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mardi, 24 novembre 2015

Une réflexion madrilène sur Alain de Benoist, doxographe erratique et communautariste naïf

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Une réflexion madrilène sur Alain de Benoist, doxographe erratique et communautariste naïf


Très récemment, Alain de Benoist est revenu tout fier d’Espagne, où quelques-unes des brochures de ce célèbre « polygraphe et doxographe » (P. A. Taguieff) ont été traduites et vaguement commercialisées. Il s’est produit en spectacle à Madrid mais semble ne pas avoir convaincu tous ceux qui sont venus écouter cette voix que l’on dit encore trop souvent « révolutionnaire » mais donne de plus en plus la triste impression de chercher l’adéquation aux corpus dominants, notamment en évoquant, de manière lassante, une société idéale, selon ses vœux, où des communautés très diverses et très hétéroclites vivraient en une harmonie parfaite, un peu comme sur les couvertures des brochures colportées par les témoins de Jéhovah, où les petits moutons font des câlins à de bons gros lions devenus végétariens. Jésus J. Sebastian (eh oui, il a un « Jésus » non comme rabbi mais comme disciple…), directeur de la revue espagnole « Elementos », qui parait exclusivement en « pdf » sur le net, et qui est l’équivalent de la revue du « canal historique » de la nouvelle droite parisienne, énonce une critique de son « maître-à-penser », lui reprochant 1) une pensée erratique et désordonnée et 2) une insistance suspecte sur ce « communautarisme » digne de la naïveté des témoins de Jéhovah. Critique qui fera plaisir à des hommes comme Guillaume Faye ou Pierre Vial. Critique qui s’avère plus que jamais pertinente, suite aux massacres de Paris, perpétrés à deux pas du bureau de Benoist, dans le 11ème arrondissement. Ces massacres ont pulvérisé l’idéal de « multiculturalité » des idéologues dominants et médiatisés. Ils ont aussi réduit en poussière la pâle adaptation communautariste de cette idéologie dominante que le doxographe de Benoist avait voulu colporter pour se donner bonne conscience, pour se dédouaner, pour se faire pardonner ses péchés de jeunesse par le grand prêtre BHL et surtout pour récupérer un tout petit strapontin dans les médias du système. Sic transit gloria mundi… Sa mayonnaise n’a pas pris même chez ses féaux disciples de la péninsule ibérique. Matière à réflexion pour les petits gamins qui l’adulent et se sont extasiés récemment, avant le massacre de la rue de Charonne, devant le récit de son voyage historique à Madrid, devant les déclamations plastronnantes qu’il a affichées sur son petit blog narcissique.


clown-pour-homme_2.jpgPour information, voici la critique du directeur d’ « Elementos », parue sur le site d’« El Manifiesto », publication électronique également liée au canal historique de la ND parisienne (http://www.elmanifiesto.com/articulos.asp?idarticulo=5216&utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter ) : «Personnellement, j’ai toujours considéré Alain de Benoist comme un maître, un maître-à-penser. Et, à coup sûr, je regrette vivement certaines époques où sa pensée était, disons-le, plus stable, même si elle véhiculait des évolutions innovantes et parfois assez surprenantes. Le fait est que la mouvance connue sous le nom de Nouvelle Droite et placée sous sa direction conserve certains gènes héréditaires, parfaitement identifiables, mais en même temps, elle dépend de manière excessive des « revirements idéologiques » brusques de son principal animateur. A chaque découverte, à chaque innovation, à chaque réflexion issues du cerveau inquiet d’Alain de Benoist, la Nouvelle Droite est sommée de se repositionner, de s’adapter, de se reformuler. En effet, on peut constater que chaque étape dans l’évolution de la pensée d’Alain de Benoist a fait émerger une tendance nouvelle au sein de la Nouvelle Droite, que l’on peut inscrire dans un registre, où elle figure au titre d’extrait. C’est ainsi que l’on a vu des intellectuels qui ont choisi leur propre chemin après avoir croisé « la ligne de Benoist ». Ces mutations incessantes et constantes, au sein d’un organisme vivant comme la Nouvelle Droite, ont généré des séquelles. D’un côté, cela nous a appris à ne pas absoluiser notre pensée, à ne pas transformer notre propre idéologie en une essence, un fondamentalisme, à ne pas nécessairement rechercher de la perversité dans les autres courants de pensée, comme le marxisme, et plutôt à aller y découvrir des points de convergence. De la perversité, nous en trouvons de toutes les façons dans le libéralisme. D’un autre côté toutefois, cette même flexibilité idéologique (ndt : issue des variations et soubresauts de la pensée de Benoist), qui varie comme varie l’appréhension de notre identité, ne doit pas nous empêcher de soumettre à débat cet autre brusque changement dans la pensée du « maître », qui consiste à affirmer un communautarisme radical : ce dernier peut être acceptable dans le cadre d’une critique générale du libéralisme mais doit être discuté et critiqué quand il nous invite avec trop d’empressement à reconnaître l’autonomie des communautés minoritaires (et qui ne sont peut-être minoritaires que pour le moment…), minorités qui ont envahi nos sociétés européennes. Parce qu’elles ne sont pas simplement venues pour demeurer chez nous mais pour nous remplacer ».


Texte original :

« Personalmente, siempre he considerado a Alain de Benoist como un maestro, un maestro del pensamiento. Y, ciertamente, añoro aquellas épocas en las que su pensamiento era, por decirlo de alguna manera, más estable, aunque nunca exento de evoluciones innovativas y, a veces, incluso sorprendentes. El caso es que la mouvance conocida como Nueva Derecha, bajo su patrocinio y liderazgo, conserva ciertos genes hereditarios perfectamente identificables pero, al mismo tiempo, depende excesivamente de los bruscos “giros ideológicos” de su principal protagonista. A cada descubrimiento, a cada innovación, a cada reflexión que viene de la mano inquieta de Alain de Benoist, el pensamiento de la Nueva Derecha tiene que replantearse, adaptarse y reformularse. De hecho, cada paso en la evolución del pensamiento de Alain de Benoist ha generado una nueva tendencia en la Nueva Derecha, como un registro, como un estrato. Y por eso, también hubo intelectuales que continuaron su camino después de cruzar la “línea Benoist” Estas constantes e incesantes mutaciones en un organismo vivo como es la Nueva Derecha tienen, desde luego, sus secuelas. Por un lado, hemos aprendido a no absolutizar nuestro pensamiento, a no hacer de nuestra ideología algo esencial, un fundamentalismo, y a no buscar la perversidad de otras corrientes, como la marxista, incluso a buscar determinadas convergencias con las mismas. Perversidad que sí que encontramos siempre, sin embargo y por descontado, en el liberalismo. Pero por otro lado, esa misma flexibilidad ideológica, variable como es la identidad, no nos debe impedir debatir algún que otro cambio brusco del “maestro”, como es la asunción de un radical comunitarismo, aceptable en su crítica del liberalismo, pero discutible en cuanto al reconocimiento de la autonomía de las comunidades minoritarias (de momento) que invaden nuestras sociedades europeas. Porque no sólo han venido para quedarse, han llegado para sustituirnos”.


