falsification. Les femmes énergiques sont un produit sudiste (…) elles sont naturellement patientes et résistantes (…) et elles tirent au fusil aussi bien que n’importe qui. Les Sudistes aiment que les femmes soient vraiment des femmes et que les hommes soient vraiment des hommes. Mais ils se passent en ces matières des conseils de la publicité. »

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Nous voyons donc que ces caractéristiques dépeintes dans chacune des deux conceptions peuvent être trouvées dans chacun de nous à des degrés divers, mais on peut aussi dire qu’elles correspondent à deux entités qui se répondent, l’État (c’est Sparte, avec la potestas, le pouvoir qui entraine le devoir de protéger et de combattre), et la Morale (Sudiste, qui possède le devoir de conserver et de prolonger).

« On est Spartiates ou on est Sudistes, selon les temps et les circonstances. » dit Bardèche. Comme un écho qui devrait fortement résonner à nos oreilles en cette année 2020, « Sparte est un style que l’état d’urgence impose à une génération. Les Sudistes sont des éleveurs. Il y a quelque chose du patriarche en eux. (…) Les Spartiates sont des chirurgiens. Ils savent qu’on ne peut plus attendre. ».

Un renouveau civilisationnel, à commencer par soi-même

Maurice Bardèche termine de façon intéressante son essai sur un chapitre qu’il intitule Au Royaume d’Utopie.

Selon lui « Le meilleur des Etats serait celui dont Sparte fournirait l’armure et les Sudistes la pensée. (…) Ce royaume d’Utopie qui combinerait les vertus de Sparte et les aspirations des Sudistes, on n’en peut décrire l’image idéale en construisant une de ces villes que les peintres du XVème siècle ont représentées au fond de leurs tableaux et qui rassemblent derrière les murs d’une seule cité toutes les coupoles et toutes les tours qui étaient célèbres dans la chrétienté (…). Car nous bâtissons sur quelque-chose qui existe. Ni les Spartiates ni les Sudistes ne se proposent de raser nos villes et d’en élever de différentes sur le désert qu’ils auraient créé. »

L’auteur spécifie bien ici qu’il ne s’agit pas de rêver d’un monde idéal, pas plus que de détruire le monde dans lequel nous vivons pour rebâtir sur des cendres. « Mais un esprit nouveau peut souffler sur le monde dans lequel nous vivons et le transformer. C’est d’une hygiène des cerveaux et d’une redistribution des pouvoirs dont nous avons besoin.

Il précise que « pour qu’une élite se dégage véritablement, il faut (…) qu’il y ait une lutte. Cette lutte doit être assez égale pour que l’issue n’en soit pas prévisible d’abord, assez longue pour qu’elle exige de lourds sacrifices, assez âpre pour qu’elle engage de gros tonnages d’énergie, assez dramatique pour qu’elle soit une occasion d’héroïsme : et il faut encore que cette lutte ait un sens parfaitement clair et qu’on sache, non seulement à quoi on veut échapper à tout prix, mais aussi ce qu’on veut établir. »

Ainsi nous faudra-t-il lutter, et lutter d’abord contre soi pour retrouver la part de sudiste et de spartiate en nous, et lutter évidemment à tout niveau qu’il nous sera donné de vivre, pour infuser dans la cité nos idées, ainsi que nous-mêmes, comme modèle, et si ce n’est pas nous, ceux qui viendront après nous, et auxquels nous aurons transmis cet héritage.

« Bien sûr, on peut être dupes. C’est un risque, il faut le savoir. Mais après tout, malgré ce risque, n’est-ce pas la seule chance réaliste qui soit offerte aux hommes qui ont quelque volonté ? ».

Héléna Kovacic

Bibliographie

1) Otto Weininger, 1880 – 1903, Sexe et Caractère,

2) Robert Brasillach, 1909 – 1945, on pourra lire Poèmes de Fresnes, 1945 ; Anthologie de la poésie grecque, 1950 ; Barrès, Proust, Maurras, Colette, Giraudoux, Morand, Cocteau, Malraux, etc., 1935 ; La Conquérante, 1943 ; Le Procès de Jeanne d’Arc, 1932 (réédité chez Kontre Kulture).

