dimanche, 09 mars 2008
Nagarjuna, doctrine de la vacuité
Nagarjuna, doctrine de la vacuité
Jean-Marc Vivenza publie une très bonne étude sur Nâgârjuna et la doctrine de la vacuité. Moine bouddhiste du IIe-IIIe siècle, il est considéré comme le grand métaphysicien du bouddhisme Mahâyâna. Une métaphysique qui ne concerne pas seulement les bouddhistes comme le remarque fort justement l'auteur qui écrit: «... l'enseignement de Nâgârjuna n'est pas détachable, isolable d'un contexte religieux spécifique, d'une tradition spirituelle bien précise, qui joueront un rôle éminemment important, tant dans sa formation que dans l'expression de son discours. Mais il ne serait pas juste, il ne serait pas objectif de ne pas reconnaître, de ne pas percevoir la portée d'une telle pensée, portée dont la validité ne s'arrête pas aux frontières du seul bouddhisme, mais déborde très largement sur les larges domaines de la pensée philosophique universelle (...). On peut l'affirmer sans crainte, Nâgârjuna se propose rien de moins que d'offrir la possibilité d'un nouveau rapport à l'être, non par une ontologie particulière, mais par l'auto-abolition de l'ontologie commune, non par une ontologie négative, mais par la négation de toute ontologie possible. Pensée vide du vide, la doctrine de la vacuité est une pensée de l'au-delà de l'être et du non-être. Une pensée souveraine de la nescience, une science libératrice de "non-pensée"» (JdB).
Jean-Marc VIVENZA, Nâgârjuna et la doctrine de la vacuité, 2001, Editions Albin Michel, 250 pages, 120 FF.
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