Les gamins de Paris vont encore dire que nous sommes “méchants” d’avoir publié cet extrait de Jésus J. Sebastian. Que c’est un acte gratuit. Une vengeance d’âne de Pape, vingt ans après… Non : c’est de bonne guerre parce qu’après avoir publié un article de Guillaume Faye sur ce site, nous avons encore eu droit à deux « commentaires » sous pseudonyme du doxographe lui-même ou de l’un de ses factotums. Nous n’avons pas le droit de republier du Faye. Faye, lui, n’a pas le droit d’écrire sans être dénigré suite à une vindicte trentenaire du doxographe. Nous avons simplement voulu arroser l’arroseur, marri parce que la visite de Faye à Washington fut un succès et que la vente de ses livres bat tous les records aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Scandinavie et dans l’espace linguistique néerlandophone (qui oublie petit à petit le français). Le doxographe communautariste est un vilain jaloux, un envieux tenaillé par un ressentiment qui aurait fait rire Nietzsche. Mais on ne le prend plus guère au sérieux. Ses litanies provoquent la lassitude.

Attentats de Paris: la phase d’exploitation

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Attentats de Paris: la phase d’exploitation

Stéphane Montabert
Suisse naturalisé, Conseiller communal UDC, Renens
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Vendredi dernier, la France découvrait de façon très concrète l'ampleur de la menace islamique pesant sur son territoire. Une semaine plus tard la situation a évolué: aux réactions de bon sens des premières heures - promesse d'une riposte impitoyable, contrôles aux frontières, volonté affichée d'expulser les indésirables - sont assez vites venues se greffer des déclarations parasites, stériles, voire contre-productives. Si l'enquête proprement dite a progressé à grands pas, le train des mesures politico-juridiques semble bien avoir déraillé avant même de quitter la gare.

Cela n'a rien de surprenant. Les élites de France (et d'ailleurs) ne seraient pas arrivées là où elles sont sans un grand sens de l'improvisation et de l'escamotage leur permettant de se ramener à leur agenda initial quelle que soit la force des événements venus, un instant, les perturber. Après quelques heures de déclarations émues, les hauts fonctionnaires et les bureaux politiques ont donc travaillé d'arrache-pied pour en revenir au plan initial: maintenir le statu-quo et garder le pouvoir, et peut-être même le renforcer.

Entre désinformation et agenda politique, un petit tour d'horizon s'impose.

L'épopée du faux passeport syrien

La découverte d'un passeport syrien à côté du cadavre d'un des assaillants du Bataclan fut un épisode tout à fait symptomatique d'une communication de crise échappant pendant quelques heures à l'exécutif. Rapportée par un policier sans doute sous le coup de l'émotion, elle fut transmise à un journaliste et reprise immédiatement par de nombreux médias internationaux. Plus possible désormais de planquer ce détail sous le tapis du secret de l'instruction, voire du Secret Défense. Mais le pire arriva ensuite lorsqu'une source gouvernementale grecque confirma que les empreintes digitales du porteur du passeport avaient été enregistrées à Lesbos le 3 octobre!

Le passeport retrouvé au Bataclan fut donc l'écueil sur lequel plusieurs mensonges vinrent se fracasser:

  • L'innocuité du flot de migrants, au sein desquels ne saurait se trouver le moindre terroriste;
  • La qualité de la surveillance des frontières de l'Espace Schengen et des frontières intérieures dans l'Union Européenne;
  • La vigilance de la surveillance des milieux islamistes par les services de renseignement français.

Il fallut donc orchestrer un rétropédalage massif. Premier angle d'attaque, minimiser l'importance de ce "mystérieux" passeport - sans succès. Dès les premières heures, outre le conditionnel de circonstance, on insista lourdement sur le fait que ce passeport syrien "serait un faux". Mais qu'est-ce que cela change? Les empreintes digitales du kamikaze ne laissent aucun doute. Il a bien suivi la route des migrants dans les Balkans. Le fait d'avoir employé un faux document n'illustre rien d'autre que la faiblesse du contrôle des frontières de l'Espace Schengen. A ce stade, on se demande même d'ailleurs si se munir du moindre passeport était réellement nécessaire...

L'incongruité de la découverte de ce passeport sur les lieux du massacre donna également lieu à divers détournements de piètre qualité sur le Web. Tout cela ne pouvait être qu'une "manipulation". Restait à inventer laquelle.

La dernière phase de la stratégie de désinformation, la plus vicieuse, fut lancé par plusieurs personnalités politiques ; par exemple le ministre allemand de la Justice, Heiko Maas, qui jugea lundi que ce passeport pouvait être "une fausse piste" lancée par le groupe Etat islamique pour "radicaliser" le débat migratoire. Les graines du doute étaient plantées, à dessein.

Est-il possible que les terroristes aient gardé sur eux un faux passeport syrien juste pour orienter, post-mortem, le débat sur les migrants et la politique migratoire? Sans pouvoir l'exclure totalement, l'hypothèse paraît largement invraisemblable. Elle ne cadre pas avec une attaque synchronisée contre le public d'un match de football, des terrasses de restaurants, ou une salle de concert la veille du week-end - bref, des Bobos parisiens dans leurs activités habituelles. Les assaillants eurent-ils attaqué une permanence du Front National ou un repaire de patriotes, on aurait pu penser qu'ils jetaient de l'huile sur le feu ; mais le soir du 13 novembre, ils s'attelèrent au contraire à s'aliéner une des communautés françaises les plus ouvertes face à l'islam, ce qui ne traduit pas un niveau élevé de conscience politique...

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Les troupes de l'Etat Islamique ne brillent guère par leur intelligence, essayant par exemple d'abattre des avions russes à l'aide de préservatifs gonflés. En Europe, les islamistes sont difficiles à repérer et à surveiller, essentiellement à cause de leur nombre, mais leur mode de pensée est extrêmement simple: les infidèles doivent être tués, dominés ou convertis, point. Ils sont capables de subtilité, mais essentiellement dans le domaine des subterfuges visant à se dissimuler face à leurs cibles. En l'occurrence, on se demande d'ailleurs, même pour une "tête pensante" de Daesh, quel serait l'intérêt de focaliser l'attention sur les migrants musulmans. Le seul effet serait d'instiller la méfiance et de rendre plus compliquée encore leur arrivée sur le sol européen, soit un résultat totalement contre-productif.

