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jeudi, 23 mai 2019

Fête de la COURTOISIE - 16 juin 2019

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Douma, Assange, Skripal : charge des libéraux contre les dissidents

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Douma, Assange, Skripal : charge des libéraux contre les dissidents

Par John Wight

Ex: https://www.entelekheia.com

Paru sur RT sous le titre Douma, Assange, Skripal: Liberals in meltdown over dissident voices


L‘actrice de Hollywood Susan Sarandon vient d’apprendre que personne n’est plus illibéral qu’un libéral quand les préjugés qui sous-tendent sa vision du monde sont remis en question.

Le harcèlement qu’elle a subi sur les réseaux sociaux pour avoir osé se faire l’écho de préoccupations sur le récit officiel de l’attaque aux armes chimiques qui aurait eu lieu à Douma, près de Damas en avril 2018, se conforme à un schéma établi. Il stipule que quiconque ose remettre en question le récit officiel sur des sujets tels que le conflit en Syrie, le sort de Julian Assange, l’affaire Skripal, le Venezuela, l’Ukraine, etc, est soumis à un tir de barrage de diffamations et de calomnies.

Pour commencer par la Syrie, le travail de recherche entrepris par un groupe d’universitaires dissidents du Royaume-Uni connu collectivement sous le nom de Groupe de travail sur la Syrie, la propagande et les médias [Working Group on Syria, Propaganda and Media, voir l’article d’hier ici, NdT], sur l’attaque présumée aux armes chimiques de Douma par les forces gouvernementales syriennes, ainsi que d’autres attaques présumées, a déchaîné une crise d’hystérie dans les médias grand public.

Pour tout prix de leur travail, les membres du groupe se sont retrouvés dépeints en ennemis du peuple dans le Times of London (qui appartient au magnat des médias Rupert Murdoch), leurs photos et détails personnels ont été publiés et des pressions sont exercées sur les universités qui les emploient pour les faire licencier. Et tout cela parce qu’ils ont osé jeter le doute sur des événements tels que l’attaque présumée à l’arme chimique de Douma.

L’ampleur de la tentative de les réduire au silence est reflétée par un rapport interne de l’OIAC qui a récemment fait l’objet d’une fuite, et qui jette de sérieux doutes sur le fait que l’attaque ait été menée par les forces gouvernementales syriennes, comme on le prétend en Occident.

Vous vous souvenez que l’allégation selon laquelle les forces gouvernementales syriennes étaient responsables de l’attaque a servi de prétexte aux frappes aériennes américaines, britanniques et françaises et que des soldats syriens ont été tués par ces attaques ?

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Ce qui est sûr, c’est que le document de l’OIAC qui vient de faire l’objet d’une fuite valide le travail du Groupe de travail sur la Syrie, dont les membres ont sensibilisé de plus en plus de gens à la véritable nature du conflit et au rôle néfaste des gouvernements occidentaux dans la promotion de la cause des groupes d’opposition qui opèrent dans le pays et qui adhèrent à l’idéologie responsable des attentats du 11 septembre, de Madrid, de Londres, et de bien d’autres actes terroristes encore [notamment en France, NdT].

Sarandon ne fait pas partie du Groupe de travail sur la Syrie, mais pour avoir osé citer leur travail sur Douma dans un récent tweet, elle s’est trouvée harcelée sur les réseaux sociaux. Elle ignorait sans doute qu’en le faisant, elle se rendait coupable de soutenir des « Assadistes », des « théoriciens du complot », et qu’elle était « naïve ».

Les attaques ad hominem contre Sarandon étaient l’écho des injures dont a été victime le journaliste vétéran Robert Fisk, correspondant britannique au Moyen-Orient, quelques semaines après l’attaque présumée de Douma.

Fisk a été le premier journaliste occidental à visiter le site après que les forces gouvernementales syriennes aient libéré la région du groupe salafiste-djihadiste saoudien Jaysh al-Islam, un groupe dont il est prouvé qu’il avait employé des armes chimiques avant Douma.

