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dimanche, 03 février 2008

1116: Mort du Roi Coloman

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03 février 1116 : Mort du Roi de Hongrie Coloman, alias Könyves Kálmán, ce qui signifie “Coloman qui possèdent tant de livres”. Fils illégitime du Roi Laszlo et d’une concubine grecque, Coloman monte sur le trône au détriment de son demi-frère, successeur légitime, Almos. Coloman parachève l’œuvre des Rois de Hongrie, fidèles à l’alliance avec le Saint Empire Romain Germanique. Cette alliance fonctionne par la promesse des Hongrois de faire rempart de leurs corps contre toutes les invasions venues de la steppe eurasienne. Par cette promesse, la Hongrie devient la gardienne de l’espace centre-européen, permettant du même coup au continent tout entier de se développer à l’abri d’invasions calamiteuses. Cette mission de la Hongrie est cardinale. Coloman autorise ensuite le passage des armées de Godefroid de Bouillon en marche vers la Palestine, envahie par les Seldjoukides, qui barrent la route vers l’intérieur des terres asiatiques, vers l’Inde et la Chine. Coloman, en compensation, souhaite une ouverture sur la Méditerranée. Il prend le contrôle de la Dalmatie en 1102. Sur le plan intérieur, Coloman fut un véritable homme d’Etat, doué du sens de la justice. Il abolit les procès en sorcellerie, jugeant que le statut de “sorcière” relevait d’un fantasme irréel.

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Sur le poète expressionniste Georg Trakl

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03 février 1887 : Naissance à Salzbourg du poète expressionniste Georg Trakl, dont les thèmes majeurs, accentués par ses effroyables expériences au cours des premiers mois de la première guerre mondiale, sont le déclin et la mort. Ami de Wittgenstein, qui lui a vraisemblablement légué une part de son patrimoine afin qu’il puisse entièrement se consacrer à la poésie, Trakl étudie la pharmacie, sans nul doute pour avoir accès à des stupéfiants. Trakl était un toxicomane notoire. Mobilisé en 1914 comme lieutenant pharmacien et envoyé sur le front de Galicie, il assiste 90 blessés jugés incurables et ne résiste pas nerveusement aux horreurs consécutives de la bataille de Grodek, où les armées austro-hongroises et russes s’étaient affrontées dans un choc frontal particulièrement brutal et sanglant. Après une tentative de suicide, il est envoyé en observation à l’hôpital militaire de Cracovie, où il meurt d’une overdose de cocaïne. L’œuvre poétique de Trakl est intéressante, dans la mesure où elle préfigure très nettement le surréalisme (et l’expérience contrôlée des stupéfiants chez un Henri Michaux, par exemple). Il avait subi la quadruple influence de Rimbaud, Baudelaire, Dostoïevski et Hölderlin.

Dans son œuvre confluent divers filons littéraires, que la veine surréaliste exploitera ultérieurement: l’immédiateté (menaçante) de l’expérience cruelle du monde (les “frictions”, diraient les disciples de Clausewitz), la fascination pour le déclin (très prononcée en général dans la littérature autrichienne; cf. Musil), toutes deux assorties d’une volonté d’établir, malgré toute, un ordre spirituel (cf. Julius Evola et Marc. Eemans) et d’un désir de retourner aux traditions religieuses. Comme les futuristes et comme Julius Evola dans ses poèmes, Trakl fait usage d’une syntaxe “disjointe”, expression d’une inquiétude très profonde, d’une angoisse existentielle difficilement maîtrisable. Il est indispensable de comprendre la démarche de Trakl, si l’on veut réellement comprendre celles, ultérieures, d’un Evola, d’un Drieu et de tous ceux qui ont connu, de près ou de loin, l’aventure surréaliste voire avant-gardiste.

