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mercredi, 29 mars 2017

Le tiers inclus nord-irlandais

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Le tiers inclus nord-irlandais

Georges Feltin-Tracol

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com 

Le 2 mars dernier, les électeurs de l’Irlande du Nord (ou Ulster pour les loyalistes britanniques) élisaient leur Parlement régional d’une manière anticipée. Née en 1921 au lendemain de la signature du traité anglo-irlandais qui fondait l’État libre irlandais (Eire) afin de satisfaire la minorité protestante unioniste orangiste alors dominante dans les six comtés du Nord-Est de l’île, l’Irlande du Nord connut une vraie guerre civile de 1969 à 1998 entre les républicains catholiques, les orangistes protestants et leurs alliés, les forces britanniques qui se comportèrent en véritable troupe d’occupation.

L’abandon progressif de la lutte armée et des attentats par l’IRA permit la conclusion des Accord du Vendredi Saint en 1998 et le début d’une période d’apaisement. Le régime d’autonomie régionale favorisa même en 2007 l’impensable, à savoir une coalition gouvernementale entre les anciens ennemis les plus farouches : les unionistes radicaux du pasteur Ian Paisley, nouveau Premier ministre, et le Sinn Fein de Martin Mc Guiness, un ancien chef de l’IRA désigné comme vice-Premier ministre ! Cette entente s’est brisée en décembre 2016. Malade, Mc Guiness démissionna pour protester contre le détournement de subventions publiques au profit des héritiers politiques de Paisley (NDLR SN : il est décédé la semaine dernière).

Hostile au « Brexit » à 55,8 %, l’Irlande du Nord voit avec inquiétude le retour probable d’une frontière terrestre avec l’autre Irlande. Or la population catholique en Ulster sera bientôt majoritaire. L’éventualité d’une réunification de l’île s’éloigne cependant surtout si l’Écosse n’obtient pas son indépendance. Il faut toutefois prendre en compte une nouvelle donnée démographique qui modifie le face-à-face habituel en faveur d’un tiers inclus surprenant. L’Irlande du Nord enfin pacifiée a bénéficié à la fois du dynamisme économique du « Tigre celtique » et des nombreuses aides régionales de l’Union pseudo-européenne. L’Ulster a donc non seulement attiré des Polonais, des Baltes et des Roumains, mais aussi des masses allochtones extra-européennes, en particulier une importante communauté musulmane indo-pakistanaise.

Si les premiers immigrés allogènes se faisaient discrets, leurs enfants se montrent, eux, plus revendicatifs et, comme à Londres, à Édimbourg ou à Cardiff, soutiennent un multiculturalisme dément et l’instauration progressive de la charia. Leurs exigences irritent autant les républicains que les orangistes qui découvrent avec surprise et effroi qu’un troisième larron vient d’entrer en scène…

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 26, diffusée sur Radio-Libertés, le 24 mars 2017.

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Egypte: liquidation de la révolution de 2011?

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Bob Woodward

Ex: http://www.decryptnewsonline.com 

Avec la libération de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak vendredi, et alors que plusieurs figures du Printemps arabe se trouvent encore en prison, c'est la révolution de 2011 qui vient d'être liquidée symboliquement dans l'Égypte de Sissi. C'est son avocat Farid al-Deeb qui a annoncé vendredi le départ d'Hosni Moubarak de l'hôpital militaire du Caire dans lequel il a passé l'essentiel de ses six années de détention. La libération d'Hosni Moubarak qui avait régné sans partage sur le pays pendant 30 ans vient briser définitivement les aspirations nées d'une révolution qui avait porté l'espoir d'un régime plus démocratique. Outre Moubarak, son ex-ministre de l’Intérieur, Habib al-Adly, qui symbolise la torture et les abus du régime, a aussi été acquitté pour les meurtres de manifestants pendant la révolte. En revanche, Alaa Abdel Fattah et Ahmed Douma, deux des plus importants meneurs de la révolution, sont toujours en prison.

Depuis que l’actuel président Abdel Fattah al-Sissi, ex-chef de l’armée, a destitué son prédécesseur islamiste Mohamed Morsi en 2013, il dirige à son tour le pays d’une main de fer, éliminant toute forme d’opposition. Six ans après la révolution, les détracteurs de Mohamed Sissi l’accusent d’avoir refermé la parenthèse démocratique ouverte avec le soulèvement de janvier-février 2011.