Après son séjour, au cours duquel il s’était entretenu avec de nombreuses personnes sur le terrain, dont un médecin de la clinique où les victimes de l’attaque avaient été traitées, Fisk a écrit un article qui mettait en doute le récit officiel occidental utilisé comme prétexte pour les frappes aériennes mentionnées précédemment. Le résultat ? Vous l’aurez deviné : du jour au lendemain, Robert Fisk est passé du statut de journaliste primé et d’expert respecté de la région à celui « d’assadiste », de « théoricien du complot », de « larbin », « d’hurluberlu », etc.

Nous avons été témoins d’une dynamique similaire en ce qui concerne le sort de certains journalistes et du lanceur d’alerte Julian Assange, qui languit actuellement dans la prison de Belmarsh, à Londres, et risque d’être extradé vers les États-Unis via la Suède.

Ces dernières années, Assange a accumulé un certain nombre de sympathisants très en vue, au premier rang desquels l’actrice de Hollywood Pamela Anderson. Après lui avoir rendu visite à Belmarsh, l’actrice a fait l’objet d’un article à charge dans le Guardian. Ce même journal et site d’information a sans doute été le plus agressif de tous contre le fondateur de Wikileaks, pendant les sept années qu’il a passées à l’ambassade de l’Equateur.

Non content de cela, cependant, après qu’il eut été expulsé de force par un groupe de policiers britanniques en avril – dans une scène que l’on associerait plus volontiers à l’Allemagne nazie, dans les années 30, qu’à une démocratie respectueuse du Droit comme elles devraient l’être en 2019 – des articles d’opinion ont plaisanté sur son sort.

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D’autres exemples de cette tendance à l’écrasement des voix dissidentes entourent ceux qui ont osé soulever des questions sur la version officielle de l’affaire Skripal ; des questions qui, encore une fois, n’ont rien à voir avec une quelconque théorie du complot, mais découlent d’une simple analyse des détails de l’affaire.

Le point central est que, alors que le monde établi au service des valeurs libérales occidentales s’effondre autour d’eux – comme en témoignent le Brexit, l’élection de Donald Trump et un rejet croissant des communautarismes – les gardiens du libéralisme installés dans les médias et leurs compagnons de route des réseaux sociaux sont en crise, et attaquent tous azimuts.

Ces personnes sont l’incarnation même de la dissonance cognitive ; leur soutien aux droits de l’homme et à la démocratie ne se distingue pas de leur soutien à des guerres illégales et à des changements de régime, quels que soient le chaos et le carnage qui en résultent ; leur obsession pour les communautarismes ne se distinguent pas de leur soutien aux persécuteurs des lanceurs d’alerte et à la diabolisation des voix dissidentes.

Ils sont devenus si désaxés contre ceux qui osent exprimer des doutes sur leurs fétiches et leur idées reçues, qu’ils semblent bien être en voie de devenir l’équivalent moderne de ceux qui menaient la charge contre des gens tels que Copernic, l’astronome de la Renaissance du XVIe siècle qui avait compris le premier que la Terre tourne autour du soleil et non l’inverse (héliocentrisme), et Galilée, qui avait soutenu la théorie de Copernic au début du XVIIe siècle.

Dans son livre sur l’histoire du libéralisme occidental, ‘Le libéralisme: une contre-histoire’, Domenico Losurdo révèle qu’au lieu de la primauté des libertés individuelles, comme ses partisans l’affirment, le cœur du libéralisme tient à la délimitation d’un cercle de valeur humaine. A l’intérieur de ce cercle se trouvent les riches et les connectés – une bourgeoisie supranationale qui parle le langage du progressisme pour justifier des actes de barbarie.

Les empires fondés et les guerres menées au nom du libéralisme ont été presque sans fin, c’est pourquoi s’y opposer politiquement, intellectuellement et idéologiquement a toujours été et sera toujours la lutte centrale de tous ceux qui vivent en dehors de son exécrable cercle de « valeur ».

Si Susan Sarandon ne fait pas attention, elle pourrait bien se retrouver à nous y rejoindre.