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P.A. Cousteau, Céline et la 4ième République

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Marc LAUDELOUT:

P.-A. Cousteau, Céline et la Quatrième République

 

Les relations entre Pierre-Antoine Cousteau et Céline se sont détériorées en 1957. L’ancien journaliste de Je suis partout n’apprécia guère de voir railler le petit monde de la collaboration dans D’un château l’autre. Lui-même se considérait comme l’homme de ce clan et faisait bloc avec lui.  Son agacement fut  ravivé  par  le fait que  Céline se laissa interviewer par L’Express qui était alors l’un des organes de la gauche avancée. Pour Cousteau, Céline pactisait avec l’ennemi et il ne se fit pas faute de le faire savoir. Tout d’abord dans Rivarol – auquel il collaborait  depuis sa sortie de prison – par un article vengeur dans lequel il l’accusait d’avoir rallié le « Système ». Il devait récidiver quelques jours plus tard avec un autre libelle, « D’un ratelier l’autre », où il mettait en parallèle des citations extraites des pamphlets, d’une part, et de l’entretien accordé à L’Express, d’autre part. Et enfin dans Lectures françaises, mensuel précisément créé en cette année 1957 ¹.

 

Cousteau n’avait pas toujours détesté Céline. Sous l’Occupation, il écrivit même deux textes louangeurs sur l’auteur des pamphlets et  truffa son livre L’Amérique juive de citations extraits de ceux-ci ².

 

Comme on s’en doute, Céline ne demeura pas en reste, le traitant dans Rigodon de « petit jaloux, député raté, bien fait pour fanatiser les turlupins... ». Les amis de Cousteau lui en tinrent rigueur pendant des années.  Ce fut, entre autres, le cas d’Étienne Lardenoy. À l’occasion de la parution du deuxième tome des romans de Céline dans La Pléiade, il publia un article très hostile, choqué par ce qu’écrivait l’auteur de Rigodon sur celui que ses amis appelaient « PAC ». Une allusion à la maladie qui devait l’emporter suscita en particulier l’ire de Lardenoy. Pis : à l’instar de l’écrivain juif Rabi, il estimait que Voyage au bout de la nuit était un chef-d’œuvre demeuré sans suite et que le reste de son œuvre n’avait dès lors pas sa place  dans la prestigieuse collection de Gallimard ³.

 

À la différence de son frère, feu le célèbre Commandant Cousteau élu à l’Académie française en 1988, « PAC »  est bien oublié aujourd’hui. Or, des deux Cousteau, c’est incontestablement lui qui avait un talent de plume, manifestant un brio polémique reconnu par ses adversaires. En atteste le recueil d’articles, Après le déluge, que les éditions Déterna viennent de faire paraître.

 

La première édition de cet ouvrage parut à la fin de l’année 1956. Pierre-Antoine Cousteau avait été élargi trois ans auparavant. Il ignorait alors qu’il n’avait plus que deux ans à vivre. C’est en décembre 1958 que Lucien Rebatet, son compagnon de galère à Clairvaux, signa le superbe et poignant « Testament  et tombeau de Pierre-Antoine Cousteau » : « Je ne vais pas apprendre aux lecteurs de Rivarol que Cousteau a été un des plus grands journalistes de ce second tiers du XXe siècle. (…) Combien sommes-nous encore à savoir ce que c’est que la vraie prose française ? La sienne était ferme, simple, sûre, sans aucun effort. » 4  À quoi  il faut  ajouter  cet art de la litote assassine où PAC était passé maître.  Comme on s’en doute,  elle  fut  souvent stimulée par la déliquescence du régime finissant de la Quatrième République. De sa grâce – accordée par Vincent Auriol en 1947  – à la parution de ce livre, Pierre-Antoine Cousteau aura connu une vingtaine de gouvernements !

