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dimanche, 20 mars 2022

Les penseurs stratégiques qui ont mis en garde contre l'expansion de l'OTAN

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Les penseurs stratégiques qui ont mis en garde contre l'expansion de l'OTAN

Par Marc Vandepitte

Source: http://www.cese-m.eu/cesem/2022/03/pensatori-strategici-che-hanno-messo-in-guardia-per-lespansione-della-nato/

L'un des aspects les plus fascinants de la guerre en Ukraine est le grand nombre d'éminents penseurs stratégiques qui avertissent depuis des années que cette guerre serait imminente si nous continuions sur cette voie. Énumérons les plus importants de ces avertissements.

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George Kennan, architecte de la guerre froide, en 1998 :

"Je pense que c'est le début d'une nouvelle guerre froide. Je pense que les Russes vont progressivement réagir de manière plutôt négative et que cela affectera leurs politiques. Je pense que c'est une erreur tragique. Il n'y avait aucune raison pour cela. Personne ne menaçait personne d'autre.

Il est évident qu'il y aura une mauvaise réaction de la part de la Russie, et ensuite ils [les "élargisseurs" de l'OTAN] diront que nous vous avons toujours dit que les Russes étaient comme ça, mais c'est tout simplement faux."

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Henry Kissinger, ancien secrétaire d'État américain, en 2014 :

"Si l'Ukraine veut survivre et prospérer, elle ne doit pas être l'avant-poste d'un camp contre l'autre, elle doit servir de pont entre eux. L'Occident doit comprendre que, pour la Russie, l'Ukraine ne pourra jamais être un simple pays étranger.

Même des dissidents célèbres comme Alexandre Soljenitsyne et Joseph Brodsky ont insisté sur le fait que l'Ukraine faisait partie intégrante de l'histoire russe et, en fait, de la Russie.

L'Ukraine ne devrait pas rejoindre l'OTAN".

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John Mearsheimer, l'un des meilleurs experts en géopolitique des États-Unis, en 2015 :

"La Russie est une grande puissance et n'a aucun intérêt à laisser les États-Unis et leurs alliés s'emparer d'une grande partie d'un bien immobilier d'importance stratégique sur la frontière occidentale et l'incorporer à l'Ouest.

Cela ne devrait pas être une surprise pour les États-Unis d'Amérique, car vous savez tous que nous avons une doctrine Monroe. La doctrine Monroe stipule que l'hémisphère occidental est notre arrière-cour et que personne d'une région éloignée n'est autorisé à déplacer des forces militaires dans l'hémisphère occidental.

Rappelez-vous comment nous sommes devenus complètement fous à l'idée que les Soviétiques mettent des forces militaires à Cuba. C'est inacceptable. Personne ne met de forces militaires dans l'hémisphère occidental. C'est la raison d'être de la Doctrine Monroe.

Pouvez-vous imaginer que, dans 20 ans, une Chine puissante forme une alliance militaire avec le Canada et le Mexique et déplace des forces militaires chinoises sur le sol canadien et mexicain et que nous restons là à dire que ce n'est pas un problème ?

Personne ne devrait donc être surpris que les Russes soient apoplectiques à l'idée que les États-Unis placent l'Ukraine du côté occidental du grand livre. [...] Mais nous n'avons pas cessé nos efforts pour que l'Ukraine fasse partie de l'Occident.

L'Occident mène l'Ukraine sur la route de l'enfer et le résultat final est que l'Ukraine sera détruite [...] Ce que nous faisons, en fait, encourage ce résultat.

Si nous pensons que ces gens à Washington (et la plupart des Américains) ont du mal à traiter avec les Russes, vous ne pouvez pas croire à quel point nous allons avoir du mal avec les Chinois."

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Jack F. Matlock, le dernier ambassadeur américain en Union soviétique, en 1997 :

"L'expansion de l'OTAN a été l'erreur stratégique la plus profonde commise depuis la fin de la guerre froide.

Loin de renforcer la sécurité des États-Unis, de leurs alliés et des nations souhaitant rejoindre l'Alliance, elle pourrait encourager une chaîne d'événements susceptibles de produire la menace sécuritaire la plus grave pour cette nation [la Russie] depuis l'effondrement de l'Union soviétique.

Si l'OTAN doit être le principal instrument d'unification du continent, la seule façon d'y parvenir est logiquement de s'élargir pour inclure tous les pays européens. Mais cela ne semble pas être l'objectif de l'administration, et même si c'est le cas, le moyen d'y parvenir n'est pas d'admettre de nouveaux membres en morceaux."

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William Perry, secrétaire à la défense sous Bill Clinton en 1996 :

"Je craignais que l'élargissement de l'OTAN à ce moment-là ne nous fasse faire marche arrière. Je pensais qu'une régression ici gâcherait les relations positives que nous avions si laborieusement et patiemment développées au cours de la période opportuniste de l'après-guerre froide.

Je pensais que nous avions besoin de plus de temps pour amener la Russie, l'autre grande puissance nucléaire, dans le cercle de sécurité occidental. La priorité absolue pour moi était évidente.

Lorsque j'ai considéré que la Russie disposait encore d'un énorme arsenal nucléaire, j'ai accordé une très grande priorité au maintien de cette relation positive, notamment en ce qui concerne toute réduction future de la menace des armes nucléaires."

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Noam Chomsky, l'un des plus importants intellectuels vivants, en 2015 :

"L'idée que l'Ukraine puisse rejoindre une alliance militaire occidentale serait totalement inacceptable pour tout dirigeant russe. Cela remonte à 1990, lorsque l'Union soviétique s'est effondrée. On s'est demandé ce qui allait se passer avec l'OTAN. Gorbatchev accepte que l'Allemagne soit unifiée et rejoigne l'OTAN. Il s'agissait d'une concession tout à fait remarquable, avec pour contrepartie que l'OTAN ne s'étende pas d'un pouce à l'est.

Ce qui s'est passé. L'OTAN a immédiatement incorporé l'Allemagne de l'Est. Puis Clinton a étendu l'OTAN jusqu'aux frontières de la Russie. Le nouveau gouvernement ukrainien a voté en faveur de l'adhésion à l'OTAN. Le président Porochenko ne protégeait pas l'Ukraine, il la menaçait d'une guerre majeure".

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Jeffrey Sachs, haut conseiller du gouvernement américain et de l'ONU, trois jours avant l'invasion :

"Les États-Unis ne seraient pas très heureux si le Mexique rejoignait une alliance militaire dirigée par la Chine, pas plus qu'ils n'étaient heureux lorsque le Cuba de Fidel Castro s'est aligné sur l'URSS il y a 60 ans. Ni les États-Unis ni la Russie ne veulent avoir l'armée de l'autre au bout des doigts.

Il était particulièrement imprudent en 2008 pour le président George W. Bush d'ouvrir la porte à l'Ukraine (et à la Géorgie) pour rejoindre l'OTAN.

La Russie a longtemps craint les invasions de l'Ouest, que ce soit par Napoléon, Hitler ou, finalement, l'OTAN.

L'Ukraine devrait aspirer à ressembler aux membres de l'UE non membres de l'OTAN : l'Autriche, Chypre, la Finlande, l'Irlande, Malte et la Suède".

