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lundi, 09 février 2015

Aller vers un monde multipolaire malgré des médias pratiquement à sens unique

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Aller vers un monde multipolaire malgré des médias pratiquement à sens unique

 

Ex: http://arretsurinfo.ch

La grande question de la géopolitique aujourd’hui est de savoir si nous nous dirigeons vers un monde unipolaire totalement dominé par les USA (les Américains, avec fierté et arrogance, appellent cela « Full Spectrum Dominance ») ou si au contraire nous allons vers un monde multipolaire où plusieurs centres de pouvoir coexistent.

D’un point de vue économique, le monde est déjà multipolaire : la part des USA dans la production brute mondiale s’élève à environ 18% (données de 2013), et est en constante diminution. Dans ces conditions, comment se fait-il que les États-Unis exercent une telle domination globale ? Son gigantesque budget militaire n’explique pas tout ; vous ne pouvez pas, en pratique, bombarder le monde entier…

Le premier outil magique que les USA utilisent pour la domination mondiale est le dollar. Le mot « magique » n’est pas un effet de style ici ; le dollar est effectivement une création magique puisque la Réserve fédérale peut en créer en quantité illimitée dans ses ordinateurs, et le monde entier considère ces dollars comme une valeur effective, avec en arrière-pensée les pétrodollars. Cela rend extrêmement aisée pour les USA de financer à coups de milliards de dollars des « révolutions colorées » et d’autres opérations subversives autour du globe. Fondamentalement, cela ne leur coûte rien. C’est l’un des problèmes qui devra être traité pour accéder à un monde multipolaire, quel qu’il soit.

L’autre super-arme utilisée par les USA est leur infamante domination des médias d’information, une hégémonie quasi absolue dont la dimension échappe à la plupart des analystes.

Hollywood est la plus fantastique machine de propagande jamais créée dans le monde. Hollywood exporte vers des milliards de cerveaux les standards hollywoodiens pour appréhender la réalité, qui incluent, mais ne se limitent pas à, la façon de penser, de se comporter, de s’habiller, ce qu’il faut manger, boire, et même la façon d’exprimer sa dissidence. Eh oui, Hollywood est même capable de nous dicter précisément la façon dont nous devons exprimer notre contestation de l’ « American Way of Life ». Pour ne prendre qu’un seul exemple (il y en a d’innombrables), les dissidents occidentaux vous citeront fréquemment le film Matrix lorsqu’ils se réfèrent à un réseau invisible qui contrôle leurs vies, mais même Matrix fait partie de la matrice – si je peux le présenter de cette façon un peu comique. C’est en effet la façon hollywoodienne de conditionner notre compréhension du fait que nous vivons dans  un monde trompeur. En utilisant les allégories fabriquées par les USA, leurs symboles et leurs métaphores, vous faites pleinement partie de leur système, et vous contribuez ainsi à rendre tout cela plus réel.

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Les USA contrôlent aussi les médias grands publics dans le monde entier, la CIA ayant infiltré la plupart des réseaux d’information qui comptent vraiment. Le journaliste Udo Ulfkotte qui a travaillé [pendant 17 ans – NdT] pour le Frankfurter Allgemeine Zeitung, l’un des principaux journaux d’outre-Rhin, a récemment avoué dans son Best-seller « Gekaufte Journalisten » (“Journalistes vendus”) avoir été payé par la CIA pendant des années pour manipuler les informations, et que cela est assez courant dans les médias allemands. On peut être sûr que c’est aussi le cas dans d’autres pays. La main-mise globale sur les médias permet aux USA de transformer le blanc en noir aux yeux du public. Il est particulièrement frappant de voir comment les médias européens sous contrôle US ont complètement déformé les faits durant la récente crise en Ukraine. La junte de Kiev infestée de nazis qui est arrivée au pouvoir par un coup d’État a pu bombarder et tuer ses propres concitoyens pendant des mois [et continue de le faire – NdT] pendant que les médias occidentaux persistent à la dépeindre comme étant  « du bon côt é » -, alors que dans le même temps Poutine est qualifié de « nouvel Hitler »sans que cela ne soit justifié par aucun fait réel.

Pour comprendre à quel point la domination sur l’information en elle-même permet de remodeler la réalité des faits, il faut se souvenir de la phrase de Karl Rove en 2004, lorsqu’il était conseiller en sécurité pour le président George W. Bush : « Nous sommes un empire, maintenant, et lorsque nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudiez cette réalité, judicieusement, comme vous le souhaitez, nous agissons à nouveau et nous créons d’autres réalités nouvelles, que vous pouvez étudier également, et c’est ainsi que les choses se passent. Nous sommes les acteurs de l’histoire (…). Et vous, vous tous, il ne vous reste qu’à étudier ce que nous faisons. »

Et comme si cela ne suffisait pas, la plupart des informations qui circulent aujourd’hui sont traitées par des ordinateurs tournant sur des systèmes d’exploitation américains (Microsoft et Apple) et les gens – y compris ceux qui s’opposent aux USA – communiquent  entre eux au travers d’outils contrôlés par la CIA comme Facebook, Gmail, etc.

C’est précisément ce quasi-monopole sur l’information qui fait la véritable différence. Et donc, même si l’importance économique des USA a considérablement décliné ces dernières décennies, sa place dans les médias d’information a paradoxalement augmenté. Par conséquent, les pays qui visent vraiment à établir un monde multipolaire devraient revoir leurs priorités et commencer à concurrencer sérieusement les USA sur le plan des moyens d’information, plutôt que se focaliser uniquement sur les problèmes économiques. Aujourd’hui le pouvoir est essentiellement une question de perception, et en la matière, les USA sont encore les maitres incontestés. Nous ne verrons pas de véritable monde multipolaire tant que des compétences et des moyens comparables à ceux des États-Unis n’entreront pas en scène.

Il y a déjà quelques cas de médias non alignés d’excellente qualité et dont l’ambition est une audience globale ; les plus connus sont Russia Today et Press TV. Mais tout cela n’est rien comparé à ce tsunami permanent audio et vidéo de tous les médias alignés qui se répand 24h/24 autour du globe. Russia Today prévoit d’ouvrir des chaines en français et en allemand. C’est un progrès, certes, mais loin d’être suffisant.