Outre Hosni Moubarak, son ex-ministre de l'Intérieur, Habib al-Adly, qui symbolise la torture et les abus du régime, a aussi été acquitté pour les meurtres de manifestants pendant la révolte. En revanche, Alaa Abdel Fattah et Ahmed Douma, deux des plus importants meneurs de la révolution, sont toujours en prison. Depuis que l'actuel président Abdel Fattah al-Sissi, ex-chef de l'armée, a destitué son prédécesseur islamiste Mohamed Morsi en 2013, il dirige à son tour le pays d'une main de fer, éliminant toute forme d'opposition. Six ans après la révolution, les détracteurs d'Abdel Fattah al-Sissi l'accusent d'avoir refermé la parenthèse démocratique ouverte avec le soulèvement de janvier-février 2011. Pour sa part, Hosni Moubarak a été jugé dans deux grandes affaires depuis son départ du pouvoir. Il a notamment été accusé d'avoir incité au meurtre de manifestants pendant la révolte, au cours de laquelle quelque 850 personnes ont été tuées lors d'affrontements avec la police. Condamné à la prison à vie en 2012, il a été blanchi en 2014. Et le 2 mars dernier, la Cour de cassation a confirmé cet acquittement.

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Pour Adel Ramadan, avocat pour l'organisation de défense des droits de l'homme Egyptian Initiative for Personal Rights, Hosni Moubarak a bénéficié d'un traitement spécial lors de son procès. « Il y a une différence entre la façon humaine dont M. Moubarak et les symboles de son régime ont été traités et celle dont ont été traités les militants de janvier 2011 », a-t-il dit à l'Agence France-Presse. Si des militants ont été remis en liberté, certains sont astreints à un contrôle judiciaire strict. Ahmed Maher, fondateur et porte-parole du Mouvement du 6 avril, un groupe très actif en 2011, a été libéré en janvier. Pendant trois ans, il devra se rendre chaque soir au commissariat de son quartier et y passer la nuit.

Toutefois, jeudi, la justice a ordonné la réouverture d'une enquête pour corruption contre l'ex-président, liée à des cadeaux pour lui et sa famille de la part du quotidien gouvernemental Al-Ahram, d'une valeur d'environ un million de dollars. Et la semaine dernière, les autorités ont gracié 203 détenus dans des procédures liées à l'interdiction de manifester. Mais aucun militant réputé n'est sorti de prison. Après la destitution de Mohamed Morsi, l'opposition islamiste a aussi été laminée. En août 2013, l'assaut est donné au Caire contre des milliers de pro-Morsi. Environ 700 d'entre eux sont tués.

Aujourd'hui, l'Égypte du président Sissi est confrontée aux mêmes inégalités, qui ont mené à la révolution de 2011. Le pays connaît de nouveau un régime autoritaire, et traverse une grave crise économique. En novembre dernier, le gouvernement a décidé de laisser flotter sa devise pour obtenir un prêt de 12 milliards de dollars du Fonds monétaire international. Résultat : l'inflation a explosé et la situation économique est devenue la préoccupation majeure des Égyptiens. « Les conditions qui ont mené à la révolution de janvier sont toujours présentes, bien que j'exclurais qu'une autre révolution puisse avoir lieu », explique Mostafa Kamel el-Sayed, professeur de sciences politiques à l'université du Caire.

Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme accusent les autorités d'orchestrer disparitions forcées, arrestations arbitraires et autres détentions illégales. En septembre, la justice a gelé les avoirs d'organisations de défense des droits de l'homme soupçonnées de perception illégale de fonds étrangers.


La première et la principale leçon est que la croisée entre démocratie occidentale et démocratie islamique a commencé. Personne n’a la solution pacifique parce que de chaque côté l’on se croit dans la justesse et dans la suprématie de sa cause.

Aucun pays occidental n’avait vu la montée fulgurante de l’EI après l’élimination de Ben Laden. Quand Ben Ali a trinqué en premier, parce que la Tunisie était devenue un pays touristique de prédilection, peu d’analystes occidentaux avaient fait le rapprochement avec Bali, en Indonésie. Le tourisme est, par essence et par excellence, un vecteur d’échanges de cultures. Les Islamistes en sont allergiques à mourir ? Boko Haram ne le cache à personne.