3) Paul Gadenne, 1907 – 1956, on pourra lire (publications posthumes) Siloé, 1974 ; Les Hauts-Quartiers, 1973 ; Le vent noir, 1983 ; La Plage de Scheveningen,

4) Simone Weil, 1909 – 1943, on pourra lire Sur la Science, 1932 ; L’iliade ou le poème de la force, 1939 ; Notes sur la suppression générale des partis politiques, 1940 ; La pesanteur et la grâce, 1940 ; L’enracinement, Prélude à une déclaration des devoirs envers l’être humain, 1943.

5) Maurice Bardèche, 1907 – 1998, Nuremberg ou la Terre Promise,

6) Francis Bergeron, journaliste (Présent, Le Quotidien de Paris), écrivain, scénariste de B.D. On pourra lire sa série de « Qui suis-je ? » Léon Daudet, Saint-Loup, Maurice Bardèche, Jean Mabire, Degrelle,

7) Karel Čapek, 1890 – 1938, il a notamment traduit en Tchécoslovaque Molière et Apollinaire, mais il est surtout connu pour avoir initié le genre littéraire de la Science-Fiction, R.U.R. 1920, sous le format du théâtre, et pour être un précurseur peu connu des œuvres d’Orwell, Huxley ou encore Zamiatine. On pourra lire L’année du jardinier, 1929 ; Voyage vers le Nord, 1936 ; La Guerre des salamandres, 1936.

samedi, 19 août 2017

The Austrian Empire and the Confederacy

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The Austrian Empire and the Confederacy

 
Ex: http://madmonarchist.blogspot.com
 
The American Civil War was the bloodiest conflict ever fought in the western hemisphere of the world and, as such, attracted a great deal of attention from other powers. Previously, I have discussed on these pages how a war between two factions of republicans actually had a tremendous impact on the monarchist cause in the Americas. Most of the ‘Great Powers’ of Europe had an interest in the War Between the States. The British Empire had an economic interest with southern cotton feeding the textile mills of England while the industrial centers of the northern states were major competitors. Indeed, only a few decades after the war ended with the north victorious, the United States of America surpassed Great Britain as the world’s largest economy and has remained so ever since. The tentative steps of the Kingdom of Spain to rebuild the Spanish Empire in Latin America, the French-backed restoration of the Mexican Empire and the French plans for a “Kingdom of the Andes” in South America all depended on the Confederacy being victorious due to opposition to all such endeavors by the Union government in Washington DC.

The northern states were also home to large numbers of European immigrants who had fled their countries after failed revolutionary movements, so there were many Irish republicans in the north who detested the British Empire and many liberal Germans who had fled in the aftermath of the Revolutions of 1848. The only ‘Great Power’ to be seen at least as supportive of the U.S. government was the Russian Empire and this was mostly due to the fact that Britain and France were seen as friendlier to the Confederacy and the Russians hoped to counter this such as when Russia sold Alaska to the United States in order to prevent it being added to Canada by the British in a potential future conflict. The Austrian Empire was not extremely concerned about events in America, having many pressing problems of their own to deal with at the time, but that is not to say that they were not interested at all. Although the Emperor of Austria, Francis Joseph, had opposed the whole adventure, his younger brother was Emperor of Mexico and thus his fate, and that of the Austrian volunteer corps sent to aid him in Mexico, also depended almost entirely on the Confederates winning their independence.
 

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As also pointed out previously, the Confederacy was also greatly influenced by the style of the Austrian Empire. The uniforms of the Confederate army were inspired by those of the Austrian light infantry and the first Confederate national flag was inspired by the ensign of the Austrian Empire, both being designed by the Prussian artist Nicola Marschall. The Emperor of Austria also had his own “eyes on the ground” so to speak, in the person of Captain FitzGerald Ross, a British-born officer of the Sixth Austrian Hussar Regiment. He made quite a stir in the southern states with his waxed moustache and braided Hussar uniform, in fact he was almost mobbed by admirers after being persuaded by some Confederate officers to wear his full dress uniform, fur busby, dolman and all, for a ride with them. He witness the Battle of Gettysburg, then went to Richmond, Charleston and then Chattanooga, Tennessee where he observed the fight from the lines of the Confederate General Braxton Bragg. He also visited the Gulf coast, Mobile, Alabama and so on. Like many, he was very impressed by the Confederate military and, like many more, was also impressed by the southern ladies. He became an ardent Confederate sympathizer, even to the point of picking up a rifle and taking part in a battle during his long stay in the south. When Ross finally returned to Europe, no matter what bad news reached him, he remained confident that the south would ultimately win.