De toute évidence, l'hypothèse tordue d'un faux passeport abandonné exprès ne tient absolument pas la route du point de vue de l'Etat Islamique. Mais elle tient au contraire parfaitement debout du point de vue de l'Union Européenne et de sa classe politique, prête à toute invention pour peu qu'elle contribue à rendormir une opinion publique agitée.

Dans ces heures difficiles, un petit mensonge ne coûte pas cher...

La ritournelle du Padamalgam™

Bien que la société française soit très inquiète, il faut absolument l'apaiser. A cette fin, le Padamalgam, un puissant opiacé, est distillé à large dose depuis une semaine. Pas un jour ne passe sans que paraissent plusieurs articles décrivant en long, en large et en travers toutes les opérations de communications opérées par les communautés musulmanes européennes, les messages d'amour et de tolérance, les gestes d'apaisement des uns et des autres - jusqu'aux victimes des terroristes elles-mêmes.

Malgré des télescopages malheureux, nous assistons ainsi à un étalage continuel de textes parfois très beaux. Pensons par exemple au fameux Vous n'aurez pas ma haine d'un père dont la famille vient d'être brisée:

"Nous sommes deux, mon fils et moi, mais nous sommes plus fort que toutes les armées du monde (...) Il a 17 mois à peine, il va manger son goûter comme tous les jours, puis nous allons jouer comme tous les jours et toute sa vie ce petit garçon vous fera l'affront d'être heureux et libre. Car vous n'aurez pas sa haine non plus."

Oui, hormis que ce petit garçon sera peut-être un peu moins "heureux et libre" maintenant qu'il est orphelin de mère et qu'il finira par comprendre qu'il est en danger à cause de la veulerie de gens comme son père, ce qui pourrait alimenter une certaine amertume à l'adolescence... Car, il faut bien le reconnaître, continuer à vivre comme si de rien n'était suite aux attentats de Paris revient exactement à laisser de nouveaux attentats se préparer sur un mode opératoire identique.

Dans le même ordre d'idée, les citoyens dotés d'un minimum de mémoire se rappelleront la photo du petit Aylan Kurdi, l'enfant mort noyé retrouvé sur une plage turque, disponible en gros plan dans tous les médias. Visiblement, à ce moment, la "nécessité d'informer" (d'une certaine façon, cela va sans dire) prenait apparemment le pas sur d'autres obligations journalistiques comme la déontologie, le respect des morts, la protection des mineurs et tutti quanti.

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Malgré la polémique les médias s'empressèrent de rétorquer qu'ils avaient toutes les raisons de procéder comme ils le firent. Le contraste n'en est que plus grand avec la volonté actuelle de masquer une image du massacre du Bataclan circulant sur Twitter et Facebook. Dès lors, on comprend bien que les justifications liées à la "dignité humaine" ou au "secret de l'enquête" ne sont rien d'autre que des prétextes. La photo d'Aylan Kurdi devait être diffusée parce qu'elle servait certains objectifs politiques ; celles de la tuerie du Bataclan doivent être retirées parce qu'elles les desservent.

Il en est d'ailleurs de même avec les témoignages directs rapportant des égorgements et des coups de poignard portés au ventre des victimes par l'équipe de terroristes islamistes du Bataclan. Ces informations sont pour l'heure cantonnées aux médias étrangers, sur lesquels le gouvernement français n'a pas prise. Les médias suisses, eux, se contentant de censurer ces détails sordides non par obéissance mais par proximité idéologique.

Une fois de plus, l'affrontement fait rage entre les sources institutionnelles et les réseaux sociaux pour connaître la vérité.

Maastricht ou la Sécurité

Le dernier volet de l'exploitation politique des attentats de Paris dépasse le simple cadre de l'information pour provoquer des effets sur toute la population française et jusque dans les plus hautes instances européennes.

"Le Pacte de Sécurité l'emporte sur le Pacte de Stabilité." Ces mots sont ceux de François Hollande et donnent une idée de la bassesse du chef d’État, prêt à exploiter la mort de plus d'une centaine de victimes pour s'épargner des obligations de bonne gestion.

Depuis 2007 la France n'a jamais respecté les critères de Maastricht d'un déficit maîtrisé des dépenses publiques - sans même entrer dans la polémique de la pertinence de critères aussi larges. Les déclarations du président d'un retour dans les clous en quelques années n'ont jamais été rien d'autre que des paroles en l'air destinées à donner le change à Bruxelles ; les attentats de Paris lui apportent désormais une posture morale qui suffira à quémander perpétuellement la clémence des autorités de surveillance européennes.

Il est clair pour quiconque en aurait jamais douté que la France ne respectera jamais les critères d'un déficit public annuel en-dessous de 3% de PIB, et encore moins maintenant alors qu'elle dispose d'une excuse.

La sécurité a un prix, c'est un fait. François Hollande s'engage ainsi à recruter 8'500 policiers, gendarmes et juristes dans le cadre d'un large panel de mesures. Mais toutes ces dépenses, étalées sur plusieurs années, resteront une goutte d'eau dans l'océan des déficits de l’État français. Est-il question de renvoyer chez eux les criminels étrangers qui peuplent les prisons hexagonales? De mettre un terme à l'arrosoir des politiques sociales, qui représentent une véritable manne pour les mouvements terroristes en plus de miner tout espoir d'intégration par le travail? De remettre sur la table les critères d'acquisition de la nationalité ou la surveillance pérenne des frontières?

Il n'est évidemment pas question de tout cela. A la place, la France rajoutera une strate de bureaucratie sur un pays qu'elle écrase. Mieux encore, en guise de réforme François Hollande demande une facilitation et une pérennisation de l'état d'urgence: en un mot, encore plus de pouvoir discrétionnaire à disposition de la police et de l'exécutif. Pour que même Jean-Luc Mélenchon s'en inquiète, on comprend que certaines bornes ont été franchies.

Les politiciens français savent parfaitement exploiter quelque chose d'aussi abominable qu'une attaque terroriste ; ils maîtrisent parfaitement la maxime résumée par le maire démocrate de Chicago Rahm Emanuel:

« Ne jamais gâcher une bonne crise. »

 Stéphane Montabert - Sur le Web et sur Lesobservateurs.ch, 22 novembre 2015

Tangled Threads of US False Narratives

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Tangled Threads of US False Narratives

Exclusive: Official Washington’s many false narratives about Russia and Syria have gotten so tangled that they have become a danger to the struggle against Sunni jihadist terrorism and conceivably a threat to the future of the planet, a risk that Robert Parry explores.

By Robert Parry

Ex: http://www.consortiumnews.com

One way to view Official Washington is to envision a giant bubble that serves as a hothouse for growing genetically modified “group thinks.” Most inhabitants of the bubble praise these creations as glorious and beyond reproach, but a few dissenters note how strange and dangerous these products are. Those critics, however, are then banished from the bubble, leaving behind an evermore concentrated consensus.