 

Après le déluge sort de presse alors que le socialiste Guy Mollet est Premier ministre (on disait alors Président du Conseil) avec, comme Garde des Sceaux, un certain François Mitterrand dont ce n’était pas le premier poste ministériel. Ce gouvernement eut une existence tout aussi brève que les précédents. Sans doute faut-il rappeler aux jeunes lecteurs que le régime politique était alors bien différent de celui que les Français connaissent actuellement : le Président de la République – élu par les deux chambres et non au suffrage universel – en était réduit, peu ou prou, à inaugurer les chrysanthèmes, et les partis régnaient en maîtres absolus. Le mode de scrutin (proportionnel), alors en vigueur,  favorisait  en outre l'existence d'un nombre assez élevé de partis dont les incessants revirements d'alliance entraînaient des chutes régulières de gouvernement. Les noms de ceux qui les dirigèrent se retrouvent tout naturellement dans ce livre, de Ramadier à Pleven en passant par Faure, Pinay et naturellement Mendès-France qui suscite plus particulièrement les sarcasmes de PAC en tant que principal acteur de la décolonisation en Indochine. L’époque est aussi celle qui voit le début du conflit algérien ; c’est d’ailleurs l’incapacité du régime à le résoudre qui précipitera sa chute. Sans doute le lecteur béotien devra-t-il se reporter à quelque manuel d’histoire pour mieux comprendre les allusions aux forces politiques en présence : le PCF (parti communiste alors puissant), la SFIO (les socialistes d’alors), le Parti Radical avec son aile gauche (Mendès-France) et son aile droite (Edgar Faure), le MRP (démocrate-chrétien), et enfin le RPF (créé par De Gaulle en 1947 et résolument hostile au régime).  Et que dire des confrères journalistes auxquels PAC réserve quelques unes de ses flèches les plus acides  : Pierre Hervé (communiste bientôt en rupture de ban), Roger Stéphane (gaulliste de gauche, co-fondateur de France-Observateur – futur Nouvel Observateur – arrêté en 1955 pour divulgation de secrets de la défense nationale),  Claude Bourdet  (autre fondateur de France-Observateur, ardent partisan de l’indépendance de l’Algérie), Robert Lazurick (directeur du journal L’Aurore), Carmen Tessier (échotière à France-Soir), Madeleine Jacob (chroniqueuse judiciaire au quotidien communiste Libération), etc. Tous ces personnages, aujourd’hui bien oubliés, figurent dans le Dictionnaire de la Politique française de Henry Coston, indéfectible ami de PAC  et premier éditeur de ce livre. Coston demeura toujours fidèle à son souvenir et lui consacra une notice substantielle dans son Dictionnaire. Telle était sa conclusion : « Ce militant a l’esprit caustique et à la plume acérée avait un cœur d’or. On lui connaissait des adversaires : on ne lui connaissait pas d’ennemis. Même ceux qui ne partagèrent pas ses idées, même ceux qui combattaient sa politique lui témoignaient leur estime. »

 

M.  L.

 

1. Pierre-Antoine Cousteau, « M. Céline rallie le fumier (doré) du Système », Rivarol, 20 juin 1957 ; « D’un ratelier l’autre », Rivarol, 11 juillet 1957 ; « Fantôme à vendre », Lectures françaises, juillet-août 1957.

2. Pierre-Antoine Cousteau, L’Amérique juive, Les Éditions de Paris, 1942 ; « Mais relisez donc Céline ! », Je suis partout, 4 avril 1942 ; « Pour une acceptation totalitaire de Céline », Ibidem, 16 juin 1944.

3. Étienne Lardenoy, « Une “rigolade” vomitive : le Céline de la fin », Rivarol, 19 décembre 1974. Quelques semaines plus tard, Robert Poulet, chroniqueur littéraire de l’hebdomadaire, lui répondit : « Aux funérailles du docteur Louis Destouches, Louis-Ferdinand Céline en littérature, nous étions là, Lucien Rebatet et moi, parmi les vingt-cinq personnes qui conduisirent au-delà de la nuit le « voyageur » foudroyé. J’imagine que Pierre-Antoine Cousteau serait venu, lui aussi, s’il avait été encore vivant. Cette attitude, pour nous, allait de soi. En pareille circonstance, disputes et griefs perdent toute importance. Quand il s’agit de haute littérature, il faut savoir anticiper sur le point de vue de l’éternel, en fonction duquel elle fut conçue. (…) Calmé, peut-être notre ami reviendra-t-il sur l’appréciation plus que péjorative que lui ont inspirée les œuvres de Céline, appréciation qui risque de lui causer quelque confusion dans un proche avenir. » (« Pour ou contre Céline », Rivarol, 1er janvier 1975).