La fin inachevée de l'histoire et la guerre de la Russie contre l'ordre mondial libéral

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La fin inachevée de l'histoire et la guerre de la Russie contre l'ordre mondial libéral

Alexandre Douguine

La thèse de Fukuyama sur la fin de l'histoire

Du point de vue idéologique, le monde vit encore dans l'ombre de la controverse des années 1990 entre Francis Fukuyama et Samuel Huntington. Quelles que soient les critiques que l'on puisse formuler à l'encontre des thèses des deux auteurs, leur importance n'en est nullement diminuée, car le dilemme subsiste toujours et, en fait, constitue toujours le contenu principal de la politique et de l'idéologie mondiales.

Permettez-moi de vous rappeler qu'au lendemain de l'effondrement du Pacte de Varsovie puis de l'URSS, le philosophe politique américain Francis Fukuyama a formulé la thèse de la "fin de l'histoire". Cela se résume au fait qu'au vingtième siècle, et surtout après la victoire sur le fascisme, la logique de l'histoire s'est réduite à l'affrontement de deux idéologies - le libéralisme occidental et le communisme soviétique. L'avenir, et donc le sens de l'histoire, dépendait de l'issue de leur confrontation. Ainsi, selon Fukuyama, le futur est arrivé, et ce moment a été l'effondrement de l'Union soviétique en 1991 et l'arrivée au pouvoir à Moscou de libéraux qui ont reconnu la suprématie idéologique de l'Occident. D'où la thèse de la "fin de l'histoire".

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Selon Fukuyama, l'histoire est une histoire de guerres et de confrontations, chaudes et froides. Dans la seconde moitié du vingtième siècle, toutes les confrontations et les guerres se limitaient à l'opposition de l'Ouest capitaliste-libéral contre l'Est communiste. Lorsque l'Est s'est effondré, les contradictions ont disparu. Les guerres se sont arrêtées (comme cela semblait être le cas selon Fukuyama). Et, par conséquent, l'histoire était terminée.

La fin de l'histoire - reportée, mais pas rejetée

En fait, cette théorie est à la base de toute l'idéologie et de la pratique du mondialisme et de la mondialisation. Les libéraux occidentaux s'en inspirent encore. C'est l'idée défendue par George Soros, Klaus Schwab, Bill Gates, Jeff Bezos, Mark Zuckerberg, Barack Obama, Bernard Henri Levy, Hillary Clinton et... Joe Biden.

Les libéraux admettent toutefois que tout ne s'est pas déroulé sans heurts depuis les années 1990. Le libéralisme et l'Occident ont été confrontés à divers problèmes et à de nouveaux défis (avec l'islam politique, la nouvelle montée de la Russie et de la Chine, le populisme - y compris en Amérique même sous la forme de Trump et du trumpisme - etc.), mais les mondialistes sont convaincus que le moment de la fin de l'histoire s'est quelque peu éloigné, mais qu'il est inévitable et qu'il arrivera assez tôt. C'est sous le slogan d'un nouvel effort - faire de la fin de l'histoire une réalité et cimenter de manière irréversible le triomphe mondial du libéralisme - qu'a été menée la campagne du mondialiste Joe Biden (Build Back Better, signifiant "Retour à la mondialisation à nouveau - et cette fois avec plus de succès, après avoir construit notre arrière"), inscrite dans le programme planétaire du Great Reset de Klaus Schwab. Autrement dit, Fukuyama et sa thèse n'ont pas été écartés - c'est juste que la mise en œuvre de ce plan, idéologiquement irréprochable du point de vue de la vision libérale du monde dans son ensemble, a été reportée. Néanmoins, le libéralisme a continué à imprégner la société au cours des 30 dernières années - dans la technologie, dans les processus sociaux et culturels, par la propagation de la politique de genre (LGBTQ+), l'éducation, la science, l'art, les médias sociaux, etc. Et cela n'était pas seulement vrai dans les pays occidentaux, mais même dans les sociétés semi-fermées comme les pays islamiques, la Chine et la Russie.

Le nouveau phénomène des civilisations

Dès les années 1990, un autre auteur américain, Samuel Huntington, a présenté une vision alternative à celle de Fukuyama sur les processus mondiaux. Fukuyama était un libéral convaincu, partisan du Gouvernement Mondial, de la dénationalisation et de la "désuperinisation" des Etats traditionnels. Huntington, quant à lui, adhérait à la tradition du réalisme dans les relations internationales, c'est-à-dire qu'il reconnaissait la souveraineté comme un principe très élevé. Mais contrairement aux autres réalistes qui pensaient en termes d'États-nations, Huntington pensait qu'après la fin de la guerre froide et la disparition du bloc de l'Est et de l'URSS, il n'y aurait pas de fin de l'histoire, mais de nouveaux acteurs qui se feraient concurrence à l'échelle planétaire. C'est ainsi qu'il a nommé les "civilisations" et prédit dans son célèbre article (Clash of Civilisations) leur affrontement.

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Huntington est parti du constat suivant : le camp capitaliste et socialiste n'a pas été créé dans un vide au sein duquel des "têtes d'oeuf" ont élaboré des plans idéologiques abstraits, mais sur les bases culturelles et civilisationnelles très précises des différents peuples et territoires. Ces fondements ont été établis bien avant les temps modernes et leurs idéologies simplistes. Et lorsque la querelle des idéologies modernes prendra fin (et elle l'a fait avec la disparition de l'une d'entre elles - le communisme), les contours profonds des anciennes cultures, visions du monde, religions et civilisations émergeront de sous le formatage de surface.

Vrais et faux ennemis du libéralisme mondial

La justesse des hypothèses formulées par S. Huntington est devenue particulièrement évidente dans les années 2000, lorsque l'Occident a été confronté à l'islam radical. À cette époque, Huntington lui-même était mort avant d'avoir pu profiter de sa victoire théorique, tandis que Fukuyama admettait avoir tiré des conclusions hâtives, et même avancé la thèse de l'émergence d'un "islamo-fascisme", qu'il fallait vaincre avant que "la fin de l'histoire" ne puisse advenir: elle ne pouvait, disait-il, advenir avant cette victoire.

Néanmoins, Huntington n'avait pas seulement raison au sujet de l'islam politique. De plus, l'Islam s'est avéré si hétérogène dans la pratique qu'il ne s'est pas coalisé en une force unie contre l'Occident. Et il était commode pour les stratèges occidentaux de manipuler dans une certaine mesure la menace islamique et le facteur fondamentalisme islamique afin de justifier leur ingérence dans la vie politique des sociétés islamiques du Moyen-Orient ou d'Asie centrale.  Un processus beaucoup plus sérieux était la poursuite de la pleine souveraineté par la Russie et la Chine. Là encore, ni Moscou ni Pékin n'ont opposé les libéraux et les mondialistes à une idéologie particulière (d'autant que le communisme chinois, après les réformes de Deng Xiaoping, a reconnu certains biens fondés du libéralisme économique). Il s'agissait de deux civilisations qui s'étaient développées bien avant les temps modernes. Huntington lui-même les a appelées civilisation orthodoxe (chrétienne orientale) dans le cas de la Russie et civilisation confucéenne dans le cas de la Chine, reconnaissant à juste titre en Russie et en Chine un lien avec des cultures spirituelles plus anciennes et plus profondes. Ces cultures profondes se sont fait connaître au moment où la confrontation idéologique entre le libéralisme et le communisme s'est terminée par une victoire formelle, mais pas réelle (!), des mondialistes. Le communisme a disparu, mais pas l'Est, l'Eurasie.