This process could be almost comical – as the many armchair warriors repeat What Everyone Knows to Be True as self-justifying proof that more and more wars and confrontations are needed – but the United States is the most powerful nation on earth and its fallacious “group thinks” are spreading a widening arc of chaos and death around the globe.

We even have presidential candidates, especially among the Republicans but including former Secretary of State Hillary Clinton, competing to out-bellicose each other, treating an invasion of Syria as the least one can do and some even bragging about how they might like to shoot down a few Russian warplanes.

Though President Barack Obama has dragged his heels regarding some of the more extreme proposals, he still falls in line with the “group think,” continuing to insist on “regime change” in Syria (President Bashar al-Assad “must go”), permitting the supply of sophisticated weapons to Sunni jihadists (including TOW anti-tank missiles to Ahrar ash-Sham, a jihadist group founded by Al Qaeda veterans and fighting alongside Al Qaeda’s Nusra Front), and allowing his staff to personally insult Russian President Vladimir Putin (having White House spokesman Josh Earnest in September demean Putin’s posture for sitting with his legs apart during a Kremlin meeting with Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu).

Not surprisingly, I guess, Earnest’s prissy disapproval of what is commonly called “man spread” didn’t extend to Netanyahu who adopted the same open-leg posture in the meeting with Putin on Sept. 21 and again in last week’s meeting with Obama, who – it should be noted – sat with his legs primly crossed.

This combination of tough talk, crude insults and reckless support of Al Qaeda-connected jihadis (“our guys”) apparently has become de rigueur in Official Washington, which remains dominated by the foreign policy ideology of neoconservatives, who established the goal of “regime change” in Iraq, Syria and Iran as early as 1996 and haven’t changed course since. [See Consortiumnews.com’s “How Neocons Destabilized Europe.”]

Shaping Narratives

Despite the catastrophic Iraq War – based on neocon-driven falsehoods about WMD and the complicit unthinking “group think” – the neocons retained their influence largely through an alliance with “liberal interventionists” and their combined domination of major Washington think tanks, from the American Enterprise Institute to the Brookings Institution, and the mainstream U.S. news media, including The Washington Post and The New York Times.

This power base has allowed the neocons to continue shaping Official Washington’s narratives regardless of what the actual facts are. For instance, a Post editorial on Thursday repeated the claim that Assad’s “atrocities” included use of chemical weapons, an apparent reference to the now largely discredited claim that Assad’s forces were responsible for a sarin gas attack outside Damascus on Aug. 21, 2013.

After the attack, there was a rush to judgment by the U.S. State Department blaming Assad’s troops and leading Secretary of State John Kerry to threaten retaliatory strikes against the Syrian military. But U.S. intelligence analysts refused to sign on to the hasty conclusions, contributing to President Obama’s last-minute decision to hold off on a bombing campaign and to accept Putin’s help in negotiating Assad’s surrender of all Syrian chemical weapons (though Assad still denied a role in the sarin attack).

Subsequently, much of the slapdash case for bombing Syria fell apart. As more evidence became available, it increasingly appeared that the sarin attack was a provocation by Sunni jihadists, possibly aided by Turkish intelligence, to trick the United States into destroying Assad’s military and thus clearing the way for a Sunni jihadist victory.

We now know that the likely beneficiaries of such a U.S. attack would have been Al Qaeda’s Nusra Front and the spinoff known as the Islamic State (also called ISIS, ISIL or Daesh). But the Obama administration never formally retracted its spurious sarin claims, thus allowing irresponsible media outlets, such as The Washington Post, to continue citing the outdated “group think.”

The same Post editorial denounced Assad for using “barrel bombs” against the Sunni rebels who are seeking to overthrow his secular government, which is viewed as the protector of Syria’s minorities – including Christians, Alawites and Shiites – who could face genocide if the Sunni extremists prevail.

Though this “barrel bomb” theme has become a favorite talking point of both the neocons and liberal “human rights” groups, it’s never been clear how these homemade explosive devices shoved out of helicopters are any more inhumane than the massive volumes of “shock and awe” ordnance, including 500-pound bombs, deployed by the U.S. military across the Middle East, killing not only targeted fighters but innocent civilians.

Nevertheless, the refrain “barrel bombs” is accepted across Official Washington as a worthy argument for launching devastating airstrikes against Syrian government targets, even if such attacks clear the way for Al Qaeda’s allies and offshoots gaining control of Damascus and unleashing even a worse humanitarian cataclysm. [See Consortiumnews.com’s “Obama’s Ludicrous ‘Barrel Bomb’ Theme.”]

False-Narrative Knots

But it is now almost impossible for Official Washington to disentangle itself from all the false narratives that the neocons and the liberal hawks have spun in support of their various “regime change” strategies. Plus, there are few people left inside the bubble who even recognize how false these narratives are.

So, the American people are left with the mainstream U.S. news media endlessly repeating storylines that are either completely false or highly exaggerated. For instance, we hear again and again that the Russians intervened in the Syrian conflict promising to strike only ISIS but then broke their word by attacking Al Qaeda’s Nusra Front and “our guys” in Sunni jihadist forces armed by Saudi Arabia, Qatar, Turkey and the CIA.

Though you hear this narrative everywhere in Official Washington, no one ever actually quotes Putin or another senior Russian official promising to strike only at ISIS. In all the quotes that I’ve seen, the Russians refer to attacking “terrorists,” including but not limited to ISIS.

Unless Official Washington no longer regards Al Qaeda as a terrorist organization – a trial balloon that some neocons have floated – then the Putin-lied narrative makes no sense, even though every Important Person Knows It to Be True, including Obama’s neocon-leaning Defense Secretary Ashton Carter.

The U.S. political and media big shots also mock the current Russian-Iranian proposal for first stabilizing Syria and then letting the Syrian people decide their own leadership through internationally observed democratic elections.

Okay, you might say, what’s wrong with letting the Syrian people go to the polls and pick their own leaders? But that just shows that you’re a Russian-Iranian “apologist” who doesn’t belong inside the bubble. The Right Answer is that “Assad Must Go!” whatever the Syrian people might think.

Or, as the snarky neocon editors of The Washington Post wrote on Thursday, “Mr. Putin duly dispatched his foreign minister to talks in Vienna last weekend on a Syrian political settlement. But Moscow and Tehran continue to push for terms that would leave Mr. Assad in power for 18 months or longer, while — in theory — a new constitution is drafted and elections organized. Even a U.S. proposal that Mr. Assad be excluded from the eventual elections was rejected, according to Iranian officials.”

In other words, the U.S. government doesn’t want the Syrian people to decide whether Assad should be kicked out, an odd and contradictory stance since President Obama keeps insisting that the vast majority of Syrians hate Assad. If that’s indeed the case, why not let free-and-fair elections prove the point? Or is Obama so enthralled by the neocon insistence of “regime change” for governments on Israel’s “hit list” that he doesn’t want to take the chance of the Syrian voters getting in the way?