Such a thing would have, inadvertently, greatly expanded Austrian influence in the New World given that the establishment of a Habsburg monarchy in Mexico (or rather the ‘reestablishment’) would have given Austria a sort of foothold in the region. Confederate President Jefferson Davis was certainly aware of this and tried to enlist the Prussian observer, Captain Justus Scheibert, as an envoy to Emperor Napoleon III of France. He proposed a sort of Franco-Confederate alliance, pointing out that in the Mexican War (of which Davis was a noted veteran) the U.S. had defeated Mexico with only 12,000 men and that if Napoleon would lift the Union blockade of the southern coast, which Davis believed could be done with ‘the stroke of a pen’ and would ensure a Confederate victory, he would supply 20,000 Confederate troops to aid the Emperor Maximilian of Mexico, explaining that southern troops were adjusted to the climate and familiar with the fighting style of the Mexicans.

However, this, as we know, did not come to pass. Although tempted, none of the European powers ultimately were bold enough to risk war with the United States by recognizing the Confederacy (though Pope Pius IX did address a letter to Jefferson Davis as President of the C.S.A.). When the Confederacy fell, the effort to spread monarchy in the Americas quickly fell apart. The U.S. government dispatched an army to the south Texas border and warned the French to withdraw or face war. Napoleon, not wishing to see the enterprise be for nothing, hoped that the Austrian Empire would take up the French cause of supporting the Mexican imperialists. A further 2,000 Austrian volunteers (roughly) were assembled at the port of Trieste, ready to embark for Mexico and fight for Emperor Maximilian. It was, though, at that point that the Union government stepped in by way of U.S. Minister to Vienna John Lothrop Motley who went to the Hofburg and informed the Austrian Emperor quite bluntly that the U.S. recognized only Benito Juarez as the leader of the legitimate Mexican government and that if the Austrian troops were allowed to leave, the U.S. would consider the Austrian Empire to be at war with the Mexican Republic and the U.S. Navy would take retaliatory action on behalf of Mexico.
 

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The expedition was thus canceled, the Austrian soldiers disbanded and the Austrian Volunteer Corps already fighting in Mexico was promptly recalled. Many had already been slaughtered at the Battle of Santa Gertrudis where, seeing which way the winds were blowing, their comrades of the Mexican Imperial Army had deserted in the middle of the battle to join the republicans. The surrender of General Lee at Appomattox Court House in 1865 had set the dominos to falling, the Austrians pulled out and shortly thereafter the Habsburg Emperor of Mexico was captured and shot, the Austrian Emperor then even having a difficult time retrieving the body of his slain younger brother. The Imperial House of Habsburg had had a presence in the Americas ever since Philip the Handsome and Charles V had held their Spanish crowns until the succession was taken up by the Bourbons of France. In 1864, however, another Habsburg returned to, he hoped, usher in a new era of monarchy in the Americas but with the fall of the Confederacy, it was inevitable that the Habsburgs would once again lose their place in the New World.

mercredi, 04 février 2015

Exporting Sherman’s March

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Sherman statue anchors one southern corner of Central Park (with Columbus on a stick anchoring the other):
 
Exporting Sherman’s March

By

DavidSwanson.org

& http://www.lewrockwell.com

shermans_ghosts.jpgMatthew Carr’s new book, Sherman’s Ghosts: Soldiers, Civilians, and the American Way of War, is presented as “an antimilitarist military history” — that is, half of it is a history of General William Tecumseh Sherman’s conduct during the U.S. Civil War, and half of it is an attempt to trace echoes of Sherman through major U.S. wars up to the present, but without any romance or glorification of murder or any infatuation with technology or tactics. Just as histories of slavery are written nowadays without any particular love for slavery, histories of war ought to be written, like this one, from a perspective that has outgrown it, even if U.S. public policy is not conducted from that perspective yet.

What strikes me most about this history relies on a fact that goes unmentioned: the former South today provides the strongest popular support for U.S. wars. The South has long wanted and still wants done to foreign lands what was — in a much lesser degree — done to it by General Sherman.