La victoire dans un monde virtuel

Mais les partisans de la fin de l'histoire n'ont pas été complaisants. Ils sont tellement englués dans leurs modèles fanatiques de mondialisation et de libéralisme, qu'ils ne reconnaissent aucun autre avenir. Et c'est ainsi qu'ils ont commencé à insister de plus en plus sur une fin virtuelle de l'histoire. Comme, si ce n'est pas réel, faisons en sorte que ça ait l'air réel et tout le monde y croira. En substance, on mise sur la politique de contrôle des esprits, via les ressources d'information mondiales, la technologie des réseaux, la promotion de nouveaux gadgets et le développement de modèles de cohésion homme-machine. C'est le "Great Reset" proclamé par le créateur du Forum de Davos, Klaus Schwab, et embrassé par le parti démocrate américain et Joe Biden.

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L'essence de cette politique est la suivante : les globalistes ne contrôlent pas la réalité, mais ils dominent complètement le monde virtuel. Ils possèdent toutes les technologies de réseau de base, les protocoles, les serveurs, etc. Par conséquent, en s'appuyant sur l'hallucination électronique globale et le contrôle total de la conscience, ils ont commencé à créer une image du monde dans lequel l'histoire était déjà terminée. C'est là une image, rien de plus.

Fukuyama a donc conservé son importance, mais non plus en tant qu'analyste, mais en tant que technologue politique mondial tentant d'imposer des perceptions obstinément rejetées par une grande partie de l'humanité.

La guerre de Poutine contre l'ordre libéral

À ce titre, l'évaluation par Fukuyama de l'opération militaire spéciale en Ukraine présente un certain intérêt. À première vue, il pourrait sembler que son analyse devienne alors tout à fait hors de propos, car il ne fait que répéter les clichés courants de la propagande anti-russe occidentale qui ne contiennent rien de nouveau ou de convaincant (dans le style du banal journalisme russophobe). Mais à y regarder de plus près, le tableau change quelque peu si l'on ignore ce qui est le plus frappant - la haine enragée de la Russie, de Poutine et de toutes les forces qui s'opposent à la fin de l'histoire.

Dans un article publié dans le Financial Times, Fukuyama exprime déjà dans le titre même l'idée principale de ses revendications contre la Russie - "la guerre de Poutine contre l'ordre libéral". Et cette thèse en soi est absolument correcte. L'opération militaire spéciale en Ukraine est un accord décisif pour établir la Russie comme une civilisation, comme un pôle souverain d'un monde multipolaire. Cela correspond parfaitement à la théorie de Huntington, mais est complètement en désaccord avec la "fin de l'histoire" de Fukuyama (ou la société ouverte de Popper/Soros).

Oui, c'est exactement ça - "la guerre contre l'ordre libéral".

Le rôle clé de l'Ukraine dans la géopolitique mondiale

L'importance de l'Ukraine pour la renaissance de la Russie en tant que puissance mondiale pleinement indépendante a été clairement reconnue par toutes les générations de géopolitogues anglo-saxons - du fondateur de cette science Halford J. MacKinder à Zbigniew Brzezinski. Auparavant, elle était formulée comme suit : "Sans l'Ukraine, la Russie n'est pas un Empire, mais avec l'Ukraine, elle est un Empire. Si l'on mettait le terme "civilisation" ou "pôle mondial multipolaire" à la place d'"Empire", le sens serait encore plus transparent.

L'Occident mondial a misé sur l'Ukraine comme sur un pion anti-russe et a instrumentalisé le nazisme ukrainien et la russophobie extrême à cette fin. Tous les moyens étaient bons pour lutter contre la civilisation orthodoxe et le monde multipolaire. Poutine, cependant, n'a pas pris ce virage et est entré dans la bataille, mais pas avec l'Ukraine, mais avec le mondialisme, avec l'oligarchie mondiale, avec le Grand Remplacement, avec le libéralisme et la fin de l'histoire.

Et c'est ici que la chose la plus importante est apparue. L'opération militaire spéciale est dirigée non seulement contre le nazisme (la dénazification - avec la démilitarisation - est son principal objectif), mais plus encore contre le libéralisme et le mondialisme. Après tout, ce sont les libéraux occidentaux qui ont rendu possible le nazisme ukrainien, l'ont soutenu, armé et opposé à la Russie - en tant que nouveau pôle d'un monde multipolaire. Mackinder a appelé les terres de la Russie "l'axe géographique de l'histoire" - c'était le titre de son célèbre article, tout au début de sa carrière. Pour que l'histoire se termine (la thèse mondialiste, le but du "Grand Reset"), le pivot géographique de l'histoire doit être brisé, détruit. La Russie en tant que pôle, en tant qu'acteur souverain, en tant que civilisation ne doit tout simplement plus exister. Et le plan diabolique des mondialistes était de miner la Russie dans la zone la plus douloureuse, de dresser contre elle les mêmes Slaves orientaux (c'est-à-dire, en fait, les mêmes Russes), et même les Orthodoxes.

Pour ce faire, les Ukrainiens ont dû être placés à l'intérieur de la matrice mondialiste, pour prendre le contrôle de la conscience de la société ukrainienne à l'aide de la propagande informative, des réseaux sociaux et d'une gigantesque opération de contrôle de la psyché et de la conscience, dont des millions d'Ukrainiens ont été victimes au cours des dernières décennies. Les Ukrainiens ont été persuadés qu'ils font partie du monde occidental (mondial) et que les Russes ne sont pas des frères, mais des ennemis acharnés. Et dans une telle stratégie, le nazisme ukrainien coexistait parfaitement avec le libéralisme, qu'il servait essentiellement de manière instrumentale.

La guerre pour un ordre mondial multipolaire

C'est exactement ce contre quoi Poutine s'est engagé dans une lutte décisive. Pas contre l'Ukraine, mais pour l'Ukraine. Fukuyama a entièrement raison dans ce cas. Ce qui se passe aujourd'hui en Ukraine est "la guerre de Poutine contre l'ordre libéral". C'est une guerre contre Fukuyama lui-même, contre Soros et Schwab, contre la "fin de l'histoire" et le globalisme, contre l'hégémonie réelle et virtuelle, contre la "Grande Réinitialisation".

Des événements dramatiques s'ensuivirent - et c'est là un dilemme universel. Ils décident du sort de ce que sera l'ordre mondial à venir. Le monde deviendra-t-il vraiment multipolaire, c'est-à-dire démocratique et polycentrique, où les différentes civilisations auront voix au chapitre (et nous espérons que c'est exactement ce qui se passera - c'est le sens de notre victoire à venir), ou (Dieu nous en préserve !) sombrera-t-il finalement dans l'abîme du mondialisme, mais sous une forme plus ouverte, où le libéralisme n'affrontera plus le nazisme et le racisme, mais fusionnera inséparablement avec eux. Le libéralisme moderne, prêt à exploiter le nazisme et à le négliger lorsqu'il s'agit des intérêts des nations, est le véritable mal. Le mal absolu. C'est cela, et c'est contre cela que la guerre est menée maintenant.