Reality Tied Down

But truth and reality have become in Official Washington something like Gulliver being tied down by the Lilliputians. There are so many strands of lies and distortions that it’s impossible for sanity to rise up.

Another major factor in America’s crisis of false narratives relates to the demonizing of Russia and Putin, a process that dates back in earnest to 2013 when Putin helped Obama sidetrack the neocon dream of bombing Syria and then Putin compounded his offense by assisting Obama in getting Iran to constrain its nuclear program, which derailed another neocon dream to bomb-bomb-bomb Iran.

It became ominously clear to the neocons that this collaboration between the two presidents might even lead to joint pressure on Israel to finally reach a peace agreement with the Palestinians, a possibility that struck too close to the heart of neocon thinking which, for the past two decades, has favored using “regime change” in nearby countries to isolate and starve Lebanon’s Hezbollah and Palestinian groups, giving Israel a free hand to do whatever it wished.

So, this Obama-Putin relationship had to be blown up and the point of detonation was Ukraine on Russia’s border. Official Washington’s false narratives around the Ukraine crisis are now also central to neocon/liberal-hawk efforts to prevent meaningful coordination between Obama and Putin in countering ISIS and Al Qaeda in Syria and Iraq.

Inside Official Washington’s bubble, the crisis in Ukraine is routinely described as a simple case of Russian “aggression” against Ukraine, including an “invasion” of Crimea.

If you relied on The New York Times or The Washington Post or the major networks that repeat what the big newspapers say, you wouldn’t know there was a U.S.-backed coup in February 2014 that overthrew the elected Ukrainian government of Viktor Yanukovych, even after he agreed to a European compromise in which he surrendered many powers and accepted early elections.

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Instead of letting that agreement go forward, right-wing ultra-nationalists, including neo-Nazis operating inside the Maidan protests, overran government buildings in Kiev on Feb. 22, 2014, causing Yanukovych and other leaders to flee for their lives.

Behind the scenes, U.S. officials, such as neocon Assistant Secretary of State for European Affairs Victoria Nuland, had collaborated in the coup plans and celebrated the victory by Nuland’s handpicked leaders, including the post-coup Prime Minister Arseniy Yatsenyuk, whom she referred to in an earlier intercepted phone call as “Yats is the guy.”

Nor would you know that the people of Crimea had voted overwhelmingly for President Yanukovych and – after the coup – voted overwhelmingly to get out of the failed Ukrainian state and reunify with Russia.

The major U.S. news media twists that reality into a Russian “invasion” of Crimea even though it was the strangest “invasion” ever because there were no photos of Russian troops landing on the beaches or parachuting from the skies. What the Post and the Times routinely ignored was that Russian troops were already stationed inside Crimea as part of a basing agreement for the Russian fleet at Sevastopol. They didn’t need to “invade.”

And Crimea’s referendum showing 96 percent approval for reunification with Russia – though hastily arranged – was not the “sham” that the U.S. mainstream media claimed. Indeed, the outcome has been reinforced by various polls conducted by Western agencies since then.

The MH-17 Case

The demonization of Putin reached new heights after the July 17, 2014 shoot-down of Malaysia Airlines Flight 17 over eastern Ukraine killing all 298 people onboard. Although substantial evidence and logic point to elements of the Ukrainian military as responsible, Official Washington’s rush to judgment blamed ethnic Russian rebels for firing the missile and Putin for supposedly giving them a powerful Buk anti-aircraft missile system.

That twisted narrative often relied on restating the irrelevant point that the Buks are “Russian-made,” which was used to implicate Moscow but was meaningless since the Ukrainian military also possessed Buk missiles. The real question was who fired the missiles, not where they were made.

But the editors of the Post, the Times and the rest of the mainstream media think you are very stupid, so they keep emphasizing that the Buks are “Russian-made.” The more salient point is that U.S. intelligence with all its satellite and other capabilities was unable – both before and after the shoot-down – to find evidence that the Russians had given Buks to the rebels.

Since the Buk missiles are 16-feet-long and hauled around by slow-moving trucks, it is hard to believe that U.S. intelligence would not have spotted them given the intense surveillance then in effect over eastern Ukraine.

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A more likely scenario of the MH-17 shoot-down was that Ukraine moved several of its Buk batteries to the frontlines, possibly fearing a Russian airstrike, and the operators were on edge after a Ukrainian warplane was shot down along the border on July 16, 2014, by an air-to-air missile presumably fired by a Russian plane.

But – after rushing out a white paper five days after the tragedy pointing the finger at Moscow – the U.S. government has refused to provide any evidence or intelligence that might help pinpoint who fired the missile that brought down MH-17.

Despite this remarkable failure by the U.S. government to cooperate with the investigation, the mainstream U.S. media has found nothing suspicious about this dog not barking and continues to cite the MH-17 case as another reason to despise Putin.

How upside-down this “Everything Is Putin’s Fault” can be was displayed in a New York Times “news analysis” by Steven Erlanger and Peter Baker on Thursday when all the “fundamental disagreements” between Obama and Putin were blamed on Putin.

“Dividing them are the Russian annexation of Crimea and its meddling in eastern Ukraine, Moscow’s efforts to demonize Washington and undermine confidence in NATO’s commitment to collective defense, and the Kremlin’s support of President Bashar al-Assad of Syria,” Erlanger and Baker wrote.

Helping ISIS

This tangle of false narratives is now tripping up the prospects of a U.S.-French-Russian-Iranian alliance to take on the Islamic State, Al Qaeda and other Sunni jihadist forces seeking to overthrow Syria’s secular government.

The neocon Washington Post, in particular, has been venomous about this potential collaboration which – while possibly the best chance to finally resolve the horrific Syrian conflict – would torpedo the neocons’ long-held vision of imposed “regime change” in Syria.

In editorials, the Post’s neocon editors also have displayed a stunning lack of sympathy for the 224 Russian tourists and crew killed in what appears to have been a terrorist bombing of a chartered plane over the Sinai in Egypt.

On Nov. 7, instead of expressing solidarity, the Post’s editors ridiculed Putin and Egyptian President Abdel Fattah el-Sisi for not rushing to a judgment that it was an act of terrorism, instead insisting on first analyzing the evidence. The Post also mocked the two leaders for failing to vanquish the terrorists.

Or as the Post’s editors put it: “While Mr. Putin suspended Russian flights on [Nov. 6], his spokesman was still insisting there was no reason to conclude that there had been an act of terrorism. … While Western governments worried about protecting their citizens, the Sissi and Putin regimes were focused on defending themselves. …

“Both rulers have sold themselves as warriors courageously taking on the Islamic State and its affiliates; both are using that fight as a pretext to accomplish other ends, such as repressing peaceful domestic opponents and distracting attention from declining living standards. On the actual battlefield, both are failing.”