Cela ne dérange pas vraiment les USA que des pays fassent du business sans eux, mais ils commencent à s’énerver quand ces pays utilisent une autre monnaie que le dollar pour leurs affaires, et ils deviennent vraiment fous de rage quand d’importants réseaux d’information non-alignés apparaissent sur l’échiquier des médias. Ce qui est assez singulier vu que la liberté de la presse est un point central de la mythologie moderne américaine. Mais toute source d’information non alignée sur les USA frappe de fait leur monopole sur la réalité. C’est la raison pour laquelle ils doivent absolument diaboliser leurs compétiteurs et les faire passer pour des antiaméricains, voire pire. Pourtant, bien souvent les journalistes ou les réseaux d’information non-alignés sont juste une réalité non américaine, et pas nécessairement antiaméricaine. Mais du point de vue des hégémonistes US, toute information non américaine est par définition antiaméricaine, puisque la persistance de leur Empire repose essentiellement sur leur monopole de la réalité perçue. Souvenez-vous de la phrase de Karl Rove.

Voilà pourquoi les pays non-alignés sur les USA qui veulent vraiment un monde multipolaire n’ont pas d’autre choix que de s’inspirer de leur adversaire et d’agir en conséquence. Au-delà de la création de leur propre réseau de médias dans les règles de l’art, ils doivent aussi commencer à soutenir significativement l’information indépendante dans les pays où l’information est actuellement dominée par les USA. De nombreux journalistes, écrivains ou chercheurs indépendants dans les pays occidentaux font leur travail essentiellement par passion civique, et bien souvent de façon bénévole, tout en devant affronter les moqueries publiques généralisées, la marginalisation sociale et les difficultés économiques. Diffamés et calomniés dans leur propre pays, privés de toute aide provenant de pays censés vouloir échapper à la domination américaine, on ne peut pas parler d’un début très brillant si l’on veut mettre fin à la Full Spectrum Dominance américaine.

Il n’y a, et il n’y aura pas de monde vraiment multipolaire sans la création d’un véritable éventail de points de vue multipolaires. Un empire post-moderne est avant tout un état d’esprit. Si notre état d’esprit demeure unipolaire, le monde le restera aussi.

Roberto Quaglia

Article original : FarsNews Agency

Traduit de l’anglais par Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr

Source: ilFattoQuotidiano.fr

La France dort sur un immense gisement d'équivalent pétrole

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LA FRANCE DORT SUR UN IMMENSE GISEMENT D'ÉQUIVALENT PÉTROLE
 
Sans émission de CO2

Michel Gay
Ex: http://metamag.fr

Il existe sur le carreau de Pierrelatte et à Bessines prés de 300.000 tonnes d’uranium appauvri (uranium 238) issu des usines d’enrichissement en uranium 235, matériau nécessaire au fonctionnement des réacteurs actuels, et des EPR dans un futur proche. 


Cet uranium 238 "restant" peut être fissionné  dans un réacteur surgénérateur (dit aussi RNR pour "réacteur à neutrons rapides"). Il a un potentiel énergétique équivalent à 500 milliards de tonnes de pétrole, soit plus de deux fois les réserves mondiales actuelles de pétrole  (pour les sceptiques, voir le détail du calcul ci-dessous), … et sans émission de gaz à effet de serre !


Il manque "juste" la décision de lancer le processus financier et technique pour aboutir à la construction des réacteurs surgénérateurs et des usines de retraitement ad hoc…


Moyennant cet effort industriel déjà effectué par le passé dans le nucléaire, la France, qui dort sur un tel trésor, ne rencontrerait plus aucun problème de pénurie énergétique pour sa production d'électricité pendant plus de… 3000 ans (trois mille ans). 


Considérant ce potentiel énergétique dormant et inutilisé, on mesure l'étendue de l’inculture technique de nos dirigeants qui préconisent une division par deux de la quantité d’énergie consommée par chaque Français. Sans le dire, et même peut-être sans le voir, ils entrainent un appauvrissement général de la France dans les mêmes proportions.


Les combustibles fossiles vont s'amenuiser dans 50 ans ou dans un siècle. Cependant, grâce à la surgénération nucléaire, la quantité d'énergie disponible sous forme d'uranium, en France et dans le monde, pour produire de la chaleur et de l'électricité, sans émission de gaz à effet de serre, est gigantesque.


Il y a 20 ans, Superphénix était déjà un surgénérateur qui a subi une attaque politique létale. Il faisait pourtant naître en France un gisement d’énergie supérieur à toute la quantité de pétrole affichée dans le monde à cette époque… et encore aujourd'hui !


Deux méthodes de calculs simples pour trouver l'équivalence Uranium - Pétrole  dans un réacteur nucléaire surgénérateur
MT = million de tonnesTWh = térawatt heure = milliards de kWhT U = tonne d'uranium


1) Méthode simple issue de l'expérience.


1 MT pétrole = 12 TWh thermique (chaleur)Aujourd'hui, 60 tonnes d'uranium fissionnées  produisent 420 TWh d'électricité dans les centrales nucléaires françaises.Avec une conversion à 33% de la chaleur en électricité, les 60 T ont produit 1260 TWh thermiques.1 T U produit donc 21 TWh thermiques, ce qui équivaut à brûler 21/12 = 1,75 MT pétrole.
300.000 T U produiront une chaleur équivalente à 525.000 MT pétrole, soit une énergie équivalent à environ 525 milliards de tonnes... arrondies à 500 milliards pour garder en tête un chiffre rond…
Cependant, ce n'est pas 300.000 T U, mais plus de 500.000 T U qui seront stockées en 2050. En effet,  le stock étant de 300.000 T en 2015 et le flux annuel de 6500 T U par an, on aura donc plus de 500.000 T en 2050 (environ 527.500 tonnes).
C'est donc prés de 900 milliards de tonnes d'équivalent pétrole que la France aura accumulé en 2050, soit trois fois les réserves mondiales de pétrole d'aujourd'hui... quand démarreront les surgénérateurs de la quatrième génération.