12 thèses de Francis Fukuyama, basées sur une seule fausse prémisse

Un autre texte récent de Fukuyama, American Purpose, imprimé dans la publication des "néocons" américains (soit les néoconservateurs) en tant que bruyants représentants du nazisme libéral, mérite un certain intérêt. Dans ce document, Fukuyama propose 12 thèses sur la façon dont, selon lui, les événements se dérouleront pendant le conflit en Ukraine. Nous allons les présenter dans leur intégralité. Disons tout de suite qu'il s'agit d'une désinformation totale et d'une propagande ennemie, et c'est à ce titre - fake news - que nous citons ce texte.

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"La Russie se dirige vers une défaite totale en Ukraine. La planification russe a été incompétente, fondée sur l'hypothèse erronée que les Ukrainiens sont favorables à la Russie et que leurs forces armées s'effondreront immédiatement après l'invasion. Les soldats russes transportaient manifestement des uniformes de parade pour le défilé de la victoire à Kiev, et non des munitions et des rations supplémentaires. À ce stade, Poutine a engagé la plupart de ses forces armées dans l'opération - il n'y a pas d'énormes réserves auxquelles il pourrait faire appel pour prendre part à la bataille. Les troupes russes sont bloquées à l'extérieur des différentes villes ukrainiennes, où elles sont confrontées à d'énormes problèmes d'approvisionnement et à des attaques ukrainiennes constantes."

La première phrase est la plus importante. "La Russie se dirige vers une défaite totale en Ukraine". Tout le reste repose sur le fait que, lui, Fukuyama, représente la vérité absolue et qu'il n'est pas à remettre en question. Si nous faisions réellement de l'analytique, cela commencerait par un dilemme : si les Russes gagnent, alors..., si les Russes perdent, alors..... Mais il n'y a rien de tel ici. "Les Russes vont perdre parce que les Russes ne peuvent pas s'empêcher de perdre, ce qui signifie que les Russes ont déjà perdu. Et aucune autre option n'est envisagée, car il s'agirait dès lors de propagande russe." Qu'est-ce que c'est ? Voilà ce qu'est le nazisme libéral. De la pure propagande idéologique mondialiste, plaçant d'emblée le lecteur dans un monde virtuel où "l'histoire est déjà terminée".

Ensuite, tout devient prévisible, ce qui ne fait qu'ajouter à l'hallucination. Nous avons affaire à un exemple de "psy-op", une "opération psychologique".

"L'effondrement de leurs positions pourrait être soudain et catastrophique, plutôt que de se produire lentement, dans une guerre d'usure. L'armée sur le terrain atteindrait un point où elle ne pourrait plus être approvisionnée ni retirée et le moral s'évaporerait. C'est au moins vrai dans le nord ; les Russes s'en sortent mieux dans le sud, mais ces positions seront difficiles à tenir si le nord s'effondre."

Aucune preuve, de purs vœux pieux. Les Russes doivent être des perdants parce qu'ils sont des perdants. Et ceci nous vient du perdant modèle Fukuyama, dont toutes les prédictions ont été démenties de manière démontrable.

Dans l'ensemble, il est construit sur l'hypothèse que Moscou se préparait à une opération qui devait durer deux ou trois jours et culminer par un salut victorieux avec des fleurs de la part d'une population libérée. Comme si les Russes étaient tellement idiots qu'ils n'avaient pas remarqué les trente ans de propagande russophobe, l'encadrement par l'Occident de formations néo-nazies et une armée énorme (selon les normes européennes), pas mal armée (par le même Occident) et entraînée à l'époque soviétique (et l'entraînement était alors sérieux) qui allait déclencher une guerre dans le Donbass puis en Crimée. Et si une opération spéciale menée par les Russes dans une telle situation n'est pas terminée en quinze jours, c'est un "échec".  Une autre hallucination.

L'Occident a sacrifié les Ukrainiens

Et puis Fukuyama poursuit en disant une chose assez importante :

"Avant que cela ne se produise, il n'y a pas de solution diplomatique à la guerre. Il n'existe aucun compromis concevable qui soit acceptable pour la Russie ou l'Ukraine, compte tenu des pertes qu'elles ont subies jusqu'à présent."

Cela signifie que l'Occident continue de croire à sa propre propagande virtuelle et ne va pas faire de compromis avec la Russie et mettre en œuvre un contrôle de la réalité. Si l'Occident attend que la Russie soit vaincue pour entamer des négociations, celles-ci ne commenceront jamais.

"Le Conseil de sécurité de l'ONU a une fois de plus prouvé son inutilité. La seule chose utile a été le vote à l'Assemblée générale, qui permet d'identifier les acteurs peu scrupuleux ou évasifs dans le monde."

Dans cette thèse, Fukuyama fait référence à la nécessité de dissoudre l'ONU et de créer à sa place une Ligue des démocraties, c'est-à-dire des États complètement subordonnés à Washington, qui sont prêts à vivre dans l'illusion de "la fin de l'histoire". Ce projet a été formulé par un autre nazi libéral russophobe, McCain, et a commencé à être mis en œuvre par Joe Biden. Tout se déroule selon le plan du "Grand Reset".

"Les décisions de l'administration Biden de ne pas déclarer une zone d'exclusion aérienne et de ne pas aider à remettre les MiG polonais étaient les bonnes ; ils ont gardé la tête froide à un moment très émotionnel. Il vaut bien mieux que les Ukrainiens battent les Russes eux-mêmes, ce qui prive Moscou de l'excuse selon laquelle l'OTAN les a attaqués, et évite toutes les possibilités évidentes d'escalade. Les MiG polonais en particulier n'ajouteraient pas grand-chose aux capacités ukrainiennes. Bien plus important est un approvisionnement régulier en Javelins, Stingers, TB2s, fournitures médicales, équipements de communication et de partage de renseignements. Je suppose que les forces ukrainiennes sont déjà dirigées par les services de renseignement de l'OTAN opérant en dehors de l'Ukraine."

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Sur la première phrase, en revanche, on peut être d'accord avec Fukuyama. Biden n'est pas prêt à lancer un duel nucléaire qui suivrait immédiatement l'annonce d'une zone de drones et d'autres mesures directes vers une intervention de l'OTAN dans le conflit. L'expression "les Ukrainiens ont eux-mêmes vaincu les Russes" semble cynique et cruelle, mais l'auteur ne comprend pas ce qu'il dit : l'Occident a d'abord dressé les Ukrainiens contre les Russes, puis les a laissés seuls face à eux en s'abstenant de leur apporter une aide efficace. Les Ukrainiens ne sont virtuellement victorieux que dans un monde où l'histoire est terminée. Et devrait, selon la pensée de Fukuyama, s'en réjouir. C'est une petite affaire : il reste à vaincre les Russes.