Given the outpouring of sympathy that the United States received after the 9/11 attacks and the condolences that flooded France over the past week, it is hard to imagine a more graceless reaction to a major terrorist attack against innocent Russians.

As for the Russian hesitancy to jump to conclusions earlier this month, that may have been partially wishful thinking but it surely is not an evil trait to await solid evidence before reaching a verdict. Even the Post’s editors admitted that U.S. officials noted that as of Nov. 7 there was “no conclusive evidence that the plane was bombed.”

But the Post couldn’t wait to link the terrorist attack to “Mr. Putin’s Syrian adventure” and hoped that it would inflict on Putin “a potentially grievous political wound.” The Post’s editors also piled on with the gratuitous claim that Russian officials “still deny the overwhelming evidence that a Russian anti-aircraft missile downed a Malaysian airliner over Ukraine last year.” (There it is again, the attempt to dupe Post readers with a reference to “a Russian anti-aircraft missile.”)

The Post seemed to take particular joy in the role of U.S. weapons killing Syrian and Iranian soldiers. On Thursday, the Post wrote, “Syrian and Iranian troops have lost scores of Russian-supplied tanks and armored vehicles to the rebels’ U.S.-made TOW missiles. Having failed to recapture significant territory, the Russian mission appears doomed to quagmire or even defeat in the absence of a diplomatic bailout.”

Upping the Ante

The neocons’ determination to demonize Putin has upped the ante, turning their Mideast obsession with “regime change” into a scheme for destabilizing Russia and forcing “regime change” in Moscow, setting the stage for a potential nuclear showdown that could end all life on the planet.

To listen to the rhetoric from most Republican candidates and Democratic frontrunner Hillary Clinton, it is not hard to envision how all the tough talk could take on a life of its own and lead to catastrophe. [See, for instance, Philip Giraldi’s review of the “war with Russia” rhetoric free-flowing on the campaign trail and around Official Washington.]

At this point, it may seem fruitless – even naïve – to suggest ways to pierce the various “group thinks” and the bubble that sustains them. But a counter-argument to the fake narratives is possible if some candidate seized on the principle of an informed electorate as vital to democracy.

An argument for empowering citizens with facts is one that transcends traditional partisan and ideological boundaries. Whether on the right, on the left or in the center, Americans don’t want to be treated like cattle being herded by propaganda or “strategic communication” or whatever the latest euphemism is for deception and manipulation.

So, a candidate could do the right thing and the smart thing by demanding the release of as much U.S. intelligence information to cut this Gordian knot of false narratives as possible. For instance, it is way past time to declassify the 28 pages from the congressional 9/11 report addressing alleged Saudi support for the hijackers. There also are surely more recent intelligence estimates on the funding of Al Qaeda’s affiliates and spin-offs, including ISIS.

If this information embarrasses some “allies” – such as Saudi Arabia, Qatar and Turkey – so be it. If this history makes some past or present U.S. president look bad, so be it. American elections are diminished, if not made meaningless, when there is no informed electorate.

A presidential candidate also could press President Obama to disclose what U.S. intelligence knows about other key turning points in the establishment of false narratives, such as what did CIA analysts conclude about the Aug. 21, 2013 sarin attack and what do they know about the July 17, 2014 shoot-down of MH-17.

The pattern of the U.S. government exploiting emotional moments to gain an edge in an “info-war” against some “enemy” and then going silent as more evidence comes in has become a direct threat to American democracy and – in regards to nuclear-armed Russia – possibly the planet.

Legitimate secrets, such as sources and methods, can be protected without becoming an all-purpose cloak to cover up whatever facts don’t fit with the desired propaganda narrative that is then used to whip the public into some mindless war frenzy.

However, at this point in the presidential campaign, no candidate is making transparency an issue. Yet, after the deceptions of the Iraq War – and with the prospects of another war based on misleading or selective information in Syria and potentially a nuclear showdown with Russia – it seems to me that the American people would respond positively to someone treating them with the respect deserving of citizens in a democratic Republic.

Investigative reporter Robert Parry broke many of the Iran-Contra stories for The Associated Press and Newsweek in the 1980s. You can buy his latest book, America’s Stolen Narrative, either in print here or as an e-book (from Amazon and barnesandnoble.com). You also can order Robert Parry’s trilogy on the Bush Family and its connections to various right-wing operatives for only $34. The trilogy includes America’s Stolen Narrative. For details on this offer, click here.

Now the truth emerges: how the US fuelled the rise of Isis in Syria and Iraq

The war on terror, that campaign without end launched 14 years ago by George Bush, is tying itself up in ever more grotesque contortions. On Monday the trial in London of a Swedish man, Bherlin Gildo, accused of terrorism in Syria, collapsed after it became clear British intelligence had been arming the same rebel groups the defendant was charged with supporting.

The prosecution abandoned the case, apparently to avoid embarrassing the intelligence services. The defence argued that going ahead with the trial would have been an “affront to justice” when there was plenty of evidence the British state was itself providing “extensive support” to the armed Syrian opposition.

That didn’t only include the “non-lethal assistance” boasted of by the government (including body armour and military vehicles), but training, logistical support and the secret supply of “arms on a massive scale”. Reports were cited that MI6 had cooperated with the CIA on a “rat line” of arms transfers from Libyan stockpiles to the Syrian rebels in 2012 after the fall of the Gaddafi regime.

Clearly, the absurdity of sending someone to prison for doing what ministers and their security officials were up to themselves became too much. But it’s only the latest of a string of such cases. Less fortunate was a London cab driver Anis Sardar, who was given a life sentence a fortnight earlier for taking part in 2007 in resistance to the occupation of Iraq by US and British forces. Armed opposition to illegal invasion and occupation clearly doesn’t constitute terrorism or murder on most definitions, including the Geneva convention.

But terrorism is now squarely in the eye of the beholder. And nowhere is that more so than in the Middle East, where today’s terrorists are tomorrow’s fighters against tyranny – and allies are enemies – often at the bewildering whim of a western policymaker’s conference call.

For the past year, US, British and other western forces have been back in Iraq, supposedly in the cause of destroying the hyper-sectarian terror group Islamic State (formerly known as al-Qaida in Iraq). This was after Isis overran huge chunks of Iraqi and Syrian territory and proclaimed a self-styled Islamic caliphate.

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The campaign isn’t going well. Last month, Isis rolled into the Iraqi city of Ramadi, while on the other side of the now nonexistent border its forces conquered the Syrian town of Palmyra. Al-Qaida’s official franchise, the Nusra Front, has also been making gains in Syria.