2) Méthode plus "scientifique"


La fission d'un atome de plutonium dégage une énergie de 207,1 Mev (celle d’un atome d’Uranium 235 dégage une énergie quasiment identique de 202,8 Mev). 1 électron volt = 1,602 x 10-19 joules 207,1 MeV = 3,318 x 10-11 joules  par atome fissionné.  
La valeur du nombre d'Avogadro étant de 6,0221415 x 1023 on en déduit que : 239 grammes de Plutonium représentent 19,98 Téra joules  (19,98 x 1012 J) 1 kg fissionné représente 83,61 Téra joules (83,61 x 1012 J) 1 Tonne fissionnée représente environ 84 x 1015 joules. 300.000 T représentent environ 25 x 1021 joules.
Or, 1 kg de pétrole représente 42 x 106 joules. Donc, le stock d'uranium qui se transformera en Plutonium dans un réacteur surgénérateur équivaut sensiblement à (25 / 42) x 1015 = 0,59 x 1015 kg de pétrole, soit… 590 milliards de tonnes de pétrole. 
Répétons-le, c'est une ressource énergétique deux fois supérieure aux réserves mondiales de pétrole déclarées en 2012, pour la production de chaleur et d'électricité.

 

Sloterdijk lesen – Der Philosoph als Paradoxienberater

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Sloterdijk lesen – Der Philosoph als Paradoxienberater
 
von Alexander Schleyer
Ex: http://www.identitaere-generation.info

„Aufklärung ist kein Erwerb von Schätzen, sondern eine Verschwendung von Dummheit, bis sie nicht mehr für den eigenen Bedarf reicht.“ 

In der Tat ist es nicht einfach, in der Gegenwart Denker zu finden, die diesen Namen auch verdienen. In der Mehrheit erschöpft sich ihre Aufgabe darin, den theoretischen Überbau der New World Order zu liefern und aggressiver Massenmenschhaltung mit dekonstruktivistischen Geschwurbel den akademischen Anstrich zu verleihen.

Die offenbar seit längerem ausgebliebene morgendliche Masturbation einer Judith Butler oder der adonishafte Drang zur selbstherrlichen Ich-Performance eines schier allwissenden Richard David Precht prägen den philosophischen Pseudodiskurs unserer Tage; jedoch sollte schnell klar werden, daß die verbalen Ausdünstungen, die solcherlei fürstlich alimentierte Schwätzer regelmäßig auf das rotweinbesoffene Bildungsbürgertum ablassen dürfen, nur wenig mehr sind als die legitimierenden Theoreme zu psychosozialen Erkrankungen. Vielmehr lassen sich die Denkfabriken der Gegenwart mit einem Labor vergleichen, in dem aus einem Periodensystem der Elemente die Erreger stinkender Geschwüre entwickelt und von anzugtragenden Assistenten in die Versuchsmenschenmasse eingeimpft werden.

Der Mangel an überhaupt diskursfähigen Positionen erklärt sich also daraus, daß die geisteswissenschaftlichen Thinktanks eigentlich nichts weiter sollen (!) als Erklärungen für gesellschaftlich gewollte Prozesse unter dem Deckmäntelchen wissenschaftlicher Philosophie zu produzieren (!), ihre Gleichschaltung also das exakte Gegenteil des von ihnen so gern postulierten herrschaftsfreien Dialogs ist. Daraus folgt vor allem für diejenigen, die eine Gegenposition zur vorherrschenden einzunehmen versuchen, sich zumeist auf Theoretiker vergangener Zeiten berufen und oftmals Schriften aus einer Zeit bemühen, deren Inhalt noch womöglich nachvollziehbar und bloß aufgrund seiner chronologischen Distanz zum Jetzt nicht minder falsch sein muß, in den wenigsten Fällen aber konkret auf die Herausforderungen der Gegenwart anwendbar ist.

Moderne Modernismuskritik

Zweifelsohne haben die Vordenker der Konservativen Revolution einen unersetzbaren Beitrag zur später auch von der marxistisch inspirierten wie faschistischen oder anarchistisch motivierten Modernismuskritik geliefert; schwer aber nur lassen sich ihre Positionen überhaupt noch aufgreifen, ohne nur für eine spezielle kleine Gruppe ihrer Anhänger faßbar zu sein. Zweifelsohne haben auch Intellektuelle wie der Spanier Ortega y Gasset oder der kolumbianische Philosoph Nicolås Gomez Davila einen wertvollen Beitrag zur Wiedereinbringung nicht-weltlicher Ebenen geleistet, ebenso der britische Sozialwissenschaftler Anthony Giddens, der in „Konsequenzen der Moderne“ stocknüchterndie Auswirkungen des Fortschritts seziert. Nicht weniger nennenswert sollen auch Martin Heidegger und Ernst Jünger sein, letzterer insbesondere mit seinem „Waldgang“ auch in ganz praktischer Natur, aber es bleibt bei gegenwärtiger Anwendung notwendigerweise bei allen immer noch der Hauch eines rückwärtsgewandten Apologeten des konkreten Fortschrittsverlierers.

Positiv aus dem Stall der Gegenwartstheoretiker sticht der deutsche Philosoph Peter Sloterdijk hervor. Der eigenwillige Vielschreiber hat mit Arbeiten wie „Weltfremdheit“, „Zorn und Zeit“ oder auch seinem schmalen aber fulminanten Essay „Die Verachtung der Massen“ wichtige Beiträge über, gegen oder aus dem Zeitgeist gebracht. zuletzt mit „Die schrecklichen Kinder der Neuzeit“ eine Breitseite gegen Liberalismus, traditionslose Amerikanisierung und förmliche Verhausschweinung des modernen Menschen geschossen.