What disturbs me most about the way this history is presented is the fact that every cruelty inflicted on the South by Sherman was inflicted ten-fold before and after on the Native Americans. Carr falsely suggests that genocidal raids were a feature of Native American wars before the Europeans came, when in fact total war with total destruction was a colonial creation. Carr traces concentration camps to Spanish Cuba, not the U.S. Southwest, and he describes the war on the Philippines as the first U.S. war after the Civil War, following the convention that wars on Native Americans just don’t count (not to mention calling Antietam “the single most catastrophic day in all U.S. wars” in a book that includes Hiroshima). But it is, I think, the echo of that belief that natives don’t count that leads us to the focus on Sherman’s march to the sea, even as Iraq, Afghanistan, and Gaza are destroyed with weapons named for Indian tribes. Sherman not only attacked the general population of Georgia and the Carolinas on his way to Goldsboro — a spot where the U.S. military would later drop nuclear bombs (that very fortunately didn’t explode) — but he provided articulate justifications in writing, something that had become expected of a general attacking white folks.

What intrigues me most is the possibility that the South today could come to oppose war by recognizing Sherman’s victims in the victims of U.S. wars and occupations. It was in the North’s occupation of the South that the U.S. military first sought to win hearts and minds, first faced IEDs in the form of mines buried in roads, first gave up on distinguishing combatants from noncombatants, first began widely and officially (in the Lieber Code) claiming that greater cruelty was actually kindness as it would end the war more quickly, and first defended itself against charges of war crimes using language that it (the North) found entirely convincing but its victims (the South) found depraved and sociopathic. Sherman employed collective punishment and the assaults on morale that we think of as “shock and awe.” Sherman’s assurances to the Mayor of Atlanta that he meant well and was justified in all he did convinced the North but not the South. U.S. explanations of the destruction of Iraq persuade Americans and nobody else.

sher4130-004-383D8192.jpgSherman believed that his nastiness would turn the South against war. “Thousands of people may perish,” he said, “but they now realize that war means something else than vain glory and boasting. If Peace ever falls to their lot they will never again invite War.” Some imagine this to be the impact the U.S. military is having on foreign nations today. But have Iraqis grown more peaceful? Does the U.S. South lead the way in peace activism? When Sherman raided homes and his troops employed “enhanced interrogations” — sometimes to the point of death, sometimes stopping short — the victims were people long gone from the earth, but people we may be able to “recognize” as people. Can that perhaps help us achieve the same mental feat with the current residents of Western Asia? The U.S. South remains full of monuments to Confederate soldiers. Is an Iraq that celebrates today’s resisters 150 years from now what anyone wants?

When the U.S. military was burning Japanese cities to the ground it was an editor of the Atlanta Constitution who, quoted by Carr, wrote “If it is necessary, however, that the cities of Japan are, one by one, burned to black ashes, that we can, and will, do.” Robert McNamara said that General Curtis LeMay thought about what he was doing in the same terms as Sherman. Sherman’s claim that war is simply hell and cannot be civilized was then and has been ever since used to justify greater cruelty, even while hiding within it a deep truth: that the civilized decision would be to abolish war.

The United States now kills with drones, including killing U.S. citizens, including killing children, including killing U.S. citizen children. It has not perhaps attacked its own citizens in this way since the days of Sherman. Is it time perhaps for the South to rise again, not in revenge but in understanding, to join the side of the victims and say no to any more attacks on families in their homes, and no therefore to any more of what war has become?

mercredi, 16 novembre 2011

Jean-Claude Rolinat nous parlera du Sud et des Sudistes au Local...

 Jean-Claude Rolinat nous parlera du Sud et des Sudistes au Local...

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dimanche, 17 janvier 2010

Robert E. Lee and Stonewall Jackson were Anti-Slavery

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Robert E. Lee and Stonewall Jackson Were Anti-Slavery

 

 

By Chuck Baldwin / http://www.campaignforliberty.com/

Praise For Lee And Jackson

January is often referred to as "Generals Month" since no less than four famous Confederate Generals claimed January as their birth month: James Longstreet (Jan. 8, 1821), Robert E. Lee (Jan. 19, 1807), Thomas Jonathan "Stonewall" Jackson (Jan. 21, 1824), and George Pickett (Jan. 28, 1825). Two of these men, Lee and Jackson, are particularly noteworthy.

Without question, Robert E. Lee and Stonewall Jackson were two of the greatest military leaders of all time. Even more, many military historians regard the Lee and Jackson tandem as perhaps the greatest battlefield duo in the history of warfare. If Jackson had survived the battle of Chancellorsville, it is very possible that the South would have prevailed at Gettysburg and perhaps would even have won the War Between the States.