4. Ce texte est intégralement reproduit, en guise de préface, dans la réédition de En ce temps-là…, livre de souvenirs de PAC publié après sa mort (Éditions Déterna, 2004). Cet ouvrage comprend également son journal de prison.

 

• Pierre-Antoine Cousteau, Après le déluge (pamphlets), Éditions Déterna, coll. « En ce temps-là », 2007, 346 p.  (31 €)

 

 

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samedi, 02 février 2008

America has fallen to a Jacobin Coup

America Has Fallen to a Jacobin Coup

by Paul Craig Roberts


The most important casualties of September 11 are respect for truth and American liberty. Propaganda has replaced deliberation based on objective assessment of fact. The resurrection of the Star Chamber has made moot the legal protections of liberty.

The US invasion of Iraq was based on the deliberate suppression of fact. The invasion was not the result of mistaken intelligence. It was based on deliberately concocted "intelligence" designed to deceive the US Congress, the American public, and the United Nations.

In an interview with Barbara Walters on ABC News, General Colin Powell, who was Secretary of State at the time of the invasion, expressed dismay that he was the one who took the false information to the UN and presented it to the world. The weapons of mass destruction speech, he said, is a "blot" on his record. The full extent of the deception was made clear by the leaked top secret "Downing Street Memos."

Two and one-half years after the March 2003 invasion, the US Congress and the American people still do not know the reason Iraq was invaded. The US is bogged down in an expensive and deadly combat, and no one outside the small circle of neoconservatives who orchestrated the war knows the reason why. Many guesses are rendered – oil, removal of Israel’s enemy – but the Bush administration has never disclosed its real agenda, which it cloaked with the WMD deception.

This itself is powerful indication that American democracy is dead. With the exception of rightwing talk radio, everyone in America now knows that the invasion of Iraq was based on false information. Yet, 40 percent of the public and both political parties in Congress still support the ongoing war.

The CIA has issued a report that the war is working only for Osama bin Laden. The unprovoked American aggression against Iraq, the horrors perpetrated against Muslims in Abu Ghraib prison, and the slaughter and mistreatment of Iraqi noncombatants, have radicalized the Muslim world and elevated bin Laden from a fringe figure to a leader opposed to American hegemony in the Middle East. The chaos created in Iraq by the US military has provided al Qaeda with superb training grounds for insurgency and terrorism. Despite overwhelming evidence that the "war on terror" is in fact a war for terror, Republicans still cheer when Bush says we have to "fight them over there" so they don’t come "over here."

If fact played any role in the decision to continue with this war, the US would not be spending hundreds of billions of borrowed dollars to provide recruits and training for al Qaeda, to radicalize Muslims, and to destroy trust in the United States both abroad and among its own citizens.

American casualties (dead and wounded) of this gratuitous war are now approximately 20,000. In July, Defense Secretary Rumsfeld said the war might continue for 12 years. US casualties from such protracted combat would eat away US troop strength. Considering the well-publicized recruitment problems, America would require a draft or foreign mercenaries in order to continue a ground war. Like the over-extended Roman Empire, the US would have to deplete its remaining wealth to pay mercenaries.

Dead and wounded Americans are too high a price to pay for a war based on deception. This alone is reason to end the war, if necessary by impeaching Bush and Cheney and arresting the neoconservatives for treason. Naked aggression is a war crime under the Nuremberg standard, and neoconservatives have brought this shame to America.

There is an even greater cost of the war – the legal system that protects liberty, a human achievement for which countless numbers of people gave their lives over the centuries. The Bush administration used September 11 to whip up fear and hysteria and to employ these weapons against American liberty. The Orwellian-named Patriot Act has destroyed habeas corpus. The executive branch has gained the unaccountable power to detain American citizens on mere suspicion or accusation, without evidence, and to hold Americans indefinitely without a trial.

Foolishly, many Americans believe this power can only be used against terrorists. Americans don’t realize that the government can declare anyone to be a terrorist suspect. As no evidence is required, it is entirely up to the government to decide who is a terrorist. Thus, the power is unaccountable. Unaccountable power is the source of tyranny.