 

Traduction Entelekheia

Pastores esteparios de Europa del Este reemplazaron al 100% de los hombres ibéricos hace 4.000 años

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La influencia genética de las estepas fue también muy fuerte en el País Vasco

Pastores esteparios de Europa del Este reemplazaron al 100% de los hombres ibéricos hace 4.000 años

Ex: https://latribunadelpaisvasco.com

Un estudio internacional coliderado por el Consejo Superior de Investigaciones Científicas (CSIC) y la Universidad de Harvard (Estados Unidos) ha elaborado un mapa genético de la península Ibérica que abarca los últimos 8.000 años. El estudio, publicado en la revista Science, ha analizado los genomas de 271 habitantes de la Península de diferentes épocas históricas y los ha contrastado con los datos recogidos en estudios previos de otros 1.107 individuos antiguos y de 2.862 modernos. Los resultados muestran una imagen inédita hasta el momento de la transformación  de la población ibérica a lo largo de las diferentes etapas históricas y prehistóricas.

Reemplazo de la población masculina en la Edad del Bronce

La llegada de grupos descendientes de pastores de las estepas de Europa del Este hace entre 4.000 y 4.500 años supuso el reemplazo de aproximadamente el 40% de la población local y de casi el 100% de los hombres. “Los resultados genéticos son muy claros en este aspecto. De forma progresiva durante una etapa que pudo durar unos 400 años, los linajes del cromosoma Y presentes hasta entonces en la Iberia de finales del Neolítico fueron casi totalmente sustituidos por un linaje, R1b-M269, de ascendencia esteparia”, explica el científico del CSIC Carles Lalueza-Fox, del Instituto de Biología Evolutiva (centro mixto del CSIC y la Universidad Pompeu Fabra).

“Si bien este fue claramente un proceso dramático, los datos genéticos por sí solos no nos pueden decir qué lo impulsó", añade David Reich, investigador en la Escuela de Medicina de Harvard y corresponsable del estudio. "Sería un error afirmar que la población local fue desplazada, puesto que no hay evidencia de violencia generalizada en ese periodo”, añade por su parte Íñigo Olalde, investigador de la Universidad de Harvard. Según Lalueza-Fox, una explicación alternativa sería que las mujeres ibéricas locales prefirieran a los recién llegados de Europa central en un contexto de “fuerte estratificación social”.

El equipo de investigación destaca que los datos genéticos por sí solos no revelarán toda la historia. “Las evidencias de otros campos, como la arqueología y la antropología, deben ser conjugados con estos resultados para comprender mejor qué impulsó este patrón genético”, sentencia Reich.

Como ejemplo de este fenómeno de reemplazo, el estudio documenta una tumba encontrada en un yacimiento de la Edad del Bronce en la localidad de Castillejo del Bonete (Ciudad Real). De los dos individuos hallados en el enterramiento, el hombre presenta ascendencia de la estepa, mientras que la mujer es genéticamente similar a los ibéricos anteriores al Neolítico tardío.  

Genética vasca

Otra de las principales conclusiones del estudio es que la genética de los vascos actuales apenas ha cambiado desde la Edad del Hierro (hace unos 3.000 años). Al contrario de lo que apuntan algunas teorías que situaban a los vascos como los descendientes de cazadores mesolíticos o de los primeros agricultores que vivieron en la península Ibérica, los resultados de este trabajo muestran que la influencia genética de las estepas también llegó al País Vasco (de hecho tienen una de las frecuencias más altas del cromosoma Y R1b). Por el contrario, apenas presentan influencias de migraciones posteriores como los romanos, los griegos o los musulmanes, de las que quedaron aislados.

“Ahora se piensa que las lenguas indoeuropeas se extendieron por Europa de mano de los descendientes de los pueblos de las estepas. En este estudio mostramos las complejidades de la península Ibérica, donde hay paleolenguas de tipo indoeuropeo, como el celtíbero, y no indoeuropeas, como el íbero, así como el euskera, que es la única lengua preindoeuropea de Europa todavía hablada. Nuestros resultados indican un mayor componente de las estepas en celtíberos que en íberos; pero en todo caso hay una cierta disociación entre lengua y ancestralidad”, añade Lalueza-Fox.

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Contactos africanos

La distribución de la corriente genética desde África hacia la Península es mucho más antigua de lo documentado hasta el momento. El estudio registra la presencia en el centro de la península Ibérica, en el yacimiento de Camino de las Yeseras (Madrid), de un individuo procedente del norte de África que vivió hace unos 4.000 años, así como de un nieto de emigrante africano en un yacimiento gaditano de la misma época. Ambos individuos portaban considerables proporciones de ancestralidad subsahariana. Sin embargo, se trata de contactos esporádicos que dejaron poca huella genética en las poblaciones ibéricas de la Edad del Cobre y del Bronce.