In fact, it was Lord Roberts, commander-in-chief of the British armies in the early twentieth century, who said, "In my opinion, Stonewall Jackson was one of the greatest natural military geniuses the world ever saw. I will go even further than that--as a campaigner in the field, he never had a superior. In some respects, I doubt whether he ever had an equal."

While the strategies and circumstances of the War of Northern Aggression can (and will) be debated by professionals and laymen alike, one fact is undeniable: Robert E. Lee and Thomas J. Jackson were two of the finest Christian gentlemen this country has ever produced. Both their character and their conduct were beyond reproach.

Unlike his northern counterpart, Ulysses S. Grant, General Lee never sanctioned or condoned slavery. Upon inheriting slaves from his deceased father-in-law, Lee freed them. And according to historians, Jackson enjoyed a familial relationship with those few slaves that were in his home. In addition, unlike Abraham Lincoln and U.S. Grant, there is no record of either Lee or Jackson ever speaking disparagingly of the black race.

As those who are familiar with history know, General Grant and his wife held personal slaves before and during the War Between the States, and, contrary to popular opinion, even Lincoln's Emancipation Proclamation did not free the slaves of the North. They were not freed until the Thirteenth Amendment was passed after the conclusion of the war. Grant's excuse for not freeing his slaves was that "good help is so hard to come by these days."

Furthermore, it is well established that Jackson regularly conducted a Sunday School class for black children. This was a ministry he took very seriously. As a result, he was dearly loved and appreciated by the children and their parents.

In addition, both Jackson and Lee emphatically supported the abolition of slavery. In fact, Lee called slavery "a moral and political evil." He also said "the best men in the South" opposed it and welcomed its demise. Jackson said he wished to see "the shackles struck from every slave."

To think that Lee and Jackson (and the vast majority of Confederate soldiers) would fight and die to preserve an institution they considered evil and abhorrent--and that they were already working to dismantle--is the height of absurdity. It is equally repugnant to impugn and denigrate the memory of these remarkable Christian gentlemen.

In fact, after refusing Abraham Lincoln's offer to command the Union Army in 1861, Robert E. Lee wrote to his sister on April 20 of that year to explain his decision. In the letter he wrote, "With all my devotion to the Union and the feeling of loyalty and duty of an American citizen, I have not been able to make up my mind to raise my hand against my relatives, my children, my home. I have therefore resigned my commission in the army and save in defense of my native state, with the sincere hope that my poor services may never be needed . . ."

Lee's decision to resign his commission with the Union Army must have been the most difficult decision of his life. Remember that Lee's direct ancestors had fought in America's War For Independence. His father, "Light Horse Harry" Henry Lee, was a Revolutionary War hero, Governor of Virginia, and member of Congress. In addition, members of his family were signatories to the Declaration of Independence.

Remember, too, that not only did Robert E. Lee graduate from West Point "at the head of his class" (according to Benjamin Hallowell), he is yet today one of only six cadets to graduate from that prestigious academy without a single demerit.

However, Lee knew that Lincoln's decision to invade the South in order to prevent its secession was both immoral and unconstitutional. As a man of honor and integrity, the only thing Lee could do was that which his father had done: fight for freedom and independence. And that is exactly what he did.

Instead of allowing a politically correct culture to sully the memory of Robert E. Lee and Thomas J. Jackson, all Americans should hold them in a place of highest honor and respect. Anything less is a disservice to history and a disgrace to the principles of truth and integrity.

Accordingly, it was more than appropriate that the late President Gerald Ford, on August 5, 1975, signed Senate Joint Resolution 23, "restoring posthumously the long overdue, full rights of citizenship to General Robert E. Lee." According to President Ford, "This legislation corrects a 110-year oversight of American history." He further said, "General Lee's character has been an example to succeeding generations . . ."

The significance of the lives of Generals Lee and Jackson cannot be overvalued. While the character and influence of most of us will barely be remembered two hundred days after our departure, the sterling character of these men has endured for two hundred years. What a shame that so many of America's youth are being robbed of knowing and studying the virtue and integrity of the great General Robert E. Lee and General Thomas J. "Stonewall" Jackson.

Furthermore, it is no hyperbole to say that the confederated, constitutional republic so ably declared by Thomas Jefferson in the Declaration of Independence of 1776 and codified into statute by the U.S. Constitution of 1787 was, for the most part, expunged at the Appomattox Court House in 1865. After all, it was (and is) the responsibility of the states to be the ultimate vanguard of liberty. Without a tenacious, unrelenting defense of liberty by the sovereign states, we are reduced to ever-burgeoning oppression--which is exactly what we see happening today.