Kritiker sehen in Sloterdijk einen Schwätzer, der vor allem sich selbst gern reden hört; zugegebenermaßen ist er kein Autor, der „easy reading“ verspricht, er fordert eine gewisse Aufmerksamkeit des Lesers. Er kann geradezu prosaisch fabulieren, seine Leidenschaft zum Erzählen drückt sich in jeder Zeile aus, der Klang der Worte ist ihm genauso wichtig wie ihre Botschaft. Sloterdijk hat den Anspruch, möglichst genau zu arbeiten und beleuchtet wirklich jedes kleinste Detail in verschachtelten Abschweifungen, dazu neigt er zu Latinisierungen und Fremdwörtern, die seine Lektüre nicht immer einfach und den Vorwurf der Selbstinszenierung des arroganten Elfenbeintürmers durchaus verständlich machen. Andererseits aber macht gerade seine Lust am Detail und seine spürbare Freude am Schreiben seine Texte zu einer eben nicht nur hochintellektuellen, sondern auch in höchsten Maße vergnüglichen Lektüre.

Selber durch eine schwierige Kindheit gegangen, zwischen den Zwängen der „Gluckenmutti“ und dem „lieben fernen Papa mit den Seemannstätowierungen auf den ungeheuer starken Armen“ brach der Philosoph bereits in frühen Jahren mit seiner Vergangenheit und machte sich auf die Suche nach dem eigenen, aber auch dem kollektiven Wesen der abendländischen Identität. Von Linken stets durch seine messerscharfen Traktate gegen Habermas, die Frankfurter Schule und die Vermassung des „Menschenstalls“ verhaßt, bekam er auch bei Konservativen durch arrogante Pöbeleien und öffentliche Brüskierungen keinen Fuß auf den Boden. Gerade aufgrund des politischen und gesellschaftlichen Schwebezustands lohnt es sich besonders sein Frühwerk unter ideengeschichtlichen Aspekten der Gegenwart kritisch zu studieren.

Abwendung von der Gegenwart zur Abwendung des Scheußlichen

Entgegen der Vermutung soll nicht etwa „Die Verachtung der Massen“ als wichtigste Grundlage zur Stütze gegenwärtiger Metapolitik näher betrachtet sein, sondern sein weniger beachteter Band „Weltfremdheit“. Weniger als konkrete Anleitung wie Jüngers „Waldgang“ konzipiert, legt Sloterdijk in „Weltfremdheit“ von frühester Kulturgeschichte an, wenngleich nicht so ausufernd wie in „Sphären“, die Motivationen zur Abkehr von der Welt dar.

Wenn wir uns die Welt, in der wir sind, unseren Idealen folgend als die scheußlichste aller denkbaren Scheußlichkeiten vorstellen, dann fassen wir uns ein Herz und das Kultbuch rechtsintellektueller Pfadsucher, Ernst Jüngers „Waldgang“. Dessen Überlegungen zur Systemflucht sind zunächst praktischer Natur und gewinnen, unter dieser Prämisse gelesen, mit Sloterdijks „Weltfremdheit“ ein metapolitisches Fundament zeitgenössischer Philosophie. Fremd ist uns die Welt, weil wir ihren Anforderungen nicht entsprechen wollen oder können. Vice versa gilt dasselbe; als Fremdkörper werden wir von der Welt wahrgenommen und abgestoßen, als Störenfriede, die unterworfen gehören oder bestenfalls (schlimmstenfalls?) ignoriert. Am Scheideweg nach der Selbsterkenntnis der Scheußlichkeit stehen wir zwischen „futuristischem Utopismus“ und den „depressiven Formen des Lebens in der Zeit“. Auf dem wenngleich überholten politischen Spektrum beobachten wir auf der Linken den euphorischen Sturz in traumtänzerischen Utopismus, zur Rechten dagegen die zumeist weinerliche Beschreitung des zweiten Weges ins Jammertal konservativer Unzufriedenheit. Die Auswege nach innen oder in die Zeit vorwärts hinein sind jedoch nur die Horizontalen menschlicher Weltflucht.

„Der Mensch in der Revolte bleibt die Ausnahme“ stellt Sloterdijk folgerichtig fest und skizziert die Majorität als Patienten, als Kranke, die gelernt haben mit der Krankheit Scheußlichkeit zu leben. Sloterdijk entwickelt eine Ontologie der Selbsterhärtung des Seins in widrigen Welten, dessen Konsequenz sich bei Mißerfolg in Depressionen äußert: „Depressiv wird, wer Gewichte trägt, ohne zu wissen wozu.“ Nicht ohne Grund steigt die Zahl der psychischen Erkrankungen mit zunehmender Belastung durch den Zwang der alltäglichen Selbsterhaltung und zeitgleich äquivalent sinkender Sinnerkenntnis des routinierten Tuns. Genau dieses sich darin bergende Potenzial des Depressiven aber bildet die Grundlage zum Waldgang; die Unzufriedenheit mit dem Dasein als seinsbestimmendes Element des Wesens setzt entweder die Erkenntnis der Scheußlichkeit voraus oder zieht sie nach sich. Der postmoderne homo patiens als mit der Welt Überforderter ist also nichts mehr als ein mißlungener Revolutionär.

Gegen die Welt, gegen ihren Totalitarismus

Revolte soll im Zusammenhang des In-der-Welt-Seins aber keinesfalls nur als Aufbegehren gegen die Welt verstanden werden, sondern vollzieht sich zumeist vor allem aufgrund des zu erwartenden Mißerfolgs gegen die Welt als stille Revolte aus der Welt. Besonders spannend und zum weiteren Verständnis unabdingbar ist dabei der kulturhistorische Abriß der Weltabgewandheit der frühen Mönche und die daraus folgende ideengeschichtliche Herleitung der Sucht als Krankheit. Zunächst unzusammenhängende Probleme werden spätestens nach dem Kapitel „Das Prinzip Wüste“ zu einem klaren Kreis. Sloterdijk sieht im spätantiken Aufkeimen des Mönchtums die „rationale Organisierung der Probleme“, die aus dem recht schnell hereinbrechenden Gesellschaftswandel resultieren, und adaptiert diese in die Gegenwart, wo der Workaholic genauso wie der Karrierist und der Suchtkranke zu einem weltflüchtigen Einsiedler abzüglich religiöser Motivation wird. Das Problem Gegenwart wird statt transzendental weltimmanent zu lösen versucht; diejenigen Probleme, die das Individuum mit seinem In-der-Welt-Sein erfährt, sucht es durch Alternativprobleme aus der selben Welt zu lindern, nachdem ihm die Moderne alternative Ebenen der Weltabgewandtheit genommen hat. 
Die stetige Suche nach einer möglichst individualisiert erfahrbaren als auch möglichst weit im schwammigen Kosmos des sogenannten Jenseits beziehungsweise vielmehr einer individuell erdachten Form eines Jenseits schließt den Kreis zwischen den zunächst widersprüchlichen aber doch kohärenten Vorgängen der Säkularisierung, Spiritualisierung und Suchterkrankungen.