Some Iraqis complain that the US sat on its hands while all this was going on. The Americans insist they are trying to avoid civilian casualties, and claim significant successes. Privately, officials say they don’t want to be seen hammering Sunni strongholds in a sectarian war and risk upsetting their Sunni allies in the Gulf.

A revealing light on how we got here has now been shone by a recently declassified secret US intelligence report, written in August 2012, which uncannily predicts – and effectively welcomes – the prospect of a “Salafist principality” in eastern Syria and an al-Qaida-controlled Islamic state in Syria and Iraq. In stark contrast to western claims at the time, the Defense Intelligence Agency document identifies al-Qaida in Iraq (which became Isis) and fellow Salafists as the “major forces driving the insurgency in Syria” – and states that “western countries, the Gulf states and Turkey” were supporting the opposition’s efforts to take control of eastern Syria.

Raising the “possibility of establishing a declared or undeclared Salafist principality”, the Pentagon report goes on, “this is exactly what the supporting powers to the opposition want, in order to isolate the Syrian regime, which is considered the strategic depth of the Shia expansion (Iraq and Iran)”.

Which is pretty well exactly what happened two years later. The report isn’t a policy document. It’s heavily redacted and there are ambiguities in the language. But the implications are clear enough. A year into the Syrian rebellion, the US and its allies weren’t only supporting and arming an opposition they knew to be dominated by extreme sectarian groups; they were prepared to countenance the creation of some sort of “Islamic state” – despite the “grave danger” to Iraq’s unity – as a Sunni buffer to weaken Syria.

That doesn’t mean the US created Isis, of course, though some of its Gulf allies certainly played a role in it – as the US vice-president, Joe Biden, acknowledged last year. But there was no al-Qaida in Iraq until the US and Britain invaded. And the US has certainly exploited the existence of Isis against other forces in the region as part of a wider drive to maintain western control.

The calculus changed when Isis started beheading westerners and posting atrocities online, and the Gulf states are now backing other groups in the Syrian war, such as the Nusra Front. But this US and western habit of playing with jihadi groups, which then come back to bite them, goes back at least to the 1980s war against the Soviet Union in Afghanistan, which fostered the original al-Qaida under CIA tutelage.

It was recalibrated during the occupation of Iraq, when US forces led by General Petraeus sponsored an El Salvador-style dirty war of sectarian death squads to weaken the Iraqi resistance. And it was reprised in 2011 in the Nato-orchestrated war in Libya, where Isis last week took control of Gaddafi’s home town of Sirte.

In reality, US and western policy in the conflagration that is now the Middle East is in the classic mould of imperial divide-and-rule. American forces bomb one set of rebels while backing another in Syria, and mount what are effectively joint military operations with Iran against Isis in Iraq while supporting Saudi Arabia’s military campaign against Iranian-backed Houthi forces in Yemen. However confused US policy may often be, a weak, partitioned Iraq and Syria fit such an approach perfectly.

What’s clear is that Isis and its monstrosities won’t be defeated by the same powers that brought it to Iraq and Syria in the first place, or whose open and covert war-making has fostered it in the years since. Endless western military interventions in the Middle East have brought only destruction and division. It’s the people of the region who can cure this disease – not those who incubated the virus.

Les médias audiovisuels font objectivement le jeu des terroristes

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TERRORISME : L’OVERDOSE MÉDIATIQUE

Les médias audiovisuels font objectivement le jeu des terroristes

Jean Ansar
Ex: http://metamag.fr
Le traitement médiatique de la dramatique actualité française, en butte à une guerre asymétrique menée contre no us au nom d'Allah, est irresponsable.On nous affaibli, on nous inquiète, on met en vedette les tueurs.

Tout d’abord, il y a ces défilés permanents d’experts qui expliquent tous après coup et qui annoncent toujours le pire. Ils se font mousser. Ils savent tout et c’est du rabâchage. On entend la même chose depuis 10 jours. Les médias participent à la montée de l’angoisse collective. C’est indiscutable.

Dans le même temps, ils sont à la recherche désespérée de l’esprit du 11 janvier disparu avec ce deuxième attentat. Ils ont du mal à  y renoncer à  leur France "black blanc beur". Ils sentent bien que les Français voudraient un régime même provisoirement autoritaire pour assurer la dimension sécuritaire et ne font pas confiance au système et à ses représentants politico-médiatiques.

Alors, ils nous tendent l’épaule pour qu’on pleure plutôt que de crier vengeance. Leur hantise serait une réaction populaire violente. Ils accumulent donc les pages Facebook, les chandelles illuminées, les messages. Ils pratiquent toujours la ligne éditoriale du pas d’amalgame et valorisent, comme fascinés, les terroristes.
 

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D’insupportables visages aussi privés d’intelligence qu’arrogants tournent en boucle. "Même pas peur", slogan creux, permet à quelques intellectuels auto proclamés, cultureux et histrions de justifier le maintien de leurs suffisances et de leurs spectacles.

Mais les Français, en réalité, ont peur et ils ont bien raison et l’opération "tous au bistrot" a été un échec révélateur. Même pas peur mais angoissés comme jamais. A qui la faute ? La frénésie informative rend impossible le retour à l’indispensable sang froid.

En fait les journalistes idéologiques qui prétendent nous informer sont comme des mouches dans un bocal de verre. Ils ne voient pas les parois du réel et s'y fracassent pour retrouver leur monde virtuel si léger si aérien devenu inaccessible et pour longtemps.

Les terroristes se moquent eux de nos marseillaises, de nos bougies et de nos drapeaux. En revanche, ils scrutent les médias. Ils se sentent importants, on ne parle que d’eux, ils font la loi, ils sont le centre de la France.
 
Un traitement plus sobre devrait s’imposer car les médias  ont une influence. Leur espoir c’est bien sûr un vote moins défavorable à la gauche pour les régionales dans un réflexe légitimiste. Ils commencent à penser que François Hollande revient dans le jeu présidentiel. Ils le font car c’est ce qu’ils souhaitent comme ils voient une France courageuse défendant les valeurs de tolérance.

Ils ne veulent pas admettre que les Français ont compris et pensent finalement comme Marion Maréchal Le Pen, bien plus claire et donc courageuse que sa tante si peu présente… Dans les médias, on ne voit même plus Philippot

«Nous ne sommes pas une terre d’islam. Si les Français peuvent être de confession musulmane (...) c’est à la condition seulement de se plier aux mœurs de la France», a dit la députée. «Chez nous, on ne vit pas en djellaba. Chez nous, on ne vit pas en voile intégral (...) A Rome, fais comme les Romains. En France, fais comme les Français», a-t-elle ajouté, en appelant à «en finir avec le droit du sol qui fabrique des Français qui n’en sont pas». Une phrase qui serait approuvée par une immense majorité de nos concitoyens mais qui, pour les médias, reste bien sûr «  controversée ». Les élections régionales risquent d’être une grande claque alors que la droite de Sarkozy est totalement inaudible.