"Bien sûr, le prix que l'Ukraine paie est énorme. Mais les plus gros dégâts sont causés par les missiles et l'artillerie, auxquels ni les MiG ni une zone d'exclusion aérienne ne peuvent faire face. La seule chose qui puisse arrêter le carnage est la défaite de l'armée russe sur le terrain."

Lorsque Fukuyama dit "le prix est énorme", il est clair, d'après son expression nonchalante, qu'il ne sait pas de quoi il parle.

Poutine et le nouveau départ du populisme

Ensuite, Fukuyama réfléchit au sort du président Poutine. Tout cela dans la même veine de rêverie sur la fin de l'histoire. En termes non équivoques, il déclare :

"Poutine ne survivra pas à la défaite de son armée. Il gagne du soutien parce qu'il est perçu comme un homme fort ; que peut-il offrir lorsqu'il démontre son incompétence et est dépouillé de son pouvoir coercitif ?"

Une autre thèse construite entièrement sur la première prémisse. La défaite des Russes est inévitable, ce qui signifie que Poutine est fini. Et si les Russes gagnent, Poutine n'est que le tout début. C'est ce qui compte, non plus pour le délirant Fukuyama, mais pour nous.

"L'invasion a déjà causé d'énormes dommages aux populistes du monde entier qui, avant l'attaque, n'ont cessé d'exprimer leur sympathie pour Poutine. Parmi eux, Matteo Salvini, Jair Bolsonaro, Eric Zemmour, Marine Le Pen, Viktor Orban et, bien sûr, Donald Trump. La politique de la guerre a exposé leurs tendances ouvertement autoritaires."

Tout d'abord, tous les populistes ne sont pas aussi directement influencés par la Russie. Matteo Salvini, sous l'influence des nazis libéraux et des atlantistes de son cercle intime, a changé son attitude auparavant amicale envers la Russie. Les sympathies pro-russes des autres ne doivent pas non plus être exagérées. Mais là encore, il y a un point curieux. Même si l'on accepte la position de Fukuyama selon laquelle les populistes sont orientés vers Poutine, ils ne perdent que si les Russes sont vaincus. Et en cas de victoire ? Après tout, c'est "la guerre de Poutine contre l'ordre libéral", et s'il la gagne, alors tous les populistes gagnent avec Moscou ? Et puis la fin de l'oligarchie mondiale et des élites du "Big Reboot".

Une leçon pour la Chine et la fin du monde unipolaire

"Jusqu'à présent, la guerre a été une bonne leçon pour la Chine. Comme la Russie, la Chine a développé une armée apparemment de haute technologie au cours de la dernière décennie, mais elle manque d'expérience au combat. L'échec de l'armée de l'air russe risque d'être répété par l'armée de l'air de l'Armée populaire de libération, qui manque également d'expérience dans la gestion d'opérations aériennes complexes. Nous pouvons espérer que les dirigeants chinois ne se berceront pas d'illusions sur leurs capacités comme l'ont fait les Russes en envisageant de futures actions contre Taïwan."

Encore une fois, tout cela est vrai si "les Russes ont déjà perdu". Et s'ils ont gagné ? Alors la signification de cette leçon pour la Chine serait tout le contraire. Autrement dit, Taïwan regagnera son port d'attache plus tôt qu'on ne le pense.

"Il reste à espérer que Taïwan elle-même se réveille et prenne conscience de la nécessité de se préparer à la guerre, comme l'ont fait les Ukrainiens, et rétablisse la conscription. Ne soyons pas prématurément défaitistes".

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Il vaudrait mieux être réaliste, et voir les choses telles qu'elles sont, en tenant compte de tous les facteurs. Mais peut-être que le fait que l'Occident ait des idéologues comme Fukuyama, hypnotisés par leurs propres illusions, est à notre avantage ?

"Les drones Bayratkar de Turquie sont devenus des best-sellers".

Aujourd'hui, des fragments de ces "best-sellers" sont ramassés par des clochards et des pillards dans les décharges de l'Ukraine.

"La défaite de la Russie rendra possible une 'nouvelle naissance de la liberté' et nous fera sortir de nos rêveries sur le déclin de la démocratie mondiale. L'esprit de 1989 perdurera, grâce à un groupe de courageux Ukrainiens."

Voici une grande conclusion : Fukuyama connaît déjà "la défaite de la Russie", comme il connaissait "la fin de l'histoire". Et alors, le mondialisme sera sauvé. Et si non ? Alors il n'y aura plus de mondialisme.

Et ensuite - "bienvenue" dans le monde réel, dans le monde des peuples et des civilisations, des cultures et des religions, dans le monde de la réalité et de la liberté du camp de concentration totalitaire libéral.

France, élections présidentielles: Cinq pour deux!

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France, élections présidentielles: Cinq pour deux!

par Georges FELTIN-TRACOL

Depuis le lundi 7 mars 2022, douze candidats se présentent au choix des Français pour désigner le prochain directeur général de l’EHPAD hexagonal. Les dernières semaines de la campagne du premier tour se déroulent dans un contexte général qui combine une sortie (provisoire ?) d’une pandémie, un conflit majeur en Europe orientale, un retour de l’inflation, des pénuries économiques durables et un contrôle inouï de l’information sur Internet et les réseaux sociaux sous prétexte de combattre de supposées infox. Tout concourt à biaiser le scrutin d’autant que le président-candidat à la morgue légendaire refuse toute confrontation avec ses concurrents.

Malgré un détestable bilan socio-économique, Emmanuel Macron serait, selon les différentes séries des sondages, le grand bénéficiaire de l’hystérie médiatique coronatralalaviro-belliciste. Outre un socle électoral solide et fidèle composé de retraités soixante-huitards et de jeunes ambitieux, l’actuel locataire de l’Élysée tire un réel profit de l’ambiance anxiogène distillée par le système médiatique d’occupation mentale, et ce, nonobstant sa gestion calamiteuse de la crise sanitaire et ses gesticulations internationales. Il faut en outre prendre en compte ces électeurs qui votent toujours par une sorte de réflexe faussement légitimiste pour le président quand il se représente comme en 1981, en 1988, en 2002 et en 2012. Certes, Macron ne sera pas réélu dès le soir du 10 avril. Il risque en revanche de frôler le résultat de « Tonton » Mitterrand en 1988 avec 34,10 %. Qui affrontera-t-il donc dans un vain duel au second tour le 24 avril prochain ?

Sur les onze autres candidats émergent pour l’instant quatre qui ont une chance plus ou moins élevée de se qualifier : Marine Le Pen, Valérie Pécresse, Éric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon. Le surgissement d’un autre candidat (Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Fabien Roussel) constituerait une vraie surprise. Écartons-les cependant des hypothèses suivantes.

À en croire les sondages qui se trompent régulièrement, le cas de figure le plus probable serait un duel Emmanuel Macron – Marine Le Pen, soit une répétition de 2017. Le clan mariniste transpose volontiers cette confrontation aux deux duels Giscard d’Estaing – Mitterrand de 1974 et de 1981. En 1974, François Mitterrand perdit le débat. Il le gagna sept ans plus tard en se montrant offensif et incisif face à un Giscard affaibli. Marine Le Pen suivrait-elle cet exemple ? Son entourage en rêve. Or, les enquêtes d’opinion la donnent perdante. Sa présence au second tour renforcerait son emprise pour une décennie au moins sur une soi-disant « droite nationale » en ruine.