Revolte gegen die Zumutung

„In der Sucht begegnet uns eine individualisierte, das heißt vom Mitwissen der Kulturmitglieder abgespaltene Revolte gegen die Zumutung des Daseins“, woraus Sloterdijk die Konsequenz zieht, daß die Süchtigen „zu souverän sind, um sich die Plumpheit des Daseins zumuten zu lassen“. Nach Sloterdijk ist also der entspiritualisierte Mensch eine notwendige Folge aus dem regelrechten Totalitarismus Freiheit, der dem geistig-seelisch vollkommen unterforderten Individuum keinen anderen Weg zur Inexistenz läßt als der Weltflucht im Inneren durch das Äußere. Die unbefriedigte Sehnsucht nach Welten jenseits der alltäglichen Wahrnehmung des Immergleichen, die Suche nach einem unökonomischen Erleben des Ichs gestatten ihm das Entrinnen aus der Sklaverei des Selbsterhaltungstriebes. Die vom Ritual losgelöste Sucht bedeutet ein pseudometaphysisches Experiment unter dem Wunsch, das Zwangskontinuum einer schlechten Realität unterbrechen zu können und projiziert gleichzeitig den Wunsch nach zumindest zeitweiser Erlösung daraus.

Die kulturelle Verwurzelung der Erlösungsreligionen verankerte schon früh den Gedanken der Weltabgewandtheit in manifestierter Form; einer „heiligen Verneinung, die sich vom Trug des profanen Daseins abzustoßen versucht.“ Erst durch diesen metaphysischen Bezug zu einer Welt jenseits der als real erlebten macht sich der Suchende daran, diese Welt als eine in ihren Grundfesten schon als falsch erlebte zu entkräften: „Wer mit dem Erlösungsfeuer spielt, steht immer in der Versuchung dem Weltgebäude den Rücken zu kehren und es seinem Ruin zu überlassen – die Apokalyptik geht sogar so weit, seine Zerstörung herbeizupredigen und es, wenn es möglich wäre, von eigener Hand in Brand zu setzen.“

Die Herausarbeitung der Sucht als weltimmanentes Mittel zur Weltflucht nimmt im anthropologischen Exkurs zur Dialektik von Weltflucht und –sucht den Löwenanteil ein. War der Gebrauch von dem, was man heute Drogen nennt, in vormoderner Zeit einer Klerikerkaste vorbehalten oder war es ein gemeinsames Ritual religiöser Bewandtnis, so transformierte die Säkularisierung den Gebrauch in einen Mißbrauch und projizierte die jeweiligen kulturellen Sakrilege als Wesensumkehr des Konsumenten in die Droge. Interessant ist dabei die Feststellung, daß im Islam Alkohol verboten, der Haschischkonsum dagegen erlaubt ist, was in christlich-heidnisch geprägten Kulturen genau anders herum ist. Die Wirkung der Droge spült also das jeweils durch die jeweilige Kultur verschmäht-unterdrückte Wesenselement an die Oberfläche, ohne aber dabei das konkrete Ziel spiritueller Bewußtseinserweiterung zu haben. 
Sloterdijk spannt einen leicht nachvollziehbaren und vor allem im alltäglichen Erleben allseits bekannten Bogen vom Gebrauch über den Mißbrauch bis hin zur Sucht, die alles zur Droge werden lassen kann.

Gefängnis Gegenwart

Die Droge als Weltflucht – unter der in moderner Interpretation zugleich Daseinsflucht verstanden werden kann – analysiert er treffend als wechselseitigen Entzug aus dem Alltag durch die Flucht in diesen hinein wie nicht minder exzessiv aus ihm hinaus. Nur allzu bekannt ist die förmliche Sucht nach Fleiß, nach Arbeit und Studium mit ihrem Derivat der wochenendlichen Sauf- und Sex-Orgien. Wozu also soll man sein Dasein als da sein, als In- der-Welt-Sein begreifen, wenn man die Welt als Mittel gegen sie selbst und das In-ihr-Sein einsetzen kann?

Die Herleitung vom einst rituell-religiösen pharmazeutischen Eskapismus in den Wechsel zwischen zwei nicht am Wesen, sondern am bloßen Sein orientierten Süchten ist nur die Ablösung des religiösen Erlösungsgedankens an einen weltlichen, in dem die Erlösung nicht mehr im Wesen des Suchenden, nicht mehr im Kosmos außerweltlicher Kräfte und Energien, sondern in der Welt selbst, der man mit ihr grundimmanent innewohnenden Optionen wiederum zu entfliehen versucht. Richtig erkannt und so klar in ihrer Kritik an der pseudospirituellen und wesenlosen Seinsform der Moderne ist der Fluchtversuch mit Hilfsmitteln aus dem Gefängnis Gegenwart der „Ernstfall der Privatreligion“.