The English-speaking world has not seen such power since the 16th and 17th centuries when the Court of Star Chamber became a political weapon used against the king’s opponents and to circumvent Parliament. The Star Chamber dispensed with juries, permitted hearsay evidence, and became so reviled that "Star Chamber" became a byword for injustice. The Long Parliament abolished the Star Chamber in 1641. In obedience to the Bush regime, the US Congress resurrected it with the Patriot Act. Can anything be more Orwellian than identifying patriotism with the abolition of habeas corpus?

Historians are quick to note that the Star Chamber was mild compared to Gitmo, to the US practice of sending detainees abroad to be tortured, and to the justice (sic) regime being run by Attorney General "Torture" Gonzales and his predecessor, "Draped Justice" Ashcroft, who went so far as to say that opposition to the Patriot Act was itself the mark of a terrorist.

The time-honored attorney-client privilege is another casualty of the "war on terror." Taking their cue from the restrictions placed on lawyers representing Stalin’s victims in the 1930s show trials, Justice (sic) Department officials seek to limit attorneys representing terrorist suspects to procedural niceties. Lynn Stewart, attorney for Omar Abdel Rahman, was handed a letter by a Justice (sic) Department prosecutor instructing her how to represent her client. When she did what every good lawyer would do and represented her client aggressively, she was arrested, indicted and convicted.

Many conservative lawyers have turned a blind eye, because Stewart is regarded as a leftwing lawyer whom they dislike. Only a few civil libertarians, such as Harvey Silverglate, have pointed out that prosecutors cannot create felonies by writing letters to attorneys. Stewart was convicted for violating a prosecutor’s letter (technically, a Special Administrative Measure). This should make it obvious even to the blind that American democracy has lost all control over law.

Federal officials have sensed the sea change in American law: arbitrary actions and assertions by federal officials are taking the place of statutory legislation. We saw an example recently when the Federal Emergency Management Agency (FEMA) announced that news media covering the New Orleans hurricane story were prohibited from taking pictures of the bodies of inhabitants drowned when the levees failed. Nowhere is FEMA given authority to override the First Amendment. Yet, FEMA officials saw no reason not to issue its decree. Rome had one caesar. America has them throughout the executive branch.

We see the same exercise of arbitrary authority in break-ins by police into New Orleans homes in order to confiscate legally owned firearms. No authority exists for these violations of the Second Amendment. No authority exists for the forceful removal of residents from non-damaged homes. Tyrannical precedents are being established by these fantastic abuses of government authority.

In the US today nothing stands in the way of the arbitrary exercise of power by government. Federal courts have acquiesced in unconstitutional detention policies. There is no opposition party, and there is no media, merely huge conglomerates or collections of federal broadcasting licenses, the owners of which are afraid to displease the government.

The collapse of the institutions that confine government to law and bind it with the Constitution was sudden. The president previous to Bush was impeached by the House for lying about a sexual affair. If we go back to the 1970s, President Richard Nixon had the decency to resign when it came to light that he had lied about when he first learned of a minor burglary. Bush’s failures are far more serious and numerous; yet, Bush has escaped accountability.

Polls show that a majority of Americans have lost confidence in the Iraq war and believe Bush did a poor job responding to flooded New Orleans. Many Americans hope that these two massive failures have put Bush back into the box of responsible behavior from which September 11 allowed him to escape. However, there is no indication that the Bush administration sees any constraints placed on its behavior by these failures.

The identical cronyism and corrupt government contract practices, by which taxpayers’ money is used to reward political contributors, so evident in Iraq, is now evident in New Orleans.
Despite having been fought to a stalemate by a few thousand insurgents in Iraq, the Bush administration continues to issue thunderous threats to Syria and Iran.

To press its fabricated case against Iran’s alleged weapons of mass destruction program, the Bush administration is showing every foreign diplomat it can corral an hour-long slide show titled, "A History of Concealment and Deception." Wary foreigners are reminded of the presentations about Iraq’s WMD and wonder who is guilty of deception, Iran or the Bush administration.