L’affrontement Macron – Pécresse reste pour l’heure assez aléatoire. Ces deux libéraux progressistes autoritaires discuteraient sans beaucoup de conviction à l’instar du débat insipide entre Lionel Jospin et Jacques Chirac en 1995. Valérie Pécresse au second tour sauverait en tout cas Les Républicains d’une déroute cinglante, d’une implosion annoncée et d’une profonde recomposition politique. Un second tour entre Emmanuel Macron et Éric Zemmour s’envisage si l’ancien journaliste parvient à imposer quelques idées percutantes auprès des électeurs les plus indécis ou les plus blasés. Une telle perspective relancerait à coup sûr un « front ripoublicain » plus mobilisateur que face à Marine Le Pen bien qu’une partie de la gauche préférerait cette fois-ci s’abstenir, voter nul ou mettre un bulletin blanc, lassée des injonctions répétées à faire barrage au fascisme imaginaire pour le plus grand plaisir d’un néo-libéralisme suffisant et envahisseur.

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Plus surprenant, un duel entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon n’est pas farfelu. Rompu à l’exercice en dépit du parasitisme de la candidature communiste de Fabien Roussel qui singe les campagnes de Jacques Duclos en 1969 (21,27 %) et de Georges Marchais en 1981 (15,35 %), le député des Bouches-du-Rhône commence à bénéficier d’une dynamique de campagne. Cet élan peut attirer vers lui des pans entiers du « peuple de gauche » en mal de champion. Mélenchon est capable de coiffer d’un cheveu Le Pen, Pécresse et Zemmour qui, avec Nicolas Dupont-Aignan et Jean Lassalle, risquent finalement de se neutraliser. Dans cette hypothèse, l’électorat lepéniste n’hésiterait pas à se reporter, par anti-macronisme lucide compréhensible, sur le représentant de l’Union populaire, ce qui rendrait le résultat du second tour plus incertain que prévu, n’en déplaise aux instituts de sondages.

Il faut enfin envisager l’éventualité pour l’heure plus que loufoque que le dégagisme commencé en 2017 et amplifié par les Gilets jaunes et l’hostilité au passeport vaccinal liberticide se poursuive en évinçant dès le premier tour le président sortant. Ce serait sans précédent sous la Ve République. Cette situation entraînerait une déflagration politique inédite, quelque soit l’identité des finalistes. Le résultat pourrait toutefois fortement varier en fonction de la configuration finale : Marine Le Pen contre Valérie Pécresse, Éric Zemmour contre Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen contre Éric Zemmour, Jean-Luc Mélenchon contre Valérie Pécresse, Marine Le Pen contre Jean-Luc Mélenchon ou Valérie Pécresse contre Éric Zemmour. Par ailleurs, dans ces situations hautement spéculatives, il n’est pas sûr qu’il y ait un second tour, surtout en l’absence de Valérie Pécresse. Afin d’éviter une présidence « populiste » mélenchonienne, lepéniste ou zemmourienne, le Conseil constitutionnel pourrait, après un désordre sciemment orchestré, annuler le premier tour et ordonner le recommencement de toute la procédure électorale. Édouard Philippe ferait dès lors le don de sa barbe bicolore à l’Hexagone. Cette entourloupe institutionnelle satisferait-elle des électeurs vindicatifs ?

Quelque soit le président élu au soir du 24 avril, il gérera le lent naufrage du pays. Ernest Renan l’affirmait au jeune Maurice Barrès : « Les nations meurent aussi ! ». Faute d’Europe impériale, la France poursuit son agonie.    

GF-T

• « Vigie d’un monde en ébullition », n° 24, mise en ligne le 15 mars 2022 sur Radio Méridien Zéro

La revue de presse de CD - 20 mars 2022

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La revue de presse de CD

20 mars 2022

EN VEDETTE

Combattre le nazisme : le double discours des Nations unies et de l'OTAN

Le 12 décembre 2021, les deux seuls pays qui ont voté contre la résolution de l'ONU visant à combattre le nazisme sont les États-Unis et l'Ukraine. Par ailleurs, tous les membres de l'OTAN, s'ils n'ont pas voté contre, se sont abstenus. Une prise de position étonnante, qui semblait déjà incohérente avec le discours anti-nazi tenu par les gouvernements occidentaux. Rétrospectivement, au vu du conflit russo-ukrainien qui a explosé fin février dernier, ces votes apparaissent encore plus... éloquents.

Francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/politique-monde/vote-denazifica...

ALLEMAGNE

Eléments sur la dépendance économique de l’Allemagne

En 2019, sur 106 milliards de dollars d’importations de minéraux, l’Allemagne a importé 96,1 milliards de dollars de combustibles minéraux et d’huiles minérales. Sur ces 96,1 milliards, 92,1 sont des hydrocarbures (pétrole, gaz et charbon) et 2 concerne l’électricité, soit un total de 94,1 milliards de dollars pour les principales sources d’énergie. La part de l’énergie dans les importations allemandes s’élève ainsi à 6,1 %. Une étude très complète.

Ege.fr

https://www.ege.fr/sites/ege.fr/files/media_files/D%C3%A9...

thediplomat_2022-03-02-145333.jpg

CHINE

Le dilemme de la Chine face à la guerre en Ukraine

« L’opération militaire spéciale » de la Russie en Ukraine a suscité une grande controverse en Chine, ses partisans et ses opposants étant divisés en deux camps implacablement opposés. Cet article ne représente aucune partie mais mène une analyse objective sur les conséquences possibles de la guerre ainsi que les options de contre-mesures correspondantes.

Revue conflits.com

https://www.revueconflits.com/chine-face-russie/

DÉSINFORMATION/CORRUPTION

Derrière Point de Contact, le ministère de l’Intérieur et Google/Facebook

Les associations ou les médias, “fact checkeurs”, médiateurs etc., spécialisés sur le signalement des contenus illicites ou illégitimes sur les réseaux sociaux sont légion. Facebook à lui seul emploie plus de 20.000 « médiateurs », comprenez censeurs. À notre connaissance le seul à être financé à la fois par la place Beauvau, par certains des GAFAM et par l’Union Européenne, c’est le peu connu Point de Contact.

Ojim.fr

https://www.ojim.fr/derriere-point-de-contact-le-minister...

Macron candidat : journalisme de révérence à la Une

Le gratin des commentateurs politiques la scrutait depuis longtemps : l’officialisation de la candidature d’Emmanuel Macron est intervenue au soir du 3 mars, à travers l’annonce d’une « lettre aux Français » publiée le lendemain dans la presse quotidienne régionale (PQR). Qu’elle ait été ou non mise à la Une, qu’elle ait été ou non publiée in extenso ne change rien au problème central : la porosité – pour ne pas dire plus – entre journalisme et communication, qui aboutit à la co-fabrication d’un « événement » devenant dès lors indissociablement politique et… médiatique. Les rédactions parlent d’un texte tout en « sobriété » ? Elles en ont fait un cirque. Analyse sans concession.

acrimed.org

https://www.acrimed.org/Macron-candidat-journalisme-de-re...