Die Leere der Freiheit

In seinem opus magnum „Sphären“ knüpft Sloterdijk an diesen philosophischen Topos an, nach dem der Mensch immer auf der Suche nach seiner verlorenen Hälfte sei, auf dieser er sich stets in unterentwickelten, weil zumeist weltlichen, sprich aus seiner ihm vertrauten Hälfte stammenden Ergänzungserfahrungen übt. Drogen, genauso aber wie Arbeit, Sekten oder deren Derivate auf der leeren Innenseite bürgerlicher Selbstrepräsentation entsprechen solchen Ergänzungsversuchen, die Sloterdijk als „Schäume“ bezeichnet, die aber zugleich das Einheitsdenken überwinden, indem sie die Vielheit der Eigenwelten eines jeden Einzelnen ausdrücken. Im Medium der modernen Sozialarchitektur werde nämlich explizit, wie der Mensch heute in der Welt ist: nicht mehr in einer metaphysischen Einheitssphäre, nicht mehr in eine Kollektivunternehmung eingespannt, sondern als “koisolierte Existenz”. Einzelne zelluläre Weltblasen sozusagen, die sich über unterschiedliche Medien wie Massenmedien und Marktbeziehungen integrieren und strukturell zu Schaum verdichten. Zugleich aber ist nur wenig einheitlicher und über einen Kamm scherbarer, als der zusammenhanglose kollektive Zwang zum Individualismus, was als Phänomen die Überwindung des Einheitsdenkens wiederum ad absurdum führt. Die Wahrnehmung des Einzelnen als Subjekt führte zum Umbau der Gemeinschaft in die Gesellschaft, die wiederum durch die fortgeschrittene Subjektivierung ihrer Individuen die Objektivierung des Ganzen zur Folge hatte: Die Masse einzelner frei entscheidender Ichs wird also zu einem kollektiv funktionierenden Menschenschaum aus den Simulacren subjektiver Freiheit. Moderne Gesellschaften funktionieren als jeweils individuelle Reproduktion von Vielheiten, deren Resultat eine pluralistische Ontologie von Einzelumwelten ist – Schaum eben.

Sloterdijks Sphärologie mündet in einem gepfefferten Traktat gegen das „Verwöhnungstreibhaus“, das die Wohlstandsgesellschaft sich als „riesigen Brutkasten für die allumfassend abgesicherte Existenz“ errichtet hat. Mit dabei ist eine unterschwellige aber nicht minder eindeutige Kritik an der Denkweise der Frankfurter Schule: Seitdem wirkliche Armut und Not in unserer Kultur eher die Ausnahme geworden sind, täten sich Gesellschaftskritiker zunehmend schwer als „Anwalt des Realen“ aufzutreten, sondern ordnen die Realität vielmehr ihrer Theorie unter. Wenn nicht sein kann, was nicht sein darf, rückt die – eine der berühmten Sloterdijk’schen Wortneuschöpfungen – „Luxusviktimologie“ in den Mittelpunkt, gipfelnd in Toleranzexzesse, Kampf gegen Rechts und den saturierten Wutbürger und deren kuriose Formen der „Absicherung des Wohlbefindens“ auf Kosten direkter menschlicher Solidarität; ein Anspruchsdenken, das aus dem Verschwinden realer und organischer Sozialumgebungen resultiert. Kurz gesagt: Solange er noch zu fressen und zu ficken hat, wird der konsumverwahrloste Gegenwartsmensch aus seiner Schaumblase nur selten hervorlugen, ohne Sloterdijk Marinettis utopische Dystopie vom reinigenden Krieg unterstellen zu wollen.

Gleichheit als Herrschaftsinstrument

Diesen Gedanken unterzieht Sloterdijk in „Die Verachtung der Massen“ seiner anthropophilosophischen Untersuchung, wenn er die Prämisse moderner Staatsführungen beschreibt, sowohl in der nationalistischen als auch der „alternativlosen sozialdemokratischen“ Ausprägung, daß alle Macht nicht mehr von den durch Geburt oder Befähigung Qualifizierten sondern von den Vielen ausgehe. Mit Elias Canetti steht gleich zu Anfang sein weiterer Kurs fest: Wohin der Weg führt, weiß die Masse nicht, es ist ihr auch egal. Ziel ist, möglichst schnell dorthin zu gelangen, wo die meisten bereits schon sind. In diesem Ausdruck kollabiert die demokratieromantische Vision beziehungsweise das demokratische Ideal vom kollektiven Subjekt, das weiß, was es will.

Bezugnehmend auf Canetti verleiht die distanzlose Nähe der Einzelnen in der Masse, in der alle Unterschiede schwinden – „alle Trennungen abgeworfen sind“ – Sloterdijks Schaummetaphorik ganz besonderen Nachdruck. So denkt die Massensoziologie den Gedanken der Gleichheit Aller eben nicht von der Voraussetzung der Gleichberechtigung her, sondern vom „gleichzeitigen Sichgehenlassen“. Selten nur hat ein populärtauglicher Intellektueller die Falschheit, die Verlogenheit und die Perfidität der ständigen Gleichheitsmantras präziser unter Feuer genommen! Nun stammt Canettis Untersuchung der Massen aus einer Zeit, als diese sich noch wirklich physisch versammelten; der Sog, die „Menschenschwärze“ ist haptisch erlebbar gewesen. Der „Massenindividualismus“ der Postmoderne dagegen fußt auf der „lonely crowd“, der individuellen Masse ohne sie als Einzelner als solche erfahren zu müssen, sondern als jeweils Einzelner wie Millionen jeweils andere Einzelne auch durch Medien, Diskurse oder Popkulturphänomene eine Masse zu bilden, die dadurch als Ansammlung vieler Subjekte zum Objekt selbst wird – zum „Rohstoff totalitärer und medialer Herrschaft“. Die simple Steuerbarkeit der sich als frei fühlenden Massen setzt Sloterdijk im seinem winzigen Essay „Letzte Ausfahrt Empörung“ mit dem römischen Brot-und-Spiele-System gleich; noch unverhohlener hat durch „eine Junta von imperialen Berufspolitikern“ das Feld übernommen.

Ekel vor der Vernunft

Die „unversammelbare und unversammelte Masse“ der Postmoderne hat also keinen gemeinsamen Aufschrei mehr, keine Marschrichtung, sondern versammelt sich im Virtuellen oder im wiedergekäuten Konsum, dessen Offerten bereits durch den Pansen der steuernden Eliten vorverdaut worden sind, und macht sich somit nicht nur anfällig für Manipulation, sondern regelrecht führbar wie eine abgerichtete Herde, eine „Masse ohne Potenzial“.