Now that the war in Iraq has established that US ground forces cannot easily prevail against insurgency, the Bush administration is bringing new military threats to the fore. The neocon orchestrated "Doctrine for Joint Nuclear Operations" abandons the established doctrine that nuclear weapons are last-resort options. The Bush administration is so enamored of coercion that it is birthing the doctrine of preemptive nuclear attack. US war doctrine is being altered to eliminate the need for a large invasion force and to use "preventive nuclear strikes" in its place.

Is this the face that the American people want to present to the world? It is hard to imagine a greater risk to America than to put the entire world on notice that every country risks being nuked based on mere suspicion. By making nuclear war permissible, the Bush administration is crossing the line that divides civilized people from barbarians. The United States is starting to acquire the image of Nazi Germany. Knowledgeable people should have no trouble drawing up their own list of elements common to both the Bush and Hitler regimes: the use of extraordinary lies to justify military aggression; reliance on coercion and threats in place of diplomacy; total belief in the virtue and righteousness of one’s cause; the equating of factual objections or "reality-based" analysis to treason; the redirection of patriotism from country to leader; the belief that defeat resides in debate and a weakening of will; refuge in delusion and denial when promised results don’t materialize.

As Professor Claes Ryn made clear in his book, America the Virtuous, the neoconservatives are neo-Jacobins. There is nothing conservative about them. They are committed to the use of coercion to impose their agenda. Their attitude is merciless toward anyone in their way, whether fellow citizen or foreigner. "You are with us or against us." For those on the receiving end, the Nazi and Jacobin mentalities come to the same thing.

The Bush administration has abandoned American principles. It is a Jacobin regime. Woe to its citizens and the rest of the world.

(Article taken from
www.lewrockwell.com)

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J.P. Roux: un choc de religions

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Un choc de religions - La longue guerre entre la chrétienté et l'Islam 622-2007

par Jean-Paul ROUX

Ed. Fayard (2007)

Il y a ces grands noms qui surgissent du passé : bataille de Poitiers, croisades, prise de Constantinople, guerre d'Algérie, et tant d'autres épisodes. Il y a ce conflit armé qui a commencé en l'année 632 et qui, de décennie en décennie et jusqu'à nos jours, a été marqué par des événements dont la presse mondiale, si elle avait existé, aurait fait pendant des jours sa première page. Il n'y a pas d'année, pas de mois, pas de semaine peut-être sans que du sang soit versé par des chrétiens ou par des musulmans. Ne vaut-il pas la peine de le rappeler, de montrer à nos contemporains que les événements qui occupent l'actualité, qui les bouleversent, s'inscrivent dans une longue série de 1375 ans d'événements tout aussi spectaculaires ; que de plus petits faits dont on ne parle guère qu'un jour ou deux ont eu, tous les jours, leurs équivalents pendant 1375 ans ? Déclarée et ouverte, génératrice de grandes batailles, de villes enlevées à l'ennemi, de provinces conquises, de pays occupés, de populations exterminées, ou larvée et sournoise, la guerre entre l'islam et la chrétienté, malgré cette amitié que l'on évoque encore et qui fut souvent réelle, malgré ces relations entre Byzance et le califat de Cordoue ou entre Charlemagne et Harun al-Rachid, malgré ces traités d'alliance comme celui de François Ier et de Soliman le Magnifique, malgré de longues périodes de trêves sur tel ou tel front alors qu'on se battait ailleurs, malgré tout ce que chrétiens et musulmans se sont mutuellement apporté, ont échangé, malgré l'admiration qu'ils ont pu avoir les uns pour les autres, cette guerre est une réalité. Elle n'a jamais vraiment pris fin.

A propos de l'auteur :

Ancien directeur de recherches au CNRS, ancien professeur à l'École du Louvre - où il enseigna l'art islamique , maîtrisant de nombreuses langues orientales, Jean-Paul Roux a consacré de nombreux livres à l'Orient et à l'Asie. Citons son Histoire des Turcs (Fayard, 1984 et 2000), son Histoire de l'Iran et des Iraniens (Fayard, 2006). Il s'est toujours intéressé, en érudit mais aussi en chrétien loyal et respectueux de l'autre, à l'histoire des religions (Jésus, Fayard, 1989 ; Montagnes sacrées, montagnes mythiques, Fayard, 1999).