Le verrou qui empêchait les islamistes de s’épanouir vers le sud du Sahara était Kadhafi et la Libye. Créer une insurrection occasionnerait une répression sanglante de Kadhafi qui mécontenterait les Occidentaux. Les rebelles de Misrata ont fait le jeu et la France de Nicolas Sarkozy y a été entraînée sur avis d’un « philosophe » qui se prenait dur comme pierre pour un philanthrope. Et comme le leadership international manquait à l’époque, Obama et Cameroon ont suivi.

L’impardonnable a été que la résolution 1973 (zone d’exclusion de vol » a été utilisée pour bombarder et pas pour réduire Kadhafi mais pour éliminer le verrou contre les islamistes.

Les « Frères musulmans » d’Egypte furent aussi matés dans le sang par Moubarak, les occidentaux  ont crié au scandale pour lui retenir la main. Il sera renversé par une marée humaine. Mais les réformes étaient contraires à la vision de la démocratie occidentale, la démocratie islamique fut renversée.

Après 6 ans, Moubarak, qui avait été condamné à la peine de mort par les Frères musulmans pour le grand massacre de la place Tahrir vient d’être libéré, Ben Ali n’a pas bénéficier des mêmes considérations.

En Syrie, les choses ont été autres. N’eût été le refus des Russes et Chinois, Bachar Al-Assad aurait été renversé et toute la sous-région se trouverait actuellement sous commandement de l’EI.

La libération de Hosni Moubarak signifie que ce que l’on a qualifié de «Printemps arabe» n‘était autre chose qu’une flambée islamiste que les pays cherchent à tous prix à juguler. Mais le ver est déjà dans le fruit et la condition sociale et juridique favorable à son expansion est, ironie de l’histoire, la démocratie, elle-même. Aucun pays n’est épargné. 

En Afrique subsaharienne, il faut craindre que des petits machiavels jouent avec le feu et s’en servent pour garder ou pour prendre le pouvoir…

Turquie-Europe: le divorce?

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Bob Woodward:

Ex: http://www.decryptnewsonline.com 

Les relations entre la Turquie et les pays de l’Union européenne se sont détériorées après l’annulation de plusieurs meetings turcs sur le sol européen début mars, notamment aux Pays-Bas et en Allemagne. Les ministres turcs ont été envoyés défendre devant la diaspora le projet de réforme constitutionnelle qui renforcerait les pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan. C’est à partir de ce lundi 27 mars que les Turcs de l’étranger peuvent commencer à voter pour le référendum du 16 avril en Turquie.

Depuis dix jours, les dirigeants turcs dénoncent la dérive fasciste de leurs homologues européens. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a même directement accusé la chancelière allemande Angela Merkel de pratiques « nazies ». En campagne électorale et sur fond de vives tensions avec Bruxelles, Recep Tayyip Erdogan a évoqué samedi un possible référendum sur la candidature turque à l’UE.
« En ce qui concerne les négociations (d’adhésion), nous pourrions prendre la voie d’un référendum et obéir à la décision que prendrait la nation ». Lors d’un déplacement à Antalya, dans le sud du pays, Recep Tayyip Erdogan a indiqué samedi 25 mars qu’il envisageait la tenue d’un possible référendum sur la poursuite de la candidature de la Turquie à l’Union européenne. Ces déclarations surviennent alors que les relations entre la Turquie et l’UE se sont fortement tendues ces dernières semaines après l’interdiction de meetings pro-Erdogan dans plusieurs pays européens, notamment en Allemagne et aux Pays-Bas.

Le président turc, qui avait déjà évoqué l’an dernier une possible consultation populaire sur le processus d’adhésion, a ajouté samedi qu’un éventuel vote de ce type se tiendrait après un autre référendum constitutionnel, le 16 avril. Après le coup d’Etat raté en juillet 2016 et la violente répression qui s’est abattue sur la société (40 000 personnes emprisonnées, 125 000 fonctionnaires suspendus, des journalistes poursuivis…), M. Erdogan a proposé une réforme constitutionnelle qui vise à renforcer ses pouvoirs.

Entamées en 2005, les négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE ont progressé très lentement du fait de désaccords sur Chypre, les droits de l’homme et d’autres dossiers et sont au point mort depuis des années. Plus tôt dans la journée, samedi, M. Erdogan avait déclaré que l’UE lui « simplifierait la tâche » si elle décidait elle-même d’abandonner les négociations d’adhésion de la Turquie.