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La Commission européenne planche sur un Media Freedom Act

Le 15 septembre 2021, lors de son discours sur l’état de l’Union, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen évoquait la perspective de l’adoption d’un cadre juridique européen en matière de liberté de la presse et des médias. Ce projet devrait voir le jour au plus tard au printemps ou à l’automne 2022.

ojim.fr

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La désinformation un danger pour la démocratie ? Le contre-exemple Laurent Cordonier

Qui ne préfèrerait la « bonne information » à la « désinformation » ? Mais certains critiques de la désinformation ne pratiquent-ils pas eux-mêmes une forme de désinformation ? Un exemple à partir d’une vidéo de Laurent Cordonier, visible sur un portail du gouvernement, très largement reprise. Un peu de dissection sur 2’32’’ d’approximations et de faux-semblants.

Ojim.fr

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ÉTATS-UNIS

La justice britannique refuse un recours d'Assange contre son extradition aux Etats-Unis

Le fondateur de Wikileaks Julian Assange, poursuivi aux Etats-Unis pour une fuite massive de documents, a vu lundi disparaître l'un de ses derniers espoirs d'éviter son extradition, avec le refus de la Cour suprême britannique d'examiner son recours.

Francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/afp-afp-france/la-justice-brita...

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Faut-il avoir peur d’In-Q-Tel, le fonds d’investissement de la CIA ?

La France, classée 3ᵉ du « Top 100 Global Innovators » par Clarivate Analytics en 2019, attire de plus en plus d'investisseurs. Les fonds d'investissement étrangers y intensifient leurs activités, reconnaissant l’opportunité de ce marché qui constitue un terreau fertile pour l'innovation. Quelle est la stratégie de ces fonds et faut-il s’en méfier ?

portal-ie.fr

https://portail-ie.fr/analysis/4012/faut-il-avoir-peur-di...

FRANCE

Grand remplacement” : Marion Maréchal stupéfie les journalistes

Invitée de RTL suite à son ralliement à Eric Zemmour, Marion Maréchal est apparue complètement libérée. Elle a mis en difficulté les journalistes qui l’asticotaient sur le thème du “grand remplacement”, alors qu’ils n’avaient pas lu l’ouvrage de Renaud Camus.

Causeur.fr

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Ukraine : les dingueries continuent

Si l’on en croit le Canard enchaîné, dans le délire guerrier inepte qui frappe notre pays, il y a beaucoup de gens qui perdent complètement les pédales. On aurait pu attendre d’un avocat, bâtonnier de Valenciennes de surcroît, un minimum de sang-froid et surtout le respect du droit. Es-qualité d’avocat il est président de la CARPA. La CARPA est l’organisme qui gère les fonds déposés par les avocats pour le compte de leurs clients avant de les leur restituer. Ce Thévenot, qui semble avoir oublié la robe qu’il porte, et la nature des fonctions qu’il occupe, a pris sur lui de déclarer tout seul la guerre à la Russie. Il a décidé le blocage des sommes appartenant aux clients ayant des noms à consonance slave ! : « Je sais bien que notre région est peuplée de bon nombre de ressortissants polonais ou des états baltes, mais la rigueur s’impose si nous voulons être efficaces dans cette lutte contre la Russie ». Mesure-t-il la violence de ses termes qui renvoient sans problème à la période des célèbres « sœurs zombres ».

Vududroit.com

https://www.vududroit.com/2022/03/ukraine-les-dingueries-...

La dépendance économique de la France

« L’indépendance est le privilège des puissants ». Bien que ces mots du philosophe allemand Friedrich Nietzsche traitent des individus, ils peuvent parfaitement être transposés aux Nations. C’est en effet le privilège des Etats puissants d’apprécier l’absence de subordination et la liberté d’action l’accompagnant.

ege.fr

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Guerre Russie-Ukraine. La Droite doit attaquer Emmanuel Macron !

Par Nicolas Faure, animateur du média Sunrise. Sur la question de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, j’assiste, totalement médusé, à un étalage impardonnable de mollesse de la part des candidats dits de droite. Éric Zemmour et Marine Le Pen – qui n’est d’ailleurs pas de droite, mais c’est un autre sujet – semblent sidérés par ce conflit et n’osent pas attaquer Emmanuel Macron ou se servir de cette guerre pour conforter leur discours. C’est une grave erreur.

polemia.com

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GAFAM

L’UE sous influence d’ONG et de lobbys : « Un coup d’État permanent pour imposer un agenda en se substituant aux corps intermédiaires et à la contrainte du suffrage universel. »

La sortie d’un rapport important (à télécharger ici) et accablant sur des pratiques au sein des institutions européennes ainsi que sur l’influence de lobbys et d’ONG sous la coupe de personnages comme Bill Gates, Schwab ou encore Soros démontre une influence dans le processus législatif européen, ce que les citoyens de nos pays n’ont pas (hormis lors des élections européennes.) Une réelle menace pour la démocratie donc.

Breizh-info.com

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GÉOPOLITIQUE

L'Europe suspendue entre l'être et le non-être : est-ce une patrie commune ou un cadavre atlantique ?

L'avènement du multilatéralisme dans la géopolitique mondiale place l'Europe devant un dilemme existentiel entre: être une patrie commune ou ne pas être un cadavre atlantique. L'histoire impose parfois des choix cruciaux et inéluctables.

Euro-synergies

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IN MEMORIAM

† Jean-Pierre Rondeau, Français d’Algérie

L’engagement politique nuit souvent à une belle carrière professionnelle, entend-on souvent : « Ah ! s’il n’avait pas de telles idées ! »… Enfin, pas les idées de la « bien-pensance », bien sûr, qui, pour certains, sont plutôt gage de « coup de pouce citoyen » pour « faire de bons coups » surtout entre coquins. Oui, mais… le talent, la droiture, la conviction, l’engagement, la fidélité, la camaraderie, toutes ces sortes de choses démentent parfois de telles affirmations… La preuve par Jean-Pierre Rondeau que les suites d’une longue maladie, comme on dit pudiquement, ont fini par emporter à 79 ans.

synthesenationale

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RÉFLEXION

Proscrits, déplacés, réfugiés : ce que révèle le vocabulaire de la migration contrainte

« Émigrés » et « proscrits », « migrants » et « exilés », « demandeurs d’asile » et « réfugiés ». Le vocabulaire utilisé pour désigner celles et ceux qui subissent les migrations contraintes est révélateur des représentations contrastées qui leur sont attachées.

Theconversation.com

https://theconversation.com/proscrits-deplaces-refugies-ce-que-revele-le-vocabulaire-de-la-migration-contrainte-179384?utm_medium=email&utm_campaign=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%2018%20mars%202022%20-%202237822201&utm_content=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%2018%20mars%202022%20-%202237822201+CID_0097c1b3abf20a2fa6373ddfcbefa5c9&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Proscrits%20dplacs%20rfugis%20%20ce%20que%20rvle%20le%20vocabulaire%20de%20la%20migration%20contrainte

Ukraine : l’Occident et le reste du monde

La réaction de l’Occident à l’invasion russe en Ukraine est finalement, dans sa version française, un symptôme assez accablant de l’état dans lequel nous nous trouvons. Le furieux délire guerrier qui s’est emparé des élites françaises, couplé à leur occidentalisme indécrottable les empêche d’accéder au réel et de faire l’effort d’une analyse qui permettrait de s’abstraire des biais qui nous donnent de la réalité l’image de ce que nous voudrions qu’elle soit. C’est-à-dire en bon français de prendre ses désirs pour des réalités.

vududroit.com

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RUSSIE

La Russafrique : combien de votes ?