00:30 Publié dans Eurasisme, Géopolitique, Histoire, Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

vendredi, 01 février 2008

J. F. Mattéi: le regard vide

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Le regard vide: essai sur l'épuisement de la culture européenne

par Jean-François MATTEI

Ed. Flammarion (2007)

Notre culture classique - les humanités que célèbrent George Steiner, Marc Fumaroli ou Alain Finkielkraut - a toujours été une " figure unique de l'inquiétude dans le courant des civilisations ", selon Jean-François Mattéi. Des plus grands penseurs du siècle passé aux " déclinologues " d'aujourd'hui, tous sont hantés par la possible extinction de la culture européenne. Qu'est-ce donc qui menace de s'éteindre ? L'Europe est certes l'héritière d'Athènes, de Rome, de Jérusalem, de Byzance et de Cordoue. Mais elle est davantage encore, telle est la thèse de cet essai, caractérisée par les modalités du regard qu'elle porte sur le monde, sur la cité et sur l'âme. C'est ce regard théorique et critique (regard se dit theoria en grec) qui a permis la diffusion universelle de sa culture, de Homère à Kundera. Mais, de critique, ce regard est devenu profondément autocritique, comme en témoigne la diatribe de Susan Sontag : " La vérité est que Mozart, Pascal, l'algèbre de Boole, Shakespeare, le régime parlementaire, les églises baroques, Newton, l'émancipation des femmes, Kant, Marx, les ballets de Balanchine, etc., ne rachètent pas ce que cette civilisation particulière a déversé sur le monde. La race blanche est le cancer de l'humanité. " Arborant le relativisme en blason et prônant la repentance, la pensée dominante refuse d'assumer l'identité de sa culture au motif que toute identité est menace. Jetant un regard vide sur leur époque, les intellectuels sont ainsi devenus des " symboles de l'expiation ", selon le mot de Lévi-Strauss à propos des ethnologues. Pour Jean-François Mattéi, la question de l'éminence, voire de la supériorité, de la culture européenne mérite d'être posée : n'est-elle pas la seule à avoir véritablement " regardé " les autres cultures ?

A propos de l'auteur :

Jean-François Mattéi, membre de l'Institut universitaire de France, est professeur émérite de philosophie à l'université de Nice-Sophia Antipolis et à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence. Il est notamment l'auteur de La Barbarie intérieure (Quadrige, 2004), De l'indignation (La Table ronde, 2005) et L'Enigme de la pensée (Les Paradigmes, 2006).

 

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L'étoile Volkoff

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Fagnard LECERF:

L’ETOILE VOLKOFF

Depuis le 14 septembre 2005, le firmament européen vient de perdre une de ses étoiles brillantes. Vladimir Volkoff a quitté notre monde -qu’il avait passé au scalpel de son esprit mordant- pour un royaume céleste auquel il croyait profondément. Né à Paris, en 1932, de parents russes ayant quitté la Sainte Russie pour fuir la déferlante communiste, il se prendra d’amour pour sa patrie d’accueil. Durant sa jeunesse, il fréquente les cercles royalistes. De là naîtra, pour le principe monarchique, pour la France des rois et pour les vertus aristocratiques d’honneur, de devoir, de sacrifice et de loyauté, son attachement indéfectible, d’autant plus puissant qu’il était du parti des ‘Blancs’. La guerre d’Algérie sera pour lui une occasion unique à saisir. Il y a participé, notamment comme officier de renseignement. Guerrier de cœur et d’esprit, Volkoff sera toute sa vie reconnaissant au Ciel de lui avoir donné de prendre sa part d’une guerre.