Además, los resultados indican que hubo flujo génico norteafricano en el sureste de la Península en época púnica y romana, mucho antes de la llegada de los musulmanes a la Península en el siglo VIII.

Romanos, griegos, fenicios, visigodos y musulmanes

El análisis del mapa genético muestra profundas modificaciones de población en la península Ibérica en periodos históricos más recientes. “Documentamos por primera vez el impacto genético de estos grandes acontecimientos. Los resultados muestran que para cuando comenzó la Edad Media al menos un cuarto de la ancestralidad ibérica había sido reemplazada por nuevos flujos de población provenientes del Mediterráneo oriental (romanos, griegos y fenicios), lo que revela que las migraciones durante este periodo seguían teniendo una gran fuerza en la formación de la población mediterránea”, explica el investigador Olalde.

Uno de los ejemplos de este fenómeno mencionados en el trabajo es la colonia griega de Ampurias, en el noreste peninsular, entre los años 600 antes de nuestra era y el periodo tardorromano. Los 24 individuos analizados se dividen en dos grupos de herencia genética distinta: uno compuesto por individuos con una ancestralidad típica griega y otro compuesto por población genéticamente indistinguible de los íberos del cercano poblado de Ullastret.

“El artículo analiza también la llegada a la Península de los visigodos y los musulmanes. Entre los primeros se han localizado dos individuos en el yacimiento de Pla de l’Horta (Girona) con clara ancestralidad del este de Europa y un ADN mitocondrial típico de Asia. Del periodo islámico se han analizado individuos de Granada, Valencia, Castellón y Vinaroz, que muestran un componente norteafricano cercano al 50%, mucho mayor que el residual 5% que se observa en la población ibérica actual. En este caso se trata de una ancestralidad que fue casi eliminada durante la Reconquista y la posterior expulsión de los moriscos”, comenta Lalueza-Fox.

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Estructura de la población de la Iberia Mesolítica

Este estudio, junto con otro publicado el mismo día en Current Biology, identifica por primera vez la presencia de una estructura genética espacial y temporal entre los cazadores recolectores de la península Ibérica durante el Mesolítico (hace aproximadamente 8.000 años). En el noroeste, los cazadores mesolíticos que vivieron pocos siglos antes de la llegada de los primeros agricultores muestran una afinidad genética con los cazadores recolectores centroeuropeos. Esa ancestralidad no estaba presente en los anteriores cazadores recolectores de esa misma región ni en los cazadores recolectores contemporáneos del sureste de Iberia a finales del Mesolítico.

Train à hydrogène. Succès français ou succès américain?

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Train à hydrogène. Succès français ou succès américain?
 
par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
La presse indique le 21 Mai 2019 qu'Alstom vient de signer un contrat pour la fourniture de 27 trains alimentés par une pile à combustible. On s'en réjouira en France car Alstom dispose de nombreux établissements dans le pays et fournit de nombreux emplois. Mais Alstom est elle vraiment française ?

Alstom vient de remporter l'appel d'offre lancé par Fahma, filiale de l'opérateur allemand RMV Rhein-Main Verkehrsverbund (RMV) . Alstom devra livrer à partir de 2022 de 27 trains Coradia iLint qui remplaceront des rames diesel sur quatre lignes de la région de Taunus. Alstom devra également fournir l'hydrogène, la maintenance et la mise à disposition de capacités de réserve durant 25 ans. Le contrat est de 500 millions d'euros dont 360 millions pour Alstom. 

Rappelons que les trains à hydrogène fonctionnent en brûlant de l'hydrogène. Celui-ci est généralement fourni par l'hydrolyse de l'eau à partir d'un courant électrique au sein d'une pile à combustible. L'électricité utilisée par ces piles provient soit de l'énergie nucléaire comme en France soit de centrales thermiques utilisant du charbon, comme c'est encore le cas en grande partie en Allemagne. Mais la consommation de charbon en ce cas produit moins de CO2 que le recours au pétrole utilisé dans les locomotives dotées de moteurs à explosion, comme c'est encore le cas dans de nombreux pays, notamment sur les réseaux secondaires.