In seinem jüngsten Opus „Die schrecklichen Kinder der Neuzeit“ analysiert der Philosoph diese planmäßige Entwicklung weiter und kreiert einen westlichen Universalismus des Nichts-Seins. Europa als jahrhundertelang tonangebender Kontinent ist überflügelt worden von einer „amerikanischen Filial-Kultur“, die sich unter den ökonomischen Tarnkappen blutleerer Mantras, wie Freiheit und Demokratie, wie ein giftiger Oktopus über den Planeten spinnt und außer wirtschaftlicher Urbarkeit verschiedener Böden lediglich das Erbe weitergibt, das Sloterdijk aus „multikulturellem Kapitalismus oder gemeinschaftlichem Individualismus“, aus „globalem Nationalismus und globalem Nomadentum“ erwachsen gesehen hat, die schlußendlich zum „Scheitern Europas“ geführt und dieses in einen amerikanischen Satelliten transformiert haben. Das daraus wuchernde Erbe sei das Paradoxon kein Erbe zu haben; verspritzt in alle Welt werden marionettenhafte Menschlinge gezüchtet, gleichgeschaltet im „Bastardentum ihrer Hybrid-Identität.“

Wären nur alle an ihrer Stelle geblieben, so Sloterdijk, den der SPIEGEL „einen Freiheitsfeind in deutscher Tradition“ nennt, hätten sich nur alle an den – im Zweifelsfall göttlichen – Plan gehalten, wäre nur, das ist das ultimative Klischee jedes ernsthaften Reaktionärs, die verdammte französische Revolution nicht gewesen, die alles durcheinanderbrachte, weil sie dem Menschen den Kopf verdrehte und ihm suggerierte, er habe bestimmte Rechte, die ihm niemand verweigern dürfe – dann wäre die Welt heute nicht so knietief im Desaster. “Wir sind Vertriebene, fast von Anfang an”, schreibt Sloterdijk. “Wir alle haben eine Heimat gegen ein Exil getauscht. Sind wir hier, in der Welt, so weil wir nicht würdig waren, an einem besseren Ort zu bleiben.” Die Freiheit also – oder: “Freiheit”, wie er es nennt – ist das Problem; sie ist das Exil, in die Freiheit sind wir “Geworfene”, wie Sloterdijk es mit Heidegger hält, schuldig sind “die Modernen”, unwürdig und illegitim: Niemand hat es je gewagt mit solch radikaler antiuniversalistischer Radikalität gegen die geifernde Götzin „Demokratie“ und ihre pervertierten Scheußlichkeiten anzugehen, niemand je gewagt, ihr schlichtweg jedwede Legitimität abzusprechen oder wie er bereits in „Sphären“ schreibt: “Im Weltprozeß nach dem Hiatus werden ständig mehr Energien freigesetzt als unter Formen überlieferungsfähiger Zivilisierung gebunden werden können.”

Obgleich sich der „philosophierende Schriftsteller“, wie sich Sloterdijk selbst gern nennt, politisch nicht positioniert und erst recht nicht vor den Karren spannen lassen will, so wächst gerade deshalb aus der Lektüre seiner Texte ein hochspannender Unterbau metapolitischer Feldforschung und Theoriebildung. Seine Kritik der Masse, ihrer Phänomenologie, ja der gesamten so verhaßten Gegenwart läßt sich genauso reaktionär wie progressiv lesen, wie Granaten schlagen sie bei Linken ein wie bei Bürgerlichen, die Glockenschläge eines hochnäsigen Elfenbeintürmers.

Über Alexander Schleyer

Alexander Schleyer
Ex-Soldat, Ex-Seemann, Ex-Freund, Flaneur, lebt als freier Autor in Wien.

00:05 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peter sloterdijk, philosophie, allemagne | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

The Magical World of the Heroes

The Magical World of the Heroes
 
Ex: http://www.lumineboreali.net
 
mmh61npIUW.jpgI discovered this fascinating little article by Alexander Dugin. I found it particularly interesting because this intriguing and mystical Hermetic work from Renaissance Italy, Il mondo magico de gli heroi – or The Magical World of the Heroes , authored by Cesare della Riviera – is referred to extensively in a couple of books I have had the pleasure to read recently, one for entertainment, the other for serious study: the esoteric author Joscelyn Godwin's curious little novel The Forbidden Book (certainly recommended, despite the portrayal of the radical traditionalist right as villains), and Julius Evola's The Hermetic Tradition. I assume that the latter work would be known to anyone on here claiming an interest in Evola's esotericism.

Let this thread be dedicated to Cesare della Riviera and Il mondo magico de gli heroi. Do not hesitate to share material concerning this, or overlapping topics, such as Evola's The Hermetic Tradition.

Now keep in mind that the article below is worded quite obscurely in symbolic language. As I have not come far in my study of the Hermetic Tradition yet, I cannot comment with great certainty upon the precision or correctness of the following commentary. But it is interesting and brief reading that might inspire the public to investigate this subject further.

There are even some questionable political statements of Dugin in there that are not very central to the subject that is della Riviera's esoteric lineage.


1. An Open Entrance to the Occult text of Cesare della Riviera

"The Magical World of the Heroes" (Il mondo magico de gli heroi), the book by Cesare della Riviera, was published in 1605. Later, in the 20th century, Julius Evola republished it with his comments, asserting that in this hermetic treatise can be found the most open and clear statement of the principles of spiritual alchemy and hermetic art. Rene Guenon notes in his review, however, that the work of della Riviera is far from being as transparent as asserted in Evola's commentary.
And indeed, "The Magical World of the Heroes" is enigmatic to the limit - first, by its literary form, and second, because the concepts with which the author deals are something extremely mysterious in themselves, not clear, and having no equivalent in concrete reality.
But, maybe the difficulties in understanding the given theme arise because the very "heroic principle", the figure of the Hero, is far from the sphere of what is surrounding us today? Perhaps this difficult text is crystal clear for the true heroes and does not require any further decoding?
It is crystal clear and transparent as ice...