« Ah ! Si seulement ils pouvaient prendre une telle décision ! Cela nous simplifierait la tâche », a lancé M. Erdogan, ajoutant qu’une victoire au référendum du 16 avril marquerait un « point de rupture » avec l’UE. Pour séduire l’électorat nationaliste, dont il a besoin pour remporter le référendum, le président turc a répété à plusieurs reprises ces dernières semaines qu’il soutenait le rétablissement de la peine capitale. Une ligne rouge pour Bruxelles.

En dépit des tensions, la Turquie et l’Union européenne restent des partenaires importants, notamment sur le dossier migratoire et la lutte antiterroriste.

La crise diplomatique se creuse donc entre la Turquie et l'Union européenne. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré samedi qu'un oui au référendum du 16 avril sur le renforcement de ses pouvoirs marquerait un « point de rupture » avec l'Europe. « Qu'entend-on ? Que si le oui l'emporte (au référendum), l'Union européenne ne nous acceptera pas. Ah ! Si seulement ils pouvaient prendre une telle décision, cela nous simplifierait la tâche », a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d'un discours à Antalya (sud). « De toute façon, le 16 avril est pour nous un point de rupture. C'est pour cela que le oui est si important. Nous allons mettre tout cela sur la table. Car la Turquie n'est le souffre-douleur de personne », a-t-il poursuivi, sous les acclamations de son auditoire.

Ces déclarations surviennent alors que les relations entre la Turquie et l'UE se sont fortement tendues ces dernières semaines après l'interdiction de meetings pro-Erdogan dans plusieurs pays européens, notamment en Allemagne et aux Pays-Bas. Malgré les tensions, la Turquie reste un important partenaire de l'UE, notamment sur le dossier migratoire.

Rhétorique nationaliste

Les analystes s'interrogent pour savoir si cet accès de fièvre traduit une réelle volonté de rupture avec l'UE de la part de la Turquie ou s'il s'agit d'un orage passager, lié à la flambée de la rhétorique nationaliste en période électorale. Pour séduire l'électorat nationaliste, sans lequel il n'a aucune chance de remporter le référendum, Erdogan a ainsi répété à plusieurs reprises ces dernières semaines qu'il soutenait le rétablissement de la peine capitale, une ligne rouge pour Bruxelles.

«Que disent-ils ? Que la Turquie n'aura pas sa place en Europe si nous rétablissons la peine de mort. (...) Fort bien!» a lancé le président turc samedi. Le chef de l'État turc avait évoqué jeudi un possible « passage en revue » des relations avec l'UE, soulignant toutefois l'importance des rapports économiques avec le Bloc, premier partenaire commercial de la Turquie.

Keeping the Myth and the Islamic State Alive

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Tony Cartalucci:

Keeping the Myth and the Islamic State Alive

Ex: http://landdestroyer.blogspot.com 

March 23, 2017 (Tony Cartalucci - NEO) - Joint Syrian-Russian-Iranian operations against foreign-funded and armed militant groups across Syrian territory have incrementally dismantled and frustrated the fighting capacity of groups including the so-called Islamic State, Al Nusra, Al Qaeda, and a myriad of other fronts coordinated and arrayed from abroad against Damascus.

With the Russian intervention in late 2015, considerable air power was applied to these militant fronts' logistical lines extending beyond Syria's borders. As the supplies were cut, Syrian forces and their allies were able to isolate and eliminate one stronghold after another.

Now, many of these groups face defeat within Syria, prompting their foreign sponsors into two courses of action - posing as the forces responsible for their defeat as the US and Turkey are attempting to do amid their respective, illegal incursions into Syrian territory, and creating a narrative to serve as cover for the evacuation and harboring of these militant groups elsewhere for future use.

Terrorist Organizations are Empire's Modern Mercenaries 

Just before and since the fall of the Ottoman Empire in the early 20th century, Anglo-American interests have cultivated militant groups across its territory to divide and conquer the entire region - contributing toward Washington and London's greater global hegemonic ambitions.

The terrorist organization known as Al Qaeda, created in part from the shattered remains of the Syrian Muslim Brotherhood defeated by Hafez Al Assad in the 1980's, would be deployed next to Afghanistan after their foreign-backed bid to overthrow the Syrian government failed.
 
Since then, Al Qaeda has participated in NATO operations in the Balkans, across the Middle East and North Africa, and even as far as Asia. The group operates as both a casus belli for Western intervention globally, and as a proxy force able to wage war against governments Western military forces are unable to confront directly as was the case in Libya and currently in Syria.