Cet appel d'offres est certainement un succès remarquable de Alstom. Mais faut-il rappeler que 6 février 2019, la Commission Européenne avait rejeté un projet de fusion entre Alstom et Siemens Mobility, au prétexte que cette fusion ne respectait pas les règles de concurrence au sein de l'Union Européenne. Le projet de fusion avait été présenté par Alstom le 26 septembre 2017, et prévoyait, en cas d'acceptation par les autorités de la concurrence, que la nouvelle entreprise prenne le nom de Siemens-Alstom. Siemens serait devenu l'actionnaire principal avec 50 % des parts. Dans le cadre du rapprochement, Siemens aurait apporté ses activités ferroviaires et de signalisation à Alstom, en échange de la moitié du capital de celle-ci. Le rejet de la fusion par l'Union Européenne avait été salué par les organisations syndicales, le gouvernement français avait parlé d'une "erreur économique" , Mais il n'avait utilisé aucun des moyens dont il disposait pour s'opposer à la Commission.

A la suite de quoi, Alstom qui avait besoin d'argent avait vendu à l'américain General Electric ses actions dans le domaine de l'énergie et du transport, notamment ferroviaire. Le Journal Libération avait pu à juste titre parler d'un « grand racket américain » .

Qui était président de la République à cette date, et qui avait laissé faire, sinon encouragé l'opération ?

Après l'offensive américaine contre Huawei, Pékin va-t-il déclencher la guerre des terres rares ?

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Après l'offensive américaine contre Huawei, Pékin va-t-il déclencher la guerre des terres rares ?

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

La Chine détient actuellement l'essentiel des gisements mondiaux de terres rares rapidement exploitables. Celles-ci sont indispensables dans la fabrication des appareils électroniques tels que les smart phones et les futures voitures électriques.

Il était prévisible que Pékin riposterait sur ce terrain à l'offensive américaine contre Huawei, menacé par un embargo américain sur des composants électroniques qui lui sont indispensables. Washington vise à exclure Huawei de toutes les applications de demain, telles que la 5 G, au prétexte que le géant chinois pourrait espionner les firmes américaines travaillant pour la défense.

Or le président chinois Li Jinping vient de visiter une société productrice de terres rares. Même s'il n'a fait aucune déclaration à ce sujet, il est évident que cette visite n'était pas de routine. Elle voulait faire peser la menace d'un embargo chinois sur l'exportation de terres rares. Pékin prend son temps cependant avant de déclencher la guerre. Il craint manifestement que les Américains ne trouvent des substituts aux terres rares.

Cependant cela demandera du temps et nécessitera des crédits de recherche considérables. Dans les prochains mois, l'arme des terres rares serait donc utilisable et pourrait considérablement affecter toutes les filières technologiques américaines, ainsi d'ailleurs que les Européens qui en sont totalement dépendants. On notera cep que la France pourrait extraire des terres rares dans son domaine maritime, mais avec de grands risques pour la vie océanique

La Chine produit actuellement 95¨des terres rares nécessaires à l'industrie. Les Etats-Unis en importent environ 80%. Un consultant américain, président de ThREE Consulting, a prévenu qu'un embargo chinois pourrait compromettre tous les fabricants non chinois de produits électroniques, y compris ceux utilisée dans le domaine de l'aviation commerciale et de l'industrie militaire.

En 2014 l'Organisation Mondiale du Commerce avait accusé la Chine d'enfreindre les règles de la concurrence en limitant les exportations de ces terres, au prétexte des dégâts à l'environnement provoqués par leur extraction. 

Ceci dit l'United States Geological Survey avait estimé en 2018 que la planète disposait de 120 millions de tonnes de gisements, dont 44 millions en Chine, mais aussi 22 au Brésil et 18 en Russie. Ces deux derniers pays avaient jusqu'ici préféré ne pas exploiter leurs réserves, compte tenu du fait que cette exploitation rejette des quantités considérables de produits toxiques et peut-être radioactifs. La Chine apparemment ne s'en préoccupe pas. 

Une intervention de Pékin bloquant ou rendant difficiles les exportations de terres rares sera considérée aux Etats-Unis comme une accélération de la guerre commerciale. De plus, dans le cas encore improbable de conflits militaires avec la Chine dans le Pacifique Sud, il s'agira d'une arme qui devra être prise en considération par les stratèges du Pentagone.