2. Cosmogony of Ice

In Evola's books, devoted to the differing problems of tradition and politics, there is always an appeal to the principle of Cold. The theme of Cold emerges here and there, irrespective of if the matter concerns tantra or the existential position of the "solitary man", Zen-Buddhism or knightly mysteries of medieval Europe, modern art or autobiographical notes. "Cold" and "distance" are the two words which, perhaps, are found most often in the "Black Baron's" lexicon.
The hero, by very definition, should be cold. If he will not separate himself from those around him, if he will not freeze the warm energy of daily humanness within himself, he will not be at a level of performing the Impossible, i.e. at the level that marks a hero from the merely human. The hero should leave the people and travel beyond the limit of social cosiness, where penetrating winds of an objective reality, severe and nonhuman, roar. The soil and stones rise against the animal and vegetal worlds. The aggressive vegetation corrodes minerals, and wild animals ruthlessly trample down the obstinate herbs. The elements outside the society show no mercy. The world in itself is a triumphal banquet of substance, whose bottom level merges with the lumps of cosmic ice. The hero is cold, because he is objective, because he accepts the relay race of spontaneous force, furious and unkind, from the world.
The character of all heroes - from Hercules through to Hitler - are identical: they are deeply natural, elemental, abysmally cold and distanced from social compromise. They are the carriers of the abyss of objectivity.
In his strange, hermetic manner Cesare della Riviera thus interprets the word "Angelo" ("angel"):
ANGELO = ANtico GELO, i.e. the "Angel = Ancient Ice".
This is connected with the next phase of the heroic deed, not a voyage toward reality, but an escape from its limits - escape from the ice bonds.
The Alchemy and Cabbala know much about the secret of the "ice stronghold". It is a border separating the "lower waters" of life from the "upper waters" of Spirit. The phrase of della Riviera has a strict theological sense: leaving the sphere of emotional life, the hero becomes a small crystal of ice, a luminous angel, in the glassy sea of Spirit, on which a heavenly throne of Kings is founded. The Snow Queen from Andersen's fairytale has forced the boy Kai to shape pieces of ice into a mysterious angelical word - 'Ewigkeit', but the warm forces of Earth ("Gerda" means 'Earth' in old German) have returned the unfortunate hero to a poor and hopeless life. Instead of an angel, he subsequently becomes a red-faced Scandinavian burger with beer and sausages. Cold is an attribute of a corpse and the initiated one. The bodies of yogi freeze in the process of awakening the sacred snake energy - the higher the Kundalini rises, the more lifeless the corresponding body parts become, until the initiated one turns into a statue of ice, an axis of spiritual constancy.
Each hero necessarily travels to the Pole, into the heart of midnight. There he learns to love that dark and obscure substance, which is called "our Earth" by the alchemists or the "philosophers' magnesia". The urn holding the ashes of Baron Evola is buried in the thickness of an Alpine glacier, on Monte Rosa peak. The mountain was probably named so in honor of the sacral beloved of Friedrich II Hohenstauffen, the one who has not died. La Rosa di Soria. The polar rose.

3. The Voyage of the Polar Nymph

Cyliani, a mysterious 19th century alchemist whose pseudonym was determined only with the help of Pierre Dujols (Magaphon), friend of Fulcanelli and... a secret Valois, wrote that his heroic travel into the "magical world of the heroes" began with a strange visit from the "nymph of the polar star"...
Where do her footsteps lead?
They lead inside. Inside the earth, where a fantastic matter named "sulfuric acid of the
philosophers" is hiding. Visitabis interiora terrae rectificando invenies occultum lapidem. The stone is completely black, as a soul, shrouded in "antimimon pneuma" of the Gnostics. There, from the blackness of personal uncertainty, from undifferentiated "I", slipping away from any name, the magic feat begins. If the hero will not question that which constitutes his apparent essence, he is doomed. Even the divine parents do not give the answer to a problem of an origin of "I".

4. The Secret of the Heavenly Dragon

The search for the nymph is connected to an original problem of the definition of the pole star. The heavenly pole spins around, like "Atalanta fugiens". Once a slender creature was hiding in Ursa Major's fur near Arcturus. She calls herself "Shemol". In 12 thousand years she will say of herself - "I am Vega". But what is this Axis, that the dance of millenia goes round?
Black dot in the northern sky. Dragon coils around it, tempting the steadfast observer, offering doubtful fruits of knowledge. The polar nymph has given to Cyliani the key to victory over this Dragon. Hermeticists consider it a question of the primal matter. Heavenly Dragon, the true north of the ecliptic. He is guarding the boreal heart of black expanses, as a spiral outlining the absent centre.

5. The Second of Betelgeuse

Orion is the most mysterious of all constellations. Time is hiding on his right shoulder. He is the main hero of the subterranean (and not only subterranean!) world. "Betelgeuse" means "hero's shoulder" in Arabic. It is on that very shoulder that is kept the secret of a book which Fulcanelli at first gave to Canseliet, and later withdrew, forbiding its publishing. The matter concerns the "Finis Gloria Mundi", third book by the adept. When Virgo's milk touches the brawny shoulder of the "black god", and he thus loses his hands under ruthless executors' knives, a world fire is coming, the sphere is overturning. The sky falls. It is made of stone, as everybody knows. The heroes are secretly preparing terrible shocks to society. A society which consoles itself with the fact it has banished them from history, but where is the precise border between literary and nuclear range, between a dark corner for meditations and carpet bombardments?
To our information, the agents of Betelgeuse, inhabitants of the "magical world of the heroes", disguised as state officials, have made their way to the engine-room of authority. There is only the certainty of heavenly sequence and processional cycles in their minds. A nuclear fire of the Northern Hemisphere is a way to Olympus, the fire of Hercules for them.
Besides the external Evola had a secret mission...

6. The Forest of Rambouillet

"The forest of Rambouillet is a forest of blood" - Jean Parvulesco hypnotically repeats in his novel. A white deer with its throat cut is found there, then a corpse of a naked woman with identical wounds. The magic wood in which Dante has lost his way. "Philosophers' Forest". On a certain engraving, illustrating the "Tabula Smaragdina" of Hermes Trismegistus, the man with an elk's head is giving the Moon to Eve. Later, if we'll believe Parvulesco, they will meet again in a garden of Rambouillet.
A joyless rendezvous.
"One day Apollo will return, and this time for ever", - says the last prophecy of a Delphian pythoness in IV century A.D.

/Alexander Dugin
Translation: Andrey Bogdanov
 
"One day Apollo will return, and this time for ever",
- says the last prophecy of a Delphian pythoness in IV century A.D.
Apollo is a Hyperborean god, which associates him with the memory of a Golden Age.