De retour en France, il se lance dans une carrière littéraire. Il y explore tous les genres : roman, essai, pièce de théâtre, biographie, bande-dessinée. Le roman Le retournement, en 1979, qui lui vaut la célébrité, est le début d’une longue série consacrée à l’espionnage. En 1982, son roman Le Montage obtient le Grand Prix de l’Académie française. Anticommuniste convaincu, sa production littéraire bénéficie, en ces temps de guerre froide, d’une diffusion mondiale. Tant que l’écrivain limitera ses traits au communisme, on lui dispensera la reconnaissance médiatique. Ce serait méconnaître Volkoff que de croire qu’il allait en tirer parti, car il respirait un anticonformisme absolu. Traditionaliste, orthodoxe de confession, son aversion pour le monde moderne était intégrale et il le fera bien fait voir.

Dans son essai Petite histoire de la désinformation, il s’est livré à l’étude des grandes manipulations de l’opinion. Il n’a épargné personne et a disséqué l’opération de désinformation mise en œuvre par les Etats-Unis au cours du conflit yougoslave. Son essai intitulé Désinformation, flagrant délit et ses deux romans L’enlèvement et Le complot ont pour théâtre l’espace ex-yougoslave, en particulier la Serbie. Il y dénonce les bombardements de l’Alliance Atlantique, inscrits dans la stratégie américaine d’installation d’une dorsale islamique au travers des Balkans. Il a milité pour la solidarité européenne avec le peuple serbe, brisé pour avoir osé résister au Nouvel Ordre Mondial américain et il en a dénoncé les entreprises de désinformation menées contre le peuple serbe, et travers lui contre toute l’Europe.

Dans son roman Le bouclage, il pose la question du Bien et du Mal au sein de la démocratie. Il arrive à la conclusion que le relativisme moral qui ronge les démocraties est le vecteur de propagation du mal et de ses avatars : rackets, viols, agressions, meurtres. L’ouvrage a recouvré une nouvelle actualité avec les émeutes des cités française. Il y décrit une opération de nettoyage des quartiers pourris d’une grande ville européenne.

Mais depuis la chute du communisme, Volkoff est peu à peu écarté des rampes médiatiques. Ses critiques contre la démocratie dans Pourquoi je suis moyennement démocrate, son éloge de l’aristocratie dans Pourquoi je serais plutôt aristocrate, ses prises de positions en faveur de la Grande Europe et de la Russie n’étaient pas de nature à plaire au système. Qu’importe, il ne tient pas plaire à ce monde là. Seule compte la vérité. Sa disgrâce ne l’a toutefois jamais privé du succès. Chacun de ses romans sera édité en Livre de poche, ce qui témoigne de ventes importantes. Il n’est pas aisé de rendre compte de l’œuvre volkofienne tant elle est dense et variée. Il a écrit plus de soixante livres, romans et essais sur des thèmes aussi divers que la Russie, la guerre d’Algérie ou Tchaïkovski, dont il était l’arrière-petit-neveu. Au total, il a produit plus de soixante œuvres. C’est dire l’impossibilité d’en faire ici le tour. Faisons une exception pour son roman Alexandra, où il imagine que la Russie -qui a échappé à la révolution bolchevique après que Nicolas II ait pris l’initiative d’une conférence de paix qui met fin à la guerre- est en proie à la décadence sous toutes ses formes, à la négation de son passé, de ses racines, au culte des plaisirs éphémères et à la désacralisation. Mais une prétendante au trône impérial, Alexandra, reprend le pouvoir et la Russie humiliée renaît, se régénère spirituellement, s’enracine à nouveau solidement dans son passé et porte son regard vers la hauteur. C’est une belle démonstration de la puissance du sacré et de la transcendance dans la transformation d’une société d’hommes.

Nuancé et subtil, Vladimir Volkoff savait rendre des personnages aux antipodes de ses idées aussi vrais et attachants que ceux qui partageaient sa vision métaphysique et politique. Sa mort nous prive d’un frère d’arme, d’un maître qui savait admirablement décrasser la réflexion des scories et inepties du monde contemporain. Il n’aura pas vu le nouveau printemps européen, mais il y sera parmi nous.

Fagnard Lecerf

 

 

 

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