Bien sûr, on ne peut fermer les médias irresponsables comme les mosquées salafistes. On arriverait presque parfois à le souhaiter.
 

Vivre dans une société de plus en plus sécurisée et de plus en plus vulnérable

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Vivre dans une société de plus en plus sécurisée et de plus en plus vulnérable

A Bogota, le 23 mai 2014. REUTERS/John Vizcaino.

C’est la triste loi du terrorisme que d’imposer de plus en plus de contraintes à des pays de plus en plus vulnérables. La Colombie, le Mexique, le Liban et Israël montrent ce qui nous attend.

Bogota (Colombie)

José Antequera vit dans le quartier de La Macarena à Bogota. Je le retrouve dans un petit café en bas de chez lui, face à un commissariat de police. Un commissariat? Le mot «caserne» ou «compound» conviendrait mieux.

Des policiers en armes montent la garde. Le ballet incessant des voitures militarisées frappe. Devant nous, je vois un pick-up circuler dans la rue. Il a un gyrophare et, sur la plateforme arrière, six policiers lourdement armés scrutent les mouvements des passants. Bogota est un pays «en guerre». Et cela dure depuis des années.

José Antequera est habitué à ces mesures de sécurité exceptionnelles. Il les approuve du bout des lèvres. Il ne peut pas faire autrement. Son père a été assassiné. «Mon père était en faveur de la paix. Il a été assassiné parce qu’il était pour la paix», me dit le jeune homme, dont les propos sont traduits par sa copine. Son regard est sévère, mais il prête peu d’attention aux hommes en armes. L’habitude.  

Naissance d’une société sécuritaire

La semaine qui a précédé les attentats de Paris, j’étais à Bogota. Hasard du calendrier. J’ai pu voir, sur place, ce qu’était une société sécuritaire. Et ce à quoi la France allait devoir désormais s’habituer.

«Nos forces armées ont mis en place une véritable national security», résume José Antequera. Et en effet, pour faire face aux attaques et enlèvements politiques des FARCs, des narcotrafiquants ou des groupes para-militaires, quand ce n’est pas simplement pour freiner la petite délinquance de droit commun, la Colombie à bâti une société ultra-sécurisée.

 

Pour entrer dans le moindre immeuble de bureau, il faut laisser ses papiers d’identité et se faire prendre en photo. Des services de sécurité privés veillent partout. Lorsque le lieu est stratégique –par exemple le siège de la radio RCN ou des chaînes de télévision nationales NTN 24 ou Caracol, où je me rends–, la sécurité s’accompagne de chiens renifleurs, d’hommes en armes, de vitres blindées et de portiques de sécurité dignes des aéroports. Il m’a fallu une quinzaine de minutes de fouilles et de contrôles pour pouvoir pénétrer dans ces médias stratégiques.

Si on veut changer de l’argent, on doit présenter son passeport et laisser ses empreintes digitales (pour lutter contre la fraude fiscale et le blanchiment d’argent). Si on veut se rendre dans un restaurant ou un grand magasin, on doit obtenir le feu vert d’un vigile. Même chose si on visite un ami dans le moindre appartement privé. Le budget dédié à la sécurité est le premier poste gouvernemental en Colombie et les sociétés de sécurité privées pullulent.

Lorsqu’on circule dans la rue, surtout le soir, des barrages inopinés de police sont fréquents. Ils suscitent souvent de longs embouteillages, le temps que les pièces d’identités soient vérifiées ou, parfois, que les coffres des voitures soient fouillés.

Du fait des risques d’enlèvements, il n’est guère possible de prendre un taxi dans la rue. Pour éviter les problèmes, il faut appeler une compagnie spécialisée et obtenir d’elle un double code: le premier doit être donné au chauffeur, qui est ainsi protégé; le second est fourni par lui au client, lequel est à son tour en sécurité. Je teste à plusieurs reprises le système du «double code» et cela, en effet, fonctionne bien.

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Partout une sécurité d’aéroports

A Bogota, les habitants semblent habitués à ces contrôles incessants. Il en va de même au Mexique. A Mexico, le système sécurisé des taxis se rapproche de celui de Bogota. A Veracruz, Monterrey, Puebla ou Xalapa, des villes mexicaines particulièrement dangereuses, j’ai également vu lors de plusieurs voyages des policiers en armes sillonner les rues dans des pick-ups sécurisés. Partout, on est fouillé à l’entrée des immeubles; les portiques de sécurité sont innombrables; les vigiles montent la garde. Avoir un rendez-vous professionnel ressemble à un passage de sécurité d’aéroport.

En Israël, le système sécuritaire est à la fois plus moderne et plus perfectionné. Cela commence dès la frontière, à l’aéroport Ben Gourion, où tout visiteur fait l’objet d’un interrogatoire intense, souvent répété à plusieurs reprises par différents agents spécialisés. A l’entrée des grands magasins, des gares routières ou des lieux de culte, l’armée monte la garde. Partout, dans les bus comme dans les restaurants, on voit des hommes –et des femmes– avec leurs fusils, puisque les militaires sont autorisés à garder leurs armes jusque dans leurs déplacements privés. A 18 ans, tout le monde effectue d’ailleurs un service militaire de trois ans (deux ans pour les femmes).

Lorsqu’on circule entre les villes israéliennes (pour ne pas parler des passages vers des zones contrôlées par les Palestiniens), les check-points sont fréquents, inopinés ou plus réguliers. L’armée est présente à de nombreux carrefours stratégiques, avec des véhicules blindés. Les conscrits sont lourdement armés.

Il en va de même au Liban où j’ai pu constater, encore en octobre dernier, que les sièges des principaux lieux officiels –les ministères ou, par exemple, le siège de la chaîne de télévision Future– sont de véritables bunkers. Des dalles de bétons entourent ces lieux stratégiques, avec maints grillages barbelés et, parfois, un char d’assaut est même posté. Dans les grands hôtels, on passe systématiquement sacs et valises dans des détecteurs et des scanners.

«Avec plus de policiers, on n’est pas forcément mieux protégé», résume toutefois José Antequera à Bogota. Certes, ces démonstrations de force et ces mesures sécuritaires exceptionnelles rassurent les habitants de Colombie, d’Israël, du Mexique ou du Liban. Mais elles n’empêchent guère les commandos bien armés ou les attentats minutieusement préparés.

Face à des vigiles peu ou pas armés, face à des policiers qui ne peuvent surveiller chaque rue et chaque café, les attaques restent partout possibles. Il y en a constamment, au Mexique comme en Israël. C’est la tragique loi du terrorisme que de donner naissance partout à des sociétés à la fois de plus en plus sécurisées et de plus en plus vulnérables. Et on risque de devoir ajouter, désormais, à la liste de ces pays hautement sécuritaires, la France.