Thankfully, freedom's heartbeat is still felt among at least a few states. State sovereignty resolutions (proposed in over 30 states), Firearms Freedom acts (passed in 2 states--Montana and Tennessee--and being proposed in at least 12 other states), and official letters (Montana), statements (Texas Governor Rick Perry), and resolutions (Georgia and Montana) threatening secession have already taken place.

Yes, freedom-loving Americans in this generation may need to awaken to the prospect that--in order for freedom to survive--secession may, once again, be in order. One thing is for sure: any State that will not protect and defend their citizens' right to keep and bear arms cannot be counted on to do diddlysquat to maintain essential freedom. It is time for people to start deciding whether they want to live free or not--and if they do, to seriously consider relocating to states that yet have a heartbeat for liberty.

I will say it straight out: any State that will not protect your right to keep and bear arms is a tyrannical State! And if it is obvious that the freedom-loving citizens of that State are powerless to change it via the ballot box, they should leave the State to its slaves and seek a land of liberty.

I, for one, am thankful for the example and legacy of men such as Robert E. Lee and Stonewall Jackson. They were the spiritual soul mates of George Washington and Thomas Jefferson. They were men that loved freedom; they were men that loved federalism and constitutional government; and they were men of courage and understanding. They understood that, sometimes, political separation is the only way that freedom can survive. Long live the spirit of Washington, Jefferson, Lee, and Jackson!



Copyright © 2010 Chuck Baldwin

jeudi, 22 octobre 2009

"Ballade au Pays de Scarlett": le nouveau livre de Jean-Claude Rolinat

gettysburg.jpg“ Ballade au pays de Scarlett ”,

le nouveau livre de Jean-Caude Rolinat…

Cinq questions à Jean-Claude Rolinat :

Jean-Claude Rolinat vient de publier « Ballade au pays de Scarlett»  aux Editions Fol’fer, dans lequel il évoque ce Deep South conservateur qui refusa la normalisation voulue par Washington et s’engagea dans une guerre dite de sécession. Conçu comme un abécédaire tout à la fois historique et touristique, le pays de Scarlett a trouvé en Rolinat un de ses meilleurs portraitistes. L’auteur n’a pas seulement saisi le cliché de ce Sud profond, il en a capté l’âme.

Catherine Robinson

Quelle est l’ambition de cette “ Ballade au pays de Scarlett ” ?

Au risque de paraître prétentieux, j’écris les livres que j’aurais aimé lire… D’autre part, s’agissant de celui-ci, j’ai dû aller onze ou douze fois aux Etats-Unis, plus particulièrement dans le Sud, et, à chaque voyage, je sentais monter en moi l’irrésistible envie de “ témoigner ”, d’inciter les gens à venir admirer des paysages autres que les merveilleux mais classiques décors de l’Ouest, sentir la geste, l’épopée d’un peuple qui résista de 1861à 1865 à l’énorme machine de guerre nordiste… De plus, dans nos milieux, il est de bon ton de confondre l’Amérique avec son gouvernement, de faire de sa pseudo intelligentsia le reflet frelaté du pays réel. Si le monde devait juger la France à travers les chansonnettes de Carla Bruni… au secours ! Il ne faut donc pas confondre le gouvernement fédéral de cette puissante thalassocratie forcément impérialiste qui, au passage, ne se nourrit que de nos faiblesses, avec le peuple de l’Amérique profonde, rurale, conservatrice, où les gens sont attachés, tout comme nous, aux simples valeurs traditionnelles. Et puis, “ les forts en gueule ” de l’anti-américanisme primaire, sans discernement, sont souvent les mêmes qui, jadis, étaient pétrifiés de trouille face aux chars soviétiques, bien contents alors d’avoir les GI’s de l’Oncle Sam présents en Europe. Cela étant dit, les temps ont changé, j’en suis bien conscient.

J’espère que l’achat de ce livre poussera plus d’un lecteur à boucler sa valise et à atterrir à Atlanta, à la Nouvelle Orléans, à Memphis ou à Nashville car, tout en étant un petit ouvrage historico-politique, c’est aussi surtout, et avant tout, un guide touristique.