Le 2 mars, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution déplorant l’agression commise par la Russie contre l’Ukraine et exigeant que Moscou retire immédiatement ses troupes du territoire ukrainien. Cette résolution a été adoptée à une très large majorité : 141 pays ont voté en sa faveur et seulement 5 pays contre – la Corée du Nord, la Syrie, l’Érythrée, la Biélorussie et bien évidemment la Russie. Mais plus que les « pour » et les « contre », ce sont les abstentions qui retiennent l’attention. 34 pays se sont abstenus, dont 16 pays africains.

Theconversation.com

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La situation militaire en Ukraine

Analyse détaillée par Jacques BAUD, ancien colonel d'État-major général, ex-membre du renseignement stratégique suisse, spécialiste des pays de l’Est. Pendant des années, du Mali à l’Afghanistan, j’ai travaillé pour la paix et ai risqué ma vie pour elle. Il ne s’agit donc pas de justifier la guerre, mais de comprendre ce qui nous y a conduit. Je constate que les « experts » qui se relaient sur les plateaux de télévision analysent la situation à partir d’informations douteuses, le plus souvent des hypothèses érigées en faits, et dès lors on ne parvient plus à comprendre ce qui se passe. C’est comme ça que l’on crée des paniques. Le problème n’est pas tant de savoir qui a raison dans ce conflit, mais de s’interroger sur la manière dont nos dirigeants prennent leurs décisions.

cf2r.org

https://cf2r.org/documentation/la-situation-militaire-en-...

SANTÉ/MENSONGES/LIBERTÉ

L’OMS travaille discrètement à l’établissement d’une dictature techno-sanitaire

En décembre dernier, alors que l’hystérie de la presse était à son maximum concernant ce qui se transformait en épidémie carabinée de rhume omicron, 194 pays se sont mis d’accord pour accroître les pouvoirs de l’OMS. Bien évidemment et comme trop souvent lorsqu’il s’agit de décisions très importantes qui vont présider à l’avenir de millions d’individus, la presse a conservé une discrétion de violette au sujet de ce processus qui vise effectivement à renforcer les capacités d’intervention de l’Organisation Mondiale de la Santé en cas de nouvelles pandémies, et à lui donner toute une panoplie de droits plus ou moins coercitifs supranationaux. Oui, vous avez bien lu : l’idée est à terme de placer l’OMS au-dessus des États souverains et de leurs dirigeants que leurs peuples auraient éventuellement désignés de façon plus ou moins démocratique (et avec plus ou moins de bidouilles électorales).

Contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2022/03/14/423356-loms-travaille-discretement-a-letablissement-dune-dictature-techno-sanitaire?utm_source=Newsletter+Contrepoints&utm_campaign=28bfea1aa8-Newsletter_auto_Mailchimp&utm_medium=email&utm_term=0_865f2d37b0-28bfea1aa8-114773897&mc_cid=28bfea1aa8&mc_eid=e9e66aaefa

Vaccination massive et mortalité

Il est souvent affirmé que les pays pauvres subiraient une vague de mortalité dramatique liée au Covid, la responsabilité en incomberait au coût trop élevé des vaccins qui priverait ainsi les populations d’une protection indispensable contre la pandémie. Vérité ou Fausseté ? Une analyse faite en janvier, sur un échantillon de 31 pays représentant 39 % de la population mondiale, sélectionnés selon la taille de population, le niveau de développement et le taux de vaccination, tente de répondre à cette question. Loin de la propagande des « big pharma » !

covid-factuel.fr

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Et si l’émergence du Covid relevait du bioterrorisme ?

Alors que les uns ont accusé l’Ukraine d’héberger une trentaine de laboratoires servant des causes plus ou moins louables, et que les autres démentaient avec véhémence et criaient aux fake news (la tarte à la crème des critiques paresseux), l’OMS conseillait ce 11 mars à l’Ukraine de détruire les agents pathogènes dans les laboratoires de santé pour empêcher la propagation de la maladie.

Le blog de Liliane Held Khawam

https://lilianeheldkhawam.com/2022/03/13/et-si-lemergence...

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UNION EUROPÉENNE/OCCIDENT

Europe-Russie : les trous de mémoire

En 2022 les dirigeants européens se réunissent pour constater que leur énergie est très dépendante de la Russie. Ils réalisent qu’en conséquence, ils ne peuvent pas peser autant qu’ils le souhaitent sur le conflit ukrainien… Par Loïc Le Floch-Prigent.

Causeur.fr

https://www.causeur.fr/europe-russie-independance-energet...

L’Occident a choisi l’émotion sur la raison et va le payer très cher

En choisissant les sentiments, l’émotion et l’affichage virtuel sur la raison et la réflexion de long terme, l’Occident a fait une grosse erreur, un peu dans le style « Get Woke, Go Broke » (tentez le wokisme et devenez ruiné). À force d’essayer d’être woke, l’Occident va être broke.

contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2022/03/16/423358-loccident-...

Corruption : La famille von der Leyen aux manettes de l’UE

Nicolas Ullens, ex-agent à la Sûreté de l’État belge qui a quitté ses fonctions pour dénoncer la corruption au sein de l’État belge, nous revient avec des informations concernant, cette fois-ci, la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen. Cette dernière est soupçonnée d’être impliquée dans plusieurs affaires de « gros sous ».

synthesenationale

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… ET POUR TERMINER, UN PEU D’HUMOUR SUR UN SUJET SÉRIEUX

Évasion fiscale, mensonges sous serment : McKinsey, le scandale continue

Ça pourrait bientôt devenir la série Netflix à la mode… Vous le savez, l’affaire du cabinet de conseil McKinsey est un (nouveau) boulet que traînent La République en Marche et Emmanuel Macron. Il y a quelques semaines, Juste Milieu avait mené l’enquête là-dessus en vidéo. Et, clairement, c’est pas du joli…

Juste-milieu.fr

https://juste-milieu.fr/evasion-fiscale-mensonges-sous-serment-mckinsey-le-scandale-continue/?j=889934&sfmc_sub=8278553&l=491_HTML&u=21256960&mid=510002345&jb=16005&utm_source=sfmc&utm_medium=email&utm_campaign=112+-+Mensonges+sous+serment%2c+%c3%a9vasion+fiscale+Macron+dans+la+tourmente&isBat=false&d=JUM&sk=ZHVyYW50ZWVkaXRldXJAd2FuYWRvby5mcg==&e=5e917cf989edbe309098697ec1aed4e7128ca36059478ee24ee76f46266edfc2&j=889934&l=491&b=16005&sid=8278553&senddate=2022-03-19