Al Qaeda and its various subsidiaries and affiliates - including the Islamic State - also serve in an auxiliary capacity such as in Yemen where they hold territory taken by mechanized forces from Persian Gulf invaders.

While Western narratives attempt to portray these militant fronts as independent terrorist organizations operating beyond both international law and the reach of superior Western military and intelligence capabilities, in reality, this narrative is cover for what is obvious state sponsored proxy terrorism and militancy.

The United States has all but admitted its role in the creation of these organizations as well as their ongoing role in their perpetuation. The use of US allies including Saudi Arabia, Qatar, and the United Arab Emirates (UAE) to launder money, weapons, training, and other forms of political and material support through has also been extensively documented.

Keeping the Myth and the Islamic State Alive

RAND Corporation representatives recently penned an editorial in Fortune titled, "Why A Dying Islamic State Could Be An Even Bigger Threat To America," in which they attempt to explain how, despite the Islamic State losing its territorial holdings in Syria and Iraq, the organization will continue to operate and pose as a menace to global security.

In reality, the Islamic State, Al Qaeda, and other fronts will continue to persist for one sole reason - the immense multinational state sponsorship they receive from the United States, NATO, and the Gulf Cooperation Council (GCC).

The Fortune editorial claims:
The liberation of Mosul and Raqqa are important initial steps in diminishing the threat from the Islamic State. Without an actual state, the Islamic State will likely lose a substantial amount of its appeal. Without a secure territorial base to operate from, it may have a harder time organizing external attacks. Yet the Islamic State, like al Qaeda before it, will continue to metastasize and seek to spread its influence once it loses its home base.
The RAND authors also claim:
If the Islamic State is to be defeated and stay defeated, military measures will need to be combined with economic, technical, and political assistance designed to improve state and local capacity. Popular grievances that have given rise to extremist movements need to be better addressed. These are not steps the United States should take alone, but Washington should lead in assembling and guiding donor coalitions working with each of the affected countries. 
However, it is difficult to believe that self-proclaimed professional policymakers and experts failed to consider the source of the Islamic State's fighting capacity - its extensive state sponsorship. No mention is made of this in the editorial, nor is any mention of this made by US, NATO, or GCC politicians, military planners, analysts, or other policymakers. It is an open secret guarded carefully with repetitive editorials and news pieces like the aforementioned RAND piece in Fortune.

With US-NATO-GCC plans frustrated in Syria by a formidable military coalition, the special interests driving this axis will inevitably seek to deploy their proxy forces where such coalitions cannot reach. Current efforts to divide and disrupt socioeconomic and political stability across all of Asia would be served well by the inclusion of veteran terrorists and militants escaping from Syrian-Russian-Iranian forces in the Middle East.

Defiant nations in Southeast Asia in particular, may find local political brush fires turned into infernos with the inclusion of the Islamic State's shifting ranks. In Myanmar, US-Saudi backed militants are already attempting to expand violence surrounding the Rohingya crisis, likely in an attempt to create a pretext for a permanent US military presence in the country aimed at further driving a wedge between Myanmar and neighboring China.

In Thailand, inflaming its lengthy southern insurgency by transforming it from a political struggle into the same sort of intentionally sectarian and destructive conflict that has consumed Libya and Syria could help Washington rein in Bangkok. A similar strategy is likely already under way in the Philippines.

Seeing through the myth, and exposing the true nature of the Islamic State and other terrorist organizations as proxy forces serving multinational special interests, is the most important, and perhaps only way of protecting against the use of such groups to geopolitically coerce, divide, and destroy nations.

Building formidable coalitions both on the battlefield and in information space is also essential in confronting and overcoming such tactics. Attempting to capitulate to Western narratives in fear of alienating public opinion does not eliminate the treat of militant fronts entering into and destroying a nation - in fact - it only further emboldens such efforts. Nations like Libya which attempted to appease Western interests by joining the so-called "War on Terror" no longer exist as functioning states.

In the coming months, as pressure grows on Western proxies operating in Syria and Iraq, editorials like that featured in Fortune will multiply. It is important to expose what the West attempts to portray as inevitable retreat conducted solely by terrorist organizations as the Western-enabled evacuation and redeployment it truly is.

Tony Cartalucci, Bangkok-based geopolitical researcher and writer, especially for the online magazine New Eastern Outlook”.