L’Amérique telle que vous nous la décrivez est loin de ressembler aux modèles des séries télé américaines et encore plus loin de ce prétendu vide culturel comme d’un certain mode de vie envahissant (Pop Art, fast food…). Qu’en est-il réellement ?

L’Amérique est à elle seule un condensé du monde entier : toutes les ethnies de la terre s’y côtoient. Toutefois, les Etats du Sud font entendre leur petite musique particulière. Sans doute parce que c’est là que la vieille Europe et sa civilisation survécurent le plus longtemps. Et puis la nature, je ne vous dis que ça ! Des chênes d’où pend  comme des guirlandes de Noël la mousse espagnole, la vigne vierge qui part à l’assaut des fils électriques, des torrents bondissants et des chutes d’eau spectaculaires (c’est là qu’ont été tournés par exemple des films tels que Le Dernier des Mohicans ou Délivrance), des magnolias fleuris, des marais aux eaux noires comme la stout irlandaise où les alligators ne dorment que d’un œil… Les paysages et l’histoire, ainsi que les peuples qui les habitent et qui la font, sont étroitement imbriqués, indissociables, mêlant à chaque instant, à chaque coin de rue passé et présent. Malgré la malédiction de l’esclavage ou à cause de lui, Noirs et Blancs qui, comme l’huile et l’eau, ne se mélangent guère, sont toutefois parties prenantes de ces Etats américains à part entière et entièrement à part, inséparables, comme les bandes zébrées du célèbre mammifère africain. Quant au “ vide culturel ”  que vous évoquez, il suffit de franchir les portes de n’importe quel musée des villes du Sud pour tordre le cou à cette rumeur…

Parmi les multiples sujets historiques, vous traitez de Napoléon III et des Sudistes. Pourriez-vous nous en dire quelques mots ?

L’empereur Napoléon III, qui vérifiait ce que Tocqueville avait pressenti une ou deux décennies avant lui, voulait contenir sinon contrecarrer cette puissance émergente. Ce qui explique qu’il souhaita jouer un rôle d’arbitre dans le conflit entre les Etats qui, quelque part, l’arrangeait bien dans sa tentative de mettre un prince européen sur le trône du Mexique. Il informa le représentant de la Confédération, Sidell, qu’il espérait obtenir une suspension des hostilités. Une façon pour lui d’afficher ses préférences sudistes. Mais l’Angleterre ne suivit pas la France, la Russie non plus. Alors, il abandonna. Le gouvernement de l’Union s’en souviendra, en soutenant ouvertement Juarez contre Maximilien que Napoléon III avait imposé comme Empereur aux Mexicains. On connaît la suite…

Question guide touristique, vous nous indiquez, parmi les perles du Sud, une petite ville du nom de Madison à voir impérativement. Quelle est sa particularité ?

À elle seule, la petite cité de Madison en Géorgie, située sur l’Interstate 20 à l’est d’Atlanta, même si elle n’a pas l’ampleur de la somptueuse Savannah ou de la nonchalante et élégante Charleston, est la quintessence des villes du Sud : maisons antebellum de style victorien, antiquaires et végétation rafraîchissante. Et puis, c’est une des rares agglomérations qui échappa à la fureur de ce pyromane de général Sherman dans sa marche vers la mer…

S’il n’y avait qu’un livre d’écrivain du Sud à citer – hormis Margaret Mitchell –, quel est celui que vous choisiriez ?

Disons deux ou trois… Puiser au hasard dans l’œuvre de Faulkner bien sûr, avec son récurrent et mythique comté de Yoknapatawpha qui pourrait bien être celui d’Oxford où il vivait dans le Mississippi, sans oublier non plus Vladimir Volkoff avec ses Nouvelles américaines ainsi que Dominique Venner avec Le Blanc Soleil des Vaincus car, après tout, the South gonna rise again !

Propos recueillis par Catherine Robinson

Publié dans le quotidien Présent

Jean-Claude Rolinat, Ballade au pays de Scarlett, Atelier Fol’Fer, BP 20047, 28260 Anet. Tél : 06 74 68 24 40. Fax : 09 58 28 28 66. Prix : 26 euros franco.

NDLR : Jean-Claude Rolinat participera à la 3ème journée nationale et identitaire organisée par Synthèse nationale, mercredi 11 novembre prochain au Forum de Grenelle (5, rue de la Croix Nivert 75015 Paris). Il dédicacera ses livres.

Source : Synthèse Nationale [1]


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